Complexe Olembe : le Cameroun condamné à verser 15 milliards de F à Magil

La Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCI) a condamné le Cameroun à verser 23,5 millions d’euros à l’entreprise MAGIL en charge de la construction du complexe sportif Olembe.

 

C’est un nouveau rebondissement dans cette affaire qui oppose les parties contractantes dans la construction du Complexe d’Olembe. Saisie par l’entreprise canadienne Magil, la juridiction parisienne a rendu une ordonnance d’urgence, demandant à l’Etat du Cameroun de mettre dans un compte séquestre, la somme de 15,4 milliards de FCFA.

En effet, c’est en 2020 que le Cameroun recrute Magil pour terminer les travaux laissés par l’Italien Piccini. Montant du contrat, 54,8 milliards de Francs CFA. Pour financer le contrat, le chef de l’Etat Paul Biya va signer un décret le 16 février 2021. Celui-ci autorise le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey à contracter un crédit de 55,1 milliards de F auprès de la Standard Chartered Bank (Londres) et BPI France Export. Chose faite, et depuis, Magil aurait perçu des fonds estimés à plus de 42 milliards de Francs CFA.

L’entreprise était chargée de poursuivre la phase 1 du projet notamment l’achèvement du stade principal de 60 000 places, le Centre commercial et l’hôtel 5 étoiles. Sur le chantier, Magil fait face à ses dous-traitants qui  lui réclament une dette d’environ 12 milliards de F. Alors que Magil réclame la suite du payement à l’Etat du Cameroun, le ministre des sports invite plutôt son partenaire à produire des justificatifs des 42 milliards de francs CFA qu’il maintient que le gouvernement camerounais a déjà payés au constructeur Magil, c’est ainsi qu’il va finir par rompre le contrat qui relie les deux parties.

Selon le rapport d’arbitrage d’urgence, la première facture adressée par Magil à l’Etat du Cameroun a été payée avec près de 15 mois de retard, 11 autres, d’une valeur de 15,4 milliards restent querellées, et c’est elles qui ont conduit à la saisine de la cour d’arbitrage de Paris.

Yaoundé reproche à l’entreprise canadienne sa lenteur dans la réalisation des ouvrages, Magil retorque en évoquant un blocus du ministère des sports dans le dossier.

Les travaux arrêtés à la veille de la Can 2021 que le Cameroun a abrité en janvier- février 2022 n’ont toujours pas repris, malgré les injonctions du ministère des sports, et des réunions avec les hautes autorités dont le secrétaire général de la présidence de la république, et les responsables de Magil.

Le projet prévoyait un stade omnisports de 60 000 places, une piscine, un gymnase ou encore des courts de tennis. Seul le stade a été achevé, in extremis, pour accueillir des matches de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 de football organisée par le Cameroun début 2022.

Ce chantier avait été confié en 2015 au groupe italien Piccini qui avait entamé les travaux seulement 15 mois après en invoquant des « raisons administratives indépendantes » de sa volonté. Le gouvernement avait ensuite unilatéralement résilié son contrat avec Piccini, remplacé en 2020 par Magil.

Piccini réclame 28 milliards de F au Cameroun et saisit la Chambre de commerce internationale de Paris

Piccini, l’entreprise adjudicataire du premier marché de construction du Complexe sportif d’Olembé à Yaoundé, dont le contrat avait été résilié le 29 novembre 2019, a entamé une procédure judiciaire devant la Chambre internationale de Paris afin de rentrer dans ses droits.

L’affaire qui oppose l’entreprise italienne Piccini à l’Etat du Cameroun est loin d’avoir trouvé son dénouement. Afin de recouvrer ses 28 milliards de F, l’entreprise italienne a entamé une procédure devant la Chambre de commerce internationale de Paris. En effet, c’est depuis fin 2021, que les avocats de cette entreprise y avaient ouvert une procédure sous-réserve de l’aboutissement des négociations.

Selon Jeune Afrique, le dossier a été confié au ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella. Citant des sources proches du dossier, le mensuel panafricain révèle que ces deux dernières années, le président de Gruppo Piccini, Makonnen Asmaron, a sollicité de nombreuses connaissances pour tenter de convaincre Yaoundé de trouver une solution à l’amiable plutôt que de passer par la case judiciaire.

