Washington exclut quatre pays africains de l’Agoa

Joe Biden a annoncé que l’Ouganda, le Gabon, le Niger et la République centrafricaine seraient expulsés du territoire.

Le gouvernement américain réfléchit sur la possibilité d’exclure 4 pays du programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). L’annonce a été faite ce lundi 30 octobre 2023 par le président américain Joe Biden, qui fixe la date de cette décision en réflexion à compter du 1er janvier 2024.

Ainsi, dès 2024 le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la Centrafrique seront exclus du programme américain AGOA, programme facilitant l’accès à son marché. Washington les accuse « de violations flagrantes » et d’absence de « progrès continus » en matière de protection des droits de l’Homme, des travailleurs, du respect des principes de l’État de droit.

Plus tôt, le gouvernement américain avait publié un avis aux entreprises pour informer les entreprises , les particuliers et d’autres entités américaines des risques commerciaux en vertu de la loi anti-homosexualité récemment promulguée en Ouganda.

Malgré un engagement intensif entre les États-Unis et la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda, ces pays n’ont pas réussi à répondre aux préoccupations des États-Unis concernant leur non-respect des critères d’éligibilité de l’AGOA”, a déclaré le président Biden dans une lettre au Président de la Chambre des représentants des États-Unis.

Cas du Cameroun

Le ministre camerounais de l’Economie Alamine Ousmane Mey a annoncé en avril 2023 avoir relancé les pourparlers avec Washington en vue de rejoindre l’AGOA, l’initiative commerciale phare des Etats-Unis avec l’Afrique. Pour Alamine Ousmane Mey, l’un des moyen pour éviter le surendettement du Cameroun serait de réintégrer l’Agoa. L’ancien président Donald Trump avait suspendu le Cameroun du programme fin 2019 en raison de « violations flagrantes et persistantes des droits de l’homme » par les forces de sécurité camerounaises.

En mémoire, ce programme initié par les USA en l’an 2000 accorde aux exportations des pays éligibles un accès en franchise de droits au vaste marché américain. L’AGOA doit expirer en septembre 2025, mais des discussions sont déjà en cours pour son éventuelle prorogation.

Le Cameroun a pris part au Sommet du G25 sur le café africain

La rencontre a eu lieu du 8 au 9 août 2023 à Kampala en Ouganda.

En présence des Chefs d’Etats et de Gouvernement, des Ministres ,du Président en exercice de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) SE Girma Amente ,et de nombreuses personnalités ,le Chef de délégation Camerounaise qui répondait sur instructions présidentielles à l’invitation adressée au Cameroun par SE Yoweri Museveni, Président de la République de l’Ouganda ,a rappelé que le Cameroun a toujours compté parmi les leaders de la production du café en Afrique(160000 tonnes pour la campagne 1986-1987,qui faisait du Cameroun le 2 ème producteur africain avant la chute des prix ayant occasionnée un déclin progressif de la filière.

Pour y remédier, une stratégie de développement de la filière a été élaborée en 2010 par le Gouvernement, avec l’appui des partenaires au développement. Elle a pour mission fondamentale, de passer d’une filière de subsistance, à une filière professionnalisée et durable, économiquement profitable pour les différents acteurs. D’après le Chef Département ministériel en charge des questions commerciales, le Ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, le thème du Sommet du G25 sur le Café Africain : « Transformer le secteur café africain du café par la valeur ajoutée », correspond aux attentes de la stratégie camerounaise de développement du café.

Contexte

Ce rendez-vous international autour de la tasse intervient après la déclaration réussie signée en 2022 à Nairobi au Kenya par les membres afin d’ajouter le café à la liste des produits stratégiques de l’Union africaine, conformément à l’Agenda 2063 de l’UA. Pour la circonstance, les pays producteurs ont été invités par le Chef de délégation de la partie camerounaise, à « cesser d’être des fournisseurs de matières premières pour les usines des autres ou de simples comptoirs pour des produits transformés issus de l’Afrique mais transformés hors de l’Afrique. C’est l’heure de la transformation de notre café pour le développement de l’économie africaine ». Troisième boisson la plus consommée dans le monde, après l’eau et le thé, deuxième produit échangé dans le monde après le pétrole, le café est consommé par près d’un milliard de personnes. Selon le rapport de l’Organisation internationale du café (OIC), l’Afrique a consommé pour la période 2021-2022, ce qui équivaut à 12,87 millions de sacs de café (60 kg), Le taux de consommation s’accroit de 2,6% par an en raison de la relance de la politique de promotion de la consommation et de la transformation locale par les États à l’instar du Cameroun.

Chan 2023 : le Cameroun en rodage en Tunisie

Après un mois de stage à Yaoundé, les Lions indomptables A’ sont à Tunis, pour un ultime stage.

Le 13 janvier prochain démarre la 7ème édition du championnat d’Afrique des nations (Chan), en Algérie. Depuis deux jours, la délégation camerounaise a déposé ses valises à Tunis, pour un dernier stage d’acclimatation. Après un mois de stage, ponctué deux matchs amicaux, face à Canon de Yaoundé et Eding Sport de la Lekié, les Lions A’ vont entamer en terre tunisienne l’ultime préparation avant le Kick-Off.

Pour cette 7e édition du CHAN, Alioum Saidou a publié les 25 lions A’ quelques heures avant de prendre le vol. Sans justifier ses choix au cours d’une conférence de presse, le sélectionneur a bien offert des surprises. C’est un effectif moins expérimenté sur le plan international avec un seul joueur ayant déjà disputé cette compétition. Thomas Eta Bawack, le défenseur de PWD de Bamenda reste le seul à connaître l’intensité d’une telle compétition.

Selon actusportmundo, le reste ce sont de nouveaux joueurs en majorité qui n’ont jamais disputé la moindre minute d’une compétition internationale bien qu’étant les meilleurs du championnat MTN ÉLITE ONE. Parlant du championnat local, la meilleure représentativité revient à Coton Sport de Garoua. Le double champion du Cameroun se taille la part du gâteau avec cinq joueurs dans cet effectif.

Avec quatre joueurs sélectionnés, Union de Douala est le second avec le plus de joueurs. Les autres joueurs sont répartis entre le Canon de Yaoundé, Fauve Azur, Gazelle de Garoua, Colombe du Dja et Lobo, Bamboutos de Mbouda, Eding Sport de la Lekie.

Pour clôturer cette préparation, le Cameroun livrera trois matchs amicaux face au Soudan, la Côte d’ivoire et  l’Ouganda. Après ces deux tests, les lions A’ retrouveront la ville d’Oran en Algérie où ils installeront leurs quartiers. Dans une poule à 3, le Cameroun affronte le Congo le 16 janvier et le Niger le 24 janvier au Stade Olympique d’Oran. L’objectif de cette édition est de faire un parcours au-delà de la 4e place obtenue lors du CHAN à domicile en 2021.

