Le chroniqueur de sport soulève un point intéressant concernant l’organisation des rencontres de football entre des équipes africaines sur le continent, au lieu de les jouer en France ou ailleurs.
Panafricanisme sportif …
Je voudrais savoir si les chantres du panafricanisme, qui célèbrent allègrement les révolutions contre la France et sa domination coloniale, ne trouvent pas de problème à ce qu’une rencontre entre deux des plus belles sélections africaines se dispute en France. La libération de l’Afrique n’est pas simplement politique. Elle doit s’adosser aussi sur des symboliques comme organiser les matches entre sélections africaines sur le sol africain.
Beaucoup vont pointer du doigt les fédérations sportives nationales. Mais le contexte économique ne leur offre pas beaucoup d’autres choix. À Bollaert, il y’a la billetterie sécurisée et bien payée. Il y’a les droits de retransmission et autres avantages. Or les États africains peuvent décider aussi de supporter ces charges. Le Qatar et l’Arabie Saoudite ne jouent un rôle important dans le football désormais que parce que politiquement cela a été décidé.
À défaut des retombées économiques directes, il y a le marketing du pays qui est la garantie d’une belle image. Il y’a bien des Chefs d’Etat qui ont souvent fait venir les stars de la musique et du football pour leur prestige. Ce n’est pas supporter les charges d’un match Cameroun Sénégal qui peut être une mer à boire.
Maintenant je suis quand même surpris que le Sénégal qui est à l’initiative de cette rencontre décide de laisser le Stade Abdoulaye Wade, inauguré en 2022 à grand renfort de publicité pour aller en France. Qu’est-ce qui va entretenir une telle infrastructure, si ce n’est la multiplication des événements de cette envergure ? Au pire des cas, même Japoma ou Kouekong qui demandent un entretien permanent auraient pu être des points de chute.
Et là les organismes comme l’ONIES (Office National des Infrastructures et Équipements Sportifs) récemment créés par le Chef de l’État, doivent laisser les vieilles habitudes d’inertie « fonctionnariale », pour devenir des organismes offensifs sur des opportunités d’organisation des matches entre sélections africaines et même européennes. Sinon, ils resteront juste budgétivores.
Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie dénonce les sanctions des dirigeants de l’Afrique de l’Ouest qui tentent selon lui de sauver la « France néocoloniale de la débâcle ».
Les événements qui se succèdent au Niger et dans sous-région Afrique de l’Ouest, suscitent de nombreuses réactions en Afrique et dans le monde. Le mercredi 26 juillet dernier, les militaires ont déclaré en soirée avoir pris le pouvoir des mains de Mohamed Bazoum élu en 2021.
Depuis lors, entre les soutiens de l’ordre constitutionnel dont la Cedeao, l’Uemoa, l’Union africaine, la France, et ceux des putschistes dont les gouvernements de transition du Mali et du Burkina Faso, la guerre des opinions et des positions bat son plein. Les institutions sous-régionales menacent de jouer la carte de force armée, les gouvernements de transition du Mali et du Burkina considèrent cette option comme une « déclaration de guerre.
Dans ce choc d’opinions et de positions contradictoires, « Le Manidem, mouvement progressiste et panafricaniste soutient totalement la junte militaire désormais au pouvoir au Niger », écrit le président du mouvement Anicet Ekane dans une déclaration en date du 1er août dernier.
Selon cette formation politique, les coups d’Etat des officiers progressistes et panafricanistes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée sont l’expression du ras le bol des peuples africains à l’encontre des gouvernements installés par les forces néocolonialistes auxquelles ils sont soumis. « Les coups d’Etat institutionnels (modification des constitutions, élections truquées, répression sauvage des opposants) ont enlevé toute légitimité démocratique à ces pouvoirs autocratiques », poursuit l’opposant camerounais.
Considérant la position de la Cedeao qui appelle la junte au pouvoir à rétablir l’ordre constitutionnel jusqu’à ce dimanche sous peine d’actionner l’intervention militaire, l’opposant prévient.
« Les autres dirigeants africains, et notamment ceux de la Cedeao, ne doivent pas, soit par un silence complice soit par des sanctions dictées, tenter de sauver la France néocoloniale de la débâcle (…) Cette interpellation s’adresse particulièrement aux dirigeants nigérians qui ont déjà explicitement manifesté leur participation au sauvetage des intérêts impérialistes ».
Pour terminer, Anicet Ekane interpelle les hommes politiques de gauche en France et l’opinion publique française « pour éviter qu’un intervention militaire française qui se dessine au Niger ne vienne creuser davantage le fossé entre les peules africains et la France ». Dans la mouvance, jusqu’à hier, la France a procédé à l’évacuation de ses ressortissants en terre nigérienne. Les jours qui viennent seront décisifs pour la communauté Ouest-africaine.
Le journaliste, chroniqueur culturel s’est éteint ce jour alors qu’il s’apprêtait à célébrer son 53e anniversaire.
Producteur audiovisuel depuis plus de 20 ans, Amobé Mévégue a produit et animé des programmes sur de très nombreux médias : Rfi, Cfi, Mcm Africa, Tv5, France O, France24. Toutes ces activités ont fait de lui un acteur majeur et incontournable de la vie médiatique panafricaine internationale. Son nom apparaissait régulièrement dans différents classements des 100 Africains de la diaspora les plus influents de la planète.
Il continuait à présenter le journal de la culture musique sur France 24, première chaine internationale d’information. Cette longue expertise médiatique l’amène à lancer Ubiznews TV qui se positionne comme la « Chaine Infomusement » avec pour but d’apporter une offre pointue dans la production de contenus à haute valeur ajoutée.
1er prix en mise en scène du Conservatoire libre du cinéma français, Amobé Mévégue travaillait davantage ces années à l’écriture, la production et la réalisation d’un long métrage.
Née le 1er octobre 1968 à Yaoundé au Cameroun, c’est 5 ans que cet originaire de Nkolbogo 2 dans la Lékié, région du Centre, arrive en France. Au terme de ses études, il obtient un DEUG de communication, une licence d’études cinématographiques. L’homme au sourire permanent n’oubliait cependant pas ses origines. Très fier du continent africain qui l’a vu naitre, il renonce d’ailleurs à son prénom occidental Alain pour se contenter de son nom Amobé Mévégue, qui signifie gabarit imposant en sa langue maternelle.
L’une des premières pages professionnelles de la carrière de cet passionné des vêtements traditionnels d’Afrique, s’écrit à la radio africaine Tabala FM dans les années 80. Il dépose plus tard ses valises à Radio France internationale où il officie entre 1995 et 2010. Le journaliste qui a gardé sa nationalité camerounaise présentait depuis 2010 sur France 24 l’émission culturelle « A l’Affiche ! » et une chronique musicale.
Il a inhumé sa mère il y a juste deux semaines, précisément le 21 août 2021 à Nkolbogo. Reprenant une célèbre parole biblique qui énonce que personne ne connait ni l’heure, ni le jour où surgit la mort. Des propos prémonitoires prononcés sans imaginer que son heure était proche. A dieu l’artiste !
Elimbi Lobe, paneliste arrivé sur le plateau d’Afrique Media TV pour défendre la marionnette Jean Ping, tricheur pris la main dans le sac (voir les écoutes téléphoniques de la Sûreté gabonaise), et inciter les gabonais à l’émeute et à la destruction !
Lobe est un de ces nombreux faux opposants camerounais, qui dans la réalité ne servent que de faire-valoir consentants, avec son parti le SDF.
Liberté d’expression me direz-vous ?
Mais le voilà qui sur les réseaux sociaux insulte les panélistes, les vrais, ceux qui ne sont pas vendus à Bruxelles, Washington ou au Quai d’Orsay : ce sont des « bouffons » dit ce clown authentique. Ils apprécieront. En attendant, un vrai panéliste, Banda Kani, a quitté les plateaux outré (avec raison) suite au « Bongo Bashing » de Lobe et de ses comparses .
Le voilà qui insulte aussi le combat panafricaniste :
Il ne faudrait pas demander la suppression du Franc CFA, la fermeture des bases militaires, etc. . Son argument : les hommes au pouvoir ne le demandent pas. Normal, comme leur porteur de valises Lobe, ce sont des bourgeois compradores au service du néocolon.
Sanctionner Lobe et son parti !
Toute cette vomissure a débouché sur une crise entre AMTV et son public. Qui clame sa colère.
Tout ce sabotage doit se payer : aux prochaines élections, nous devons appeler les Camerounais à sanctionner ces politiciens qui clament leur haine du Panafricanisme : Pas un vote pour le SDF !
D’entrée, je refuse de croire que l’élite africaine est dupe, je refuse de croire que nous restons aveugles de la réalité du monde qui s’organise autour de nous et avance à pas de géant. Autour de nous, chaque pays tient son progrès de l’effort de ses citoyens, et non du salut extérieur. Il n’y a qu’en Afrique où, quand on est déçu par l’Occident, au lieu de changer la tyrannie intérieure qui contraint les citoyens à la médiocrité, au lieu de s’appuyer sur nos capacités infinies pour décoller, on appelle les Chinois au secours, cette même Chine qui, malgré son titre de 2ème puissance économique du monde, n’oublie pas de faire allégeance à l’Occident pour ajuster sa technologie de pointe, ce qui veut dire que nous fuyons le monstre et trouvons refuge dans son arrière cour.