Il aurait, notamment, pris contact avec l’ancien Premier ministre français Alain Juppé et, surtout, avec Alpha Condé, lorsque celui- ci était encore président de la Guinée, pour qu’ils plaident sa cause auprès du chef de l’Etat, Paul Biya, et l’aident à faire pencher la balance en sa faveur.

Selon le ministre en charge des Sports Narcisse Mouelle Kombi, le contrat de Piccini avait été résilié suite un différend avec l’Etat portant sur 28 milliards Fcfa « de prétendus travaux supplémentaires. Une réclamation à laquelle ne pouvait pas légalement donner suite, faute d’éléments probants et en violation des règles des marchés publics qui prévoient que de telles revendications soient examinées après l’exécution des du contrat ».

Le différend en question est lié aux 28 milliards Fcfa ayant servi, selon Piccini, à la construction des préfabriqués du stade d’Olembé depuis l’Italie et leur transport par bateau jusqu’à Douala puis leur acheminement vers Yaoundé. Le gouvernement du Cameroun n’a jamais consenti à rembourser ces surcoûts au prestataire italien. Parallèlement à la procédure contre l’Etat du Cameroun, Piccini poursuit Magil, son remplaçant sur le chantier du complexe sportif d’Olembé, qu’il accuse d’avoir récupéré frauduleusement le contrat de construction.

L’entreprise italienne accuse son concurrent Magil d’avoir, de manière illicite, obtenu des renseignements confidentiels sur elle auprès d’un de ses ex-employés, le Français Benoît Fabre, en l’occurrence. Piccini réclame à son concurrent plus de 44 millions d’euros de dommages pécuniaires et matériels, plus 5 cinq millions d’euros de dommages moraux, soit plus de 32 milliards de Fcfa. Pour mémoire, le marché de construction du stade d’Olembé par Piccini portait initialement sur un montant de 163 milliards F cfa.

Cameroun: le stade Olembé, un terrain glissant

Alors que Piccini, précédemment en charge de la construction de cet édifice conteste la résiliation de son contrat, le nouveau constructeur est déjà à pied d’œuvre.

Gruppo Piccini n’a pas fait le déplacement le 03 décembre dernier pour la réunion de passation de responsabilité entre lui et l’entreprise canadienne Magil. Au cours de cette réunion, le ministre des Sports et de l’Education civique Narcisse Mouellé Kombi, a donné des instructions au nouvel arrivant pour «la livraison dans des brefs délais, du chantier et l’occupation et la sécurisation immédiates du site».

Des directives qui ont été suivies. Magil est déjà à pied d’œuvre sur le chantier d’Olembé. Ceci alors même que Piccini semble n’avoir pas encore tourné la page.  Suite à la résiliation de son contrat sous instruction du président de la République, le 29 novembre dernier pour «d’importants manquements contractuels et défaillance de l’entreprise dûment constatés», la société italienne a indiqué qu’il «fera valoir ses droits et entamera les procédures pour protéger ses intérêts sur le plan national et international».

Des réclamations sont faites de toute part. Côté camerounais, Narcisse Mouelle Kombi a sommé l’entreprise Piccini de payer les arriérés de salaires des employés travaillant sur le chantier. Les employés ont d’ailleurs constitué l’un des points d’achoppement de la collaboration entre le gouvernement et l’entreprise.

A plusieurs reprises, les ouvriers de ce chantier ont observé un arrêt de travail en protestation du non-paiement de leur salaire et autres primes. Les ouvriers étaient alors entre deux feux.  D’un côté, l’Etat qui exigeait le règlement de tout solde à ces travailleurs et de l’autre, Piccini qui accusait l’Etat  de retard de paiement des fonds devant servir en partie à la gestion du personnel.

Ces salariés pourraient finalement se retrouver sans emploi avec l’entrée en jeu d’une nouvelle société. Le ministre a toutefois tenu à les rassurer de ce que le nouveau constructeur tiendra compte de l’expérience des anciens travailleurs.

