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Cameroun : un accord pour soutenir les PME de la filière bois
Le ministre des PME a signé cette entente le 13 septembre avec le Riffeac.
15e sommet des Brics en Afrique du Sud : le Cameroun y prend part
Le Premier ministre prend part aux travaux prévus du 22 au 24 août 2023 à Johannesburg.
L’Afrique du Sud accueille le Sommet des Brics du 22 au 24 août au centre de conférences de Johannesburg. Le pays est, depuis 2010, le membre le plus récent du groupe, dont l’acronyme a été imaginé dans les années 2000 par l’économiste Jim O’Neill. Au nom du chef de l’Etat, Joseph Dion Ngute représente le Cameroun au 15e sommet des cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) des Brics. Les travaux de ce sommet se tiennent sous le thème « Brics, collaboration pour un futur durable ».
L’Afrique du Sud est le dernier pays à intégrer les Brics en 2011. Chaque année, les dirigeants des cinq pays se réunissent avec d’autres pour discuter des questions économiques, politiques et stratégiques d’intérêts mutuels.
En rappel, les Brics représentent 42% de la population mondiale, 25% du Produit intérieur brut (PIB) de la planète et les 2/3 de la croissance mondiale.
Afrique : la dette publique actuelle estimée à 546 milliards de dollars
Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.
Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.
Cette formation, la cinquième du genre, s’inscrit dans une série organisée trimestriellement par l’Académie de gestion des finances publiques de l’Institut africain de développement afin de renforcer les compétences en leadership et les capacités techniques des gestionnaires des finances publiques. Environ 110 participants de 45 pays africains ont suivi la formation qui s’est déroulée du 27 au 30 mars 2023.
Warona Seile, responsable des finances pour les recettes au Botswana United Revenue Service, a déclaré que la formation arrivait à point nommé alors que les pays africains se remettent de la pandémie de Covid-19, qui a épuisé leurs finances publiques.
« Le programme de gestion de la dette a permis de mettre en évidence certaines techniques importantes qui doivent être suivies et utilisées lorsqu’un pays a l’intention de contracter des dettes, que ce soit au niveau local ou international, sachant que chaque type de dette comporte des risques et que les avantages publics à long terme devraient toujours être supérieurs aux risques encourus », a-t-elle déclaré.
Le financement par l’emprunt, principalement utilisé pour les grands projets d’infrastructure, requiert des compétences et une gestion spécifiques.
Abdoulaye Coulibaly, directeur de la Gouvernance et de la gestion financière de la Banque africaine de développement, a déclaré que les pays africains continuaient à faire face aux défis liés à la faiblesse des recettes fiscales, aux flux financiers illicites et aux faibles capacités de gestion des finances publiques, en particulier de la gestion de la dette publique.
La dette publique actuelle de l’Afrique est estimée à 546 milliards de dollars, ce qui représente environ un quart du PIB du continent et excède le montant des recettes annuelles combinées des gouvernements, qui s’élève à 501 milliards de dollars. Selon les données de la Banque, la dette publique brute du continent en pourcentage du PIB a presque doublé entre 2010 et 2020, passant de 36 % à 70 %.
Dette publique : la BAD renforce les capacités de 45 pays
Environ 110 participants de 45 pays africains ont suivi la formation qui s’est déroulée du 27 au 30 mars 2023.
La dette publique actuelle de l’Afrique est estimée à 546 milliards de dollars, ce qui représente environ un quart du PIB du continent et excède le montant des recettes annuelles combinées des gouvernements, qui s’élève à 501 milliards de dollars. Selon les données de la Banque, la dette publique brute du continent en pourcentage du PIB a presque doublé entre 2010 et 2020, passant de 36 % à 70 %.
Face à ce constat, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.
Cette formation, la cinquième du genre, s’inscrit dans une série organisée trimestriellement par l’Académie de gestion des finances publiques de l’Institut africain de développement afin de renforcer les compétences en leadership et les capacités techniques des gestionnaires des finances publiques.
Abdoulaye Coulibaly, directeur de la Gouvernance et de la gestion financière de la Banque africaine de développement, a déclaré que les pays africains continuaient à faire face aux défis liés à la faiblesse des recettes fiscales, aux flux financiers illicites et aux faibles capacités de gestion des finances publiques, en particulier de la gestion de la dette publique.
« Ces défis ont été exacerbés par la pandémie de Covid-19, les changements climatiques, ainsi que les pressions financières émanant des conflits et de l’insécurité, qui affectent la capacité des pays à répondre à leurs aspirations en matière de développement et à réduire la pauvreté », a déclaré M. Coulibaly. Il s’exprimait au nom du professeur Kevin Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances de la Banque africaine de développement.
Il a déclaré qu’en dépit de l’augmentation des niveaux d’endettement, les gouvernements africains ont besoin de financements supplémentaires à hauteur de 432 milliards de dollars pour faire face aux impacts socio-économiques de la pandémie de Covid-19 et soutenir la reprise en 2022 et 2023. En conséquence, la dette souveraine devrait rester élevée sur le continent, à environ 65 % en 2023 et 2024.
Le Cameroun parmi les quatre bénéficiaires de Better Cotton
Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Benin font partie des pays qui vont bénéficier des objectifs d’impact de la stratégie 2030 de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Better Cotton.
L’ONG Better Cotton, qui promeut le développement durable pour le coton, a rassemblé mardi à Abidjan des représentants de sociétés cotonnières et d’organisations pour évoquer les perspectives de la production durable de coton en Afrique et explorer les opportunités. A cette occasion, les programmes Better Cotton ont été évoqués avec ses ambitions à long terme qui sous-tendent sa stratégie 2030, que ce soit en Côte d’Ivoire mais aussi au Bénin, au Togo et au Cameroun.
L’initiative arrive au moment où le Cameroun ambitionne de réaliser une production annuelle de 400 000 tonnes de coton graines dès l’année 2025. La culture du coton représente un pilier considérable de l’économie des régions septentrionales du pays (Nord ; Extrême-Nord et Adamaoua) avec 60% des revenus nets agricoles ; 6% des exportations hors pétrole ; 14,1% du Produits intérieur brut (PIB) agriculture d’exportation.
Plus de 2.4 millions d’agriculteurs dans 26 pays ont désormais une licence pour vendre leur coton sous le nom de Better Cotton. Au total, les programmes de l’ONG ont touché près de 4 millions de personnes dont la vie professionnelle est liée à la production de coton. La structure a récemment annoncé quatre nouvelles cibles d’impact couvrant la santé des sols ; l’autonomisation des femmes ; les pesticides et les moyens de subsistance durables.
Rappelons que Better Cotton est une initiative à l’origine de laquelle se sont retrouvés autour du WWF, en 2005, des acteurs aussi divers qu’Adidas, Gap, H&M, l’Organisation inter-églises pour la coopération pour le développement (ICCO), entre autres. Sont représentés au sein de son conseil quatre principales catégories d’acteurs : détaillants et marques, fournisseurs et fabricants, organisations de producteurs et société civile.
Cameroun : la subvention des carburants quitte de 700 milliards F à 350 milliards F
En 2023, l’Etat va reduire l’enveloppe alloué à la subvention des prix des carburants. Plus simplement, ces produits coûteront plus chers à la pompe.
La loi de finances 2023 a prévu une enveloppe de 350 milliards de FCFA pour la subvention de la consommation des carburants (super, du gasoil et du pétrole lampant) au coursde l’année 2023. Ceci représente la moitié des près de 700 milliards de FCFA consacrés à cette dépense en 2022.
«Les subventions vont se poursuivre. Avec des enveloppes moins importantes ou plus, l’avenir nous le dira» a confié le Directeur général du Budget Cyrille Edou Alo’o, dans une interview accordée à Cameroon business Today.
Concrètement, les près de 775 milliards de FCFA injectés en 2022 par le Cameroun dans la subvention des produits pétroliers, gaz domestique compris, est le triple du coût estimé (250 milliards de FCFA) de la reconstruction de l’unique raffinerie du pays (Sonara).
