Il s’agit de la société Joycot General Contractors Limited qui est exclue par la Banque Africaine de Développement pour une durée de quinze mois.
Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque (PIAC) a établi que Joycot General Contractors Limited, une société à responsabilité limitée enregistrée au Kenya, s’était livrée à des pratiques frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction de réseaux d’égouts de distribution à Kahawa West, Kahawa Sukari, dans le cadre du projet d’amélioration des égouts Phase II, au Kenya.
Durant la période d’exclusion, la société Joycot General Contractors Limited et ses filiales seront interdites de participer à des appels d’offres pour des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.
À l’expiration de la période d’exclusion, Joycot General Contractors Limited ne pourra à nouveau être éligible à participer à des appels d’offres pour des projets financés par le Groupe de la Banque qu’après avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité en accord avec les directives de la Banque.
Light Insurance Sarl-U ; Manual and Digital Sarl ; Mekit Assurances Sarl ; Nouvelle génération d’assureur ; Noverla Robertis Sarl ; Paul Balep Assurances Sarl ; Pragma Assurances Sarl ; Prévoyance Assurance du Cameroun ; Renassur S.A ; Rocassur Sarl ; Royale Gestion Assurances Sarl ; Saag Insurance Sarl ; Sanaga Assurances Sarl ; Seguris Assurance Sarl ; Vitassur ; Waguem Insurance Service. Voici la liste des agnces de couratge suspendues par le ministère des finances.
A l’inverse, le Minfi a autorisé 115 sociétés de courtage d’assurance à présenter les opérations d’assurances au public, en application du livre V du code des assurances. Des dispositions malheureusement inobservées par certains prestataires de ce secteur.
Pour mémoire, une société de courtage en assurance ou un courtier en assurance est un intermédiaire entre un assuré et les compagnies d’assurance. Sa mission est essentiellement tournée vers le conseil et la recherche des meilleures solutions d’assurance adaptées au profil de l’assuré et à ses besoins.
Le ministre Ibrahim Talba Malla, vient de publier une note décriant des blocages dans les passations de la commande publique au sein de l’administration camerounaises.
La crise sanitaire a entrainé dans l’administration camerounaise des difficultés exceptionnelles d’exécution des contrats de passation des marchés. Mais dans sa note, le ministre camerounais en charge des marchés publics (Minmap) indexe principalement les maîtres d´ouvrage, les maîtres d´ouvrage délégués et les membres des commissions de passation des marchés.
Le ministre écrit en effet qu’à, « maintes reprises, mon attention a été attirée sur des dysfonctionnements, voire la paralysie, du service public des marchés publics au sein de certaines administrations et structures, suite aux sanctions d’interdiction d’intervenir dans le processus de passation et de suivi de l’exécution des marchés publics, prises à l’encontre de certains acteurs du secteur public ».
Ces dysfonctionnements ne sauraient être admises ni se justifier, eu égard aux mécanismes de suppléance et d’intérim mis en place au sein des administrations et organismes afin d’assurer la continuité du service, fait savoir le Minmap.
Dans l´optique de mettre un terme à ces situations qui impactent négativement la performance du système des marchés publics et par conséquent compromettent l’atteinte des objectifs de réalisation des projets d’intérêt général, Ibrahim Talba Malla prescrit des mesures pour corriger la situation.
Pour le ministre des Marchés publics, « En cas de suspension d’un maître d’ouvrage ou d’un maître d’ouvrage délégué, son collaborateur le plus immédiat dans l’ordre hiérarchique, et au cas où celui est indisponible, son suivant immédiat selon l’ordre de préséance, assure à titre intérimaire, sans aucune autre forme de procédure et sous réserve des formalités de transition, les attributions de maîtrise d’ouvrage ou de maîtrise d’ouvrage déléguée relativement à la gestion des marchés publics au sein de l’administration ou de la structure concernée ».
L’ancien directeur général de la Sonara précise que ledit intérim porte uniquement sur des sujets relatifs à la passation et le suivi de l’exécution des marchés publics, relativise Talba Malla. Il cesse de plein droit dès l’échéance ou la remise de la sanction, et le titulaire retrouve d’office la plénitude de ses attributions.
