Insécurité alimentaire : près de 700 conteneurs de poissons pourris au Port de Douala

Congelcam et la RTC ne s’accordent pas sur la gestion des produits halieutiques de mauvaise qualité repérés dans une dizaine des 665 conteneurs mis à quai.

Un différend oppose depuis quelques mois le principal importateur de poisson au Cameroun, la société Congelcam, à la Régie du terminal à conteneurs (RTC) du port de Douala-Bonabéri. L’importateur de poisson reproche à la RTC, structure mise en place par le Port autonome de Douala (Pad), de n’avoir pas pris les dispositions nécessaires pour assurer la conservation des produits halieutiques débarqués à quai dans 665 conteneurs, en les connectant à l’énergie électrique.

Du côté de la RTC, l’avis est différent. « La plateforme d’entreposage du terminal à conteneurs connaît depuis le début de l’année 2023, une situation de saturation par les conteneurs frigorifiques de l’importateur de poisson Congelcam. Cette entreprise a en effet importé durant les quatre premiers mois de l’année 2023 près de 3000 frigorifiques de poisson, soit plus de 80% des quantités importées annuellement depuis les deux dernières années, excédant ainsi ses capacités d’accueil et d’écoulement », réagit la RTC.

Cette situation a conduit les deux entités sur la table de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Ce dernier a instruit le contrôle systématique des cargaisons de Congelcam au Port de Douala-Bonabéri.

La décision a été prise hier 7 juin 2023, à l’issue de la concertation entre le Ministre du Commerce et la régie terminale à conteneur (RTC) regroupant les Administrations publiques sectorielles, le promoteur de Congelcam, la Ligue Camerounaise des Consommateurs, les représentants les mouvements consuméristes, etc.

Les échanges visaient à voir comment libérer le terminal occupé par les 600 containers de Congelcam. « 250 conteneurs ont été sortis, l’opération peut se faire en une semaine. Il y a plein de containers qui arrivent.il y a du poisson avarié, on ne le vend pas aux commercants.je dois recevoir du poisson de qualité. L’opération peut se faire en une semaine », précise Ngouchingue le PDG de Congelcam.

Dans le souci de la protection de la santé des consommateurs, « cette inspection devrait se faire au quai afin que seul n’entre que les produits de qualité. Il serait souhaitable que les produits impropres soient convoyés vers la destruction sous contrôle de nos services déjà saisis à Douala », a suggéré le représentant du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Il propose en cette circonstance d’analyse des risques, de regrouper les conteneurs en fonction des risques, ayant d’abord aménagé le site de destruction.

Consommation : le Cameroun veut réduire l’importation du poisson

Le Groupement Patronal Entreprises et Territoires a organisé ce 3 mai à Yaoundé, un atelier d’identification et de structuration des acteurs de la filière poisson.

Une rencontre à Yaoundé le 03 mai année courante pour penser les méthodes de réductions de l’importation du poisson.

A l’occasion, un exposé de cadrage a été présenté par Henri Sévérin Assembé, expert en décentralisation, allant dans le sens du soutien nécessaire devant permettre d’augmenter la production nationale de poisson. D’où l’impératif d’identification des acteurs, et surtout de structuration de la filière.

A l’issue de l’atelier qui a mobilisé une centaine d’acteurs, un Groupe technique a été mis en place, présidé par le Pr Aba’a Oyono Jean Calvin.  Cette équipe a trois semaines pour rendre sa copie, en vue de la rencontre de juin prochain, entre les acteurs de la filière, le gouvernement, les collectivités territoriales décentralisées (CTD) et les partenaires techniques et financiers du Cameroun.

Selon les chiffres du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, le pays importe plus de 200 000 tonnes de poissons par an, pour combler la faible production nationale. Ce qui fait perdre au pays de Paul Biya, une somme de 170 milliards de FCFA environ chaque année, contribuant ainsi au déficit de la balance commerciale.

Au cours des dix premiers mois de l’année 2021, le Cameroun n’a produit que 93 000 tonnes de poisson, grâce aux acteurs du secteur de la pêche (aquaculture, pêche artisanale, pêche continentale et pêche industrielle). En ce qui concerne l’aquaculture, les pouvoirs publics envisagent porter la production à 100 000 tonnes d’ici 2030.

Cameroun : une nouvelle initiative pour booster le secteur aquacole

Le Ministre de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga, a présidé hier mardi 22 mars 2022 à Yaoundé, la cérémonie de lancement de la mission de formulation du programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat aquacole.

Développer la production du poisson sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les techniques de la convention actuelle du secteur. Tel est l’objectif de ce nouveau programme d’accompagnement.