Il faut dire que cette lourde subvention est contestée par le FMI. Selon un communiqué de l’institution publié à la suite des consultations avec les autorités camerounaises conduites dans le pays, du 15 au 29 juin 2022, une suppression progressive desdites subventions contribuerait à un renforcement substantiel du mécanisme de transfert de fonds destinés à l’investissement public.
Selon le FMI, l’impact de la hausse actuelle des prix internationaux du pétrole sur le budget du Cameroun reste mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants à la pompe estimées à 2,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% en 2021.
« L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement », a constaté le FMI, qui tablait par ailleurs sur des perspectives économiques positives en 2022 dans lesquelles l’économie camerounaise devrait croître de 3,8% avec une inflation moyenne à 4,6% et un déficit de la balance courante de 2,1% du PIB.
Sénégal : Abdoulaye NIANE, nouveau DG de Banque Nationale pour le Développement Economique
La décision a été prise à l’issue du Conseil d’Administration qui s’est tenue le 12 Janvier 2023 à Dakar.
Le Conseil d’Administration de la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) a porté Abdoulaye NIANE à la tête de l’entreprise. Il succède à ce poste Thierno SY qui après une riche carrière bancaire de plus 35 ans au plan national et international est admis à faire valoir ses droits à la retraite.
NIANE est un expert en fiscalité, inspecteur des Impôts et Domaines, ayant totalisé une quinzaine d’années d’expériences dans l’administration sénégalaise (DGID).
En termes de chiffres, la BNDE a connu une forte progression de son total bilan qui a été multiplié par 11 de 2014 à 2021 passant de 30 milliards à 332 milliards au 31 décembre 2021, ce qui confirme la croissance significative de la banque au cours de ces dernières années.
Au mois de septembre 2022, le financement en faveur de l’économie sénégalaise s’élevait à 290 milliards de F CFA et donc plus 90% ont été accordés aux entreprises et aux SFD. Au terme de l’exercice 2022, le total bilan s’établit à 400 milliards FCFA avec une croissance annuelle du PNB de 30%.
Cameroun-E-commerce : « impossible de développer un tel secteur sans la participation des pouvoirs publics », Simon Mbelek
Le Co-fondateur de la plateforme de E-commerce Kuruba, dans une interview accordée au Journal du Cameroun invite les pouvoirs publics à investir davantage dans ce secteur.
Votre PME Kuruba est sur le marché du e-commerce depuis deux ans bientôt. Quel est le bilan en chiffres ?
Si l’on prend en compte les débuts de la discussion entre les co-fondateurs, la planification et le montage du projet avant son lancement, effectivement on parlera de deux années aujourd’hui, puisque tout est parti de 2020 juste après la mise en veille des activités de notre ancien employeur. Cependant le lancement officiel de la plateforme www.kuruba.cm a eu lieu au mois d’avril de l’année en cours. Je voudrais avant toute chose nous féliciter parce que même si on avait les arguments sur ce segment de marché, il existait quelques incertitudes quant-à la croissance de notre modèle économique dans une contrée aussi complexe que le Cameroun. Aujourd’hui les chiffres nous donnent de quoi rêver pour un avenir intéressant. Nous couvrons quasiment la moitié de la ville de Douala avec près de 100 fournisseurs répartis dans plusieurs catégories de produits, sans oublier des centaines de détaillants qui ont accepté de nous faire confiance. Nous réussissons aussi ce pari grâce à une équipe de jeunes camerounais (que nous avons appelé la k-force) mobilisés partout dans la ville avec pour missions de former nos parties prenantes à l’utilisation de notre plateforme. Notre ambition c’est de porter le flambeau de cette activité avec la couverture de l’ensemble du terroir notamment les zones reculées qui ont le plus besoin de notre offre.
Jumia a fermé ses portes au Cameroun faute de rendement. Kuruba n’a pas les moyens de Jumia, quelle stratégie vous avez adopté pour réussir dans ce secteur où le leader a échoué ?
Comme nous disons depuis le début de cette aventure, notre expérience passée nous a beaucoup appris et c’est grâce à cela que nous ne sommes pas tombés dans le piège du populisme. Notre modèle économique est unique pour le moment au Cameroun puisqu’il ne s’adresse pas directement au consommateur final mais aux intermédiaires (détaillants). Nous n’avons pas voulu tomber sur le modèle des autres car trop complexes dans l’exécution avec beaucoup trop de contraintes au niveau des opérations. Notre offre s’adresse à plus de 500 000 détaillants pour un marché de plus de 5 milliards de dollar (chiffres des établissements de bretton wood). Vous avez raison quant-à nos moyens qui ne sont pas aussi impressionnants que ceux de Jumia, mais nous construisons notre croissance en réunissant des partenaires qui nous font confiance et qui sont déterminés à écrire cette histoire avec nous. Nous sommes convaincus de notre projet, il ne reste plus qu’à convaincre davantage des investisseurs de ce potentiel. C’est une activité qui demande beaucoup de moyens c’est vrai, mais nous avons tout ce qu’il faut pour arriver au bout.
Le e-commerce peut-il aider les ménages au moment où l’inflation a quasiment attend son pic ?
Le commerce électronique est considéré par plusieurs agences de développement comme l’un des secteurs clés de la relance économique du continent africain. C’est un fait qu’aucun pays ne peut réfuter. Cependant, il ne faut pas l’embrasser de la même manière parce que les réalités ne sont pas les mêmes d’une ville à une autre ou d’un pays voire d’un continent à un autre. Au Cameroun par exemple, les usagers ne recherchent pas uniquement la facilité de la vie que cette activité apporte, mais ils souhaitent avoir une contribution directe dans leurs bourses : en d’autres termes ils veulent le moins chère. C’est là que des modèles comme Kuruba sont nécessaires, parce qu’ils mettent en relation directe, le producteur et le revendeur. Juste pour information, sachez que le marché de la grande distribution est aussi compliqué parce qu’il y a beaucoup trop d’intermédiaires (grossistes) et la conséquence directe c’est le prix final qui sera toujours beaucoup trop élevé pour le consommateur final. En réduisant le nombre d’intervenants, nous réduisons les charges et donnons la possibilité a consommateur final d’avoir le produit au meilleur prix possible. Notre rôle c’est de faciliter ces opérations partout dans le pays.
Quelles sont les attentes des PME du e-commerce face aux pouvoirs publics ?
J’ai eu l’opportunité à plusieurs reprises de prendre la parole devant certains membres du gouvernement sur le sujet du rôle du gouvernement dans le développement du commerce électronique. Au cours de ces rencontres, j’ai toujours été clair quant-au rôle important que le gouvernement pourrait jouer. Ce sera impossible de développer un tel secteur sans la participation des pouvoirs publics. Pour le développer, il faut des capitaux que le marché n’offre pas aujourd’hui, il faut former les jeunes aux métiers de cette activité, il faut l’organiser à travers un cadre juridique et fiscal mutuellement bénéfique (entre les acteurs et l’Etat). Sur les capitaux, le président a annoncé lors de son dernier discours à la jeunesse, la création d’un fonds de garantie (même si je suis trop sceptique) ; ce fonds sera d’une grande contribution. Parlons également de cette ligne 64 qui fait la une de tous les journaux aujourd’hui, elle sert à quoi concrètement ? Et bien le gouvernement pourrait dégager une part pour le développement de l’économie numérique. L’impact du commerce électronique ne se ressent pas seulement sur les acteurs mais sur le PIB tout entier, mais pour y arriver, il faut travailler et le gouvernement à une grande part à jouer.
Propos recueillis par Esther Fossi
Cameroun-SND30 : le secteur industriel manque de performance
L’évaluation de ce secteur a eu lieu le 14 septembre 2022 à Yaoundé sous la présidence du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey.
La contribution actuelle des industries manufacturées et des services dans le PIB est de moins de 14%, alors que la SND30 prévoit un objectif de 17% en 2030. Il faut agir, pour résorber progressivement le gap. C’est dans cette dynamique que s’inscrivent les travaux de la revue de la mise en œuvre de la SND30 dans le secteur des industries et services, enjeu majeur de la SND30.
