La révélation a été faite par Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts de la faune (Minfof).
D’après Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la faune (Minfof), en 2020, le gouvernement a déboursé la somme de 5 milliards de FCFA pour importer des cure-dents à base de bois de bambou, fabriqués en Chine.
« Le cure- dent en 2020, c’est quand même 5 milliards de FCFA en termes d’importations. Nous avons dû l’importer pour 5 milliards de FCFA. Si nous commençons à le fabriquer, c’est une économie que l’Etat fera et pourra être déployée vers d’autres destinations» a-t-il affirmé au cours du programme télévisé, Actualités Hebdo, diffusé le 17 avril 2022, sur les antennes de la Crtv.
Est-ce un échec visible de la politique d’import-substitution que le gouvernement prône depuis un moment ? Toujours est-il, le gouvernement compte profiter du Salon international du Bambou et du rotin qui s’ouvre ce jour à Yaoundé, pour impulser une nouvelle dynamique à la filière du bambou, qui sert de substrat à la fabrication des cure-dents, tout comme les déchets de bois.
«L’un des objectifs de l’Etat c’est de structurer, d’actualiser, de sortir les opérateurs de cet informel en organisant cette filière. Nous avons toute la coopération avec Inbar (Organisation internationale sur le bambou et le rotin, ndlr). Ces appuis en termes de formation et de mise à disposition des matériels sont légions ».
« Nous avons le potentiel, nous avons le bambou qui pousse naturellement, nous avons commencé à mettre sur pied des pépinières. Si ce secteur a fait du bien ailleurs, rien n’interdit que nous puissions bénéficier des avantages de ce produit au Cameroun, moyennant la mise en place de certains mécanismes et de leviers», a indiqué le membre du gouvernement.
La découverte des squelettes de ces pachydermes la semaine dernière à l’intérieur du Parc National de Lobéké, a donné lieu à leur poursuite.
Des écogardes ont découvert la semaine dernière huit (08) carcasses d’éléphants abattus par des braconniers faisant usage d’armes de guerre, à l’intérieur du Parc National de Lobéké, Département de la Boumba et Ngoko, Région de l’Est, informe le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof).
« En application de la Convention avec le Ministère de la Défense, le Ministre des Forêts et de la Faune a fait appel aux forces de défense pour assister les Services de la Conservation en vue de rechercher et interpeller les auteurs du forfait. Les intéressés ont été appréhendés le 4 décembre 2021 et déférés à la Justice », relate le Minfof dans un communiqué publié le 5 décembre dernier.
En octobre dernier, la douane a saisi quatre paires d’ivoire et deux cormes de rhinocéros dans la région du Sud. Malgré la détermination des pouvoirs publics, les auteurs du braconnage ne se découragent pas.
Le patron du département en charge des Forêts et de la faune s’insurge contre le désordre qui résiste dans les opérations d’ouverture et de fonctionnement ou de renouvellement des parcs à bois en milieu urbain et dans les périphéries, malgré l’édiction des modalités en la matière.
Dans une lettre circulaire signée le 29 juin 2021, le ministre des Forets et de la faune (Minfof) monte au créneau contre les opérateurs économiques, mais aussi contre les Délégués départementaux de son département. Jules Doret Ndongo désapprouve le désordre a fait son lit dans les opérations d’ouverture et de fonctionnement ou de renouvellement des parcs à bois en milieu urbain et dans les périphéries, malgré les décisions et circulaires commises pour encadrer ce secteur.
« Cette situation préjudiciable à l’environnement socio-économique, rend difficile le contrôle efficace du trafic de bois qui s’y déroule, mais aussi la coordination entre les servies de différentes administrations concédées reste dysfonctionnelle et tend à diluer les responsabilise des uns et des autres », regrette le membre du gouvernement.
Pour y remédier, il édicte de nouvelles mesures à observer dans les opérations d’empotage des produits forestiers. Les opérateurs économiques doivent dorénavant obtenir trois catégories de documents : l’autorisation d’utilisation de Site pour les opérations d’empotage de Bois, délivrée par le ministère des Forêts et de la faune; l’autorisation d’empotage, signée et délivrée par le Délègue départemental de la circonscription du site à renseigner sur le terrain, et le Rapport d’empotage cosigné par l’agent du Minfof ayant supervisé l’opération sur le terrain, le requérant et le Délègue Départemental de céans ; le Bordereau de Spécification, signé et délivré par le Délégué départemental des Forets et de la Faune de la circonscription du site, après élaboration par l’opérateur économique.
Le Minfof pense que l’observation de cette démarche va remettre de l’ordre dans la gestion des parcs urbain et ruraux.
Selon deux ONG : Environnemental Investigation Agency et le Centre pour l’environnement et le développement, des entreprises vietnamiennes dissimulent des transactions commerciales et leur chiffre d’affaires pour contourner l’administration fiscale camerounaise.
Le rapport s’intitule «bois volé, temples souillés : les conséquences néfastes du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam sur les populations et les forêts camerounaises», Les ONG : Environnemental Investigation Agency (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) révèlent comment des entreprises vietnamiennes dissimulent des transactions commerciales et leur chiffre d’affaires pour contourner l’administration fiscale camerounaise.
«Le commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam ne contribue guère à améliorer les recettes de l’État camerounais, les transactions financières étant souvent clandestines. Elles se font en espèces et reposent sur des déclarations erronées. Entre 2014 et 2017, les exportateurs du Cameroun ont déclaré 308 millions de dollars US (plus de 170 milliards de FCFA) de moins que les importateurs du Vietnam », affirme le rapport dont les confrères d’Investir au Cameroun ont obtenu copie. .
