Gabon: Décès de Rose Francine Rogombé

L’ancienne présidente du Sénat gabonais, qui avait dirigé le pays en tant que présidente de la République par intérim de juin à octobre 2009, est décédée à l’âge de 73 ans vendredi à Paris

Rose Francine Rogombé, ancienne présidente du Sénat gabonais qui avait dirigé le pays en tant que présidente de la République par intérim de juin à octobre 2009, est décédée à l’âge de 73 ans vendredi à Paris, a annoncé sa famille.

« Première femme Présidente du Sénat, elle a assuré avec brio la transition constitutionnelle que nous avons connue en 2009 suite au décès du Président de la République Omar Bongo Ondimba. C’est en femme de conviction, ayant un amour particulier pour son pays, qu’elle a assuré les hautes charges de Président de la République par intérim. J’ai grandement apprécié Mme Rose Francine Rogombe pour son exemplarité, son grand sens de l’État et son attachement indéfectible au Gabon. Elle incarnait à mes yeux la sagesse des grands commis de l’État. Le Gabon perd aujourd’hui une de ses plus grandes figures politiques », a déclaré l’actuel chef d’Etat gabonais, Ali Bongo, sur sa page Facebook.

Mme Rogombé, élue présidente du Sénat en février 2009, a dirigé le Gabon pendant une période de transition de 4 mois suite au décès du président Omar Bongo Ondimba.

Selon la Constitution gabonaise, en cas de vacances de pouvoir, le président du Sénat assure les fonctions de président de la République et organise l’élection présidentielle dans un délai de 30 à 45 jours. Il ne peut être candidat.

Elle a regagné le Sénat le 20 octobre 2009 après la prestation de serment du président élu, Ali Bongo Ondimba.

Mme Rogombé a été réélue sénateur au 1er siège de la ville de Lambaréné (centre du Gabon) en décembre dernier. Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), dont elle est membre, ne l’a pas à nouveau investi pour un second mandat à la présidence du Sénat.

Mme Lucie Milebou l’a succédé en mars dernier.

Rose Francine Rogombé a été la première femme à la tête du Sénat gabonais
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Gabon: Inauguration d’un mausolée en mémoire d’Omar Bongo

L’homme qui a dirigé le Gabon durant 42 ans repose désormais dans un luxueux mausolée en marbre, inauguré à Franceville mardi

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, les membres du gouvernement, des personnalités politiques, de la société civile, religieuses, et la famille du défunt président Omar Bongo Ondimba, ont répondu présents mardi à la cérémonie inaugurale du mausolée du chef d’Etat disparu le 8 juin 2009 en Espagne.

Cette uvre architecturale d’une dimension de 6500 m2 est ouverte au public dès aujourd’hui, 03 décembre. Décédé il y a cinq ans, l’homme qui a dirigé le Gabon durant 42, ans repose désormais dans un luxueux mausolée en marbre dessiné par un architecte marocain. Le complexe abrite un musée, une bibliothèque et une mosquée.

«Omar Bongo était avant tout un rassembleur. (.) Ce mausolée est le fruit du travail de plusieurs générations. Les jeunes compatriotes qui ont travaillé ici aux côtés des artisans les plus talentueux, conserveront le souvenir d’une parole, d’un geste, d’un savoir-faire. Un acquis pour des emplois futurs», a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Pour l’occasion, les présidents de l’Assemblée Nationale, du Sénat, de la Cour Constitutionnelle, du Conseil National de la Communication, de la Cour des Comptes, de la Cour de Cassation, des Commissions Indépendantes, les représentants de Confessions Religieuses, les officiers généraux, des opérateurs économiques et membres du Patronat, ont été conviés à cette célébration. L’opposition a boycotté son invitation. Le principal absent était tout de même un autre fils d’Omar Bongo, Christian Bongo.

Des allocutions retraçant le parcours de l’illustre disparu ont par ailleurs été prononcés. Une occasion pour Pascaline Mferri Bongo Ondimba, ainée du clan Bongo, de revenir sur la vie de son père dont elle fut également pendant de nombreuses années, la collaboratrice.

«La vie de mon père, notre père se résumait à la famille et au Gabon. Rien n’était au dessus de ces deux entités qu’il cherchait toujours à satisfaire», a-t-elle affirmé. Avant de continuer sur un ton empli d’émotion «Tu n’es pas mort, tu resteras gravé dans nos coeurs papa».