Plusieurs rebondissements émaillent la construction du stade d’Olembé qui était pourtant censé être livré au plus tôt. D’où l’emploi des préfabriqués venus d’Italie pour l’érection de l’ouvrage. Préfabriqués qui ont d’ailleurs fait l’objet d’un grand tapage médiatique. Au cours d’une conférence de presse le 17 juillet 2017, l’ambassadeur d’Italie au Cameroun de l’époque, Samuella Isopi, a donné des assurances sur le fait que « le stade sera terminé avant septembre 2018… avant la dernière inspection de la Caf. Les premiers bateaux préfabriqués sont attendus au mois de septembre 2017». Et les nouveaux délais se sont enchaînés: décembre 2018, mars 2019, juillet 2019 et puis fin décembre 2019…

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Des tractations qui interviennent alors que le Cameroun abrite le Championnat d’Afrique des nations de football (Chan) en avril 2020 et la Coupe d’Afrique des nations (Can) en 2021. Le gouvernement espère que Magil mettra fin à ce feuilleton. .

Le contrat avec Picinni avait été signé le 30 décembre 2015. Contrat d’un montant prévisionnel de 163 milliards de Fcfa pour la construction d’un complexe sportif comprenant un stade omnisports de 60 000 places, deux stades annexes d’entraînement de 1000 places, ainsi qu’un centre commercial et un centre d’hébergement de 70 chambres.

Stade d’Olembe: Piccini sommé de payer les arriérés de salaire des ouvriers

Le ministre des Sports a donné cet ordre mardi au cours d’une séance de clôture officielle des activités du groupe Piccini.

Le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, instruit le groupe italien Piccini de solder les arriérés de salaire des ouvriers du chantier du complexe sportif d’Olembe.

Le montant de la masse salariale réclamée n’est pas connu. Il représente cependant le dernier acompte à régler par le groupe Piccini après un premier versement de 250 millions de Francs CFA en août dernier et un autre de 300 millions qui était prévu pour la fin de ce même mois.

Narcisse Mouelle Kombi  a par ailleurs instruit aux responsables de la société Magil de maintenir les emplois de ces ouvriers.

Magil prend ce mardi les rênes du chantier de construction de l’infrastructure de la Can 2021 en remplacement du groupe Piccini dont le contrat a été résilié le 29 décembre. Les motifs avancés par le gouvernement camerounais sont : non-respect des engagements contractuels, abandon du chantier, violation de la législation sociale au travers de l’accumulation des arriérés de salaires des ouvriers, entre autres.

Piccini affirme son intention de vouloir défendre ses intérêts devant les juridictions compétentes. Il accuse l’Etat de ne pas avoir respecté les clauses de l’accord relatives à l’accompagnement financier.

Stade d’Olembe : bataille annoncée entre le gouvernement et Piccini

Le Cameroun a résilié le contrat de l’entreprise italienne pour une série de griefs. Piccini menace d’ester en justice pour « protéger ses intérêts » si cette décision n’est pas annulée dans les 72h.

Il aura fallu deux sorties au ministre des Sports et de l’Education physique pour expliquer à l’opinion publique pourquoi le gouvernement du Cameroun résilie le contrat de Piccini, l’entreprise engagée dans la construction du complexe sportif d’Olembe.

Dans la première, une décision du 29 novembre 2019, le ministre Narcisse Mouelle Kombi explique pêle-mêle que l’italien Piccini a procédé à un arrêt « non autorisé des travaux ». Mais l’entreprise a également abandonné le chantier.

Un abandon « dûment constaté par un huissier » ; et n’a pas respecté des engagements contractuels. Le ministre accuse par ailleurs Piccini d’avoir sous-traité des travaux sans l’accord du ministère, le maître d’ouvrage ; et d’avoir violé la législation sociale par l’accumulation des arriérés de salaire aux ouvriers.

24h plus tard, le ministre Mouelle Kombi remet une couche. Dans un communiqué signé du 30 novembre, le maitre d’ouvrage explique cette décision par le constat de « graves défaillances de l’entreprise et de la violation de nombreuses dispositions contractuelles ». Le gouvernement justifie cette décision après avoir constaté que Piccini ne pouvait livrer le stade d’Olembe « dans les délais requis à cause d’une longue période d’arrêt unilatérale des travaux suivi d’un abandon du chantier ». Dans la foulée, il rassure qu’une entreprise internationale va prendre le relais des travaux.