La banque a annoncé son retrait de l’Angola, du Cameroun, de la Gambie, de la Jordanie, du Liban, de la Sierra Leone et du Zimbabwe selon Reuters.
Standard Chartered arrête complètement ses activités dans sept pays d’Afrique et du Moyen-Orient, car elle cherche à améliorer ses bénéfices en se concentrant sur les marchés à croissance plus rapide de la région, a-t-elle déclaré.
Les réductions lui permettraient de se concentrer sur les économies plus importantes et à croissance plus rapide de la région, telles que l’Arabie Saoudite, où elle a ouvert sa première succursale, et l’Egypte.
Cette décision marque un changement majeur pour Standard Chartered, qui a été l’un des plus grands créanciers européens à investir sur le continent ces dernières années, à un moment où ses pairs se sont retirés.
Reuters indique néanmoins que, la banque a l’intention de continuer à investir en Afrique et au Moyen-Orient, mais « reste disciplinée dans son évaluation des domaines dans lesquels nous pouvons fournir des rendements nettement améliorés pour les actionnaires », a déclaré le directeur général Bill Winters.
Les marchés en cours d’abandon ont généré environ 1 % du revenu total en 2021 et une proportion similaire du bénéfice avant impôt, a déclaré la banque. Cette banque est actuellement présente sur 59 marchés . Le nombre de personne à envoyer en chômage suite à cette décision reste inconnu.
La présidente du MRC a réitéré lundi, l’entière responsabilité de Maurice Kamto dans l’organisation des marches politiques de son parti, demandant qu’il soit le seul à répondre de cela devant les juridictions.
Pas d’amalgame. L’évocation de la responsabilité de Maurice dans les marches qui ont conduit à l’arrestation de plusieurs centaines de militants du MRC n’est pas le fait de Tiriane Noah, preuve d’une quelconque discorde au sein du parti. L’actuelle présidente Mouvement pour la renaissance du Cameroun a tout juste réitéré les propos de Maurice contenues dans une lettre écrite depuis sa cellule à la prison centrale de Yaoundé.
Tiriane Noah a donné une conférence de presse lundi, 29 juillet, pour exiger le respect des droits, notamment de visites, des militants du MRC transférés au secrétariat d’Etat à la défense et au Groupement spécial d’opérations après les émeutes du 22 juillet à la Prison centrale de Kondengui. C’est au cours de cet évènement qu’elle a reprécisé la responsabilité revendiquée par Maurice Kamto lui-même.
« Il indique que c’est lui et lui seul qui a appelé à ces marches et qui doit en répondre. Les statuts du Mrc font de son président, le représentant du parti et donc le responsable des décisions prises par celui-ci. Il exige par conséquent, la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces manifestations publiques, pacifiques, légales et constitutionnelles et se tient prêt à faire face, seul, à la peine de mort, parce que c’est la peine de mort qui lui est promise », apprend-on de la lecture faite par Tiriane Noah.
En dépit des interdictions, de la répression et des menaces d’emprisonnement qui pèsent sur les militants et les dirigeants, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) maintient ses manifestations prévues le 08 juin.
La «Marche blanche» du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) prévue le samedi 08 juin est maintenue. C’est ce qu’affirment les dirigeants de ce parti d’opposition. Okale Ebode, cadre du Mrc, informe que des déclarations de manifestations ont été déposées dans des arrondissements de la ville de Yaoundé. Sans plus. La manifestation de ce samedi n’est prévue que dans la capitale Yaoundé assure-t-il.
Ce que confirme Tirane Noah, 2ième vice-présidente du Mrc, et statutairement dirigeante du parti en l’absence de Maurice Kamto (président national) et de Mamadou Mota (1er vice-président). Tous les deux sont emprisonnés depuis les manifestations du 26 janvier et du 1er juin 2019. «Des déclarations ont été faites et déposées dans la ville de Yaoundé», affirme la dirigeante.