«Omar Bongo Ondimba a fortement travaillé pour le développement du pays, tout en donnant l’occasion à bon nombre d’entre nous de bénéficier de l’ascension sociale. Mais, il est dommage de constater que ces compagnons de longues années, ses fils spirituels autoproclamés aient décliné l’invitation de l’ultime hommage de reconnaissance qu’ils pouvaient rendre au président défunt Omar Bongo Ondimba», a relevé, pour sa part, Daniel Ona Ondo, le Premier ministre gabonais.

La manifestation s’est achevée par une messe célébrée en mémoire du défunt.

Le mausolée Omar Bongo Ondimba a été inauguré mardi 2 décembre dans la ville de Franceville devant un parterre de personnalités
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Bien mal acquis: La justice française relance les poursuites

Elle déclare recevable la plainte de l’organisation Transparency International au sujet de 3 chefs d’états africains

Transparency International France, crédibilisée dans son action en justice
C’est une victoire pour Transparency International et les organisations impliquées dans les poursuites judiciaires concernant les logements de luxe et les avoirs bancaires détenus en France par trois présidents africains, une décision à haut risque pour Paris. La cour de cassation a annulé un arrêt de la cour d’appel de Paris de 2009 qui déclarait irrecevable la plainte de l’organisation Transparency International concernant les familles d’Ali Bongo (Gabon), de Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et de Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) pour défaut de qualité. La Cour ordonne le renvoi du dossier à un juge d’instruction de Paris pour que soit instruite cette plainte de l’ONG, qui considère que les biens en question aurait été forcément acquis avec de l’argent public détourné dans les pays concernés. L’histoire débute en 2007, lorsqu’une enquête de police recense 39 propriétés et 70 comptes bancaires détenus par les familles des présidents concernés. L’enquête avait été classée sans suite par le procureur de Paris mais un juge d’instruction avait dans un premier temps, début 2009, ordonné contre son avis une enquête pour « recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance ». Le parquet avait fait appel, suspendant cette décision et, en octobre 2009, la cour d’appel avait déclaré la plainte irrecevable. C’est cet arrêt que la Cour de cassation a annulé.

Jusqu’où ira la justice française ?
Il suffit, pour qu’une constitution de partie civile soit recevable, que les circonstances sur lesquelles elle s’appuie permettent au juge d’admettre comme possible l’existence du préjudice allégué et la relation directe avec une infraction à la loi pénale, a indiqué la Cour dans un de ses énoncés. En terme claire, Transparency international a désormais, le droit d’agir puisque la lutte contre la corruption est son objet unique et qu’elle y consacre tous ses moyens, a précisé la Cour. Cette décision de la justice française est lourde de conséquence, pour de nombreux gouvernements des pays concernés par les affaires de biens mal acquis. Les autorités de Yaoundé, la capitale camerounaise, suivront la suite de cette affaire avec beaucoup d’attention, d’autant plus qu’il ya quelques jours, une plainte pour « recel de détournement de fonds publics » déposée auprès du parquet de Paris émane par l’Association pour une diaspora active présidée par Célestin Njamen, opposant camerounais vivant à Paris. Selon cette association, Paul Biya au pouvoir depuis le 6 novembre 1982 aurait acquis en France, un patrimoine immobilier pouvant atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. Et ce, en détournant l’argent public de son pays. L’affaire n’est qu’un rebondissement. Lors de la sortie du rapport du CCFD qui mentionnait l’hypothèse d’existence de biens mal acquis par le dirigeant camerounais, toute la classe politique proche de lui s’était unie pour rejeter la crédibilité des associations initiatrices du rapport.