Cette entreprise c’est la canadienne Magil. C’est du moins ce que croit savoir Piccini dans son communiqué de presse du 30 novembre en réaction à la résiliation de son contrat sur Olembe.

Dans cette sortie, le groupe italien rejette les accusations du gouvernement en affirmant que « cette décision intervient alors même que les travaux se poursuivent sur le site ». A son tour, Piccini accuse le gouvernement du Cameroun de n’avoir pas respecté ses engagements, notamment en ce qui concerne l’accompagnement financier.

Piccini souligne par ailleurs que la décision de résiliation du contrat intervient bien après qu’une autre entreprise, la canadienne Magil, a déjà été choisie pour remplacer le groupe italien.

L’italien note cependant que la décision du ministre des Sports est « un acte administratif susceptible de tout recourt approprié ». Et de relever que si cette décision n’est pas levée dans les 72h, l’entreprise va poursuivre l’Etat du Cameroun devant les tribunaux pour « défendre ses intérêts ».

Rappelons que le stade d’Olembe constitue l’ouvrage principal du complexe sport qui doit être construit. Ce stade est également l’un des principaux retenu pour accueillir les matches de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021 au Cameroun. Commencé en 2015, le chantier de construction du stade d’Olembe connu de nombreux soubresauts, avec notamment de multiples grèves du personnel. Il doit être livré à la mi 2020.

Stade d’Olembe : Piccini va payer plus de 500 millions Fcfa d’arriérés de salaire

L’entreprise chargée de réaliser l’ouvrage prévu pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) annonce que le payement de ces salaires va s’étendre jusqu’en septembre.

Dans un « message porté » signé le 15 aout, le président du groupe de construction italien Piccini informe les autorités du Cameroun du payement des arriérés de salaire des ouvriers du stade d’Olembe.

L’objet de la correspondance, adressée au gouverneur de la région du Centre président du comité local d’organisation de la Can porte sur « le règlement des arriérés de salaires dus aux personnels ayant travaillé sur le site d’Olembe » pour le compte du groupe.

Soit 250 millions Fcfa à compter du vendredi 23 aout et une seconde tranche de 300 millions Fcfa à débloquer « fin aout ». Le groupe précise que le « reste » sera payé « fin septembre » sans en indiquer le montant.

Piccini assure par ailleurs que « des dispositions techniques se poursuivent en vue de la relance des travaux sur le chantier ».

Les travaux sur le chantier de construction du stade d’Olembe connaissent de fréquents mouvement d’humeur. Les ouvriers se plaignant en effet d’accumuler des arriérés de salaires. Des mouvements de protestations qui ont causé plusieurs arrêts des travaux ayant pour conséquence des retards sur les délais de livraison de l’infrastructure.

Cameroun – Can : le financement des chantiers réduit de plus de 17 milliards FCFA par semaine

L’opacité dans la passation des marchés liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun au centre d’acrimonie entre le ministre des Finances et le secrétaire général de la présidence de la République.

L’information est révélée dans l’édition hebdomadaire du journal Jeune Afrique du 7 au 13 avril 2019. Le magazine fait état de ce que le ministère des Finances, sous la houlette du chef de ce département ministériel, Louis Paul Motaze; a réduit les fonds en direction des chantiers de la Can.

Ces financements au Cameroun « sont passés de 20 milliards FCFA par semaine à 2 à 3 milliards FCFA selon les constructeurs », rapporte Jeune Afrique qui ne précise cependant pas depuis quand cette cure d’amaigrissement est en cours. Soit une baisse de l’ordre de 17 milliards FCFA par semaine.

Le magazine panafricain ajoute que Louis Paul Motaze, ministre des Finances ; Bello Bouba Maïgari, ministre du Tourisme et des Loisirs ; Bidoung Mkpatt, ancien ministre des Sports et de l’Education physique ; et Jean Claude Mbwentchou, ancien ministre de l’Habitat et du développement urbain ; doutent tous « de la régularité de certains contrats signés en 2017 » par une officine logée au palais présidentiel et dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun.

