Mercato : André Onana, le nouvel ange gardien de Manchester United

C’est la fin d’un long feuilleton. Après plusieurs jours de négociations, Manchester United est tout proche d’officialiser l’arrivée d’André Onana.

Selon les informations de The Athletic, les Red Devils devraient tomber d’accord aujourd’hui sur le contrat avec le gardien camerounais. L’actuel gardien de l’Inter Milan va signer un contrat de 5 ans. Le média britannique précise aussi que l’Inter Milan devrait tomber d’accord avec les Mancuniens sur une offre de 43 millions d’euros plus 5 millions d’euros de bonus. La somme est encore en discussion. L’officialisation devrait intervenir ce début de semaine puisque le joueur souhaite participer au stage de présaison avec Manchester United. Pour rappel, le club anglais décolle pour New York ce mercredi et veut avoir le Lion Indomptable dans son effectif à ce moment-là.

Un accord est donc imminent. D’après la Sky, le transfert du gardien camerounais vers Manchester United est en très bonne voie. En effet, le média italien évoque une rencontre entre les dirigeants des deux clubs à Ibiza, ces dernières heures, avec un accord proche d’être trouvé à hauteur de 50 millions d’euros plus des bonus envisagés. Un deal qui pourrait être bouclé ce vendredi. Pour la formation anglaise, il s’agirait d’une recrue de choix. Et pour cause, Erik ten Hag connaît parfaitement Onana, qu’il a entraîné de nombreuses années à Amsterdam.

Surtout, le Lion Indomptable, très performant sur sa ligne, dispose d’un des meilleurs jeux au pied au monde chez les portiers, un défaut majeur qui a finalement eu raison de David De Gea. Gros coup pour l’Inter A l’Inter, on se frotte également les mains. Même s’ils vont laisser partir une référence au poste de gardien, le finaliste malheureux de la dernière Ligue des Champions va réaliser une énorme plus-value pour un joueur arrivé librement il y a un an. Pour le remplacer, la formation lombarde pense notamment à Hugo Lloris, Keylor Navas ou encore Yann Sommer. Des solutions à court terme qui restent intéressantes.

Bayern Munich : le Camerounais Choupo-Moting fixe deux conditions

En fin de contrat au Bayern dans six mois, Eric Maxim Choupo-Moting est entré en négociations avec son club pour prolonger mais il a des exigences.

A en croire Footmercato, à presque deux mois de la confrontation tant attendue face au PSG en 8e de finale de la Ligue des Champions, le Bayern Munich   marche un peu sur des œufs. La Coupe du monde est passée par-là et avec elle, son lot de blessés. Le Rekordmeister a été l’une des principales victimes du Mondial avec les blessures de Lucas Hernandez ou encore de Leroy Sané. Auparavant, c’est Sadio Mané qui avait dû déclarer forfait avant même le début de la compétition.

Le Sénégalais n’a pu revenir à temps à la compétition, touché au genou droit au début du mois de novembre. Eric Maxim Choupo Moting  (33 ans) en a profité pour grappiller du temps de jeu (8 titularisations sur 16 matchs toutes compétitions confondues, 9 buts, 2 passes décisives), lui qui a déjà bénéficié du départ de Robert Lewandowski pour le FC Barcelone cet été. Le Polonais n’a pas vraiment été remplacé si on considère que Sadio Mané n’est pas un pur avant-centre, à l’inverse de l’international camerounais, qui joue souvent le rôle de second couteau.

Nul doute qu’il aura encore son mot à dire contre le club français en C1. Ancien de la maison (2018-2020), cela ne l’avait pas empêché de marquer contre son ancien club à l’aller et au retour en quart de finale de la Ligue des Champions 2021. Encore faut-il que son esprit soit concentré à cela car il est en pleine renégociation de son contrat actuellement, qui se termine en juin prochain. La volonté de deux parties est de prolonger l’aventure mais pas à n’importe quelle condition.

D’après Sky Sport  en Allemagne, une rencontre a eu lieu cet après-midi entre les représentants du joueur, dont son père, et Hasan Salihamidzic, le directeur sportif du Bayern. Choupo-Moting a fixé deux choses ; la première, qu’il ne se contente plus d’un rôle de remplaçant, et la seconde, avoir un meilleur salaire qu’actuellement. Il se sait en position de force car le géant bavarois aimerait recruter un attaquant de premier plan, mais cela coûte très cher, et surtout Manchester United  rode, afin de pallier le départ de Ronaldo  . De quoi mettre la pression sur le Bayern…

Mondial 2022 : le Maroc, Vahid Halilhodzic, c’est fini !

A trois mois du mondial qatari, la Fédération royale marocaine de football a décidé de limoger son sélectionneur Vahid Halilhodzic.

Arrivé à l’été 2019, le technicien bosnien paie notamment ses brouilles avec Hakim Ziyech. Selon Footmercato, depuis son arrivée sur le banc de la sélection marocaine en août 2019, l’entraîneur bosnien Vahid Halilhodzic a obtenu des résultats plus que convaincants avec les Lions de l’Atlas : seulement deux petites défaites au compteur toutes compétitions confondues (face au Gabon en amical en octobre 2019 et face aux USA en amical en juin 2022).

Cette performance est le meilleur parcours du Maroc à la CAN depuis 17 ans (quart de finale à la CAN 2021, élimination en prolongation face à l’Egypte) et une qualification à la Coupe du Monde 2022 aux dépens de la République Démocratique du Congo – une deuxième participation de rang à un Mondial après 2018. Oui, mais les critiques de l’autre côté de la Méditerranée n’ont pas cessé.

En effet, malgré l’objectif du Mondial atteint, le technicien bosnien n’a pas été épargné en raison du jeu de l’équipe mais aussi et surtout de sa situation avec l’une des stars du Royaume chérifien : Hakim Ziyech, qui avait même annoncé sa retraite internationale. Et pour répondre à l’appel du peuple marocain, qui ne cesse de demander de régler ce problème, le président de la Fédération Faouzi Lekjaa avait promis de tout faire pour que Ziyech (et Mazraoui) puissent intégrer le groupe Maroc lors de la Coupe du Monde qatari.

Les négociations n’ont pas abouti

Le dirigeant marocain n’avait pas hésité à négocier avec son sélectionneur ainsi qu’avec les deux joueurs concernés pour trouver un terrain d’entente, à six mois du tournoi mondial. D’ailleurs, pour calmer les ardeurs de la presse marocaine, la fédération avait assuré début mai «qu’aucune réunion n’a été tenue à ce jour entre le président de la FRMF et le Sélectionneur National qui est toujours en congé à l’étranger.» Et si coach Vahid a su faire des concessions et reconvoquer Mazraoui, il a par contre buté sur un Ziyech qui n’a pas souhaité discuter avec lui.

Devant cette ambiance pesante, l’instance chérifienne a fini par céder et vient d’annoncer par le biais d’un communiqué s’être séparé de l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain et du FC Nantes.«En raison des divergences de points de vue entre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et l’entraineur de l’Equipe Nationale « A », M. Vahid Halilhodzic au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale 22ème édition de la Coupe du Monde Qatar 2022, les deux parties ont convenu de se séparer à l’amiable.

A cet effet, la FRMF remercie M.Halilhodzic pour le travail accompli durant sa mission à la tête de l’Equipe Nationale dont principalement la qualification pour la prochaine Coupe du Monde grâce à une Sélection disposant de jeunes joueurs talentueux, et prometteurs.

De son côté, M.Vahid Halilhodzic souhaite plein succès au Onze National dans l’avenir. La FRMF rappelle qu’elle mobilisera tous les moyens afin d’assurer à l’Equipe Nationale une bonne préparation au Mondial 2022.», peut-on lire notamment. Après la Côte d’Ivoire en 2010 puis le Japon en 2018, Vahid Halilhodzic est donc viré d’une sélection quelques mois après l’avoir qualifié au Mondial.

