Les acteurs clés se sont réunis le 26 juillet 2023 à Yaoundé.
La première journée schisto. Elle a eu lieu dans le but de sensibiliser les populations et impliquer les jeunes dans la lutte contre cette maladie. Aussi, mettre en lumière la lutte scientifique contre schistosomiase au Cameroun.
Selon les experts, la schistosomiase est une maladie aiguë et chronique provoquée par des vers parasites. Les personnes contractent l’infection dans le cadre de leurs activités agricoles, domestiques, professionnelles ou récréatives habituelles, qui les exposent à une eau contaminée.
« La schistosomiase touche près de 2 millions de personnes au Cameroun avec plus de 5 millions de personnes à risque d’infection et au cours des années, le ministère de la Santé publique à travers le programme national pour la schistosomiase… a réalisé d’importants progrès. On a eu une baisse significative de la prévalence de ces maladies entre 1985 et 2019, près de 70% de la prévalence totale », a souligné Prof Louis Albert Tchuem Tchuente, Coordinator, National programme for control Schistosomiasis-Minresi.
C’est fort de ce constat que le ministère de la santé publique a lancé l’an dernier « une feuille de route 2021-2023 pour l’élimination de cette maladie au Cameroun. Il s’agit d’une feuille de route qui a une ambitieuse vision et c’est pour cela que pour atteindre nos objectifs, il est important de développer une forte collaboration avec les équipes de recherche pour adresser les points cruciaux pour l’interruption de la transmission de ces maladies au Cameroun », a-t-il ajouté.
Pour le Dr. Justin Nono « l’un des problèmes majeurs de cette maladie pernicieuse est le fait que les communautés ne savent pas jusqu’à présent prendre à bras le corps ce problème, et être des acteurs actifs en ce qui concerne la lutte contre la schistosomiase ».
Les efforts consentis visent entre autres à identifier les goulots d’étranglements dans la prévention de cette maladie en fonction des défis comportementaux, sociétaux et culturels. Aussi, apporter des solutions pour améliorer les diverses stratégies actuellement en place qui tiennent compte de la culture de la population, des aspects sociaux et de a capacité et de la volonté des personnes à les mettre en œuvre.
Organisée par l’association The Cameroon Academy of Young Scientists (CAYS), la finale de cette compétition a eu lieu le 27 mai au Minresi.
C’est avec son projet portant sur la production d’un ciment géopolymère à base de latérites : Contribution de l’intelligence artificielle et de la dynamique moléculaire, que Symphorien Tchimoe Kemle se hisse au sommet de cette deuxième édition, du concours « 3 minutes to convince CAYS (3MCC) ». Il remporte une cagnotte de 500 000 F CFA.
A la suite vient Tashie Evangeline avec le projet «Phytochemical evaluation of anti-salmonella potentials of Carica papaya and Psidium guajava methanol and aqueous extracts invitro and in vivo in albino wistar rats”; avec à la clé 300 000 F CFA.
Yame Mouliom Bilkis remporte le troisième Prix avec le projet : « Substitution du PET (Polyéthylène téréphtalate) dans les bitumes en vue du dimensionnement des couches de roulement des chaussées. Modélisation par élément fini », avec une enveloppe 150 000 FCFA. Ivana Youmbi a remporté le Prix du public.
3 Minutes To Convince CAYS permet aux jeunes scientifiques de présenter et de convaincre un auditoire diversifié de l’importance, de la pertinence et du caractère novateur de leurs recherches. Chaque présentation se fait en français ou en anglais pour une durée de 180 secondes, soit 3 minutes, de façon claire, concise et surtout convaincante.
Pour mémoire, l’académie des Jeunes Scientifiques du Cameroun ou Cameroon Academy of Young Scientists (CAYS) est un bras de l’Académie des Sciences du Cameroun (CAS) dont les membres sont issus des Instituts de recherche et Universités du Cameroun.
La CAYS a pour mission de promouvoir la recherche, porter la voix des jeunes scientifiques et encourager le développement des approches novatrices face aux défis nationaux et internationaux.
Le rapport de la Chambre des comptes ayant fuité sur les réseaux sociaux la semaine dernière, suscitent de nombreuses interrogations. Des membres du gouvernement mis en cause dénoncent l’absence de contradiction.
Le document présenté comme un rapport de la Chambre des comptes ayant fuité sur les réseaux sociaux a produit l’effet d’une bombe dans l’opinion publique camerounaise. Quelques experts des questions juridiques interrogés ne comprennent pas pourquoi le Tribunal criminel spécial a commencé à auditionner les différents responsables de ministères sur la base d’un rapport d’étape, et non sur la base d’un rapport final.
Les ministres épinglés dans cette affaire semblent indigner. C‘est le cas du ministre du Commerce qui est accusé « d’absence d’objectivité dans la validation de la proposition de prix faite par le Minsanté sur les tests de dépistage vendus par Mediline Medical Cameroon SA ». Des tests qui ont coûté 17 500 Fcfa l’unité à l’Etat du Cameroun. Alors qu’ils devaient revenir à 7084 Fcfa. Soit une différence de 10 415 Fcfa et une perte de 14 581 884 800 Fcfa pour le trésor public.
Une accusation que rejette le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana qui dit n’avoir pas eu droit au contradictoire. Mais son entourage souligne que le ministre avait créé une commission spéciale de validation des prix, et tarifs de référence des équipements, travaux et services destinés aux administrations publiques et parapubliques dans le cadre de la lutte contre la Covid 19. Le 1er juin 2020, la commission valide une mercuriale de 17500 FCFA / kits de 25 tests, soit 700 FCFA/ test (SD-Biosensor). Curieusement, au moment de la livraison, Mediline Médical Cameroon S.A n’a pas respecté la mercuriale. Elle a facturé le test à 17500 l’unité au lieu de 17 500 f par kit de 25 tests. Des éléments qui, selon eux, ne figurent pas dans le rapport de la chambre des comptes.
Autre aspect, le choix de l’entreprise Mediline Médical Cameroon S.A. La chambre des comptes dénonce « le quasi-monopole accordé à l’entreprise » par le ministère de la Santé pour la livraison de 3 000 000 kits de tests de dépistage à la fin décembre 2020. Mais, il n’est pas mentionné que le choix de cette entreprise fait suite à une instruction de Joseph Dion Ngute, Premier ministre, chef du gouvernement. En effet, dans une correspondance datée du 11 juin 2020, le directeur de cabinet de Dion Ngute, Balungeli Ebune informe le ministre des Finances, Louis Paul Motaze que « le chef du gouvernement lui demande de bien vouloir prendre toutes les mesures idoines nécessaires pour assurer le paiement effectif au profit du ministre de la santé publique (…) de la première tranche de la livraison des cent mille (100 000) premiers kits de dépistage rapide livrés par le contractant Mediline Medical Cameroon S.A ».