Déjà la riposte
C’est la première fois en France, la deuxième fois au monde après la plainte d’une association espagnole contre Obiang Nguema et sa famille, qu’une enquête sur l’origine du patrimoine d’un chef d’État étranger serait ouverte à la demande d’une association. Au-delà des relations franco-africaines, c’est aujourd’hui la capacité de la justice et des autorités françaises à poser des limites au pillage des pays du Sud, qui est désormais à l’épreuve. La Cour de cassation française donne aujourd’hui raison à la juge française Françoise Desset, qui pour juger la plainte de Transparency recevable, avait procédé par analogie avec les associations antiracistes ou antitabac, habilitées par la loi et la coutume judiciaire, à agir auprès des tribunaux, sur des faits en lien avec l’objet de leurs activités. La première conséquence de cette décision est qu’une fois l’enquête lancée, le ou les juges d’instructions désignés ne pourront poursuivre les chefs d’Etat en question, du fait de l’immunité diplomatique qui leur est accordée. Mais leurs proches qui ne sont pas concernés par l’immunité, pourront du moins en théorie être questionnés, voire arrêtés, sauf immunité diplomatique. Déjà la polémique s’installe. L’association Transparency International France a salué logiquement la décision de la Cour de cassation, observant qu’elle va ainsi permettre la désignation d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire. Il appartiendra à ce dernier de déterminer dans quelles conditions le patrimoine visé a été acquis et celles dans lesquelles les très nombreux comptes bancaires identifiés par les services de police ont été alimentés, a ajouté par communiqué le porte parole de cette organisation. Déjà la riposte des Etats concernés s’est fait entendre. Selon une information rapportée par Associated Press, Me Olivier Pardo, avocat du président de la Guinée-Equatoriale, a affirmé que rien dans le dossier ne permettait d’incriminer son client et que « ce sera confirmé » pendant l’instruction. Il ne faut pas prendre les chefs d’Etat africains pour des gens sans foi ni loi, a-t-il déclaré face à des journalistes.

Feu Omar Bongo, Denis Sassou-Nguesso et Theodoro Obiang Nguema au c ur d’une affaire judiciaire liée à leurs fortunes et celles de leurs proches
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Gabon: La présidentielle aura lieu avant le 06 septembre 2009!

Le parti Démocratique Gabonais cherche encore son candidat alors que l’opposition est en campagne

Si l’opposition Gabonaise commence déjà à dévoiler ses candidats à l’élection présidentielle prévue pour au plus tard le 06 septembre 2009, il faut dire qu’au sein du parti Démocratique Gabonais (PDG) au pouvoir l’on cherche toujours le candidat. Le bureau politique se réunit tous les jours, pour trouver un compromis dans le choix du futur candidat. Faustin Boukoubi, le secrétaire général du parti rassure toutefois que le nom de l’heureux élu sera connu bientôt. Des négociations en coulisses ont droit de cité dans certains milieux fermés et même dans les familles. Pour l’instant une dizaine de candidats sont en lice. Mais trois noms reviennent de plus en plus. Ali Ben Bongo, ministre de la Défense et fils et vice-président du parti au pouvoir, Casimir Oye Mba, ancien gouverneur de la BCEAC (Banque centrale des États d’Afrique centrale), ex-Premier ministre et actuel ministre des Mines du pétrole et hydrocarbure, et le Premier ministre Jean Eyéghé Ndong.

Pour Rose Francine Rogombé, Présidente par intérim du Gabon, pendant toute la durée de ses fonctions à la tête de l’État, son action se fera sous le triple sceau de la Constitution, de la concertation et du consensus. Dans son message à la nation Gabonaise diffusé à la télévision nationale le 20 juin 2009, elle a réaffirmé sa fidélité à la Constitution de son pays. La veille de son discours, le gouvernement avait démissionné, conformément à la loi, avant d’être aussitôt reconduit à l’identique, à l’exception du ministre de l’intérieur. La nouvelle équipe est à pied d’oeuvre pour organiser la prochaine élection présidentielle, prévue pour au plus tard le 06 septembre prochain. Quelque 500 000 électeurs devraient y participer. Le Gabon est en train de déjouer les pronostics qui envisageaient des scénarios à la togolaise ou à la guinéenne, pays où à la mort du président, les successeurs constitutionnels avaient été écartés.

Selon le politologue Gabonais Wenceslas Mamboundou, les Gabonais auraient fini par être imprégnés des valeurs de paix et de consensus chers, au président Bongo qui avait d’ailleurs participé à de multiples médiations en faveur de la paix sur le continent : Congo, Centrafrique, Tchad, Côte d’Ivoire etc. II y a donc un consensus indéniable pour la paix dans la classe politique gabonaise, conclut le politologue. C’est dans le souci de maintenir la stabilité que la famille Bongo, le gouvernement et les autres institutions de l’État auraient, selon lui, laissé jouer les mécanismes constitutionnels. Le leader de l’opposition gabonaise, Pierre Mamboundou estime que la bonne méthode consistera d’abord à procéder à la révision normale des listes électorales et ensuite tenir compte de la situation occasionnée par le décès du président de la République. Pierre Claver Mvelé, vice-président du RPG estimait déjà pour sa part qu’ en 45 jours, cela n’est pas possible.