 

Me Daniel Ngos : «Seul le dialogue peut nous permettre une sortie de crise à la Fécafoot»

Me Daniel Blaise Ngos est un avocat au barreau du Cameroun. Dans un entretien accordé à Signatures, ce spécialiste en droit du sport invite tous les protagonistes de la crise de la Fécafoot à la table des négociations.

Maître, les interprétations sont diverses et dépendent de chaque camp. Concrètement, que peut-on attendre du dénouement des multiples procédures en cours au Tas ?

Le football de manière générale est un sport de passion. Il est donc normal à mon sens que tout ce qui s’y rapporte entraîne des passions. Il est donc normal à mon sens que tout ce qui s’y rapport entraine des passions. C’est la raison pour laquelle, je ne suis pas étonné de voir tout ce qui se passe autour de la crise que connaît notre football depuis près d’une décennie. De mon expérience des procédures en justice de manière générale et devant le Tas en particulier, deux issues sont possibles de manières théoriques :

-Raison peut être donnée à ceux qui contestent l’élection du résident Samuel Eto’o, dans ce cas nous reviendrons à la case de départ, c’est-à-dire une nouvelle adoption des textes et une nouvelle élection  de l’Exécutif de la Fécafoot ;

– Les demandeurs peuvent être déboutés et dans ce cas le président Samuel Eto’o, les textes adoptés et son exécutif élu resteront  en place.

Malheureusement ces derniers temps, les décisions du Tas nous ont habitués à des solutions quelques peu originales et contestables pour ne pas en dire plus. Qui ne se souvient pas de la procédure ayant conduit à l’annulation de l’élection du président Tombi dans laquelle les arbitres, bien que déclarant l’action irrecevable, avaient étonnement statué sur le fond du différend en déclarant nulle, l’élection de ce dernier ?

De même, dans le cas de l’élection du président Seidou, les arbitres, bien qu’ayant conclu à l’annulation de l’élection de ce dernier, avait quand par un tour de force réussi à « fortement suggérer » son maintien en place pour la révision des textes  et l’organisation de nouvelles élections avec le très célèbre point 234. Bien malin donc sera celui qui préjugerait de l’issue des procédures pendantes devant le tas en ce moment.

Eto’o peut-il desserrer l’étau ? Si oui, comment ?

De ce que nous avons observé depuis notre  à une position, le président Eto’o dès sa prise de fonction a engagé une série de rencontres avec les acteurs du football, afin de procéder à une réconciliation. Les résultats sont visibles aujourd’hui. Les exemples les plus emblématiques en sont la création du Comité transitoire du football professionnel (Ctfp), chargé de gérer les championnats professionnels, avec à sa tête le Général Pierre Semengue, qui a mis sous le boisseau la sentence du Tas qui rétablit la Ligue de football professionnel dans ses droits.

La rencontre entre le président Eto’o et les membres  de l’Assemblée générale de 2009, qui a abouti au désistement de la quasi-totalité des membres de cette assemblée des procédures pendantes devant le Tas. Le retour des sponsors majeurs qui a dû être précédé d’âpres négociations de même que l’adhésion de la majorité des acteurs du football à son projet semble être largement en faveur de la normalisation de l’organisation du football de notre pays.

Les procédures juridictionnelles ayant montré leurs limites à régler seule la crise de la Fécafoot, l’on doit leur adjoindre à mon humble avis la médiation qui pourrait être efficace en l’espèce, les discussions directes ayant montré leurs limites.

Comment interpréter le report par le Tas de la sentence la plus attendue ? Peut-on dire que c’est une lueur d’espoir pour l’Exécutif en poste ?

Une affaire est renvoyée par un juge ou un arbitre pour diverses raisons qui peuvent aller de la simple administration de la procédure à l’insuffisance d’élément pour se prononcer. Il revient à chacune des parties concernées de savoir en tirer le plus grand bénéfice. En l’espèce ce temps peut être mis à profit pour « venir à bout » des dernières poches résistances dans le cadre de ce différend.

Quelles seraient les conséquences directes et indirectes d’une déchéance du Bureau Exécutif actuel par le Tas ?

La conséquence directe d’une déchéance du bureau exécutif actuel par une décision du Tas serait théoriquement la nullité de tous les actes pris par lui. Il en sera ainsi des actes de nomination comme ceux de la création d’organe techniques et juridictionnels de la Fédération. In directement une telle décision pourrait théoriquement avoir un impact sur les compétitions organisées par Ctfp mis en place par l’exécutif actuel de la Fécafoot.

Vous aurez remarqué que nous parlons au conditionnel parce qu’à notre avis, nous en sommes encore bien éloignés.

Quelles propositions de sortie définitive de crise pourriez-vous envisager à faire à la Fécafoot ?

Seul le dialogue, encore le dialogue et toujours le dialogue peut nous permettre de sortir définitivement de la crise actuelle. Beaucoup a déjà été fait dans ce sens, mais nous pensons que les efforts doivent encore être consentis par les uns et les autres en vue de la recherche des solutions dans le seul intérêt de notre football. Les négociations directes entre les protagonistes ayant de la peine à avancer, nous pensons qu’une médiation bien menée peut donner des résultats plus probants.

Cameroun : le gouvernement dément des négociations secrètes avec les leaders sécessionnistes

Le ministre de la Communication a affirmé, ce 6 juillet 2020, que rien de ce qui a été dit sur des contacts avec Ayuk Tabe n’est vrai.

Dans un communiqué signé ce 06 juillet, le ministre de la Communication du Cameroun révèle que « l’information (…) de négociations entre une délégation gouvernementale et des sécessionnistes en instance de jugement, n’est pas conforme à la réalité ».

Le ministre René Emmanuel Sadi déclare que le gouvernement reste disponible à « rechercher ds solutions pacifiques à la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest », mais « dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Cameroun ».

Une occasion pour lancer un nouvel appel aux groupes armés à déposer les armes et à accepter « l’offre de paix » du président Paul Biya.

Le 2 juillet 2020, le leader sécessionniste Sissiku Ayuk Tabe annonçait sur ses pages sociales que le régime de Yaoundé avait pris langue avec lui pour engager des négociations en vue d’un cessé-le-feu sous l’égide de l’Onu.

Du fond de sa cellule, il rassurait ses partisans qu’il avait dit à ses interlocuteurs que c’était la sécession ou rien.

Les médias nationaux et internationaux avaient dès lors relayé abondamment ces « négociations », rapportant comment Sissiku Ayuk Tabe avait été extrait de sa cellule pour un lieu inconnu afin de rencontrer la délégation gouvernementale.

Scénario  démenti dans cette sortie du gouvernement du Cameroun.

Echec de négociations en RDC: ni Constitution, ni accord politique

La situation actuelle de crise de légitimité démocratique grave dont souffre la République démocratique du Congo (RDC), crise liée au manque d’organisation des élections présidentielles et législatives, risque fort de prendre des proportions violentes et incontrôlables si une solution n’est pas rapidement trouvée et mise en place.

En effet, il convient de noter que toutes les institutions du pays sont en fin mandat. Une situation inédite qui mérite d’être soulignée en ce 21ème siècle et qui suscite beaucoup d’interrogations mêlées d’inquiétudes très sérieuses sur les risques possibles et réels de dérive autoritaire et de l’arbitraire.

Les mandats de tous les élus du peuple : le président de la République, les députés nationaux et provinciaux, les sénateurs, les gouverneurs de provinces, sont arrivés à expiration. C’est une violation grave de la Constitution du pays, rendant ainsi incapable ceux-ci de remplir honorablement et légitimement leurs fonctions le mieux possible.

