Cameroun: averti par le régulateur des médias, Mutations parle de décision “qui défie toute logique”

Le Conseil national de la communication a adressé un avertissement au journal, le 04 août, à la suite d’une interview “presque imaginaire” avec le ministre de la Recherche scientifique. Le directeur de publication du quotidien estime qu’il s’agit d’une double sanction

 

Le directeur de la publication “Mutations”, Georges Alain Boyomo (photo), estime que la décision du Conseil national de la communication (CNC) – faisant suite à des travaux menés le 30 juillet et publiée le 04 août -, adressant un avertissement au journal qu’il dirige, “défie toute logique”.

Le journal a reçu un avertissement en lien avec une interview “presque imaginaire” publiée en avril 2020 et attribuant des propos au ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinte, sur le chef de l’Etat Paul Biya et l’ambassadeur de France au Cameroun.

“Un principe connu en droit postule que nul ne peut être poursuivi ou puni une seconde fois pour une même infraction. La South Media Corporation (SMC), société éditrice du quotidien Mutations, tient ainsi à attirer l’attention du CNC sur cette nouvelle décision, sur la même affaire, qui défie toute logique”, explique Georges Alain Boyomo.

Le DP de Mutations rappelle “qu’en date du 19 mai 2020, après avoir été auditionné par le Conseil national de la communication, le 15 mai 2020, une “mise en demeure” a été servie à Mutations par le CNC. Le Conseil reconnaît, au passage, que l’interview (presque) imaginaire”, est une “pratique admise et tolérée”.

RSF s’inquiète du long interrogatoire de Xavier Messe

Par Reporters sans frontières (RSF)

Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de la convocation et du long interrogatoire du directeur de publication du quotidien Mutations, Xavier Messe, dans un contexte où les autorités durcissent le ton contre les journalistes camerounais.

Xavier Messe, directeur de publication du quotidien Mutations, reconnu pour son professionnalisme, a été auditionné pendant plus de six heures à la police judiciaire à Yaoundé le 29 juillet 2015. A sa charge, un article rédigé par un des journalistes de sa rédaction, qui décrivait les tensions et heurts entre deux politiciens du parti de Paul Biya. Apparemment la phrase de conclusion affirmant que les élites s’affrontaient à travers le Cameroun sous le regard bienveillant de Paul Biya a été considérée comme un acte « anti-patriotique ».

« Nous sommes extrêmement préoccupés par le long interrogatoire du directeur d’un journal aussi établi, que Mutations, pour un commentaire aussi anodin, déclare Cléa Kahn-Sriber responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières. Nous interprétons cela comme un signe clair de durcissement des autorités camerounaises contre les médias du pays, d’autant plus que d’autres éléments corroborent cette évolution. Certes le contexte sécuritaire est compliqué mais il ne faut l’utiliser à tout bout de champs pour empêcher le moindre commentaire sur le président. »

Les autorités camerounaises ont brillé ces derniers mois par leur attitude répressive à l’encontre des médias du pays. Parmi les cas les plus parlant: Félix Cyriaque Ebole Bola et Rodrigue Tongue, respectivement journalistes pour les quotidiens Mutations et Le Messager, qui sont poursuivis en justice depuis octobre 2014 devant un tribunal militaire pour avoir simplement tenté de vérifier une information auprès de la police. Leur procès traîne en longueur et est toujours en instruction à ce jour.

Le directeur de publication du journal le Zénith, Zacharie Ndiomo, qui avait passé près de cinq mois en prison dans des conditions très difficiles sans avoir accès à ses médicaments, est à nouveau poursuivi en justice par la même personne et pour les mêmes faits que la fois passée.

Ceci est une claire violation du principe légal de base de non bis in idem, qui interdit toute nouvelle poursuite contre la même personne pour les mêmes faits.

En décembre 2014, le vote par le Parlement d’une loi anti-terroriste qui peut être appliquée contre les journalistes n’est pas pour rassurer, alors que le Cameroun n’a toujours pas dépénalisé les délits de presse, et continue d’envoyer régulièrement ses journalistes en prison.

Le Cameroun occupe la 134e place sur 180 dans l’édition 2015 du Classement de RSF sur la liberté de la presse.

Xavier Messe, directeur de publication du quotidien Mutations au Cameroun
Droits réservés)/n

Cameroun: Le ministre de la Communication porte plainte contre trois journaux

Les quotidiens Mutations, Emergence et Le Messager ont été traduits au Conseil national de la Communication. On reparle de la santé du chef de l’Etat et de l’affaire du photomontage

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a déposé plainte auprès du Conseil national de la Communication, le 20 mars 2015, contre les journaux Le Messager, Mutations et Emergence, rapporte le quotidien Le Jour ce mardi.

Le directeur de la publication «Le Messager» et un stagiaire dans ledit journal sont ainsi appelés à se présenter auprès du CNC, régulateur des médias au Cameroun, le lundi 20 avril 2015. Ils ont reçu la convocation vendredi dernier, 10 avril, indique Le Jour.

Il est reproché à ce journal souvent critique contre le pouvoir, fondé par feu Pius Njawé, d’avoir publié, le 11 mars 2015, un article «séditieux», avec pour titre: «Après avoir déserté.le chef des armées nargue les soldats». L’article critiquait la publication, sur le site de la présidence, d’une photo présentant le président Paul Biya à une cérémonie d’hommage à 39 soldats tombés sur le front. La cérémonie avait eu lieu le 06 mars à Yaoundé, au Quartier général, au moment où le chef de l’Etat et son épouse étaient hors du Cameroun.

Le ministère de la Communication avait fait une sortie médiatique par la suite, indiquant qu’il s’agissait de «l’ uvre d’un pirate informatique».

Dans la plainte adressée au CNC contre Le Messager, Issa Tchiroma y écrit: «Au moment où la Nation forme une union sacrée contre la barbarie perpétrée par Boko Haram, l’affirmation insidieuse du quotidien Le Messager est de nature à semer la confusion dans les esprits et à saper le moral de nos forces de défense». Le Mincom ajoute par ailleurs que «les propos véhiculés par l’article revêtent un véritable caractère séditieux, susceptible d’être assimilé à une intelligence avec l’ennemi».