Donc il faut le démontrer à la Cour constitutionnelle pour que la Cour puisse se décider en conséquence de cause. Marc Ona Essangui, président de l’ONG Brainforest et coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous payez au Gabon, redoute qu’Ali Ben Bongo, ministre de la Défense, vice-président du PDG et fils aîné, n’utilise sa position pour prendre la relève paternelle. Mais si tel est le cas il nous rencontrera sur son chemin, nous acteurs de la société civile.prévient-il Car en se faisant investir par le PDG parti, Ali Ben Bongo pourrait gagner cette élection présidentielle Gabonaise. Surtout qu’au nom des enfants Bongo, le ministre de la Défense, Ali Ben Bongo, fils aîné du défunt président Omar Bongo Ondimba, avait pris l’engagement lors des obsèques de son défunt père, de garder allumée la flamme sacrée de l’harmonie familiale, de la concorde républicaine et de l’unité nationale.

Rose Francine Rogombé, président par intérim du Gabon
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Gabon: Omar Bongo est-il mort?

Des sources ne s’accordent pas sur l’information qui fait état de la mort du président gabonais

Après 41 années passées à la tête du Gabon, Omar Bongo est mort dimanche des suites d’un cancer, a indiqué au Point une source proche de son entourage
Le Point.fr





Le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, a déclaré dimanche soir ne pas avoir confirmation de la mort du président Omar Bongo, qui a été hospitalisé en mai près de Barcelone. (Reuters/Normand Blouin)Si une telle situation se produisait, je pense et je sais que la famille du président Bongo m’informerait tout naturellement. Ce n’est pas le cas au moment où je vous parle, a déclaré Jean Eyeghe Ndong à la télévision gabonaise. Dans le cas d’un décès du président, la constitution prévoit que la présidente du Sénat, Rose-Francine Rogombé, assume provisoirement l’intérim à la tête de l’Etat. Rogombé est membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

On se souvient que la présidence avait annoncé le 6 mai dans un communiqué qu’Omar Bongo Ondimba avait décidé le même jour la suspension momentanée de ses activités de chef d’État, et que de ce fait, toutes les audiences présidentielles seraient suspendues jusqu’à nouvel ordre.Selon ce communiqué, le président gabonais voulait « se ressourcer dans le repos » après avoir vécu pendant « plus de trois ans […] une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse Édith Lucie Bongo Ondimba », décédée le 14 mars à Rabat, au Maroc. Le président Bongo n’est plus réapparu depuis en public au Gabon.

Depuis le 11 mai dernier, le président gabonais est hospitalisé dans un état grave mais stationnaire en Espagne, et non en France, sans doute du fait de l’affaire dite des biens mal acquis. Omar Bongo ferait simplement un bilan de santé, selon la présidence gabonaise, mais il serait atteint d’un cancer des intestins selon plusieurs sources. Le Conseil national de la Communication gabonais s’est lui indigné du traitement de l’information par les médias français « en diffusant des informations non officielles et alarmistes », des démentis repris par le Premier ministre français François Fillon.


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Gabon: L’état de santé du président Omar Bongo inquiète le peuple

Le journaliste gabonais Jean pascal Ndong Obiang parle du climat actuel à Libreville