A la question de savoir si elle est consciente qu’après Maurice Kamto et Mamadou Mota, elle aussi pourrait être arrêtée et emprisonnée, Tiriane Noah répond: «je suis consciente de cela. Vous imaginez bien que je ne me fais aucun doute dessus». Elle ajoute: «il faut que les gens comprennent que le sentiment de peur est normal. C’est le sentiment de ceux qui savent ce qu’il y a. Mais c’est une peur qu’il faut braver pour atteindre ses objectifs et aller de l’avant».
Après les manifestations du 26 janvier et du 1er juin 2019, près de 500 militants du Mrc ont été arrêtés et emprisonnés. Le Mrc manifeste pour réclamer la libération de ses militants et de ses dirigeants, un nouveau code électoral; et pour revendiquer la victoire à l’élection présidentielle d’octobre 2018, entre autres.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun a annoncé mercredi une nouvelle série de manifestations publiques pour dénoncer la détention de centaines de ses militants.
Aucune date n’a été avancée au cours du point de presse qu’animait le premier vice-président du Mrc, Mamadou Mota, mercredi à Yaoundé. Le parti entend toutefois organiser de nouvelles marches dans le but de dénoncer l’arrestation et la détention de quelques 200 militants après les manifestations du 26 janvier dernier.
Ces arrestations ont donné lieu à quelques procédures groupées devant des juridictions nationales. Le président Maurice Kamto est détenu et jugé pour des faits d’insurrection en même temps que plusieurs autres cadres du Mrc. Il revendique « leur victoire volée à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 ». Laquelle lui aurait été ravie par le président Paul Biya, en fonction depuis 36 ans.
Le Mrc réclame sa victoire à ce scrutin depuis le 8 octobre dernier. Le parti a de ce fait introduit des requêtes devant le Conseil constitutionnel, l’organe en charge de connaître des recours liés aux élections. Aucune réponse favorable n’avait été accordée à leur demande.
Le seul continent où l’on préfère faire travailler des étrangers hors continentaux et non des nationaux, c’est bien l’Afrique. Qu’il s’agisse de grands marchés pour la construction des infrastructures, qu’il s’agisse de la simple communication, les dirigeants Africains préfèrent enrichir des étrangers que leurs frères et s urs.
Du jamais vu dans ma courte expérience de vie. Serait-ce parce que les Africains ne savent pas travailler, ne veulent pas travailler ou travaillent mal?
Cet aspect est à considérer. Serait-ce parce que les dirigeants Africains sont mentalement colonisés et développeraient des complexes d’infériorité ?
Cet aspect est aussi à considérer, d’autant qu’ils versent aux étrangers des sommes faramineuses notamment pour leur communication. La moindre petite structure européenne travaillant pour un chef d’État Africain gagne plusieurs millions d’euros par an ! Il est à constater que ces mêmes dirigeants sont incapables de payer correctement le travail de leurs compatriotes même quand ces derniers travaillent mieux que les Occidentaux.
Ce constat devrait nous amener à nous interroger sur notre manière de fonctionner les uns à l’égard des autres. Ce constat devrait nous amener à changer. Il conviendrait que les dirigeants Africains fassent un peu plus confiance à leurs compatriotes en leur confiant des grands chantiers ainsi que des marchés. Il conviendrait qu’ils pratiquent un peu plus la préférence intracontinentale !
Une campagne d’assainissement a été lancée jeudi dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé, sous la conduite du ministère de l’Elevage
Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a entamé jeudi, 02 juin 2016, une campagne d’assainissement dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé. Objectif de cette initiative, prévenir la grippe aviaire.
Vêtus des combinaisons de protection, les personnels vétérinaires des centres zootechniques de Biyem-Assi et Mvog-Betsi ont procédé jeudi à la phase de prédésinfection du marché de poulets sus-cité. L’équipe du Minepia a ratissé toutes les boutiques jusqu’aux caisses vides entassées dans l’espace commercial réservé aux poulets. « Nous voulons réduire la charge virale dans ce marché », a indiqué le délégué régional de ce département ministériel pour le Centre, Gaston Meyebe.