Mutations pour sa part est coupable, selon le ministre de la Communication, «au moins en co-action, du délit de propagation de fausses nouvelles, constituant en tout état de cause une grave atteinte à l’éthique et à la déontologie journalistiques». En cause ici: la publication par ce quotidien privé, en intégralité, d’un article en ligne du journal français le Monde sur la santé du couple présidentiel. L’article, qui a soulevé une levée de boucliers au Cameroun contre ce journal, soutenait que Paul et Chantal Biya s’étaient rendus en Europe le 1er mars 2015 afin d’y suivre des traitements médicaux, le président en Suisse et la Première dame en France. Le porte-parole du gouvernement avait alors qualifié le contenu de l’article «d’allégations abjectes et malveillantes». Contrairement au journal Le Messager, Mutations n’avait pas encore reçu hier une convocation au CNC.

Le quotidien Emergence, dans le même ordre d’idées que les faits reprochés à Mutations, est sous le coup de la «propagation de fausse nouvelles» pour avoir publié à sa Une du 15 mars 2015: «Paul Biya.gravement malade». Toujours d’après les détails apportés par Le Jour, Issa Tchiroma qualifie l’article du quotidien privé Emergence de «violation flagrante de la déontologie journalistique. En même temps, il porte atteinte à l’honneur, à la dignité et à la réputation du chef de l’Etat et écorne gravement l’image de marque du Cameroun au sein de l’opinion publique».

Le journal Le Monde lui-même n’est pas épargné. L’article publié sur son site le 13 mars, «ne présente aucun argumentaire probant aux allégations qu’il profère. Il trahit par là même l’intention manifeste de son auteur de nuire à l’honneur et à la réputation des hautes personnalités visées et de les discréditer ; et d’autre part, de ternir l’image du Cameroun à travers le monde», soutient le Mincom qui veut voir tous ces organes répondre de leurs «allégations» devant le régulateur des médias, et au besoin devant les autorités judiciaires.

Issa Tchiroma, ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement camerounais.
Droits réservés)/n

Venant Mboua réfute être «un anti-Biya de la diaspora»

Par Venant Mboua, membre du Mouvement pour l’Alternance au Cameroun (Mac)

Mise au point: À Monsieur le directeur de la publication de Mutations

Monsieur le directeur de la publication,
L’édition de Mutations de mardi 31 mars affiche à la Une, un titre fort peu flatteur pour les citoyens dont les portraits suivent au centre de la couverture : «Ces anti Biya de la diaspora». Ce titre qui indique d’entrée de jeu la haine que dégageraient ces citoyens, je l’aurais considéré comme une maladresse de la rédaction si l’article qui m’est consacré n’était un sommaire de clichés.

L’article tente de faire mon portrait mais il contient beaucoup d’affirmations qui sont souvent des étiquettes que nous savons coller aux gens dans notre pays:

1) Anti-Biya: je suis militant des droits de l’Homme depuis mes 20 ans. Je ne m’attaque jamais aux individus furent-ils des dirigeants politiques. Je fais une critique parfois acerbe et répétée de l’action du chef de l’État mais je n’ai jamais parlé de sa personne, je ne lui ai jamais adressé des insultes ni à lui ni à l’une ou l’un de ses proches. Dans certaines de mes publications sur Facebook, je fais appel à son autorité pour régler des problèmes créés par ses collaborateurs (cf. Ma lettre à lui adressée sur la crise à la Fécafoot). En juin 2014, j’ai publié des propositions sur le changement au Cameroun à travers une transition systémique. J’énonce dans ce document que la transition doit se faire avec Paul Biya qui donnerait ainsi sa bénédiction à une action démocratique pacifique. Je vous envoie une copie de ce document, dans l’espoir que vous trouverez un intérêt à le publier.

2) La manifestation contre Boko Haram: L’article indique que l’un de mes faits d’armes serait le rassemblement organisé le 28 février contre Boko Haram à Montréal. J’ai bien organisé cette manifestation avec d’autres citoyens camerounais et africains, dont certains n’ont jamais eu d’opinion politique. Mais était-ce une action anti-Biya? L’ambassadeur du Cameroun à Ottawa aurait donc participé à une manifestation contre le chef de l’État?
Nous avons mené une action citoyenne ce jour-là, pour sensibiliser le public canadien à travers les médias dominants qui sont tous venus et ont relayé notre message sur les actions à mener en faveur des populations camerounaises et nigérianes qui souffrent au nord du pays. Nous avons adressé un message au chef de l’État, lui demandant entre autre d’appeler les Camerounais à l’union, à travers des actions symboliques, afin de nous éviter des querelles internes pendant la guerre. Mutations ne s’est pas intéressé à cette démarche qui semble aller dans le sens de la préservation de la paix et de la cohésion nationale.

3) Guerandi Mbara: je ne sais pas d’où sortent des affirmations sur mes liens avec Guerandi Mbara. Il m’a toujours accordé des interviews, il m’a associé à un travail sur l’alternance démocratique au Cameroun. C’est une proposition qui a été publiée il y a quelques années dans le Journal l’Actu. Je n’ai jamais rencontré Guerandi physiquement, je n’ai jamais eu son numéro de téléphone, même s’il m’appelait souvent. Ce n’est pas pour dire que je ne l’aurais jamais rencontré si l’occasion s’était présentée.

Mais j’étais fier de contribuer à une réflexion sur l’alternance dans notre pays. Je vous ai accordé une interview où j’ai parlé de lui, tel que je le percevais. Vous pouvez la relire aussi. Mais je ne sais pas d’où sort le projet que je préparerais pour lui? Lequel? Je suis membre du Mouvement pour l’Alternance au Cameroun (MAC), un organe qui a pour ambition d’émettre des idées (des idées, je précise) sur notre pays. Au sein du MAC, dans le strict respect de l’État de droit, nous avons demandé que le gouvernement éclaire l’opinion nationale sur la disparition de Guerandi. Je ne suis même pas la personne qui a proposé cette action. Le seul projet que j’ai sur individu concerne Emmanuel Keki Manyo, mon metteur en scène et parrain au théâtre, de regretté mémoire.

Bref, je ne suis pas fier de moi, lorsque je lis votre journal ce matin. Je ne suis pas fier de Mutations non plus, un journal qui m’a employé pendant deux ans environ. Vous devez être parmi les premiers à mieux me connaître et à suivre mes activités.

Je n’ai de haine contre personne.
Si je critique le chef de l’État, c’est parce qu’il est le responsable du destin de notre pays. Mais je n’ai jamais pris d’assaut un hôtel où il réside. En 2008, lors du sommet de la Francophonie à Québec, j’ai séjourné dans le même hôtel que le président et sa délégation. J’ai discuté chaque matin au petit déjeuner ou régulièrement dans le hall de l’hôtel avec des membres de la délégation : ministres, diplomates et autres fonctionnaires.