Voilà plusieurs jours que votre président Omar Bongo a décidé de suspendre provisoirement sa fonction de chef d’Etat et a profité pour aller en Espagne faire un bilan de santé, selon la présidence gabonaise. Cette nouvelle s’est alors propagé comme une traînée de poudre, et depuis, l’on suppute sur l’état de santé réel de votre président. Quel est le climat qui règne actuellement à Libreville?
Ecoutez, tout se passe bien à Libreville, et on ne prépare aucune succession. Il y a toute une procédure, le Gabon est un Etat de droit, un Etat démocratique. Nous avons une loi fondamentale, la constitution qui codifie toutes ces situations. Au Gabon, nous n’avons pas de problème, on ne parle même pas actuellement de l’éventualité d’un nouveau président. C’est vrai le débat sur la succession est là, même si le président de la République n’avait pas interrompu momentanément ses activités, c’est un débat qui existe depuis des années. Qui sera après Bongo ? C’est un débat qui est là. Mais de façon purement pratique et ponctuelle, nous n’en sommes pas là par ce qu’il y a tout un tas d’étapes à traverser. Pour qu’il y ait une vacance de pouvoir, il faut que cela soit constaté par la cour constitutionnelle qui est la plus haute juridiction de l’Etat. La vacance constatée, nous avons deux chambres au parlement au Gabon : l’assemblée nationale et le sénat. Le président du sénat en cas de vacances, assure l’intérim de la présidence de la République et dispose d’un certain délai pour organiser une élection présidentielle. La procédure est celle-là, et il n’y a pas une autre procédure qui va être fabriquée séante tenante par ce qu’on voudrait mettre X ou Y. Non, nous ne sommes pas un Etat anarchique ou encore une république bananière.

Quel est votre regard de journaliste gabonais sur le traitement de cette information à l’échelon international?
Sur le plan international, chacun est libre d’apprécier à sa juste valeur, la communauté internationale est libre de penser comme elle veut, de faire des schémas qu’elle veut, mais moi en tant que gabonais, je pense qu’il faut être prudent par rapport à la qualité des informations émanant de la presse internationale.

C’est-à-dire?
Ecoutez, ce n’est pas un secret pour vous. Il y a déjà un problème de fond qui est posé. Vous savez qu’il y a des organisations non gouvernementales (ONG) internationales qui ont porté plainte contre les chefs d’Etat de la sous région entre autre le président du Gabon, celui du Congo Brazzaville et celui de la Guinée Equatoriale. Alors, il y a comme une transposition situationnelle entre tout ce qui s’est dit autour de ce débat lié aux présumés biens mal acquis par ces chefs d’Etat, et la situation du président Bongo aujourd’hui. Il a décidé d’interrompre momentanément ses activités à la suite du choc émotionnel causé par le décès de sa femme. Donc, il y a toute une transposition de situation, il y a beaucoup de non dits, et face à cela, il faut vraiment être prudent et modéré.

Prudence, modération, mais, c’est la première fois que votre président prend officiellement une telle décision. Reconnaissez quand même qu’il y là de quoi surprendre voire inquiéter plus d’un quant à la suite?
Bien sûr que le peuple est inquiet, c’est un peuple qui est très attaché à son chef d’Etat et cela a été prouvé dernièrement lors du décès de l’épouse de ce dernier. C’est tout le peuple gabonais qui est allé rendre hommage à la première dame. L’inquiétude demeure, surtout que le président de la République n’a jamais habitué le peuple à la situation actuelle. Je peux même vous dire qu’en 40 ans, c’est la première fois qu’on annonce officiellement que le président va se reposer et suspendre momentanément ses activités. Il lui arrive de prendre des petits moments de repos, mais qui n’excèdent pas la durée constatée maintenant. Donc, il y a une inquiétude en toile de fond, et le souci aussi bien du peuple que de la classe politique toute tendance confondue, même les opposants, c’est de revoir le président rentrer dans les meilleurs délais en pleine forme pour, évidemment, reprendre ses activités.

Omar Bongo
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Gabon: Confusion sur la santé d’Omar Bongo

Les informations divergent sur l’état de santé du président gabonais Omar Bong, 73 ans

Les informations divergent sur l’état de santé du président gabonais Omar Bongo. Selon des sources espagnoles, le doyen des chefs d’Etat africains serait hospitalisé dans un état sérieux. Une information démentie par la présidence gabonaise : Omar Bongo prend quelques jours de repos en Espagne où il fait un bilan de santé complet. Si tous confirment que le président gabonais est hospitalisé dans une clinique à Barcelone en Espagne, des interrogations subsistent sur l’état de santé d’Omar Bongo. Selon des sources espagnoles, le doyen des chefs d’Etat africains se trouverait dans un état sérieux mais stable compte tenu de la gravité de sa maladie.

