Cameroun-Port de Douala : 11 milliards FCFA pour deux remorqueurs nautiques

Un contrat de construction de deux remorqueurs neufs ASD 2811 de 60TBP de capacité, pour la Régie Déléguée du Remorquage filiale du PAD a été signé le 19 octobre 2023.

Le Directeur Général du Port Autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, et le Directeur régional Afrique de la Société Damen Shipyards Gorinchem, Jan Van Der Vorm viennent de signer le contrat de construction de deux remorqueurs neufs ASD 2811 de 60TBP de capacité, pour la Régie Déléguée du Remorquage filiale du PAD.
Selon le Port autonome de Douala, le projet, d’un coût TTC/CIF de 11 655 207 965 FCFA consiste en la construction, transport CIF Douala, la formation, l’assistance technique pendant un an après la vente, la fourniture des pièces de rechange et l’assurance. Pour la maîtrise d’œuvre, le Port Autonome de Douala a mis à contribution deux entreprises nationales à savoir, le Matgenie et le Chantier Naval et Industriel du Cameroun. Ces nouvelles acquisitions font partie d’un vaste programme de renouvellement de la flotte d’engins nautiques du Port Autonome de Douala.
En effet, après le départ du Concessionnaire Boluda, le Port Autonome de Douala avait repris dans le cadre du processus de normalisation, la gestion en régie de l’activité du remorquage, le 2 janvier 2021 avec de vieux engins nautiques dont le jeune avait 22 ans et le plus âgé 54 ans d’âge. Malgré la vétusté de ces équipements, la Régie Déléguée du Remorquage a renoué avec la croissance et a pu réaliser un chiffre d’affaires de 5 milliards en 2022.

Journée de la femme maritime et portuaire : le PAD est en Espagne

L’évenement se tient depuis le 02 octobre 2023 et court jusqu’au 06.

Selon le port de Douala, une délégation de dames responsables de l’Autorité portuaire nationale (APN), du Port Autonome de Douala (PAD) et du Conseil national des chargeurs du Cameroun prend part depuis hier 2 octobre, et ce jusqu’au 6 octobre prochain à Las Palmas Gran Canaria en Espagne, à la 10ème Journée de la femme maritime et portuaire africaine et espagnole. Madame Pamela Nawang, épouse Chiawa, Conseiller technique N°1 au PAD, conduit la délégation.
Organisée par la « Fundacion Puertos de Las Palmas », en partenariat avec le Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (RFPMP-AOC), l’édition de cette année a pour thème : « Responsabilité sociétale des ports ». L’objectif de la rencontre est non seulement de favoriser le partage des bonnes pratiques qui ont trait à la thématique, mais aussi d‘offrir un cadre pour débattre de questions liées à l’autonomisation des femmes qui travaillent dans les secteurs maritime et portuaire.
Le Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (RFPMP-AOC) est composé de femmes occupant des positions de cadre moyen et de cadre supérieur au sein des autorités portuaires de leurs pays. Il a pour objectif d’obtenir des améliorations dans leur profession. La Fundacion Puertos de Las Palmas entretient des relations étroites avec le RFPMP-AOC et organise en partenariat avec ce Réseau, depuis 2010, ces journées de la femme portuaire et maritime africaine et espagnole.

Cameroun : le Port de Douala désigne la Sonara pour la sécurisation des recettes portuaires

L’information est contenue dans une note signée par Cyrus Ngo’o datée du 18 août 2023.

Cyrus Ngo’o a signé une note d’informatipon portant désignation de « la Sonara comme entité chargée de la sécurisation des recttes portuaires, de remorquage et de lamanage dans le cadre du cabotage des produits pétroliers entre le Port de Limbe et le Port de Douala-Bonabéri« .

Cette note est un rappel du communiqué N°004723/DG/PAD du 14 juillet 2022 qui désignait la Sonara comme l’entité devant procéder au recouvrement des redevances portuaires pour le compte du Port autonome de Limbé à Cap Limboh. Aussi, au recouvrement des frais portuaires pour les opérations de cabotage des produits pétroliers pour le compte du Port autonome de Douala. Par ailleurs, la Sonara est en charge du recouvrement des frais de prestations de remorquage et de lamanage effectués au Terminal pétrolier de Cap Limboh pour le compte du concessionnaire Fakoship cape Limboh Towing and mooring Company SA.

La note signée du 18 août par le patron du PAD souligne que, cette mesure fait de la Sonara « le seul interlocuteur des entreprises qui effectuent des opérations au Terminal pétrolier de Cap Limboh de Limbe« . Il invite à cet effet, tous les acteurs portuaires ayant effectué toute opération à régler auprès de la Sonara toutes les redevances dues au PAD pour les exercices 2020 et 2021. « Faute de quoi le PAD se verra contraint d’utiliser tous les moyens de contrainte en sa possession pour le recouvrement des sommes qui lui sont dues« .

 

 

 

Cameroun-Douala : 57 nouveaux conteneurs de poissons avariés saisis

La cargaison appartenant à Congelcam en provenance du Togo a accosté le 02 août 2023.

Le navire MSC RIONA a accosté au quai N°15 de la RTC, le 2 août dernier, avec une cargaison de 981 conteneurs dont 57 frigorifiques.  Pendant son opération, les équipes d’exploitation de la Régie du terminal à conteneurs (RTC) du port autonome de Douala (PAD) ont fait le constat de la présence de conteneurs avec une forte odeur de putréfaction. Une fois saisie de la situation, le directeur général de la RTC a immédiatement alerté la capitainerie du port.

A l’issue de la séance de travail à bord du navire, il a principalement été constaté ce qui suit température de l’ensemble de conteneurs frigorifiques entre -I8°C et -20°C; le conteneur numéro Segu 976318/9 enregistrait une température de – 22°C; une forte odeur nauséabonde assurément de poisson avarié se dégage autour de la cale 836, où étaient entreposés des conteneurs frigorifiques.

Ce nouveau scandale intervient au moment où 625 conteneurs de produits frigorifiques avariés appartenant à Congelcam sont stationnés au PAD depuis plus de quatre mois. Congelcam qui contrôle plus de 80% du marché local d’importation des produits halieutique, a été sommée par une mise en demeure du port de les enlever. Mais Congelcam refusait de mener cette opération, invoquant une défaillance de fonctionnement de chaîne de froid au port, ayant entraîné le pourrissement de ses cargaisons.

 

Cameroun-Douala : 131 milliards de FCFA pour rénover le port de pêche

L’infrastructure va à terme générer 500 emplois directs et 1500 indirects.

La révélation a été faite, lundi 24 juillet 2023, lors de la signature d’une convention de type DBFOM (Design, Build, Finance, Operate and Maintain). Encore appelée Conception, Construction, Financement, Exploitation et Maintenance, plus couramment appelé également BOT (Build-Operate and transfer), ou construction, Exploitation et Transfert, la convention paraphée va doter le Port de Douala-Bonabéri d’un terminal de pêche moderne.

Pour un coût des investissements chiffré à 131,2 milliards de FCFA hors taxes, le financement a été intégralement recherché par le promoteur, sans aval, ni caution du PAD et de l’Etat du Cameroun.  Ceci pour 40% de fonds propres et 60% de dette.

Le terminal du port de pêche new-look devra être mis en exploitation entre 2028 et 2029. Car, la convention prévoit 5 années pour la conception et la construction. Les infrastructures seront ensuite exploitées pendant 25 ans par DPFT avant d’être rétrocédées à l’Etat du Cameroun.