Il poursuit : « Par ailleurs, il vous prescrit de tenir la main au suivi cohérent et efficace du règlement des prestations liées à l’importation de deux millions neuf cent milles (2 900 000) tests de dépistage de la COVID 19 restant d’ici fin décembre 2020. Cette commande livrée au Cameroun au fur et à mesure au profit exclusif du ministère de la Santé publique par Mediline Medical Cameroon S.A dans le cadre d’un marché spécial régulièrement contracté ». Là encore, ces informations ne sont pas contenues dans le rapport d’étape de la chambre des comptes.
Enfin, sur la fabrication de l’hydro-chloroquine et de l’azithromycine, une opération évaluée à 657 088 524 Fcfa, qui n’a pas été réalisée, les médicaments ayant été importés de l’Inde, la chambre de la Cour des comptes estime que le ministère de la Santé « a passé une commande contraire à la proposition faite au président de la République et formalisée par un marché signé au lendemain de la mission d’évaluation de la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPML)».
En réponse, au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation, l’on explique : « que la dotation prévue dans le décret du Premier ministre rappelé plus haut n’a jamais été mise à la disposition du Minresi. En effet, par correspondance n° B393/SG/PR du 17/11/2020, le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la présidence de la République a notifié au ministre Madeleine Tchuinte, les Très Hautes Instructions du chef de l’Etat, lui prescrivant de surseoir à l’activité de fabrication par l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IMPM) de l’hydro-chloroquine et de l’azithromycine, pour un coût total de quatre milliards de francs CFA (4.000.000.000) francs CFA. Dès lors, sur les 6.100.000.000 de francs CFA initialement budgétisés pour ce département ministériel, il devrait rester la somme de deux milliards cent millions (2.100.000.000) de francs CFA ».
Là encore, Madeleine Tchuinte n’avait pas eu droit au contradictoire au moment de l’élaboration de ce rapport d’étape de la chambre des comptes, tout comme le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.
Annoncée en grande pompe par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, la fabrication de ce médicament n’a toujours pas été lancée.
Lors de la réunion du Comité de suivi des mesures de riposte contre le Covid-19 tenu le 7 mai 2020 autour du chef du gouvernement, le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) avait laissé entendre que le Cameroun disposait de 50% de la matière première pour la fabrication de la chloroquine. Le chef Etat a donné une semaine au Minresi pour mobiliser le reste des composantes nécessaires.
« Le président de la République a instruit de parachever au plus tard la semaine prochaine, les diligences engagées en vue de la production locale de tous les équipements et médicaments attendus », pouvait-on lire dans le communiqué de fin du Conseil de cabinet.
Deux mois plus tard, la fabrication n’est toujours pas lancée. Pour cause, renseigne un proche du ministre Madeleine Tchuente sous le couvert de l’anonymat : « le ministère n’a pas été en mesure d’importer le reste d’intrants qu’il faut. L’acquisition n’est pas facile avec la fermeture des frontières. Les intrants de la chloroquine sont recherchés et discutés entre les pays du monde. Les Etats bataillent pour rentrer en possession de ce précieux sésame ».
C’est ce qui justifierait que le sujet ait sauté de l’ordre du jour des réunions entre le Premier ministre et ses collaborateurs membres du gouvernement. Si bien que le Minresi a désormais le regard porté vers d’autres fronts. Le communiqué final de la rencontre des ministres visant à évaluer la situation de la pandémie du Covid-19, tenue hier 1er juillet, renseigne que le ministère de la Recherche scientifique a réalisé des études sur les produits de la pharmacopée traditionnelle.
Celles-ci ont permis d’identifier une centaine de plantes médicinales susceptibles d’être utilisées dans la production des médicaments contre le COviD-19. « Ces études sont en cours d’approfondissement, à l’effet d’évaluer notamment les principes actifs et la toxicité des solutions thérapeutiques envisagées », informe ledit communiqué.
Dans la même journée d’hier, le Minresi a présidé une réunion de concertation avec l’ambassadeur de France au Cameroun. Le diplomate Christophe Guilhou a réitéré la détermination de son pays d’accompagner le Cameroun dans la lutte contre le Covid-19. Notamment pour la production locale des tests de dépistage rapide, fiable et adapté pour le diagnostic du covid-19 et bien d’autres maladies.
Malgré l’interdiction dans certains pays de la chloroquine et de son dérivé l’hydroxychloroquine dans la prise en charge des patients de Covid-19, le Cameroun les maintient dans son protocole de soins.
Hôpital de Djoungolo à Yaoundé la capitale, des blocs d’hospitalisation sont aménagés pour les malades de Covid-19. Ici, la chloroquine et de son dérivé l’hydroxychloroquine sont les médicaments par excellence administrés aux malades.
« La chloroquine est bien efficace contre le Covid-19. Dans ma chambre c’est le traitement qui est administré à tous les patients. Au bout de 10 jours la plupart des gens recouvrent la guérison », témoigne une source à l’hôpital de Djoungolo sous le couvert de l’anonymat.
Officiellement au Cameroun, 3326 personnes ont été guéries contre Covid-19 dans les centres de prise en charge agréés. Une thérapie à base chloroquine et de son dérivé l’hydroxychloroquine. D’ailleurs le chef de l’Etat a engagé le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) à produire la chloroquine.
Lors du Conseil de cabinet tenu le 28 mai dernier autour du Premier ministre, la question a été de nouveau évoquée. « le processus de production endogène des médicaments, des tests de dépistage, des vaccins et autres équipements sanitaires dédiés à la lutte contre le COVID-19 est en voie de finalisation », peut-on lire dans le communiqué final.
Au Minresi, une source assure que les intrants pour la production de la chloroquine ont été presque été entièrement mobilisés. Précisant toutefois qu’il se pose pour l’instant un obstacle qui sera bientôt porté à l’attention du grand public.