Le rapport de l’EIA et du CED indique que sur la période de 3 ans, les exploitants forestiers vietnamiens en activité au Cameroun ont réussi à expédier des grumes (c’est le gros des exportations du bois camerounais vers le Vietnam, selon le rapport) pour une valeur de plus de 170 milliards de FCFA, sans la moindre traçabilité. Cette dissimulation des transactions commerciales amenuise le chiffre d’affaires de ces entreprises, et par conséquent les impôts à payer à l’administration fiscale camerounaise.
Par ailleurs, leur activité de ces entreprises s’accompagnerait de plusieurs entorses à la loi. Le rapport parle de « violation généralisée des lois sur l’exportation ; l’évasion fiscale, l’exploitation illégale et le non-respect des aires protégées ; des opérations de blanchiment couvertes par la paperasse ».
Le rapport sonne comme une interpellation pour les autorités camerounaise, notamment le ministère de la Faune et la forêt (Minfof).
Une grande partie de cette demande est assurée dans un cadre informel avec des pertes importantes pour l’Etat, d’après le Cifor qui plaide pour un marché intérieur en sciages formel
Au Cameroun, chaque année, le marché domestique du bois génère 860 000 mètres cubes de sciages pour répondre à la demande intérieure, selon le Centre de recherche forestière internationale (Cifor).
D’après le Centre de recherche, les trois quarts des sciages achetés dans les marchés urbains de Yaoundé, Douala et Bertoua sont d’origine informelle. La situation fait perdre beaucoup d’argent à l’Etat étant donné que les quantités de sciages de bois consommées localement sont presque aussi importantes en volume que le marché d’exportation.
Le Cifor travaille aux côtés du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) pour formaliser l’exploitation artisanale du bois.
Les deux acteurs ont initié à cette fin le projet « Essor des transactions de sciages d’origine légale au Cameroun », qui ambitionne de promouvoir la promotion des demandes de sciages légaux sur les marchés privés et publics. Ledit projet est financé par l’Union européenne, la Suède et UK Aid à travers le Programme FAO-UE FLEGT.
A l’instar des députés, les membres du Sénat ont aussi validé trois projets de loi soumis à leur examen.
Le ministre de la Promotion de la femme et la famille (Minproff) a passé l’exercice de persuasion face aux députés et aux sénateurs. Marie-Thérèse Abea Ondoa a convaincu les parlementaires sur la nécessité d’autoriser le président de la République à ratifier le Statut de l’Organisation pour le développement de la femme dans les Etats membres de l’Organisation de la Conférence islamique (Oci).
Selon le Minproff, en ratifiant ce Statut de l’Oci, le Cameroun participe à la promotion et l’autonomisation de la femme musulmane, et donc au développement de sa société.
Autre projet de loi voté par le Sénat, c’est celui relatif au protocole pour l’élimination du commerce illicite des produits du tabac. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga a mis en avant le caractère sanitaire de ce projet. Soulignant que la santé des camerounais prime sur l’aspect commercial. Faisant l’état des lieux du marché du tabac, le ministre a indiqué que le seul acteur national sur les cinq présents, s’en tire avec 14% de parts de marché. Derrière la contrebande et ses 20%, d’où l’intérêt, va-t-il souligner, de limiter les pertes de recettes pour l’Etat et les importations en renforçant l’industrie locale, tout en veillant sur la santé des consommateurs.
Le troisième projet de loi adopté autorise le chef de l’Etat Paul Biya à conclure l’adhésion du Cameroun à l’Accord sur la conservation des gorilles et leurs habitats. Le ministre de la Faune et de la forêt (Minfof), Jules Doret Ndongo explique que l’accord en question, incite des actions communes de la part des pays signataires dans le but d’identifier de gérer, de réhabiliter, de restaurer les sites et habitats des espèces et sous espèces de gorilles.
Le Minfof est préoccupé par la divagation des grilles et leurs ravages sur les activités de subsistance des populations, les différentes menaces qui plane sur eux, la situation de certains parcs ainsi que la compatibilité entre la protection faunique et la rentabilisation des ressources forestières.
Le gouvernement a soumis un projet de loi, à la session parlementaire en cours, pour l’adhésion du Cameroun à l’Accord sur la conservation des gorilles et leurs habitats, signé à Paris en 2007.
“Cela nous permettrait d’améliorer le degré de conservation des gorilles dont la population est estimée à 15 000 dans notre pays y compris le gorille particulier que l’on retrouve du côté de la Cross River frontalière avec le Nigéria”, a commenté le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, lors de son passage devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale le 16 juin.
L’adhésion du Cameroun à l’Accord suscité donnerait au pays l’opportunité d’accéder à “diverses aides de partenaires étrangers”, pour surveiller ces primates en les protégeant des activités telles que le braconnage; et protéger leur milieu de vie en réduisant l’exploitation illégale des ressources forestières.
Les motifs liés à cette sanction se rapportent globalement au non-respect des normes de gestion durable telles que la violation des clauses du cahier de charges ou l’exploitation non autorisée
Le ministre camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof), Ngole Philip Ngwese, a suspendu, pour une durée de six mois, 23 entreprises et 2 groupements d’intérêt communautaire (GIC) exerçant dans l’exploitation forestière, au terme d’un communiqué publié mercredi.
Les motifs liés à cette sanction se rapportent globalement au non-respect des normes de gestion durable telles que la violation des clauses du cahier de charges, l’exploitation non autorisée ou encore l’usage frauduleux du marteau forestier.
