Cameroun : un plan de 114 milliards FCFA pour résorber le déficit d’oxygène dans les hôpitaux

Le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie a validé le 22 septembre à Yaoundé le PSNOM ( Plan  national de mise à disposition de l’oxygène médical).

Sur 27 hôpitaux de référence, seuls trois ( tous à Yaoundé ), possèdent une centrale d’oxygène, 42% et 51% des hôpitaux de district disposent d’une bouteille d’oxygène ou de concentrateurs. « Une situation qui inquiète surtout que le pays se prépare à une éventuelle troisième vague avec une probable circulation du variant Delta tant redouté , du fait de sa sévérité qui induit une consommation plus accrue de l’oxygène » , affirme Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique.
D’où la nécessité d’une action rapide et conjointe. Le PSNOM de 114 milliards FCFA, pilonné par le ministère de la Santé publique se donne donc pour mission de résorber ce manque d’oxygène au Cameroun, pour l’instant présent et à venir, afin de réduire le nombre de décès liés à l’hypoxémie ( diminution de la quantité d’oxygène dans le sang) et l’hypoxie(insuffisance d’oxygène dans les tissus pour assurer les fonctions corporelles ).
Élaboré par un groupe technique d’experts du corps médical avec les partenaires du ministère de la Santé publique, ce plan rentre dans le cadre de la volonté du gouvernement de renforcer le système sanitaire camerounais et d’offrir aux Camerounais des soins de santé de qualité.
Il se propose d’installer et mettre en service des réservoirs d’oxygène (onze dans les prochains jours) dans les dix régions du pays, des centrales de production dans dix hôpitaux régionaux, d’améliorer la production en quantité et en qualité d’oxygène médical et de consommables et d’améliorer  l’accessibilité financière de l’oxygène médical dans les hôpitaux de District.
Il est à noter que 183 concentrateurs d’oxygène issus d’un don de l’Union européenne et de l’Organisation mondiale de la Santé, destinés aux 10 régions du Cameroun ont été remis au ministère de la Santé publique en juillet 2020. Ajoutés à 6000 écouvillons remis la même année, l’ensemble acquis sous financement ECHO (service de protection civile et d’aide humanitaire), était évalué 78 millions FCFA.

Oxygène Amada: «Nous voulons créer un cadre de diffusion théâtrale dans le Grand Nord»

Interview du promoteur du festival des canaris qui vient de s’achever à Garoua

Quels sont les objectifs du festival des canaris?
Le festival des canaris a pour but de créer un cadre de diffusion théâtrale dans le Grand Nord, de former les jeunes comédiens et de créer un public qui saura apprécier les uvres théâtrales qui leur seront proposées.

Quel bilan faites-vous à l’issue de cette deuxième édition du festival des canaris?
Je suis satisfait de cette édition car ce qui compte dans une organisation c’est l’effectivité des programmations. Et je pense que nous avons osé inviter des gens qui venaient d’un peu partout, du Tchad et du Cameroun profond, tout le monde est arrivé dans les délais et tout le monde est reparti satisfait d’avoir été présent cette année à Garoua pour le festival des canaris. Je suis vraiment comblé.

Comment ont été sélectionnés les spectacles proposés cette année?
Les spectacles ont été choisis par le comité d’organisation sur la base de leur programmation dans les festivals ou de leur programmation dans une salle de spectacle. Nous avons ensuite contacté les différents responsables afin d’avoir les dossiers de présentation de ces spectacles qui ont par la suite fait l’objet d’une étude de la part du comité d’organisation. C’est sur cette base que nous avons retenu toutes les pièces présentés au festival.

Quelles auront été les difficultés de l’organisation de cette seconde édition du festival des canaris?
L’organisation n’a pas été facile car certains partenaires qui nous avaient pourtant donné leur accord de principe nous ont lâchés à la dernière minute. La deuxième difficulté est liée à la programmation des spectacles en dehors du village du festival qu’est l’Alliance franco-camerounaise. Ce n’est pas évident dans une ville telle que Garoua, de programmer des spectacles hors de l’Alliance du fait de l’absence d’infrastructures adéquates. Et vous savez que la lumière est un élément capital dans le théâtre. Du coup nous n’avons pas pu produire des spectacles dans d’autres salles. Nous envisageons pour l’année prochaine recevoir tous nos spectacles à l’Alliance, quitte à avoir deux à trois spectacles par jour.

Oxygène Amada, promoteur du festival des canaris
Journalducameroun.com)/n