Les 533 athlètes inscrits vont parcourir, samedi, plus de 42 kilomètres dans un relief accidenté essentiellement abrupt
La 16-ème édition de la course de l’Espoir plus connue sur le nom de l’Ascension du Mont Cameroun, du nom de la plus haute montagne du pays qui culmine à 4100 km, aura lieu samedi, 27 février 2016, à Buéa dans la région du Sud-ouest.
A moins d’une semaine de la compétition, 533 athlètes ont confirmé leur participation selon la Fédération camerounaise d’athlétisme (FCA) qui assure par ailleurs le comité d’organisation.
La compétition consiste à parcourir plus de 42 kilomètres dans un relief essentiellement abrupt, où seuls les plus endurants parviennent à parcourir cette distance.
En dehors des athlètes camerounais, l’on annonce la présence d’athlètes d’une dizaine de pays, notamment la Belgique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la France, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda, la Suisse.
Le comité d’organisation a reconduit les mêmes primes que lors de la précédente édition, puisque les vainqueurs en messiers et en dames empocheront une somme de 6 millions de FCFA chacun.
La 11ème édition de l’épreuve a été reportée du 20 au 27 février 2016 à Buea dans le Sud-Ouest, a annoncé mardi le président de la fédération nationale d’athlétisme
La 11ème édition de l’Ascension du Mont Cameroun a été reportée du 20 au 27 février prochain. Elle se tiendra à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, a annoncé mardi le président de la fédération nationale d’athlétisme, Emmanuel Motombi Mbome.
Selon plusieurs sources, les nombreux travaux en cours dans la ville hôte de la course de quelque 42 kilomètres seraient, entre autres, à l’origine de cet ajournement. Buea doit également accueillir, du 19 novembre au 03 décembre 2016, une des poules de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football dames.
Emmanuel Motombi Mbome a toutefois précisé que les courses qualificatives à l’Ascension du Mont Cameroun étaient en cours à travers le pays.
Godlove Gabsibuin (messieurs) et Yvonne Ngwaya (dames) avaient remporté la 20ème édition de l’épreuve tenue le 14 février 2015.
Les vainqueurs de l’édition 2015 de l’ascension du Mont Cameroun participeront au Rift Valley Marathon au Kenya le 14 mars prochain
Godlove Gabsibuin et Yvonne Ngwaya vainqueurs de l’édition 2015 de l’ascension du Mont Cameroun respectivement en messieurs et dames, participeront au Rift Valley Marathon au Kenya. Ils représenteront le Cameroun à cette compétition prévue le 14 mars prochain.
Auteur d’une performance de 4 heures, 23 minutes et 12 secondes, Godlove Gabsibuin a décroché son troisième titre dans l’ascension du Mont Cameroun, après les sacres de 2012 et 2013.
Yvonne Ngwaya quant à elle, soulevait le trophée de vainqueur dans la catégorie senior dames pour la sixième fois. Elle avait monopolisé cette compétition de 2009 à 2013 avant de céder le fauteuil à Lisette Ngalim, victorieuse en 2014.
La 20ème édition de la compétition a été officiellement lancée jeudi lors d’une cérémonie organisée au Hilton hôtel de Yaoundé
Qui succédera à Eric Mbatcha en messieurs et Lisette Ngalim chez les dames? La réponse à cette question sera connue le samedi 14 février 2015, date à laquelle a été programmée la 20e édition de la Course de l’espoir. Pour cette édition, le comité d’organisation qui était face à la presse le jeudi 04 décembre 2014 au Hilton hôtel de Yaoundé, compte apporter quelques innovations par rapport à l’année dernière. Pour cela, elle a introduit le concept de la flamme de l’espoir.
Dans la même lancée que la flamme olympique, l’idée est de créer une chaine de solidarité et de véhiculer le message d’espoir tout en restant dans un esprit sportif. La flamme de l’espoir sera ainsi allumée le 27 décembre 2014 à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua.
«Le concept de la flamme de l’espoir c’est pour attirer les compétiteurs. Tenez par exemple, les coureurs de la partie septentrionale du Cameroun qui sont très compétitifs, n’ont toujours pas l’idée de s’inscrire pour participer à la course de l’espoir. Nous avons pensé qu’en allumant la flamme de l’espoir à Ngaoundéré, cela incitera un bon nombre d’athlètes du grand nord à s’inscrire,» a expliqué le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme, Emmanuel Motombi.