Pour pallier à cette situation de crise politique qui persiste dans ce pays et qui compromet tout progrès socio-économique, les forces politiques et sociales, avec le soutien de la communauté internationale, avaient appelé au dialogue national pour parvenir à un accord politique global afin de résoudre les problèmes liés à l’organisation des élections libre et transparente. Mais le pouvoir et l’opposition politique sont restés campés sur leurs positions, et divisés sur un certain nombre de questions fondamentales et de principes des uns et des autres.

Le pouvoir avait tout de même organisé à la va-vite un dialogue avec une partie de l’opposition politique et formé un gouvernement avant la fin du mandat du président Kabila. Mais celui-ci semble paralysé, complètement inerte et incapable de mener une quelconque action d’envergure pour soulager un tant soit peu la misère de la population.

Après l’échec patent de la médiation de l’Union africaine, conduite par l’ancien premier ministre togolais Edem Kodjo, les forces politiques et sociales congolaises ont accepté à l’unanimité de retourner à la table des négociations avec l’aide de l’Église catholique locale pour essayer de colmater les brèches et de trouver des solutions à la crise politique et constitutionnelle que connaît le pays, dont il est impossible de prédire l’issue.

Les prélats ont cru bon d’œuvrer avec la ferme volonté d’engager un dialogue constructif, dans un esprit de compréhension mutuelle et de conciliation pour parvenir à un compromis politique. Or, c’était sans compter avec les sombres manœuvres des acteurs politiques congolais qui se traduisent par la mauvaise volonté, l’insouciance et le manque de compassion dont ils font souvent preuve face à la misère de leur peuple.

Les négociations menées par les prélats, qui ont évité de justesse un chaos total qui aurait pu se produire à la suite de la fin du mandat présidentiel de Joseph Kabila, le 19 décembre 2016, avaient tout de même abouti à un accord le 31 décembre 2016, appelé communément accord de la Saint-Sylvestre.

À la suite de cet accord politique, le pouvoir et l’opposition avaient convenu de former un gouvernement de transition dans le but d’organiser et d’assurer la transparence du processus électoral prévu avant la fin de cette année. Toutefois, la mise en œuvre des dispositions de cet accord pourtant convenues, pose un véritable problème, particulièrement en ce qui concerne le choix et la désignation du premier ministre, chef du gouvernement issu de l’opposition.

En effet, le problème de la classe politique congolaise tient beaucoup à l’absence de culture politique démocratique et au non-respect des dispositions des textes, en général, et particulièrement de lois du pays, par ceux-là mêmes qui sont supposés veiller strictement à leur application.

L’Accord avait prévu que des élections présidentielles et législatives soient organisées au plus tard en décembre 2017. Mais à cette allure, il est techniquement impossible d’imaginer un seul instant que les élections auront lieu comme convenu.

La question que l’on se pose précocement, qu’est-ce qui va se passer après décembre 2017 si les élections ne sont pas organisées ?

Échec de la médiation catholique

Sous la houlette de l’Église catholique locale, les négociations en vue de l’application de l’accord du 31 décembre ont accouché d’une souris. Les médiateurs ont constaté malheureusement l’absence d’une volonté politique dans le chef de deux parties de rechercher une solution pacifique à la crise politique et constitutionnelle que connaît leur pays. Dans un climat de manque de confiance et de compréhension mutuelle, ils ne peuvent plus conduire indéfiniment leur mission de bons offices.

C’est ici l’occasion d’appeler au sursaut patriotique du président Joseph Kabila de sortir de son mutisme habituel, de briser son silence et de sauver cet accord de la Saint-Sylvestre, qui lui a permis de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, le 19 décembre 2016. Il doit très clairement parler à sa famille politique pour trouver des voies et moyens d’aplanir les divergences et assurer l’application de l’accord tel que convenu, pour le bien de son peuple.

À défaut et devant l’impasse persistante, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités en utilisant tous les moyens coercitifs possibles pour contraindre le régime de Kinshasa de la mise en œuvre effective de cet accord qui, implicitement, fait l’objet d’instrument de compromis politique en vigueur pendant cette période transitoire où la Constitution a été complétement violé et paralysé.

Il est profondément triste de voir un pays aussi riche, qui recèle de vastes ressources naturelles et de nombreux talents, avec un niveau scandaleux de pauvreté, alors que les dirigeants sont complétement insouciants et ne manifestent aucunement la volonté d’assurer le bien-être social et un avenir sécurisé à leur population. Il faut avouer que la RDC est depuis une vingtaine d’années un État défaillant et ingouvernable.

APE: l’UE envisage de rompre les négociations avec la Cemac

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale réunie du 14 au 15 février 2017 en Guinée équatoriale

L’Union Européenne (UE) a décidé  de mettre fin au processus régional des négociations en vue de la conclusion d’un Accord de partenariat économique (APE) avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). 

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac), réunie du 14 au 15 février 2017 à Djibloho, en République de Guinée équatoriale.

Dans un communiqué publié après cette rencontre, le Conseil des ministres dit avoir pris acte de cette décision unilatérale de l’UE. Par ailleurs, la Cemac donnera sa position sur cette rupture au cours de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (Comina), prévue le 3 mars prochain à Douala, au Cameroun.

Les négociations entre les deux parties sur l’APE ont connu quelques soubresauts, illustrés par la signature en solo par le Cameroun de cet accord au moment où les pays de la  région continuaient les pourparlers avec l’UE. Cela a été fustigé par la Cemac qui recommandait aux autorités camerounaises de surseoir au démarrage du processus de démantèlement tarifaire jusqu’à la conclusion d’un accord régional.

Pour rappel, le Cameroun a signé le 15 janvier 2009 l’accord d’étape de l’APE et s’est ainsi engagé à libéraliser progressivement 80% de ses importations sur une période de 15 ans. Cet accord ratifié en juillet 2014 est opérationnel depuis le 4 août 2016.

Depuis cette date, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence en bénéficiant d’un abattement douanier de 25% chaque année. Ces produits de l’UE seront libres d’accès dès 2020. En 2018, une autre catégorie d’articles européens s’ajoutera à la liste des exonérations, puis une troisième à partir de 2021.

Cameroun: «nul n’a le droit de prendre des libertés» avec l’unité du pays

Le Mincom s’est ainsi exprimé mardi au sujet de certains mouvements anglophones réclamant un retour au fédéralisme ou la sécession du pays

A la suite des récentes « villes mortes » qui ont paralysées les activités dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest lundi, le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma est revenu mardi, 17 janvier, sur les demandes de fédéralisme et de sécession soulevées par certains mouvements anglophones. Il s’est exprimé mardi, 17 janvier 2017 à Yaoundé. L’intégralité de son message.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette conférence de presse à laquelle je vous ai conviés et qui porte sur la situation socio-politique prévalant dans des localités des Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, suite aux revendications formulées par certains Avocats et Enseignants de première langue d’expression anglaise.

Comme vous le savez déjà, afin d’examiner ces revendications et d’y apporter autant que faire se peut les réponses les mieux appropriées, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a été instruit par Son Excellence Monsieur le Président de la République, de mettre en place des cadres de dialogue avec les différentes parties prenantes aux problèmes soulevés, à l’effet d’examiner la pertinence desdits problèmes et de proposer aux instances de décision, les solutions susceptibles d’être envisagées.

En ce qui concerne les problèmes soulevés par les enseignants, deux comités ont été mis en place par le Premier ministre, chef du gouvernement.

Pour ce qui est des questions soulevées par les Avocats, un autre comité a été créé par le Premier ministre, chef du gouvernement. S’agissant du cas des enseignants, je rappelle que six syndicats professionnels des enseignants d’expression anglaise avaient rendu public à l’intention des parents, enseignants, élèves et étudiants, un mot d’ordre de grève pour la date du 21 novembre, comprenant au total 11 points de contestation sur la base desquels la grève projetée allait être entreprise.