La suspension, qui implique l’arrêt immédiat des activités, ne sera levée qu’après la clôture du contentieux ouvert à l’encontre des contrevenants, ainsi que le paiement intégral des charges dues et exigibles.
Ngole Philip Ngwese a également menacé de retrait définitif de l’agrément en cas de non levée de la suspension pour cause de poursuite des activités après notification de la mesure, ou de nouvelle infraction au cours des 12 derniers mois suivant l’infraction ayant entraîné la suspension.
En 2012, le Trésor public du Cameroun avait recouvré une somme de 1 milliard FCFA, contre 100 millions FCFA un an auparavant, représentant les amendes infligées aux opérateurs pour infractions à l’exploitation forestière.
Selon le Minfof, le phénomène d’exploitation illégale des produits forestiers et fauniques « n’a pas diminué » au niveau que le souhaitent les autorités.
« J’ai même l’impression que les délinquants sont en embuscade permanente dans la brousse, prêts à reprendre du service si nous baissons la garde », avait alors déclaré Ngole Philip Ngwese, évoquant une réalité locale tentaculaire et aux multiples facettes, des personnes très organisées et jouant sur le temps.
Selon des statistiques officielles, les pertes financières annuelles dues à l’exploitation illégale des forêts, mais aussi au braconnage, avoisinent les 2 milliards FCFA alors que le secteur forestier, avec 10% de contribution au produit intérieur brut (PIB), est le 3ème en termes d’importance sur l’économie camerounaise après les hydrocarbures et l’agriculture.
Le Cameroun compte quelque 700 exploitants forestiers agréés, mais qui ne disposent pas tous de titres d’exploitation légalement attribués.
Selon les experts du Minfof, le chiffres d’affaires annuel dû à l’exportation de charbon est estimé à environ 12 milliards de F, soit plus de 70% du chiffre d’affaires global
Le marché du charbon génère des revenus annuels moyens de 17 milliards francs CFA de chaque année, ont révélé les experts du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), lors d’un atelier tenu le mercredi 19 octobre 2016 à Bertoua dans l’Est du Cameroun.
A en croire les mêmes sources, la filière charbon de bois au Cameroun héberge même un important réseau d’exportateurs, dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à environ 12 milliards de FCFA, soit plus de 70% du chiffre d’affaires global, les 5 autres milliards de FCFA constituent la consommation intérieure.
D’après la direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers au ministère des Forêts, ces chiffres incitent ce département ministériel à envisager une véritable prise en main de cette filière encore embryonnaire.
L’objectif étant à moyen terme, de mettre en place, un ensemble de mesures visant à porter à 20 milliards de FCFA la valeur du charbon exporté par les producteurs camerounais.
Toutefois, au-delà des retombées financières qu’elle procure, soutiennent des ONG, la production du charbon de bois et du bois de chauffage au Cameroun constitue une véritable menace pour la préservation de l’environnement.
D’où la nécessité pour les pouvoirs publics, de prendre des mesures appropriées, vivant à préserver l’environnement, en détournant notamment les ménages de l’utilisation du charbon et du bois de chauffage.
Quatre entreprises ont été suspendues de toute activité, tandis que 31 autres ont reçu des amendes pour non-respect de la loi en matière d’exploitation forestière
Le ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) vient d’infliger des sanctions à 35 entreprises accusées de non-respect de la réglementation en vigueur dans l’exploitation des forêts, a-t- on appris vendredi.
Sur les 35 entreprises concernées quatre ont été suspendues de toute activité liée à l’exploitation forestière, tandis que 31 autres s’en tirent avec des sanctions pécuniaires, allant jusqu’à 54 millions de francs CFA.
Ces sanctions interviennent au terme d’une mission de contrôle sur le terrain menée par la Brigade nationale des opérations de contrôle du MINFOF.
Parmi les griefs formulés à l’endroit de ces entreprises, figurent entre autres, le non-respect de la réglementation, la fraude et la corruption.
D’après des témoignages concordants, des sociétés d’exploitation de bois ne respectent pas généralement le cahier de charges et se livrent à des activités non autorisées dont la coupe des bois non autorisée et la coupe de bois au-delà de la superficie accordée.
Ces sociétés ne prennent également pas en compte les droits des riverains liés à la réalisation de certaines infrastructures comme les hôpitaux ou les écoles.
Cette attitude est généralement dénoncée par des associations et des Organisations non gouvernementales (ONG) qui s’insurgent contre le pillage des forêts avec la complicité des autorités.
L’information est contenue dans des statistiques rendues publiques le 30 mai dernier par le ministère des Forêts et de la Faune
D’après le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), le Cameroun dispose actuellement de 26 forêts communales. « A cette date, il existe 26 forêts communales couvrant une superficie de 721 912 ha. 20 d’entre elles s’étendent sur une superficie de 554 828 ha et disposent d’un plan d’aménagement », selon des données publiées le 30 mai dernier dans le quotidien gouvernemental par le directeur des Forêts au Minfof, Bruno Mfou’ou.
Les forêts communales sont des forêts classées dans le domaine privé des communes et gérées suivant des plans d’aménagement approuvés par l’administration. Ces dernières sont différentes des forêts communautaires qui sont des forêts du « domaine forestier non permanent », ne pouvant excéder 5000 ha, faisant l’objet d’une convention de gestion entre une communauté villageoise et l’administration chargée des forêts.
Sur ce point, « 330 plans simples de gestion des forêts communautaires, couvrant une superficie de 1 853 116,06 ha ont été approuvés et plus de 150 forêts du genre sont en activité chaque année et plus de 10 000 m3 de débités sont annuellement produits », précise le directeur des Forêts.