Après Ngaoundéré, la flamme de l’espoir sera transportée à travers les autres régions où auront lieu les courses de présélections à savoir : Batié (le 4 janvier), Bamenda (10 janvier), Yaoundé (le 20 janvier), et Douala (31 janvier). Buéa sera le point de chute de la caravane de la flamme de l’espoir qui arrivera au pied du Mont Fako, le 13 février 2015.
Eric Mbatcha, vainqueur de la course chez les messieurs en 2014laminute.info)/n
Près de 22 pays sont attendus
L’arrivée de la flamme de l’espoir à Buéa, marquera le début de la veillée d’armes en prélude la course dont le coup d’envoi sera donné le samedi 14 février aux environs de 7h. Eric Mbatcha et Lisette Ngalim qui s’étaient imposés respectivement en messieurs et en dames lors de l’édition 2014, seront sur la ligne de départ. Ils seront en concurrence avec les coureurs venus des quatre coins du Cameroun et d’environ «22 autre pays -d’Afrique et d’Europe- ayant déjà confirmé leur présence». I
l faudra attendre la fin des présélections pour être fixé sur le nombre exact des participants à cette course dont la liste sera publiée le 21 janvier. Ces courses de présélections se dérouleront le 27 décembre pour l’ascension du Mont Ngaoundé, le 04 janvier au Mont Metchou à Batié, le 11 janvier pour le Mont Mbankolo à Yaoundé et le 17 janvier pour le Mont Bedi à Douala. Le comité d’organisation précise que «seules les athlètes licenciés auront la possibilité de s’inscrire auprès des Ligues régionales d’athlétisme».
Lisette Ngalim, a remporté le titre chez les dames en 2014laminute.info)/n
Au niveau de la FECATHLETISME l’heure est aux préparatifs de la 18ème édition de cette compétition, qui s’intensifient au fil des jours
Selon la Fédération camerounaise d’athlétisme, près de sept cent athlètes venant d’une quinzaine de pays à travers le monde vont participer à la dix-huitième édition de la Course de l’Espoir du Cameroun. La compétition aura lieu le 16 février 2013 à Buéa dans le Sud-Ouest. Rendu à trois semaines de l’évènement, le comité d’organisation multiplie les réunions et les descentes sur le terrain pour s’assurer que le parcours retenu pour abriter la compétition est en bon état. Il s’agit en effet d’un cheminement sinueux que les athlètes devront parcourir pour atteindre le sommet du Mont Cameroun qui culmine à 4100 mètres d’altitude, soit la plus haute montagne du pays encore appelée le char des Dieux.
Chaque vainqueur par catégorie, junior, dames et messieurs, empochera une somme de trois millions de francs CFA, en plus d’un trophée et d’une médaille. L’édition 2012 avait été remportée par Godlove Ngabsibuin qui s’est imposé en catégorie monsieur en établissant un nouveau record de 4h 02 minutes. Chez les femmes, la tenante du titre est Yvonne Ngawaya en 4h 59 minutes. Les commissions travaillent d’arrache pied pour la réussite de cet évènement sportif aux relents culturels et touristiques, d’où la décision d’organiser une semaine d’activités pour promouvoir la destination Cameroun.
L’ascension du mont Cameroun existe depuis 1973 à l’initiative de la société Guinness sous le nom de Guinness Mount Cameroon Race. Ce n’est qu’en 1996 qu’elle est rebaptisée Course de l’espoir en anglais Mont Cameroun Race of Hope à l’initiative du Colonel Kalkaba Malboum, alors président du Comité National Olympique.
700 athlètes attendus pour la 18ème édition de la Course de l’Espoir au Camerouncrtv.cm)/n
Par Raoul Nkuitchou Nkouatchet, président honoraire du Cercle Mont Cameroun, Paris
Qui n’a pas lu Axelle Kabou ? Il est des textes qu’il vaut mieux avoir rencontrés. En 1991, était publié à Paris le livre d’une jeune femme, née à Douala en 1955, jusque là inconnue du microcosme de la vie intellectuelle et journalistique du continent africain dans la capitale française. En guise de titre de l’ouvrage, Madame Kabou posait une question terrible, qui tourmente depuis longtemps ceux qui, intellectuels, politiques, hommes de bonne volonté, se soucient encore de ce continent qu’on a qualifié de « maudit ». Et si l’Afrique refusait le développement ? Il n’est pas simple de répondre à cette terrible question. Elle est fondamentale, monumentale. Posée autrement c’est : pourquoi le continent le plus anciennement peuplé est-il de loin le plus faible, le plus dépendant ? Il faut y aller avec humilité, morceau après morceau. Avant tout, il faut repousser la question généreuse et troublante de l’ami occidental qui demande à l’Africain, touché par la complainte de celui-ci sur le délabrement de son pays : Et si c’est vous qui aviez raison, finalement, car après quoi courrons-nous, nous autres des pays développés ? Il faut rejeter cette fausse question et l’abandonner aux philosophes, pour commencer. Et si l’Afrique refusait le développement ? est, en plus d’apparaître comme une question-thèse-piège, le livre de quelqu’une qu’on n’attend pas là.