Le président gabonais Omar Bongo a été hospitalisé il y a une dizaine de jours à la clinique Quiron à Barcelone en Espagne et souffrirait d’un cancer intestinal, si l’on se réfère aux journaux espagnols. Ce jeudi matin dans son édition en ligne, Le journal catalan La Vanguardia donne la même information soulignant que M. Bongo souffre d’une « grave tumeur » sans autre précision. Le journal cite le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, qui a indiqué que le président gabonais « va très mal ». Il est accompagné à Barcelone de membres de son entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo. Au Gabon les sources officielles disent que le président a « subi une intervention chirurgicale ces derniers jours » mais qu’il « va mieux ».

On se souvient que la présidence avait annoncé le 6 mai dans un communiqué qu’Omar Bongo Ondimba avait décidé le même jour la suspension momentanée de ses activités de chef d’État, et que de ce fait, toutes les audiences présidentielles seraient suspendues jusqu’à nouvel ordre.Selon ce communiqué, le président gabonais voulait « se ressourcer dans le repos » après avoir vécu pendant « plus de trois ans […] une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse Édith Lucie Bongo Ondimba », décédée le 14 mars à Rabat, au Maroc. Le président Bongo n’est plus réapparu depuis en public au Gabon.
Récemment, les médias français avaient révélé l’important patrimoine immobilier de sa famille. La justice française est actuellement saisie d’une plainte d’ONG qui accuse M. Bongo de posséder en France des biens immobiliers de luxe financés par de l’argent public détourné.

Omar Bongo, président du Gabon
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Trois présidents africains au c ur d’une discorde judiciaire en France

Omar Bongo, Denis Sassou-Nguesso et Theodoro Obiang Nguema sont au c ur d’une affaire judiciaire liée à leurs fortunes et celles de leurs proches

C’est une première en France. La juge du pôle financier de Paris, Françoise Desset, a jugé recevable la plainte de détournement de fonds publics déposée par une ONG et qui vise trois chefs d’Etats africains. Denis Sassou Nguesso, président du Congo, Omar Bongo, président du Gabon, et Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée Equatoriale, sont soupçonnés de posséder à Paris et sur la côte d’Azur des biens immobiliers et mobiliers qui auraient été financés par de l’argent public détourné. Dans la journée de mardi, Françoise Desset, estimait que la justice française devrait enquêter sur la manière dont les trois chefs d’état africains ont constitué un important patrimoine dans l’hexagone (appartements, maisons, voitures de luxe). La décision de la magistrate, attendue depuis mars, fait suite à une plainte déposée en décembre 2008, pour « recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de bien social, abus de confiance et complicités » par un citoyen gabonais, Gregory Ngnwa Mintsa, et Transparancy international (TI, France), une prestigieuse association de lutte contre la corruption et le blanchiment. La plainte de Gregory Ngnwa Mintsa est rejetée, mais pas celle de TI France. Cette position de la juge française fait déjà l’objet d’une discorde judiciaire en France, discorde qui cache en fait mal l’émergence d’une gêne politique. En effet sa position va à l’encontre de celle du parquet français c’est-à-dire l’instance représentant l’Etat français dans un procès criminel. En effet Le 20 avril dernier le procureur, c’est-à-dire le représentant de l’Etat français, s’était prononcé contre l’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire dite des Biens Mal Acquis(BMA). Le procureur estimait que les plaignants, les associations Transparency International France, Sherpa, ainsi qu’un ressortissant gabonais n’avaient pas juridiquement intérêt à agir.

D’après la chaine de télé TF1 qui rapporte aussi l’information, Me William Bourdon l’avocat des plaignants, aurait cependant salué cette décision qui est sans précédent parce que c’est la première fois qu’une enquête judiciaire est ouverte concernant le détournement d’argent public imputé à des chefs d’Etats en exercice. Est désormais possible l’identification et la poursuite de ceux qui, inlassablement et sournoisement, appauvrissent leurs pays, a-t-il commenté. A ses yeux, la décision met en lumière l’inanité du projet de l’Elysée de supprimer le juge d’instruction. Si le juge d’instruction était supprimé dans ce pays, une telle enquête n’aurait jamais eu une chance d’aboutir. L’appel est probable et le parquet devra alors assumer d’apparaître comme ce qu’il est, le bras armé de la raison d’Etat, a-t-il ajouté. En effet en se prononçant pour la recevabilité des plaintes, la juge fait un premier pas – hautement symbolique – vers une enquête approfondie, confiée à un magistrat instructeur, afin de connaître l’origine de l’argent déboursé en France. Si sa démarche aboutissait, cela ferait une jurisprudence importante pour les questions d’acquisition de patrimoine en France avec l’argent public des pays africains.