Le gouvernement indique aussi avoir transmis récemment aux communes « la gestion de 43 réserves forestières couvrant une superficie globale de 150 086 ha, assise sur les trois zones écologiques du pays: les zones de savane sèche, de savane humide et de forêt dense ».
Les réserves forestières sont des forêts domaniales qui relèvent du domaine privé de l’Etat.
Il est question pour les agents du ministère de la Forêt et de la Faune, présents dans la ville d’Abong-Mbang, de prendre les dispositions nécessaires à la protection de la faune
Prendre des dispositions nécessaires et efficaces à la protection des animaux en voie d’extinction, c’est l’objectif de la rencontre qui a réuni les agents du ministère de la Forêt et de la Faune (Minfof) lors d’un atelier tenu récemment à Abong-Mbang.
Cet atelier a tenu à rejoindre au premier plan, les préoccupations des populations riverains victimes à répétition des exactions des braconniers dans la région.
La grande forêt équatoriale où l’on retrouve les espèces en voie de disparition, notamment les éléphants, les gorilles, les chimpanzés entre autres, est le théâtre de la chasse privilégiée de ces hors la loi.
Cette forêt, déclarée patrimoine de l’humanité, a désormais toutes les attentions et est protégée par les agents du Minfof à l’heure où le braconnage prend une envergure inquiétante dans cette partie du Cameroun.
Le ministère des Forets et de la Faune(Minfof) a présenté, le mercredi 24 février 2016, un document conçu pour les agents forestiers.
Le personnel du ministère des Forets et la Faune(Minfof) disposent désormais de l’ensemble des textes et procédures y relatives dans un livre de poche. Ce document a été présenté officiellement le mercredi 24 février 2016 par le secrétaire général du Minfof, Joseph Nyongwen, et la coordonnatrice GIZ du programme d’appui à la mise en uvre de la stratégie de développement rural volets foret environnement(ProPFE), michaela Brau. Le livre en question, est en réalité un manuel de planification-programme-budgétisation-suivi/évaluation (Ppbs).
Le but de ce document est de faciliter la planification et le reportage des activités selon les normes prescrites par le budget-programme. Rédigé en français et en anglais, le livre contient des informations spécifiques au secteur foret/faune énoncé à travers des textes et des illustrations.
Trois mois et cinq étapes ont suffi pour que le manuel Ppbs puisse voir le jour. D’après le secrétaire général du Minfof, cette étape vise à vulgariser le manuel pour une meilleure compréhension des outils du budget-programme et même de favoriser une appropriation par le personnel du minfof.
Un atelier sous régional y afférent s’est ouvert mercredi, 16 décembre 2015, à Yaoundé
Mise en uvre de la foresterie communale. C’est la thématique développée au cours d’un atelier sous régional qui s’est ouvert ce mercredi 16 décembre 2015 à Yaoundé. Une initiative de la GIZ qui a vu la participation de l’Association des communes forestières du Cameroun (ACFCAM) et du Centre Technique de la Forêt Communale (CTFC), sous le patronage du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof).
« Cette rencontre regroupe non seulement les communes forestières du Cameroun, mais également leurs homologues du Bénin et de la Cote d’Ivoire », a indiqué le président de l’ACFCAM, Janvier Mongui Sossomba, dans son discours inaugural.
L’objectif des assises qui s’étendront jusqu’au 17 décembre prochain est de poursuivre le processus de capitalisation engagé, à travers le partage et la diffusion des enseignements cruciaux et des savoirs découlant des 15 années d’expérience de mise en uvre des forêts communales dans les différentes régions du Cameroun.
mille de la Il est question pour les communes représentées à l’atelier par les maires, les délégations venues du Bénin et de la Cote d’Ivoire(deux pays de la zone de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale Comifac), les institutions étatiques et partenaires, et les organisations internationales, d’échanger sur les opportunités valorisables en vue de mettre en uvre efficacement la foresterie communale sur les plans socio-économique et écologique.
Durant deux jours, les communes seront outillées sur les bonnes pratiques à adopter. Il s’agit entre autres d’optimiser la gouvernance desdites forêts en sacralisant la participation publique, en institutionnalisant la pratique de demande de compte aux maires et aux autorités municipales et en rendant public l’information sur tout le processus de gestion de la forêt. Les communes apprendront également comment gérer « efficacement », les revenus générés par les forêts communales.
A ce jour, le Cameroun, compte 27 forêts communales classées, dont, celles de Batouri, de Dimako et Yokadouma. A celles-là s’ajoutent plus de 21 autres non classées à l’instar des forêts de Ndikiniméki et de Ayos et de Ndom/Ngambé/Nyanon. La foresterie communale représente un outil de développement communal, de restauration des forêts et de lutte contre la dégradation de celles-ci. Elle est également une source d’emplois et de revenus directs pour les communes, et un cadre de participation citoyenne aux décisions.
Photo de famille de la GIZ avec les partenaires et les représentants des communes forestièresJDC le 16/12/2015)/n
Du 26 au 30 avril 2015, une équipe composée de spécialistes de la conservation d’espèces protégées ainsi que des écogardes de la Réserve ont réalisé à pied la traversé du Dja. La vidéo de l’expédition
Située à cheval entre les régions du Sud et de l’Est, la Réserve du Dja s’étend sur une surface de 5260 Km² classés depuis 1950 comme Réserve de faune. En raison de la diversité de ses espèces et de son état de conservation, l’UNESCO décide en 1987 de l’inscrire au patrimoine mondial. Selon cette instance des Nations Unies, 90% de sa superficie resterait inviolée et plus d’une centaine d’espèces de mammifères y vivraient. Parmi elles, plusieurs sont d’ailleurs menacées au niveau global à l’instar du gorille des plaines de l’ouest (Gorilla gorilla), du chimpanzé (Pan troglodytes), de l’éléphant de forêts (Loxodonta africana) et du perroquet gris du Gabon (Psittacus erithacus).