Ne croyez point ici que j’en veux à la Chine de profiter de son aubaine africaine, je suis loin de maudire le rêve d’une coopération grandiose avec la Chine, je déplore tout simplement la condition du Nègre qui s’embourbe, et exorcise, par la fuite en avant, son impuissance enfouie. Quand ce n’est pas la Chine qu’on vénère, ce sont les résistants de la dernière heure qu’on déifie, on déifie Robert Mugabe haï par l’Occident, Omar El-Béchir en héros face à la CPI, Idriss Deby en escalade contre les terroristes, Paul Biya rebellé contre la France. Mais bon sang, pendant qu’on y est, pourquoi nos panafricanistes déifiés, qui savent très bien que tout part de la pauvreté, ne règlent-ils pas ce problème qui met en péril le sort de tous les Africains de la terre ? En sont-ils impuissants ? Que non.
Si on en était encore à l’âge des ténèbres, on aurait pu penser à l’impuissance. Mais depuis que Tchundjang Pouemi nous a affranchis des mythes de Bretton Woods et des prédications de son prophète John Keynes, tout le monde sait qu’on peut éradiquer la misère en Afrique quasiment du jour au lendemain, tout le monde sait qu’il est techniquement possible de sortir du sous-développement sans besoin d’aide financière, quelque soit le niveau de désastre, simplement en déclenchant le cycle vertueux de fonctionnement économique, pour le bien-être non seulement des populations mais aussi des investisseurs, ceci en maintenant au pouvoir le tyran, car la dictature n’est point un handicap au progrès, elle ne s’érige en barrière que parce qu’elle sert d’instrument au système de l’aliénation des peuples par l’impasse.
Conséquence, quelques soient nos pirouettes empiriques, Mugabe, Béchir, Deby ou Biya restent les marionnettes de l’Occident, et le peuple avec, non pas parce que nous le souhaitons mais simplement parce que les micro-États que contient l’Afrique ne sont point des nations mais des multinationales de l’Occident, et que chaque fois que nous agitons le drapeau national pour supporter nos équipes sportives, nous agitons en réalité le fanion d’une poignée d’actionnaires.
Il est urgent que les Africains sortent de leurs illusions, des bricoles, pour se parler sincèrement, violemment. Je suis parfaitement d’accord qu’il serait horrible de livrer nos « tyrans » à la CPI, horrible de comploter contre ces derniers avec l’aide de nos colons d’hier, de ce pas, ne les glorifions pas non plus sur l’autel du mensonge, foudroyons-les de colères, dévoilons nos plaies profondes, nos chairs envoûtées. Utilisons les mots blessants, les verbes farouches qui certes font moins mal que des balles mais restent de force bien supérieure.
Si l’on peut fustiger les man uvres de l’Occident, man uvres qui sur le plan politique restent parfaitement légitimes, il est à noter que le blocage le plus crucial de notre destin vient surtout de nos dirigeants qui sévissent par leur incompétence désastreuse, ce qui ouvre la voie au FMI et à la Banque Mondiale qui, au moyen de l’outil monétaire, capte nos ressources, pour le plus grand intérêt de ses plus grands donateurs, ce qui n’est que chose normale, c’est à nous de réagir en meilleur donateur que les autres.
C’est à nous de défendre nos intérêts. Il faut remarquer que quand les migrants abordent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour l’Europe, ils sont arabes, asiatiques, indiens et négro africains, mais à l’arrivée, ce sont les négro africains qui passent en boucle à la télévision occidentale en image de l’immigration hideuse, les autres trouvent des débouchés, simplement parce que les gouvernements de leurs pays se sont arrangés qu’il en soit ainsi. Nos dirigeants africains, qui remplissent les coffres forts de l’Occident, n’ont pas pu obtenir ce préalable humanitaire élémentaire.
Tous les pays du monde défendent les leurs, leur périmètre, sauf les Africains qui restent stupides, en étant obnubilés par les beaux discours de libre échange, alors que dans la réalité ils n’ont aucune chance d’avoir accès au marché français par exemple, vu qu’il y est déjà compliqué à une firme allemande d’implanter sa marque.
Réveillons-nous, soyons pragmatiques, suivons l’exemple de Vladimir Poutine qui, même pendant les pires moments de guerre froide, ne perd pas le nord, signe des contrats de coopération militaires avec le grand Satan américain. Paradoxe, direz-vous ? Ça s’appelle réalisme politique, non pas l’imbécillité de Mugabe qui se trouve piégé par sa promesse de quitter la CPI.
On savait déjà que le débat politique et médiatique africain s’est abaissé en dessous du niveau des caniveaux et des bars.
On savait aussi qu’il y a des Africains qui sont malades de la France. Une véritable pathologie de la pensée automatique consiste à voir la France ou la néo-colonisation partout. Ta femme n’a pas bien cuisiné, c’est à cause de la France. Tu es un conjoint infidèle, c’est à cause de la France. Tu bois toute la journée dans le bar du coin et appelles indistinctement les femmes « Marie, Rose, Anne. », c’est à cause de la France. Tu ne te mets pas en érection, c’est à cause de la France. Tu divorces, c’est la faute de la France. Il pleut sur toi, c’est à cause de la France. Tu es tribaliste, c’est à cause des Occidentaux. « Ils nous avaient apporté le tribalisme ».
Mais ce que l’on ne savait pas, c’était que des Africains en arrivent un jour à rejeter la notion même de bonne gouvernance pour l’Afrique sous prétexte de .« panafricanisme »! Afrique Média vient de le réussir à travers un débat sur le thème « Alternance en Afrique: gage de bonne gouvernance ou manifestation démocratique? ». Sans surprise, la bêtise était encore cette fois au rendez-vous. Le gros des intervenants tentaient de démontrer que l’alternance et la démocratie ne sont pas de bonnes idées pour l’Afrique.
Morceaux choisis:« L’alternance est un terme occidental »; « La démocratie peut exister sans alternance »; « La bonne gouvernance et l’alternance sont un prétexte pour déstabiliser les régimes africains »; « Quand vous accédez au pouvoir, on vous invite à Paris, on vous formate et on vous coud un costume que vous aurez à porter toute votre vie. »; « Les Français doivent nous libérer »; « La bonne gouvernance de l’Occident , c’est l’officialisation de la guerre contre l’Afrique et de sa destruction », « Quand j’entends parler de bonne gouvernance, de démocratie pour l’Afrique, je me mets en colère. Je suis contre le fait que la thématique occidentale soit imposée à l’Afrique »; « Nos chefs d’Etat sont des otages, ils ne peuvent appliquer la politique voulue par le peuple »; [i « On nous a imposé une constitution qui ne vaut rien »[i . Hallucinant!!!
A en croire ces intervenants, nos dirigeants seraient des immortels. Leur demander de passer la main, c’est vouloir la guerre et la destruction de l’Afrique. Pour eux, la bonne gouvernance et la démocratie sont des ennemies de l’Afrique. Si l’alternance est un « terme occidental » à rejeter, que dire des droits de l’homme? Les Africains doivent-ils encourager les violations des droits de l’Homme? Ces illuminés revendiquent une seule chose : que la France vienne affranchir ses otages (peuples et dirigeants), briser leurs chaines. L’auto-aliénation est le summum de l’aliénation.
Comment est-il possible qu’un enseignant, titulaire d’un doctorat, produise un type de raisonnement où il voit le dirigeant nègre aller à Paris pour accepter de revêtir un costume (qu’il ne veut pas), pour ensuite appeler son « maitre » de l’en débarrasser? Cela me rappelle un autre enseignant qui en 2009, sûr de lui, me confiait que la France impose Biya et le tuerait s’il démissionnait (selon un certain Fame Ndongo sur RFI, Biya est candidat à la présidentielle de 2018). La France a déjà pris position (à Dakar) contre ces dirigeants qui s’accrochent au pouvoir. Aujourd’hui, pourquoi Biya veut-il se maintenir au pouvoir puisqu’il est présenté comme un « panafricaniste » que la France voudrait chasser à travers Boko Haram? Preuve est donc faite qu’avec ou sans l’Occident, nos dictateurs sont déterminés à confisquer le pouvoir. Peut-on raisonnablement continuer à accuser l’Occident, la France, etc?
Comment expliquer tous ces délires et fantasmes? On ne peut pas dire une chose et avoir raison et dire son contraire et avoir encore raison. Il y a erreur quelque part. Il ne s’agit pas ici de défendre la France ni qui que ce soit. Je suis au contraire choqué de voir des dirigeants irresponsables et assoiffés de pouvoir tirer sur des populations affamées, et aller ensuite enrichir l’Occident (Cf. Affaire des biens mal acquis et saisis), permettant ainsi toutes ces moqueries sur la « misère » de l’Afrique. Où sont les capitaux de Kadhafi, Mobutu, Abatcha, Obiang, Bongo, etc.? Faut-il que l’Occident profiteur et voleur s’excuse aussi d’avoir affaire à des interlocuteurs stupides?