Dans la première phase qui concerne la zone Sud du terminal, il s’agira de construire un édifice frigorifique multifonctionnel (entrepôts frigorifiques et chambres froides), parc à conteneurs frigorifiques, un nouveau quai de 100ml et terre-pleins attenants, etc. Dans la phase 2 pour la zone Nord du terminal, il est attendu entre autres des chambres froides et entrepôts frigorifiques, un centre de tri-transformation-empaquetage-conservation, usine à glace, usine de farine à poisson, Halles de vente, unité de prétraitement des eaux usées, etc.

Pendant ces années d’exploitation, le Port de Douala percevra des redevances, incluant la redevance domaniale et la redevance variable égale équivalant à 6% du chiffre d’affaires global sur les vingt (20) premières années d’exploitation, puis 20% du chiffre d’affaires global sur les 5 dernières années d’exploitation. Les estimations font état d’un taux de rentabilité interne du projet 15,7% pour 364,6 milliards de bénéfice net du promoteur.

Cameroun : le port de Douala prête 100 milliards de F à 9 banques

Il s’agit de : Access Bank Cameroon, Afriland First Bank, Bange Bank Cameroon, Bicec, Commercial Bank, CCA Bank, Ecobank Cameroon, SCB Cameroon et Société Générale Cameroun.

Le Port autonome de Douala (PAD) a clôturé une levée de fonds de 158 millions de dollars soit 100 milliards de F auprès de neuf banques locales.

Une partie des fonds, soit 45 milliards de FCFA (71,1 millions $) sera affectée au refinancement de la dette bancaire PAD. L’entreprise utilisera les 55 milliards (86,9 millions $) restants pour financer ses projets d’investissements prioritaires, identifiés dans le cadre du programme de modernisation des infrastructures portuaires.

Ce programme comprend le projet d’extension du port de Douala hors de la zone industrielle de Bonabéri, en gestation depuis 2020 et que le PAD prévoit mettre en œuvre dès 2030.

Cette opération a été structurée par la société de bourse Attijari Securities Central Africa (ASCA), filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank. Elle a une maturité de 12 ans, c’est-à-dire que l’emprunt est remboursable en 12 ans.

Le Cameroun termine sur un echec au Championnat d’Afrique des clubs messieurs de volleyball

Les deux représentants du pays à cette compétition n’ont pas fini sur le podium à l’issue de ce tournoi.

L’espoir reposait sur Port Autonome de Douala, PAD. Mais l’équipe n’a pas pu tenir fasse aux assauts offensives de Gisagara. Et au finish, ils se sont écoulés lors de leur match en début de semaine, 1-3.

Un scénario identique qui s’était déjà produit en match de poule où les deux équipes s’étaient déjà rencontrées. Mais hélas, ils n’ont pas su apprendre des précédentes erreurs au grand regret de l’encadrement technique, « c’est un sentiment mitigé qui m’anime. Nous pouvons être contents du résultat. Nous terminons 4ème, au pied du podium. C’est mieux que l’année dernière. Mais, en tant que compétiteurs, on n’est pas satisfait de ce résultat. On aurait pu faire mieux, » explique l’entraîneur de PAD, Jean-Patrice Ndaki Mboulet.

Une autre équipe qui aurait pu faire mieux, c’est Force Armée et Police, FAP. Ils terminent 8ème du championnat après avoir concédé une défaite contre Douanes du Nigeria. De quoi faire sombrer le rêve de FAP,

« notre résultat n’est pas celui que nous souhaitons. Nous avions pour ambition d’être sur le podium ou de nous en rapprocher. Malheureusement, nous n’avons pas pu l’atteindre. Par contre, sur le plan individuel, deux de mes joueurs ont réalisé une bonne performance pour une première participation à une compétition de ce niveau, » renseigne le coach de FAP, Abbas Malloum.

L’équipe peut néanmoins être fier. L’un de ses joueurs, Ibrahim Adam a été désigné, meilleur attaquant de la compétition.

Volleyball
Inbrahim Adam

Dans l’ensemble, c’est Al Ahly d’Egypte qui remporte le championnat grâce à sa victoire sur l’Espérance de Tunis, 3-1.

Pad perd son premier match au championnat d’Afrique de Volleyball homme

Port Autonome de Douala s’est encliné 1-3 face à Gisagara Volley-ball Club. L’autre représentant du Cameroun, FAP joue son premier match ce soir. 

La Tunisie abrite depuis le 09 mai dernier et ce jusqu’au 17 mai, le championnat d’Afrique des clubs champions de volleyball. Parmi les 14 clubs qui y participent, le Cameroun a deux représentants. Ils sont Port autonome de Douala, Pad et Forces armées et police, Fap.
Logé dans la poule D, Pad retrouve d’autres clubs comme Nigeria Custom Services et Equity bank et Gisagara Volley-ball Club. Pour sa première sortie hier, le champion du Cameroun en titre, Pad s’est encliné 1 set contre 3 face à Gisagara Volley-ball.
Ils vont devoir se réveiller dès ce soir pour leur deuxième sortie face à Nigeria Custom Services.
Une défaite loin de baisser le morale de Pad,  « nous sommes dans une poule de quatre équipes. Le tirage favorable aurait été une poule de 3 avec juste un match à gagner pour se qualifier pour les quarts de finale.
On va travailler à affirmer nos ambitions. Dans cette poule, tout le monde peut se qualifier, » explique Jean Patrice Ndaki Mboulet, l’entraîneur principal de Pad.
Même état d’esprit pour Fap. L’équipe est tombée dans la poule A composée du Club olympique de Kelibia et Ahly Sporting.
« Le sort a voulu que nous soyons dans la poule de l’équipe organisatrice du tournoi et de l’une des grosses pointures des clubs de volleyball africain. La tâche ne sera pas aisée pour nous.
Mais, nous ne nous laisserons pas faire. La chance se crée, alors, nous ferons tout pour qu’elle soit avec nous, » révèle Abbas Malloum, entraîneur principal de Fap.

Cameroun : le projet « Sawa beach » annoncé il y a près de 20 ans refait surface

Roger Mbassa Ndine, Maire de Douala et Cyrus Ngo’o ont signé ce 4 mai 2022, trois conventions marquant le lancement de la phase l de ce projet qui est en attente depuis 2003.

Le PAD et la Communauté urbaine de Douala relancent le projet « Sawa Beach ». Les deux institutions ont signé trois accords en vue du lancement effectif de ce vaste projet sorti de ses fonts baptismaux en 2003.

Roger Mbassa Ndine et Cyrus Ngo’o ont successivement paraphé l’accord-cadre de coopération Ville/Port pour la réalisation du projet «Sawa Beach»,  la décision portant création du Comité inter-administration chargé de définir le cadre institutionnel du projet, et l’accord portant création d’un Comité paritaire CUD/PAD.

«Il s’agit d’un projet particulier qui revêt des caractéristiques particulières par l’implication des pouvoirs publics, des communautés, et des partenaires privés. Il se particularise également par la prise en compte des valeurs culturelles et traditionnelles locales, ainsi que les considérations environnementales », a expliqué le Maire de Douala.