Jef Dupain de l’ONG African Wildlife Foundation a organisé du 26 au 30 avril 2015 une marche de cinq jours, reliant les limites sud et nord de la Réserve, afin de se faire une idée de l’impact de la pression des activités humaines sur la faune. L’équipe était composée de spécialistes de la conservation d’espèces protégées, trois écogardes de la Réserve et huit porteurs Baka (Voir la vidéo).
Selon Jef Dupain, chercheur spécialisé dans l’étude des grands singes, «les animaux se cachent dans des zones plus marécageuses où les grands mammifères essaient d’échapper aux braconniers. Tout le monde regarde dans la périphérie [de la Réserve, ndlr] mais on ne savait pas qu’à l’intérieur la situation était aussi grave. Changer les choses dans un endroit aussi reculé et isolé, c’est difficile.» Et de conclure que le potentiel touristique est là mais qu’aujourd’hui «le touriste entendra plus de coups de fusil qu’il ne verra d’animaux».
De retour à Yaoundé, Jef Dupain a présenté ses conclusions au secrétaire général du Ministère des forêts et de la faune (MINFOF) qui aurait reconnu avoir sous-estimé la menace qu’il y a à l’intérieur du Dja.
Fondé en 1961 par Russell Train, un magistrat américain, African Wildlife Foundation, est une ONG internationale qui uvre à la conservation d’espaces naturels en danger et à la protection de la faune qui y vit. Elle tente de renforcer la lutte contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées en développant entre autres des initiatives de développement au niveau local. Aujourd’hui basée à Nairobi, au Kenya, cette organisation est implantée dans plus d’une dizaine de pays africains, principalement en Afrique de l’est (Rwanda, Ouganda, Tanzanie, RDC,etc). Elle est présente au Cameroun dans le Parc national de Faro (Nord) et depuis peu dans la Réserve du Dja (Est et Sud).
«Forêts et développement rural» (Foder) a mené, en 2014, une étude sur la question de l’intensité de la corruption dans le domaine forestier. Les résultats ont été présentés le 13 mars dernier
L’Organisation non gouvernementale «Forêts et développement rural» (Foder) a restitué, le 13 mars dernier à Yaoundé, les résultats d’une enquête menée l’année dernière sur l’intensité de la corruption dans le domaine forestier au Cameroun. L’étude, basée sur l’indice de perception de la corruption dans le domaine forestier, a permis à cette ONG d’attribuer la note de de 5,13 /10 au Cameroun.
De cette étude, il en ressort quatre principaux constats: l’amélioration de la note de la note de l’indice de perception de la corruption dans le secteur forestier, qui est passée de 1,31 en 2013 à 5,13 en 2014. Deuxièmement, grâce aux efforts déployés par le CLCC du MINFOF, les pratiques de corruption, à l’instar du racket, sont de plus en plus commises par les acteurs dépendants d’autres administrations, telles que la gendarmerie, et dans certaines mesures la Douane et la Police. Les experts ont également retenu, des acteurs du MINFOF interrogés sur le terrain, qu’une forte sensibilisation sur les activités de lutte contre la corruption leur a été faite. Et en fin lors de cette étude d’évaluation il a été noté une volonté de lutte contre la corruption par les acteurs de la société civile, les partenaires techniques et financiers.
Processus
C’est le 8 février 2011 que le Cameroun s’est doté d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Cette Stratégie, dans son articulation se compose de stratégies sectorielles et de stratégies de développement des piliers d’intégrité.
Parmi les Stratégies sectorielles, on retrouve celles du secteur forêt et environnement, applicables dans le domaine de la forêt et de la faune. Sa branche réservée à la Forêt et à la Faune a pour objectif de poser le diagnostic de la corruption dans ce domaine. C’est sur cette base que la SNLCC a mené, en 2012, une étude sur la perception de l’intensité de la corruption par les acteurs du domaine forestier. A la fin de l’étude elle décernera une note de 7,27 /10.
Suivant l’exemple de la SNLCC, le Foder va procéder, en 2013, en appliquant la même méthodologie que son prédécesseur, à la mise à jour de la note de l’intensité de la perception dans ledit secteur. La note obtenue sera de 6,44 /10, soit une amélioration de 0,83. Cependant l’étude va susciter moult interrogations, relevant la partialité de l’enquête. Tenant compte des critiques sur la méthodologie utilisée en 2013, Foder va mener une nouvelle étude en 2014.
Les résultats de cette dernière ont été présentés le 13 mars 2015 à Yaoundé lors d’une conférence de presse. Cette fois les experts sur le terrain disent avoir fait une évaluation méthodique de toutes les régions du pays. «Sauf le Grand Nord qui a été survolé», a précisé Dr Marius Talla, le consultant ayant conduit cette étude. Pour ce cas, ils ont dû travailler, entre autres, avec la cellule de lutte contre la corruption du ministère des Forêts et de la Faune, (CLCC), les agents forestiers sur le terrain, les magistrats, les officiers de la police judiciaire, la société civile.