Après cette première phase, il faudra passer à la désinfection proprement dite qui se fera en trois étapes. « Il s’agira de détruire tout ce qui a été en contact avec le virus. Nous allons décaper la première surface au niveau du sol puis asperger de la soude caustique sur des parties qui ne sont pas goudronnées et enfin nous allons repasser avec un virucide très puissant capable de détruire toute forme de virus », a expliqué Gaston Meyebe.
Pour les commerçants au chômage, « c’est difficile depuis quelques semaines. Tous les 2000 vendeurs de poulets de ce marché sont aux abois du fait de ne plus rien vendre. C’est le plus grand secteur qui fait la distribution des poulets dans la sous-région. Donc, il est important de se prémunir parce qu’après tout, c’est pour notre bien et celui de nos clients », a déclaré le président de l’association Solidarité dans la volaille, Guy Merlin Heugang.
« Nous compatissons à vos pertes, a déclaré le sous-préfet de Yaoundé IV, Martin Loko Motassi en s’adressant aux commerçants. Mais, le gouvernement verra ce qu’il y a lieu de faire en temps opportun. Il est important de ré-assainir le milieu pour gagner votre pain en préservant la santé de vos clients », a-t-il poursuivi.
En collaboration avec la FAO, l’opération va durer entre deux semaines et trois mois.
Dans le sens de cette lutte contre la grippe aviaire, un numéro vert a été mis par les autorités camerounaises à la disposition des populations, leur permettant de dénoncer tout cas suspect de grippe aviaire : le 1510.
La délégation régionale du ministère des Forêts de la Faune a décidé de traquer les braconniers et vendeurs de gibiers dans le Littoral où près d’une tonne de viande de brousse a été détruite entre 20
Les étals des marchés de la ville de Douala, en cette période de chasse, ne sont pas achalandés comme d’habitude.
Cette diminution des produits issus de la chasse est due au fait que la délégation régionale du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) a décidé de traquer les braconniers et les vendeurs de gibier dans la région du Littoral. Initiative qui a fait fuir plusieurs acheteurs, qui n’osent plus mettre de l’argent dans les approvisionnements au risque de tout perdre lors d’un contrôle par les agents du Minfof.
Une fois saisis, les produits fauniques sont incinérés. La mesure émane d’une décision du Comité régional de lutte contre le braconnage de la région du Littoral, prise après l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola dans les pays voisins.
Selon le délégué régional du ministère des Forêts et de la Faune de la région du Littoral, Eitel Marcellin Pandong, «la viande de brousse commercialisée dans la région provient essentiellement des zones riveraines aux aires protégées, notamment la zone de Yingui dans le département du Nkam, dans la Sanaga Maritime, mais aussi d’autres régions à l’instar de Ngambé Tikar dans la région du Centre ».
«Le Nkam est la zone par excellence du braconnage dans le Littoral en raison de son potentiel giboyeux d’une part, et d’autre part à cause de l’implantation de nombreux projets agro-industriels qui engendrent un flux de populations venues d’horizons divers et soucieuses de se nourrir», ajoute-t-il.
En ce qui concerne l’éradication totale du braconnage, la délégation entend réduire cette activité, « à sa plus simple expression », par : la sensibilisation des populations, la répression « tous azimuts », la création d’emplois viables et la mise en place de projets alternatifs pouvant procurer des sources de protéines animales autres que la viande de brousse.
Le pays entend y organiser des Journées économiques et commerciales en 2016, dans le cadre de sa stratégie de promotions des produits locaux à l’étranger
Dans le cadre de sa stratégie de promotion des produits made in Cameroun à l’étranger, le gouvernement camerounais entend organiser des Journées économiques et commerciales camerounaises (JEC) à Moscou (Russie) au cours de l’année 2016. Objectif, aider les opérateurs économiques locaux à conquérir de nouveaux marchés.
L’information a été révélée par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, en marge de son passage, devant les membres de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, pour défendre le budget 2015 de son département ministériel.