Pour mener à terme le projet «Sawa Beach», d’un montant prévisionnel de 550 milliards de FCFA, le Maire de Douala appelle à la mise sur pied «d’une coalition solide et gagnante» entre les collectivités coutumières, les banques, les assurances, les marchés financiers, les opérateurs de télécommunications, d’énergies, d’eau, entreprises de BTP, architectes, ingénieurs, la diaspora etc…

La triple signature entre la CUD et le PAD avait pour objectifs, d’identifier l’ensemble des préalables à lever avant l’effectivité du projet, proposer un dispositif institutionnel approprié, élaborer une architecture juridique et financière sur le rôle de chaque acteurs, proposer des textes réglementaires et un calendrier de mise en œuvre du projet.

Pour mémoire, ce projet a été initié en 2002 par le colonel à la retraite Edouard Etondè Ekoto. L’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) rêvait faire de la capitale économique une cité moderne en faisant surgir d’une mangrove insalubre une cité aux allures de Venise tropicale.

Le projet  est constitué d’un centre d’affaires (hôtels, palais des congrès, centre culturel, etc.), d’une zone administrative, d’un port de plaisance, d’une base nautique, d’espaces verts et de jardins publics, d’un parc d’attraction, d’espaces commerciaux et résidentiels, de logements sociaux au nombre de 10 000, etc. Le tout construit sur 1000 hectares entre le port et l’aéroport.

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Cameroun : 427 milliards de F CFA pour un nouveau terminal au Port de Douala

Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, et l’administrateur général de la société anglaise KTH ont signé le 31 mars à Douala, une convention pour la construction, l’exploitation et la rénovation avant rétrocession au PAD, d’un nouveau terminal.

La construction d’un nouveau terminal d’exploitation de 427 milliards de F CFA et d’une superficie de 42 hectares a réuni le PAD et la société anglaise KTH hier à Douala.

 D’après les termes de la convention, le groupe KTH construira deux «terminaux mixtes vraquiers avec 900 mètres linéaires de quai sur la rive droite du fleuve Wouri du Port de Douala-Bonabéri». Le Port de Douala-Bonaberi dispose actuellement de 8 terminaux : à conteneurs, bois, fruitier, pêche, minéralier, marchandises diverses, industriel, pétrolier. Ajoutés à ces aires techniques, l’entreposage long séjour, le centre de répartition navale, et l’assistance navire.

La convention de type BOT (financement intégralement recherché par le promoteur sans aval ni caution du Port autonome de Douala), signée entre Cyrus Ngo’o et le partenaire, porte sur un projet qui « participe du vaste processus de transformation physique du combinat portuaire  de Douala-Bonabéri à travers la  rénovation, la modernisation et le développement  des capacités d’accueil et de manutention des marchandises».

Le nouveau terminal sera construit en deux phases. La première phase prévoit 450 ml de quai ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes, une route et un chemin de fer, une station de pesage, un atelier de maintenance ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; un système de lutte contre les incendies ; un parking équipé ; trois magasins de 2000, 3000 et 10 500 m² ; une aire de stockage, etc.

Quant à la seconde phase, il y aura un quai de 450 ml ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes (suite phase I) ; une route et un chemin de fer (suite phase I) ; une station de pesage (suite phase I) ; un atelier de maintenance (suite phase I) ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; l’extension du système de lutte contre les incendies ; l’extension du parking équipé ; la construction de magasins additionnels : l’agrandissement de l’aire de stockage ; entre autres.

 

Cameroun : régression de 2,52% de l’activité portuaire

C’est la conclusion d’un rapport de l’Autorité portuaire nationale (APN). Il a été présenté lors de son conseil d’administration le 22 novembre 2021.

Le communiqué qui vient d’être publié, fait état d’une régression de l’activité portuaire de 2,52% en 2020. On relève par exemple 20 571 745 tonnes de marchandises des ports camerounais au cours de l’année 2020. En 2019, les chiffres étaient de 21,105 594 tonnes.

L’étude sur le domaine portuaire s’est appesantie sur les activités entre autres du port autonome de Douala. De ce côté, les chiffres sont loin d’être éloquents. Le rapport souligne une baisse en valeur absolue de -533 222 et -4,16% en valeur relative.

Le nombre de tonnages à Douala  s’est situé à 12, 264 617 contre 12, 797, 841.Une baisse est également notée du côté du port en eau profonde de Kribi. On parle là d’une baisse de 39,27% qui a été observée. Pour ce qui est du port de Limbe, la régression est de l’ordre de 16,45%.

Pour l’Autorité portuaire nationale, ces chiffres peuvent être expliqués par les tensions sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

«Les ports camerounais ont continué d’évoluer dans un environnement sécuritaire dominé par la persistance des tensions sociales. Toutes choses qui ont d’une manière ou d’une autre eu une influence certaine sur les activités portuaires au Cameroun », explique l’établissement dirigé par Louis Eboupeke.

Outre cette justification, le rapport 2020 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, CTR apporte d’autres éclaircissements en évoquant les délais liés au passage des marchandises.

« Ces performances se justifient par la dégradation du délai moyen de passage des marchandises à l’import (6,08 jours par rapport à la cible annuelle et de 0,83 jours par rapport à l’exercice 2019) et une baisse de 1411 navires par rapport à la cible de 2020 et 921 par rapport à l’année 2019 », renseigne le document de la CTR.

Bien que ce constat peut-être inquiétant, toujours est-il que la pente peut être remontée.  L’Autorité portuaire nationale sur le postulat du plan opérationnel, indique que le Port de Douala a autonomisé son dragage.

Une opération réalisée par l’acquisition de nouvelles dragues et la mise en place d’une Régie Délégué du Dragage. « Le PAD entend par ces opérations, réduire de façon drastique les coûts du dragage de l’ordre de 9 à 10 milliards par rapport aux coûts exposés ces dernières années pour la même opération » indique l’APN.

Pour ce qui est du port de Kribi, l’APN souligne qu’il a lui franchi en novembre 2020, la barre symbolique de 1000 escales navires accueillis et manutentionnés en toute sécurité. Par ailleurs, toujours selon l’APN, le port de Kribi a consolidé son positionnement en Smart Port, par la mise en service de son Système d’Information Portuaire (SIP), lequel consacre une meilleure dématérialisation des procédures.

Cameroun/PAD: pourquoi l’Etat a repris aux entreprises privées le dragage du chenal du Wouri

Pour l’entretien de cette route unique qui mène au port de Douala-Bonabéri, les pouvoirs publics ont dépensé en moyenne 10,5 milliards de F CFA par an entre 2006 et 2020, contre un coût annuel de 320 millions de F CFA à l’époque de l’ex-Office national des ports du Cameroun

 

L’actuel management du Port autonome de Douala (entreprise publique qui gère le port de Douala-Bonaberi) regrette le choix fait par l’Etat, à l’occasion de la réforme portuaire en 1998, d’externaliser l’activité de dragage du chenal du fleuve Wouri en la confiant à des entreprises privées. Il y a eu une “croissance exponentielle et excessive des coûts de dragage”, d’après l’actuel DG du PAD, Cyrus Ngo’o, à a tête de l’institution depuis août 2016.

Corruption ou surfacturations ? alors que le coût moyen annuel du dragage était de 320 millions de F CFA entre 1987 et 1997, la facture a été quasiment multipliée par 10 dès la sélection d’un premier entrepreneur privé, entre 1997 et 2000, passant à 2,7 milliards de F CFA, selon les données présentées publiquement par le DG du PAD le 13 octobre.