Attaquer quelqu’un n’a jamais fait partie de mes méthodes. Ce que je dis aujourd’hui, vivant à l’étranger, je l’ai écrit au Messager, à Mutations, à Le Jour; je l’ai dit sur les antennes des radios et télé lorsque j’étais invité à des débats.

Je n’ai jamais fait des messages appelant à la guerre ou à des actions violentes contre le pays ou le chef de l’État. J’assume ma position dans ce document publié en juin 2014 : le chef de l’État doit penser à organiser lui-même, une transition entre son système et un nouveau système adapté aux exigences de la gouvernance de notre époque. Si cela signifie être anti-Biya, alors c’est un amalgame grave.
Je vous prie de publier cette mise au point dans les plus brefs délais, afin de réparer tous les torts que votre article peut causer à mon image. Je veux bien être insoumis et dissident, mais je suis républicain.

Veuillez croire, monsieur le directeur de la publication, à l’assurance de mes sentiments confraternels.

Une de Mutations, édition du mardi 31 mars 2015
Droits réservés)/n

La presse camerounaise salue la chute de Blaise Compaoré

De nombreux quotidiens privés ont consacré leur Une de vendredi à la situation au Burkina Faso

La quasi-totalité des quotidiens privés publiant au Cameroun ont salué vendredi, 31 octobre, la situation provoquée au Burkina Faso par le projet du président Blaise Compaoré de modifier la constitution de son pays afin de briguer un troisième mandat en 2015 après 27 années passés au pouvoir.

«Burkina Faso: Le peuple chasse Compaoré du pouvoir», titre le quotidien Le Jour ce 31 octobre à sa une, avec un éditorial du directeur de la publication intitulé «Le déshonneur». «En chassant du pouvoir comme il l’a fait hier Blaise Compaoré, le peuple burkinabé, tout en exprimant son attachement aux valeurs de la démocratie, commence donc le travail du deuil de Thomas Sankara, assassiné et enterré à la va vite, qui fut celui qui donna à ce peuple l’essentiel de ce qu’il possède aujourd’hui», écrit Haman Mana.

Le Jour consacre trois pages de son édition qui en compte 12 à cette situation politique au Burkina Faso avec un focus sur 10 chefs d’Etat d’Afrique subsaharienne ayant pu modifier la constitution à l’instar de Paul Biya du Cameroun; et ceux en voie de le faire : Yayi Boni (Bénin), Pierre Nkurunziza (Burundi) ; Sassou Nguesso (Congo Brazzaville) ; Joseph Kabila (RD Congo) et Paul Kagamé (Rwanda).

La Une du quotidien Le Jour, édition du 31 octobre 2014
Journalducameroun.com)/n

«Blaise Compaoré en fuite: l’armée a pris le pouvoir», soutient pour sa part le quotidien Emergence à sa Une ce vendredi. Le journal y consacre une page avec trois articles dont une «lettre de François Hollande qui mettait en garde Blaise Compaoré». Dans cette lettre datée du 07 octobre à l’endroit de Blaise Compaoré, on peut relever cette phrase: «A cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques liés à un changement non consensuel de la Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale».

Emergence, qui pense que le chef de l’Etat burkinabé «aurait pris la route du Sénégal», écrit : «On ne peut qu’être émerveillé face au courage historique de ce peuple frère burkinabé à qui nous tirons un coup de chapeau».

La Une du quotidien Emergence, édition du 31 octobre 2014
Journalducameroun.com)/n

«Blaise Compaoré: Le pouvoir jusqu’au ridicule», titre Mutations, à sa Une comme les autres quotidiens privés. Le journal consacre deux pages à cette actualité, avec un article principal intitulé : «Le film de la révolution des Hommes intègres». Le traitement fait par Mutations de l’incertitude que vit le Burkina Faso s’achève sur un commentaire du directeur de la publication sur «les enseignements» à tirer. «Il y a deux leçons à tirer de ce qui vient de se passer à Ouagadougou : La première leçon est la détermination d’un peuple volontaire (.) La deuxième leçon est celle que l’armée de ce pays vient de donner à la face du monde. Une armée républicaine ne doit jamais retourner les armes contre le peuple qu’elle est censée défendre», estime Xavier Messe.

Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune a pour sa part rédigé une brève sur le sujet, à la dernière page de son édition de vendredi, sous le titre «Burkina Faso : Un organe de transition annoncé».

Jeudi, 30 octobre, des manifestants contre le projet de loi devant permettre de réviser la constitution du Burkina Faso ont incendié le siège de l’Assemblée nationale et pris d’assaut les bâtiments de la télévision publique. Le chef d’état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, dans un communiqué lu par un officier, a annoncé la création d’un « organe de transition », chargé des pouvoirs exécutifs et législatifs, dont l’objectif est un retour à l’ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois ». Vendredi, un officier de l’état-major des armées burkinabé a annoncé que Compaoré n’était plus au pouvoir.

La Une du quotidien Mutations, édition du 31 octobre 2014
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Yves Atanga, une jeune plume bien expérimentée

A 37 ans, il est rédacteur-en-chef à Cameroon Tribune et compte déjà une longue carrière journalistique

Atanga Tabi Yves Joël, plus connu comme Yves Atanga est une plume qu’on ne présente plus dans l’univers médiatique camerounais. Calme, posé, serein, souriant et surtout professionnellement très exigeant, ce jeune journaliste de 37 ans est rédacteur-en-chef au quotidien bilingue Cameroon Tribune. Bien qu’ayant été le plus jeune étudiant de la 27e promotion de journalisme à l’ESSTIC (1996-1999), un de ses traits de caractère fait l’unanimité auprès de ses ex collaborateurs, collaborateurs et amis : la simplicité. Pour Emile Zola Nde Tchoussi de Mutations qui l’a côtoyé dans ses premiers pas, il n’a pas changé malgré sa progression dans l’entreprise qui l’emploie en ce moment. Il est un homme bien, humble et surtout aime sa profession. Quant à feu Stéphane Tchakam, le Directeur de la rédaction de Le Jour, son grand frère pour utiliser une de ses expressions, [i YAT est un bonhomme plein d’humour, de bonne humeur, qui a toujours le mot pour rire et avec lequel vous ne vous ennuierez jamais. C’est le bonhomme sans histoire qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre. C’est le bonhomme des bons mots, des blagues, des calembours, des tours d’esprit et concetti.