Disqualification
Tout laisse penser que le Cameroun ne tient pas compte de la récente disqualification de ces médicaments dans la prise en charge des malades de Covid-19. Une étude de la prestigieuse revue médicale The Lancet montre, selon ses auteurs, que la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine ne bénéficient pas aux patients hospitalisés et augmentent même le risque de décès et d’arythmie cardiaque. The Lancet recommande de ne pas les prescrire en dehors des essais cliniques.
A la suite de cette publication, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’elle suspend les essais cliniques qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays par précaution. La France a décidé le 27 mai d’interdire l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.
Dans beaucoup de pays africains, le fruit de l’étude de The Lancet a du mal à se faire accepter. L’Algérie, le Sénégal, le Tchad ont indiqué qu’ils continueront de lutter contre la pandémie via ces produits.
Le sujet était au centre d’une conférence organisée mercredi par le Minresi sous le thème : «La recherche pour le développement socioéconomique: la nécessité d’une approche multidisciplinaire»
Pour une recherche orientée sur le développement durable, «il faut bannir toute recherche d’exclusion et isolée», affirme dès l’entame Dr Stéphanie Mvodo, enseignante au département de l’économie agricole et de lagro-business à la Faculté d’agriculture et de la médecine vétérinaire à l’université de Buea au Cameroun.
C’est au cours d’une conférence ouverte au grand public organisée au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), sous le thème : «La recherche pour le développement socioéconomique : la nécessité d’une approche multidisciplinaire», le 24 août 2016, dans le cadre de l’animation scientifique dénommée «Le mois de la recherche», instituée par la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Dr Madeleine Tchuinté.
«Quel que soit le domaine de recherche retenu ou la filière de formation choisie, il faut l’orienter vers le développement. La recherche qui vise l’avancement en grade ne sert à rien. Il faut une recherche qui impacte la société», enseigne la lauréate du prix Nestlé 2016 sur la création des valeurs ajoutées à Abidjan (Côte d’Ivoire).
En plus de mener la recherche pour le développement, Dr Stéphanie Mvodo prône «la mutualisation des expériences et des compétences, en intégrant l’approche multidisciplinaire ou interdisciplinaire qui existe dans les programmes de formation des universités camerounaises». Et la trentenaire de renchérir : «Aucune discipline ou filière de formation ne devrait être sous-estimée ou privilégiée par rapport à l’autre. Toutes les filières se valent. Et pour résoudre de manière efficace les problèmes auxquels la société fait face, des chercheurs ne devraient plus travailler de manière isolée, mais de manière concertée et complémentaire.» Ainsi, l’universitaire encourage-t-elle une spécialisation qui intègre d’autres domaines de connaissance complémentaire.
Pour ce faire, l’animatrice de la conférence présidée par le Conseiller technique au Minresi, Gilbert Taguem Fah, recommande aux chefs d’établissements universitaires et les grandes écoles de formations du Cameroun de promouvoir les programmes interdisciplinaires déjà inscrits dans leurs feuilles de route. Et aux décideurs, la jeune chercheure prescrit l’implémentation de «l’approche multidisciplinaire ou interdisciplinaire à l’ouverture même des nouvelles structures universitaires».
Une convention y relative a été signée entre Madeleine Tchuinté et Bert Visser. Il recommande la mise à jour des centres de formation et l’arrimage des méthodes de travail aux TIC
En vue de valoriser les langues camerounaises, une convention a été signée entre Madeleine Tchuinté et Bert Visser, respectivement ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) et directeur général de la Société internationale de linguistique (SIL), le 13 juillet 2016 à Yaoundé.
«Il a été prouvé que les enfants qui maîtrisent leur langue vernaculaire réussissent à l’école. Avec la nouvelle donne de la formation au Cameroun, les pouvoirs publics voudraient que chaque enfant puisse s’exprimer dans sa langue maternelle, en français et en anglais. Et progressivement notre pays va devenir trilingue», a exprimé Madeleine Tchuinté, pour justifier le bien-fondé de la convention de coopération scientifique et technique Minresi/SIL, signée dans la capitale camerounaise.
Et M. Visser d’ajouter : «Il est essentiel que nous nous engagions à construire ensemble l’avenir de nos politiques linguistique et culturelle sur un pilier stable, à savoir la recherche scientifique».
Sur le terrain, depuis son déploiement au Cameroun en 1969, la SIL s’évertue à la traduction des textes et la production des livrets destinés à l’amélioration de la production agricole, la santé et bien d’autres secteurs.
Dans un contexte de matérialisation de la décentralisation au Cameroun, la convention de mercredi, selon le Dg de la SIL, préconise «la mise à jour des centres de formation et l’arrimage des méthodes de travail aux TIC».
Selon les représentants des deux structures, le pacte de collaboration paraphé matérialise la solidarité entre deux structures dont les liens de partenariat datent d’au moins 40 ans, partageant le même idéal dans la recherche scientifique pour le développement du Cameroun.
Pour mémoire, la SIL est une ONG internationale qui travaille avec les communautés linguistiques dont la langue n’est pas écrite, afin de développer une orthographe ou un alphabet, une charte de phonologique, une charte grammaticale, une analyse du discours et un dictionnaire.
Depuis son installation au Cameroun, cette structure a aidé plus de 125 communautés linguistiques à développer leurs langues. Elle a produit et publié un millier de publications dans les langues camerounaises, 300 thèmes de recherches scientifiques menés et publiés, ainsi que plusieurs mémoires et thèses publiés. Elle a aussi contribué à la traduction de 36 nouveaux testaments en langues camerounaises. Des centaines de milliers de Camerounais sont alphabétisés en langues maternelles.
A la 44e édition du Salon international des inventions, les variétés de Sorgho, maïs, patate douce et manioc de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) ont été primées
Mardi, 10 mai 2016, les récompenses glanées par le Cameroun à la 44ème édition du Salon international des inventions de Genève ont été présentées au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) par Madeleine Tchuenté. Il s’agit des variétés CS54 du sorgho, 8034 du manioc, TIb1 de la patate douce et COCA SR du maïs. Toutes développées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad).
A la rencontre de Genève tenue du 13 au 17 avril dernier, les chercheurs de l’Irad se sont distingués parmi les 695 exposants, grâce aux quatre médailles en or justifiées par la mise au point des quatre obtentions végétales sus-citées.