Affaires : Afriland First Bank quitte le marché Ougandais

Après la cession de ses actifs en Guinée équatoriale, Afriland First Bank met en liquidation sa filiale ougandaise.

« La Banque d’Ouganda (BoU), dans l’exercice des pouvoirs qui lui sont conférés par la section 98(1) de la loi sur les institutions financières de 2004 (telle qu’amendée), a approuvé, le mercredi 25 mai 2022, la demande d’Afriland First Bank Uganda Limited de déposer une demande de liquidation volontaire auprès de la Haute Cour » renseigne Michael Atingi-Ego, le vice-gouverneur de la banque centrale ougandaise.

Avec la liquidation annoncée de sa filiale ougandaise, Afriland First Group réduit davantage sa voilure en Afrique, où elle ne détient désormais que 9 filiales.

« Alors que l’exigence de capital minimum de la BoU est de 25 milliards de shillings (environ 4,1 milliards de FCFA), le capital de base d’Afriland First Bank s’élevait à 19 milliards de shillings(environ 3,1 milliards de FCFA) en 2021, contre 26,75 milliards de shillings en 2020 » révèle Business Focus, un journal d’information ougandais qui poursuit « Afriland First Bank a enregistré une perte de 2,67 milliards de shillings(environ 341,1 millions de FCFA en 2021), en hausse de 1,84 milliard de shillings enregistrée un an plus tôt ».

Cette annonce arrive au moment où la banque veut renforcer sa marque en Afrique centrale. D’ailleurs l’institution lorgne le marché Congolais et Tchadien.

Cameroun : les Lions A’ battus par la Zambie terminent dernier du tournoi pré-Chan

Le Cameroun termine dernier du tournoi de quatre nations, préparatoire au Chan 2021, à la faveur de sa défaite 0-2 face à la Zambie ce 7 janvier à Yaoundé.  Un tournoi remporté par l’Ouganda avec un total de 7 points engrangés.

Les Chipolopolos de Zambie ont vaincu les Lions indomptables 2-0. Un but de Collins Sikombe à la 46e et de Zachariah Chilonkosah à la 60e.

Deuxième défaite  du Cameroun en trois matchs dans le tournoi préparatoire qui aura duré  une semaine. En dehors de quelques joueurs qui se distinguent, aucun compartiment du camerounais n’a véritablement donné satisfaction.

Quelques analystes relativisent néanmoins la situation, au prétexte que six joueurs de Coton sport n’ont pas disputé deux des matchs du fait de leur participation à la Coupe de la CAF.

Le sélectionneur se dit inquiet face aux résultats de son équipe, mais pense que rien est joué avant le Chan.

Sur le bilan du Pré-Chan, il faut dire que  l’Ouganda victorieux 3-0 du Niger,  est champion de ce  mini tournoi. En trois match, les Crânes totalisent sept points. Soit deux victoires face à la Zambie (2-0) et le Niger (3-0) et un nul (1-1) contre le Cameroun.

Les attaquants Kasira Milton de l’Ouganda et Collins Sikombe de la Zambie  terminent meilleurs buteurs avec trois buts.

Le Cameroun pour sa part ne compte qu’un point, cinq buts encaissés contre deux marqués. De quoi se remettre en question à neuf jour du Chan qui démarre le 16 janvier 2021.

 

 

Pré-Chan: le Cameroun affronte le Niger ce 4 janvier 2021 à Yaoundé

Les Lions indomptables A’ affrontent les Menas du Niger  ce jour à 18 heures au Stade annexe de l’Omnisport de Yaoundé. Mais avant, en levée de rideaux à 16 heures la Zambie croise l’Ouganda.

Deuxième sortie du Cameroun face au Niger ce 4 janvier au Stade annexe de l’omnisport de Yaoundé. L’équipe  de Martin Ndtoungou avait été tenue en échec (1-1) par l’Ouganda au premier match. Le Cameroun bien qu’évoluant à 11 contre 10 depuis la 14e minute suite à l’expulsion d’un Crane d’Ouganda coupable d’antijeu, n’a pas pu s’imposer.

Le match de ce jour contre Niger est une occasion pour Salomon Banga et ses coéquipiers de se relancer et de retrouver de l’assurance sur la route qui mène au sixième Championnat d’Afrique des nations.

Le Niger est loin d’être un enfant de cœur. L’équipe du coach Harouna Doula a réussi à imposer un nul à la Zambie (3-3) le 2 janvier dernier, pourtant menée au score avec deux buts d’écart. L’équipe des Menas compte un renard de surface, Ibrahim Djibrilla Issa auteur de deux buts contre la Zambie.

Mais avant ce choc, il faudra suivre à 16 heures la rencontre Zambie – Ouganda. En rappel le tournoi pré-Chan a été organisé par la Fédération camerounaise de football afin de permettre à l’équipe du Cameroun et celles des trois autres participants de mieux se préparer pour le Chan qui démarre le 16 janvier prochain.

Tournoi Pré-Chan : le Cameroun fait match nul avec l’Ouganda

Les Lions indomptables À’ ont été tenus en échec 1-1 ce 1er janvier 2021 contre les Crânes d’Ouganda.

Un but partout, score final du match d’ouverture du mini tournoi dénommé pré-Chan disputé ce 1er janvier 2021 dans la cuvette du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

Le Cameroun appuie sur l’accélérateur dès l’entame et marque à la 14e minute de jeu. Le capitaine Salomon Mbanga fusille le gardien ougandais de la tête  sur un cou-franc de son coéquipier Félix Oukine. Coup franc obtenu sur une faute de l’Ougandais Oucen Ben sanctionnée par un carton rouge.

A 10 contre 11 l’Ouganda peine devant une équipe camerounaise qui presse par son jeu collectif malheureusement non productif au final. Puisque les Lions se font suprendre à la 70e par  un but de Kasira Milton (1-1). Le score restera inchangé jusqu’au terme du match.

La suite de la compétition c’est ce 2 janvier au stade Omnisports de Yaoundé. Le Niger sera aux prises contre la  Zambie.

 

Cameroun : les Lionnes U17 préparent un double choc contre l’Ouganda

Les 28 joueuses convoquées vont entrer en stage le 24 septembre 2020 en vue des quatrième et cinquième journées des éliminatoires du mondial 2021.

Les bébés Lionnes reprenront du service le 24 septembre prochain, selon le Média officer  de l’équipe Véronique Edoa. Les 28 convoquées par le sélectionneur Stéphane Ndzana vont préparer les troisième et quatrième journées des éliminatoires du mondial féminin des moins des 17 ans.