« Le benjamin féru » comme l’appelaient ses camarades de promotion pour vouloir dire qu’il était à la fois le plus jeune et aussi l’un des plus beaux fleurons selon un camarade qui avait rédigé son portrait dans un exercice scolaire, fait ses premiers pas dans le métier par les stages professionnels. En première année de formation, il commence au Poste National de la CRTV et dit-il : je suis parti de là un peu déçu parce que je trouvais que la radio c’est un peu paresseux. J’étais surtout choqué de voir un journaliste partir de son domicile le matin pour le boulot et toute la journée, il ne produit qu’un son ou un vox pop. En deuxième année, en 1998, tout zélé d’avancer vers la profession de ses rêves, il postule pour un autre stage à la CRTV, mais cette fois à la télévision juste pour découvrir confie t-il. Mais à cause d’une mésentente avec le rédacteur-en- chef de l’époque sur la date du début du stage, Yves renonce à ce stage se souvient-il encore en émettant un petit sourire. Et avec son inséparable compagnon Stéphane Tchakam (décédé le 13 août 2012, Ndlr), ils vont rédiger une demande de stage à Mutations. Ils ont été acceptés et j’avoue que là bas c’était une bonne école. Stéphane et moi avons fait un mois à cette rédaction qu’on admirait. Toutefois, j’ai été un tout petit peu déçu encore parce que vu de l’extérieur, je pensais qu’il y avait beaucoup de rigueur. Mais une personne m’avait positivement marqué, Haman Mana qui était le Rédacteur-en-chef et Directeur de publication en même temps. Je me souviens encore de ce jour, alors que j’allais à pied à la rédaction, il m’a aperçu en plein centre ville et a garé son véhicule pour me faire une remarque corrective sur un article que j’avais commis. Et l’apprenant de l’époque se souvient que son tout premier papier avait été publié dans le dossier qui paraissait le lundi et dont le titre était : « Les noms-dits de Ngoa-Ekellé » en rapport avec les noms des mini-cités de l’Université de Yaoundé I. Tout souriant, il se rappelle également que cet article avait été apprécié par Alain Blaise Batongué, coordonnateur de la rédaction. Stéphane et moi étions très vite adaptés et là, très vite adoptés aussi. Malheureusement, la période du stage était arrivée à sa fin, mais la rédaction avait gardé le contact avec nous. Quelques mois après, Haman Mana nous a appelé pour participer à la rédaction du supplément des Ecrans Noirs sous la houlette de Serges Alain Godon, le responsable de la rubrique Culture. Et finalement le 15 novembre 1999, le jour de sa soutenance qui sanctionne la fin de la période d’apprentissage à l’Esstic, à sa sortie de la salle, tout content et soulagé à la fois, il rencontre Haman Mana qui lui dit d’un ton blagueur en lui montrant le doigt : Atanga, il faut venir commencer la travail lundi. A ce moment, Mutations s’apprêtait à passer tri-hebdomadaire, et le jeune journaliste mis à l’essai est affecté à la rubrique Economie. La période d’essai était de trois mois, mais un mois seulement plus tard, j’ai été confirmé et mon salaire était de 100.000Fcfa moins 30.000Fcfa de frais mensuel de reportage et 2000Fcfa pour la Mutuelle. Je reconnais que je ne travaillais pas pour de l’argent d’abord, toutefois, j’avoue que c’était un bon cadre pour exercer le métier. J’étais très enthousiaste, je m’appliquais sur mes textes et je travaillais particulièrement mes titres. Faisant partie de la dernière promotion à être intégrée à la fonction publique camerounaise, le jeune fonctionnaire avait désormais l’obligation d’être au ministère de la Communication : mais je n’avais pas de problème à concilier les deux boulots dit-il.

A la création à Mutations du poste de secrétaire de rédaction assistant avec rang de chef de rubrique, Yves n’a pas hésité à embrasser son rêve. Comme a confié Stéphane Tchakam : il avait une vraie prédilection et une réelle passion pour le secrétariat de rédaction (SR). Et il était sans doute le meilleur. Mais en un an et demi seulement d’exercice, Yves Atanga a eu des prises de bec avec ses collègues qui ne supportaient pas qu’on retouche leur article même quand la faute venait de l’édition précise t-il. Ne supportant plus les injures qui se multipliaient j’ai alors compris que le métier de SR est ingrat. J’ai perdu ma motivation du fait des reproches et du manque du terrain. Quelques temps après, Mutations a connu une réorganisation et il est devenu le chef de la rubrique Economie. Et c’est à la période où Mutations passait quotidien qu’il a reçu la proposition de travail à la Sopecam. C’est finalement en mars 2002 qu’il commence officiellement dans sa nouvelle structure. L’un des meilleurs souvenirs qu’il garde de son ancienne rédaction c’est le journal satirique « Imitations » qu’il avait crée. Un journal interne à la rédaction qui passait au peigne fin la vie de l’entreprise et celle des employés.

Arrivé à Cameroon Tribune, j’avais le même désir, bien faire tout ce que j’ai à faire. Affecté au service Culture et Société, la promotion ne s’est pas fait attendre. En 2003, il est nommé chef service Société à ma grande surprise confie t-il. Les premiers jours je me demandais comment je vais tenir. Et j’ai eu la chance qu’à l’époque, il y eu un rajeunissement de la rédaction et cela m’a permis de reconstituer mon équipe. Il y a passé huit années et la hiérarchie lui a demandé de commencer à rédiger le «Coup de griff» ce qu’il a fait avec très peu d’assurance au début. A ma grande surprise encore, je suis affecté au service politique que je détestais. Et juste quelques temps après, l’homme qui a fait ses preuves est nommé Rédacteur-en-chef de Cameroon Tribune. J’ai mal accueilli la nouvelle sur le coup comme toutes mes nominations d’ailleurs. A la lecture du communiqué au Poste National de la CRTV, Yves s’en souvient encore bien: j’ai mis mon téléphone sur vibreur pour ne pas décrocher les nombreux coups de fils et je suis allé me coucher. Ce n’est qu’autour de 20h que je suis revenu en moi et j’ai commencé à prendre certains appels. Mais honnêtement dit le REC: je n’ai pas fais ce métier pour les postes, parce que je suis reporter et les postes m’éloignent un peu du terrain. Et je pense aussi à ma petite famille que je ne vois pratiquement pas. J’estime qu’elle se sacrifie énormément pour moi du fait de mon absence. Aujourd’hui, je ne me prends pas la tête, je ne prends pas mon poste comme un truc prestigieux. Pour moi, le plus important c’est d’informer les gens, écrire dans un style convivial. A la question de savoir son secret, M. Atanga confie que c’est de la chance et Dieu aussi. Sans oublier la discipline et la rigueur personnelle.