La discorde judiciaire qui parait aujourd’hui étonne bon nombre d’observateurs. Bien que la justice française n’accorde pas ses violons sur la démarche à adopter, une enquête aussi vaste que compromettante a été ouverte sur la question. Pour mesurer l’ampleur du scandale BMA, il faut revenir en mars 2007 et au dépôt, à Paris, d’une première plainte. Les poursuites émanent de trois associations: la Fédération des Congolais de la diaspora, Survie et Sherpa, un groupement de juristes. Leur démarche s’appuie en partie sur un rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), intitulé Biens mal acquis… profitent trop souvent. Fort de ces éléments, le parquet demande à l’office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) d’enquêter. D’après le magazine l’Express, les policiers ont dressé la liste des présidents et de leurs proches, ils ont aussi recensé des adresses françaises, des comptes bancaires, des voitures, et un dossier d’une extrême richesse, au propre comme au figuré a été ainsi monté. Les avocats des personnes impliquées sans nier l’authenticité des découvertes vont plutôt faire de l’ergotage sur les droits de leurs clients. Par exemple comment comprendre qu’un fonctionnaire africain fusse-t-il le plus haut puisse posséder des biens à près de 300 000 Euros ?

Si complètes soient-elles, les investigations ne suffisent pas à convaincre le parquet d’aller plus avant dans les recherches. Le 12 novembre 2007, la plainte est classée sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée. Sous-entendu: Rien ne prouve l’origine frauduleuse de l’argent ayant permis ces dépenses, dont les intéressés eux-mêmes ne font d’ailleurs pas mystère. Les plaignants ont beau assurer que les présidents ne perçoivent pas des salaires compatibles avec un tel train de vie et que la plupart de leurs proches sont sans profession, le parquet estime, lui, qu’il n’y a pas matière à fouiller. Les dirigeants africains concernés crient au scandale pourtant les faits seraient très accablant. Quoiqu’il en soit avant qu’une information judiciaire soit ouverte, c’est-à-dire avant que la justice puisse enquêter, il va falloir attendre de savoir si le procureur fait appel ou non. On pourrait être fixé d’ici la semaine prochaine, mais pour sûr comme dans un feuilleton télévisé, une nouvelle saison commence avec son lot de rebondissement.

Les trois présidents mis en Cause
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Déchéance: Des comptes bancaires d’Omar Bongo saisis en France

Ces comptes auraient une valeur de quatre millions d’euros

Le triste feuilleton qui a lieu depuis quelques temps entre le président gabonais OmarBongo et la France depuis quelques temps a connu un nouveau développement. Si l’on en croit une dépêche de l’Agence France Presse qui a recueilli le témoignage d’un avocat proche de l’affaire, Les comptes détenus par Omar Bongo dans deux banques françaises ont été saisis. Il s’agit du Crédit Lyonnais – dans lequel le président gabonais possède deux comptes de dépôt, deux comptes sur livret et un compte-titre et des comptes à la BNP, où il possède deux comptes-chèque, un compte-épargne et un compte-titre. A en croire la même source, ces comptes bancaires auraient une valeur d’environ 4 millions d’euros soit plus de 2.6 milliards de Francs cfa. Ces comptes bancaires français du président gabonais Omar Bongo ont été saisis après sa condamnation en France à rembourser 457. 347 euros versés par un Français pour faire libérer son père détenu à Libreville.

En 1996, René Cardona, un français, avait été emprisonné, à la suite d’un différend avec le chef de l’Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d’armement et de pêche. L’entrepreneur français n’avait été libéré qu’après que son fils eut versé 300 millions de francs CFA (soit 457. 347 euros) sur un compte personnel d’Omar Bongo. René Cardona avait alors souhaité rentré dans ses fonds. L’affaire aurait manifestement pu être réglée à l’amiable mais Omar Bongo n’ayant pas versé les sommes dues à René Cardona, ce dernier aurait saisi la justice française pour obtenir réparation. Le 13 Février dernier, la Cour d’appel de Bordeau a ordonné le gel et la saisie des comptes bancaires de Bongo dans les établissements BNP et au Crédit Lyonnais. Une condamnation dans laquelle, il était indiqué que ce versement était « indu et soumis à restitution ».