Au menu, les U17 Ougandaises en aller et retour dès octobre prochain. Le stage de préparation du Cameroun va se dérouler au Centre technique de la Fédération camerounaise de football à Odza à Yaoundé. Il devrait s’articuler dans un premier temps,  sur la remise en jambe. Quand on sait que les joueuses sortent  de plusieurs mois d’inactivité du fait de la pandémie du Covid-19.

Lors de précédentes journées des éliminatoires, les Camerounaises étaient venues à bout de la modeste formation du Sao Tomé. Victorieuses au match aller 0-4 en déplacement, puis  au retour à Yaoundé sur le Score de 6-0. Des réalisations de Brenda Tabe (27′, 45′), Mbiandji Suzie, Ndome Elise (47′) Michaely Kyria Bahina (68′ sur pénalty) et Larissa Joso Luma (76′).

Il va falloir en faire de même contre l’Ouganada pour bien se positionner sur le chemin qui mène en Inde, où se jouera le prochain mondial U17 dame.

 

RDC-Ouganda: Joseph Kabila à la rencontre de Yoweri Museveni

Cette visite du président de la République démocratique du Congo, première du genre depuis 2013, s’inscrit dans le cadre de la coopération des deux pays pour la sécurité

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a rendu visite à son homologue ougandais Yoweri Museveni jeudi 4 août 2016. C’était la première visite du président congolais depuis 2013. Les deux présidents ont notamment discuté de la sécurité, suite aux exactions des rebelles ougandais de l’ADF au Congo, mais aussi des questions frontalières et du commerce.

La question prioritaire de ces pourparlers a concerné les Forces démocratiques alliées, les ADF. Les rebelles ougandais sont accusés de massacres et d’atrocités contre les civils congolais, principalement dans le territoire de Béni, à l’est de la RDC.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue dans un lodge du parc national Queen Elisabeth, le président Museveni s’est engagé à démanteler les réseaux de recrutement des ADF en Ouganda, mais sans donner de date butoir.

C’est déjà une « avancée significative » selon Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, qui faisait partie de la délégation gouvernementale. « Parce que c’est la première fois que dans des réunions bilatérales le président ougandais a noté qu’il y a des réseaux qui opèrent sur le territoire ougandais et qui alimentent les rebelles ADF sur le sol congolais », précise-t-il.

Coopération des services de renseignement
Le président ougandais a aussi très clairement écarté la possibilité d’une opération conjointe entre les armées ougandaises et congolaises. Une meilleure coopération entre les services de renseignement des deux pays devrait néanmoins être mise en place, a assuré Yoweri Museveni.

Et elle devrait commencer dès la semaine prochaine, avance Julien Paluku : « il a été convenu qu’une réunion mixte soit tenue entre services de renseignement à Kampala la semaine prochaine pour qu’on puisse échanger des informations sur les capturés ougandais qui sont en RDC de manière à retracer la filière ougandaise. »

La question du retour des ex-rebelles du M23
Les deux chefs d’Etat ont aussi évoqué la question du retour de quelques 730 anciens rebelles du M23 restés en Ouganda depuis le cessez-le-feu en 2013.

Yoweri Museveni a dit avoir eu des assurances de la part du président Kabila sur le respect des termes de l’accord de paix signé en 2013.

Les autorités congolaises vont d’ailleurs envoyer des délégations dans les semaines à venir pour tenir des discussions avec les anciens M23, ainsi qu’avec les plus de 200 000 réfugiés congolais en Ouganda. Le but : débuter une campagne de rapatriement.

Une question incontournable entre les deux pays, rappelle le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku. « On a exploré la question des éléments du M23, qui tardent à revenir au pays malgré la loi d’amnistie qui a été voté par le Parlement, pour que finalement tous ces éléments du M23 qui pullulent en Ouganda puissent s’inscrire dans la logique de la paix sinon d’être arrêtés s’ils continuent à piloter quelque machine de guerre à l’intérieur du territoire ougandais. »

Sur la question de la coopération énergétique, l’Ouganda a mis en place une équipe pour partager son expertise en matière d’exploitation pétrolière. Le président Kabila s’est lui engagé à construire des lignes de transmission et de distribution d’électricité dans l’est du Congo pour faciliter l’importation de l’électricité ougandaise.

Le président Joseph Kabila (G) avec le président ougandais Yoweri Museveni (D) lors de sa dernière visite en 2013.
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Ouganda: le président Museveni qualifie la CPI de «corps inutile»

C’était au cours de sa 5e cérémonie d’investiture tenue jeudi à Kampala. Parmi les nombreux chefs d’Etat présents, le président soudanais Omar el-Béchir

En Ouganda, la cérémonie d’investiture de Yoweri Museveni avait lieu hier (jeudi) à Kampala. Parmi les nombreux chefs de l’Etat, il y avait le président soudanais, Omar el-Béchir. Dans son allocution, M. Museveni a violemment critiqué la CPI et les Occidentaux, qu’il a qualifiés d’ « une bande d’inutiles » et des « pays fiers et arrogants ». La délégation américaine a quitté la cérémonie d’investiture.

Le président ougandais est donc officiellement reparti pour 5 ans à la tête de la présidence. Une longue cérémonie a été organisée où les militaires tenaient une place très importante. Le président Museveni a fait voler ses avions et fait défiler ses troupes devant de nombreuses personnalités politiques. Puis il a prêté serment. Tout cela devant un parterre de chefs d’Etat : Idriss Déby, IBK, Zuma, Mugabe, Magufuli, Kenyatta. Mais aussi un invité inattendu le président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la CPI, qui est poursuivi par la Cour pénale internationale notamment pour crimes contre l’humanité.

Lors des présentations de ses invités, le chef d’Etat ougandais en a profité pour glisser un mot sur la CPI. « Nous avons perdu tout intérêt pour la CPI. La CPI n’est plus notre affaire. C’est un corps inutile. Initialement nous avons supporté la CPI en pensant qu’ils étaient sérieux, mais ce n’est qu’une poignée de personnes inutiles. »

Pour Owfono Opondo, le porte-parole du gouvernement, il était normal que le président soudanais soit invité : « Le président Béchir est le président légitime de la République du Soudan. Donc, nous ne voyons aucune raison pour qu’il ne soit pas invité. Un engagement constructif avec monsieur Béchir représente une meilleure voie plutôt que de l’isoler. La CPI initialement a été créée pour de bonnes raisons, mais malheureusement il y a eu des abus. De plus, l’Union africaine a pris la décision de ne pas coopérer avec la Cour pénale internationale parce qu’elle est superficielle, vindicative et, pour utiliser les mots du président, inutile. »

Pas question donc d’arrêter Omar el-Béchir, a souligné le porte-parole du gouvernement, tout en insistant sur le fait que l’Ouganda garantirait son retour en toute sécurité à Khartoum.