Les charges de l’entretien du chenal – pour l’enlèvement des dépôts permanents de sédiments dans le lit du Wouri afin de faciliter le passage des navires -, sont allées crescendo au fil des années. D’après les détails fournis par Cyrus Ngo’o, ces charges sont passées annuellement à 4 milliards de F CFA entre 2000 et 2006, puis 11 milliards de F entre 2008 et 2009 avec la même entreprise, et à 11,6 milliards de F entre 2009 et 2014. Entre août 2014 et août 2016, le coût annuel du dragage a légèrement baissé avec l’arrivée du chinois CHEC, se situant à 9,3 milliards de F CFA, avant de remonter – avec la même entreprise – à 10,3 milliards de F CFA entre août 2016 et août 2018. De 2019 à 2020, la facture a été établie officiellement à 8,2 milliards de F CFA.

« Sur les 15 dernières années, uniquement pour le dragage du chenal d’accès au port de Douala Bonabéri, le PAD a dépensé plus de 156 milliards de F CFA soit une moyenne de 10,5 milliards de F CFA par an », a relevé Cyrus Ngo’o mardi, à l’inauguration des nouveaux engins nautiques acquis par le PAD pour le dragage du chenal du Wouri.

L’objectif de réduction des coûts pour de meilleures performances est avancé comme la principale motivation qui a conduit le PAD à créer une régie déléguée pour remplacer les opérateurs privés.

« Les études économiques et financières réalisées montrent que l’activité du dragage du port de Douala en régie coûterait 76 milliards de F CFA en moyenne sur les 15 prochaines années, contre environ 179 milliards [avec des privés], soit des économies projetées de 103 milliards de F CFA qui pourraient être consacrées à d’autres priorités », a justifié le DG du PAD.

Cyrus Ngo’o, DG du PAD , le 13 octobre 2020 à Douala

L’ambition pour l’administration du port est d’évoluer progressivement pour arriver à des charges d’exploitation de 5 milliards de F CFA par an, voire à « neutraliser » ces charges en assurant – via la régie – des services comme la location d’engins, la vente des résidus du dragage, entre autres.

Le personnel navigant et technique de la régie a déjà été recruté. Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a été invité à Douala le 13 octobre, pour inaugurer six engins nautiques acquis par le PAD pour le dragage du chenal du Wouri.

Ces acquisitions ont coûté officiellement 45,35 milliards de F CFA. Parmi ces six engins, on retrouve : une vedette – baptisée “Menchum Fall”, pour l’appui au balisage des travaux de techniciens pour la maintenance des navires ; un bateau faucardeur – baptisé “Lake Barombi Mbo” – pour l’entretien des rivières, étangs, marécages, dans l’estuaire du Wouri ; un baliseur – baptisé “Dika Mpondo Akwa” –, pour la manutention à quai et en mer des bouées ; une drague Beaver 50 – baptisée “Vigilance” – pour la drague des plans d’eau, la lutte contre l’ensablement et l’envasement en maintenant la profondeur disponible pour les différents navires; un navire Delta multicraft – dénommé “Patriot” -, dédié à l’assistance de la drague, le petit remorquage, la logistique des projets de dragage, le support opérationnel de plongée et d’enlèvement des épaves de navire, entre autres ; et une drague aspiratrice en marche – baptisée “Mont Mandara” –, pour désagréger le sol à draguer, fluidifier et aspirer les sédiments.

La constitution d’une régie déléguée pour l’activité de dragage du chenal du Wouri, tout comme la reprise, en 2019 par le PAD, de l’exploitation du terminal à containers (géré en concession pendant 15 ans par le groupe français Bolloré), constituent pour Cyrus Ngo’o une “reprise en main progressive du destin du port de Douala par l’Etat”, ainsi que la fin du “chantage permanent d’arrêt des travaux brandi par les entreprises multinationales” .

Mieux, selon le DG du Port autonome de Douala, Ces initiatives du gouvernement consacrent le retour de la «souveraineté de l’Etat du Cameroun sur la principale route d’accès des marchandises et des biens du pays ».

Cameroun : malgré des capacités « dépassées », le port de Douala se prépare à voir son trafic croître de 60% d’ici à 2030

Les prévisions concernant ce port qui draine 95% du trafic portuaire national tablent sur 20 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2030, par rapport aux 12,8 millions de tonnes enregistrées en 2019

 

Les prévisions de trafic au port de Douala-Bonabéri tablent annuellement sur un trafic d’environ 20 millions de tonnes d’ici à l’horizon 2030 et 45 millions de tonnes à l’horizon 2050, a appris JournalduCameroun.com de source officielle.

En 1980, à l’inauguration par l’ex-président Ahmadou Ahidjo des travaux d’extension – les derniers à date – du port de Douala-Bonaberi, la plateforme portuaire avait vu ses capacités d’accueil passer de 2,5 millions de tonnes par an à 7,5 millions de tonnes.

En 2019, le Port autonome de Douala (PAD), qui coordonne la plateforme, a officiellement enregistré 12 859 807 tonnes de marchandises transportées par 3361 navires dont 75% à l’importation et 25% à l’exportation. « C’est dire que les capacités du port actuelle sont dépassées », a mis en exergue le DG du PAD, Cyrus Ngo’o, le 13 octobre lors de l’inauguration par le Premier ministre de six engins nautiques acquis pour le drainage du chenal du fleuve Wouri (qui mène au port).

Pour supporter ce trafic, l’administration de ce port d’estuaire prévoit de l’étendre vers l’île de Manoka, dans l’arrondissement de Douala 6e. L’île a été choisie, entre autres, parce qu’elle présente « un site en eau profonde » pour accueillir de plus grands bateaux, d’après les indications données par Cyrus Ngo’o.

Principale plateforme du commerce extérieur du Cameroun (95% du trafic portuaire national) et des pays de la sous-région Cemac sans littoral, le port de Douala-Bonabéri est intégré dans un vaste domaine public de 1000 hectares dans la région du Littoral, dont plus de 600 actuellement en exploitation.

Parmi les principales infrastructures du port, l’on retrouve : un terminal fruitier, un terminal pétrolier; un terminal gazier, un parc à bois, deux terminaux minéraliers, un terminal à containers d’une capacité d’accueil de 14 000 containers, deux parcs automobiles occupant une superficie de 6 hectares, 14 magasins d’une capacité d’entreposage de 11 millions de tonnes de marchandises, 17 postes à quai d’une longueur totale de 3 100 mètres pour l’accostage des navires; un réseau bitumé d’environ 30 km, un réseau ferroviaire de 20 relié au réseau national, un parc à matières dangereuses. Certaines de ces infrastructures sont en cours de rénovation et d’autres l’ont déjà été.

Le gouvernement a validé il y a quatre ans un « programme de normalisation de toutes les activités du port », a souligné le DG du PAD mardi.

Cameroun: la durée de l’activité de la Régie du terminal à conteneurs du Port de Douala étendue jusqu’en 2024

C’est l’une des résolutions prises par le Port autonome de Douala lors d’un conseil d’administration tenu à Yaoundé lundi 27 juillet 2020

 

Mise en place par le Port autonome de Douala (PAD) pour une durée d’un an (exercice 2020), la Régie du terminal à conteneurs (RTC) du port de Douala/Bonabéri pourra rester en activité jusqu’en 2024, et peut-être même au-delà, selon une recommandation prise par le conseil d’administration du PAD ce 27 juillet 2020 à Yaoundé.

“Prenant acte des contraintes de gestion dont a fait face la RTC et tirant les leçons de ces six mois d’exploitations du terminal et conformément aux orientations gouvernementales, le conseil d’administration a décidé de réorganiser la RTC et de prolonger sa durée de trois ans renouvelables à compter du 1er janvier 2021”, relève le président du conseil d’administration du PAD, Shey Jones Yembe, dans le communiqué publié ce jour.