« Si j’ai un chef d’Etat comme Obiang Nguéma qui me donne l’école gratuite, les routes, la santé, l’eau, etc, qu’il reste 1000 ans au pouvoir ». Erreur (bien que l’on note des efforts dans de grandes villes). D’abord, l’eau potable et l’électricité sont accessibles seulement à une partie de la population dont plus de la moitié vit avec moins d’1 dollar par jour, pendant que le clan Obiang gaspille les fonds du pays à Paris et à Malibu.
Ensuite, c’est ignorer la pyramide des besoins humains et surtout le besoin de sécurité. Seras-tu content de vivre dans un pays où des hommes tout-puissants exercent un droit de vie et de mort, violent ta femme, tes filles, etc? As-tu entendu parler des séances de torture dans des centres de détention au Cameroun, en Guinée-Equatoriale, en Libye, au Tchad, en Afrique, etc où des opposants politiques ont péri ou perdu la vue? Aimes-tu les charniers, les disparitions, la terreur, la gestion prédatrice, etc? Sais-tu seulement que le pétrole équato-guinéen n’est pas éternel (apparition de sources d’énergie concurrentes) et que les futures générations souffriront des gaspillages actuels?
Le discours de désinformation et d’abrutissement d’Afrique Média est d’autant plus dangereux qu’il influence des masses non averties. Le but est de distraire et d’inciter celles-ci à soutenir des régimes dictatoriaux et impopulaires pour soi-disant combattre l’Occident. Autrement dit, à les amener à être contre elles-mêmes, à tolérer par exemple les répressions sanglantes de Nkurunziza et de ses pairs, les attaques à la grenade.
Au fait, quelles grandes puissances occidentales veulent déstabiliser le Burundi ou demandent à Nkurunziza de tuer sa population? Pour voler les richesses? Où sont passés ces intellectueurs, ces marcheurs de Paris et autres défenseurs des impunités et de la « souveraineté » des dictateurs africains?
Le grand danger de l’Afrique c’est son déni permanent de réalité, son incapacité à porter un regard lucide sur elle-même. Quand l’Afrique refuse d’ouvrir les yeux sur elle-même, elle se condamne à vivre perpétuellement dans le passé. Je n’ai pas à défendre la France. Elle fait elle-même son propre procès. Chirac avait bien reconnu le pillage de l’Afrique. Et Hollande les crimes de la France dont certains qualifiés d' »épouvantables, insupportables ». A quand le tour des Africains? Commencez d’abord par organiser une journée africaine en hommage aux Héros des indépendances. Désormais, je citerai les noms des intervenants en les reliant aux propos ineptes tenus. Ceux-là qui sur le plateau se font appeler « président », pourquoi ont-ils créé un parti politique si c’est pour être opposé à l’alternance, à la conquête du pouvoir? S’agit-il du culte de l’idiotie ou d’affairisme?
Je propose à Afrique Média, ainsi qu’à tous ces « intellectuels » qui soutiennent la gestion autocratique, de visionner cette vidéo de 12 minutes. Elle met en scène un ministre nègre de 29 ans qui gaspille l’argent de l’Afrique à Paris, l’ambassadeur du pays est son garçon de course.
Rocambolesque, comique et extravagante, cette vidéo a été réalisée en 2000, peu avant le passage à l’euro. Les frasques et la gabegie financière du ministre ont été récompensées par une promotion (au poste de vice-président de la république). Il est le prochain président de la République de Guinée-Equatoriale. Théodoro Nguema Obiang n’est pas à plaindre. Il est au contraire chanceux d’être né dans cette Afrique où on peut assassiner, violer, voler, gaspiller sans être responsable et bénéficier de la protection et de l’immunité « panafricanistes ». C’est la France et l’Occident qui sont coupables. Mais quelle chance de gouverner en Afrique?
Lettre ouverte aux journalistes de «Afrique Média» et autres intervenants afin de faire la lumière sur l’amalgame et le flou idéologique de leurs débats politiques. Par Valery Fongang Meh Gouong
Lettre ouverte aux journalistes de «Afrique Média» et autres intervenants afin de faire la lumière sur l’amalgame et le flou idéologique de leurs débats politiques
Chers confrères et chers compatriotes,
Décidément la Révolution Africaine n’a pas fini d’être torpillée, d’être déviée de la ligne juste et droite tracée par Kwamé Nkrumah, le panafricaniste le plus éclairé que l’histoire ait connu jusqu’à nos jours. En effet, alors que c’est souvent les médias occidentaux qui falsifient l’histoire de l’Afrique, vous avez décidé grâce à votre medium, de loin le plus regardé actuellement en Afrique francophone parce qu’il prétend être le porte-étendard du panafricanisme, d’aider les ennemis de l’Afrique dans leur ignoble tâche de falsification de notre histoire. Mais à quel prix?
Au prix, bien sûr, de la liquidation des acquis théoriques de la lutte de libération initiée et menée de mains de maître par les meilleurs fils de notre continent, lesquels sont précisément ceux qui ont refusé de pactiser avec le diable et se sont résolument rangés, tant du point de vue théorique que du point de vue pratique, derrière les masses africaines séculairement humiliées et exploitées par les ennemis du peuple africain. En effet, malgré la qualité de vos émissions sur l’actualité politique et l’histoire politique de l’Afrique contemporaine, laquelle se traduit par l’éloge du «panafricanisme» (mais quel panafricanisme ?) et de ses «leaders» ( mais quels leaders?), malgré vos débats courageux et riches sur l’actualité politique africaine, malgré la restitution des faits politico-historiques par l’image qui lèvent le voile sur certains pans de notre histoire, j’ai le regret de vous dire que vos débats politiques ne sont rien d’autre qu’une couverture de votre opportunisme journalistique qui est malheureusement l’apanage de bon nombre de confrères camerounais et africains et constituent, il faut le préciser, l’arbre qui cache la forêt vierge. Je voudrais dire que vos débats politiques sont un masque de l’impérialisme, que vous le sachiez ou non.
Mais comme l’apparence est souvent trompeuse, vos téléspectateurs sans culture politique ni esprit critique s’en délectent à c ur-joie comme les chrétiens se délectent dogmatiquement de l’évangile du Christ. Car dépourvus de l’esprit critique, ils considèrent tout ce que vous débitez à travers vos débats politiques comme des vérités éternelles. Or pour peu qu’on ait une culture politique et idéologique et un esprit critique, on se rend vite compte, en vous suivant vos débats, que ceux-ci ne sont au fond qu’un masque de l’impérialisme, ennemi séculaire du panafricanisme que vous prétendez pourtant valorisé. «Mais, monsieur, vous avancez là des propos graves que vous ne saurez prouver.», serez-vous tentés de me rétorquer.
En effet, en tant que Panafricaniste militant de longue date et totalement engagé pour la réalisation des Etats-Unis d’Afrique chers à Kwamé Nkrumah, j’ai appris à identifier, au fil de l’évolution de l’histoire contemporaine de l’Afrique et du monde, les vrais et les faux panafricanistes, les vrais et les faux anti-impérialistes. Je m’en vais vous livrer ici, pour votre gouverne, au moins deux griefs que je porte contre vous à savoir: premièrement, l’amalgame dans la restitution des faits historiques lors de vos débats, et secondement, le flou idéologique; lesquels ont pour conséquence non seulement de semer le trouble dans les consciences des masses africaines dépourvues d’esprit critique et donc incapables de séparer le bon grain de l’ivraie, mais aussi et surtout de retarder ainsi pour longtemps la lutte pour la libération et la vraie unité de notre continent.
1) De l’amalgame dans la restitution des faits historiques
Chers confrères et chers compatriotes d’Afrique Media,
Malgré la richesse de vos débats politiques, leur contenu me semble problématique à cause de l’amalgame dans la restitution des faits historiques. J’insisterai ici particulièrement sur le panafricanisme, qui semble être non seulement votre thème favori de discussion, mais aussi et surtout le fil d’Ariane de votre ligne éditoriale.
C’est ainsi par exemple qu’à propos de ce panafricanisme, vous logez tous les leaders africains d’hier et d’aujourd’hui dans la même enseigne. Autrement dit pour vous, tous les dirigeants africains sont panafricanistes. Or cela relève de l’amalgame et constitue une falsification grave de notre histoire et constitue un préjudice à la poursuite de la lutte pour notre libération des griffes de l’impérialisme occidental et pour le vrai panafricanisme, c’est-à-dire le Panafricanisme-Kwamé Nkrumah.
Or la falsification de l’histoire est une arme théorique redoutable que les théoriciens de l’impérialisme s’en sont toujours servis pour nous détourner de notre vraie histoire afin de retarder la lutte que nous menons contre lui et ses agents locaux. Si vous êtes des patriotes africains sincères et si vous travaillez honnêtement pour la Révolution Africaine, vous devez renoncer à l’amalgame et restituer la vérité à l’histoire, cette vérité qui échappe encore à l’immense majorité des masses africaines.