Axelle Kabou n’est à l’époque de la publication de son texte, ni une autorité universitaire ni un auteur européen, pour oser un tel sacrilège. Car, que dit-elle dans sa fameuse livraison ? L’Afrique refuse le développement. Elle ne s’est jamais vraiment sentie concernée par le concept du progrès. L’effort en faveur du développement sur ce continent tient de la supercherie, c’est de la prestidigitation ! Européenne, on l’aurait traitée de raciste ; grande intellectuelle Africaine, on l’aurait traitée de « vendue ». S’adressant à des gens habitués à dégainer leurs titres avant de dire des bêtises, l’auteur a eu le loisir de se faire snober par l’establishment et insultée par le reste, à quelques exceptions près. Madame Kabou demande pourquoi est-ce que la véritable idéologie régnante sur le continent noir, jamais avouée mais ô combien puissante, est celle du parti unique de l’immobilisme – consommé autant par les masses que par les élites. Ce qui frappe en Afrique, affirme-t-elle, c’est l’inexistence dans tous les pays d’un projet de société clair, repérable et défendable par tous. Elle dénonce avec véhémence la parade lamentable que les responsables adoptent chaque fois pour couvrir leurs errements : l’évitement, la surenchère verbale. Le soubassement de l’interrogation de Kabou est celui du rôle que les Africains se donnent dans l’Histoire. Se satisfont-ils, tout bonnement, de leur seule contribution notoire qui est d’avoir colonisé pour le compte de toute l’espèce humaine, le continent source ? Dans cette perspective, en effet, l’Afrique semble se comporter comme ces aînés sacrifiés dans certaines cultures anciennes au rôle de frayeur de chemin, et qui n’ont pas d’autre destin que celui de permettre aux suivants de mieux faire. N’entend-on pas parfois dire que les Africains savent souffrir dans la dignité, et qu’ils méritent pour cela du respect ? N’est-ce pas toujours selon cette prétendue aptitude à la dignité, que beaucoup ont tant de goût pour l’histoire archéologique et fortement hypothétique de Cheick Anta Diop, et que Senghor recommandait aux Africains de manifester un complexe de supériorité ?
C’est vrai que Madame Kabou n’aide pas à lire sa contribution. Elle charrie avec gourmandise l’inculture des élites africaines, et assène : L’Africain, c’est une constante historique, ne voit pas plus loin que le bout de son ventre, même quand il est suffisamment aisé pour être en mesure de prendre des risques. Puis : la jeunesse africaine en a plus qu’assez d’appartenir à un continent minable, complexé, et bobardeux. Lorsqu’on sait à quel point l’amour propre, le nombrilisme, constituent chez les lettrés Africains l’alpha et l’oméga de l’analyse, on ne peut s’étonner que l’ouvrage les rebute d’emblée. C’est à l’étranger qu’il a connu l’intérêt qu’il mérite. Pourtant, mis à part quelques insuffisances de forme, que de vérités cruciales versées au débat ! A commencer par l’ambition tout à fait rare de l’entreprise : Une réflexion sur les mécanismes idéologiques du processus par lequel l’Afrique refuse le développement. On a pris l’habitude, dès qu’il s’agit de juger ce qui se passe sur ce continent, d’y jeter un coup d’?il fantaisiste, souvent prétentieux, de préférence dans un jargon inaudible, histoire de masquer le discours monomaniaque de la victimisation. Kabou se décide de prendre l’explication de la situation sociale, économique et politique par le bout le plus difficile, celui de la culture. Convaincue qu’il n’y a pas de [responsables] ex nihilo, de sociétés sans mentalités, convaincue que le sous-développement de l’Afrique, quelle que soit l’époque considérée, n’est pas le produit du hasard. Contre les murs de la mystification, elle affirme : Quiconque a vécu et travaillé en Afrique sait que ce continent a, avant tout, des problèmes d’organisation, de motivation, de contrôle et de production qu’aucune idéologie ne résoudra et qui persisteront tant que les Africains seront convaincus d’avoir pour rôle de se tenir à l’écart de l’évolution actuelle du monde.