La RTC (camerounaise) gère le terminal à conteneurs de Douala depuis le 1er janvier 2020, en remplacement de Douala international Terminal (DIT) – filiale du groupe français Bolloré et du néerlandais APM Terminals -, à l’exploitation de ce terminal pendant 15 ans de concession. 

La régie a été créée après la difficulté à sélectionner sereinement un nouveau concessionnaire du fait de plaintes en justice de certaines sociétés écartées lors du processus, notamment Bolloré et APM Terminals.

“Malgré le contexte qui a caractérisé la reprise de l’exploitation du terminal à conteneurs le 1er janvier 2020, la RTC a bien accompli sa mission, en fournissant aux usagers dudit terminal un service de qualité, dans le respect des objectifs de performance et de résultats qui lui ont été fixés”, souligne le PCA du PAD dans le communiqué du conseil d’administration du 27 juillet 2020.

Cameroun: 4 entreprises présélectionnées pour la concession du remorquage de navires à Douala

Ces entreprises sont d’origine belge, française, néerlandaise et camerounaise. La soumission de leurs offres à la consultation internationale restreinte ouverte par le DG du PAD fixée au 07 septembre 2020

 

Le Port autonome de Douala (PAD) a rendu public cette fin de semaine la liste des entreprises autorisées à participer à la consultation internationale restreinte pour la concession des services de remorquage au port de Douala-Bonaberi. 

Il s’agit spécifiquement de quatre entreprises: la belge Combined Marine Terminal Operations Worldwide, la camerounaise Fako Shipping and Transport Company, ainsi que les filiales locales de Boluda France et Smit Lamnalco (Pays-Bas).

L’entreprise retenue à l’issue de la sélection bénéficiera, dans le cadre du contrat de concession prévu par le PAD, “du droit d’exploitation et de développement des services de remorquage au port de Douala”.

Parmi les services attendus, figurent entre autres des services de sauvetage et d’assistance aux navires en difficulté, l’exploitation et la maintenance des équipements.

La date limite de soumission des offres est fixée au 07 septembre 2020, selon le document signé par le DG du PAD, Cyrus Ngo’o.

Douala : le PAD devant la justice pour défendre la régie du terminal à conteneurs

La structure a formé un recours pour révoquer la décision du Tribunal administratif du Littoral du 31 décembre qui annule la régie du terminal à conteneurs de Douala.

Le Port autonome de Douala (PAD) contre-attaque la décision de justice annulant la régie de son terminal à conteneurs. Celle-ci a été prise le 31 décembre 2019 par le Tribunal administratif du Littoral, en faveur de la DIT, filiale de Bolloré pour la gestion, l’exploitation et la maintenance dudit Terminal.

Jeudi, 02 janvier, l’avocat au Barreau du Cameroun Ahmad Tijan Kouotou a comparu devant la même juridiction pour annoncer l’ouverture d’une procédure contre cette sentence devant la Cour suprême. Il lui reste maintenant  déposer un mémoire devant la Chambre administrative de la Cour suprême, dans les 30 prochains jours.

DIT et PAD sont à couteaux tirés sur l’avenir du terminal à conteneurs. Le premier met tout en œuvre pour poursuivre son aventure au très convoité port de Douala après quinze années de coopération. La structure n’hésite pas à mettre à mettre à contribution ses relations souvent comptées dans les hautes sphères politiques.

Lire aussi : Cyrus Ngo’o : « Ceux à qui nous avons confié le terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir »

La direction du Port autonome ne voit plus l’avenir sous les auspices de Bolloré. Bien déterminé à retirer le marché au groupe franco-danois Bolloré-Maërsk, Cyrus Ngo’o, directeur du PAD avait placé le Terminal sous régie le 6 décembre dernier, l’échec de la désignation d’un nouvel opérateur.

Au terminal à conteneurs de Douala, la passe d’armes entre les deux  structures se poursuit, sur fond d’orage.

Cyrus Ngo’o: « Ceux à qui nous avons confié le terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir »

Le directeur général du PAD s’est ainsi exprimé mardi au cours de la réquisition du personnel jusqu’ici employé par DIT sur le terminal à conteneurs de Douala.

Le Port autonome de Douala contrôle désormais les biens matériels et immatériels dont se servait la DIT pour la gestion, l’exploitation et la maintenance du Terminal à conteneurs de Douala. Ces ressources ont été réquisitionnées ce 31 décembre par le directeur du Port, Cyrus Ngo’o.

Il était se trouvait sur le terminal mardi afin de réquisitionner l’ensemble du personnel qu’il a par ailleurs appelé au travail.

« Ceux à qui nous avons confié ce terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir, mais nous nous estimons qu’un contrat a un début et une fin », a déclaré Cyrus Ngo’o au sujet de DIT. Il ajoute « Ils n’ont pas voulu qu’on choisisse un nouvel opérateur. Il n’y a pas de problème, mais la responsabilité de l’Etat du Cameroun c’est que l’économie fonctionne et pour cela, il faut que notre Port fonctionne ».

Référence est ici faite à l’annulation de la procédure d’appel d’offre qui avait abouti à la concession de ce secteur au Suisse Terminal investment limited (TIL). Le Tribunal administratif de Douala avait jugé illégale toute la procédure y relative, conformément à la plainte de DIT qui s’était vu écarter de l’aventure.

La réquisition n’a pas fait que des heureux chez les protagonistes. Dans un communiqué rendu public le 1er janvier 2020, DIT fait état d’une opération menée « sous la contrainte ». La structure indique par ailleurs que c’est une intervention de la Gendarmerie et de la police qui a empêché.

Les biens requisitionnés pour un an sont mis à la disposition de la Régie délégué (RTC) en charge  de la gestion du Terminal pour une durée d’une année renouvelable.

Lire aussi : Terminal à  conteneurs de Douala: la justice favorable à DIT

Terminal à conteneurs de Douala : la justice favorable à DIT

Le Tribunal administratif du Littoral a suspendu les  décisions du PAD ayant conduit à la mise en régie du terminal à conteneurs de Douala.

La justice camerounaise penche une nouvelle fois en faveur de la Douala international terminal (DIT) dans le conflit qui l’oppose au Port autonome de Douala (PAD) sur la gestion du terminal à conteneurs. Le Tribunal administratif du Littoral a suspendu cette semaine les décisions du Conseil d’administration du PAD qui ont conduit à la régie dudit terminal.

Cette Décision, qui survient dans un contexte tendu, est brandie par la DIT pour contester la réquisition de ses actifs mardi par le PAD, à la veille de la clôture du contrat qui liait les deux structures depuis 15 ans pour la gestion, l’exploitation et la maintenance du Terminal.

les biens réquisitionnés concernent : les espaces amenagés ou non amenagés, les ouvrages bâtis, les locaux administratifs et techniques, relevant du domaine portuaire, les systèmes d’exploitation et de facturation, le matériel roulant et de manutention

« La réquisition a été conduite sous la contrainte », martèle la DIT dans un communiqué . « La présence des forces de la gendarmerie a heureusement permis d’éviter des débordements et a assuré la sécurité des équipes de management de DIT. DIT ne peut que regretter cette spoliation de ses actifs et équipements et dénonce avec fermeté la situation qui voit la RTC s’approprier de manière illégale ses ressources afin d’opérer le terminal à conteneurs », indique le service de la communication dans un communiqué datant du 1er janvier 2020.