« Nous allons particulièrement nous déployer en Russie. Même si la Russie se situe à cheval entre le groupe des pays dits développés et les économies émergentes, le point de concentration sera l’organisation des Journées économiques et commerciales camerounaises à Moscou », a indiqué le Mincommerce.
Bien qu’aucune statistique ne soit avancée, Russes et Camerounais s’accordent à reconnaître que les échanges commerciaux entre les deux pays « sont très faibles ». Il s’agit donc d’inverser cette tendance. Et déjà, le Russian Business Center (RBC) a officiellement lancé ses activités à Yaoundé au mois de mars 2014.
La Russie, une économie riche.lecourrierderussie.com)/n
L’assurance a été donnée par le Mincommerce à l’ouverture jeudi, à Yaoundé, des traditionnelles concertations avec les opérateurs économiques de diverses filières
Le stock actuel d’huile végétale raffinée est suffisant pour satisfaire la consommation nationale deux mois durant. Autrement dit, «il n’y a aucun risque de pénurie de ce produit sur le marché Cameroun tout au long des fêtes de fin d’année, qui pointent à l’horizon». Première assurance, donnée par Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs et oléagineux du Cameroun (Asroc). C’était hier jeudi, 15 octobre 2015, au ministère du Commerce (Mincommerce) à Yaoundé, où il était le premier à répondre à l’invitation du ministre Luc Magloire Mbarga Atangana.
En effet, dans le cadre de ses missions de régulation du marché intérieur et en prévision des fêtes de fin d’année, le Mincommerce a démarré hier la traditionnelle réunion de concertations avec les opérateurs économiques des filières de production et de distribution des produits de consommation de masse. Ceci, en présence des responsables des associations de défense des droits des consommateurs.
Occasion d’annoncer l’organisation cette année de la «quinzaine de Noël». Selon le Mincommerce, «c’est une nouvelle manière de faire qu’on va tester à partir du 15 décembre 2015. Car, au-delà de ces concertations de routine, il est important de s’investir différemment pour que les consommateurs disposent pendant les périodes de fêtes, de bons produits au juste prix».
Luc Magloire Mbarga Atangana explique, par ailleurs, avoir été inspiré du succès enregistré avec de la première édition de la rentrée commerciale qui vient de s’achever à Yaoundé. «Les consommateurs ont apprécié et en redemandent. Il va donc falloir remettre ça, afin de faire face aux spéculations des fêtes de fin d’année et aux commerçants véreux qui déversent n’importe quoi sur le marché à cette période de forte demande.»
A propos des concertations que le ministre qualifie de «garantie tout risque pour les fêtes de fin d’année», il a reçu tour à tour les raffineurs, suivis des acteurs de la distribution des produits pétroliers. Puis, place à la filière des matériaux de construction (producteurs, importateurs et distributeurs du ciment et du fer à béton, quincailleries). Viendront dans la foulée les producteurs brassicoles, les acteurs de la filière poisson, riz, poulet et sucre.
Les concertations vont être bouclées avec les représentants des supermarchés. De concert, tous assurent que les stocks sont suffisants afin de faire face à la forte demande qui se prépare. Certains ont posé le problème de la concurrence déloyale imposée par les commerçants d’un jour, mais davantage par des importateurs frauduleux qui ne payent pas les droits de douanes et déversent des produits quasiment avariés sur le marché en cette période. Le Mincommerce a dont saisi l’occasion pour appeler la brigade de contrôle à plus de vigilance, de manière à ce que la réglementation soit respectée le plus possible.