Axelle Kabou trouve dans ce qu’elle appelle l’économie d’affection, la source centrale du sous-développement du continent noir. Elle conteste de façon décisive le mythe d’une solidarité supérieure des Africains entre eux, et ne voit dans l’esprit communautaire qui règne en Afrique qu’une manière désastreuse de se procurer des rétributions psychologiques à peu de frais. C’est vrai que le principe de la solidarité est sur le continent le point d’achèvement de toute morale, pour emprunter au jargon fmiste. Peu de gens veulent entendre le message implicite et castrateur qui se cache derrière la chose, et qui s’adresse en particulier aux quelques favorisés : Faites le minimum au cahier des charges public, et revenez vite aux choses sérieuses, c’est-à-dire les affaires du village !
A la lecture d’Axelle Kabou, on voit de quoi l’auteur a dû s’arracher, la montagne qu’elle a dû escalader pour parvenir à la hauteur nécessaire à un regard franc sur le sort de l’Afrique. L’effort est exigeant ; on peut y laisser ses nerfs. Bien sûr que des choses ont été dites et écrites, avant Kabou et aussi après ; mais la tendance a souvent été, au mieux, celle d’un partage des responsabilités entre l’Afrique et les anciens auteurs de l’esclavage puis de la colonisation. Le pas a très rarement été franchi d’une dénonciation unilatérale de l’Afrique comme coupable de son sort. C’est sûr qu’il n’est pas du tout évident dans la culture africaine, même chez des esprits brillants, de regarder la réalité sociale et historique en face : et d’en tirer LA conséquence. Effet de la culture orale, on ne fait pas vraiment dans la critique, encore moins dans la subversion : on écoute et on entonne les Te Deum ! D’où le plus grand nombre des intellectuels et des décideurs sont incapables d’un regard critique, et cultivent l’exceptionnalisme, que Kabou appelle négrisme et que Stephen Smith qualifiera plus tard – avec le succès que l’on sait – de négrologie.
L’originalité, la force de la méthode de cet auteur résident dans son choix de procéder à un examen microscopique de la causalité du sous-développement. Là où les experts des organisations internationales et les chercheurs peu audacieux brandissent chiffres et statistiques, elle s’occupe de ce qui se passe dans la tête des Africains, parce qu’on ne prend jamais assez au sérieux ceci. Ainsi élargit-elle la problématique du sous-développement à sa vraie dimension : bien au-delà de la science économique. Car pour sortir du sous-développement, pour seulement prendre la voie du développement, il faut préalablement faire le dessin du monde nouveau auquel on veut accéder. Et ça, les Africains ne l’ont pas encore fait. La qualité de ce texte vient de ce qu’il constitue une synthèse subversive, dans la mesure où il tend la main à la vérité dure, qu’il balance les niaiseries et énonce les pièges à éviter avant de se mettre au travail pour le développement. Oui, le pamphlet de Madame Kabou est un plaidoyer pour donner (enfin) un horizon à ces millions d’enfants d’Afrique que leur continent pousse littéralement au suicide. Axelle Kabou a raison de rappeler que l’on ne peut pas éternellement se contenter d’examiner la logique de la domination du Nord sans jeter un coup d’?il sur la logique de la sujétion africaine qui lui répond. Parce que les Africains parlent, agissent, effectuent des choix, comme tout le monde, et qu’on ne peut pas applaudir cette sorte de détermination altière à n’être que soi et rien d’autre. Il n’y a plus de temps à perdre !
Sauf à poétiser la réalité du continent, pas grand-chose de très marrant ici. Axelle Kabou reproche essentiellement à l’Afrique d’être sourde au monde depuis quatre bons siècles. En vérité, l’Afrique est certes sourde au monde, mais elle se fait surtout terriblement silencieuse. L’Afrique ne manifeste pas une folle passion pour le développement, encore moins pour le progrès ; mais le fait le plus étouffant sur cet ensemble, c’est le Silence. Avant de se lancer, un jour, dans le processus du développement, qui suppose des transformations en profondeur sur les plans infrastructurel et institutionnel, il y a tout de même une petite question à régler : c’est de prendre position par rapport à ce que les Occidentaux, les dominateurs immédiats de l’Afrique, ont appelé un jour le Progrès. C’est le front initial, là où il faut absolument dire son mot. Sans cette idée, cette foi, cette passion, la notion de développement tourne à vide. Il faut d’abord se doter, collectivement, de cette petite musique d’arrière plan, cette chose surprenante au-dessus des têtes qui organise et colorie l’activité quotidienne des hommes et des femmes. Les Africains doivent prendre la parole, ou plutôt accorder à quelques uns de la prendre pour eux, afin qu’il soit dit au monde ce que l’Afrique entend faire dans les temps à venir. Lorsqu’on ne produit pas sur le plan idéologique, on subit inexorablement. Lorsqu’on produit, on a une chance de se mesurer aux autres. Les hommes et les femmes de ce continent attendent certainement d’être touchés par quelques vrais principes impressionnants, agissants, qui leur permettent de croire à autre chose qu’à la terreur qui règle la vie de l’écrasante majorité.