Ce père de deux paires de jumeaux né d’une famille de quatre enfants est passionné de musique. D’ailleurs son tout premier salaire lui avait permis de s’acheter une chaîne musicale. Pendant ses heures de loisirs, très rares, il est à la maison auprès de sa compagne et de ses enfants. Et pour rigoler comme il aime bien le faire, Stéphane Tchakam s’était souvenu d’ une anecdote parmi 1 000 pour vous montrer comme Yves Atanga peut être drôle et espiègle. A une époque, à Cameroon Tribune, nous formions un trio avec Osvalde Lewat, notre camarade et amie. Une fois, cette dernière gagne un prix pendant des awards organisés par Sévérin Tchounkeu. Elle ramène son trophée chez elle et, manque de pot, le trophée tombe et se brise. Yves et moi lui rendons visite et elle nous raconte l’histoire. Et Yves, pince sans rire, de balancer « bien mal acquis ne profite vraiment jamais ». Nous étions morts de rire.

Yves Atanga, rédacteur-en-chef à Cameroon Tribune
Journalducameroun.com)/n

Patronat: Alain Blaise Batongue nouveau secrétaire exécutif du Gicam

Le Directeur de publication du quotidien privé «Mutations» remplace Martin Abega, démissionnaire d’après certaines sources, depuis novembre 2011

Surprise
L’information n’est pas encore rendue certes officielle par le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), mais elle a déjà fait le tour des rédactions du pays. Ce mardi 7 février 2012, c’est à travers les appels téléphoniques que nombre de journalistes ont été mis au courant de cette nouvelle qui, sans doute, est l’une des plus significatives de ce début d’année. C’est la surprise totale pour les uns et autres. Mais, la réalité est-là. Implacable. Martin Abega, journaliste invétéré, diplomate n’est plus Secrétaire exécutif du Gicam. Les mêmes sources rapportent que le fondateur du magazine Banques d’Afrique est remplacé par Alain Blaise Batongué, le Directeur de publication de Mutations. Ce dernier, apprend-on, a paraphé son contrat le lundi 6 février, à Douala, et prendra officiellement ses fonctions le 29 février 2012. Président de la section camerounaise de l’Union de la presse francophone (Upf) et vice-président mondial et récemment distingué comme chevalier des arts et lettres par la France, le DP de Mutations quitte la presse pour le patronat. ABB comme l’appellent ses confrères, a eu une carrière pleine et enviable. Reporter à la radio FM 94 à Yaoundé, puis à Mutations, fonctionnaire au ministère de la communication. Un des moments forts de sa carrière aura été son passage au Secrétariat permanent de la commission de la carte de presse jeune organisme créé par la primature pour assainir le secteur médiatique. ABB en démissionnera peu après, lassé par la mauvaise volonté des parties (autorités et hommes des médias), en matière d’assainissement du corps de métier. Lors de la grave crise qui naît au sein de la South media corporation avec le départ de son ami Haman Mana (désormais patron du quotidien Le Jour), ABB choisit de suivre Protais Ayangma, assureur bien connu, et accessoirement patron du quotidien Mutations.

Distinctions
Durant l’exercice du métier de journaliste, ce «Mbamois » de 47 ans a eu plusieurs distinctions. La plus récente lui a été remise le 17 janvier 2012 à la résidence de l’ambassadeur de France au Cameroun. Il s’agit de la distinction au grade de Chevalier des arts et lettres de la République française. Votre parcours professionnel montre au fond ce que disait naguère l’un de nos présidents de la République: Il n’y a pas de meilleurs défenseurs de la liberté de la presse que ceux qui la pratiquent avec le souci de dire très modestement mais très sûrement la vérité (.); mais l’honneur du journaliste, c’est aussi de faire partager ses doutes, de se poser des questions et de ne pas céder à la précipitation. Je dirais pour conclure ce bref survol de votre brillante carrière que par votre talent, votre intelligence, vos qualités de plume, vous incarnez une conception très haute et très noble du métier de journaliste. Vous témoignez aussi d’une volonté permanente d’ouverture, notamment vers le monde francophone, avec un constant souci d’écoute, de rigueur et d’excellence; et ce sont précisément tous ces mérites que la France a voulu honorer en vous nommant Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres, a commenté Bruno Gain. ABB a également dans sa gibecière le prix de la «Meilleure enquête» en 2006 du Cameroon press award décerné par un jury indépendant de La Nouvelle Expression. C’est désormais le passé lointain pour ce journaliste talentueux qui va définitivement ranger sa plume pour se consacrer uniquement aux activités du premier patronat du pays, qui a un programme d’activités fertile en innovations. En effet, élu en décembre 2011 à la tête du Gicam, André Fotso, le patron de Taf Investment Group, s’est résolument engagé dans un vaste chantier de modernisation du groupement, de restructuration et de renforcement des ressources humaines. ABB est le troisième journaliste, après Emmanuel Noubissie Ngankam, directeur de publication de Dikalo, (conseiller du président Siaka) et Martin Abega (patron du magazine Banques d’Afrique, secrétaire exécutif sous André Siaka, puis sous Olivier Behle), à prendre le contrôle de cette organisation patronale, connue comme le principal interlocuteur du gouvernement dans le cadre du dialogue public privé pour l’amélioration du climat des affaires.

Le nouveau Secrétaire exécutif du Gicam, Alain Blaise Batongué
Journalducameroun.com)/n

Un inspecteur fait l’exégèse de la douane camerounaise

Gustave Ngueda Ndiefouo vient de commettre un ouvrage qui retrace les différentes mutations qui ont conduit à la réussite de cette administration

Services opérationnels de la douane
Intitulé La douane camerounaise à l’ère de la facilitation des échanges commerciaux, l’ouvrage édité par l’Harmattan-Cameroun a paru en août 2011. Dans l’ensemble, le document parle des mutations qui ont jalonné l’administration douanière camerounaise, pour la mettre en phase avec les exigences de la célérité qui caractérise aujourd’hui le commerce international. L’auteur se focalise surtout sur les services opérationnels, c’est-à-dire ceux qui sont au centre des opérations de dédouanement au quotidien. La douane camerounaise à l’ère de la facilitation des échanges commerciaux a trois parties inégales. La première partie, la plus longue, est intitulée La réforme institutionnelle de la douane et les autres acteurs de la douane. Ici, l’auteur défriche les origines de la réforme institutionnelle des services opérationnels. Gustave Ngueda constate que cette réforme s’est traduite par l’accroissement du nombre des bureaux principaux des douanes en charge du dédouanement des marchandises à Douala, et par une adoption très marquée en faveur de leur spécialisation. Celle-ci a également porté sur une réorganisation complète des services des bridages impliquées dans la prise en charge et le contrôle à la circulation des marchandises, poursuit-il. Avec pour grand titre La modernisation des outils techniques de gestion de la douane liés à la facilitation, la seconde partie ressasse les différents outils mis en place dans le champ de la modernisation. C’est le cas du changement du système informatique de l’application Pagode fonctionnelle depuis 1984 remplacée par Sydonia en janvier 2007, la mise en place du scanner à conteneurs, etc. La 3e et dernière partie, quant à elle, s’intitule Les instruments juridiques spécifiques d’appui à la facilitation. Ici, l’auteur dissèque les différents instruments qui sont orientés, pour la plupart, vers la promotion de la célérité et revêtent un caractère coercitif.