Il couvre les domaines des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat, du Tourisme et du Commerce.
Selon le Ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, la SND30 a fait de l’accélération de l’industrialisation, l’objectif principal vers lequel les efforts doivent converger pour la marche de notre pays vers son émergence. Notamment à travers la densification de la production industrielle et des exportations manufacturières ; la substitution des importations ; et une meilleure insertion du pays dans les échanges internationaux grâce au rattrapage technologique, et un relèvement de la compétitivité interne et externe.
Selon le ministère de l’économie cette rencontre était l’occasion pour les différents acteurs d’examiner les performances et les défis du secteur des industries et services afin de formuler des recommandations susceptibles d’améliorer les résultats enregistrés.
Au menu des échanges, il y avait des exposés sur la transformation locale du bois à l’aune de l’interdiction de l’exportation du bois en grumes de la zone CEMAC ; la régulation du marché intérieur et la lutte contre l’inflation des produits de grande consommation ; les principaux leviers du développement du secteur minier au Cameroun.
Pour Alamine Ousmane Mey, plus que par le passé, il est aujourd’hui urgent d’accorder une grande priorité à la transformation des matières premières locales, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services, tout en augmentant l’offre d’exportation.
Cameroun : la dette est de 12 374 milliards F à fin septembre 2022, en hausse de 11%
D’après la Caisse autonome d’amortissement (CAA), la dette du Cameroun se situe à 12 373 milliards de FCFA à fin septembre 2022, soit une hausse annuelle de 11%.
En hausse annuelle de 11%, elle est liée essentiellement aux décaissements effectués dans le cadre du programme économique et financier du FMI.
Concrètement, elle représente 45,8% du Produit intérieur brut (PIB). L’organisme public chargé de la gestion de la dette de l’État lie cette hausse particulièrement aux décaissements effectués dans le cadre du Programme économique et financier 2021-2024 avec le Fonds monétaire international (FMI).
« En effet au cours de l’année 2022, le Cameroun a décaissé auprès du FMI 114,6 milliards de FCFA à travers le Mécanisme élargi de finance et la Facilité élargie de crédit et 45,9 milliards de FCFA auprès de la France », a précisé Richard Evina Obam, directeur général de la CCA.
Il cite également les émissions de plus en plus prononcées des titres publics à moyen et long terme, les décaissements effectués dans le cadre de la mise en œuvre de divers projets et programmes et la dépréciation du FCFA.
Au détail, la dette du secteur public est composée de 92,3% de celle de l’administration centrale, évaluée à 11 427 milliards (42,3% du PIB) au cours de la période sous-revue, dont 8 204 milliards de FCFA de dette extérieure et 3 222 milliards de FCFA de dette intérieure. La dette des entreprises publiques quant à elle, s’élève à 937 milliards de FCFA (3,5% du PIB) et celle des collectivités territoriales décentralisées à 10 milliards de FCFA (0,04% du PIB).
A en croire la CAA, la dette du pays demeure viable même s’il existe un risque de surendettement extérieur élevé, du fait de la faiblesse des recettes d’exportations et des recettes budgétaires.
« Cette situation constitue une source d’inquiétude importante qui requiert la mise en place d’une politique d’endettement prudente et des mesures de politiques économiques visant à rétablir un environnement économique sain. La dette intérieure quant à elle ne créerait pas de vulnérabilité particulière, du fait du mécanisme des comptes séquestres », affirme l’organisme.
Cameroun : la SND30 met en priorité les industries locales
La revue de ce secteur a eu lieu ce 14 septembre 2022 à Yaoundé, sous la présidence du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey.
Faire une première évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) dans le secteur des industries et services, afin de formuler des recommandations pertinentes. C’était l’objet de l’assise de Yaoundé le 14 dernier.
« Plus que par le passé, il est aujourd’hui urgent d’accorder une grande priorité à la transformation des matières premières locales, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services, tout en augmentant l’offre d’exportation », a estimé le Minepat.
De source officielle, la contribution actuelle des industries manufacturées et des services dans le PIB est de moins de 14%, alors que la SND30 prévoit un objectif de 17% en 2030. Il faut agir, pour résorber progressivement le gap.
C’est donc dans cette dynamique que s’inscrivent les travaux de la revue de la mise en œuvre de la SND30 dans le secteur des industries et services, enjeu majeur de la SND30. Il couvre les domaines des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat, du Tourisme et du Commerce.
Selon le Ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, la SND30 a fait de l’accélération de l’industrialisation, l’objectif principal vers lequel les efforts doivent converger pour la marche de notre pays vers son émergence.
Notamment à travers la densification de la production industrielle et des exportations manufacturières ; la substitution des importations ; et une meilleure insertion du pays dans les échanges internationaux grâce au rattrapage technologique, et un relèvement de la compétitivité interne et externe.
Cameroun : plus de 3 milliards de F supplémentaires sur la dette extérieure
Le recul de l’euro face au dollar a des incidences sur le remboursement des créances extérieures des Etats africains qui consomment le Francs CFA.
Le Trésor camerounais devra en juillet 2022 payer plus de 3 milliards de francs CFA (environ 4,6 millions de dollars) de majoration au titre du remboursement de la dette extérieure du pays du fait de l’envolée du cours du dollar, a-t-on appris jeudi auprès des services compétents du ministère des Finances.
En effet, alors que le budget 2022 a été élaboré sur la base d’un taux de change du dollar à 588,5 FCFA, le billet vert vaut aujourd’hui plus de 640 FCFA, soit une hausse de 9% par rapport aux prévisions.
Le plan de trésorerie initial, de l’ordre de 146,8 milliards de francs CFA (environ 228 millions de dollars), s’affichera finalement à 150 milliards de francs CFA (plus de 233 millions de dollars) pendant la période visée, selon le comité de trésorerie.
Rappelons qu’au 31 mai 2022, l’encours de la dette publique au Cameroun est évalué à 11 672 milliards et représente 45,1% du PIB. En glissement annuel, ce montant est en hausse de 12,6%.
Au cours de l’année 2023, les dépenses et de charges de l’Etat du Cameroun sont projetées à 6 040,4 milliards de FCFA, soit une hausse de 32,7 milliards par rapport à 2022. Une partie de ces dépenses, soit 287,6 milliards de FCFA (contre 239,6 milliards en 2022), sera affectée au paiement des intérêts sur la dette publique ; soit une hausse de 48 milliards (+20,03%). Comparée aux 190,2 milliards payés en 2020, la rémunération des créanciers du Cameroun pourrait faire un bond de 66% en l’espace de 3 ans.
Cette projection est contenue dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme (2023-2025).
Cameroun : “La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PME camerounaises” Joel SIKAM
Joel SIKAM, promoteur de FISCO SARL et président du Centre de développement de la PME au Gicam parle de l’opportunité que représente la Zone de libre-échange continentale africaine pour l’entreprise camerounaise mais aussi du made in Cameroon.
Vous avez la charge du Développement de la PME au sein du GICAM. Cela vous donne assurément une idée globale des défis et perspectives pour la PME locale. Et si on parlait de la ZLECAF, quelles sont les opportunités que cette zone de libre-échange pourrait apporter aux PMEs locales ?
Il faut rappeler d’entrée de jeu que le secteur privé reste et demeure le moteur de la croissance, car créateur de richesses et pourvoyeur d’emplois. Et dans le cas du Cameroun les PME pèsent à elles seules un peu plus de 80% du tissu économique national : ce qui n’est pas négligeable.
La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PMEs dans ce sens qu’elle permettrait d’éradiquer un certain nombre de maux de par ses missions de consolidation et de renforcement des échanges entre les économies du Continent en facilitant la circulation des biens et services, des personnes et des capitaux.
Le processus d’intégration régionale en Afrique, est en panne et il faut le souligner : l’Afrique est le continent le plus morcelé au monde et qui échange le moins avec lui-même. Le commerce intra africain représente en effet moins de 15 % des échanges formels, quand ailleurs, ce taux est nettement plus élevé : en Europe il est de 67% et en Asie, de 60%. Nous avons donc du chemin à faire.