La plus-value des variétés développées par l’Irad
La variété CS54 du sorgho, qui a obtenu un certificat d’obtention végétale en 2012, permettra aux producteurs d’obtenir des rendements élevés, d’atténuer les crises de famine et d’améliorer les revenus de 600 000 ménages. Autre variété améliorée qui permet désormais d’atteindre une production de plus de 40 tonnes à l’hectare, c’est la 8034 du manioc. Elle résiste non seulement à la sécheresse mais aussi aux principales maladies ravageuses des boutures. Mêmes avantages avec la variété TIb1 de la patate douce.
La variété COCA SR du maïs, très prisée depuis son certificat d’obtention végétale en 2012, regorge quant-à-elle d’un fort potentiel de rendement. Soit cinq à six tonnes à l’hectare. Elle résiste aux stress biotiques, aux maladies de cette culture et à la striure.
En 2012, l’Irad s’est enrichi de 17 obtentions végétales délivrées par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), parmi lesquelles les quatre primées.
Le maïs, parmi les cultures primées.Droits réservés)/n
L’annonce a été faite vendredi à Yaoundé au terme d’une cérémonie de présentation des v ux au ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté
Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technique (Minresi), Madeleine Tchuinte, fixe les objectifs de son département ministériel. Vendredi, 15 janvier 2016, le Minresi a annoncé l’emploi de 300 chercheurs pour l’année 2016. Objectif, renouveler et renforcer les effectifs des ressources humaines des institutions de recherche au Cameroun.
La cérémonie de présentation des v ux au Minresi a également été l’occasion pour Madeline Tchuinte de faire le bilan de l’année écoulée. A ce propos, elle a ente autres souligné la réalisation des projets tels que les champs-écoles paysans ; l’organisation du mois de la recherche, ponctuée des conférences-débats ; l’organisation des Journées d’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun (Jersic) ; la production de près de 300 tonnes de de semences de base de maïs mis à la disposition des agriculteurs ; etc.
La déclaration a été faite par le ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuente, au cours d’un point de presse qu’elle présidait à Yaoundé mercredi
«Recherche-développement: Cap sur l’innovation». Tel est le thème retenu pour la 5ème édition des Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au Cameroun (Jersic) 2015.
L’évènement prévu du 10 au 12 novembre 2015 à Yaoundé, capitale du Cameroun, connaîtra la participation de l’ingénieur camerounais de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), l’agence gouvernementale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis. Le professeur Ernest Simo, invité d’honneur, a été annoncé à ce rendez-vous par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuente.
L’ingénieur camerounais Ernest Simo viendra donner «une leçon inaugurale en ouverture» et apporter [«son expertise au cours des travaux en atelier, des sessions spécialisées et du dialogue de haut niveau»], a indiqué Madeleine Tchuente.
Le professeur Ernest Simo est l’ingénieur qui a installé le tout premier VSAT dans le monde en 1984 à Memphis, au quartier général de Federal Express, tout premier utilisateur mondial du système VSAT. Il a également apporté d’importantes contributions dans le domaine des technologies appliquées aux systèmes satellite, le Code Division Multiple Access (CDMA) appliqué aux systèmes cellulaires, et les sciences de l’information et des télécommunications.
Plus tard, il réussit à être retenu dans le programme des astronautes de la Nasa, et deviendra alors le tout premier africain à intégrer la célèbre institution d’astronomie américaine.
Prix spéciaux du président de la République, les Jersic 2015 visent une plus grande implication de l’entreprise privée nationale dans le processus de recherche scientifique et d’innovation. Pour cette édition 2015, deux prix spéciaux y seront décernés: le «Lion d’or de l’Excellence scientifique et technologique». Ce grand prix spécial d’une valeur de 10 millions de F CFA va récompenser le chercheur ou le groupe de chercheurs ayant produit des résultats d’une grande valeur scientifique et porteurs d’impact sur la croissance économique dans notre pays.
Le second, «Le prix spécial de l’Innovation au profit de la jeunesse camerounaise», d’une valeur de 10 millions de F CFA, sera également attribué à un jeune ou groupe de jeunes camerounais ayant osé et trouvé des solutions aux défis qui interpellent le Cameroun et son peuple, en vue d’atteindre l’émergence souhaitée, à l’horizon 2035.
Jeune chercheur, il vient d’être honoré par le Prix national jeunes scientifiques Kwame Nkrumah, organisé par l’Union africaine et l’Académie des sciences pour le monde en voie de développement
Jeune chercheur camerounais, Patrick Lemougna Ninla vient d’être honoré par le Prix national jeunes scientifiques Kwame Nkrumah, organisé par l’Union africaine et l’Académie des sciences pour le monde en voie de développement (TWAS).
A l’origine de cette distinction, qui vient de lui être remise à Yaoundé par la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté, une trouvaille qui risque d’apporter une petite révolution dans la production du ciment.
En effet, ce chercheur âgé de 30 ans, diplômé de chimie de l’Université de Yaoundé I, a mis au point une variété de ciment produite à base de latérite, matériau disponible sur 70% du territoire camerounais, mais très peu usité.
En plus de la disponibilité de la matière première, le «ciment made in Lemougna» recèle d’importants avantages écologiques, dans la mesure où, apprend-on, son processus de production émet bien moins de C02 que le ciment Portland, fabriqué à base de clinker et de pouzzolane chauffés à 1400 degré.
Avec de la matière première disponible et peu coûteuse, le ciment écologique à base de latérite devrait pouvoir tirer vers le bas les prix du ciment au Cameroun et en Afrique en général, ainsi que le rêve le jeune chercheur.
Pour l’heure, son projet de production n’est encore qu’à la phase pilote. L’industrialiser nécessite d’importants financements.
L’ouverture solennelle a lieu ce mercredi, 14 octobre, au Palais des congrès de Yaoundé, sous la présidence du ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté
C’est la rentrée scientifique au Cameroun. La 3ème édition de l’évènement s’ouvre ce mercredi, 14 octobre 2015. La cérémonie y relative est présidée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinté au Palais des congrès à Yaoundé, capitale camerounaise.
Après la deuxième édition placée sous le thème: «État des lieux de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun: défis et perspectives», l’édition 2015 va réunir, comme par le passé, le gratin de la communauté scientifique nationale autour de sa tutelle le Minresi, sous le thème: «Éthique, Recherche et Développement durable».
Il s’agit, selon les responsables du Minresi, d’une thématique liée à la leçon inaugurale à l’occasion présentée par le professeur Jean-Louis Essamè Oyono, directeur de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (IRMPM).