Le mécontentement de Washington
« A Kampala, le président Museveni a fait des remarques désobligeantes à l’égard de la CPI devant des participants, notamment des chefs d’Etat », a dénoncé la porte-parole du département d’Etat Elizabeth Trudeau à propos de la prestation de serment jeudi du président ougandais réélu en février pour un cinquième mandat de cinq ans après un scrutin très controversé.

« En réponse à la présence du président Béchir et aux remarques du président Museveni, la délégation des Etats-Unis, ainsi que des représentants de pays de l’Union européenne et du Canada ont quitté les cérémonies d’investiture en signe de protestation », a souligné la porte-parole du département d’Etat.

Le président Museveni lors de la cérémonie d’investiture pour un cinquième mandat, en présence de nombreux chefs d’Etat, dont le président soudanais Omar-el-Béchir, le 12 mai 2016.
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Présidentielles en Ouganda: les tensions politiques persistent

Au lendemain des résultats des élections Kizza Besigye, toujours retenu chez lui, a menacé le gouvernement d’appeler à manifester

Deux jours après l’annonce des résultats donnant Museveni vainqueur, les tensions politiques sont encore bien présentes. Un grand meeting devant célébrer la victoire de Museveni ce lundi, 22 février 2016, a cependant été repoussée. Au lendemain des résultats des élections, Kizza Besigye était toujours retenu chez lui. Il a menacé le gouvernement d’appeler à manifester : « Si le régime continue à me restreindre, à me détenir dans ma maison, aussi illégal que ce soit… J’appelle chacun d’entre vous, citoyens à protester contre cela. Au minimum, empêchons les aussi de se déplacer. Nous avons tous les mêmes ambitions pour ce pays. Vous ne pouvez pas continuer à nous détenir et vous continuez à jouir de votre propre liberté. Ceci ne serait être accepté. Donc restons vigilants, restons en alerte. »

Le nouveau président Museveni a donné une conférence de presse dans sa maison de campagne à Rwakitura. Il a rassuré les Ougandais sur la situation sécuritaire: « Je leur ai dit avant les élections que personne ne pourrait perturber ce scrutin. Je vous ai dit que ces élections seraient pacifiques et cela a été pacifique parce que personne ne peut perturber notre paix. Nous avons mobilisé 87 000 policiers, comment pouvez-vous apporter de l’insécurité ? Donc, je veux assurer à tous les Ougandais qu’il y avait la paix avant les élections, il y a eu la paix pendant les élections et il y aura une paix totale après les élections. »

Les patrouilles des forces de l’ordre se poursuivent à Kampala. Aucun incident grave n’a été signalé depuis l’annonce des résultats, samedi en fin d’après-midi.


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Préparation CHAN 2016: Ouganda-Cameroun, match nul!

L’Ouganda accueillait mercredi le Cameroun à Kampala pour son dernier match amical. Au terme des 90 minutes, le score entre Cranes et Lions Indomptables était de 0 but partout

Derniers réglages des différentes équipes en vue du CHAN 2016. L’Ouganda accueillait mercredi, 13 janvier 2016, le Cameroun à Kampala pour son dernier match amical. Au terme des 90 minutes, pas de buts entre Cranes et Lions Indomptables.

C’est le deuxième match nul de suite en amical pour l’Ouganda qui a déjà été tenu en échec le week-end écoulé par le Gabon. Mais Micho Sredojevic est content de son équipe et attend la compétition de pieds fermes.

Du côté du Cameroun, l’objectif est désormais d’entamer de la plus belle des manières le CHAN dans le groupe C avec la RD Congo, l’Angola et l’Ethiopie.

Les Cranes eux sont logés dans le groupe D avec le Zimbabwe, le Mali et la Zambie.

Le CHAN 2016 débute le 16 janvier au Rwanda.


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Ouganda: les pourparlers sur le Burundi s’ouvrent à Entebbe

Ce lundi 28 décembre 2015, l’Ouganda accueille les représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile burundaise

Ce lundi 28 décembre 2015, l’Ouganda accueille les représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile burundaise. Les pourparlers vont démarrer si tout se passe bien à Entebbe, près de la capitale, Kampala, où se trouve le palais présidentiel et sous l’égide justement du président ougandais Museveni.

Ce lundi 28 décembre 2015 au matin, lors de l’arrivée des délégations participant à la reprise des négociations, difficile de savoir qui est présent. Les participants sont dans des véhicules aux vitres teintées. Leur entrée s’est faite lentement à cause des nombreux contrôles pour arriver jusqu’à la State House.

Très vite, après l’ouverture à 9 h, les délégations vont se retrouver à huis clos. Il y a environ 70 personnalités à participer : le gouvernement burundais, le parti au pouvoir le CNDD-FDD, l’opposition, la société civile, les femmes, les médias… Quelques-unes de ces personnalités doivent prendre la parole lors de ce huis clos. Un choix d’orateurs qui faisait encore débat, semble-t-il hier. Même si cette première journée a valeur symbolique : en effet, la rencontre devrait se terminer vers midi.

Les différentes délégations arrivées hier, dimanche soir, se voulaient optimistes et voulaient y croire. Dans cet hôtel de Munyonyo où les différentes délégations sont logées, les discussions allaient bon train. On se met d’accord, m’ont confié différents participants. L’Ivoirien Kassimi Bamba de l’Union africaine (UA) était présent et tentait de répondre et d’écouter toutes les parties demandeuses. Malgré toutes ces bonnes volontés, les discussions vont tout de même être difficiles.

De maigres chances de succès
Interrogé juste avant de prendre l’avion pour Kampala, le ministre des Relations extérieures, Alain Aimé Nyamitwe pose une série de conditions et de limites à la participation du gouvernement : « D’abord, il s’agit du dialogue, pas de négociations. Deuxièmement, pour nous, nous avons clairement indiqué au facilitateur que nous n’allons pas cautionner, ni légitimer, les putschistes, ni le mouvement putschiste ».

Le gouvernement refuse notamment de discuter avec le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration d’un Etat de droit au Burundi (Cnared) en tant qu’organisation, plateforme créée par des anciens du régime de Pierre Nkurunziza, des opposants politiques et des membres de la société civile, qui demande toujours le départ du président burundais.

Pour l’opposant Charles Nditije, l’une des très rares figures politiques d’opposition, qui a signé la déclaration de création du Cnared, à vivre encore ans le pays, la médiation ne doit pas se tromper : « Il est important et nous soulignons cela, surtout vis-à-vis de la médiation, le pouvoir de facto de Nkurunziza, il est partie prenante au conflit. Il n’a pas à imposer la méthodologie parce qu’il est le mal absolu. Toutes ces victimes, ces assassinats, ces enlèvements, c’est de la faute du troisième mandat ».