Voici pour votre gouverne, une part de cette vérité: Concernant les dirigeants africains d’hier et d’aujourd’hui que vous considérez tous comme des panafricanistes, sachez qu’il y a parmi eux, des vrais panafricanistes et des faux panafricanistes, c’est-à-dire en réalité des panafricanistes et des anti-panafricanistes. Par exemple, si les leaders d’hier tels que Kwamé NKrumah, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Ben Bella, Patrice Lumumba, Modibo Keita, Um Nyobe, Félix Moumié, Marien Ngouabi, Mouammar Khadafi, Thomas Sankara, bref, tous les dirigeants africains anti-impérialistes, étaient des panafricanistes sincères, leurs frères et homologues tels que Félix Houphouët Boigny, Ahmadou Ahidjo, Mobutu, Omar Bongo, Anouar El Sadate, Léopold Sédar Senghor, Gnassingbé Eyadema, Bref tous les leaders africains autrefois dits modérés, étaient des lèche-bottes de l’impérialisme et par conséquent des anti-impérialistes pur-sang. Leur panafricanisme n’était donc qu’un panafricanisme de façade. Je veux dire que leur panafricanisme était en réalité un masque des intérêts impérialistes en Afrique. Voilà pourquoi, tandis que les premiers étaient vilipendés et dénigrés par les médias occidentaux, les seconds étaient encensés par ces mêmes médias.
Or qu’en est-il aujourd’hui? Si les hommes et la réalité historique ont changé, la dialectique historique s’est faite en Afrique et même dans le monde en faveur de l’impérialisme et de ses agents locaux, puisque la politique africaine a évolué à leur avantage. La disparition des régimes progressistes d’Afrique, le repli identitaire, la démocratie bourgeoise, la multiplication et l’ouverture au grand jour des sectes christiques et ésotériques, et autres m urs perverses occidentales autrefois inconnues ou cachées en Afrique, témoignent de cette évolution.
Cependant que l’opposition entre le vrai et le faux panafricanisme demeure toujours d’actualité. Car les faux panafricanistes d’hier sont partis en léguant le flambeau à leurs héritiers d’aujourd’hui. Ceux-ci s’appellent Faure Eyadema, Ali Bongo, Paul Biya, Alassane Dramane Ouattara, Soro Guillaume, Joseph Kabila, Good Luck Jonathan, Général Sissi, le renégat Sassou NGuessou. La liste n’est pas exhaustive. Et le vrai panafricanisme alors? Après l’assassinat de Kadhafi par les impérialistes français, le seul dirigeant véritablement panafricaniste demeure le patriarche Robert Mugabe. Et si j’y ajoute les Konaré, ancien couple présidentiel du Mali ainsi que quelques intellectuels anonymes et quelques leaders de l’opposition africaine, la liste sera close.
Cessez donc chers confrères, de mettre les vrais et les faux panafricanistes dans le même panier et dites à la jeunesse africaine en particulier et au peuple africain en général qui de nos dirigeants est panafricaniste et qui ne l’est. Comme cela, vous aurez contribué efficacement sur le plan théorique du moins, à la lutte de libération de notre continent.
Quand vous faites voter ou défiler sur vos écrans les effigies des dirigeants africains anti-impérialistes et pro-impérialistes ou quand vous les faites voter par vos téléspectateurs en les présentant tous comme des panafricanistes, vous faites non seulement de l’amalgame mais aussi de la diversion. Dés lors, on peut présumer que votre attitude face à la réalité politique africaine relève, soit de l’opportunisme journalistique, soit de la complicité avec l’impérialisme. Car de deux chose l’une: soit vous faites du journalisme engagé et par conséquent vous êtes tenus de resituer objectivement l’histoire politique de l’Afrique, soit vous faites du journalisme opportuniste et par conséquent vous êtes complices de l’impérialisme et pour cette raison, vous n’avez pas qualité pour parler au nom des masses africaines asservies par l’impérialisme depuis des siècles.
Mes chers confrères et chers compatriotes,
Vous êtes des redoutables parleurs, mais vous ne dites rien de vrai; car vos vérités sont entachées de mensonges, donc truquées. Ce qui ne favorise pas l’évolution politique des consciences africaines que vous prétendez pourtant éduquer. Vous devez dire à la jeunesse encore politiquement inculte, que les Biya, les Ouattara, les Ali Bongo, les Obiang Nguema et que sais-je encore, que vous présentez chaque jour comme des panafricanistes, sont en réalité des anti-panafricanistes puisqu’ils se sont alliées depuis très longtemps aux impérialistes qui font feu de tout bois pour empêcher la création des Etats-Unis d’Afrique chers à Kwamé Nkrumah et à Mouammar Kadhafi.
Le cas d’Ali et d’Obiang est particulièrement très flagrant. Car voilà deux dirigeants qualifiés de «panafricanistes» qui bloquent depuis plusieurs décennies la circulation libres des personnes et des biens dans leur sous-région et cela en violation des accords dûment signés par eux-mêmes. Or s’il s’opposent déjà à l’unité de leur région, sont-ils prêts à accepter l’unité concrète de leur continent? Nous pensons que non. En réalité, leur panafricanisme n’existe que sur le papier et dans leurs discours et non dans les faits. Et j’insisterais ici sur le cas du président Obiang Nguema pour dire que, malgré les divers dons qu’il offre ici et là pour soutenir des actions allant dans le sens du rayonnement de l’Afrique, il n’est malheureusement pas panafricaniste. J’insiste.
D’ailleurs ayant personnellement vécu dans ces deux pays africains, j’ai le privilège de dire ici que la politique hospitalière de leurs gouvernements vis-a-vis des ressortissants des autres Etats africains est manifestement xénophobe. Et sur ce point, vous êtes sans ignorer que la Guinée équatoriale et le Gabon sont les seuls pays africains qui rapatrient régulièrement dans leurs d’origine et dans des conditions humiliantes les ressortissants africains. S’il en est ainsi, leurs dirigeants méritent-ils encore le qualificatif de panafricanistes? J’en doute. Par conséquent, au lieu de spéculer à longueur de journée sur le panafricanisme, vous devrez restituer la vérité historique aux masses africaines qui en ont grandement soif.
Si vous êtes donc vraiment panafricanistes comme Kwame Nkrumah, Um Nyobe, Félix Moumié, Ernest Ouandié, Patrice Lumumba, Sékou Touré, Thomas Sankara, Kadhafi et j’en oublie, veuillez vous situer par rapport à ces deux camps idéologiques et politiques qui s’opposent en Afrique, à savoir: le camp des masses populaires auquel appartenaient les leaders ci-dessus cités, et le camp des impérialistes et leurs agents locaux qualifiés injustement par vous de panafricanistes.
Êtes-vous aux côtés des masses dominées et exploitées d’Afriqu ? Dites-le leur clairement et montrez-leur en vous appuyant sur notre histoire, que l’immense majorité des dirigeants issus des indépendances ainsi que ceux d’aujourd’hui, n’ont jamais défendu les intérêts de l’Afrique mais plutôt leurs intérêts personnels et ceux de leurs maîtres impérialistes.
Dites-leur aussi ce qu’elles doivent faire concrètement pour se libérer de la domination et de l’exploitation, si tant est que vous vous posez en éveilleurs de leurs consciences. Dites-leur par exemple que la France, qui semble être votre seule cible impérialiste, n’est pas la seule puissance impérialiste mais seulement un maillon de la longue chaîne que constitue l’impérialisme à l’échelle mondiale.
Dites-leur que les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, la Belgique, l’Italie et leurs alliés dans le monde forment avec la France la chaîne impérialiste à l’échelle internationale et ne seraient pas fiers de voir le panafricanisme-Kwame Nkrumah se réaliser car ils savent que celui-ci se fera au détriment de leurs intérêts non seulement sur notre continent, mais également dans le monde. Par exemple une Afrique unie réduirait le nombre de foyers de tension que les impérialistes entretiennent dans le monde pour vendre leurs armes; étant donné qu’une une telle Afrique ne pourrait plus tolérer les guerres inutiles à l’intérieure et à même à l’extérieure de ses frontières.
Il est évident que les nombreuses et vaines guerres civiles que nos Etats ont connues jusqu’à ce jour n’auraient jamais eu lieu si l’Afrique était unie dès les premières années de son indépendance. C’est d’ailleurs dans cette perspective que dans son fameux ouvrage, L’Afrique doit s’unir, Nkrumah, le plus grand panafricaniste de tous les temps, écrit: «C’est aussi dans l’intérêt de la paix que nous promouvons l’unité. Une Afrique unie pourrait mieux contribuer à la paix et au progrès de l’humanité.»
Ôtez donc chers confrères et chers compatriotes, vos masques et restituez objectivement à nous autres victimes de l’impérialisme, la vérité historique afin que nous sachions distinguer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire nos dirigeants qui sont avec nous et ceux qui sont avec nos ennemis impérialistes ; puisque l’enjeu en réalité c’est la reconquête de notre liberté et de notre dignité perdues dans le conflit qui nous opposent depuis la Trait négrière aux impérialistes européens. Car nous une lutte ne peut être efficacement menée que si l’ennemi est clairement identifié. Or l’amalgame, telle qu’elle se déploie dans vos débats faussement panafricanistes, sème la zizanie dans les consciences des masses populaires et les empêchent ainsi d’identifier clairement leurs ennemis.