Description des documents importants
En plus de prodiguer des conseils avisés, La douane camerounaise à l’ère de la facilitation des échanges commerciaux, présente et fait la description des documents importants, ainsi que l’analyse exégétique des différentes mutations. Il s’agit donc d’un ouvrage complet qui s’adresse en priorité à tous ceux qui s’intéressent aux opérations du commerce extérieur (acconiers, commissionnaires agrées en douane, opérateurs économiques, consignataires, étudiants), et ensuite à tous ceux qui sont épris de culture. L’ouvrage de 290 pages a un avant-propos signé par Jean Kuete, vice-Premier ministre et ministre de l’Agriculture et du développement rural et une préface de Magloire Ondoa, agrégé de droit public. C’est le premier ouvrage que commet cet inspecteur principal des douanes en service à la Bridage des contrôles du secteur des douanes du Littoral I. Gustave Ngueda a 48 ans et est originaire du département de la Menoua, dans l’Ouest du pays. Il est titulaire d’une Maîtrise en droit public obtenue en 1987 à l’université de Yaoundé et diplômé de la promotion 1989 de l’Ecole nationale de la magistrature (Enam). Avant de déposer ses valises à la Bridage de contrôle, ce père de quatre enfants travaillait comme chargé d’études à la Division des statistiques et du suivi des recouvrements à la Direction générale des douanes à Yaoundé.

La première de couverture de l’ouvrage de Gustave Ngueda Ndiefouo
Journalducameroun.com)/n

Droit de réponse: Le Dr Tsala Essomba n’est pas mort

Le Pasteur du «ministère Va et raconte» évoque l’article du quotidien Mutations qui le donnait pour mort

Monsieur le Directeur de Publication,
Dans sa parution N° 2903 du lundi 09 Mai 2011, le journal Mutations a titré en grande une : «Nécrologie : Le Pasteur Tsala Essomba est mort. Le fondateur du ministère «Va et Raconte» a succombé à une maladie en Europe. Retour sur le phénomène qui a défrayé la chronique dans la capitale ».

1. Traitement de l’information
En page 5 de votre journal, il est écrit : «religion le dernier prêche de Tsala Essomba. D’après des sources concordantes le célèbre pasteur est décédé en début de week-end dernier hors du pays».

a. De vos sources concordantes
Je suis surpris de constater que votre reporter dont chapeau vient d’être cité n’a pas pris la peine de respecter la première règle déontologique dans l’exercice du métier de journaliste qui consiste à recouper l’information à bonne source avant sa publication. En effet, le Ministère Va et Raconte International situé derrière l’office du Baccalauréat au quartier Mvan Tropicana est l’endroit le mieux indiqué pour obtenir les informations fiables et dignes de foi à mon sujet. Ce ministère a en son sein, une Direction de l’Evangélisation et de la Communication chargée des Relations Extérieures, coordonnée par l’un de mes collaborateurs ouvert à toutes les sollicitations de la presse. Pour parler prosaïquement, avec 100frs CFA seulement, votre reporter aurait pu emprunter un taxi et arriver sur le site du ministère situé non loin de vos locaux. Je ne sais donc pas de quelles sources et de quelle concordance vous faites allusion dans votre article de presse lorsqu’on sait que votre reporter n’a pas daigné se rapprocher de mes plus proches collaborateurs que sont les Hommes de Dieu en service dans mon ministère. Monsieur BOYOMO aurait pu autrement chercher à contacter l’un des membres de ma famille aux fins de disposer de la bonne information. Face à autant de possibilités que l’auteur de l’article a carrément négligées, le texte de votre reporter vous aurait amené même par mimétisme à y marquer des réserves car, une nouvelle concernant la mort d’un homme de ma trempe n’a aucune commune mesure avec la fermeture d’une épicerie mal gérée. Je suis Ambassadeur pour Christ.

b. Toujours dans votre journal vous avez publié le texte suivant : «Le célèbre pasteur est décédé en début de week-end dernier hors du pays».
Au Cameroun le week-end commence le vendredi dans l’après midi et s’achève dimanche soir. Si l’on s’en tient à cette délimitation et selon vos propres propos, je serais mort dans cet intervalle de jours. Il est loisible pour moi de vous rappeler que vendredi soir, c’est-à-dire le 06 mai 2011, comme à l’accoutumée, j’ai annoncé l’évangile de Jésus-Christ par vidéo conférence à mes brebis qui se comptent par milliers au Cameroun. Le samedi matin, dans mon rôle de directeur de publication du bimensuel Va et Raconte info, j’ai présidé une réunion à laquelle prenait part tous mes plus proches collaborateurs. Le dimanche, dans le strict respect de l’ordonnance de Dieu, assisté d’autres Hommes de Dieu venus de la France et des Etats-Unis, j’ai dirigé personnellement le culte dominical au cours duquel j’ai présenté au Seigneur et à l’assistance venue nombreuse ma nouvelle née Deborah Tsala. Vous allez constater avec moi que je ne suis mort ni vendredi, ni samedi encore moins le dimanche. L’information publiée dans vos colonnes annonçant mon décès le weekend dernier est donc erronée et ne saurait être prise en considération car, je suis bel et bien en vie, en parfaite santé par la grâce de Dieu et je vis actuellement en Belgique où je poursuis sereinement mes activités au service du Seigneur.