Une première session de négociations s’était alors tenue à l’initiative du gouvernement dans la ville de Bamenda. Aucun compromis ne s’étant dégagé de ces assises, le Gouvernement est à nouveau allé à la rencontre des contestataires, et c’est le Premier ministre, chef du gouvernement, qui avait alors personnellement conduit les négociations, se rendant sur place les 25 et 26 novembre 2016. Les syndicats s’étaient alors engagés à suspendre le mot d’ordre de grève dès lors qu’au moins une des 11 demandes formulées dans leur préavis du 06 novembre 2016 trouvait une réponse favorable de la part du Gouvernement au plus tard le 30 novembre 2016.

Dans l’intervalle, le gouvernement avait, conformément à ses engagements et à sa volonté d’ uvrer pour un rapide retour à la normale, satisfait non pas à une, mais plutôt à deux revendications comprises dans le registre de doléances des syndicats, à savoir celles figurant aux points 5 et 9 de leur préavis de grève.

C’est à ce titre que, s’agissant du point 5 qui faisait état de l’affectation dans les établissements anglophones, d’enseignants de première langue d’expression française ayant une maîtrise approximative de l’anglais, le chef de l’État a ordonné le recrutement spécial de 1 000 jeunes enseignants dotés d’une parfaite capacité de dispense des enseignements requis en langue anglaise. En plus de cette réponse favorable, le gouvernement en a apporté une autre au point 9 des revendications sus-citées, qui portait sur la faible capacité financière des établissements privés laïcs et confessionnels à se situer à la hauteur des objectifs de formation optimale de leurs apprenants.

Pour y faire suite, le chef de l’État a ordonné la mise en place d’un fonds spécial d’un montant de deux milliards de francs CFA, pour servir de subvention en faveur des établissements d’enseignements privés laïcs et confessionnels.

Mais contre toute attente et malgré le respect de ces engagements tant sur le plan de leur consistance que sur celui de leurs formes et de leurs procédures, les interlocuteurs du Gouvernement avaient refusé de lever leur mot d’ordre de grève, contrairement à ce qu’il avait été préalablement convenu, arguant de ce que les revendications satisfaites par le Gouvernement ne constituaient pas des points majeurs dans leur assortiment d’exigences.

En dépit de cet état de choses, le Gouvernement avait néanmoins entrepris de rouvrir les négociations en convoquant la tenue d’une session du comité ad hoc le 27 décembre dernier à Bamenda.

Et c’est au cours de cette session que les syndicats ont posé deux préalables à la reprise des travaux, le premier étant l’accroissement de la représentation de la Région du Sud-Ouest dans la composition du comité, et le second étant la libération sans aucune condition, de toutes les personnes mises en cause dans les violences consécutives aux différents mouvements d’humeur.

Le comité ayant fait état de ce qu’il n’avait pas compétence pour connaître de ce second préalable, à savoir la libération de personnes désormais à la disposition de la justice, les six syndicats avaient alors quitté la table des négociations et étaient sortis de la salle. Toujours dans le souci de pérenniser le dialogue et de rechercher une solution concertée aux problèmes soulevés par les syndicats, le gouvernement est reparti en négociations par le truchement du comité ad hoc désigné à cet effet, en dates des 12 et 13 janvier derniers à Bamenda.

Au cours de cette session, les syndicalistes ont fait passer leurs revendications de 11 à 18, puis de 18 à 21. Chacun de ces points a ensuite fait l’objet d’une analyse concertée, méthodique et rigoureuse.

C’est alors qu’au terme de cet examen, les syndicalistes de qui il était attendu la signature du communiqué consacrant la levée du mot d’ordre de grève appelée de tous leurs v ux par les représentants des parents d’élèves et des promoteurs d’établissements présents aux négociations, ont plutôt demandé un temps de réflexion avant de se prononcer ; ce qui leur a été naturellement accordé, pour qu’au bout de trente minutes environ, ils opposent finalement une fin de non-recevoir à la reprise des cours.

Et c’est précisément à ce moment qu’ils ont posé sur la table deux préalables à la discussion sur la levée du mot d’ordre de grève : d’abord la mise en liberté sans condition de toutes les personnes interpellées dans le cadre des opérations de police et de maintien de l’ordre suite aux désordres et violences organisés sur la voie publique, et l’institution d’une fédération comme forme de l’État désormais composé de deux États fédérés.

Après leur avoir fait connaître d’une part, que le premier préalable relevait de la justice et qu’au demeurant de nombreuses personnes interpellées avaient déjà fait l’objet d’une mise en liberté, et d’autre part que, s’agissant du retour au fédéralisme étatique, le chef de l’État avait déjà souligné que la forme de l’État était non négociable, le président du comité ad hoc a levé la séance.

Dans un communiqué officiel publié le lundi 16 janvier 2017, le Président du comité ad hoc, en la personne, du Ministre, Directeur de Cabinet du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a tenu à rappeler que le Gouvernement avait déjà mis en uvre de nombreuses solutions issues des revendications formulées par les syndicats du système éducatif camerounais, au nombre desquels le recrutement spécial de 1 000 enseignants bilingues dans les disciplines des mathématiques, des sciences, des technologies et du français, l’intégration en cours de la première vague des instituteurs contractuels du cycle primaire et des professeurs contractuels des cycles secondaires, l’octroi aux établissements privé du cycle primaire et secondaire, d’une dotation additionnelle de deux milliards de francs CFA, au titre des subventions publiques pour l’année scolaire 2016/2017, l’organisation en 2017 du Forum national de l’Éducation, le redéploiement des enseignants des deux sous-systèmes éducatifs.

Il a aussi indiqué que les recommandations faites par rapport à toutes les autres questions techniques avaient d’ores et déjà été transmises à l’attention du Premier ministre, chef du gouvernement, et qu’il fallait dès lors considérer comme achevée la mission interministérielle ad hoc placée sous sa présidence.

S’agissant des revendications portées par les Avocats, le cadre constitutionnel de dialogue conduit par le ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de la Justice, garde des Sceaux, et majoritairement constitué des avocats, au total 12 sur les 15 membres qu’il compte, s’est réuni à Yaoundé les 27 et 28 décembre 2016. Les problèmes soulevés ont porté sur les points suivants :

.le redéploiement du personnel judiciaire en fonction des particularités entre le Civil Law et le Common Law ;
.le redéploiement des Officiers de Police Judiciaires et les Greffiers de Justice ne maîtrisant pas l’anglais ;
.la création d’une Division spéciale du Common Law au sein de la Cour Suprême, pour connaître des recours provenant des juridictions implantées dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ;
.la création d’une Division du Common Law à l’enam, et en attendant que des solutions plus complètes à moyen terme, la réactivation à court terme, de la Section du Droit anglais instituée par le décret du 07 décembre 1964 créant une Section Judiciaire à l’Enam et le décret du 20 octobre 1965 portant organisation de la Division Judiciaire de l’Enam ;

Sur la question de la libération sans condition de toutes les personnes interpellées dans le cadre des mouvements de protestation dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, la réponse du Gouvernement n’ayant manifestement pas été du goût des Avocats partisans de cette thèse, ceux-ci ont préféré quitter la salle.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chacun appréciera donc, à l’aune de ce qui vient d’être décrit dans la conduite du processus de dialogue initié par le gouvernement, le niveau d’engagement constructif et de redevance citoyenne des uns et des autres parmi les interlocuteurs du gouvernement.

Permettez-moi simplement de revenir ici sur les axes majeurs du discours du Chef de l’État à la Nation le 31 décembre 2016 lorsqu’il abordait cette question.

Tout en rappelant à cette occasion que les libertés politiques et syndicales sont, depuis belle lurette, effectives dans notre pays mais que à l’instar de tout État de droit, ces libertés sont garanties et encadrées par nos lois et règlements, le Président de la République affirmait que chaque citoyen était parfaitement fondé à exprimer son opinion sur tout sujet de la vie nationale, y compris en faisant grève, ceci de manière pacifique et à condition qu’une telle grève soit formellement déclarée.