2) du flou idéologique
Sur le plan idéologique, l’amalgame que vous créez dans les consciences naïves des masses africaines constitue non seulement une man uvre de diversion, mais subvertit également leur conscience idéologique; car en ménageant la chèvre et le chou comme vous le faites, on a de la peine à vous situer idéologiquement. Vous avez beau débiter une phraséologie faussement révolutionnaire, cela ne fait pas de vous des révolutionnaires.
Seules les masses sans culture idéologique et révolutionnaire peuvent adhérer à cette phraséologie. Et c’est effectivement parce que celles qui regardent vos émissions n’en ont pas que votre média a du succès auprès d’elles. Or si elles étaient idéologiquement formées et maîtrisaient les enjeux idéologiques de la lutte politique, elles comprendraient vite que votre phraséologie teintée de gauchisme n’est qu’un masque que vous portez pour les tromper. Mais comme elles sont politiquement et idéologiquement analphabètes, elles ne comprennent pas que vos discours faussement gauchisants relèvent tout simplement de l’opportunisme, lequel se trouve être plutôt de droite. Car à quel camp politico – idéologique peuvent appartenir les hommes de média qui encensent à longueur de journée Obiang Nguema, Ali Bongo, Paul Biya, Idriss Deby et autres dirigeants africains anti-panafricanistes et pro-impérialistes, si ce n’est pas au camp de droite? Et quelle peut être leur idéologie si ce n’est pas l’opportunisme de droite?
Mais votre cause, je la comprends très bien. Bon nombres de nous autres journalistes qui sortons des familles paysannes pauvres, sommes obligés d’emprunter la voie de l’opportunisme pour avoir notre place au soleil: bien manger, rouler carrosse, s’habiller en costume trois pièces, caracoler les belles filles, telle pourrait être la devise de beaucoup de journalistes camerounais. L’engagement, le courage, le sacrifice, la restitution objective de la vérité en vue de la faire triompher n’existent pas dans la déontologie médiatique camerounaise. Les Emile Zola et autres Pierre Péan camerounais ne sont pas encore nés.
Lors d’une discussion politique que j’eus avec un directeur de la publication d’une presse privée écrite bien connue ici à Bafoussam et ci-devant leader politique, celui-ci me rétorqua, quand je lui expliquais l’importance de la philosophie marxiste dans notre lutte de libération, que le marxisme était mort et par conséquent, que ma préférence pour cette défunte théorie signifiait que je ne voulais pas «améliorer ma condition» (sous-entendu condition matérielle bien sûr). Je Compris alors que son engagement politique n’était pas pour changer la condition existentielle des masses de son pays, mais sa propre condition. Les autres jeunes journalistes que j’abordai plus tard me donnèrent la même impression.
Lors de l’un de vos débats, j’ai été particulièrement éprouvé par l’attitude de votre griot-maison Jean de Dieu Ayissi lorsqu’il exultait parce que l’une des «premières dames» du Tchad accompagnée de son époux, l’avait reconnu à l’aéroport et l’avait interpellé au passage pour lui tendre la main. S’il en est ainsi, comment ne les encenserait-il pas lors leur prochain passage sur le petit écran, même si l’époux président gouverne sur les cadavres de ses opposants politiques arrêtés et mystérieusement portés disparus?
Or toute lutte politique se fait et doit se faire dans et par rapport à un camp idéologique bien déterminé, c’est-à-dire par rapport à un engagement et non sur la base de la complaisance. Je voudrais dire que tout homme, fût-il journaliste, qui s’engage dans la lutte politique pour transformer le destin de son pays, ne devrait pas se comporter de manière à plaire, mais de manière que les masses opprimées de sa patrie se reconnaissent en lui. Or telle semble ne pas être votre vocation. Il me semble plutôt que voulez plaire à nos dirigeants et gagner leur confiance et par conséquent bénéficier de leurs largesses.
Mais sachez chers confrères et chers concitoyens, sachez que l’amalgame et le flou idéologique qui sont les fondements de vos débats ont bien sûr des conséquences fâcheuses sur notre lutte de libération. Mais lesquelles?
3) Les conséquences de l’amalgame et du flou idéologique sur notre lutte de libération
En effet, en ménageant la chèvre et le chou comme vous le faites à travers vos débats, vous semez la confusion dans les consciences militantes des jeunes patriotes africains encore dépourvus de maturité idéologique et politique. Et en le faisant, vous les détournez de la juste voie de la lutte pour la libération de notre continent. Car ces jeunes esprits qui n’ont pas encore la formation idéologique requise pour distinguer les vrais panafricanistes des faux panafricanistes, ne pourront pas combattre efficacement les systèmes politiques pro-impérialistes des Biya, des Bongo, des Obiang et autres dirigeants africains alliés à l’impérialisme que vous présentez comme des panafricanistes.
D’ailleurs ce manque de maturité idéologique se vérifie chez la plupart des patriotes pourtant sincères quand on discute avec eux. Par exemple ils sont contre la France mais soutiennent Biya, sont contre Kadhafi mais soutiennent les Américains. De telles contradictions prouvent tout simplement que malgré leur patriotisme sincère mais naïf, ils n’ont pas de formation idéologique requise pour identifier les vrais ennemis de leur continent.
Par ailleurs, l’amalgame et le flou idéologique maintiennent ceux-ci dans l’ignorance de leur histoire et par conséquent retardent pour longtemps encore notre lutte de libération. L’amalgame et le flou idéologique constituent enfin une man uvre de diversion dans la mesure où elles détournent les patriotes de la juste voie de libération tracée par les vrais panafricanistes que j’ai nommés plus haut. La connaissance de notre vraie histoire reste donc l’unique voie de salut.
4) La connaissance de notre vraie histoire comme l’unique voie de notre libération
Etudiez objectivement l’histoire du panafricanisme et vous verrez qu’il existe au sein de notre continent, deux courants idéologico-politiques qui se réclament tous de l’idéologie panafricaniste. Mais tandis que l’un est allié à l’impérialisme et au néocolonialisme et se sert du panafricanisme pour détourner les masses africaines de la lutte pour se libérer de l’impérialisme et créer concrètement les Etats-Unis d’Afrique, l’autre est allié à ces masses et lutte avec elles depuis les indépendances pour les libérer du monstre impérialiste et construire avec elles l’unité réelle de notre continent.
Or quand vous ne leur expliquez pas clairement l’existence de ces deux courants idéologiques, vous ne faites rien d’autre que de l’amalgame et contribuez par conséquent à les aliéner davantage et facilitez par la même occasion la tâche aux impérialistes qui travaillent nuit et jour pour les maintenir dans l’ignorance et les détourner ainsi de la lutte pour le vrai panafricanisme qui est notre seule voie de salut. Nous devons donc faire la différence entre le faux panafricanisme ou panafricanisme pro-impérialiste défendu par tous les leaders africains et leurs descendants alliés au néocolonialisme et à l’impérialisme , et le vrai panafricanisme ou panafricanisme pro-africain défendu par tous les leaders africains et leurs descendants alliés aux masses africaines.
Chers confrères et chers compatriotes,
Je sais que vous vous travaillez pour le compte d’une entreprise capitaliste qui, au-delà des intérêts des masses africaines, recherche avant tout son profit, peu importe les moyens utilisés pour engranger ce profit. Cela veut dire que vous suivez la ligne éditoriale tracée par le ou les patrons qui vous emploient. C’est-à-dire que c’est grâce à eux que vous parvenez à joindre les deux bouts par ces temps de chien où le travail est devenu la pierre précieuse de toute la jeunesse africaine.
Mais la question que les patriotes africains peuvent vous poser est la suivante: faut-il vendre son âme et trahir son peuple au profit de ses intérêts égoïstes ou se sacrifier comme les Lumumba, les Um Nyobe et les Thomas Sankara que vous présentez paradoxalement comme des modèles à suivre? Si la réponse est non, alors ayez le courage de démissionner en disant à ceux qui vous emploient que vous en avez assez de falsifier par leur faute l’histoire de notre continent et que vous ne voulez plus continuer à tromper les patriotes africains sans culture idéologique mais résolument engagés dans la lutte pour la libération effective de notre continent.
Dans le cas contraire, l’histoire retiendra que vous fûtes des traîtres à l’Afrique. Car vous «courez avec le lièvre et chasser avec les chiens.», pour reprendre une belle image de Kwame Nkrumah, le meilleur panafricaniste de tous les temps. Autrement dit, l’histoire retiendra que vous faisiez semblant d’être avec les masses africaines alors qu’en réalité c’était pour les retarder dans la lutte pour notre libération et les livrer ainsi à la merci des impérialistes.
Mais en attendant le verdict de l’histoire, Afrique media demeure, à n’en point douter, un caillou dans la chaussure de la Révolution Africaine.
Veuillez recevoir ici chers confrères et chers compatriotes, la déception d’un militant panafricaniste convaincu.
« J’ai promis des élections libres et justes. J’ai tenu parole ». Le président Jonathan a également appelé ses partisans au calme. Il avait auparavant passé un coup de fil à son rival pour lui concéder, avec fair-play, sa défaite et le féliciter. Ce grand africain qui a par ailleurs émis le v u de la consolidation de l’héritage démocratique, vient ainsi de faire son entrée dans les annales glorieuses de la démocratie en Afrique. Son beau geste honore l’Afrique entière et constitue un bel exemple à imiter. N’en déplaise à un certain Jean Paul Pougala et à d’autres « panafricanistes » pour qui l’Afrique n’a pas besoin de démocratie.