La DIT réitère son intention de poursuivre le Port autonome de Douala afin de faire annuler la réquisition de ses ressources. Quelques jours auparavant, elle avait obtenu de la justice l’annulation de la procédure d’appel d’offres au terme duquel le Terminal avait été concédé au suisse TIL.

Lire aussi : Douala : DIT annonce de nouvelles poursuites judiciaires contre le PAD

Douala : DIT annonce de nouvelles poursuites judiciaires contre le PAD

La société Douala international terminal conteste la mise sous réquisition de ses actifs au Port autonome de de Douala.

Point de trêve entre la DIT et la direction du Port autonome de Douala. Après avoir fait annuler la concession du Terminal à conteneurs de Douala de son rival TIL, la filiale du groupe franco-danois Bolloré-Maërsk annonce de nouvelles poursuites judiciaires contre le Port. En cause, la mise sous réquisition, pour une durée d’un an, de l’ensemble des actifs de la Douala international terminal (DIT).

« Le recours à cette procédure est illégal » réagi la structure à une décision prise le 30 décembre par l’autorité portuaire. La DIT entend saisir la justice afin de contester ce qu’elle considère comme « une tentative de spoliation ».

La réquisition est un  acte par lequel les pouvoirs publics exigent d’une personne ou structure qu’elle lui abandonne temporairement ou définitivement ses biens immobiliers. Pour DIT cela montre « le degré d’impréparation » du Port qui avait décidé le 06 décembre d’assurer la gestion du terminal querellé en régie.

Lire aussi : Port autonome de Douala : le directeur de la régie du terminal à conteneurs de Douala nommé

Au port autonome de  Douala, la régie du terminal à conteneurs prendra effet à partir du 1er janvier 2020, date d’expiration de la concession de DIT.

Douala : la justice annule la concession du terminal à conteneurs au Suisse TIL

Le Tribunal administratif de Douala a annulé ce jeudi la procédure conduite par l’autorité portuaire pour cause d’irrégularités.

Le Tribunal administratif statuant en audience publique ce jeudi 26 décembre a validé le recours en annulation de l’appel d’offres ayant abouti à la concession du terminal à conteneur de Douala au Suisse TIL.

Par cette décision, la juridiction annule toute la procédure ayant joué en défaveur de la Douala international terminal (DIT), filiale du groupement franco-danois Bolloré-Maersk. Lequel s’était vu évincé de la liste des adjudicataires au profit du Suisse TIL.

Cameroun : le Port autonome de Douala à l’heure des incertitudes

Cette décision de justice vient confirmer un premier verdict rendu le 16 août dernier par lequel le Tribunal administratif suspendait la procédure querellée. Le Port autonome de Douala avait alors immédiatement réagi en contre-attaquant cette sentence devant  la Cour suprême et poursuivant l’attribution de la concession à TIL.  Ladite instance lui a  donné raison sans que cela ne change rien à la situation de DIT, le PAD ayant décidé de gérer le terminal en régie.

Lire aussi : Cameroun : visite de Le Drian et sortie de Paul Biya sur l’affaire Bolloré, timing parfait

Port autonome de Douala : le directeur de la régie du terminal à conteneurs nommé

Faustin Dingana, par décision du directeur général du port a été nommé le 11 décembre dernier, directeur délégué de la régie du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala.

Les organes de la Régie du terminal à conteneurs (Rtc) du Port autonome de Douala (Pad) se mettent en place. Régie qui prendra le relais dès le 1er janvier 2020 après l’arrivée à échéance de la concession de Douala International Terminal (DIT), filiale camerounaise du groupe français Bolloré.

Faustin Dingana a été nommé directeur délégué de cette régie placée sous l’autorité du directeur général du Pad. Elle jouit d’une autonomie administrative et financière et représente le Pad sur toutes les matières relatives aux opérations de gestion d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du Pad.

L’autorité portuaire s’est adjugée la régie déléguée dudit terminal, après la tenue d’un conseil d’administration le 06 décembre dernier, à Douala, capitale économique du Cameroun. Ladite régie a une durée d’un an. Cette durée peut toutefois être abrégée ou prorogée si nécessaire par le conseil d’administration du port. Le conseil de supervision et la direction sont les organes de la Rtc.

Le directeur délégué de cette instance arrive dans une zone trouble. La Cour suprême a donné raison à Bolloré qui demandait la suspension de la procédure d’adjudication du terminal. Dénonçant une irrégularité notamment son éviction de la liste des adjudicataires au profit du Suisse TIL. Suspendant la finalisation de la concession dudit terminal avec TIL, le Pad a cependant décidé de se prévaloir de ses prérogatives conférées par le décret du 24 janvier 2019 réorganisant le Pad, en gérant le terminal en régie.

Cameroun: le terminal à conteneurs du Pad de nouveau à Bolloré?

La chambre administrative de la Cour suprême du Cameroun a rejeté hier, 04 novembre, le pourvoi en cassation du Port autonome de Douala (Pad), contre le consortium franco-danois Bolloré-Maerks (APMT).

Bolloré pourrait demeurer l’exploitation du terminal à conteneur du Port autonome de Douala (Pad), au Cameroun. La chambre administrative de la Cour suprême du Cameroun a, rejeté hier le pourvoi en cassation formé par le Pad, au sujet de la mise à «l’écart» du consortium franco-danois Bolloré-Maerks (APMT) de l’exploitation du terminal à conteneurs.

Déjà, dans une correspondance datée du 23 octobre dernier, le président Paul Biya avait, en attendant l’aboutissement des procédures judiciaires pendantes avait demandé au directeur général du Pad de surseoir à la finalisation du contrat avec l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL). Société adjudicataire provisoire du terminal à conteneurs du Pad.

En effet, le 16 septembre dernier, Cyrus Ngo’o, directeur général du Pad indiquait que TIL était le nouvel exploitant de cet espace portuaire et annonçait la finalisation des termes du contrat en vue de son entrée en vigueur le 1er janvier 2020.

En rappel, APMT exerçant au Cameroun sous le label de Douala International Terminal (DIT), avait, saisi les tribunaux compétents pour dénoncer son éviction de la phase de pré-sélection pour le recrutement d’un nouvel opérateur dans cette plateforme, où il exerce depuis 2005. En fait, Bolloré ne figurait pas sur la liste des cinq entreprises pré qualifiées pour la gestion de cet espace. Une «injustice» pour la société qui a par ailleurs saisi le président de la République, Paul Biya. En août dernier, le tribunal a pris une ordonnance de suspension de la procédure d’attribution dudit terminal. Décision à laquelle le Pad a fait appel.

Des forces de l’ordre étaient présentes ces derniers jours au Pad. Ceci dans la perspective du départ de l’exploitant DIT (le contrat se termine au 31 décembre 2019). La transformation du lieu en zone de couvre-feu s’expliquait davantage par les relations tendues entre Bolloré et le Pad. La Cour vient peut-être de mettre un terme à cette bataille.

Cameroun: Visite de Le Drian et sortie de Paul Biya sur l’affaire Bolloré, timing parfait 

Alors que le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères est au Cameroun depuis hier 23 octobre, le Sgpr demande au Dg du Port autonome de Douala de surseoir à l’attribution du terminal à conteneurs à la société Terminal Investment Limited.