Putschistes d’un côté, mal absolu de l’autre, voilà le ton à la reprise de ce dialogue, dont personne n’est sûr qu’il se prolongera après ce lundi. C’est l’un des enjeux de cette journée de reprise.

A Nairobi, au Kenya, le 20 décembre, des manifestants marchent en faveur de la pluralité politique et la démocratie au Burundi.
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Sam Kutesa, un Ougandais à la tête de l’AG de l’ONU

Le ministre ougandais des Affaires étrangères a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. Il sera investi le 16 septembre

Le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, malgré l’inquiétude suscitée chez les ONG, les pays occidentaux et les responsables de l’Onu par la loi sanctionnant l’homosexualité adoptée cette année par Kampala. Il sera investi le 16 septembre 2014. Le thème de cette session, qu’il a proposé, est défini autour de l’objectif: « « Réaliser et mettre en uvre un programme transformateur de développement pour l’après-2015″.

Après son élection par acclamation à l’assemblée générale, où siègent 193 pays, Sam Kutesa s’est engagé à favoriser l’égalité des sexes et les droits des femmes, ainsi qu’à poursuivre les efforts des Nations unies pour éradiquer la pauvreté et lutter contre les changements climatiques. Il n’a cependant pas évoqué la question des homosexuels.

Sam Kutesa avait reçu le soutien unanime des délégations du groupe africain à l’Onu. C’était au tour de l’Afrique de présenter un candidat au poste, essentiellement honorifique mais néanmoins prestigieux, de président de l’Assemblée générale.

Ces derniers mois, l’Ouganda a été la cible des Nations unies, des pays occidentaux et des ONG des droits de l’homme après l’adoption de sa loi sanctionnant l’homosexualité. Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué fin février une loi qui rend passibles de la prison à vie les faits d' »homosexualité grave ». Le texte criminalise aussi la non dénonciation de relations homosexuelles.

L’homosexualité est taboue dans la quasi-totalité des pays africains et illégale dans 37 d’entre eux, dont en Ouganda, où c’est un crime depuis la colonisation britannique.

Le ministre ougandais des Affaires Etrangères, Sam Kutesa
Reuters)/n

Actis vend ses parts en Ouganda; le RACE demande une enquête parlementaire au Cameroun

L’association des consommateurs demande une enquête sur les activités du fonds d’investissement qui a racheté AES Sonel, après une opération douteuse en Ouganda

Le Réseau Associatif camerounais des consommateurs de l’énergie (RACE) a transmis le 21 mai 2014 une lettre aux membres de l’Assemblée nationale et du Sénat camerounais pour alerter sur la situation critique que pourrait vivre le Cameroun en s’engageant davantage le fonds d’investissement britannique Actis. L’objet est assez évocateur : « Requête en vue de la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du fonds d’investissement privé britannique ACTIS. ».
D’où vient cette requête ? un article publié par l’agence de presse Reuters le 19 mai 2014, révèle la vente des parts que détenait Actis (60,8%) auprès de l’entreprise nationale Umeme Ltd pour 85,5 millions de dollars en se désengageant ainsi complétement des opérations de fourniture de l’électricité dans ce pays.
Il s’avère qu’au Cameroun, c’est Actis à qui le groupe américain AES Sonel (qui avait racheté la Sonel en 2001 à 35 milliards de F CFA), a cédé ses parts au Cameroun en novembre 2013 à 110 milliards de F CFA, « sans compter les dizaines de milliards de FCFA rapatriés chaque année aux Etats-Unis, à travers des montages comptables frauduleux », ajoute le RACE dans ses explications. Le gouvernement camerounais s’apprête à signer un certain nombre de documents avec Actis qui permettraientt désormais à ce fonds d’investissement britannique d’être reconnu exclusivement par le gouvernement et les bailleurs de fonds.

Documents qui ont été apprêtés après une visite en Ouganda par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, pour évaluer les opérations de Actis dans ce pays. Dans son rapport transmis au secrétaire général des Services du Premier ministre le 28 février 2014, le Minee s’est voulu fort élogieux des performances du fonds. « La société Actis s’est très bien intégrée en Ouganda et a fait l’objet d’une très bonne appréciation par les autorités ougandaises. Le régulateur du secteur de l’électricité ainsi que les autres acteurs entretiennent une très bonne et franche collaboration avec la société Actis au travers de UMEME », peut-on lire dans cette lettre. Le Minee s’émeut également des projets d’investissement de ACTIS en Ouganda.

« Des informations alarmantes »
Le RACE dénonce cette vision du ministre camerounais après la vente récente des actions du fonds britannique d’Ouganda, après l’évaluation de Basile Atangana Kouna. L’association des consommateurs évoque des « informations plus alarmantes » recueillis auprès des consuméristes ougandais.
Voici ce que dit textuellement le RACE dans sa requête envoyée aux parlementaires : « il ressort de ces échanges [avec les associations de consommateurs ougandais, ndlr] que depuis 2005, le fonds ACTIS est effectivement concessionnaire d’une bonne partie du service public de l’électricité dans ce pays, à travers la société UMEME Ltd. Mais, comme au Cameroun avec AES Corporation et contrairement à ce qu’affirme le rapport du MINEE, le fonds ACTIS a été incapable d’améliorer le service de l’électricité en Ouganda depuis une décennie. Selon nos confrères, ce pays de plus de 34 millions d’habitants a l’un des taux de couverture électrique les plus faible du monde (à peine 12%) ; pire, seulement 5% des citadins ougandais ont accès à l’électricité et moins de 3% de ceux vivant dans les zones rurales. Comme au Cameroun, les délestages font partie du quotidien des usagers là-bas, pendant que les tarifs augmentent continuellement. Comme au Cameroun, les consommateurs ougandais sont confrontés à l’autisme et à la partialité de ERA (Electricity Regulatory Authority), qui est l’équivalent local de l’ARSEL. Enfin, à l’instar d’AES Corporation, les résultats comptables reluisants de cette entreprise contrastent nettement avec la qualité de ses prestations. En décembre dernier, l’incompétence de la société UMEME Ltd a conduit le Parlement ougandais à dénoncer et à demander la rupture de sa concession avec l’Etat d’Ouganda ».

Avec ces conclusions, le RACE dénonce le rapport produit par le MINEE, qui devrait être mis en opposition avec des informations « suffisamment crédibles » sur les activités et le mode de gestion du fonds britannique ACTIS dans le monde, particulièrement en Ouganda, mais aussi en Tanzanie et en Afrique du Sud, où cette entreprise mène des activités. Avec pour objectif d’éviter de retomber dans les travers de juillet 2001 où le gouvernement camerounais a revendu la Sonel nationale aux Américains d’AES qui ont récolté un jackpot à la cession à ACTIS (33 milliards de F CFA à l’achat, 110 milliards au moment de la revente en novembre 2013). Et dire que AES Sonel s’apprête à augmenter les tarifs d’électricité au Cameroun.