Mais comment venir complètement à bout de ce fléau quand seuls les acteurs les moins importants sont punis? À cette question, Dr Marius Talla a répondu: «notre travail n’était pas de démontrer le niveau d’impunité de la corruption dans le domaine mais de situer à quel niveau elle se trouve».
L’étude a été restituée à Yaoundé le 13 mars 2015Journalducameroun.com)/n
D’après le coordonnateur de l’ONG «Forêts et Développement rural» (Foder), l’action du ministère des Forêts et de la Faune en matière de lutte contre la corruption est louable même si le mal demeure
Compte tenu de votre expérience dans le domaine forestier pouvez-vous nous situer à quel niveau se trouve la corruption dans le domaine ?
Dans le domaine forestier, la corruption se situe tout le long de la chaine, depuis l’octroi des titres d’exploitation (vente de coupe, autorisation d’enlèvement de bois ou de récupération de bois, concession forestière) jusqu’à l’évacuation du bois en passant par les inventaires et l’aménagement. Une commission interministérielle est chargée d’examiner les dossiers de demande de titre d’exploitation. Au sein de cette commission la manifestation de la corruption a de multiples facettes. Sur le terrain, lors de l’activité d’exploitation elle-même, la corruption a pour auteurs les agents des différents ministères intervenant dans le secteur (MINTSS, MINPS, MINSanté, MINEPDED, MINFOF, MinJustice). Lors du transport, la corruption est surtout le fait des agents du MINFOF, des agents de la police et de la gendarmerie commis au contrôle routier. Au niveau de la transformation, les auteurs de la corruption sont quasiment les mêmes que ceux de la transformation. Le développement et l’exhaustivité des domaines de la corruption dans le secteur forestier prendraient beaucoup de temps.
Quelles sont jusqu’ici les mesures entreprises par le gouvernement ou par des ONG forestières telles que la vôtre pour éradiquer ce fléau ?
Face à la corruption dans le secteur forestier, le gouvernement de la République et en particulier le ministre des Forêts et de la Faune actuel a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Chaque fois qu’il a été convaincu de la corruption de la part d’un fonctionnaire de son ministère, il n’a pas hésité de sévir avec la plus forte énergie. L’initiative à résultats rapides implémentée par son ministère lui aurait permis de comprendre quelque peu le visage de la corruption tout au moins dans le domaine de transport. Dans la recherche de l’efficacité et de l’efficience, ce département ministériel a renouvelé l’équipe de sa cellule de lutte contre la corruption en nommant à la tête une personne indépendante qui n’est pas fonctionnaire. Cette cellule, tout comme le ministère, collabore assez étroitement avec les organisations de la société civile dans la lutte contre la corruption dans le secteur forestier. C’est ainsi que le ministre Ngolé Ngwesse Philip a reçu en 2012 une équipe du FODER dans le cadre d’un programme de lutte anticorruption dans le secteur forestier et a fait désigner à l’occasion, un contact de FODER au sein du Ministère.
Le MINFOF a accueilli très favorablement le projet Anti-Cor que lui a présenté FODER et a participé activement dans sa mise en uvre en permettant la sensibilisation et la formation de son personnel à la lutte contre la corruption. Cette campagne a été menée avec la collaboration de Transparency International et de la CONAC. Un site web créé par FODER existe, qui sensibilise sur les méfaits de la corruption (www.anti-cor.org). Par ailleurs, FODER comme beaucoup d’autres ONG ont eu à former de nombreuses communautés des régions forestières à la dénonciation de certains actes non légaux dans le secteur forestier. Ces formations se poursuivent. C’est ce que nous appelons dans notre jargon «observation indépendante externe» (OIE). Tout agent de terrain sait désormais que les actes négatifs qu’il pose peuvent être relayés au plus haut niveau.
Qu’est ce qui selon vous favorise l’expansion de la corruption dans le domaine forestier au Cameroun ?
Les causes de la corruption sont pratiquement identiques à celles dans tous les secteurs de la vie nationale. Nous aborderons ce point en deux volets: Les motivations du corrompu, sans être exhaustif sont: l’attrait du gain facile, la cupidité, la prétention qui fait mener une vie supérieure à son niveau réel, l’imitation qui peut être liée au désir de paraître dans la société, l’impunité, l’absence de méritocratie, le parrainage par un haut placé qui sert de «parapluie» pour paraphraser le langage courant. Nous pensons que les baisses successives de salaire des fonctionnaires dans les années 90 ont contribué à accélérer l’expansion de la corruption faisant de ce fléau une habitude, une pratique qui jusqu’à une certaine date se déroulait à ciel ouvert. Le corrupteur dans sa démarche, poussé, lui aussi par l’appât du gain veut éviter la perte de temps, obtenir des faveurs, avoir plus que ce qu’il mérite, contourné la loi.
La loi dans le domaine forestier prévoit des sanctions liées à sa violation. Pourquoi ces mesures ne marchent-elles pas au regard de ce qui se passe sur le terrain ?
Le fait est que la corruption fait partie de ce qu’on appelle les dessous de table et donc très difficile à prouver ou à y appliquer le flagrant délit. Pour ce qui concerne les fonctionnaires de l’administration forestière, le ministre des Forêts et de la Faune actuel a eu à sévir chaque fois qu’il a été convaincu de la culpabilité de ses agents. Nous avons suivi par voie de presse et par les antennes des responsables qui ont été relevés de leur fonction avec pour certains la suspension de salaire et la traduction au conseil de discipline de la Fonction Publique. Du temps où le MINFOF fonctionnait avec l’observateur indépendant, on produisait et publiait le sommier des infractions forestières avec pour contrainte de payer ses amendes avant de postuler à un titre. Et donc on ne peut pas dire que la loi n’est pas appliquée. Mais il faut reconnaître que du fait de la corruption et de la multiplicité d’acteurs intervenant dans le secteur, elle n’est pas appliquée dans sa pleine mesure. Nous pensons que de nos jours les efforts sont fait plus qu’il y a quelques années. Nous devons louer cette progression dans l’effort.