Ce ne sont pourtant pas de beaux prétextes ni des moyens qui manquaient au président Jonathan pour tenter de conserver le pouvoir, causer le chaos et la mort de ses compatriotes. Le « panafricanisme » l’a tantôt présenté comme l’homme des USA, tantôt comme leur adversaire. Enfin, selon la dernière version « panafricaine » en date, il était le bras de la France et des occidentaux pour déstabiliser l’Afrique et sa première puissance économique.
Jonathan a coupé court aux faux bruits les plus fous du « panafricanisme ». S’il avait décidé de s’accrocher au pouvoir, n’aurions-nous pas entendu que « les ennemis de l’Afrique ont apporté la crise postélectorale dans le but de voler des ressources »? Comment ne pas célébrer ce geste républicain dans une Afrique où on rêve généralement de mourir au pouvoir? Quand on sait qu’au Cameroun, monsieur Biya refuse de lâcher un pouvoir perdu dans les urnes en 1992? Qui ne se souvient de ses ministres Joseph Owona, Kontchou et Moutomè brandissant la souveraineté du Cameroun à une certaine Francès Cook (ambassadeur des USA à Yaoundé)? Et dénonçant l’ingérence dans les affaires intérieures du Cameroun, avec à la clé un enseignement en règle de la « démocratie avancée » aux USA?
Il faut en Afrique condamner tous les mauvais exemples. Comment oublier l’emblématique coup de force électoral d’un certain Laurent Gbagbo qui aura réussi à piéger l’opinion africaine, en faisant monter en puissance, mieux que les autorités camerounaises, et en surjouant de la rhétorique anti-néocolonialiste: un discours de souveraineté digne de fanatiser des foules, voire de provoquer des entrées en transe.
«Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret..». Telles étaient les dispositions de l’article 64 du code électoral ivoirien, accessibles même à un illettré. Pour discréditer un vote massif pro-Ouattara dans son fief (Nord), le Conseil constitutionnel partisan, invoqua des irrégularités (imaginaires) pour invalider ce vote dans 7 départements (soit quelques 600 mille voix). J’attends toujours de voir ce fameux jour où un candidat au pouvoir prendra le soin de faire écarter entièrement des régions qui lui sont favorables.
En décidant d’appliquer un droit « panafricain » et briquetérisé, le CC partisan est entré dans les annales sombres de la « Jurisprudence » administrative africaine. Pour lui, la reprise (partielle ou totale du scrutin référencée par la loi électorale) signifiait la proclamation directe du vainqueur (Gbagbo)… A moins que le CC n’ait choisi d’annuler, pour son simple plaisir, des votes sans aucune chance d’influencer le résultat d’ensemble qui, par la voix de la Commission électorale indépendante, donnait déjà Ouattara vainqueur (54,1% contre 45,9%). Si l’on estime que les irrégularités sont suffisamment graves au point de décider d’annuler le vote, on reprend le scrutin. Ne pas le faire implique que les irrégularités sont négligeables (comme il y en a dans presque toute élection) et donc dans ce cas, on n’invalide pas les résultats de la CEI…
En réalité, ayant compris que les véritables résultats confirmaient la solidité de l’alliance Bédié-Ouattara, et face à l’impossibilité du miracle de battre cette alliance, Gbagbo ne pouvait donc plus reprendre d’élection qui même reprise cent fois, serait de toute façon perdue. C’est ici que le « génie » du putschiste intervint pour lancer en l’air cette véritable entourloupette du recomptage des voix. Comme si son rival (qui dénonçait plutôt son hold-up: non reprise du scrutin, « victoire » et investiture précipitée) s’était plaint d’un mauvais comptage. Proposer un nouveau décompte implique que l’on pense avoir mal compté et surtout que le vote est serré et se joue à peu de voix… Gbagbo a agi tel un braqueur, qui après avoir mis les électeurs de son rival hors du champ de la citoyenneté et banni son fief électoral, veut se comporter en gentil garçon qui lui propose de recompter.
Pouvait-il en être autrement pour celui qui n’avait fait qu’exclure pendant sa campagne l’éventualité de quitter le pouvoir, avec son fameux slogan « On gagne ou on gagne »? C’est donc sans réelle surprise que les juristes ensorcelés du CC le créditeront de 51,45% des suffrages contre 48,55% à Ouattara. Je mets ici au défi le moindre « panafricain », leader camerounais ou africain d’aller dans tout pays africain où il serait « étranger » ou considéré comme « burkinabé » et d’y recueillir 48,55% de suffrages, et ceci à l’exclusion de son fief électoral.Sans parler d’une campagne essentiellement haineuse. Pas de place en Afrique pour des concepts nazis (Ivoirité). Pas de place pour un « panafricanisme » de la haine (contre des africains, burkinabé, maliens, etc). A moins de vouloir importer des asiatiques ou d’autres peuples pour bâtir son « panafricanisme »?
«Nous sommes allés trop loin. Satan nous a tous possédés». Voilà la confession en mai 2011 de Yao Dré, le fameux président du CC. Ils avaient tous perdu la tête.Voilà comment la sorcellerie s’est invitée dans une élection africaine pour s’emparer de juristes. Voilà sur quoi reposait l’état d’urgence. Voilà comment en Afrique on joue avec des massacres, des vies, le sang des innocents; et à quel prix (3000 morts!!!) on veut se maintenir au pouvoir. Voilà comment on devient aussi « héros ».Voilà sur quoi se fondent les mensonges « panafricains » d’Afrique Média et tous ces livres (des Charles Onana, Enoh Meyomesse, et consorts) qui garniront nos bibliothèques « panafricaines ».Voilà sur quoi s’appuient les campagnes d’une victoire imaginaire sur laquelle Gbagbo, Blé Goudé et Simone, etc. tentent de sauver leur peau devant la justice.Pauvre Afrique!!!
Plus jamais cela en Afrique! Il faut valoriser les bons exemples et rejeter tous les mauvais, à moins d’être allergique, immunisé contre la vérité ou pire, un peu déséquilibré.
On ne peut à la fois combattre Biya et soutenir Gbagbo. Il faut dissocier le combat pour l’alternance démocratique au Cameroun du combat pour un monde plus juste. Aucun prétexte n’est acceptable pour la confiscation du pouvoir. Car si ce n’est pas le peuple souverain qui décide, c’est la course au pouvoir (par la force armée ou autre etc.), qui décidera, et ceci pour le plus grand bien des marchands d’armes.On peut ignorer son camp réel. Il n’y a dans une dictature de jouissance que deux camps: celui du pouvoir qui exerce un droit de vie ou de mort, au nom de la « souveraineté » et celui des victimes de la « souveraineté ». Un insensé est toujours victime de ses propres croyances. Et ne tarde pas à le découvrir. La croyance aux « institutions souveraines » (par pur dogmatisme idiotique) ne protège pas contre ses foudres.
Aux camerounais de s’organiser pour donner une espérance, une alternative à leur pays. Car si les slogans avaient un impact sur les conditions des populations, on le saurait et notre jeunesse ne serait pas tournée vers l’étranger.pour tenter de fuir la mauvaise gouvernance. Ouattara n’a pas eu besoin de 5 ans pour instaurer la couverture maladie universelle. Au Cameroun, il faudra peut-être 50 ans au pouvoir. Arrêtons de nous distraire, de nous retarder avec nos seules préoccupations sur la France, l’Occident (c’est une autre affaire) pendant que d’autres peuples font avancer leur Histoire, honorent l’Afrique, et même donnent des leçons au monde.
Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria.Droits réservés)/n
«Souvent vous êtes prêté à un homme qui a trouvé le Tchad (dans un état) un peu… Très très.pas bien..maintenant le Tchad a changé. Qu’est ce qui fait courir Idriss Deby!! ». Voilà la phrase d’introduction d’une interview d’un éminent journaliste d’Afrique Media !! Tu dois te demander pourquoi je commence ma Wandayance par cette phrase. Parce que si tu n’y trouves rien à redire, tu arrêtes ta part de lecture ici et tu pars boire une bière pour le 32ième anniversaire de l’avènement de la rigueur et la moralisation au Cameroun !!…
Je sais que le stress de se trouver devant un président africain au palmarès aussi sanglant que celui d’Idriss Deby peu sérieusement affecter les capacités intellectuelles du commun des mortels. Mais un journaliste aguerri doit être capable de lire ses fiches au moins dans les premières secondes de son interview et ne pas se retrouver à balbutier des contresens comme un élève de 3ième qui drague une fille de terminale qui a fait phylo avant lui !! C’est cela la norme. Malheureusement rares sont les choses qui restent longtemps normales dans notre beau triangle national de Cameroun.