La ZLECAF offre un marché de plus de 1,2 milliards d’individus, avec un PIB cumulé d’environ $ US 2500 milliards, mais pour en bénéficier il est temps de sortir de certaines torpeurs, notamment des canaux informels et des mécanismes obsolètes.
Par ailleurs, nous devons faire le triste constat selon lequel la plupart des pays africains appartiennent à plusieurs organisations régionales ou sous-régionales qui appliquent très souvent des régimes commerciaux différents, ce qui contribue à augmenter le coût des transactions commerciales et à décourager les échanges entre les communautés.
Justement, au niveau des PME, nous saluons le succès de cette initiative au plan institutionnel et nous croyons qu’il faut poursuivre les efforts d’implémentation qui permettront justement de faciliter, harmoniser et mieux coordonner les politiques commerciales en Afrique et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent.
Au moment où la dépendance du Cameroun aux importations a encore été démontrée avec le conflit Russo-Ukrainien, on peut se demander où est finalement le Made in Cameroon ? N’est-ce pas le moment de valoriser plus que jamais les produits qui portent ce label ?
Juste un rappel historique pour dire qu’il ne s’agit pas seulement du Cameroun, mais d’une vision partagée et traduite dans ce qu’on a appelé la division internationale du travail qui, sur le plan stratégique, a condamné la plupart des pays africains à produire ce que leurs populations ne consomment pas et à consommer ce qu’ils ne produisent pas. Vous comprenez que derrière tout ça on touche à la balance des paiements et à l’accès aux devises.
Aujourd’hui, à la faveur de la guerre en Ukraine, le piège s’est refermé sur nous à cause d’une forte dépendance aux produits, intrants et semences venus d’ailleurs.
C’est l’occasion pour nous de nous réinventer en optant pour une agriculture résiliente, inclusive et territorialisée pour être en capacité, sur le long terme de pouvoir faire face à la prochaine crise.
Ceci étant, l’épisode de la pandémie de la Covid-19 a donné l’opportunité d’organiser une forme de riposte qui a permis de mettre au grand jour l’ingéniosité et le niveau de résilience des acteurs du secteur privé pour amortir les chocs imposés, conséquences de cette crise sanitaire. Ce qui a permis aux pouvoirs publics et au secteur privé camerounais d’envisager la relance de l’économie en accordant une attention particulière aux acteurs du monde agricole à travers des actions de soutien visant le renforcement de la production de nos riches territoires et puis mise en valeur par le GICAM.
Ces efforts doivent se poursuivre pour favoriser l’émergence d’une agriculture territorialisée, comme nous l’avons déjà dit, et c’est l’occasion d’examiner les causes structurelles du défi actuel pour proposer des orientations adaptées. De manière générique, il faudra régler la question du foncier, de l’exploitation du sol, des techniques de production, d’organisation des filières, de la commercialisation des produits, et bien évidemment du financement des activités avec pour objectif d’assurer une forte compétitivité à la production locale.
Ne l’oublions pas : l’agriculture nourrit, l’agriculture emploie !
Comment donner plus de force au Made in Cameroon en tant que véritable label qui pourrait être porté par les PMEs que vous connaissez si bien ?
J’ai peur d’utiliser un terme fort et peut-être inopportun, mais je suis convaincu qu’il ne serait pas superflu d’organiser les états-généraux du Made in Cameroon qui pourraient réunir les représentants de l’Etat à travers ses ministères techniques concernés, les acteurs des différentes filières, les distributeurs, les associations de consommateurs… ceci permettrait de relever les obstacles et autres freins à l’éclosion de ce pan de notre économie qui représente une réelle opportunité en termes de chaînes de valeurs, de niches d’emplois et de recettes fiscales.
Plusieurs économistes s’accordent à dire que l’économie du Cameroun va très mal. Que peuvent faire les PMEs dans une dynamique de relance de notre économie ?
Il faut retenir que le présent et l’avenir de l’Afrique s’écrivent avec l’entreprise dans un cadre où l’Etat doit jouer tout son rôle, en construisant un cadre sécurisé pour l’épanouissement de l’entreprise qui est le principal pourvoyeur d’emplois. Il faut le dire avec force conviction !
Un Etat ne se porte bien économiquement que lorsque les entreprises se portent bien, et ceci n’est possible que lorsqu’il y a du financement et ce financement ne peut exister que si l’Etat cible correctement et avec constance ses objectifs partagés. Cela induit l’existence d’un dialogue permanent et constructif entre l’Etat et le secteur privé.
Un Etat conscient des enjeux ne tue pas la poule aux œufs d’or, en cherchant à maximiser à tout prix et par tous les prix les recettes aux dépends de l’épanouissement des entreprises. On parle évidemment de fiscalité qui se doit d’être une fiscalité de développement qui favorise l’installation de nouvelles entreprises par des mesures attractives, et attire à la lumière celles qui ont choisi d’exercer dans l’informel pour des raisons diverses.
L’avènement d’un Etat-stratège ferait le bonheur de plus d’un, avec une parfaite maîtrise de l’organisation du cadre autour de la construction d’infrastructures nécessaires, de la fourniture de l’eau et de l’énergie en qualité et en quantité, et bien sûr de mise à disposition de routes de l’information à niveau respectable.
Si ces préalables sont remplis et des mesures d’incitations ciblées et spécifiques offertes, le secteur privé peut à loisir se projeter en toute confiance sur le moyen et long terme. Et en reprenant l’expression du GICAM : faisons triompher l’entreprise pour faire gagner le Cameroun !
Quel commentaire faites-vous sur le rôle réservé aux PMEs dans la SND30 ?
Le SND30 est un document de stratégie qui voit le jour après le DSCE, lui-même consécutif au DSRP. Sans vouloir verser dans le scepticisme, je crois qu’il serait de bon ton qu’une évaluation partagée soit faite autour de ces précédents documents de référence. Comme on dit : just wait and see !
Aujourd’hui avez-vous l’impression que les questions écologiques préoccupent les PME Camerounaises ? L’écoresponsabilité est-elle une préoccupation ?
On parle d’industrialisation, et qui dit industrialisation dit besoins en énergie. Nos ménages et nos entreprises, depuis des années subissent les conséquences des multiples pénuries en énergies. Pourtant selon les experts internationaux et sources officielles provenant de notre État (champs gaziers aux larges de Kribi et celui de Logbaba à Douala, la technologie Hydrogène pour ne citer que ceux-là) notre pays, le Cameroun a été reconnu par certaines multinationales comme étant une zone à fort potentiel.
Depuis la COP 21, et le système de taxe carbone nous avons encore une marge de manœuvre assez importante sur tout ce qui est énergie verte afin de pouvoir pleinement en profiter et transformer ces opportunités en manne financière.
Mais au niveau énergétique, nous devons absolument conjuguer avec des partenaires étrangers de premier ordre avant de pouvoir acquérir plus d’expériences et aspirer à l’autonomie énergétique.
De manière globale, et selon une étude, les entreprises camerounaises sont de plus en plus socialement responsables dans la mesure où les bonnes pratiques liées à la RSE constituent pour le moment une pratique émergente, intuitive et non formalisée. Conscients de l’intérêt d’un meilleur ancrage de celle-ci dans les plans d’actions, les chefs d’entreprises la perçoivent de plus en plus comme un vecteur de progrès.
Cameroun-budget 2017: le Mintp en pole position dans la répartition
Avec une enveloppe de 461,904 milliards F sur un total de 4373,8 milliards F, le ministère des Travaux publics se consacrera en majorité à l’investissement infrastructurel
Le ministère des Travaux publics (Mintp), avec une enveloppe de 461,904 milliards FCFA (contre 403,931 milliards un an auparavant) sur un total de 4373,8 milliards FCFA, se place en première place dans la répartition du budget du Cameroun pour l’exercice 2017.