La Rentrée scientifique marque également le lancement des activités dans les instituts de recherche sous-tutelle du Minresi. C’est en prélude aux Journées d’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun (Jersic) 2015 qui se tiendront à Yaoundé les 10, 11 et 12 novembre prochains.
Les instructions ont été données au nouveau directeur du Carbap installé lundi à Njombe
La production nationale de plantain, de source officielle, oscille autour de 14 500 tonnes/an. «C’est encore insuffisant», reconnaît le directeur du Centre africain de recherches sur les bananiers et plantains (Carbap), Dr Michel Ndoumbe Nkeng, installé à son poste le lundi 06 juillet 2015 à Njombe. Il faut donc faire mieux, lui a prescrit le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Dr Madeleine Tchuinte, lors de son discours d’installation.
Le nouveau directeur devra notamment renforcer et diversifier la coopération scientifique au profit du centre. Un des enjeux essentiels étant d’augmenter la productivité et la compétitivité du plantain. La demande, relevons-le, n’est pas que camerounaise (Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RD Congo, Rca et Tchad sont membres du Carbap). «En Afrique centrale et de l’Ouest, la consommation individuelle tourne entre 125kg et 130kg/an», indique le Dr Ndoumbe Nkeng, qui relève qu’il y a donc de gros besoins en matériel végétal. Mais déjà, au Carbap, des variétés ont été mises au point, pouvant produire de 30 à 35 tonnes de plantain à l’hectare (contre 6 à 7 tonnes/hectare dans certaines plantations traditionnelles).
Le Minresi a donc instruit au nouveau directeur de mener un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds, des Etats, etc., pour financer la recherche. Il doit également prendre des mesures appropriées pour optimiser les recettes propres du Carbap.
Pour lutter contre l’insécurité alimentaire, le Carbap, qui a «la meilleure collection de bananiers-plantains au monde», selon le ministre, devra jouer sa partition avec efficacité.
Entre autres qualifications, le Dr Ndoumbe Nkeng, qui aura 53 ans en septembre prochain, est chercheur de rang magistral, spécialiste en épidémiologie végétale et ingénieur agronome.
Le plantain contribue pour 4,5% au PIB agricole du Cameroun.Droits réservés)/n
Le Dr Victor Hell s’est essayé à l’histoire de ces deux lacs. Historique, bilan et perspectives ont meublé une animation scientifique tenue jeudi à Yaoundé, dans le cadre du mois de la recherche
Il était une fois, deux lacs. Nyos et Monoum. Alors que les habitants du Lac Monoum se rassasiaient de la beauté du site et des terres environnantes, une explosion survint. C’était le 15 août 1984. 37 morts. Deux ans plus tard, pratiquement à la même date, le 29 août 1986, c’est autour du lac Nyos d’exploser. Là, le bilan sera bien plus lourd. Près de 2000 âmes sans vie seront comptées et des dégâts entre autres, sur la végétation. Plus de 3000 rescapés sont alors recasés par le gouvernement dans les campements. Une eau dormante claire devint l’objet d’une catastrophe historique au Cameroun.
«A cette époque, c’était un phénomène à nul autre pareil dans le monde et depuis ce temps, les deux lacs ont été qualifiés de lacs qui tuent!». L’histoire des lacs Nyos et Monoum, racontée brièvement par le directeur de l’Institut des recherches géologiques et minières (IRGM), Dr Victor Hell, était au centre d’une conférence tenue jeudi 02 juillet 2015, à Yaoundé. Cette animation scientifique initiée par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation portait sur le thème: explosions des lacs Nyos et Monoum: bilan et perspectives.
Mais que s’est-il passé exactement ce jour-là au niveau du lac Nyos? «Le gaz se serait échappé et aurait dévalé la pente tuant tous ceux qui dormaient dans le village Nyos sur environ une vingtaine de kilomètres de diamètre», explique le Dr Victor Hell à l’assistance, la scène représentée sur des diapositives grâce à un vidéoprojecteur. Même s’il reconnait que beaucoup d’allégations ont été faites à ce sujet: attentat, bombes, phénomène naturel.
Néanmoins, les rapports d’enquête ayant conclu à un phénomène naturel ont permis aux experts de tirer des conclusions et de proposer des solutions de sécurisation des deux lacs.
Projet de dégazage des Lacs Nyos et Monoum
Les études de l’IRGM ont permis de voir la stratification de ces lacs dits de cratère. «Le gaz qui entre dans le lac se dissout et en saturation il remonte vers la surface. C’est pour ça que les eaux du fond du lac sont plus chargées en gaz carbonique que celles de la surface», explique le Dr Victor Hell, qui pense qu’une rupture de cet équilibre était peut être à l’origine de la catastrophe d’avant du lac Nyos. D’autant plus que «d’après ce qu’on nous a dit, deux jours avant l’explosion, de grandes pluies étaient tombées. Ce qui a pu faire tomber de grands blocs dans les eaux qui ont forcément perturbé l’équilibre. Nous pensons qu’il y a eu rupture des rochers sur les pentes du lac qui sont tombés et ont provoqué une remontée brutale et accidentelle des eaux du fond comme lorsqu’on ouvre avec force une bouteille de champagne», argumente-t-il.
Selon lui, ce lac «se recharge aujourd’hui en gaz carbonique». A partir de ce moment, il était question de procéder au dégazage. Il s’agissait en d’autres termes d’enlever du gaz de ces lacs.
Pour garantir une certaine sécurité, des colonnes de dégazage grandeur-nature télécommandables depuis Yaoundé ont alors été construites par des experts français avec l’accord du gouvernement camerounais. C’est ainsi qu’est né le projet de dégazage des lacs Nyos et Monoum.
Un dispositif y relatif a été établi. Des explications du Victor Hell, il ressort que c’est après avoir dimensionné les tubes et évaluer le taux de recharge des deux lacs en gaz carbonique, que des colonnes ont été mises en place. Le lac Nyos qui a un taux de recharge de cinq millions de mètres cubes de gaz par an a bénéficié d’un dispositif sur cinq colonnes et le lac Monoun qui produit environ deux millions de mètres cubes par an a bénéficié de trois colonnes. La capacité d’extraction des colonnes au niveau du lac Nyos était de deux millions de mètres cubes par an et au lac Monoun c’était de 0,8 million de mètres cubes.
La première colonne a été installée au lac Nyos en 2001.