Le chef de l’État ajoutait alors qu’il s’agit là, je le cite, «d’un droit fondamental du citoyen, voulu par le peuple camerounais puisque garanti par la Constitution», fin de citation.

Dans un tel contexte – et le président de la République l’a également affirmé avec force – seul le dialogue peut permettre d’apporter des solutions durables aux problèmes posés par les uns et les autres ; mais qu’en revanche, rien ne peut justifier ni la violence ou toute autre forme d’exaction, ni l’affrontement de l’autorité, ni même la surenchère verbale.

C’est à ce sujet que le chef de l’État affirme que, je le cite:
«Nous devons donc rester à l’écoute les uns des autres. Nous devons rester ouverts aux idées mélioratives, à l’exclusion toutefois, de celles qui viendraient à toucher à la forme de notre État. (.) Nous sommes disposés, à la suite et dans l’esprit des artisans de la réunification, à créer une structure nationale dont la mission sera de nous proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider l’unité de notre pays et renforcer notre volonté et notre pratique quotidienne du vivre ensemble. Et cela, dans le strict respect de notre Constitution et de nos institutions. Dois-je le redire ? Le Cameroun est un et indivisible ! Il le demeurera», fin de citation.

Le chef de l’État l’affirme donc sans ambages : la forme unitaire de l’État est intangible et le Cameroun est et demeure un et indivisible. Il n’y aura donc ni fédéralisme, ni sécession.

Ces propos du président de la République ont désormais vocation à servir de boussole et de feuille de route dans l’appréhension que chaque citoyenne et chaque citoyen doivent avoir de cette situation, ainsi que dans la manière dont elle doit être traitée par tous les acteurs institutionnels, politiques ou sociaux. Ceux qui s’en démarquent choisissent de se mettre d’office en marge de la Nation. Ceux-là – je voudrais parler de ceux qui hier encore, paraissaient à nos yeux comme de légitimes porteurs de revendications liées à leurs différentes corporations, mais qui aujourd’hui montrent le visage d’irréductibles contestataires, mus par des visées politiciennes et ayant choisi la terreur et la violence comme vecteurs de combat – ceux-là donc, disais-je, doivent savoir que les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest font partie intégrante de l’ensemble de la Nation, et que ce qui concerne nos compatriotes originaires ou installés dans ces Régions intéressent la Nation tout entière.

Le gouvernement ayant choisi d’aller jusqu’au bout des négociations tant qu’elles concernaient des revendications techniques, quels qu’en fussent le nombre et la sensibilité, ces contestataires en sont aujourd’hui à révéler leur véritable agenda, qui ne consiste en rien d’autre qu’en la remise en cause des institutions, à la destruction du socle granitique de la nation, de son unité, de sa solidarité et de son intégrité territoriale.

Il nous revient que ces extrémistes se seraient constitués en un consortium. J’affirme ici qu’un tel consortium est illicite, et qu’autant ceux qui l’auraient fondé que ceux qui y auraient adhéré, devront en répondre devant la loi. De tels réfractaires aux valeurs de la Nation ne laissent donc plus aucun choix à ceux à qui le peuple a conféré la légitimité de l’exercice de sa souveraineté, autre que celui de restaurer l’ordre républicain.

Il s’agit là d’une responsabilité à la fois sacerdotale et régalienne du chef de l’État, garant des valeurs fondamentales de la République et du fonctionnement harmonieux des institutions de la nation.
Le gouvernement dénonce donc avec la dernière fermeté cette idéologie de la sédition, de la forfaiture et de la division que de tels extrémistes, hier encore embusqués derrière le masque de revendications professionnelles, veulent porter au c ur de l’espace public et de la sérénité de la nation.

Ces marginaux de la République doivent savoir à quoi ils s’exposent en persistant dans cette voie. On a en effet pu noter que des parents étaient intimidés, des élèves et des écoliers terrorisés, molestés, menacés de mort et de toutes sortes de sévices au seul motif qu’ils revendiquaient leur droit légitime à l’éducation et à la formation. Cela est inadmissible dans un État de droit.

Il ne s’agit là ni plus ni moins que de ces actes ou menaces prévus et réprimés par la réglementation nationale contre le terrorisme, tel que stipulé à l’article 2 de la loi n° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme.

Ces fauteurs de troubles devront donc en répondre le moment venu, de même que ceux qui, par médias interposés, et particulièrement à travers les réseaux sociaux, répandent la terreur et profèrent des menaces de mort à quiconque oserait braver leurs injonctions au boycott de l’éducation des jeunes et à l’organisation des villes mortes.

Au nom du gouvernement, je voudrais prendre à témoin nos partenaires de la communauté internationale sur la gravité de cette situation. Car, aucun pays au monde n’a jamais accepté de se laisser ainsi prendre en otage par une poignée de dissidents dont la prétention est de nier aux autres citoyens la jouissance de leurs droits les plus légitimes, refusant à des familles entières et à des tout jeunes concitoyens parfaitement innocents, l’aspiration à l’éducation et à la préparation de l’avenir de tout un peuple, au nom de prétentions purement politiciennes. À ce sujet, je rappelle à tous les médias leur devoir de citoyenneté et de responsabilité dont l’exigence est encore plus accrue en pareilles circonstances.

Je leur indique qu’il n’y a pas de place au Cameroun pour des médias appelant à la haine de l’autre, à l’insurrection populaire, au défi de l’autorité publique ou à toutes autres formes de désordre.

J’adresse aux forces de maintien de l’ordre les félicitations du gouvernement. Sans céder à la provocation, elles s’acquittent de leur devoir, avec maîtrise et professionnalisme pour maintenir la paix et la tranquillité publique.

En tout état de cause, le président de la République, chef de l’État et garant de la souveraineté nationale donne l’assurance au peuple camerounais qu’il prendra toutes ses responsabilités en conformité avec la Constitution ainsi que les lois et règlements de la République, pour un rapide retour au fonctionnement normal des affaires de la nation, où que les problèmes viennent à survenir, qu’il s’agisse des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest aujourd’hui concernées, ou d’autres points du territoire national.

Pour ce faire, le chef de l’État bénéficie du soutien du peuple camerounais tout entier, dans l’objectif suprême de préservation et de pérennisation du précieux héritage que constitue la vision unitaire du pays.

Je voudrais à ce sujet, rappeler, et afin que nul n’en ignore, les propos du Chef de l’État dans son discours à la Nation le 31 décembre 2016. Je le cite : «Ne l’oublions jamais, nous marchons sur les pas des pères fondateurs de notre pays, de nos héros nationaux, qui ont versé leur sang pour léguer à la postérité une nation unie dans sa diversité. L’unité du Cameroun est donc un héritage précieux avec lequel nul n’a le droit de prendre des libertés. Et quelle que soit la pertinence d’une revendication, celle-ci perd toute légitimité, sitôt qu’elle compromet, tant soit peu, la construction de l’unité nationale», fin de citation.

Je vous remercie de votre aimable attention.


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Le CMAP en faveur des journées villes mortes dans les régions anglophones

Par l’Association des parents de l’ouest du Cameroun (CMAP)

Chers compatriotes de l’ouest!
L’Association des parents du Cameroun (CAPA) a tenu une réunion d’urgence tenue hier le 14 janvier 2017 et se sont réglées comme suit :

1) Après avoir tenu des consultations avec ses membres, a voté massivement pour se transformer en Association des parents de l’ouest du Cameroun (CMAP).

2) Féliciter les dirigeants de l’union des enseignants de tenir fermes pendant les négociations tenues avec l’équipe ghogomo janvier 12-13 au bureau du gouverneur du Nord-Ouest, et mettre fin aux pourparlers jusqu’à ce que tous nos enfants détenus illégalement à Yaoundé soient libérés.