Quelles sont les mesures de renforcement à prendre pour que le secteur forestier ne connaisse plus la corruption ?
Ce serait une utopie que de penser qu’on peut éradiquer la corruption dans le secteur forestier comme dans tout autre secteur d’ailleurs. On penserait qu’en remettant les fonctionnaires à leur niveau salarial d’avant les années 90, on combattrait la corruption. Cela est un bon sujet de débat, mais en voyant l’exemple des autres corps de métier où les augmentations de salaire et les progressions professionnelles s’opèrent fréquemment et régulièrement, et dont les membres ne cessent le racket, nous pouvons plaider pour une augmentation de salaire dans un esprit autre que celui de la lutte contre la corruption. Nous pensons toutefois que la sensibilisation, la moralisation dans le sens de changement de mentalité peut aider à une prise de conscience et provoquer le changement. Nous pensons aussi qu’il ne faut pas seulement sanctionner les agents véreux, mais il faut aussi récompenser les bons agents de la belle manière en sorte de créer une émulation. La cellule de lutte contre la corruption devrait jouer un grand rôle de sensibilisation. Mais seulement en a-t-elle les moyens?
Le poste forestier et faunique de Bikoko par Nsimalen a mis la main lundi sur une cargaison de 187 pointes d’ivoires. Les auteurs auraient réussi à s’enfuir
Des éléments du poste forestier et faunique De Bikoko, près de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, ont saisi lundi en matinée une cargaison de 187 pointes d’ivoire, rapporte la radio publique nationale du Cameroun ce 01er septembre. L’ivoire était à bord d’un véhicule militaire, explique la Crtv.
Cette saisie représente, selon le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), le massacre de plus de 100 éléphants, pour une valeur estimée à des centaines de millions de F CFA. «Nous avons pris les dispositions pour que cette cargaison soit mise en lieu sûr», affirme le délégué régional des Forêts et de la Faune pour le Centre. Malheureusement, dénoncent les autorités, «les auteurs de ce crime ont pris la fuite». Pour le ministère camerounais des Forêts et de la Faune, c’est le lieu de lancer l’alarme avec la saisie de lundi près de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. C’est dommage» d’un point de vue touristique, juge le Minfof. «Si rien n’est fait, je vous assure qu’il n’y aura plus d’éléphants sur la terre dans un demi-siècle», asserte le délégué régional du Minfof dans la région du Centre au micro de la Crtv.
Cimetière des éléphants
En février 2012, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) avait dénoncé dans un rapport les ravages causés par les braconniers dans les parcs du Cameroun, en particulier celui de Bouba Ndjida dans le Nord du Cameroun. Des observateurs sur le terrain avaient recensé, juste en deux mois, plus de 200 carcasses de pachydermes. L’IFAW avait indexé des braconniers venus du Soudan et du Tchad, armés de kalachnikovs. «L’ivoire est exporté illégalement vers la Chine et d’autres pays d’Asie. Puis l’argent récolté finance l’achat d’armes qui serviront dans les conflits régionaux», relevait à cette époque Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone de l’IFAW.
Avec la saisie qui vient d’être faite à Nsimalen, on se rend compte que les assurances du gouvernement camerounais sur la sécurisation du parc de Bouba Ndjida ne résistent pas à l’épreuve du terrain. Le Cameroun semble constituer de plus en plus un cimetière pour les éléphants.
Les propriétaires des pointes d’ivoire saisies à Yaoundé le 01er septembre ont pris la fuitegoodplanet.info)/n
Les camionneurs doivent soudoyer à chaque poste pour avoir accès au terminal à bois du port de Douala. Leurs bourreaux nient les faits et pourtant sur place la corruption crève les yeux
Les jours se suivent et se ressemblent au port de Douala. Bien que moins brouillant ce samedi matin, la file de transporteurs à destination du parc à bois s’allonge progressivement. Leurs véhicules chargés de bois en grumes ou débités, sont garés sur la chaussée pendant qu’ils tiennent chacun sur la file des dossiers à faire valider. Pour accéder au bureau « Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières », les postulants ne se contentent pas de paperasse. Chacun a pris le soin de dissimuler un billet de 1000 Fcfa dans le porte-document.
Yaya, l’un des transporteurs laisse apprécier les dossiers de son véhicule avant de rentrer dans le bureau. A sa sortie, il exhibe le même dossier, mais cette fois, plus de billet de 1000F. « Vous voyez non, c’est généralement ainsi le samedi, dimanche et les fériés, il faut accompagner son dossier d’au moins 1 000 F pour être servi », fait remarquer Yaya sous l’approbation de ses autres collègues encore en rang.
« Nous ne prenons pas de l’argent, nous faisons le contrôle de conformité, c’est-à-dire, nous assurer que ce qui est sur le camion, correspond à ce qui est dans le dossier », se défend sous anonymat un fonctionnaire de ce bureau rencontré quelques instants plus tard. A en croire pourtant un autre chauffeur que nous préférons taire le nom, le bureau «Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières» fait partie des postes les plus corrompus du trajet vers le terminal à bois. « Dans ce bureau, que vous soyez en règle ou pas, il faut donner quelque chose pour être libéré », confirme-t-il.
