Le patron de Genesis Telecare à accepter de faire un bilan de mi-parcours, au moment où la télémédecine entre dans sa phase opérationnelle au Cameroun
A ce jour quel est le bilan en termes d’atteinte des objectifs de la phase pilote?
La phase pilote de ce projet a vu la création de cinq sites de télémédecine dans plusieurs localités du Cameroun: Yaoundé, Abong Mbang, Yagoua (dans l’Extrême Nord), Nkoteng (en partenariat avec la Sosucam), ainsi qu’Akonolinga. Misant sur une équipe de médecins, infirmiers, ingénieurs et techniciens hautement qualifiés, Genesis Telecare uvre pour rapprocher le patient du médecin, réduire les délais d’attente et maximiser l’efficacité des consultations. Les services de télémédecine sont disponibles à un coût beaucoup plus faible que celui des services traditionnels et réduisent considérablement les délais d’attente pour les patients. Au terme de sa phase pilote, Genesis Telecare compte à son actif plus de 13 000 consultations, 1000 électrogrammes (ECG) et plus de 500 échographies effectués grâce à la Télémédecine.
Quelles sont les localités qui ont le mieux répondu?
Grosso modo, toutes les localités cibles ont bien répondu à notre projet. Mais à Yagoua, dans l’extrême nord, nous avons été agréablement surpris par le dynamisme de ce centre qui a vu régulièrement des patients arriver du Tchad pour des consultations. C’est très encourageant pour la suite de notre projet dans la sous-région.
Le Maire de la localité de Nanga-Eboko a posé des problèmes concrets tels le manque d’un plateau médical pertinent, et même la pauvreté qui relativise l’accès au médicament, est-ce que Genesis Telecare envisage d’apporter des réponses à ces préoccupations?
Monsieur le Maire a en effet posé quelques problèmes dans son discours, mais qui existaient bien sûr avant notre déploiement dans sa ville. Il s’adressait en réalité aux autorités afin que celles-ci profitent de la présence de Genesis Telecare pour apporter une solution définitive à ces problèmes. Il profitait pour ainsi dire de l’engouement pour la télémédecine qu’a suscité notre installation à Nanga-Eboko pour présenter ses doléances aux autorités de Yaoundé afin qu’ensemble avec Genesis Telecare nous puissions équiper sa ville d’un plateau technique complet. En fait, il ne voulait pas se contenter de l’apport de Genesis en matière de santé, même si cet apport était déjà considérable.
Quel a été votre sentiment lorsque cette cérémonie de lancement officiel a eu lieu?
Un sentiment de joie, mais aussi de fierté, particulièrement lorsque nous avons établi une connexion avec un centre hospitalier suisse où se trouvait notre partenaire le Dr. Line Kleinebreil et une vingtaine d’étudiants dans une salle de consultation. L’enthousiasme et le savoir-faire tant technique que médical de mes collaborateurs ont été appréciés par tous.
Vous avez des partenaires connus aujourd’hui, quels seront les parts d’implications respectives?
Nous avons effectivement un nombre important de partenaires, le dernier en date étant Synergies Africaines avec qui nous avons passé un accord explicite visant à travailler ensemble dans les zones reculées afin d’y apporter des soins de qualité aux populations démunies. Les autres partenaires sont essentiellement des entreprises privées comme MTN, l’IAI, Camtel, Sosucam et Saconets qui soutiennent nos actions sous diverses formes. Notre partenariat est tout autre avec l’Université numérique francophone mondiale (UNFM) qui est un partenaire avec lequel nous travaillons dans le cadre du RAFT (Réseau d’Afrique francophone de Télémédecine) pour assurer la formation en ligne.
Veuillez réexpliquer les conditions d’accès à vos services pour ceux des clients qui ne le savent pas encore?
Le patient qui se rend dans n’importe quel centre Genesis en zone rurale doit payer 600 francs pour une consultation à distance faite par un généraliste, 2000 francs si c’est un spécialiste, 5000 francs pour un examen comme l’échographie ou l’électrocardiogramme.