Les résultats de la visite de Yves Le Drian ne se sont pas faits attendre plus longtemps. En tout cas le timing semble parfait. Une correspondance du ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République (Sgpr) Ferdinand Ngoh Ngoh datée du 23 octobre, jour d’arrivée du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères instruit le Directeur général du Port autonome de Douala (Pad) de suspendre la finalisation du contrat avec l’entreprise Terminal Investment Limited (TIL). Société, adjudicataire provisoire du terminal à conteneurs de l’espace portuaire.

Le Sgpr invoque les procédures pendantes devant le tribunal administratif du Littoral, entre Bolloré et cette société au sujet du terminal à conteneurs. Une évocation des procédures judiciaires à ce moment alors même Douala International Terminal (Dit), filiale camerounaise de Bolloré, chef de fil du consortium du terminal à conteneurs du Pad depuis 2005, a saisi les tribunaux en début de l’année en cours. Ceci, juste après la publication de la liste des cinq sociétés préqualifiées pour l’exploitation du terminal à conteneurs, le 12 janvier 2019. Bolloré estimait injuste sa disqualification de la short-list des sociétés présélectionnées et espérait alors une annulation du processus de désignation du nouveau concessionnaire

A lire aussi: Terminal Investment Ltd s’empare du terminal à conteneurs du port de Douala

Le vœu de l’entreprise pourrait se réaliser. En août dernier, le tribunal avait pris une ordonnance en suspension du processus de désignation d’un nouveau concessionnaire sur cette place portuaire. Décision à laquelle le Pad a fait appel.

La présidence de la République vient donc de rappeler à l’ordre le Pad. Pourtant, le 16 septembre dernier le Pad annonçait dans un communiqué « Terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri: Terminal Investment Limited (TIL) est le nouvel opérateur » et indiquait par ailleurs que « les discussions de finalisation des termes du contrat de concession, ensemble des annexes, vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant dudit terminal le 1er janvier 2020.»

Au vu des tournures, le partenariat entre le Pad et l’entreprise suisse TIL pourrait ne pas aller plus loin. Le contrat avec Bolloré dans le cadre de la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance du terminal à conteneurs du Pad s’achève en fin d’année 2019.

Cameroun: les autorités évoquent un faible impact des APE sur l’économie

Sur les 108 déclarations d’importation enregistrées en un mois, le manque à gagner est estimé à quelque 51,5 millions FCFA, avec une perte moyenne par déclaration d’environ 476

Les autorités camerounaises évoquent un faible impact résiduel sur l’économie du pays de l’Accord de partenariat économique (APE) intérimaire avec l’Union européenne (UE) dont l’entrée en vigueur est effective depuis le 4 août dernier.

Selon le comité de mise en uvre de ce processus en effet, sur les 108 déclarations d’importation enregistrées en un mois, le manque à gagner est estimé à quelque 51,5 millions FCFA, avec une perte moyenne par déclaration d’environ 476 714 F CFA par opération.

Pendant la période considérée, 59 importateurs camerounais ont bénéficié de la préférence UE avec un abattement des tarifs douaniers de l’ordre de 25% pour des produits aussi divers que les machines, engins mécaniques, pièces détachées et autres appareils électriques.

Pour le président dudit comité de mise en oeuvre, Jean Tchoffo: « c’est bien la preuve que les opérateurs économiques font confiance aux autorités, au vu du nombre de dossiers qui sont traités et qui vont croissant ».

Dans le même espace de temps et selon le directeur général des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga, huit cargaisons de marchandises en provenance de l’UE et ayant satisfait aux conditions d’éligibilité du régime préférentiel, sont entrées au Cameroun à partir du port autonome de Douala (PAD).

En termes d’écueils liés à la nouvelle zone de libre-échange entre les parties, plusieurs opérateurs économiques signalent toutefois la non-vulgarisation des preuves de l’origine par les pouvoirs publics, la non-disponibilité de certaines dispositions portant sur les règles y relatives ainsi que des retards accusés dans la mise en oeuvre de la coopération administrative.

Avec un taux d’abattement de 25% sur quatre ans sur des marchandises préalablement listées, l’APE intérimaire prépare au démantèlement tarifaire complet au bout de 09 et 13 ans selon les cas.

Parmi les marchandises non libéralisables, figurent les produits issus de l’agriculture et de l’élevage, mais également d’autres provenant de secteurs industriels jugés stratégiques.


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Le directeur général du PAD, Emmanuel Etoundi Oyono, n’est plus

Ce haut cadre du Port autonome de Douala est mort dimanche à Paris des suites de maladie. Il était âgé de 65 ans au moment de son décès

Décès du directeur général du Port autonome de Douala. Emmanuel Etoundi Oyono est mort dimanche, 24 juillet 2016 à Paris, capitale française, de suite de maladie.

Ce haut cadre du PAD a rendu l’âme sept mois après avoir réintégrer ses fonctions dans la structure citée. Lesquelles étaient assurées en son absence, pour cause probable de maladie, par Charles Michaux Moukoko Njoh, suivant une résolution prise le 11 décembre 2015 par le conseil d’administration du Pad.

Emmanuel Etoundi Oyono est né le 25 juillet 1951 à Mbalmayo, dans le Nyong et So’o. Il était titulaire d’une maîtrise en Droit Public et en 1980, et avait obtenu un diplôme de l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (ENAM) en Finances Publiques. Il avait achevé ses études à l’Institut international d’administration de Paris avant d’entamer des stages à la Cour des comptes et au Conseil d’Etat dans la même ville.

Emmanuel Etoundi Oyono est rentré au Cameroun en 1984 où il a endossé la casquette de chef du service des études et des statistiques, puis celle de chef des services de gestion et d’application des peines au Contrôle supérieur de l’Etat. Il a également été Secrétaire permanent du Conseil de disciplinaire budgétaire et comptable, puis chef de la Division du contentieux et de la discipline à la Fonction Publique.

C’est en 2005 qu’il a pris pour la première la tête du Port autonome de Douala. Pendant trois ans, il géré la structure et a observé une pause dans son travail au sein de cette entreprise, le temps de diriger laMaetur, avant d’y revenir en 2012.

Le regretté Emmanuel Etoundi Oyono
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Port autonome de Douala: des améliorations dans le trafic export-import

Un bilan des trafics effectués en 2015 a permis de relever une économie de temps et une croissance du nombre de conteneurs traités

Après un bilan des trafics opérés en 2015 au Port autonome de Douala (Pad), capitale économique camerounaise, les opérateurs ont relevé une réduction du temps mis par les bateaux à la bouée de base, une zone en mer où ils attendaient la libération d’une place adéquate pour accoster.

Cité dans le quotidien national mardi, 29 décembre 2015, le secrétaire exécutif de l’Union des consignataires et armateurs du Cameroun (Ucam),Melchior Charles Moudouthe, a indiqué que : « depuis septembre 2015, la congestion a pratiquement disparu au port de Douala ».

Au nombre des progrès notés au port de Douala, le trafic export-import de Dit. Selon le quotidien cité, ils ont connu une croissance de l’ordre de 14% par rapport en 2014. L’entreprise a traité à la mi-décembre 2015 près de 348.373 conteneurs équivalents vingt pieds (Evp), contre 304.810 Evp en 2014.

Selon le même journal, le délai moyen de passage des marchandises conteneurisées à l’exportation est désormais en dessous de la franchise réglementaire de sept jours ouvrables, contre les 15 jours en moyenne pratiqués en 2014.