2- Vos diverses allégations
En vous lisant, vous semblez également douter de mon appel. C’est l’occasion pour moi de préciser à votre rédaction que mon appel repose sur une révélation de Jésus-Christ et non sur les connaissances intellectuelles selon Galates 1 :11 qui dit «Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ». En effet, l’Apôtre Paul ne considère pas sa connaissance excellente reçue dans les écoles pharisaïques comme étant la base de son appel mais plutôt sa rencontre avec le Seigneur qui s’est révélé à lui. Or il n’est pas possible à n’importe quel homme d’opérer dans cette dimension juste à partir de sa carte de baptême, de sa connaissance théologique, philosophique, intellectuelle ou culturelle mais par la réception du Saint-Esprit. Actes 19 : 38 «vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui». Paul démontre qu’il était très avancé dans la prestigieuse école de Gamaliel célèbre Docteur de la loi juive selon Actes 22 : 3 «Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j’ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui». Pareillement la Bible confirme que les Apôtres à l’instar de Pierre, Jean et les autres qui suivaient Jésus étaient reconnus par le peuple comme des hommes sans instruction : Actes 4 :13 «Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus». Ainsi, mon appel se justifie selon la parole de Dieu par des guérisons diverses, des délivrances et la victoire sur les puissances des ténèbres selon Marc 16 : 15-18 «allez partout le monde, et prêcher la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues, ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point mal ; ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris».

A la lumière de ces révélations du Saint-Esprit, je me pose bien la question de savoir en quoi est-ce que je suis imposteur ? Puisque l’appel que j’ai reçu de Dieu repose sur Jésus-Christ et non sur les connaissances théologiques, philosophiques intellectuelles ou culturelles. Ephésiens 4 : 10-15 «Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres pour le perfectionnement des saints en vue de l’ uvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ». La mission qui se dégage donc de mon appel, n’a rien à voir avec les fables habilement conçues qui contribuent à maintenir le peuple dans la servitude et l’esclavage du diable. Colossiens 2 : 8 «Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ». C’est Dieu qui m’a choisi et m’a doté d’un instrument, le Saint-Esprit, qui se manifeste dans mon ministère par des miracles, des guérisons des signes et des prodiges, selon les Saintes Ecritures dans Actes 26 : 16-20 «mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en moi le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés. je n’ai point résisté à l’appel j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu avec la pratique d’ uvres dignes de la repentance». De même, après ma délivrance le 22 février 1992 à Edéa, j’ai annoncé l’Evangile à travers le Cameroun et dans d’autres nations telles que le Nigeria, le Benin, le Togo, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, les deux Congo, la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, les Etats-Unis, pour ne citer que celles-là.

3. Les miracles que vous assimilez à de la magie.
Jésus, le Maître de l’église reconnaît que les miracles doivent accompagner ceux qui ont cru. Par l’autorité de Jésus-Christ de Nazareth et l’onction du Saint-Esprit, je démontre donc la puissance de Dieu par le message que je prêche (Marc 16 : 17 cité plus haut). Cette Toute Puissance domine et assujettit les puissances des ténèbres selon Luc 10. 17 «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire». Pourquoi ceux qui se réclament de l’Eglise de Dieu sont inefficaces face à la sorcellerie, souffrent de maladies et d’infirmités, vivent dans la pauvreté, la misère, subissent envoûtements et malédictions ? Or la mission de l’église est d’ouvrir les yeux des aveugles et de faire sortir les hommes des ténèbres à la lumière. C’est pourquoi j’annonce la bonne nouvelle de l’évangile de Christ qu’accompagnent les signes et les miracles comme c’est le cas au temple «LE ROCHER DE GUILGAL» et tous les premiers vendredis de chaque mois au palais des sports de Warda où Dieu confirme sa parole par la délivrance, guérisons et miracles exceptionnels devant plus de 12.000 personnes.
Dieu en m’envoyant prêcher l’évangile partout dans le monde m’a oint de la puissance du Saint-Esprit selon qu’il est écrit dans Actes 1 : 8 «Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. C’est par cette Toute Puissance que les malades sont guéris, les captifs et prisonniers libérés, la repentance et le pardon des péchés prêchés aux âmes». Pourquoi donc s’acharner sur une Eglise comme Va et Raconte qui confesse Jésus comme Seigneur et Sauveur, où s’opèrent des miracles et des délivrances au quotidien ?

Face aux allégations publiées dans votre journal en octobre 2010 et le 09 mai 2011 par un journaliste diplômé de l’ESSTIC en la personne de Georges Alain BOYOMO qui a pour Rédacteur en Chef un autre journaliste de surcroît enseignant respecté dans cette même école, j’ai des doutes sur la qualité de l’information qu’il met à la disposition de ses lecteurs. Je reste néanmoins convaincu que ce droit de réponse va réveiller en ce journaliste et à l’ensemble de votre rédaction quelques reflexes professionnels dans la quête de l’information vraie, vérifiée et vérifiable à mettre à la disposition du grand public qui respecte tant ce que vous faites.

Je me réserve le droit, cependant de solliciter la justice camerounaise nonobstant la portée du présent droit de réponse.

Tsala Essomba, Pasteur pentecôtiste
Journalducameroun.com)/n

Emmanuel Gustave Samnick : Je tourne la page de Mutations

Founding flatter de Mutations et de la Smc, celui qui était jusqu’à il y a quelques jours Dp du magazine Ndamba a décidé de quitter le groupe de presse

Un matin de septembre 1990. Au sortir de la grande réunion de rentrée de ce qui était encore l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information (Essti), nous nous retrouvons dans la salle de classe N°1, tout juste derrière l’escalier qui mène, en haut, à la bibliothèque et, en bas, aux différents studios professionnels. Un regard suffit pour que nous nous installions, tous les deux, au fond droit de la classe, devant la même table de deux. Nous avons gardé le même endroit (même en changeant de classe pour la 2e et la 3e années) jusqu’à notre sortie de l’école en juillet 1993. Prenant la même direction, celle du ministère de la Communication, à la même Direction des Observatoires et de la Réglementation, devant le même chef de service qui nous a appris à préparer des notes de service, et qui officie toujours avec le même aplomb et la même autorité au ministère des Relations extérieures… Les deux trajectoires professionnelles ne se sont jamais quittées, en dehors de notre expérience personnelle vécue à la Crtv (Fm 94 et poste national) entre 1994 et mai 1996. Entre temps, Emmanuel Gustave Samnick et l’auteur de ces lignes, mais aussi quelques autres de la même promotion comme Lambert Fotso ou Jean Robert Onana, avaient déjà préparé, à peine sortis de l’école, un projet de création d’un journal sportif dont le lancement effectif allait se heurter à la dure loi du milieu.