Si 32 années de rigueur et moralisation n’ont pas suffi à multiplier les ponts sur le Wouri, les routes entre Douala Yaoundé et Bafoussam, elles ont quand même permis de multiplier pas mal d’autres choses. Par exemple, les comptes bancaires de la famille et des proches du pays organisateur, plus de 350 partis politiques dans notre démocratie apaisée et pour ce qui nous intéresse today, le nombre de chaine de télévision accessible au commun des kmers pour ne citer que ces grandes réalisations! Après quelques années obligés d’ingurgiter tout ce dont Mendo Ze et sa CRTV nous abreuvaient, nous voici à l’ere du Zapping. Tu zappes seulement jusqu’à ton doigt fait mal ou jusqu’à tomber sur une chaine qui attire ton attention. Des que ça te vex tu continues ton zapping. C’est vrai qu’avec le temps on se fidélise à quelques chaines et il faut en général une bonne raison pour découvrir de nouvelles !
C’est comme ça que j’ai moi l’habitude de me balancer entre les bons Ndombolos de « Trace Africa » ou Canal 2 musique (il y a toujours une fesse qui se balance sur ces télés), les choses comme France 24 pour voir les dernières nouvelles version Française de la chute de Compaoré,. sans compter que je dois de temps en temps subir les cris et les grossièretés des acteurs de théâtre que l’on appelle Nollywood. Dans mes zappings quotidiens j’ai bien souvent vu passer Afrique Media mais pour une raison x ou y je ne m’y suis jamais vraiment arrêté. Déjà que depuis un moment, je me méfie de tout ce qui se réclame trop trop africain un genre là. Et quand ça se prénomme PANAFRICANISTE, là je fuis une fois .. Le dernier panafricaniste célèbre Laurent Koudou Gbagbo a coûté 3000 Morts à la cote d’Ivoire. Pire que Ebola mais ce dernier s’échauffe encore pour le moment !
Il a fallu que mon cousin qui aime les clubs Français sans aimer la France me demande si je connaissais Afrique Media. A quoi je répondis non!. Il insistât et je fini par me rappeler de cette chaîne sur laquelle pour une raison que j’ignore, j’ai souvent vu Obiang parader. Une chaîne qui passe du français à l’anglais puis à l’espagnol sans crier gare ! Il me conseilla donc vivement de suivre le prochain débat parce qu’il pensait que je serais séduit par le panafricanisme.La nouvelle doctrine qui marche en Afrique!
Ce soir-là, j’ai donc eu ma dose de panafricanisme. Une série de tir à volonté sur la France et tout ce qui lui ressemble. C’était comme s’il y avait quelque part une dame nommée France qui avait énervé tous les invités.Déjà ici on ne dit pas invites mais. panélistes !! Chaque panéliste a donc décoché sa part de flèches, promettant à la France tous les malheurs de la terre quand elle mettra le feu et tentera de venir chercher ses ressortissants. Les gars avaient l’air de vrais s’en fout la mort ! L’un d’eux n’a pas hésité à dire qu’en ce que le concernait, il n’avait plus peur de rien, ayant fait plusieurs séjours en prison dans sa RCA natale d’où il venait d’échapper à la mort en quittant son domicile 20 minutes avant l’arrivée des Selekas Français, s’exilant ensuite vers le Cameroun.
Je me suis seulement dit que voilà ! Depuis 1916 que les Français là nous cherchent, ils ont maintenant trouvé garçon devant eux. Jamais vu un plateau aussi désinhibé ! Comme si les gars avait fumé le djap avant de venir. J’ai seulement dit que yes ! L’Afrique est de retour. J’attendais même quoi depuis pour regarder cette chaîne ? Le point culminant de la soirée fut une photo de militaires Français dans un trou qui ressemblait à une tombe. Les panélistes affirmaient que ces militaires se servaient en Diamants dans une région de la RCA qu’ils étaient censés protéger. Tout nouveau sur la chaîne et incapable de voir exactement ce que faisaient ces militaires dans ce trou, j’en ai conclu que je devais peut-être regarder plusieurs émissions pour améliorer mes capacités d’analyses et de discernements.
On dit souvent que la première impression est celle qui reste. Je suis en mesure d’affirmer que cela est peut-être vrai quand on rencontre des gens après avoir envoyé un papier commençant par « j’ai l’honneur ». Pour ce qui est de la femme camerounaise, j’ai un autre avis. Pour celui qui a déjà succombé au charme physique d’une belle liane (copyright Guimbis blog) sapée et parfumée comme une hôtesse de Camair-Co vide, je vous garantit que votre première opinion a vite fait de changer quand sa première phrase est du genre « je lui ai vu et je la dit que… ». Que quoi la mère-ci ? Et je puis aussi désormais affirmer que c’est pareil pour une chaîne de télévision. Il faut prendre un peu de temps pour se faire un avis.
Si la liberté de ton des « panélistes » durant mon premier débat m’a étonné et presque enchanté, j’ai commencé à me poser de sérieuses questions en écoutant les analyses et les théories développées par certain lors des débats suivants. « Les Français sont en train d’utiliser Boko Haram pour déstabiliser les régions où il y a du soleil. Parce que le Soleil est l’avenir de l’énergie.. C’est pourquoi Boko-Haram se retrouve toujours dans les zones ensoleillées »! Hein Père ? .je n’avais pas encore entendu l’autre là. J’avais a peine fini de digérer la théorie solaire que « l’ancien chef des renseignements sous Ahidjo – Dixit le titre écrit sous son image », a affirmé que le but de Boko Haram était de couper le Cameroun en deux et même que le nom de la futur partie nord du pays ainsi dépecé était déjà trouvé. Ça c’est le genre d’affirmation qui fait que toi-même tu commences à wanda sur le pourquoi tu n’arrives à reconnaître aucun de ces soit disant experts en tout, qui feraient surement un grosse concurrence aux pasteurs des églises réveillées s’ils délaissaient le panafricanisme et le France pour brailler sur « Jesuusss and the fireeeee » ! Là ou une mater panéliste m’a une fois fini c’est quand quelques minutes après avoir affirmé haut et fort son panafricanisme courageux, elle a retrouvé sa « négritude » sous les regards gênés de ses voisins en se demandant pourquoi le « blanc ne peut pas avoir pitié de nous et nous laisser nous développer nous-même.. ». Le panafricanisme de la pitié.Yako!
Le débat panafricain est apparemment une émission pendant laquelle des auditeurs peuvent appeler. Il y a bizarrement un numéro du type nord-américain (commençant par 001) qui s’affiche pour passer des appels. Je me suis d’abord demander pourquoi punir les pauvres Camerounais qui doivent ainsi payer un tarif d’appel à l’étranger pour donner leur avis sur une chaîne donc les studios sont quelque part dans le désordre urbain de Tsimi Evouna à Yaoundé… Et bien, parce que pour une raison qui m’échappe, il ne faut surtout pas que l’on sache qu’Afrique Media se trouve au Cameroun. Le panéliste en chef a donc passé son temps à essayer de brouiller les pistes en ramenant les auditeurs qui insinuaient que la chaîne se trouvait au Cameroun à de meilleurs sentiments. C’était sans compter sur les autres panélistes qui l’instant d’un oubli faisaient référence à leur arrivée à Yaoundé pour participer à l’émission…Vous avez dit bizarre ?
C’est avec hallucination que j’ai découvert que l’auditeur qui appelle doit d’abord voter le président panafricain de l’année parmi les nominées qui sont..Tenez-vous bien ! Obiang Nguema de guinee Equatorial, Paul Biya du Cameroun, Idriss Deby etc. C’est à dire qu’après des heures à bombarder à armes non conventionnelles la France qui nous fait tant de mal, il faut ensuite déclarer que leur meilleur élève Papa Paul est le Panafricaniste de l’année. Ceci m’a vite convaincu que malgré les tergiversations du panéliste en chef, cette chaîne est bien une chaîne Camerounaise; car il faut être Camerounais pour réussir de telles contorsions.
Nevertheless, quoi qu’on dise, Afrique Media et ses Panelistes réussissent à bousculer la ou les autres médias sont proprement ignorés. Je ne me souviens pas de la dernière fois que la France a du pondre un communiqué pour affirmer qu’elle n’était pour rien dans les troubles dans tel ou tel pays. Afrique Media l’a presque obligé à montrer patte blanche dans l’affaire Boko Haram au Cameroun. Elle devra donc redoubler de stratégie pour ses coups fourrés en Afrique puisque toute erreur risque de se retrouver sur la voie publique plus vite que prévu par les secrets défenses et les durées nécessaires à la de-classification. Merci qui ?
J’ai commencé cette wandayance sur l’interview de Idris Deby. Président de fait de la république pétrolière du Tchad ! Il faut quand même reconnaître que si beaucoup de choses paraissent extrêmement floues sur cette chaîne, pas seulement la qualité d’image de certaine de leurs émissions ou retransmissions en espagnol, il est claire qu’il existe une certaine proximité entre Afrique Media et les décideurs de l’Afrique central. A la différence des RFI qui font bavarder de pauvres Africains à longueur de journées, leurs permettant de vider les frustrations sur tel ou tel dirigeant sans que ce dernier y prête une quelconque attention ou ne vienne sur RFI dire ce qu’il pense ou ne pense pas, Afrique media a au moins le culot de faire parler les décideurs. C’est bien Idris qui décide de la vie et de la mort au Tchad. C’est bien Obiang qui décide vie et mort en Guinée. J’en arrive à rêver que Afrique Media par son encensement quotidien des dictatures Africaines, finisse par convaincre notre poupoule national, qui en 32 ans de règne n’a donné de mémoire d’homme que deux interviews, je disais que je rêve qu’ils puissent convaincre Popol, de venir de temps en temps sur leur chaine nous dire au moins ce qu’il pense dans sa tête. Pour ne pas nous laisser en perpétuel devinette.