Ce département, qui consacrera 86,17% de ce montant à l’investissement infrastructurel, est suivi dans la ventilation par les Enseignements secondaires (318,6 milliards FCFA), la Défense (238 milliards FCFA), l’Education de base (222,122 milliards FCFA), la Santé publique 208,202 milliards FCFA), l’Eau et l’Energie (205,270 milliards FCFA), les Sports et l’Education physique (151,9 milliards FCFA), l’Habitat et le Développement urbain (138,4 milliards FCFA), l’Agriculture et le Développement rural (111,3 milliards FCFA).
Dans l’autre sens, les ministères les moins bien lotis sont la Communication (4,574 milliards FCFA) et les Arts et la Culture (3,813 milliards FCFA).
Le budget du Cameroun, en hausse de 3,3% par rapport à 2016, repose sur des hypothèses d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6%, d’un baril de pétrole à 40 dollars, bien que le prix moyen projeté soit de 50 dollars pour l’année à venir, mais aussi sur une parité prudente de 560 FCFA pour 1 dollar.
Pour l’année à venir, l’Etat du Cameroun envisage des recettes fiscales de l’ordre de 25,19,13 milliards FCFA, des revenus du secteur pétrolier à hauteur de 495,1 milliards FCFA, des prêts-projets pour 585 milliards FCFA, des émissions de titres publics pour 560 milliards FCFA, et des dons de l’ordre de 85,5 milliards FCFA.
Sur le plan des dépenses, le fonctionnement devrait consommer 2056,9 milliards FCFA (+75,8 milliards FCFA), l’investissement se porter à 1586,9 milliards FCFA (+61,1 milliards FCFA) et un service de la dette publique se situant à 727,5 milliards FCFA, contre 727,8 milliards FCFA l’exercice précédent.

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Budget: le gouvernement camerounais table sur une hausse de 3,3% en 2017
Reposant sur des hypothèses d’un taux de croissance du Pib de 6%, le projet y relatif a été déposé lundi au Parlement
Le budget de l’Etat du Cameroun pour 2017 devrait s’établir en recettes et en dépenses à 4.373,8 milliards FCFA, revu à la hausse de 3,3% en valeur relative par rapport à l’exercice finissant, selon un projet y relatif déposé lundi 21 novembre 2016 au Parlement.
Traduisant « la volonté de continuer à impulser une croissance forte malgré un environnement international marqué par la persistance du faible niveau des cours du pétrole brut, d’une part, et d’un contexte national caractérisé par l’insécurité transfrontalière, en particulier dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est, d’autre part », il repose sur des hypothèses d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6%.
Le gouvernement espère aussi un prix du baril de pétrole à 40 dollars, bien que le prix moyen projeté soit de 50 dollars US pour l’année à venir, mais aussi sur une parité prudente de 560 FCFA pour 1 dollar US.
Pour 2017, l’Etat du Cameroun envisage des recettes fiscales de l’ordre de 25,19,13 milliards FCFA, des revenus du secteur pétrolier à hauteur de 495,1 milliards FCFA, des prêts-projets pour 585 milliards FCFA, des émissions de titres publics pour 560 milliards FCFA ainsi que des dons de l’ordre de 85,5 milliards FCFA.
S’agissant des dépenses, le fonctionnement devrait consommer 2056,9 milliards FCFA (+75,8 milliards FCFA), l’investissement se porter à 1586,9 milliards FCFA (+61,1 milliards FCFA) et un service de la dette publique se situant à 727,5 milliards FCFA, contre 727,8 milliards FCFA l’exercice précédent.

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Parlement camerounais: ouverture de la session budgétaire jeudi
Le 10 novembre 2016, l’Assemblée nationale et le Sénat débutent simultanément leurs sessions ordinaires consacrées à l’examen du budget de l’Etat pour 2017
L’Assemblée nationale et le Sénat camerounais débutent simultanément, jeudi 10 novembre 2016, leurs sessions ordinaires consacrées à l’examen du budget de l’Etat pour l’exercice 2017.
La circulaire présidentielle relative à la préparation de la Loi de finances table sur des projections qualifiées de «réalistes» avec des hypothèses d’un taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) réel de 6%, un taux d’inflation de 3%, un déficit budgétaire global de 3,3% du PIB et un déficit du compte courant de 3,6%.
Les priorités de ce budget vont, pour leur part, à la réalisation du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, aux préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, l’opérationnalisation du plan triennal «Spécial jeunes» ainsi que l’encadrement des populations des régions septentrionales et de l’Est affectées par l’insécurité transfrontalière.
Ambitionnant de rendre la croissance plus forte, durable et génératrice d’emplois, le gouvernement entend consolider les acquis du second triennat de la réforme des finances publiques (2016-2018) avec le concept de budget-programme.
Son exécution interviendra aussi dans un contexte marqué par le démantèlement des barrières tarifaires intervenu début août dernier, avec l’entrée en vigueur des Accords de partenariat économique avec l’Union européenne et dont la mise en uvre impactera de manière forte sur les recettes de l’Etat.
Actuellement en mission conjointe de revue dans le pays, le Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) ont appelé à la nécessité de la discipline budgétaire ainsi qu’à la réduction des déficits, qui se creusent d’année en année.
Ces institutions financières appellent aussi à une optimisation des recettes de l’Etat afin de compenser la chute des recettes pétrolières, à la maîtrise de la dépense publique, à la prudence de l’endettement et à la diversification de l’économie ainsi qu’à la relance du secteur privé.
Le budget 2016 de l’Etat camerounais s’équilibre en recettes et en dépenses à 4234,7 milliards FCFA, dont 1525,8 milliards FCFA consacrés à l’investissement.

Au Cameroun, un nouveau programme économique triennal en préparation
Cette déclaration a été faite à l’occasion de l’ouverture, à Yaoundé, du bureau régional pour l’Afrique centrale de la Banque européenne d’investissement
Le Cameroun élabore un nouveau programme économique avec comme fait marquant une redéfinition des orientations politiques, a révélé le 20 octobre dernier à Yaoundé le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze.
« Mon département ministériel est en train de mettre la dernière main sur le Programme économique pour les trois prochaines années, qui redit avec plus de vigueur la place du secteur privé dans la stratégie de croissance de notre pays », a déclaré M. Motaze.
Cette déclaration a été faite à l’occasion de l’ouverture, à Yaoundé, du bureau régional pour l’Afrique centrale de la Banque européenne d’investissement (BEI), le cinquième en Afrique subsaharienne après ceux de Nairobi (Kenya), Pretoria (Afrique du Sud), Dakar (Sénégal) et Addis-Abeba (Ethiopie).
« Nous comptons mieux redéfinir les différentes filières porteuses de croissance, en plus des sollicitations habituelles qui sont les nôtres, pour rechercher auprès de votre auguste institution, les niches de financement appropriées », a ajouté le ministre.
Fin 2014, le président camerounais Paul Biya a annoncé le lancement d’un Programme d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, d’une valeur de 925 milliards de francs CFA (environ 1,850 milliard de dollars américains).
Dans le cadre de ce programme, le gouvernement a signé des accords de financement avec plusieurs institutions financières internationales, mais ses résultats ne se font pas beaucoup ressentir par les populations camerounaises.
En 2009, sous l’impulsion de M. Motaze, le gouvernement camerounais a adopté un Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).
Dans cet outil, il était question d’asseoir les bases d’une politique économique permettant de faire accéder le Cameroun au statut de pays émergent à l’horizon, en dopant la croissance du produit intérieur brut (PIB) pour la porter à une moyenne annuelle de 5,5% au cours de la période 2010-2020.
Sept ans après, les résultats de cet important programme se révèlent mitigés. Car, si le Cameroun peut aujourd’hui s’enorgueillir de réaliser une croissance économique d’environ 6%, force est constater que peu d’améliorations sont enregistrées dans l’objectif de booster ses filières porteuses de cette croissance.
Les niveaux de production des principaux produits d’exportation hors pétrole, tels que le cacao, le café, la banane, le coton, etc. peinent à accroître, de sorte que la balance commerciale continue de se distinguer par son caractère déficitaire chronique.