Cette affaire fut-elle fondée laisse néanmoins traîner une forte odeur d’acharnement contre le président gabonais. En fait, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, l’on a pu observer un certain basculement dans les relations entre la France et l’Afrique. Notamment avec l’Afrique Centrale où les chefs d’Etat semblent être en délicatesse avec l’Elysée qui avait clamé son intention de réexaminer les relations franco-africaines. Dans cette Afrique Centrale où se recrutent pour l’essentiel les barons de la fameuse françafrique, le divorce, même formulé en une simple intention, peut faire très mal. Et si auparavant l’Elysée pouvait se permettre de peser de son poids pour sauver la face de ses poulains de la françafrique, il semble que cette logique soit de plus en plus vouée aux gémonies. De quoi laisser germer des scandales de cette nature qui ont longtemps couvé entre Paris et son pré carré. Une vraie déchéance. Signe des temps ?

Omar Bongo, président du Gabon
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Cemac: un éventuel changement à la tête de la Beac

Ce sujet et bien d’autres seront abordés lors du sommet de la CEMAC qui s’est ouvert à Libreville au Gabon

Ce sommet extraordinaire qui enregistre la participation des présidents Omar Bongo Ondimba du Gabon, Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou NGuesso du Congo, Téodoro Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale, François Bozize de la Centrafrique et président en exercice de l’Institution ainsi que le premier ministre du Tchad, Youssouf Saleh Abbas évoquera la crise financière internationale et les moyens pour y faire face. La rencontre de la capitale gabonaise devrait servir de rampe de lancement pour une réponse concertée de la sous-région d’Afrique Centrale à cette crise financière, née aux Etats-Unis, et qui bouleverse déjà les économies de la sous région. Il sera également question, selon des sources de la CEMAC à Bangui du Programme économique régionale (PER) et la réforme de la CEMAC.
A l’approche du sommet, le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, a reçu en audience le 27 janvier dernier à Libreville le ministre congolais en charge des Transports, Emile Ouossou, pour faire le point sur l’avancement de la mise en place de la compagnie aérienne sous régionale «Air Cemac». Initié en 2001, ce projet qui tarde à se mettre en place attend des actes concrets et devrait figurer en bonne place dans l’agenda du sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
Le vol inaugural de la compagnie aérienne communautaire était prévu pour mars 2008, mais pourrait encore être retardé en raison de la dégradation de la conjoncture économique mondiale, qui a affecté le marché sous régional, et du climat tendu des transports aériens en Afrique.
Le dernier sommet de la CEMAC, en juin dernier à Yaoundé, avait donné mandat à la commission en charge du dossier de négocier avec les compagnies existantes dans les pays membres des modalités de mise en place d’un système transitoire de desserte et de capital.

La commission de la CEMAC travaille à Bangui sur ce dossier. Nous les ministres, avons été priés d’assister à ce débat pour apporter des lumières sur certains points, a rapporté le ministre congolais des Transports, Emile Ouossou. Le projet est en place depuis 2001 et la réunion du 30 janvier attend des actes de décisions pour mettre en place la compagnie, a-t-il ajouté.

La tenue de ce Sommet extraordinaire a été, au départ, suggérée par le président Joseph Kabila Kabangué de la RDC, compte tenu de l’instabilité sociopolitique qui persiste dans son pays. Autre enjeu de la rencontre, la réforme de l’institution sous-régionale, à travers, notamment, les 10 propositions présentées, en son temps, par le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, alors président en exercice de la CEMAC. Ainsi que l’instauration d’une commission de paix, de sécurité et de défense communautaire, et la création d’un Etat- major, forces CEMAC en vue de consolider la paix dans la région, et enfin l’examen de la situation économique de la sous-région à l’épreuve de la crise financière internationale. Il serait surtout question à Libreville, pour le président gabonais de proposer un autre nom pour remplacer Phillibert Andzembe, à la tête de la banque centrale depuis juillet 2007. Il est accusé selon des sources proches de la Beac d’avoir effectué des placements spéculatifs qui auraient fait perdre à la banque 327 milliards de Fcfa

Carte des pays membres
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