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Charles Moukoko Njoh, DG par intérim du port de Douala

Il a été nommé à ce poste en remplacement d’Emmanuel Etoundi Oyono porté disparu depuis septembre dernier

Charles Moukoko Njoh a été nommé directeur général par intérim du Port autonome de Douala (PAD), en remplacement d’Emmanuel Etoundi Oyono porté disparu depuis septembre dernier.

Nommé au terme d’une session extraordinaire du conseil d’administration tenue vendredi, Njoh qui était Directeur général adjoint depuis mars 2012, a pour principale mission de contribuer à l’amélioration, à la coordination et à l’harmonisation des activités des services et des équipements du port de Douala, l’une des infrastructures les plus sollicitées de la sous-région.

Le sort réservé à son prédécesseur, par ailleurs en proie à des poursuites judiciaires pour mauvaise gestion, n’a pas été officiellement précisé.

Emmanuel Etoundi Oyono a quitté le Cameroun le 21 septembre dernier pour Amsterdam (Pays-Bas) où il devait, avec une délégation d’officiels, réceptionner un navire de servitude multifonctionnel.

D’autres sources introduites le donnent malade, précisant qu’il a subi une opération chirurgicale dans un hôpital parisien.

Emmanuel Etoundi Oyono a toutefois été aperçu début décembre au Bourget, devisant avec la délégation camerounaise à l’ouverture de la Conférence internationale sur le climat (COP21), qu’accueillait la capitale française.

Selon les estimations du PAD, Douala a enregistré en 2014 un trafic global (long cours et local) de plus de 10,8 tonnes de marchandises, soit une hausse relative de 2,73% par rapport 2013 et une progression moyenne de 6,46% sur les 4 années d’avant.

Les importations étaient en hausse de 3,36% contre 0,90% pour les exportations.


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Dayas Mounoume, l’ex-Dg du PAD, condamné à 15 ans de prison

La même peine a été infligée à deux co-accusés de Dayas Mounoume par le Tribunal criminel spécial vendredi, 03 juillet. Un quatrième accusé écope de 20 ans d’emprisonnement

Le Tribunal criminel spécial a rendu son verdict vendredi dernier, 03 juillet, dans l’affaire opposant le Port autonome de Douala (PAD) à Dayas Mounoume et quatre co-accusés.

Dayas Mounoume, ex-Dd du PAD, a été reconnu coupable de détournement de deniers publics et condamné à 15 ans de prison pour l’affaire des 458 millions de F CFA. L’argent devait être remboursé par le PAD à la société White Nile Corporation. Il a bel et bien été payé, via cinq chèques échelonnés entre septembre et décembre 2009, à un certain Patrice Tsimi Enyegue, qui s’était présenté selon les récits de la défense comme le représentant de la WNC. L’entreprise n’a jamais reçu son argent. Toutes choses qui ont été perçues comme un détournement de fonds par la justice.

Le tribunal a également condamné vendredi deux co-accusés de Dayas Mounoume à la même peine. Il s’agit d’Arsène Essomba Eloundou, ex-directeur général adjoint du PAD, et Abel Manguieb Agbor, ex-directeur administratif et financier du PAD.

La sentence a été plus lourde pour Patrice Tsimi, qui devra purger 20 ans d’emprisonnement.

Les différents condamnés disposent d’un dernier recours judiciaire, le pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême du Cameroun.

Dayas Mounoume
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«Le travail de nuit» comme solution pour décongestionner le Port de Douala

Le directeur général du PAD estime que les navires arrivent de nuit comme de jour et qu’il ne faut pas par conséquent arrêter le travail à 15h30

D’après Emmanuel Etoundi Oyono, directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’une des solutions qui n’a pas encore été envisagée pour le désengorgement au port de Douala, et qui serait pourtant fort salutaire, consiste au travail de nuit. «Partout dans le monde, les espaces portuaires bougent de façon continue, puisque les navires arrivent de nuit. Si les marchandises sont débarquées dans le même temps et le trafic également traité durant la nuit, ça permet d’avoir un meilleur résultat, avec les efforts déjà en cours pour la décongestion. Il s’agit entre autres de la réhabilitation de tous les quais défectueux et de la sélection des navires devant accoster», explique-t-il, dans la presse publique ce vendredi.

Problème avec la solution proposée par le DG du PAD, le travail de nuit n’est pas mentionné dans les textes qui régissent le travail des fonctionnaires au Cameroun. «Naturellement, même au niveau du port, les gens arrivent à 7h30 et s’en vont vers 15h30. S’il faut faire travailler les gens de nuit comme ça s’impose en ce moment, il faut modifier les textes et trouver une rémunération conséquente à ces travailleurs», reconnaît Emmanuel Etoundi Oyono.

En attendant la mise en uvre de cette proposition, le DG du PAD a indiqué que le retour à la normale dans cette plateforme portuaire n’est pas pour demain. Les mesures déjà prises pour la décongestion ne seront «réellement bénéfiques qu’en 2015», estime-t-il. Le Directeur général a égrené d’autres problèmes portant sur la fluidité sur les quais. Sur les 15 disponibles au Port, deux sont défectueux et 13 autres «jonchés de navires de guerre et d’épaves». «Des activités non commerciales», qui freinent le port, explique Emmanuel Etoundi Oyono. Le problème de temps d’attente à la bouée est toujours d’actualité. «Certains mettent 21 jours à man uvrer là où les autres font trois jours», décrie le DG.

Emmanuel Etoundi Oyono, DG du PAD
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Port de Douala: Une vingtaine de bateaux attendent la libération de la bouée

Les responsables du PAD demandent à tous les opérateurs qui créent l’engorgement de venir récupérer leurs marchandises

Après la sortie du directeur général du port autonome de Douala (PAD), Emmanuel Etoundi Oyono, dans la presse publique hier, c’est au tour du président de l’Assemblée générale de sonner le tocsin sur la situation que traverse cet espace. «Beaucoup de transporteurs font aujourd’hui du port de Douala une zone de stockage alors qu’elle est une zone de transit. Il y a beaucoup de marchandises au port parce que les importateurs ne se pressent pas pour aller les dédouaner, en attendant les éventuelles exonérations», affirme Urbain Noël Ebang Mve, président de l’AG du PAD, dans la presse publique ce 19 août 2014.

Et de poursuivre: «Il y a beaucoup d’opérateurs qui viennent et des marchandises qui arrivent. Nous sommes allés à 24Km en mer au niveau de la bouée de base et nous nous sommes rendus compte qu’il y avait une vingtaine de grands bateaux qui attendaient que les espaces portuaires soient libérés.»

Comme le DG, le président de l’AG du PAD souhaite l’entrée en service du port en eau profonde de Kribi «qui apparait comme l’une des solutions les plus sûres du désengorgement». Mais en attendant, les dirigeants du port demandent aux transporteurs et commerçants de venir dédouaner leurs marchandises pour libérer les espaces qui peuvent être utilisés par d’autres.

Dans l’entretien accordé au quotidien gouvernemental, Urbain Noël Ebang Mve a également laissé entendre qu’il existe un problème de coordination entre tous les acteurs qui évoluent au port de Douala ; cet espace où évoluent plusieurs acteurs: le PAD, la marine marchande, la marine, Camship, la police, la douane, les impôts. [i «En réalité, il s’agit de plusieurs acteurs qu’il faut encadrer et qu’il y ait peut-être un seul chef qui pourrait mieux diriger cet orchestre car, comme on le sait, il n’y a pas d’orchestre sans chef», a-t-il soutenu.

Une vingtaine de grands bateaux attendent que les espaces portuaires du port de Douala soient libérés
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