Que l’on songe à ce que l’Occident doit à la synthèse judéo-chrétienne, comme dépassement des palabres grecques puis romaines. C’est là la date de sa prise de pouvoir. Imagine-t-on ce que serait, par exemple, le monde asiatique sans les apports des cosmologies taoïstes, bouddhistes ou confucianistes ? Bref sans la foi dans les possibilités d’extension des avantages de la civilisation, point de développement. Tous ces peuples qui s’en sortent, en matière de l’art d’organiser, de produire et de vivre dans leur société, ne se contentent pas de viser le bonheur des individus, c’est-à-dire manger, boire, danser. Ils sont habités par un désir indomptable de laisser un meilleur monde à leur descendance. Le déterminisme social, magique, psychologique n’opère pas dans une société qui a fait le choix du progrès. Les uns et les autres creusent des pistes qu’ils ont ouvertes pour leur bien d’abord ; ils ne répondent donc pas mécaniquement aux impulsions venues de l’extérieur. Même lorsqu’ils empruntent des choses au dehors, ils en contrôlent les bénéfices. Il n’y a aucune raison que les Africains soient les seuls à ne pas concevoir et dire ce qu’ils croient être, et où veulent-ils aller. Même l’esclavage a connu des défenseurs bruyants ! Que dire alors des apôtres de la mission civilisatrice de l’homme blanc ! Il suffit d’écouter un Lénine définir sa doctrine : Le communisme, c’est le pouvoir des Soviets plus l’électrification du pays, pour se demander combien de leaders africains seraient capables d’esquisser en une formule, même discutable comme celle du chef bolchevik, le schéma de leur projet politique.
Les Africains ont l’obligation de dire, même n’importe quoi ! mais il faut le dire, le concevoir d’abord. Par exemple, que l’Afrique est le patrimoine mondial de l’humanité ancienne, et qu’on ne doit rien y toucher ! Alors, le reste du monde verrait comment faire pour pallier aux besoins vitaux de ce continent musée ; cela règlerait de tas de problèmes. Confrontée au monde, le continent noir se tait. Or, ne disant rien, les Africains ne laissent pas grand chose à l’évaluation de ceux qui arriveront. Ceux-ci aussi risqueront de subir le monde, dont l’histoire est avant tout celle d’une confrontation des idées. Alors, pendant un bout de temps encore, l’Afrique et les Africains risquent de servir, dans le meilleur des cas, à l’infrastructure de ceux qui prennent la production de la parole au sérieux. Pourtant que de potentiel à la disposition de ce continent ! Il suffirait de se dégager des marabouts, des innombrables petits chefs spirituels, ou de tout aussi dérisoires chefs de clans, auprès de qui chacun semble chercher son maître, alors même que, comme le rappelle si bien Benjamin Constant, il n’y a absolument aucune raison de désespérer de la liberté, il suffirait de s’en dégager pour que l’Afrique puisse demain produire ses Confucius, ses Sénèque, ses Sun Tse, ses Hobbes, ses Grotius, ses Locke, ses Montaigne, ses Clausewitz, ses Saint Thomas, ses Paine, etc. Il faudra bien que les Africains mettent un jour en difficulté le célèbre philosophe Allemand qui, au XIXe siècle, les a situés hors-Histoire. Pour cela, il faudra que les sociétés africaines accordent le plus solennellement du monde, une place plus conséquente aux agitateurs de toutes sortes, en particulier à ceux qui savent donner cohérence et musique aux produits de la conscience. Parce qu’ici, plus qu’ailleurs, le chemin de la chose passe par les mots.