A partir de ce moment le gouvernement a décidé de mettre en place un programme national de sécurisation et de réhabilitation des lacs. Il regroupait quatre composantes. La première, relative à la sécurisation des lacs, d’abord. La deuxième, la réinsertion des populations déplacées et l’appui au secteur productif. Troisièmement, le développement durable des ressources et la protection de l’environnement et en quatre, l’amélioration des infrastructures. «Tant que la première composante n’est pas totalement achevée, il est impossible d’autoriser officiellement le retour des populations», insiste le Dr Hell.
Au regard de la pression que les populations mettent pour revenir sur leurs terres, «nous avons alors décidé d’accélérer le dégazage du lac Nyos. C’est ainsi qu’au lieu de cinq colonnes, on a retenu trois colonnes qu’on a décidé d’allonger» indique toutefois le Directeur de l’IRGM.
Retombés du projet
Sur le plan humain, une équipe de chercheurs et techniciens ont été formés et les capacités renforcées. Un important lot de matériel a également été acquis et un laboratoire de recherches et d’examens construit, entre autres.
Les populations restées sur les lieux par «entêtement», faites désormais premières gardiennes de ces équipements de protection des lacs, ont été sensibilisées. Les zones ont été équipées d’alarmes au cas où la catastrophe des années 80 viendrait à se reproduire, «puisqu’on parle de phénomène naturel», souligne le Docteur Victor Hell. «Les zones à risque ont été circonscrits», et «les conseils ont été donnés sur comment il faut se comporter quand ils entendent les alarmes sonner et où se diriger».
Ce projet qui a déjà couté plus de dix milliards au gouvernement, bénéficie de l’appui des partenaires multilatéraux et bilatéraux, notamment l’Union européenne, le Japon, la France, le PNUD, l’Unesco.
Les lacs Nyos et Monoun au coeur d’une animation scientifique au Minresi, jeudi 02 juillet 2015 à Yaoundé. Journalducameroun.com)/n
Le jeune chercheur, inventeur camerounais du cardiopad, a reçu un prix spécial d’encouragement du président de la République des mains du Minresi, jeudi à Yaoundé
«Monsieur Marc Arthur Zang, vous faites honneur à notre pays, je vous remets donc le prix spécial de l’innovation de Son Excellence Paul Biya… Nous avons connu des Lions et des Lionnes indomptables du football, voici un lion indomptable de la recherche scientifique». Ces mots sont de la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi). En les prononçant le jeudi 02 juillet 2015, Madeleine Tchuenté remettait un chèque d’un montant de 20 millions de Fcfa à l’élu jour, Marc Arthur Zang Adzaba.
Agé de 28 ans, celui qui a été nominéparmi les dix meilleurs innovateurs les plus talentueux d’Afrique en 2015, vient d’être récompensé par le chef de l’Etat, grâce à l’invention du cardiopad. Un prix qui selon la Minresi s’inscrit dans «la politique de promotion et d’appui à l’innovation des jeunes camerounais pour le développement. Il témoigne du soutien de Paul Biya aux jeunes qui osent et trouvent des solutions aux défis qui interpellent le Cameroun et son peuple».
Arthur Zang qui a «osé» est alors qualifié par Madeleine Tchuenté de «digne fils camerounais et de pur produit du système éducatif de notre pays». Preuve que ledit système national est «performant et crédible», va-t-elle ajouter.
A cette cérémonie de jeudi, Arthur Zang n’a pas fait que recevoir un prix. Il a aussi été décoré. «Nous te faisons chevalier de l’ordre national de la valeur», a déclaré la Minresi au nom du président de la République, en lui épinglant l’insigne sur son costume. En présence de membres du gouvernement, directeurs généraux, chefs d’entreprises et autres personnalités, le lauréat, visiblement ému, n’a dit qu’un mot en guise de reconnaissance: «Merci!».
Créé en 2011, le cardiopad est la première tablette tactile médicale, fabriquée en Afrique, permettant de faire les examens cardiaques et le diagnostic à distance, à travers les technologies de l’information et de la communication.
La Minresi remet un chèque de 20 millions de F à Arthur Zang, jeudi 02 juillet 2015 à Yaoundé. Journalducameroun.com)/n
Grace à un appui de l’Institut de recherche pour le développement, le ministère de la Recherche scientifique envisage de mettre sur pied un portail électronique sur le système national de recherche
Au terme d’un atelier organisé le 1er juin 2015 à Yaoundé, le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) a officiellement lancé les travaux du projet d’implémentation du portail électronique sur le système national de recherche et d’innovation.
Cette plateforme numérique qui bénéficie de l’appui d’un organisme français, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), vise à «rendre accessible et exploitable toutes les productions scientifiques et innovations réalisées par les chercheurs et innovateurs camerounais».
A travers ce portail innovant qui sera réalisé par le Cabinet KETS dirigé par Jacques Henje, il y aura un dialogue entre les créateurs du savoir (chercheurs et professeurs) et les industriels ou entrepreneurs, pour la matérialisation et la production des biens et services susceptibles de développer le pays.
D’après Jacques Henje, directeur du consultant KETS, cette base de données numérique hébergera les informations fournies par les instituts de recherche, les universités et grandes écoles, les chercheurs et innovateurs indépendants.
Et Laurent Manga Bela, conseiller technique n°2 du MINRESI et représentant de la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation Madeleine Tchuinte lors cette cérémonie, de préciser que l’infrastructure à mettre sur pied participe de «l’optimisation de l’usage de la recherche fondamentale et appliquée comme source de richesse».
Ce d’autant plus que d’après Isabelle Morlais, représentante du Représentant résident de l’IRD au Cameroun: «L’innovation est la clé de la compétitivité. Elle ouvre les marchés de demain. Et la clé du développement réside dans la recherche scientifique.»
C’est dans un délai de trois mois que l’entreprise KETS est appelée à réaliser le projet aux relents futuristes, dont «le coût des travaux est évalué à une trentaine de millions de francs Cfa».
Sept membres titulaires et deux membres associés ont fait leur entrée solennelle au sein de cette société savante le 06 mai dernier. Les profils
L’Académie des Sciences du Cameroun a accueilli neuf nouveaux membres, au cours d’une cérémonie solennelle organisée mercredi dernier, 06 mai, au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), en présence du Pr. Samuel Domgang, son président.