Ils se retrouveront en première ligne dans l’élaboration et le lancement de l’hebdomadaire Génération de feu Vianney Ombe Ndzana, avant de démissionner en groupe six mois plus loin, pour incompatibilité d’humeur avec le promoteur. Egs (comme l’appellent ses intimes) et moi-même allions nous retrouver à l’animation des journaux Dikalo et Challenge Hebdo, tout fraîchement rachetés par le Groupe Fadil et tous les deux dirigés par Tjade Eoné. Avant la longue et lente maturation du projet Mutations, de décembre 1995 à juillet 1996, en compagnie des Haman Mana, Alphonse Soh, Félix Cyriaque Ebolé Bola, Mireille Bisseck, Emmanuel Mbede, Serge Alain Godong (quoique ce dernier était un étudiant en stage dans un journal en création).
Bientôt 20 ans de journalisme «de terrain» où Gustave Samnick (qui aime à rappeler qu’il a fait une formation de journaliste radio avant de faire carrière dans la presse écrite, par un heureux concours de circonstances qu’il ne regrette manifestement pas), aura certes connu toutes les rubriques et toutes les promotions, mais sera resté toujours viscéralement attaché à la rubrique «Sports» où, finalement, il aura recueilli l’essentiel de ses lauriers professionnels. Jusqu’à la reconnaissance de ses pairs à travers le poste de président de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc).

A ce jour, il n’est pas peu fier, dans ce couloir particulièrement difficile, d’être l’un des rares journalistes camerounais à avoir couvert toutes les coupes d’Afrique des nations de football depuis celle de 1998 au Burkina Faso (7 au total à ce jour), mais aussi toutes les coupes du monde de la même discipline et durant la même période, exception faite de celle de France 98 où un problème d’erreur sur l’accréditation de dernière minute l’empêcha de faire le voyage de l’Hexagone. Il est donc devenu, aux plans national et international, un interlocuteur de premier choix, un expert reconnu qui a tout autant pris part aux quatre derniers congrès mondiaux de la presse sportive.
Parcours naturellement mérité pour un personnage qui n’a pas sa langue dans la poche, mais qui s’est toujours caractérisé par une extrême rigueur professionnelleâ€,: coups de gueule aux conférences de rédaction comme aux réunions stratégiques de concertation avec pour conséquence de montrer l’exemple, de ne jamais se laisser prendre à défaut. Ainsi est-ilâ€,: aussi intransigeant dans le boulot que dégagé lors des soirées mondaines. Emmanuel Gustave Samnick le dit lui-même dans les lignes qui suiventâ€,: il ressentait depuis quelques mois comme un mélange de lassitude et de frustration, de se rendre compte qu’on n’arrivait pas à accompagner un projet éditorial en lequel il tenait tant. S’il part du groupe le c ur léger comme il l’avoue, il n’y a aucun doute qu’il saura rebondir ailleurs. Comme dans le football où ses coéquipiers l’appellent Luis Figo, il faut encore s’attendre à ses laisser surprendre par un coup franc malin. Et ce sera du «Sax» tout craché.

Emmanuel Samnick quitte Ndamba
Emmanuel Gustave Samnick)/n

Cameroun: Protais Ayangma, un assureur passionné de la Communication

Il est à la tête de la South media Corporation qui édite le quotidien privé Mutations

Le nom de Protais Ayangma est bien connu aujourd’hui des milieux de la presse camerounaise. Pourtant personne ne pouvait parier que cet assureur de formation pouvait être à la tête d’un groupe de presse aussi dynamique que la South media corporation qui édite entre autres le quotidien privé « Mutations « . Protais Ayangma est né à Yaoundé le 06 novembre 1951 à Yaoundé dans une faille originaire du village de Bouraka dans le département du Mbam et Inoubou, région du Centre. Cet homme qui excelle aujourd’hui dans le domaine des assurances a bénéficié du soutien de certaines élites de la région tel que l’industriel James Onobiono et l’homme d’affaire Théodore Ebodo Assala. Après ses études secondaires chez les missionnaires au collège Vogt de Yaoundé de 1963 à 1970 Protais Ayangma obtient un baccalauréat qui lui permet de poursuivre des études supérieures à l’Université de 1970 à 1974.

Titulaire d’une Licence en droit privé dans la spécialité gestion des entreprises, Protais Ayangma entame sa carrière à la société camerounaise d’assurance comme chef du département sinistre et contentieux. Entre 1979 et 1986, il est directeur général puis administrateur délégué à la soraraf-Cameroun. Il décide de créer en 1986 la Compagnie Nationale d’Assurances(CNA), première compagnie d’assurances à capitaux 100% camerounais. Aujourd’hui la CNA a une place de choix dans le monde des affaires au Cameroun. En octobre 1996, à l’occasion de la célébration de son dixième anniversaire, la Compagnie avait inauguré son siège, un immeuble imposant et ultramoderne du quartier chic de Bonanjo à Douala. Au plan politique, Protais Ayangma durant les années 1990 a eu une position  » neutre « . Mais il se dit qu’il est très présent dans les affaires de la société aux côtés de Me Charles Tchoungang ou du Cardinal Christian Tumi proches de l’opposition.

Protais Ayangma fait ses débuts dans le monde de la presse au début des années 1990, avec la création du journal privé critique « Générations  » animé par des intellectuels tels comme Vianney Ombé Ndzana et Maurice Kamto. Malgré le fait qu’il soit le principal financier, il quitte Générations après une mésentente avec Ombé Ndzana, pour se lancer dans une nouvelle aventure. C’est ainsi que va créer le journal Mutations en 1996 avec Maurice Kamto. Le journal qui se veut moins critique dans le ton, est suspendu en juin 1997 suite à un dossier sur  » les circonstances troubles  » de la mort à Paris de Victor Ayissi Mvondo candidat à la présidentielle. Malgré une ordonnance de référé ordonnant en juillet 1997 la levée de l’interdiction, confirmée par la cour suprême en août 1997, ce journal est régulièrement victime des saisies jusqu’au départ du gouvernement de Gilbert Andzé Tsoungui, ministre de l’administration territoriale. Marié et père de plusieurs enfants Protais Ayangma aime la lecture et pratique le jogging. Auteur du guide des assurances au Cameroun, Protais Ayangma a par ailleurs publié de nombreux articles sur les assurances, l’économie et la politique dans la presse nationale et internationale. Candidat malheureux, en mars dernier, à la présidence du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Protais Ayangma Amang n’aura pas le temps de s’ennuyer. Élu, en février 2008, président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf).

Protais Ayangma
Journalducameroun.com)/n