La compétition a été émaillée de nombreux dysfonctionnements, preuves de l’amateurisme du comité d’organisation
Eric Mbatcha originaire du Nord-ouest et Yvonne Ngwaya du sud-ouest, remportent l’édition 2011 de la course de l’espoir avec respectivement un chrono de 4h29 mn et de 5h33mn. La compétition encore appelée l’ascension du Mont Cameroun s’est disputée samedi, 26 février 2011 à Buéa, dans la région du sud-ouest du Cameroun. A la suite d’Eric Mbatcha, Godlove Gabsibuyn avec 4h36 et Lawal Ibrahim Bobo avec 4h37 sont classés respectivement deuxième et troisième, tandis que chez les femmes, Louisette Ngalim et Patience Timbemp occupent respectivement les mêmes positions avec 5h44mn et 5h55mn. Yvonne Ngwaya quant à elle, signe ainsi un triplé consécutif à la tête de cette course, puisqu’elle a remporté les épreuves de 2009 et de 2010.
Que des couacs !
Cette année, jusqu’à la veille de la compétition, l’incertitude planait toujours sur le déroulement de celle-ci, au vu des nombreux dysfonctionnements et retards accusés dans l’organisation de cette ascension. Retard par exemple dans le déblocage du budget alloué à la compétition. Athanase Oloko, le Secrétaire général adjoint de la fédération camerounaise d’athlétisme dans une interview donnée à moins d’une semaine de la course, indiquait qu’en plus des tests de sélection des athlètes effectués dans les dix régions du pays, tous les autres dispositions liées à l’organisation avaient été prises, « il ne restait plus que le nerf de la guerre, à savoir les moyens financiers ». Il a fallu attendre la veille de la course pour voir les pouvoirs publics se bousculer. A Buéa, nombreux sont les athlètes nationaux comme internationaux, qui ont par exemple reçu leurs primes de participation aux environ de 2h voire 4h du matin de la course, après avoir difficilement avalé un dîner « mal préparé », indique un athlète. A peine couchés, les athlètes ont également été réveillés vers 5h du matin pour se rendre sur le lieu retenu pour le départ de la course, le Molyko stadium, où se déroulait la distribution des t-shirts. Et là encore, « il a fallu se mettre en rang et attendre son tour. Ce qui est fatiguant quand on s’apprête à prendre part à une compétition difficile comme cette course », affirme un coureur. Nonobstant ces couacs, la course de l’espoir a eu lieu tant bien que mal, et au finish, les trois premiers vainqueurs de chaque catégorie une fois la ligne d’arrivée franchie, ont pu se consoler en recevant respectivement comme récompense, les sommes de trois millions, deux millions et un million de F CFA. Les regards sont désormais tournés vers l’édition 2012, dans l’espoir que les athlètes ne sombreront pas dans le désespoir en participant à cette course de l’espoir, en pleine régression.
Image d’illustration (départ de l’ascension du Mont Cameroun)googles-images.fr)/n
Chez les dames comme chez les hommes, ils ont remporté la trente septième édition de l’ascension du Mont Cameroun
La région du Nord-Ouest à l’honneur
Yvonne Ngwaya et Diven Joseph Wirba, tous deux camerounais originaires de la région du Nord-Ouest ont été les vainqueurs ce Samedi 20 février de l’ascension du Mont Cameroun. La première a couvert la distance en en 5 heures 21 minutes 07 secondes. Elle a été suivie par Patience Tipet (5h41’50 ») et Licette Ngalim (5h49’27 »), toutes les deux aussi originaires de la région du Nord-Ouest du Cameroun. La Camerounaise succède à elle-même après sa victoire en solitaire lors de l’édition 2009. Elle remporte sa deuxième victoire sous les yeux de Sarah Lingu Etonge, la super légende de la course, vainqueur sept fois, ce qui lui a valu le surnom de « reine des montagnes » au Cameroun. La Britannique Sallay Goldsmith, vainqueur en 1990, est la seule étrangère à avoir animé la course avec les camerounaises, maîtresses de l’épreuve. Diven Joseph Wirba, lui a été vainqueur chez les messieurs. Il a couvert la distance en 4 heures 36 min 09 sec, selon les résultats officiels. Il a été suivi de Simplice Ndongeh (4h39’39 »), Camerounais originaire du Nord-Ouest, et Innocent Tuekam (4h42’11 »), de la région du Littoral.