Le Pr Uphié Chinje Mello, l’actuel Directrice de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (Minpromalo), institut sous tutelle du Minresi et le Pr Joseph Kamgno, épidémiologiste, directeur du Centre de recherche sur les filarioses et les autres maladies tropicales, font l’entrée dans cette société savante en qualité de «membres associés».
Parmi les sept autres, deux passent du statut de «membre associé» à celui de «membre titulaire». Il s’agit de: Pr Manjeli Yacoubou et de Pr Bernard Aloys Nkongmeneck. Les cinq autres membres titulaires sont: Pr. Jean-Claude N. Mbanya, Pr. Daniel Njopwouo, Pr. George Emmanuel Ekodeck, Pr. Moise Kwato Njock, et Pr. François Mkankam Kamga.
[«L’Académie des sciences du Cameroun est une société savante composée de grands scientifiques camerounais et étrangers qui travaillent sur les problèmes dont les solutions peuvent être bénéfiques pour le Cameroun. C’est à travers le mérite scientifique qu’on y accède, C’est-à-dire la quantité et la qualité de la publication scientifique et leurs impacts sur la société mondiale en général et la société camerounaise en particulier»], explique le Secrétaire exécutif de l’Académie des sciences du Cameroun, le Dr. David Akuro Mbah.
«Les membres titulaires sont des scientifiques distingués de par leur production scientifique jusqu’au moment de leur admission. Les membres associés sont relativement jeunes et ont un niveau de production relativement moindre que celui des titulaires», ajoute-t-il.
L’Académie des sciences du Cameroun a été inaugurée le 10 février 1993. Avec les nouveaux académiciens, elle compte désormais 90 membres dont 80 hommes et 10 femmes, répartis dans trois collèges: Le collège des Sciences biologiques avec 41 membres dont 05 nouveaux; celui des Sciences Mathématiques et Physiques avec 26 membres dont 05 nouveaux; et celui des Sciences sociales avec 22 membres et un honoraire. Ce dernier collège n’a reçu aucun nouveau membre cette année.
L’admission de nouveaux membres est prévue sur une base annuelle même si la dernière, avant celle du 06 mai dernier, avait eu lieu en 2011, «en raison de contraintes budgétaires» justifie le secrétaire exécutif de l’Académie.
Les neuf membres admis à l’Académie des Sciences le 06 mai 2015
Associés :
– Pr. Joseph Kamgno, épidémiologiste, directeur du Centre de recherche sur les filarioses et les autres maladies tropicales, enseignant à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I;
– Pr. Uphie Chinje Melo, actuel directrice de la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo), domaines d’expertise: génie métallurgique, céramique, science des matériaux.
Titulaires
– Professeur Manjeli Yacoubou, enseignant à la Faculté d’agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang;
– Pr. Bernard-Aloys Nkongmenec, Spécialiste en biologie des organismes végétaux, enseignant à la Faculté des sciences de l’Université de Yaoundé I;
– Pr. Jean-Claude N. Mbanya, professeur de médecine et d’endocrinologie, enseignant à la Faculté de médecine de Yaoundé I, ancien président de la Fédération internationale de diabète;
– Pr. Daniel Njopwouo, spécialiste de la minéralogie, enseignant à la Faculté des sciences de l’université de Yaoundé I;
– Professeur Georges Emmanuel Ekodeck, Spécialiste des géosciences, Faculté des sciences, université de Yaoundé I;
– Pr Moise Kwato Njock, actuel Coordonnateur du centre de physique atomique moléculaire optique et quantique (CEPAMOQ) de l’université de Douala;
– Pr. François Mkankam Kamga, Spécialiste de modélisation environnementale et de physique atmosphérique
Les neuf nouveaux membres de l’Académie des Sciences ont été accueillis le 06 mai 2015 au ministère de la Recherche scientifique et de l’InnovationMinresi)/n
Les cultivateurs de cette localité située dans le Lom et Djerem à l’Est ont amélioré leurs activités avec la mise en place du projet Fosas, financé par la coopération Cameroun-Japon
Les agriculteurs de la localité de Diang, dans le département du Lom et Djerem à l’Est du Cameroun, ont transformé 33 tonnes de manioc en couscous au cours des six derniers mois, rapporte la presse publique ce 28 avril. Ces populations ont par ailleurs vendu près de 800.000 boutures du tubercule aux villages avoisinant le leur.
Ces résultats sont le fruit du «Forest-savana sustainability project Cameroon» (Fosas), projet financé par la Coopération Cameroun-Japon, à travers l’Agence japonaise de coopération (JICA). Les cultivateurs de Diang sont accompagnés dans ce cadre avec un dispositif de séchage permettant de transformer aisément le manioc.
Le projet conduit par le ministère de la Recherche scientifique (Minresi) à travers l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), sera clôturé dans un an, après avoir déjà été expérimenté sur quatre années.
L’évaluation avant terme est positive selon le Minresi, qui constate que les cultivateurs de cette localité ont augmenté leur production, qu’ils réussissent par ailleurs à commercialiser avec les facilités de transformation offertes. Cependant, du côté des populations de Diang, les gains pourraient être plus importants si les routes étaient désenclavées pour atteindre un plus grand marché.
Ces financements de l’Agence française de développement permettront à quatre coopératives de mettre en uvre des projets de recherche-développement, dans le domaine agricole
Dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D), quatre conventions de financement ont été signées entre le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), représenté par Madeleine Tchuinté et quatre opérateurs privés camerounais, le 22 avril 2015 à Yaoundé.
La France était représentée par Hervé Conan, directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun, qui a recommandé aux opérateurs privés camerounais de «travailler en étroite collaboration avec les chercheurs».
Pour un montant global de 199.340.000 millions de FCFA (soit 0,50 millions d’Euros), ces financements permettront à la Coopérative agropastorale des femmes rurales du Littoral, Ouest et Sud-Ouest (COOPAFERLOS) du Moungo (Région du Littoral), l’Agro-PME (petite et moyenne entreprise) Ingénierie de Njombé (région du Littoral), le Centre technique de Garoua (CTG) de la Benoué (région du Nord) et Les TALESS-SIEMEF à Nkol-Nfoulou (région du Centre) de mettre en uvre des projets de recherche-développement, dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles au Cameroun.
Et, Madeleine Tchuinté de rappeler: «La signature des présentes conventions consacre la volonté du gouvernement de renforcer la collaboration recherche-entreprises, en mettant en place des projets compétitifs de la recherche pour l’innovation, finançant des opérations de recherche et développement expérimental».
