Elle est la seule Camerounaise à avoir participé à ce rendez-vous mondial qui a refermé ses portes le 24 mai 2015
Résidente en France depuis sept ans, Patricia Kwende fait aujourd’hui partie des figures montantes du cinéma camerounais. A 36 ans, cette auteure et réalisatrice exprime sa passion hors des frontières camerounaises en valorisant sa culture.
Après des études primaires à l’école publique de Bonamoussadi au Cameroun, elle obtiendra son baccalauréat en France et fera ensuite des formations et études de marketing et de communication. Elle est la seule Camerounaise à avoir participé au festival de Cannes du 13 mai au 24 mai 2015.
«En effet, je suis la seule Camerounaise en sélection au festival de Cannes 2015, j’étais déjà la seule réalisatrice camerounaise en compétition au festival de Cannes 2014 dans la catégorie court-métrage», a-t-elle confirmée.
Deuxième enfant d’une famille de six enfants, après une formation à l’écriture scénariste en 2006, elle écrit un scénario de long métrage intitulé Massa Cottam grâce auquel elle a été finaliste du concours international Writes Movies aux Usa. Un scénario avec lequel elle participe à l’atelier Plumes et Pellicule de l’association Dreamago en Suisse. Elle sera ensuite lauréate du concours interne de l’association Sequences7 avec un projet de court métrage intitulé «Il revient de loin».
En 2011, après avoir été lauréate duWorkshop Dessins animés du festival international des scénaristes, elle signe pour la mise en production de ce scénario de court-métrage d’animation. L’année 2013 doit être considérée comme son année de gloire. Patricia Kwende passe derrière la caméra et réalise son premier court-métrage, «Dans le doute», sélectionné au Short Film Corner au festival de Cannes 2014. La jeune cinéaste ne s’arrête pas à ce niveau. Sous la houlette du producteur Adou Khan, elle produit le film «L’appel de l’Afrique», un court métrage de 19 minutes qui met en avant le métissage culturel et les valeurs africaines.
Projeté plusieurs fois à Douala et à Yaoundé, le film se déroule dans une banlieue française et se construit entre le réel et l’irréel. Il met en exergue l’histoire de Michael Kamuanga, un jeune Africain âgé d’environ 30 ans qui vit en Europe depuis plusieurs années. Il vit une crise de conscience car il a rompu avec sa famille au bercail et éprouve de la honte à rentrer au pays. Parce que les morts ne sont pas morts, dit-on Afrique, ce jeune sera hanté par l’esprit de sa mère qui l’invite à rentrer secourir sa soeur au village.

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