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Cameroun: l’Interprofession avicole demande des appuis pour la filière
L’Interprofession avicole demande au gouvernement de soutenir les éleveurs avec un cheptel de 2 millions de poussins de 1 jour, de médicaments ainsi que de 20.000 tonnes de maïs
L’interprofession avicole du Cameroun, qui contribue à hauteur de 10% du produit intérieur brut (PIB), vient d’appeler les pouvoirs publics à lui apporter des appuis divers au lendemain de l’épizootie de la grippe aviaire survenue en mai dernier dans le pays.
Lesdits appuis, selon son secrétaire permanent, Lucas Nga, ont trait à la fourniture d’un cheptel de 2 millions de poussins de 1 jour, de médicaments de l’ordre de 450 millions FCFA ainsi que de 20.000 tonnes de maïs.
Ces mesures d’urgence, a-t-il expliqué, sont essentielles pour soutenir la compétitivité et accélérer le relèvement de la filière, de manière à fournir aux consommateurs des produits en qualité et en quantité suffisante, et à des prix compris entre 2500 et 3000 FCFA l’unité dans la perspective des fêtes de fin d’année.
Pour le gouvernement, à travers le Comité de compétitivité et qui pour l’instant n’a annoncé aucun chiffre, il est question de se projeter dans l’avenir à travers l’arrimage de la profession aux standards internationaux en termes de mode de fonctionnement, de transport des produits avicoles, de structures d’abattage mais aussi d’exportation vers la sous-région et l’Union européenne, à la faveur de l’entrée en vigueur récente de l’Accord de partenariat économique (APE).

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Le Cameroun envisage un taux de croissance du PIB de 6% en 2017
Selon les prescriptions du chef de l’Etat, 2017 devrait voir l’accélération de la mise en uvre des projets structurants et la poursuite du Plan d’urgence triennal
Le Cameroun devrait viser un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de l’ordre de 6% en 2017, selon les termes de la circulaire adressée à ce sujet aux membres du gouvernement par le chef de l’Etat Paul Biya.
Ledit projet de budget table aussi sur des hypothèses d’un taux d’inflation de 3%, un déficit budgétaire global de 3;3% du PIB réel ainsi qu’un déficit du compte courant de 3,6% du PIB.
Selon les prescriptions du président de la République, 2017 devrait voir l’accélération de la mise en uvre des projets structurants, la poursuite de la mise en uvre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et des projets relatifs à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019.
L’année à venir devrait aussi consacrer la mise en mouvement le Plan triennal «Spécial jeunes», la promotion de l’import-substitution et les exportations afin de résorber le déficit de la balance commerciale.
Il s’agira aussi d’accélérer la mise en pratique de l’agriculture de seconde génération, ainsi que la mise à disposition des producteurs des intrants et semences à haut rendement, de promouvoir l’industrialisation et favoriser une plus grande diversification de l’économie
Également l’Etat camerounais envisage de poursuivre le soutien et la structuration des filières porteuses de croissance, d’accélérer l’implémentation de la sous-traitance, d’encourager l’auto-emploi ainsi que les projets à haute intensité de main d’ uvre, de poursuivre la mise en uvre des mesures visant l’amélioration de l’environnement des affaires et la gouvernance.
Analysant la situation en cours, Paul Biya a indiqué que le taux d’inflation, mesuré à 2,7% en 2015, ne devrait pas dépasser la norme communautaire de 3% cette année du fait de la poursuite des actions visant à maîtriser les prix.
On rappelle que le budget du Cameroun pour 2016 s’équilibre en recettes et en dépenses à 4.234,7 milliards FCFA.

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Le Cameroun est le 18e pays le plus prospère d’Afrique
C’est ce qu’il ressort du rapport « Africa prosperity 2016 » publié mercredi par un think thank londonien. Lequel indique aussi que le Cameroun occupe la première position dans la zone Cemac
Selon le think tank londonien «Legatum Institute», qui a publié l’ «Africa Prosperity Report 2016» le 1er juin 2016, le Cameroun est le 18ème pays le plus prospère d’Afrique. Legatum Institute cherche à identifier les moteurs de la prospérité, qu’ils définissent comme la «richesse» et le «bien-être».
«L’indice de prospérité nous montre que l’histoire du progrès humain va au-delà de l’économie. Il montre comment l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité fournit les bases sur lesquelles les nations peuvent se développer. Cela prouve qu’un gouvernement efficace et transparent habilite les citoyens à prendre le contrôle de leur vie, et que la protection contre la violence et l’oppression, ainsi que des liens sociaux forts, sont cruciaux pour une société prospère», indique ledit rapport.
Sur ce classement de 38 Etats du continent, le Cameroun arrive en tête dans la zone Cemac devant la République du Congo (28eme), puis le Tchad et la Centrafrique qui occupent les deux dernières places du classement. Dans l’espace CEEAC, le Cameroun pointe en 2ème position derrière le Rwanda.
Le pays le plus prospère d’Afrique, selon ce rapport, est l’Afrique du Sud. La Nation arc-en-ciel est suivie par le Botswana et le Maroc, qui complètent le podium de l’«Africa Prosperity Report 2016». L’Egypte, qui vient de chiper à l’Afrique du Sud la place de 2ème économie du continent arrive au 13ème rang sur ce classement, tandis que le Nigeria, première économie africaine, pointe à la 26ème place. A huit longueurs derrière le Cameroun.
Legatum Institute établit son classement en se basant sur les niveaux de PIB par habitant, ainsi que sur 89 facteurs qu’il regroupe en huit grandes catégories. Il s’agit notamment de l’économie, de la présence d’opportunités d’entrepreneuriat, de la gouvernance, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la liberté personnelle et enfin du capital social.

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Boko Haram a déjà coûté au Cameroun 1 à 2% de son PIB
Selon un rapport publié mardi par le Fonds monétaire international, la guerre contre le groupe terroriste nigérian a provoqué une augmentation des dépenses de sécurité dans le pays
Publié mardi 03 mai 2016 par le Fonds monétaire international (FMI), un rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique Subsaharienne révèle qu’au Cameroun, la menace du terrorisme, concentrée dans les « régions rurales et pauvres », « a provoqué une augmentation des dépenses de sécurité dont l’impact budgétaire se situe aux alentours de 1 à 2 % du PIB ».
Alors que le Cameroun entrait officiellement en guerre contre le groupe terroriste Boko Haram en mars 2014, le PIB (produit intérieur brut) était évalué cette année-là, selon les estimations du ministère des Finances (Minfi), à 15 846 milliards de F CFA contre 16 901 milliards de F CFA en 2015. Et d’après les projections du Minfi, l’on parle de 18001 milliards de F CFA en 2016.
Dans le rapport du FMI, qui appelle à un « changement de cap », il est indiqué que le Cameroun fait aujourd’hui partie des pays (entre autres, la République centrafricaine, la Sierra Leone et le Tchad) « moins développés sur le plan financier qu’ils ne l’étaient dans les années 80, notamment en raison de guerres civiles et autres conflits ». « Dans ce domaine, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne sont très à la traîne d’autres régions en développement », poursuit ledit rapport.
L’Afrique sub-saharienne a connu en 2015 sa plus faible croissance depuis 15 ans en raison notamment de la chute des cours des matières premières et de la sécheresse, a relevé le Fonds monétaire international dans son étude publiée mardi.
Selon les calculs de l’institution, la croissance moyenne dans la région Afrique s’établit à 3,5% en 2015 et devrait chuter à 3% cette année, bien loin des 6% affichés lors de la décennie précédente.

Avec 55% des exportations, le secteur agricole est le premier pourvoyeur de devises au Cameroun
Il représente par ailleurs 16,5% du PIB et 73% du PIB dans le secteur primaire, indique le Minfi
Le secteur agricole représente 16,5% du PIB du Cameroun et 73% dans le PIB du secteur tertiaire, a-t-on appris jeudi, 31 mars, à l’issue du Conseil de cabinet du mois de mars, présidé comme de coutume par le Premier ministre.