Ces premières conventions s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Fonds de recherche sur base compétitive du Programme d’appui à la recherche (PAR) », financé sur le C2D, à hauteur de 1,1 milliard de FCFA.
La ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation a fait cette déclaration dans le cadre de la huitième conférence dédiée au «mois de la recherche. La diaspora conviée à un important projet
Le Cameroun peut se flatter de sa diaspora, y compris celle mettant ses compétences au service d’autres pays ou d’institutions internationales, a indiqué le Dr. Madeleine Tchuinte mardi dernier, 31 mars, à Yaoundé.
Si plusieurs Camerounais qui vont à l’extérieur ne rentrent pas, c’est surtout pour des questions d’emploi et de perspectives, a-t-elle estimé.
«Nous avons une diaspora compétente, patriote, qui aime son pays», a cependant affirmé la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), devant un parterre de chercheurs et enseignants d’universités. La ministre modérait à l’occasion la huitième édition des conférences du «mois de la recherche», un événement organisé depuis 2014 par son département ministériel.
Pour illustrer son propos, elle a pris en exemple le conférencier du jour, Jacques Bonjawo, ancien senior manager au siège de Microsoft à Redmond (Etats-Unis), ancien président du Conseil d’administration de l’Université virtuelle africaine (UVA) avec son siège à Nairobi au Kenya. Jacques Bonjawo est rentré au Cameroun pour y fonder la société Genesis Telecare, première institution à expérimenter des solutions de télémédecine dans diverses zones rurales et reculées du pays.
l’Inde comme le Cameroun
M. Bonjawo était invité à partager son expérience et ses idées sur l’apport des Technologies de l’Information et de la Communication aux perspectives de croissance des économies africaines en général et du Cameroun en particulier, à travers son dernier ouvrage: «Révolution numérique dans les pays en développement: l’exemple africain», travail intellectuel qui a reçu le prix Turgot de la Francophonie en avril 2011.
Et c’est précisément M. Bonjawo qui, en évoquant le modèle indien – qui pourrait être appliqué au Cameroun – et le rôle des diasporas de ce pays asiatique dans la constitution d’une «Silicon valley» (du nom d’une grande région industrielle des Etats-Unis, située en Californie), a conduit la discussion autour de l’intérêt de la diaspora camerounaise. «Les Camerounais, dans les institutions où ils se trouvent, sont généralement les meilleurs. Je le dis sans chauvinisme», a-t-il assuré.
Le Dr. Madeleine Tchuinte (au centre), lors de la huitième conférence du mois de la recherche, tenue le 31 mars à YaoundéJournalducameroun.com)/n
A la suite de ces propos, le Minresi a demandé à «toute personne» qui connait des Camerounais actifs de la diaspora de leur demander de s’apprêter à rentrer dans la cadre du lancement à venir d’un «important projet». Le gouvernement, sous la houlette du Minresi, conduit actuellement des études pour la mise sur pied de l’Institut pour la promotion des sciences, de la créativité, de l’innovation et des technologies (Ipscit), une structure qui va fédérer la recherche dans des domaines de pointe et stimuler le génie créatif camerounais. La ministre a juste indiqué, au cours de la conférence, que la communauté urbaine de Yaoundé a déjà alloué 2,5 hectares de terrain au projet.
Jacques Bonjawo, était l’invité de cette huitième édition du mois de la recherche au MinresiJournalducameroun.com)/n
Appel à la diaspora «Avec cette Silicon Valley, nous allons recruter au moins 1500 Phd», a annoncé la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, effectif dont le recrutement table sur une grande mobilisation de la diaspora.
Le Dr. Madeleine Tchuinte a par ailleurs invité les enseignants-chercheurs exerçant au Cameroun, intellectuels et autres créateurs de richesse à travailler avec le gouvernement sans considération de chapelles politiques pour l’ «émergence du Cameroun».
Et pour marquer son ouverture, le Minresi a indiqué que la prochaine conférence dédiée au mois de la recherche sera animée par un socio-politiste très critique à l’égard du gouvernement et du régime au pouvoir. Il s’agit en l’occurrence du Dr. Owona Nguini qui présentera un exposé sur une problématique actuelle à même de menacer les projections du Cameroun, l’organisation terroriste Boko Haram.
Une liste de 34 personnes a été publiée ce jour par le Consupe après une mission de contrôle effectuée à l’Irad. 62 entreprises sont aussi interpellées
Le Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) a publié ce 17 avril 2014 une liste de personnes convoquées dans les locaux de l’institution, sise en face du parquet administratif de Yaoundé « pour affaire urgente les concernant ». Il s’agit de 29 personnes physiques et cinq personnes morales (principalement des Groupements d’initiatives communautaires) qui ont bénéficié des ressources du Fonds d’appui et de soutien aux paysans du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation, au cours de la période allant de 2005 à 2013.
Le Consupe convoque ces personnes après des travaux de vérification et de contrôle auprès de l’Institut de Recherche agricole pour le développement (Irad) qui hébergeait ce fonds. L’institution supérieure de contrôle des finances publiques au Cameroun a constaté de nombreuses irrégularités à l’Irad en convoquant également 62 prestataires de services qui y ont gagné des marchés entre 2005 et 2012.
Les personnes interpellés ont bénéficié du Fonds d’appui et de soutien aux paysans du Minresicenterblog.net)/n
Cet argent, qui profitera à l’Institut de recherche agricole pour le développement, est issu des fonds du Contrat désendettement développement (C2D)
Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinte, et le directeur général de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), Noé Woin, ont signé le 4 mars 2014 six conventions de financement de six projets de recherche agronomique qui seront menés de 2014 à 2016.
Ces conventions permettront à l’Irad de mener des projets de recherche dans six secteurs : les cultures maraîchaires, l’aviculture, le manioc, la pomme de terre, le riz, les légumineuses. Elles rejoignent celles qui avaient déjà été signées le 23 décembre 2013 sur la banane plantain, le sorgho, la gestion des agrosystèmes du Nord et les systèmes agroforestiers.
Dans le communiqué de presse publié suite à ces conventions, l’on apprend qu’elles s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Appui à la Recherche Agronomique (PAR), financé sur le premier C2D de la France à hauteur de 5,4 milliards de FCFA (8,2 millions d’Euros). Dix projets de recherche de l’IRAD ont été financés à hauteur de 2,9 milliards de FCFA (4,4 millions d’Euros).