Depuis le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, pour cause d’impréparation, plusieurs chantiers tournent au ralenti. Sur les sites de Garoua (région du Nord), l’entreprise Prime Potomac accuse le non-décaissement de financements pour justifier la grève de son personnel. A Yaoundé, la construction du stade d’Olembe à Yaoundé confiée à l’entreprise italienne Piccini, est à la traine. Les ouvriers accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire et de multiples débrayages ralentissent les travaux.

Cameroun: un mort dans un accident sur le site du stade d’Olembe 

Un ingénieur égyptien travaillant pour le groupe Piccini est décédé mercredi dans un accident sur le chantier de construction du stade omnisport Paul Biya.

La victime s’appelait Mahmoud Abdallah. Cet ingénieur égyptien collaborait avec le groupe italien Piccini depuis huit ans. Il  été victime d’un accident de travail mercredi, 14 novembre, qui lui a été fatal.

Mahmoud Abdallah réparait un engin élévateur lorsque celui-ci a lâché et est retombé sur l’infortuné. Celui-ci a été transporté à l’hôpital de toute urgence mais il n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu l’âme quelques heures plus tard.

Le groupe Piccini a déploré ce drame. Dans un communiqué rendu public le même jour, la structure en charge de la construction du stade d’Olembe a fait savoir qu’elle a pris des dispositions que la dépouille soit rapatriée en Egypte dans les meilleurs délais.

Samuela Isopi: «Le stade d’Olembé sera prêt en septembre 2018»

L’ambassadrice d’Italie au Cameroun a assuré lundi que le gros ouvrage sera terminé avant la dernière inspection de la CAF.

Le groupe Piccini et l’ambassade d’Italie au Cameroun tentent de faire dissiper le doute quant à de probables retards dans la livraison du stade d’Olembé, la plus grande infrastructure désignée pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Face à la presse nationale et étrangère lundi, 17 juillet, la diplomate Samuela Isopi a indiqué que «le stade sera prêt en septembre 2018», soit bien assez tôt pour que la dernière inspection de la Confédération africaine de football se termine sur une note positive en faveur du Cameroun.

Bien que des chiffres, taux de réalisation et consommation du budget, permettant de juger de l’état d’avancement actuel des travaux, n’aient pas été communiqués – les responsables estiment que 30% du chantier est réalisé – Samuela Isopi a assuré que l’ouvrage principal sera prêt à la date fixée.

«Les premiers bateaux préfabriqués sont attendus au mois de septembre. Chaque bateau transportera 9 000 à 9 500 tonnes d’éléments préfabriqués. Au total, 50 000 tonnes d’éléments sont en train d’être fabriqués en Italie. Le reste sera fait sur place. La préparation est déjà en cours, il y a beaucoup d’activités qui se font en Italie. Malheureusement ça ne se voit pas encore, mais dès que les premiers éléments seront arrivés, chaque semaine on aura une évolution visible.

La fondation sera achevée d’ici la fin de l’année et là on va faire le montage des structures, qui va commencer au mois d’octobre jusqu’en mars. Après on va procéder à la pose de la toiture et des clauding jusqu’au mois de juillet. Et de ce moment-là on va faire les finitions et l’installation des éléments mécaniques qui vont durer jusqu’à la fin de l’année. Néanmoins les infrastructures prioritaires seront prêtes avant l’arrivée de la CAF», a expliqué le directeur du projet Marc Debandt.

La conférence de presse de lundi a également été l’occasion pour le groupe Piccini de revenir sur la polémique liée à la construction du stade avec des éléments préfabriqués. L’opinion y voyait des matériaux provisoires, la structure parle d’«une technologie avancée qui s’utilise actuellement en Europe». «Les éléments préfabriqués seront acheminés de l’Italie vers le Cameroun sans frais supplémentaires et de même une usine de fabrication d’éléments préfabriqués sera mise sur pied dans les prochains mois et après tous les travaux, elle restera au Cameroun», a martelé Marc Debandt.

A l’issue des travaux, le complexe sportif d’Olembé sera doté d’un stade d’une capacité de 60 000 places, deux stades d’entraînement, un lac artificiel, un gymnase, une piscine olympique, des terrains de tennis, de basketball et de volleyball, ainsi qu’un ensemble hôtelier et des espaces commerciaux, le tout pour un coût de 163 milliards de Francs.