3) Invite le gouvernement à arrêter toutes les fusillades, les mutilations, les enlèvements et le meurtre de nos jeunes hommes, comme l’exige le peuple avant que nos dirigeants ne s’engagent dans toute négociation future visant à résoudre la crise actuelle.

4) Demande aux parents de l’ouest de continuer à garder leurs enfants en sécurité jusqu’à ce que des solutions durables soient trouvées aux nombreux défis qu’ils rencontrent dans un pays qui les considère comme moins d’égalité.

5) Appuie l’appel du consortium et du peuple pour les opérations de la ville fantôme dans toutes les régions du Cameroun de l’ouest les 16 et 17 janvier. Dans cette perspective, nous exhortons les parents à assumer leurs responsabilités et à garder leurs enfants en sécurité à la maison. Nous demandons instamment à notre peuple d’être pacifiques, d’éviter toute forme de violence ainsi que toute provocation des forces gouvernementales.

6) Rappelle aux parents et aux habitants du Cameroun de l’ouest que nous devons cette lutte à nos enfants, et que tout sacrifice accompli dans leur éducation est fait d’autre pour construire un avenir brillant et prospère pour eux et leur progéniture.

Fait le 14 janvier 2017
Prince Divin Akere Achu
Président (CMAP)
Itoe Francis Ebongue
SG (CMAP)


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Cameroun: les syndicats boycottent le dialogue avec les enseignants anglophones

Le président du Comité ad hoc chargé de mener les négociations a indiqué mardi que le gouvernement prendra ses responsabilités face à ces «syndicalistes extrémistes»

Le dialogue avec les acteurs du sous-système éducatif anglophone s’est tenu mardi, 27 décembre 2016, à Bamenda, en l’absence des syndicats et associations de l’enseignement public et privé. Selon une déclaration publiée ce même jour à l’issue des assises, ces instances sont sorties de la salle des négociations, «seuls les représentants de l’enseignement privé confessionnel et de l’enseignement supérieur laïc ont fait preuve de bonne volonté, acceptant de continuer les travaux», souligne le communiqué.

Face à cette situation, le président de la commission interministérielle chargée desdites négociations, Ghogomu Paul Mingo, déclare que le gouvernement prendra ses responsabilités. Sans reveler l’objet de leurs désaccords, il indique toutefois que : «l’Etat n’acceptera pas que des individus sans foi ni loi prennent en otage les élèves, les étudiants, les associations de la société civile qui ne souhaitent qu’une seule chose : que le sous-système éducatif anglophone fonctionne avec efficience dans l’interêt supérieur de la jeunesse scolaire et universitaire du sous-système anglophone, partie intégrante du système éducatif national».

Les membres du Comité interministériels ad hoc attendus aux échanges de mardi sont entre autres : des ministres de l’Enseignement supérieur, des Enseignements secondaires, et de l’Education de base ; des représentants des syndicats d’enseignants ; des représentants des parents d’élèves. Les délégués régionaux des Enseignements du Nord-Ouest et les responsables des établissements supérieures publics, privés et confessionnels.

Ils devaient examiner et proposer des solutions aux problématiques liées à l’amélioration du fonctionnement des établissements scolaires et universitaires de ce sous-système. Il était également question de présenter les modalités de leur mise en uvre, afin de trouver un dénouement heureux à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Laquelle est à l’origine de l’arrêt des cours dans ces parties du pays depuis le mois de novembre dernier.

La déclaration finale des assises, ne précise pas les conclusions adoptées par rapport aux revendications des enseignants. Mais Ghogomu Paul Mingo y convie les populations des deux régions concernées à «tout mettre en uvre pour que les cours reprennent au début du mois de janvier 2017»], soulignant que le gouvernement continuera à trouver dans le «dialogue» et la «concertation», des solutions réalistes et progressives aux problèmes techniques à l’un ou l’autre sous-système éducatif camerounais.


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Un Camerounais convoité par le Club africain de Tunis

Le milieu de terrain âgé de 25 ans est arrivé en Tunisie samedi afin de négocier avec le bureau directeur du club évoluant en ligue 1 du championnat tunisien

Le Club Africain voudrait acquérir le footballeur camerounais Justin Fontaine. Le club basé à Tunis et évoluant en Ligue 1 du championnat tunisien est en train de mener des négociations dans ce sens.

Le milieu de terrain camerounais est arrivé en Tunisie samedi, 17 décembre 2016, afin de rencontrer le bureau directeur dudit club.

Justin Fontaine est âgé de 25 ans. Il vient de résilier son contrat avec le club de Ligue 2 italienne Ascoli.

Dimanche, il a été aperçu dans les gradins du stade d’El Menzah aujourd’hui lors du match entre le Club Africain et l’Étoile Sportive de Métlaoui.


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Prochaines élections au Mali: l’opposition claque la porte des négociations

Les opposants accusent le pouvoir de vouloir à nouveau tenter d’organiser des élections communales et régionales alors que la situation sur le terrain est loin d’être sous contrôle

Les rapports entre l’opposition et le pouvoir se tendent au Mali. L’opposition a annoncé mercredi 13 avril, au cours d’une conférence de presse, avoir claqué la porte du cadre de concertation avec l’Etat, concertation sur les questions électorales, et notamment l’organisation des élections communales et régionales, reportées sine die l’an passé.

Le dialogue est désormais rompu entre l’opposition et le pouvoir au Mali. Les opposants accusent le pouvoir de vouloir à nouveau tenter d’organiser des élections communales et régionales, surtout au Nord, alors que la situation là-bas sur le terrain est loin d’être sous contrôle. L’état d’urgence a d’ailleurs été prolongé jusqu’au 15 juillet. Initialement prévues au premier trimestre 2015, les élections communales, régionales et du district de Bamako, ont été repoussés à octobre 2015 puis reportées sine die, un mois avant leur tenue.

De nouvelles dates ont été proposées par les autorités, selon le quotidien progouvernemental L’Essor. « Nous avons dit qu’il fallait que certaines conditions soient réunies, notamment le retour des populations, et ce qui suppose que la paix et la sécurité soient suffisamment revenues, surtout les régions Nord du pays, explique Maître Boubacar Karamoko Coulibaly, de l’Union pour la République et la Démocratie URD, le principal parti d’opposition. Tout le monde sait que la situation s’est entre temps plutôt détériorée ».

Interrogé sur un éventuel forcing de la part du gouvernement, Maître Boubacar Karamoko Coulibaly aquiesce. « Du forcing, parce que nous avons le sentiment qu’ils ont leur agenda. ». Les opposants maliens annoncent pour le 23 avril l’organisation d’une marche à Bamako. « Le 23 avril il y aura une marche pour non seulement dénoncer tout ce qui ne va pas dans le pays, mais faire pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils revoient quand même, qu’ils changent le fusil d’épaule » poursuit Maître Boubacar Karamoko Coulibaly, qui précise que des associations et une partie de la société civile malienne participeront à cette marche pacifique.

Une patrouille de l’armée camerounaise dans la localité de Mabass, dans l’Extrême-Nord. Photo pour illustration
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Mali: réunion à Alger pour évaluer la mise uvre de l’accord de paix

Les participants aux négociations de paix maliennes se retrouvent ce lundi à Alger autour du texte signé il y a six mois qui a du mal à se concrétiser

Les participants aux négociations de paix maliennes se retrouvent ce lundi à Alger. Cette fois pour évaluer la mise en uvre de l’accord de paix. Le texte, signé il y a six mois, a du mal à se concrétiser. Et c’est l’enjeu de cette réunion.

Autour de la table ce lundi 18 janvier à Alger, il y aura les participants aux négociations : les mouvements armés, le gouvernement malien, les pays du champ, la Minusma, la Cédéao, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation de la coopération islamique. Mais il y aura aussi de nouveau invités : d’abord, Pékin, Moscou et Londres, au titre de membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et puis le Canada qui est à la tête des partenaires financiers.