Lire la requête du RACE


Demande d’une enquête parlementaire sur les activités du fonds ACTIS

Par le RACE

Douala, le 21 mai 2014

A l’attention de
Mesdames et Messieurs
Les Parlementaires
Honorables Députés et Sénateurs.

Objet : Requête en vue de la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du fonds d’investissement privé britannique ACTIS.

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Nous avons l’honneur de vous saisir au nom des consommateurs, de la présente requête pour la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du fonds d’investissement privé britannique ACTIS.

En effet, comme vous le savez certainement, le 07 novembre 2013, le groupe américain AES Corporation a annoncé la cession de l’intégralité de ses parts dans toutes ses filiales camerounaises au profit du fonds ACTIS. Si pour des raisons évidentes personne ne regrette le départ des Américains, en revanche, les consommateurs et l’ensemble des citoyens camerounais ont le sentiment d’avoir été floués. Et pour cause, après avoir acquis la défunte SONEL en juillet 2001 pour 35 milliards de FCFA et nonobstant les délestages sauvages qu’il nous fait subir depuis cette date jusqu’aujourd’hui, le groupe AES Corporation a affirmé sans vergogne avoir cédé ce patrimoine national à plus de 110 milliards de FCFA, sans compter les dizaines de milliards de FCFA rapatriés chaque année aux Etats-Unis, à travers des montages comptables frauduleux.

Toutefois, le plus affligeant pour les consommateurs n’est pas tant l’ampleur de ce hold-up affublé d’oripeaux juridiques perpétré par AES Corporation, mais bien l’attitude déconcertante du gouvernement de la République, qui s’obstine visiblement à cautionner cette fumisterie. Pourtant, en se référant au contrat de concession, plusieurs éléments factuels probants peuvent parfaitement justifier une action rédhibitoire des pouvoirs publics sur cette transaction. Par ailleurs, à la vive appréhension exprimée sur cette affaire par les principales forces sociales liées au secteur de l’électricité, s’ajoute maintenant l’inquiétude sur les desseins industriels et les compétences techniques du futur « partenaire stratégique » de l’Etat devant remplacer AES Corporation.

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Parallèlement à sa « non objection » annoncée le 17 décembre 2013, le gouvernement a commis une mission de due diligence d’experts en Ouganda auprès de la société UMEME Holding Limited, alors encore détenue par le fonds ACTIS, question de réunir d’ultimes informations avant de statuer définitivement sur ce dossier. Le rapport de cette mission conduite par le Ministère de l’Eau et de l’Energie a été transmis le 28 février 2014 au Premier Ministre – nous vous en mettons une copie en pièce jointe à ce message. Le problème est que ce rapport hyper favorable au fonds ACTIS et sur la base duquel le gouvernement s’apprête à rendre sa décision définitive, est totalement contredit par d’autres informations plus alarmantes que nous avons recueillies auprès de nos confrères consuméristes ougandais.

En effet, il ressort de ces échanges que depuis 2005, le fonds ACTIS est effectivement concessionnaire d’une bonne partie du service public de l’électricité dans ce pays, à travers la société UMEME Ltd. Mais, comme au Cameroun avec AES Corporation et contrairement à ce qu’affirme le rapport du MINEE, le fonds ACTIS a été incapable d’améliorer le service de l’électricité en Ouganda depuis une décennie. Selon nos confrères, ce pays de plus de 34 millions d’habitants a l’un des taux de couverture électrique les plus faible du monde (à peine 12%) ; pire, seulement 5% des citadins ougandais ont accès à l’électricité et moins de 3% de ceux vivant dans les zones rurales. Comme au Cameroun, les délestages font partie du quotidien des usagers là-bas, pendant que les tarifs augmentent continuellement. Comme au Cameroun, les consommateurs ougandais sont confrontés à l’autisme et à la partialité de ERA (Electricity Regulatory Authority), qui est l’équivalent local de l’ARSEL. Enfin, à l’instar d’AES Corporation, les résultats comptables reluisants de cette entreprise contrastent nettement avec la qualité de ses prestations. En décembre dernier, l’incompétence de la société UMEME Ltd a conduit le Parlement ougandais à dénoncer et à demander la rupture de sa concession avec l’Etat d’Ouganda. Empocher
Face à ce bilan notoirement négatif et à la grogne du peuple ougandais, le fonds ACTIS a annoncé le 19 mai 2014 son départ de ce pays, en cédant l’essentiel des 60,08% du capital de la société UMEME Ltd qu’il détenait encore (Cf. Agence de presse Reuters au lien internet : http://www.reuters.com/article/2014/05/19/uganda-umeme-idUSL6N0O538920140519), empochant au passage l’équivalent de 43 milliards de FCFA. Voila de façon laconique, la situation du fonds ACTIS en Ouganda.

Pourtant, vraisemblablement seuls ces 02 acteurs du secteur électrique ougandais (UMEME Holding Limited et ERA) étaient les interlocuteurs privilégiés des « experts missionnaires » du MINEE durant leur séjour est-africain. Cette mission a délibérément choisi d’écouter un seul son de cloche en ignorant soigneusement de consulter la Représentation nationale (le Parlement) et la société civile de ce pays. D’où ce rapport étonnamment élogieux ayant inspiré le satisfécit du MINEE qui s’empresse maintenant à le faire avaliser par le gouvernement, au risque de sacrifier l’intérêt national.

Ce sombre tableau de l’activité du fonds ACTIS en Ouganda crée une suspicion légitime des consommateurs d’énergie et de l’immense majorité des Camerounais sur le choix de cet opérateur. Mais surtout, il suscite plusieurs interrogations : Pourquoi le fonds ACTIS part-il si précipitamment de l’Ouganda et délocalise en vitesse au Cameroun ? Que se cache-t-il réellement derrière ce deal avec AES Corporation ? Ayant manifestement échoué à redresser le secteur de l’énergie électrique ougandais, le fonds ACTIS vient-il vraiment « . investir dans le développement des infrastructures électriques du Cameroun. », comme le prétend dans une communication M. Andrés GLUSKI, Président Directeur Général du groupe AES Corporation ?