 

Egis assiste Piccini dans la maitrise d’ouvrage du stade d’Olembe

La société vient de remporter la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage et surveillance des travaux pour la réalisation du futur complexe sportif d’Olembé. Lequel doit accueillir la Coupe CAN 2019

L’entreprise française Egis remporte la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage et surveillance des travaux pour la réalisation du futur complexe sportif d’Olembé, situé dans la périphérie de Yaoundé. Il lui revient d’aider le maître d’ouvrage, l’italien Piccini, à définir, piloter et exploiter, Ledit stade. Durée de la mission, 27 mois.

Le complexe sportif d’Olembé comportera : un stade couvert de 60 000 places, deux stades d’entraînement, un lac artificiel, un gymnase, une piscine olympique, des terrains de tennis, de basketball et de volleyball, ainsi qu’un ensemble hôtelier et des espaces commerciaux.

Le groupe Egis est un groupe de conseil et d’ingénierie dans les domaines des transports, de la ville, du bâtiment, de l’industrie, de l’eau, de l’environnement et de l’énergie.

En juin 2015, le Cameroun avait déjà confié à Egis la maîtrise d’ uvre pour la réhabilitation du stade Ahmadou-Ahidjo à Yaoundé. Cette infrastructure devrait accueillir, en novembre 2016, la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin.


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L’Italien Piccini pourrait construire le Grand stade de Yaoundé

Ce groupe devrait être désigné dans les prochains jours pour la construction du Grand stade de 60.000 places, dans la perspective de la CAN de football prévue en 2019

Le groupe, italien Piccini devrait être désigné dans les prochains jours pour la construction du Grand stade de 60.000 places dans la capitale camerounaise, Yaoundé, dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football prévue en 2019, selon des sources concordantes.

Cette information, qui circulait déjà dans les milieux du sport depuis quelques jours, a été confirmé vendredi par le quotidien à capitaux privés Le Quotidien de l’Economie, citant le ministre en charge des Marchés publics Abba Sadou, à qui il prête ces propos tenus le 15 décembre, lors de la 5ème session du Comité national de préparation des CAN (COMIPCAN) 2016 (dames) et 2019 (messieurs) présidée par le Premier ministre Philemon Yang.

«Nous venons de recevoir l’accord de la hiérarchie pour l’attribution des travaux de construction du stade de Yaoundé-Olembe», a-t-il ainsi indiqué, révélant que les travaux seront exécutés en mode conception-réalisation.

Abba Sadou a ainsi indiqué, précise le journal, que «le dossier de consultation élaboré en vue de finaliser le marché desdits travaux a déjà été validé et transmis à l’entreprise le 9 décembre. Le projet de marché devra être signé le 23 décembre au plus tard».

Si elle se confirmait, note-t-on, cette annonce viendrait ainsi annuler la convention signée en mi-janvier 2014 entre le gouvernement camerounais et la China Machinery Engineering Corporation (CMEC) pour la construction du Grand stade de Yaoundé et d’une autre infrastructure du même type de 30.000 places à Douala, la métropole économique.

Par ailleurs, en mi-août 2011, le Cameroun et la multinationale américaine Aecom Government Services avaient conclu un protocole d’accord pour le financement et la réalisation d’infrastructures sportives, pour un montant de 500 milliards FCFA, l’entrepreneur s’engageant à construire deux stades omnisports à Douala et Yaoundé, mais aussi une école de football, de stades régionaux, un bâtiment destiné à abriter les sièges de toutes les fédérations sportives ainsi que des aires de sport de maintien.

L’offre américaine intervenait elle-même alors qu’un Programme de développement des infrastructures sportives (PNDIS), amorcé avec la Chine le 23 juin 2008, avait été dissout en avril 2009 par le gouvernement pour des raisons qui n’ont jamais été explicitées.

La première partie des investissements de ce Programme, rappelle-t-on, portait alors sur un montant de 272,450 milliards FCFA et prévoyait, au terme des phases II et III du programme, la dotation d’infrastructures sportives modernes pour les 10 régions du pays.

Stade Omnisport de Yaoundé.
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