Comme disait un certain Norbert Zongo, avant que ne soit chassé son bourreau Compaoré, «le pire n’est pas la méchanceté des gens méchants, mais le silence des gens bien». La nature a horreur du vide. A défaut de vrai leaders incontestés et incontestables, au panafricanisme convaincu et convainquant, la nature s’arrange à nous fabriquer des substituts au risque d’encenser des impostures et des imposteurs.
On m’a dit un jour, «Ne juge point. Contente-toi de ne pas comprendre !». C’est pourquoi je vous dirais mes amis d’Afrique Media, je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous faites, mais faites-le ! Il faut laisser les chiens comme nous là, on aboi à côté de la route et votre caravane passe. Et comme disait un des nominés de votre concours de beauté Panafricaniste de l’année. Un seul mot : Continuez…
Gbagbo et les crises
Le documentaire que j’ai commis, est une uvre où est mentionné le parcours de Laurent Gbagbo, en tant que président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2010. J’ai été un très grand admirateur, je le considérais comme un partisan de l’opposition mais autant, j’ai été très déçu de ses dix années de règne. On ne peut juger les gens que quand ils sont mis face à des situations. On ne peut juger un homme politique qu’à la pratique du pouvoir. Vous avez vu que sur mon documentaire, basé exclusivement sur des faits, que Laurent Gbagbo instrumentalise des thèmes délicats tels que l’ethnie, la religion et même les problèmes fonciers. Dans ce documentaire, nous tenons compte du contexte politique et nous rappelons d’entrée dans ce documentaire que la crise ivoirienne en réalité et les problèmes identitaires en Côte d’Ivoire, sont antérieurs à Laurent Gbagbo. Mais tout ce que le documentaire démontre avec des preuves, c’est que Laurent Gbagbo a plutôt exacerbé les crises qui existaient avec son arrivée au pouvoir Certains commentaires faits par monsieur Owona Nguini sur mon documentaire sont assez surprenants. J’ai tendance à remarquer que monsieur Owona Nguini ne l’a pas regardé. Il est resté dans l’incantation. Je pense que ce débat serait plus important que si nous nous appuyons uniquement sur des faits. Je suis journaliste et je parle des faits, je parle en tant que journaliste ayant travaillé en Côte d’Ivoire pendant plusieurs années et pratiquement pendant toutes les étapes de la crise ivoirienne. Pendant que moi je donne des faits, monsieur Owona Nguini, qui a des connaissances limitées sur la Côte d’Ivoire, reste dans l’incantation et dans une analyse simple et gratuite.
Gbagbo et le néocolonialisme
Les faits présentés dans mon documentaire, contredisent Laurent Gbagbo comme étant un anti-néocolonialiste. Les faits sont que, Laurent Gbagbo, qui se positionne comme anti-français, sous ses dix années de règne, accorde 90% des marchés, des constructions et des travaux publics à gré à l’entreprise française Bolloré. En occurrence, le port d’Abidjan, instrument fondamental, capital de l’économie ivoirienne. Est-ce que ceci est un acte, un fait anti-néocolonialiste? J’en doute fort. Surtout que, au même moment, d’après des investigations, il y avait des offres comme Dubaï et la Chine qui sont plus avantageuses que celles de Bolloré. Je suis très heureux que monsieur Owona Nguini qui est un analyste, ait une analyse très pointue. Mais seulement, c’est une simple analyse. Car l’analyse est un fait subjectif. Et ce n’est que de l’interprétation. Les faits, eux, ils sont têtus et sacrés. Aux dires de monsieur Owona Nguini, je n’invente pas le portrait de Laurent Gbagbo. Quand on fait le portrait en documentaire, on fait le portrait de l’individu.
Pendant que Laurent Gbagbo clame son anti-néocolonialisme, connaissez-vous une lettre que Laurent Gbagbo a adressée à la France pour la fermeture de la base militaire française dans son pays? La réponse est non. Pensez-vous que Thomas Sankara, qui était le vrai anticolonialiste et le vrai anti-néocolonialiste, aurait laissé une base militaire française dans son pays? Monsieur Owona Nguini, vous pouvez avoir des opinions très fortes sur Laurent Gbagbo qui sont certainement fondées sur votre anti-néocolonialisme que je considérerais peut être dogmatique. Mais de grâce, évitons de mentir l’opinion camerounaise. Toujours pour prouver que Laurent Gbagbo n’est pas un anti-néocolonialiste, l’autre fait c’est que, Laurent Gbagbo n’a jamais demandé à sortir de la zone franc. Un anti-néocolonialiste serait-il resté dans la zone franc? C’est juste que ce monsieur est un illusionniste. Il a menti et trompé les ivoiriens et le peuple africain tout entier. Il n’a pas eu en aucun cas, le courage de ses propos. Monsieur Owona Nguini, veuillez analyser les faits froidement et il faut avouer aux camerounais que de part les faits, Laurent Gbagbo est loin d’être un anti-néocolonialiste. Il a plutôt adopté une position populiste et rentable politiquement pour la survie de son régime. Donnez-moi un seul fait, pas de discours où Laurent Gbagbo s’est opposé une seule fois à la France durant son règne.
Dans mon documentaire, on voit Laurent Gbagbo en personne (et ce n’est pas de l’analyse), énumérer un certain nombre de faits posés par la France au profit de son régime. Quand je parle de la Côte d’Ivoire, je parle en tant que quelqu’un qui y a vécu et travaillé pendant des années. Donc, mon documentaire ne serait être une trame biaisée. «Trame biaisée», c’est supposer que mon documentaire a été commandité. Dans ce documentaire, je présente les massacres de Dueké où des membres d’une ethnie supportant Laurent Gbagbo ont été massacrés par des membres d’une ethnie qui supportaient Alassane Ouattara. Pensez-vous que Alassane Ouattara aurait financé un documentaire qui pose une telle critique forte sur ses partisans? Ce serait de l’auto flagellation. Acceptez, monsieur Owona Nguini, que vous n’avez pas de preuves suffisantes sur ce que vous dites.
Gbagbo et le panafricanisme
Pour vous, Laurent Gbagbo est bel et bien un panafricaniste. Qu’entendez-vous par panafricaniste? Êtes-vous au courant qu’il y a eu plusieurs milliers d’Africains tués, assassinés par des forces sous le contrôle de Laurent Gbagbo durant ses dix années de règne? Et vous appelez cela panafricanisme? Vous appelez panafricaniste quelqu’un qui massacre des Africains? On a vu des discours anti-Africains dans les principaux organes de presse de Laurent Gbagbo. Et il y a des choses que j’ai omises dans mon documentaire pour éviter d’enflammer la Côte d’Ivoire. Donc, Laurent Gbagbo n’est pas un panafricaniste. Savez-vous ce que font les panafricanistes? Ils posent des actes forts. La première chose que font les panafricanistes c’est de se débarrasser de tous les artifices qui rappellent le colonisateur. Prenons le cas de Kwame Nkrumah qui a changé le nom Gold Coast de son pays pour le nom Ghana. Laurent Gbagbo avait 85% des députés du FPI à l’Assemblée nationale. Mais, sans faire allusion à ses discours, avez-vous un acte législatif posé par Laurent Gbagbo dans la constitution de son pays sur des dispositions refoulant la souveraineté de leurs micros Etats imposés par la puissance coloniale au profit de l’unité africaine, l’Etat africain concret tentant à prouver qu’il est panafricaniste?
Gbagbo et la concentration du pouvoir
Laurent Gbagbo était le seul maître à bord dans le gouvernement ivoirien. La preuve, il y a eu en Côte d’Ivoire ce qu’on a appelé les déchets de Trafigura, ce bateau qui déverse des déchets toxiques à Abidjan, le Probo Koala. Quand il y a eu ce scandale, le Premier ministre du gouvernement de l’Union nationale qui n’était pas du parti de Laurent Gbagbo, Charles Konan Banny, dignitaire parmi les dignitaires du régime de Laurent Gbagbo, demeure le directeur du port d’Abidjan, réinstallé par Laurent Gbagbo. Le directeur de la télévision publique ivoirienne qui refuse de diffuser le deuxième communiqué de Laurent Gbagbo, est viré de la télévision ivoirienne. A la question de savoir, est-ce que dans la constitution du pouvoir, le président de la République est-il le responsable des actes posés par le gouvernement? Je réponds en disant d’abord que je suis vraiment déçu que monsieur Owona Nguini ait une connaissance aussi limitée sur la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est un régime présidentiel. Donc, le président de la République est responsable de tous les actes posés lors de son régime. Il y a encore des faits que je peux encore citer pour démontrer que Laurent Gbagbo n’a jamais été un anti-néocolonialiste, ni même un panafricaniste mais un illusionniste.