L’Algérie annonce vouloir « procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en uvre de l’accord de paix ». Un participant affirme que plus de six mois après la signature le 20 juin dernier, sur le terrain, rien de concret n’a changé. Il ajoute : « Il y a beaucoup trop de méfiance de toute part ».

Un membre du comité de suivi raconte que la question de la représentativité des mouvements armés pose encore problème. Les différents groupes se sont divisés au fil des mois et tous estiment avoir le droit de participer aux discussions sur la mise en uvre de l’accord.

Autre blocage : le financement. Si des promesses ont été faites, les bailleurs étrangers n’ont encore pas versé l’argent promis.

La président malien IBK (G) écoutant le discours de Mahamadou Djeri Maïga, vice-président de la Coordination des mouvements de l’Azawad, après la signature de l’accord de paix, le 20 juin 2015.
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Aux patrons du monde réunis à Paris

Par François Zoomevele Effa

Mesdames et Messieurs les Présidents, Chefs de gouvernements et de délégations de toutes sortes d’organisations participant à la grosse comédie parisienne sur le climat mondial.

Il ne m’est pas du tout agréable de vous adresser cette lettre que la plupart d’entre vous n’ouvriront même jamais, mais je me dois de le faire.

Votre fameuse COP21 à laquelle vous êtes tous conviés et qui se tiendra jusqu’au 11 décembre est, à vrai dire, un miroir aux alouettes de plus. Il s’agit, avouez le, d’une poudre aux yeux du monde afin de légitimer toutes pratiques polluantes qui déséquilibrent notre planète.

Depuis les fameuses révolutions industrielles, une minorité d’entre vous, cette grande minorité, vous formez le peloton d’exécution de la planète par sa pollution volontaire, consciente et insolente. C’est vous les pays les plus industrialisés, les plus riches et soi-disant développés qui vous imposez par vos pratiques. Puis vous les légitimez ensuite par des théories que vous inventez, comme la fameuse mondialisation!

En vrai, tout se joue en ce moment dans ce drôle de charabia diplomatique dont le vrai but consiste à nous enfumer, nous le peuple, nous les concernés, nous les pollués, nous qui sommes réellement menacés. Il nous est rapporté des problèmes de transparence au cours des négociations et des séances plénières, alors que les vraies négociations se joueraient dans l’ombre. Certaines délégations d’Afrique francophone se plaignent que la majorité de certains débats essentiels se fassent en anglais. Quelle ironie pour une COP21 qui se tient à Paris!

Mesdames et Messieurs les Présidents africains, ainsi que vous, différents délégués du sud, une des problématiques nous concernant dans cette histoire est posée comme telle : « Comment aider les pays du sud à faire face au dérèglement climatique ».

Vous conviendrez avec moi que ce n’est même pas vous qui qui avez posé ce problème qui demeure la triste réalité. C’est les pollueurs occidentaux qui le posent par acquis de conscience. La majorité d’entre vous n’étant que des pions manipulés sur l’échiquier politique et économique international, vous allez, comme d’habitude, signer des choses qui ne seront jamais comme d’habitude à notre avantage.

Vous n’êtes plus comme ces chefs traditionnels et ces rois d’antan auxquels les colons faisaient signer des soi-disant traités, qui n’étaient que des acceptations à la soumission à l’esclavage, à l’indigénat, aux travaux forcés et toutes ces choses honteuses. Ces chefs et rois qui ne savaient pas lire et écrire la langue du colon ont signé par une croix, et comme dirait Francis Bebey, ce fut la croix et la bannière.

Quand vous signez pour certaines industries qui polluent et ne tiennent compte d’aucune notion écologique, les cimenteries d’un autre âge, les emballages en plastique qui infestent des régions entières, les déchets atomiques, toxiques et toutes les cochonneries que vous laissez enterrer dans nos mers et nos océans, toutes ces plates-forme d’extraction pétrolière sans garantie en cas d’accident, . la liste est si longue.

Vous qui vous vantez souvent à haute voix d’être les meilleurs élèves de vos patrons, les chefs d’états occidentaux, pourquoi n’instituez-vous pas des ministères et des institutions écologiques dans nos pays africains, pourquoi ne faites-vous pas enseigner les dangers de tout ce qui cause les dérèglements climatiques que nous subissons déjà en force chez nous?

Faites un effort quand vous signerez les accords et communiqués finals, à ne pas continuer à nous prendre pour des idiots, car nous savons que les dés sont pipés dans vos jeux, et je ne sais vraiment pas si je vous saluerai ou pas le moment venu.

François Zoomevele Effa.
Journaludcameroun.com)/n

COP21: pourquoi l’Afrique compte bien peser dans les négociations

L’Afrique n’émet que 4% des gaz à effet de serre de la planète, mais elle est pourtant la principale victime des effets du réchauffement climatique.

L’Afrique n’émet que 4% des gaz à effet de serre de la planète, mais elle est pourtant la principale victime des effets du réchauffement climatique. Six des dix pays les plus vulnérables à ce phénomène se trouvent sur le continent africain. C’est dire si les 54 pays du continent réunis au sein du groupe Afrique attendaient la COP21 avec impatience. Ils espèrent qu’à cette occasion les pays du Nord leur donneront les moyens de réparer les dégâts.

Le groupe Afrique, formé de techniciens du climat fonctionnaires ou experts, s’est constitué autour des années 2000. Les pays du continent se sont alors rendu compte que le changement climatique n’est pas qu’une question de pays industrialisés. Car ils en sont les principales victimes.

A Copenhague, en 2009, le groupe Afrique reste marginalisé dans les négociations, mais depuis il s’est renforcé. Ses négociateurs sont mieux formés, plus aguerris, et le continent arrive à cette COP21 avec deux leitmotive :

.Ne pas se contenter d’une posture de victime. Certes, l’Afrique subit le réchauffement climatique, mais elle fait partie intégrante de la solution. Car elle est amenée à se développer et qu’elle dispose du plus grand potentiel d’énergies renouvelables au monde.

.L’Afrique ne signera pas un accord à tout prix et demande des garanties d’accès à des financements. Si possible sous forme de dons et pas uniquement de prêts. Il ne faut pas que « la dette pour le développement soit remplacée par une dette sur le climat », prévient Seyni Nafo, le porte-parole du groupe Afrique.

Insécurité alimentaire
Fonte des glaciers du Kilimandjaro, disparition du corail. Les manifestations du changement climatique en Afrique sont multiples. Parmi toutes les formes qu’il peut prendre, c’est l’insécurité alimentaire qui concentre l’inquiétude des chercheurs.

L’agriculture africaine dépend à 95% des précipitations et leur rythme est modifié de façon très différente selon les zones : des sécheresses s’annoncent au sud alors qu’à l’ouest, ce sont plutôt les inondations qui menacent, et avec elles, le développement des maladies tropicales.

Certaines terres deviennent impropres à la culture comme dans le Delta du Nil à cause de la montée du niveau de la mer. Un phénomène qui expose également les populations dans les mégalopoles des côtes africaines.

Déplacés climatiques
D’ici 2030, on risque de ne plus pouvoir cultiver le maïs, le sorgho ou le millet dans des zones entières. Cela ne représente pas seulement une perte de revenus pour les 65% des travailleurs africains qui vivent de l’agriculture, mais pour l’ensemble des populations : les prix des aliments pourraient augmenter de 70% dans les soixante prochaines années.

Cette insécurité alimentaire pousse les populations rurales à fuir vers les villes ou l’étranger. En 2012, l’Afrique comptait déjà plus de 8 millions de déplacés climatiques.

Néanmoins, des solutions existent et les pays africains sont capables de développer des stratégies d’adaptation. Des mesures qui ont un coût : 7 à 15 milliards de dollars par an, selon l’ONU.