5 postes de contrôles, 5 gestes à faire
Le rituel continue ainsi dans tous les 5 postes de contrôle à franchir pour accéder au quai à bois. Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal, il faut faire un geste. Le tout dernier qui débouche sur l’espace privé géré par la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun SEPBC est mieux organisé. Une table installé devant le bureau permet à deux agents de vaquer à leurs occupations. Le premier met de l’ordre parmi les porteurs de dossiers et le second se charge d’apposer sur ceux-ci une mention et des cachets. Le dossier visé ici, le porteur rentre dans le bureau où l’attendent un homme et une femme. Tout s’y déroule alors à huis clos. « On leur donne toujours quelque chose », confie un chauffeur à la sortie.
Non loin, un transporteur de bois dépité, présent en ce lieu depuis deux jours attend toujours de rentrer en possession de son dossier. A l’en croire, il a confié la responsabilité des démarches à un usager bien introduit dans le port. « Ils disent quoi là-bas ? », lance-t-il à l’endroit d’un jeune sortant de l’un des bureaux de la Douane. « Ils veulent l’argent », rétorque le jeune. Petits conciliabules entre les deux interlocuteurs et le jeune retourne dans la salle et en ressort quelques temps après avec une pile de dossiers qu’il remet au chauffeur. « Il a décanté ma situation », confie, sourire aux lèvres, le chauffeur qui se lève aussitôt, traverse la barrière, démarre son camion en trombe et se dirige vers l’espace réservé aux bois débités.
Perception indue
La Commission nationale anti-corruption (Conac) qualifie de «perception indue» ces actes des agents du corridor menant au terminal à bois du port de Douala. Pour Jean- Paul Dargal, sociologue et chef du projet de l’emploi domestique à l’Ong Horizons Femmes, membre de la plate-forme « Fight against corruption, change Habit » initié par la Conac, la multiplication des postes de contrôle charrie la corruption. Il dénonce par ailleurs l' »opacité dans la procédure où le circuit de validation du bois est monnayé sans facture ou ticket souche ». Ceux qui se livrent à cette pratique semblent ignorer une chose: le code pénal punit « d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000 Fcfa, tout fonctionnaire ou agent public qui, pour lui-même ou pour un tiers, sollicite, agrée ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa fonction ». Le ver est dans le fruit.
Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal à bois, il faut faire un gesteportdedouala-cameroun.com)/n
Le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) a donné le coup d’envoi de la campagne de reboisement 2011, vendredi 5 août 2011, à Douala
Justification du choix de Douala
Avant de descendre sur le terrain, Elvis Ngollé Ngollé a eu une séance de travail avec les différentes parties prenantes, qui lui a permis de présenter le bienfondé de l’opération. «L’opération vise à appuyer les activités du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), ses maires et ses populations dans la plantation d’arbres. Douala représente la 2e étape de notre campagne de reboisement 2011 », justifie d’entrée de jeu le MINFOF, qui, ce jour, arbore une tenue de circonstance. Des chaussures de sécurité, un blues Jeans, un blouson et une casquette verte vissée sur la tête. «Douala c’est la vitrine du Cameroun. La plus grande ville du Cameroun. C’est la ville cosmopolite du Cameroun. Nous voulons que Douala soit une ville où tout le monde se sent en bonne santé, où la nature est belle », insiste-t-il. Le MINFOF n’avance aucun chiffre ce vendredi. C’est François Issola Dipanda, son délégué régional pour le Littoral, qui se charge de ce volet.
On apprend ainsi que 14 communes et 4 chefferies traditionnelles ont été sélectionnées dans la région. Chaque commune recevra 4000 arbres, tandis que 3000 seront distribués à chaque chefferie. Soit au total 68.000 arbres. Plusieurs ONG doivent également s’illustrer dans ce sens, même si la quantité d’arbres à planter par la bande au Prince Nasser Kemajou n’a pas été divulguée. Mais, certains évaluent à plus de 100.000 le nombre d’arbres à planter dans la région du Littoral en 2011. Mais, symboliquement, le MINFOF a enfoui au sol deux arbres célèbres, le termina lia mantalii. Le 2e a été planté en compagnie de Françoise Foning, maire de Douala 5e. L’action s’est déroulée sur les flancs du Boulevard de la Besseke, non loin de l’échangeur Joss, en présence des autorités administratives, politiques et municipales de Douala, ainsi que des responsables des ONG.
200 arbres dans la phase de lancement
Ce sont les flancs de ce boulevard qui vont accueillir les 200 arbres de la phase de lancement de la campagne de reboisement 2011 dans la région du Littoral. Certains seront plantés par le personnel de la délégation du MINFOF pour le Littoral, d’autres par les ONG spécialisées. Au cours de la cérémonie, une convention a été signée entre 40 chefferies traditionnelles et le MINFOF pour planter 1000 arbres. Un second accord a été signé avec 125 communes et un troisième avec 30 mairies sur 80 ayant bénéficié d’un appui en 2010. Le MINFOF a également passé un autre accord avec 5 associations et ONG. Pour le Ministre, ces accords sont la preuve de la détermination commune de booster le reboisement, dont l’optique de la décentralisation des activités est de plus en plus acquise par son département. L’objectif de la campagne est de planter 560.000 arbres sur 1400 hectares pour un coût de 760 millions de francs CFA. A Douala, cette campagne démarre au moment où plusieurs programmes similaires sont en phase terminale. C’est le cas du programme de plantation de 15.000 arbres dans la mangrove du bois de singe.
Elvis Ngollé Ngollé, ministre des Forêts et de la FauneJournalducameroun.com)/n