Selon l’ACDIC, les semences se font rares, ce qui hypothèque l’offre de cette denrée dans les marchés camerounais pour la prochaine saison
Selon un communiqué de l’association camerounaise pour la défense des intérêts collectifs (ACDIC), la campagne agricole qui commence s’annonce extrêmement difficile pour les producteurs de maïs. En cause de nombreux dysfonctionnements dans la distribution des semences, qui sont rares et chères. Sur les marchés, c’est du n’importe quoi. Des semences « pannar » vendues en sac de 20 kilogrammes à 1 800FCFA le kg, des semences sans étiquette vendues à 800FCFA le kg, d’autres avec fausse étiquette de l’IRAD ou du Minader vendues à 850 FCFA par là. Des grains de maïs peints à la craie rouge qui sont vendus comme semences, indique un communiqué de cette organisation. Quel que soit le type de semence – d’arachide, de macabo, de maïs, de patate, de plantain, de haricot, d’igname… le Cameroun n’a pas encore pu mettre au point un système de production et de distribution à la hauteur de l’ambition qu’on pourrait raisonnablement nourrir pour le secteur agricole national, ajoute le communiqué, généralisant la situation. Les raisons de cete situation sont perçues et rendues différemment, selon les intervenants.
« Mal an bon an, l’IRAD apporte sur le marché près de 100 tonnes de semences de maïs. Pour des raisons que j’ignore, l’IRAD n’a pas produit de semence cette année dans son plus grand site de multiplication qu’est ntui. 100 tonnes en moins sur le marché, c’est beaucoup et suffisant pour créer cette pénurie », estime NDIORO A MBASSA, secrétaire général de l’ACOSEC (Association pour le Commerce des Semences et Plants au Cameroun). Notre campagne a été perturbée. Nous avons perdu une campagne et espérons que les choses soient différentes cette année afin que nous puissions mieux préparer la campagne 2013, répond pour sa part Celicard ZONKENG, responsable des semences maïs à l’Irad. Pour Maurice TCHOUMTCHOUA, Sous-directeur de la réglementation des semences le problème est pire que ce qu’on imagine. En plus des pénuries il y a la qualité des semences qu’on trouve sur les marchés: quelconque. L’approche du problème des semences est fausse. Il est incompréhensible qu’au Cameroun il n’existe même pas une mini-chaîne de conditionnement des semences. De plus tous les projets qui ont été initiés afin de résoudre ce problème de semences se sont avérés inefficaces, victime de la gestion des fonctionnaires.
De grosses inquiétudes
L’ACDIC dénonce un manque d’organisation pertinente de la filière, aux fins de pouvoir rendre disponibles les semences de manière continuelle. D’année en année et à chaque campagne agricole, les producteurs, surtout les plus petits, malheureusement les plus nombreux (97%), doivent se débrouiller avec les moyens de bord pour mettre une semence en terre. Encore heureux ceux qui peuvent se payer ce luxe car on trouve encore en milieu rural des paysans qui ne peuvent même pas accéder à cette semence quelconque. Inutile de leur dire que la qualité de la semence détermine à 50% la production et la productivité de leurs champs. Ils n’ont pas de choix, lit-on dans son communiqué. Une situation qui conduit à de sérieuses inquiétudes, car le maïs est la première céréale cultivée et consommée au Cameroun. Il est aussi la monnaie de réserve et la principale source de revenus des petits paysans, le premier ingrédient dans la fabrication des aliments pour bétail et entre dans la fabrication de plusieurs breuvages.
En 2009, on estimait la demande nationale annuelle de maïs à 1 500 000 tonnes pour une production de 1 380 000 tonnes. Soit un déficit de 120 000 tonnes. En cette année, on a importé 22 600 tonnes de maïs. Depuis lors, toutes les demandes sont en hausse: demande en alimentation humaine et animale, demande à l’exportation et demande à l’aide alimentaire. Faute de mesures fortes pour booster la production, le déficit a lui aussi cru au rythme de la demande et avoisinerait les 350 000 tonnes. L’ACDIC qui suit de près la filière maïs a fait part de ses suggestions. On pourrait aussi envisager l’importation des semences (composites) en urgence avec la possibilité d’une subvention pour les céder moins cher aux producteurs. On pourrait même prévoir une véritable campagne de distribution de celles -ci dans les villages pour atteindre les petits producteurs, propose-t-elle. Reste à voir si le gouvernement suivra.
Des semences manquent pour relancer la production de maîs selon l’Acdicjournalducameroun.com)/n