Le ministre délégué auprès du ministre des Finances, Elung Paul Che, qui a présenté un exposé sur l’état des engagements de l’Etat dans le domaine de l’agriculture aux autres membres du gouvernement, a relevé que le secteur agricole présente également un solde global excédentaire de 656,3 milliards de FCFA en 2014; constituant ainsi «le premier pourvoyeur de devises avec 55% des exportations».
Elung Paul Che a tenu à relever, au titre des «efforts de soutien au secteur agricole»: l’augmentation du budget du ministère de l’Agriculture de 12% au cours de la période 2014-2016, «soit un passage de 98,3 à 110,2 milliards de FCFA».
Des mesures fiscales ont déjà été prises pour accompagner les acteurs du secteur notamment : les exonérations de TVA sur les engrais, les semences, les pesticides et les équipements agricoles; l’exonération de TVA des intérêts sur les prêts liés au financement des opérations de crédit-bail; l’exonération de l’impôt sur le revenu des entités collectives du secteur agricole, ainsi que des agriculteurs individuels. Il est aussi à souligner que des dispositifs de facilitation de l’accès aux crédits pour les investisseurs ruraux sont en expérimentation, à l’instar du service bancaire minimum garanti, avec une suppression des agios sur les comptes.
L’Etat camerounais a besoin de mobiliser 3350 milliards de FCFA pour mettre en uvre son Plan national d’investissement agricole, boussole établie sur la période 2014-2020.
A l’issue du Conseil de cabinet tenu jeudi, le Premier ministre a prescrit au ministre des Finances et au ministre chargé de l’Economie de «privilégier l’approche partenariale dans la recherche des financements destinés au secteur agricole et de prendre en compte cette exigence dans la programmation des dépenses y relatives». Il a également prescrit au ministre des Finances d’accélérer la mise en place de la Cameroon Rural Financial Corporation (Carfic), la banque agricole tant attendue, et dont Elung Paul Che assure que le capital de 10 milliards de FCFA a déjà été «entièrement libéré».

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Amélioration de l’activité économique du Cameroun
Selon un rapport de l’INS daté de janvier 2016, l’économie du pays a été marqué entre autres par une croissance du produit intérieur brut de l’ordre de 7,0%
L’activité économique au Cameroun été marquée par une nette amélioration au 3ème trimestre de 2015, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de +7,0% par rapport à la même période en 2014, selon une note de conjoncture publiée jeudi, 10 mars 2016, par l’Institut national de la statistique (INS).
Cette embellie, qui a affiché une croissance de +5,6% comparativement aux neuf premiers mois de 2014, s’est manifestée aussi bien dans le secondaire (+9,4%), le tertiaire (+6,9%) que le primaire (+5,3 %).
Du côté de la demande, la croissance économique observée pendant la période considérée était essentiellement tirée par l’investissement (+10,7%), la consommation finale s’améliorant de +4,6% en forte progression des investissements (+10,7%).
Au plan du commerce, le Cameroun a connu une hausse des importations globales de +5,2% pendant les 9 premiers mois de 2015 dont +4,6% pour les biens et +7,6% pour les services, cependant que les exportations globales augmentaient de +10,4% dont +10,1% pour les biens et +11,1% pour les services.
En dépit d’une légère réduction du déficit de +4,5% au troisième trimestre de 2015, le solde de la balance commerciale du pays est demeuré déficitaire comparativement à la même période en 2014.
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique du Cameroun devrait s’établir à 6% en 2015 contre 5,9% en 2014 et 5,6% en 2013.
Lire l’integralité du rapport de l’activité économique du Cameroun (3e trimestre 2015)

Le Cameroun avance à reculons
Par Vitalis Essala
Depuis trois ans, le Cameroun titube sur le plan économique. Le pays a réussi une man uvre pénible en 2014, en répétant son propre record sur l’Epargne Nationale Brute. Mais en 2015, une perte de deux points s’enregistre.
Si l’on s’en tient au rapport économique rendu par le Cameroun pour le compte de l’année 2015, le pays a ralenti ses efforts sur le Produit Intérieur Brut (BIP) par rapport à 2014. En effet, en 2014, le Cameroun avait enregistré un taux de croissance réel de 5,7 pourcent soit un point en plus sur la performance de 2013. En 2015 par contre, le pays a réalisé un taux de croissance réel de 5,3 pourcent seulement. Présenté de cette manière, ces points peuvent paraître minuscules. Mais en transposant leur impact sur les mouvements budgétaires, ces nombres sont magnifiés et colossaux.
En 2015 le pays a tourné à la perte. Les revenus du budget s’élèvent à 2.421 milliards de francs CFA. Par contre les dépenses sont évaluées à 3.242 milliards des mêmes francs. La perte s’évalue donc à 821 milliards. Cela est logique puisque le 22 décembre 2015, Paul Biya autorisait le gouvernement d’emprunter 800 milliards au budget de 2016 pour combler le vide de 2015. Ce n’est pas étonnant donc que la ménagère n’ait pas ressenti un changement positif dans son panier, bien que le BIP par habitant soit passé d’un million 800 mille francs CFA en 2014 à un million 900 mille francs CFA en 2015. En fait la ménagère a dû expérimenter un peu plus de rigidité à se fournir tous ses articles puisque le taux d’inflation est passé de 1.8 pourcent en 2014 à 2 pourcent en 2015.
Au total, beaucoup d’argent est passé entre les mains des camerounais mais cet argent est ressorti aussitôt. Et l’observateur est curieux de comprendre la logique managériale du gouvernement camerounais. Le pays est considéré comme un pays lourdement endetté. Voilà pourquoi les pouvoirs étrangers et ceux qui sont communément appelés bailleurs de fonds allègent la tâche au gouvernement de Biya en annulant certaines des dettes du pays. Annuler ne signifie cependant pas fermer les yeux. Au contraire.
Quand les bailleurs de fonds annulent la dette d’un pays, ce pays doit toujours produire le même argent qu’il devait utiliser pour payer sa dette. Mais au lieu de payer cette dette, le pays en question est supposé investir cet argent dans les projets de développement du pays. Tous les projets doivent être vérifiables et traçables dans le meilleur des mondes. Il faut le dire, le regard des bailleurs de fonds est très scrupuleux dans ce cas-là pour veiller à ce que la gestion de leurs fonds soit responsable. C’est ce qu’Angela Merkel faisait entendre quand elle s’exprimait au sujet de la crise de la Grèce. Il fallait bien sortir la Grèce de l’impasse, mais, disait-elle, il fallait que les dirigeants grecs apprennent à gérer. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, en a payé les frais quand il démissionnait en août 2015. Mais démissionner n’existe pas encore dans le vocabulaire camerounais.
Qu’est-ce qui s’est donc passé au Cameroun ? Ou du moins que ce passe-t-il au Cameroun ? Pourquoi emprunte-t-on l’argent que les bailleurs de fonds avaient cru réservé pour l’exercice de 2016 pour voler au secours de l’exercice de 2015 en souffrance ? Toutes ces questions peuvent se résumer en une seule réponse : gestion irresponsable. Espérons tout au moins que les quatre milliards et plus de l’exercice de 2016 seront gérés avec parcimonie.

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Christine Lagarde attendue au Cameroun jeudi
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) est annoncée en terre camerounaise pour une visite de travail de deux jours
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, est attendue jeudi au Cameroun pour une visite de travail de deux jours, apprend-t-on auprès de la représentation de cette institution financière dans la capitale du pays, Yaoundé.
Son programme prévoit une rencontre avec le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, ainsi qu’avec le Premier ministre Philémon Yang, suivies d’un point de presse, une visite au Musée national, une audience avec le président Paul Biya, une table ronde avec les ministres des Finances de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) centrée sur «la persistance de la chute des prix des produits pétroliers et les grands écarts infrastructurels».
Avant de quitter le Cameroun vendredi, Christine Lagarde rencontrera également le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Lucas Abaga Nchama, ainsi que le président de la Cemac, Pierre Moussa.