Une épreuve difficile
Près d’un millier de coureurs camerounais et étrangers ont pris le départ de cette course sur une distance d’environ 40 kilomètres. Le coup d’envoi de la course a été donné à 7H09, pour seniors messieurs et dames, suivis quelques minutes plus tard par les autres catégories, vétérans et juniors. Plusieurs personnalités du sport camerounais étaient présentes. Des désertions ont été enregistrées lors du déroulement de l’épreuve. Ils auraient été victimes de malaises physiques selon une source proches de l’organisation. Sévérin Zemsa, un athlète de la région du Littoral, a dû abandonner en raison d’un déboitement au genou gauche, selon ses propres termes, au moment où il franchissait le premier refuge, à une altitude de 1875 mètres. On a appris aussi qu’un coureur à bout de souffle a été secouru par des soldats de l’armée camerounaise associés aux services de la Croix-Rouge camerounaise.
Satisfaction des organisateurs
Les organisateurs se sont dits satisfaits du déroulement du déroulement de la course. L’ascension du mont Cameroun instituée en 1973 par l’entreprise Guinness Cameroun, sera samedi à sa seizième édition depuis qu’elle a été baptisée « course de l’espoir » en 1996. Elle se court sur une distance de plus de 4.000 mètres d’altitude. Selon plusieurs athlètes ayant déjà pris part à cette ascension, c’est l’une des courses les plus difficiles au monde. Justifiant sa décision de vouloir arrimer cette compétition qui attire depuis des années d’autres nationalités que le Cameroun, la Fédération camerounaise d’athlétisme a entrepris de modifier de l’itinéraire cette année. Elle a dû renvoyer ce projet en raison du refus des populations du Buea et du Sud-ouest soutenues par les autorités traditionnelles. « Les populations donnent des considérations mystico-culturelles à cette compétition », avait expliqué le président de la FECATHLETISME. Les seniors (dames et messieurs), vainqueurs de cette épreuve, reçoivent une récompense de 3 millions de FCFA.
De nombreux athlètes du Cameroun et de l’étranger iront à l’assaut du «char des dieux» le samedi 20 février
Près de 600 hommes et femmes à l’assaut du Mont
Selon Michel Nkolo, le Directeur technique national en charge de l’athlétisme, ils sont plus de 530 athlètes locaux à avoir été retenus pour prendre part à la prochaine ascension du Mont Cameroun encore appelée la « course de l’espoir », ce samedi 20 février à Buea, dans la région du Sud-ouest Cameroun. La Fédération camerounaise d’athlétisme (FECATHLETISME) a communiqué à sa suite, une liste comportant 336 athlètes seniors chez les messieurs contre 66 chez les dames, 82 vétérans messieurs contre 8 dames, et enfin une trentaine de juniors messieurs pour 15 dames. On retrouve dans les rangs des athlètes camerounais, les noms d’anciens vainqueurs de cette compétition, à l’exception de Sarah Etonge, près d’une dizaine de fois vainqueur chez les dames. Le président de la FECATHLETISME avait indiqué la participation d’une quinzaine de pays étrangers, dont la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, la Guinée équatoriale et le Maroc. Jusqu’à il y a deux jours seulement 15 athlètes étrangers (6 Français, 4 Japonais, 3 Américains, 1 Espagnol et 1 Centrafricain) sont en course.
L’organisation fin-prête
Sur le site de la compétition, la ville de Buea est envahie par les touristes et les athlètes venus pour la compétition. Les rues ont subi le passage des bulldozers, le nettoyage et des coups de pinceaux sur différents poteaux électriques. Le ministre des Sports Michel Zoah ne pourra pas faire le déplacement. Après des concertations avec les populations, la fédération d’athlétisme avait finalement accepté de conserver le parcours traditionnel. La compétition devrait se dérouler sur une distance de 41, 3 kilomètres. Les athlètes cette fois et pour la première fois seront dotés de chronomètres électriques, munis de puces électroniques. Cela permettra d’éviter des cas de tricherie en cours de parcours. Sur le plan de l’organisation, on relèvera l’introduction au programme des spectacles d’exhibition des danseurs de la Fédération camerounaise de danses sportives et assimilées, et des galas de Catch. Kouoh Nkotte le Secrétaire général de la fédération affirme être prêt sur le plan organisationnel.