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Depuis 13 ans, toutes les analyses portant sur notre secteur d’électricité se rejoignent sur un point : le mauvais choix de l’adjudicataire opéré en 2001 à l’issue du processus de privatisation, est la principale cause de la crise énergétique chronique que traverse le Cameroun. Le bénéficiaire de la concession – le groupe AES Corporation – n’ayant aucune compétence en la matière et uniquement obnubilé par la recherche d’un maximum de profit. Un simple bon sens nous oblige aujourd’hui à tirer toutes les leçons de ce récent passé douloureux. Les informations susmentionnées mettant en exergue les agissements pour le moins louches du fonds ACTIS en Ouganda, devraient inspirer la plus grande prudence aux autorités en charges du secteur de l’électricité. Tout démontre que le projet de cet opérateur pour le Cameroun est plus spécieux et spéculatif qu’industriel.

Compte tenu des doutes persistants sur les véritables intentions du fonds britannique ACTIS, de l’angoisse grandissante au sein de l’opinion publique et surtout du péril encouru par ce secteur névralgique de l’économie nationale, le Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (RACE) a jugé nécessaire d’interpeler et de saisir formellement la Représentation nationale.

C’est ainsi qu’en vertu des prérogatives constitutionnelles dévolues au Parlement (Assemblée nationale et Sénat) sur le contrôle de l’action gouvernementale, nous demandons la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur ce dossier, conformément à l’article 35 alinéa 1 de la loi N°96-06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972.

Cette commission d’enquête parlementaire aura évidemment pour mission de recueillir de nouveaux éléments d’information suffisamment crédibles sur les activités et le mode de gestion du fonds britannique ACTIS dans le monde, particulièrement en Ouganda, mais aussi en Tanzanie et en Afrique du Sud, où cette entreprise est également présente.
Les conclusions de ce travail d’investigation éminemment important du Parlement devront absolument être prises en compte par le gouvernement avant de décider. Il ne s’agit pas de contrarier l’exécutif, mais d’éviter que la puissance publique ne retombe dans les mêmes travers qu’en juillet 2001.

Nous profitons d’ailleurs de cette singulière occasion pour vous exhorter à faire acte de patriotisme en légiférant au plus vite dans le sens de protéger les intérêts stratégiques vitaux de notre pays contre les investissements étrangers douteux, notamment dans les secteurs de souveraineté que sont l’énergie, l’eau, les télécommunications et la sécurité nationale. Le Parlement doit systématiquement donner son avis sur toutes les décisions économiques concernant ces secteurs d’activité.
Après l’échec patent du partenariat public-privé Etat du Cameroun/AES Corporation, toute privatisation ne devrait plus dépasser le tiers (1/3) du capital des entreprises de ces secteurs et priorité devant être donnée aux investisseurs nationaux.

Nous n’avons pas le droit de laisser le Cameroun devenir une vulgaire « économie casino » où viendraient jouer des prédateurs sans foi ni loi, n’ayant pour seules mises que des promesses fallacieuses et caressant l’espoir d’empocher au bout de quelques années un « jackpot » se chiffrant en plusieurs dizaines de milliards de FCFA.

Dans l’attente, veuillez agréer, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, l’expression de notre profonde considération./.

Pour le Bureau exécutif du RACE et par délégation,
Jean Baudelaire BELENGUE, Secrétaire général adjoint. Tél: 99 13 99 17

Pièces jointes:
-Copies du rapport et de la note du MINEE au Premier ministre

[b Ampliations :
– Présidence de la République
– Services du Premier Ministre
– Associations des consommateurs.

Ouganda: Le président promulgue une loi contre l’homosexualité

Cette loi, promulguée le 24 février par le chef de l’Etat ougandais, Yoweri Museveni, rend obligatoire la dénonciation de toute personne homosexuelle.

Le président ougandais a finalement promulgué la loi anti-homosexualité, malgré les avis émis par plusieurs pays occidentaux contre cette mesure qualifiée de liberticide. Elle rend obligatoire, entre autres, la dénonciation de toute personne soupçonnée d’être homosexuelle.

Selon le journal Le Monde, les Pays-Bas ont immédiatement décidé de suspendre une aide à l’Ouganda. Les Pays Bas, c’est en effet le premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel, en 2001. Le versement d’une aide annuelle de 7 millions d’euros destinée au renforcement du système judiciaire ougandais a été gelé après cette mesure.

Les Nations-Unies par la voix de La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, ont également condamné cette loi. La Haut-Commissaire a souligné que l’Ouganda est tenu, à la fois par sa propre constitution et par le droit international, de respecter les droits de tous les individus et de les protéger contre la discrimination et la violence.

Le président Yoweri Museveni, Chrétien évangéliste à la tête de l’Ouganda depuis 1986, a rejeté toutes ces critiques au nom des valeurs culturelles africaines. « Imposer des valeurs sociales d’un groupe à notre société, c’est de l’impérialisme social », a jugé le président ougandais.

Le président ougandais, Yoweri Museveni, lors de la signature de la loi durcissant la répression de l’homosexualité
Isaac Kasamani/ AFP)/n

Ouganda: Les journaux désormais interdits de publier l’identité des homosexuels

Le juge a condamné le journal Rolling Stone pour avoir publié le nom des homosexuels sous le titre «Pendez-les»

C’est l’épilogue de la sordide affaire du journal ougandais Rolling Stone, qui s’était fait connaître en octobre 2010, en «outant» plusieurs homosexuels sous le titre «Pendez-les». La justice a finalement ordonné à toute la presse d’Ouganda de ne plus publier ni photos ni identités de gens présentés comme homosexuels, car cela constitue «une atteinte au droit à la vie privée». Le juge a certes émis une injonction permanente au journal Rolling Stone, mais sa décision concerne désormais tous les médias ougandais. Elle fait suite à une action en justice de trois militants LGBT (Lesbiens, Gays, Bi et Trans) du groupe Sexual Minorities Uganda (SMUG) dont les photos et les adresses avaient été publiés dans un numéro de Rolling Stone. Le responsable de SMUG, Frank Mugisha, a salué cette décision, dans une brève interview téléphonique au magazine gay américain The Advocate. Le point de vue de l’organisation, c’est qu’au moins, nous sommes satisfaits que le système judiciaire ougandais se soit montré indépendant et qu’il ait dit que toute personne a droit à la vie privée indépendamment de son orientation sexuelle, a-t-il déclaré. C’est un geste pour indiquer au gouvernement ougandais qu’ils devraient décriminaliser l’homosexualité.

Lors d’une audience précédente, le juge avait suggéré que le droit de l’Ouganda contre l’homosexualité devrait être réexaminé. Les défenseurs des droits humains se réjouissent de cette décision, qu’ils considèrent comme un tournant dans la lutte pour la protection de la dignité humaine et du droit à la vie privée quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes, a indiqué dans une déclaration la Coalition de la société civile pour les droits humains et le droit constitutionnel en Ouganda. Si cette injonction représente une avancée pour les homosexuels en Ouganda, il n’en demeure pas moins que, depuis longtemps, le gouvernement reste sans réaction face aux discriminations, aux menaces et à la violence dont sont victimes les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées en Ouganda, a déclaré Kasha Jacqueline, l’une des trois personnes incriminées.