S’agissant spécifiquement du Cameroun, en octobre dernier, un rapport du FMI dressait un tableau plutôt contrasté des performances économiques du Cameroun avec notamment une croissance du PIB réel, hors pétrole de 5,5% en 2016 contre 5,1% en 2015, une expansion de la masse monétaire au sens large de 7,7% en 2016 contre 8,6% en 2015, une variation annuelle des prix à la consommation de 2,1% en 2016 en 2016 contre 2,0% en 2015.
Selon les mêmes projections, le Cameroun devrait enregistrer un solde extérieur courant de -5,2 du PIB pendant l’année qui vient de débuter contre -5,0% en 2015, mais aussi un solde budgétaire global, dons compris de -5,6% en 2016 contre -5,1% en 2015.
Le 18 novembre suivant, au terme des consultations au titre de l’article IV avec le Cameroun, son conseil d’administration constatait que l’économie camerounaise avait «fait preuve de résilience face au double choc de la chute des prix du pétrole et de la montée des menaces pour la sécurité, et la croissance vigoureuse de 2014 s’est poursuivie en 2015».
Ainsi, la croissance devrait-elle être diversifiée pour atteindre 5,9% en 2015, portée par l’augmentation de la production pétrolière et les secteurs qui profitent de l’expansion actuelle de l’investissement public, et avec une inflation annuelle devant s’élever à 2,8%.
La croissance devrait toutefois ralentir à 5,2% en 2016, du fait de la stabilisation de la production pétrolière alors que l’inflation devrait rester faible, à 2,2 %, parallèlement à la tendance modérée des prix des principaux produits de base importés et à la faiblesse de l’inflation dans la zone euro, le déficit budgétaire devant pour sa part se creuser à 7,2% du PIB, en raison du dynamisme persistant de l’investissement public et de l’augmentation des dépenses de sécurité.
En même temps qu’il appréhendait des risques entourant les perspectives, avec notamment une baisse supplémentaire des prix du pétrole et d’une augmentation des menaces sur la sécurité, des risques internes tels que les engagements conditionnels des entreprises publiques susceptibles de peser sur les finances publiques, les administrateurs du FMI ont souligné l’importance pour le gouvernement d’améliorer la discipline budgétaire, encourageant par ailleurs les autorités à adopter un budget 2016 «prudent fondé sur une hypothèse réaliste du cours du baril et à élaborer une stratégie crédible de rééquilibrage à moyen terme».

La croissance du PIB au Cameroun est de 5,7% en 2014, rapporte l’INS
Un rapport des comptes nationaux trimestriels publié par l’Institut national de la statistique révèle que l’économie nationale a enregistré une croissance du PIB de 5,7% en 2014, contre 5,6 % en 2013
L’économie camerounaise a enregistré une croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 5,7% en 2014, contre 5,6 % l’année d’avant, selon un rapport des comptes nationaux trimestriels que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).
Dans l’ensemble, cette performance est imputable à la consolidation du volume d’activités dans les secteurs secondaire (+6,2%, soutenu par les activités du bâtiment et des travaux publics ainsi que celles des industries extractives), tertiaire (+6,1%, qui demeure le principal moteur de croissance de l’économie) et primaire (+3,9%).
Cette embellie, s’empresse d’ajouter l’INS, «reste néanmoins en deçà de la cible de +6,1% prévue dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)».
Toutefois, estime l’organisme public, le niveau assez soutenu de croissance, atteint par le pays au 4ème trimestre de 2014, laisse entrevoir de bonnes perspectives pour l’année en cours.

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Infrastructures: Explosion du secteur au Cameroun
Les perspectives de croissance pour la construction d’infrastructures y sont fortes, malgré une implication très faible sur le produit intérieur brut
La part importante du secteur énergétique
Une hausse de 3%, c’est la performance que devrait réaliser le secteur de la construction des infrastructures au Cameroun entre 2011 et 2014, selon une enquête indépendante. Ces perspectives réévaluées indiquent que ce taux de progression est plus fort que dans certains pays développés. Une progression logique, et qui s’inscrit dans la lignée du lancement effectif des projets structurants. Les derniers développements de l’économie camerounaise laissent entrevoir au moins quatre piliers de cette croissance, répartis eux même en deux secteurs clés. D’abord sur le plan énergétique, la Banque Africaine de Développement(BAD), la Société Financière Internationale (SFI) et une compagnie Néerlandaise pour le financement du développement (FMO) sont convenues d’accorder un prêt de près 52 milliards de FCFA, pour la construction d’une centrale énergétique. L’objectif de cet investissement, apporter une part de solution au délicat problème du déficit énergétique. Autre projet de construction envisagé dans le même cadre, celui du barrage de Lom Pangar. Après avoir tourné en rond auprès de ses partenaires européens notamment la France, le Cameroun a trouvé une solution avec la partie Chinoise. La Chine a octroyé l’un des prêts les plus forts jamais consentis pour un même projet au Cameroun, avec notamment près de 298 milliards de FCFA, au mois de mai dernier. L’interlocuteur financier du Cameroun auprès de la Chine, China-Exim Bank, a annoncé dans la même période, des prêts pour la construction d’un autre barrage sur la rivière Ntem dans la localité de Mem’nvele.
Les exploitations minières aussi en orbite
L’autre volet de la construction d’infrastructures au Cameroun est relatif au secteur des mines. L’entreprise australienne Sundance Ressources attend encore d’avoir les accords du gouvernement camerounais et de trouver des partenaires stratégiques pour lancer le projet. Les projections de construction d’infrastructure autour de ce projet tourne autour de près de 180 milliards de FCFA. Ces projets incluent la construction de 510 kilomètres de lignes intérieures de chemin de fer, des structures d’installation sur le site d’exploitation et la construction déjà démarrée d’un port en eau profonde dans la localité de Kribi, située sur le littoral sud du pays. Toujours en matière d’exploitation minière, l’entreprise britannique Victoria Oil and Gas (VOG) a obtenu au mois de mai 2011, sa licence d’exploitation du gaz de Logbaba. L’acquisition de cette licence a eu pour conséquence directe le lancement de la construction de pipelines qui devraient permettre la distribution du gaz à usage énergétique, auprès des entreprises. Jonathan Scott Barett, le représentant de cette entreprise au Cameroun via Rodeo Development Limited, a promis aussi que plusieurs de ces travaux de construction seront confiés à des Petites et moyennes entreprises camerounaises. En matière gazière encore, le groupe Perrenco a aussi fait savoir qu’il envisageait de lancer avec Gaz de France et la Société Nationale des Hydrocarbures, la production de gaz naturel liquéfié toujours dans la localité de Kribi. Les perspectives globales pensent que ce marché pourrait atteindre les 500 milliards à partir de 2015.
Un impact limité sur le produit intérieur brut
Ces perspectives bien que positives devront encore faire face à la surcharge des sollicitations budgétaires de l’Etat. La relance de la construction d’infrastructures est en concurrence avec la volonté pour l’Etat de recruter plus de personne dans la fonction publique (recrutement des 25 000 emplois) et la nécessité d’assurer la maîtrise des coûts des produits de première nécessité (création de la MIRAP – Mission de Régulation des Approvisionnements des Produits de grande consommation, exonération des taux douane sur certains produits), ce qui a pour conséquence soit d’augmenter les charges de l’Etat, soit de réduire sa capacité à mobiliser des recettes pour l’investissement public. D’un autre côté, malgré cette forte progression du marché de la construction des infrastructures au Cameroun, son implication sur le produit intérieur brut réel risque d’être limitée. Les contours de l’assistance financière chinoise ne sont pas clairement présentés au public. Mais de toute évidence, les entreprises chinoises devraient utiliser du matériel acheté chez eux et rentré au Cameroun en franchise de douane. De même, une bonne partie de la main d’ uvre devrait elle aussi être importée de Chine, ce qui limite fortement la redistribution des sommes investies, tant au niveau de l’Etat qui perçoit peu de recettes sur le secteur, que des ménages qui ne sont pas concernés par les opportunités d’emploi. Enfin, pour les emplois disponibles, leur durée n’excèdera généralement pas 5 ans.