Déjà 37 ans d’ascension
L’ascension du mont Cameroun instituée en 1973 par l’entreprise Guinness Cameroun sera samedi à sa seizième édition depuis qu’elle a été baptisée « course de l’espoir » en 1996. Elle se court sur une distance de plus de 4.000 mètres d’altitude. Selon plusieurs athlètes ayant déjà pris part à cette ascension, c’est l’une des courses les plus difficiles au monde. Justifiant sa décision de vouloir arrimer cette compétition qui attire depuis des années d’autres nationalités que le Cameroun, la Fédération camerounaise d’athlétisme a entrepris de modifier l’itinéraire cette année. Elle a dû renvoyer ce projet en raison du refus des populations du Buea et du Sud-ouest soutenues par les autorités traditionnelles. « Les populations donnent des considérations mystico-culturelles à cette compétition », avait expliqué le président de la FECATHLETISME. Ce samedi matin, le départ aura lieu après le lever du jour. La configuration est simple: ascension du mont Cameroun à 4100 mètres et retour au stade Molyko par le même chemin pour un dénivelé total de 3600 mètres. L’objectif, selon la FECATHLETISME reste de conférer à cet événement une dimension populaire.
La fédération camerounaise d’athlétisme a suspendu sa décision initiale de modifier le trajet de «la course de l’espoir»
La course ne sera pas modifiée cette année
Une délégation conjointe du ministère des Sports et de la fédération camerounaise d’Athlétisme est arrivée ce mardi 09 février à Buea, la capitale de la région du sud ouest du Cameroun, où se déroule habituellement le départ et l’arrivée de l’ascension du célèbre Mont Cameroun. Conduite par Jacques Sébastien Mbous, elle a tenu une réunion d’urgence au terme de laquelle il a été décidé de reconsidérer la décision initiale de changer l’itinéraire de l’ascension du Mont Cameroun, qui se déroulera le 20 février prochain. «Il a été décidé que la course de l’espoir suivra son parcours habituel en attendant qu’on lui donne une configuration internationale pour les années à venir» a déclaré le président de la fédération camerounaise d’Athlétisme. Les populations de Buea avaient requis que soit annulée l’édition 2010 de cette compétition, suite à la volonté des autorités en charge de l’athlétisme de modifier certains aspects de l’évènement.
Les populations vexées de se sentir exclues
A la fédération camerounaise d’athlétisme on avait déjà annoncé que dans le but de se conformer aux standards internationaux, la course passerait de 42 à 33 kilomètres. Son itinéraire devait être lui aussi modifié. Les populations dénonçaient le fait selon elles, que les autorités en charge des sports et de l’athlétisme soient restées à Yaoundé (Capitale du Cameroun) et aient pris une décision sans s’imprégner au préalable des réalités sur le terrain. Une façon de faire qui d’après Charles Mbella Moki le maire de Buea était de nature à «déteindre sur l’image de la course». Intervenant sur les ondes de la station locale de la radio nationale au sud-ouest, le maire avait défendu sa position en prétendant que l’itinéraire initialement proposé était favorable à la tricherie et difficilement contrôlable, ce qui devait jeter un brin de honte sur les performances générales de la course. En plus disait-il, les organisateurs ne se sont rapprochés ni de lui, ni des autorités traditionnelles de la localité.
La nécessaire réforme
Jacques Sébastien Mbous a déclaré pour sa part qu’il n’aurait pas souhaité que la course divise les populations, mais soit plutôt une occasion permanente d’unité de paix et surtout d’espoir et d’opportunités. Mais il a tenu à préciser que la volonté de réorganiser le trajet était animé par l’objectif de se conformer aux règles internationales, selon lesquelles au-delà d’une certaines hauteur, les participant s’exposent à certains risque de santé. En modifiant la course cela permettrait une plus grande participation d’athlètes internationaux, mais aussi de plusieurs sponsors qui ne poseraient plus le problème du respect des normes. Une explication qui visiblement n’avait pas été donnée aux populations. Pour nombre d’entre elles, la modification du parcours cachait une volonté des nouveaux organisateurs de détourner les sommes allouées pour la compétition.
Une tradition vieille de 37 ans
La nouvelle de la suspension de la décision de modifier la course de l’espoir a été accueillie avec satisfaction par les populations. Elles se réjouissent que la tradition vieille de 37 ans puisse encore résister une année de plus. Les populations de Buea ont déclaré vouloir préserver ce que la course avait de prestigieux et de méritant. La course autrefois sponsorisée par un producteur de boisson installé au Cameroun, a porté pendant très longtemps le nom de ce dernier. Au fil du temps l’Etat a repris l’organisation et a rebaptisé la course qui représente une réelle opportunité d’affaires pour les petits opérateurs économiques de la localité. L’évènement qui se déroule annuellement fait converger de dizaines de milliers de personnes du coté de Buea. Le seul autre évènement de cette envergure dans cette ville est la cérémonie de remise des diplômes de l’université de Buea. Une seule innovation a résisté à la volonté des populations, la foire organisée en marge de la course a été lancée ce mardi 09 février.