Les personnes LGBT sont couramment victimes de discrimination en Ouganda, où la police arrête de manière arbitraire et maintient en détention des hommes et des femmes accusés d’avoir eu des relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe. Des organisations de défense des droits humains ont recensé des cas de lesbiennes et de gays torturés en détention en raison de leur orientation sexuelle. Un projet de « loi contre l’homosexualité », qualifié par Amnesty d’« attaque contre la liberté d’expression », avait été rédigé en octobre 2009. Il n’a pas encore été adopté par le Parlement. Le militant LGBT(Lesbiens, Gays, Bi et Trans) Frank Mugisha, qui fait partie des personnes citées par Rolling Stone, a déclaré en novembre à Amnesty International : Toute cette homophobie est le résultat de l’ignorance. Il n’y a pas d’espace pour la discussion, pas d’espace pour la compréhension, c’est pour cela que les pouvoirs publics ne comprennent pas les problèmes des LGBTI.

Les plaignants ont obtenu des dommages et intérêts d’un montant de 1,5 millions de shillings ougandais par personne (500 euros) et le journal devra payer les frais de justice engagés par SMUG. Nous estimons que ces compensations sont plutôt faibles, mais les principes affirmés ici sont très importants, s’est félicité M. Onyango. Je suis très heureuse de ce jugement, a commenté l’une des plaignantes, Pepe Onziema. L’homosexualité est passible de peines allant jusqu’à la prison à vie en Ouganda et un parlementaire avait même proposé en 2009 un projet de loi appelant à la peine de mort pour certains actes d’homosexualité. Le rédacteur en chef de Rolling Stone a indiqué qu’il ferait appel de la décision rendue par la Haute Cour contre le tabloïd

L’un des numéros incriminés
purpleunions.com)/n

Découvertes RFI 2010: L’Ouganda s’adjuge le prix

Le jeune Maurice Kirya est arrivé en tête après la délibération du jury

26 ans, un talent immense et déjà une riche expérience. A cet âge, Maurice a travaillé aux côtés de nombreux artistes dont la Sud-africaine Yvonne Tchaka Tchaka, le Malien Moussa Dialo, le Nigérian 2 Face Idibia, le rappeur tanzanien A.Y avec qui il a été nominé aux Koras Music Award en 2005, mais aussi le belge Indigénous. Au rayon des récompenses, l’artiste ougandais a été gratifié en 2007 du prix du Meilleur artiste r’n’b aux «Pearl of African Music Awards» dans son pays. L’avenir se dessinait et voila qu’en 2010 il est sacré lauréat du prix Découvertes RFI. Il est arrivé en tête après la délibération du jury présidé comme l’année dernière par le rappeur Passi. Il devance le Kenyan Winyo et le Congolais Lexxus Legal.

Un style personnel
A l’ombre de son air timide, Maurice a crée son style, le mwoyo, une fusion personnelle d’afro-soul, de r’n’b, inspiré par des artistes tels que John Legend, India Arie, ou encore Youssou Ndour et Didier Awadi. C’est ce style que l’on retrouve dans son premier album, Misubbaawa sorti en 2009 et avec lequel il s’est présenté à la compétition cette année. Une dizaine de titres enregistrés en Ouganda et mixés aux Etats-Unis, dans lesquels il fait étalage de ses multiples influences sur un timbre de velours. En Ouganda, il propose depuis 2008 un show musical mensuel qu’il appelle The Maurice Kirya Experience et qui en dehors de lui-même met au devant de la scène d’autres artistes ougandais.

Maurice Kirya, lauréat du prix Découvertes Rfi 2010
Journalducameroun.com)/n

Il offrira son premier spectacle en qualité de lauréat du prix Découvertes RFI 2010 le 06 novembre prochain dans la capitale tchadienne Ndjamena. En plus, il remporte une dotation de 7 000 euros et une bourse d’aide au développement de carrière de 11 000 euros allouée par le ministère français des Affaires étrangères. Dans la tournée, il y a l’organisation d’un concert à Paris.

Maurice Kirya et sa guitare
Journalducameroun.com)/n

Ouganda: Découverte d’un grand champ pétrolier

Elle va permettre une augmentation de 400 millions de barils sur la production nationale

Tullow Oil et Heritage Oil, les deux compagnies explorant le pétrole dans l’ouest et le nord de l’Ouganda, ont annoncé avoir découvert un des plus grands champs pétroliers sur le rivage d’Afrique dans le district d’Amuru, dans le nord de l’Ouganda. La découverte combinée, qui pourrait totaliser 400 millions de barils, forme un des puits sur le rivage le plus important et le plus grand du bassin du lac Albert à ce jour. La grande structure Buffalo-Giraffe est une découverte de classe mondiale qui pourrait être considérablement plus étendue que ce qui est actuellement présenté, ouvrant le potentiel de multi-milliards de barils au niveau du Block 1, a déclaré Tony Buckingham, PDG de Heritage.

Aidan Heavey, directeur exécutif de Tullow, a également qualifié le Buffle-Giraffe d’une des plus grandes découvertes récentes de pétrole sur le rivage en Afrique. Les options pour la commercialisation et la production de pétrole sont actuellement en cours, a-t-il ajouté. Avant cette dernière découverte, les officiels de Tullow avaient déclaré aux médias locaux que, les réserves de pétrole découvertes jusqu’à présent du côté ougandais du bassin du lac Albert sont estimées à un milliard de barils. L’Ouganda devrait produire 40. 000 barils de pétrole par jour, alors que la production par Tullow devrait commencer au quatrième trimestre de cette année. Selon Heritage Oil, le nouveau gisement, appelé Giraffe 1, est connecté à un second déjà découvert, Buffalo.

L’ensemble renfermerait l’équivalent de 400 millions de barils de brut. Le champ pétrolifère s’étend sur environ 48 km2 « mais il pourrait se révéler plus vaste », a expliqué le président directeur général de la compagnie, Tony Buckingham qui estime que, 2009 va être une année très stimulante. Car nous allons entrer dans la phase de développement du bassin du lac Albert.
Le groupe qui opère en Ouganda depuis 1997, a déjà annoncé la découverte de plusieurs puits dans le bassin du lac Albert, dont l’un en septembre 2008.Des experts pétroliers estiment que les réserves du lac pourraient atteindre 2 milliards de barils. La région du nord de l’Ouganda a été ravagée par une guerre civile de plus de 20 ans, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et entraîné le déplacement de deux millions de personnes.


Xinhua)/n