Un plan d’action de 16 milliards d’euros
En amont de la COP21 la Banque mondiale a annoncé un plan d’action pour aider l’Afrique à lutter contre le changement climatique. Ce plan nécessite un financement de 16 milliards de dollars d’ici 2020, selon la banque, qui s’est engagée à contribuer à hauteur de près de 6 milliards d’euros.

Le plan d’action proposé par la Banque mondiale vise à soutenir des initiatives concrètes, comme la promotion de pratiques agricoles « intelligentes », la préservation de forêts et d’environnements « vulnérables », la réduction de l’érosion des côtes et le développement de production d’énergies solaire et géothermique.


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AES-Sonel, la lumière apportée

Le directeur général a répondu plutôt au collectif des syndicats des employés qui avait déposé un préavis de grève

Chers collègues,
Je voudrais porter à votre connaissance qu’en date du 16 septembre 2011, j’ai reçu du Collectif des Syndicats Snee/ Fensteeec/Synateec, un préavis de grève. Au-delà de la gravité symbolique d’un tel acte, à un moment aussi délicat de notre vie nationale, je veux interpeller chacun de vous d’abord comme citoyen, avant de parler à l’employé à qui je dois un éclairage en toute transparence sur l’évolution du dialogue social dans notre entreprise. Une série de doléances a été portée à mon attention depuis quelque temps par les différents syndicats. Il s’agissait notamment de:

Renouvellement de la police Maladie

Remise des médailles d’honneur de travail

Mise en place d’un Comité d’Ethique et de discipline

Rétrocession des 5% du capital

Réactivation du programme de départs négociés

Réduction des écarts de salaires

Révision de la convention collective avec ré-institution de la prime de productivité

Sur la police d’assurance maladie, les revendications avaient pour objectifs de: Conserver le même niveau de prestations que celui offert pendant la période transitoire; Prendre en compte les dysfonctionnements de l’ancienne police dans le renouvellement du contrat actuel. Mettre en place un comité de suivi de l’exécution de ladite police.

En réponse à cette requête:
Le niveau de prestations a été amélioré au-delà des attentes formulées. Les syndicats ont largement été mis à contribution dans la révision et la finalisation du nouveau contrat. Un comité paritaire a été mis en place au niveau central avec un élargissement en cours dans chacune de nos régions. Suivant les engagements pris, tous les syndicats ont communiqué les noms de leurs représentants, à l’exception du SNEE dont nous attendons toujours la liste.

Sur les médailles d’honneur du travail, il m’était demandé d’organiser une cérémonie de décoration pour le personnel qui attend depuis 5 ans, et de payer les droits y relatifs à savoir, la prime de médaille et l’échelon de bonification. En accord avec le Conseil d’administration, une cérémonie de décoration du personnel sera organisée à mi-2012, dans le cadre des activités marquant le 10ème anniversaire d’AES au Cameroun.

J’ai pris en juillet dernier, la décision exceptionnelle de payer de manière anticipée et régulière les échelons médailles. Désormais, l’échelon est mis en place dès réception de l’arrêté et le paiement de la prime de médaille effectué au moment de la décoration. Les syndicats réclamaient également la mise en place d’un Comité d’Ethique et de Discipline et m’ont transmis en août dernier un projet de texte. J’ai immédiatement marqué mon accord pour la mise en place sans délai d’un Comité d’éthique et de Discipline.

En ce moment, une concertation est en cours avec les syndicats sur le texte à finaliser et j’ai fixé au 1er Octobre prochain au plus tard la date d’entrée en vigueur de ce comité. Sur la rétrocession par AES de 5% du capital prévue dans le pacte d’actionnaires, j’ai confirmé aux représentants du personnel, l’engagement d’AES à rétrocéder ces actions.

Un cabinet spécialisé a été engagé par nos soins pour monter ce mécanisme complexe de transfert dont le calendrier de mise en uvre est établi comme suit:
30 septembre 2011: Finalisation de la proposition
Entre le 10 et le 20 octobre 2011: Soumission du mécanisme de transfert pour approbation du Ministre des Finances et d’AES Corp
Entre le 20 et le 30 octobre 2011: Ouverture des négociations avec les représentants du personnel (en fonction de la réception de la réponse du Ministre des Finances.)

De fausses informations ont été distillées au personnel suivant lesquelles ces 5% d’actions correspondent à de sommes d’argent à leur reverser. Il convient de préciser qu’il s’agit pour les employés de payer pour devenir propriétaire de ces actions de notre entreprise. Sur les départs négociés: les syndicats ont sollicité l’ouverture d’une autre campagne de départs volontaires «VSS», pour permettre à ceux des employés dont le profil ne s’adapte plus aux exigences de l’entreprise de se retirer dignement. Je ne suis pas opposé au principe d’un programme de départs volontaires. Toutefois, celui-ci doit s’accompagner de la mise en place de nouveaux outils de gestion des performances et des rémunérations. A l’issue du conseil d’Administration du 12 septembre dernier, que j’ai saisi à cet effet, il a été demandé aux syndicats de présenter leur propre proposition;

Jean David Bile
www.paperblog.fr)/n

Sur la réduction des écarts de salaires: Après nos discussions, il a été convenu de remplacer le système actuellement décrié, par le système HAY qui est utilisé par toutes les entreprises d’AES dans la sous- région Amérique Latine et Afrique. Ce système devrait permettre de régler à très moyen terme, les problèmes d’équité interne et externe et donner ainsi satisfaction à cette doléance du personnel. La révision du système de rémunération qui est en cours devrait être finalisé avec AES Corp et mis en place au cours du 1er semestre 2012. Le Directeur des Ressources Humaines conduit cette semaine une mission à l’étranger pour travailler avec les experts du siège à la finalisation du dossier qui sera soumis à l’approbation des Conseils d’administration d’AES-SONEL et d’AES.

Sur la prime de productivité et la révision de la convention collective: Il est constant que l’ancienne prime de productivité a été intégrée dans le salaire objet des augmentations de 2005 et la convention collective actuelle ne prévoit pas son maintien comme un élément séparé du salaire. En tout état de cause, je me suis engagé, dans le cadre de la révision de notre convention collective à mettre en place un dispositif de rémunération basée sur la performance et qui naturellement tient compte de la productivité; une approche globale étant inéquitable du fait des contributions inégales des salariés aux résultats de l’entreprise. Par ailleurs, à ce propos, le Président du Conseil d’administration a pris l’engagement de faire examiner cette question (définition de la notion de productivité, sa mesure, son évaluation.) avant de pouvoir aviser en toute connaissance de cause.

Sur la révision de la convention collective, je souhaite effectivement ouvrir cette négociation avec les syndicats au plus vite afin de pouvoir la terminer à la fin du premier trimestre 2012. Comme vous pouvez le constater, j’ai accordé un intérêt soutenu à chacune des doléances portées à mon attention, avec le souci permanent, de concilier en toute responsabilité, le bien-être des salariés et la bonne marche durable de l’entreprise. Même en cas de désaccord, je n’ai jamais fermé la porte au dialogue et j’ai reçu les représentants du personnel en tant que de besoin et à la première demande. En dépit du dialogue en cours et malgré la forte implication de notre Président du Conseil dans la recherche des solutions aux problèmes pendants, appeler à la grève relève non seulement de l’aventure, mais est aussi absolument contraire à l’esprit de concertation et de dialogue que nous prônons. Cet acte irresponsable, à un moment aussi important de la vie de notre pays, est pour ma part de nature à remettre en cause tous les engagements pris au cours des rencontres précédentes avec les représentants du personnel. Je ne pense pas qu’une telle approche soit ni souhaitable, ni dans l’intérêt du pays, de l’entreprise et de ses employés.

Je sais pouvoir compter sur votre sens des responsabilités en toutes circonstances.

Jean David BILE, Directeur Général d’AES-SONEL
aessoneltoday.com)/n