D’une durée de 6 ans, le programme démarrera probablement en 2023 pour s’achever en 2029. Pour le ministre, il s’agit là d’un projet très important. C’est pourquoi, a-t-il souligné, des équipes vont se déployer sur l’ensemble du territoire national, afin de recueillir les besoins ainsi que les préoccupations des uns et des autres, et pouvoir ainsi lever toutes les contraintes autour dudit secteur.

Les aquaculteurs veulent à travers ce programme tripler, voire quadrupler la production. « Nous attendons de ce projet un accompagnement plus sérieux de nos communautés, parce que nous nous sommes engagés récemment dans la vulgarisation de l’aquaculture comme une économie alternative de nos populations, qui ont la volonté de se lancer dans la production du poisson », a indiqué le Père Ezéchiel Esope Zanwoen, coordonnateur de l’Association chrétienne « Caritas » de Sangmélima.

En 2019, l’offre en produits halieutiques au Cameroun se situait à 335 158 tonnes. Une offre largement dominée par la pêche artisanale maritime (79%), suivie de la pêche continentale (14%) et de la pêche industrielle (4%). L’aquaculture n’apparaît qu’en dernier ressort avec seulement 3% de l’offre globale.

C’est dans le but de booster de la filière et lutter contre la vie chère que le Minepia multiplie les stratégies de production locale.

Cameroun : le gouvernement rassure qu’il n’y aura pas de pénurie des produits de grande consommation cette fin d’année

A la faveur d’un point de presse du ministre du Commerce ce 24 novembre 2021 à Yaoundé, Luc Magloire Mbarga Atangana a fait le point sur l’évolution des principaux paramètres du marché international, rassurant les populations sur l’approvisionnement continu du marché en produits de grande consommation, dans les meilleures conditions possibles.

« Je voudrais rassurer les populations quant à la disponibilité des produits, à la fois sur le court terme, c’est –à-dire pendant la période des fêtes de fin  d’année, et pour les mois à venir, c’est -à–dire l’année 2022 », a dit le ministre du Commerce ce 24 novembre 2021 à Yaoundé.
En prélude aux fêtes de fin d’année et du nouvel an 2022, « aucun effort ne sera ménagé pour qu’il en soit ainsi, en dépit d’un contexte particulièrement défavorable  et d’une situation contrastée, en fonction des filières » a expliqué le ministre du Commerce.
Cette position est confortée par les milieux d’affaires à l’instar du groupement des importateurs de riz du Cameroun (GIRC) qui, à travers un communiqué de presse confirme la disponibilité du stock de riz pour les périodes festifs des fêtes de fin d’année et le début de la nouvelle 2022.
Face à un environnement économique international lié à la pandémie du coronavirus et caractérisé par une augmentation considérable du coût du fret maritime, le groupement des importateurs de riz du Cameroun(GIRC) aux cotés des pouvoirs publics, s’engage à poursuivre le dialogue permanent  afin de continuer à satisfaire les consommateurs .
Poulet en quantité suffisante
L’interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) abonde dans le même sens. Elle confirme  que malgré  la perturbation de la filière avicole par les crises sanitaires internationales du Covid 19 et  de la grippe aviaire avec pour conséquences, la rareté et l’augmentation des coûts des intrants et donc un relèvement des prix des produits aviaires, malgré ce contexte difficile, les poulets seront disponibles en quantité suffisante pendant les fêtes de fin d’année et –au-delà.
Du côté halieutique, Congelcam  promet de poursuivre comme par le passé, à approvisionner régulièrement  le marché Camerounais avec un niveau de prix publics plus acceptable.
 La filière des oléagineux tient  pour la circonstance, à rassurer les consommateurs que des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement continue en huiles végétales raffinées, en savons de ménage et de toilettes durant les fêtes de fin d’année et au-delà.

Eden Best Business Plan: Beaujanot Keumo, vainqueur de l’édition 2015

Ce comptable de formation a séduit le jury avec « Filip », une entreprise de polyculture du poisson de table qui démarre ses activités en janvier 2016

Beaujanot Keumo Mouafo est le vainqueur de la troisième édition d’Eden Best Business Plan. Il lancera son entreprise en janvier 2016. Le jury de la compétition a trouvé pertinent son plan d’affaires. D’où la première place à lui attribuée, parmi les 09 candidats en course. Le challenge a eu lieu le 05 décembre 2015 dans la salle des banquets des services du gouverneur de la Région du Littoral (Douala, Bonanjo), de 18 heures à 22 heures.

Chacun des concurrents a exposé son projet d’entreprise. La moyenne générale du vainqueur est de 15.6 sur 20. Pour arriver à cette note, le jury, en possession des projets depuis le 19 novembre, a noté la rédaction sur 10 points, l’exposé oral sur 08 points et la réaction du public sur 02 points. Dans la partie rédactionnelle, l’innovation et la faisabilité du projet ont principalement compté. Les documents financiers aussi.

FILIP (Fish and Live Product and services), le nom de la future structure, fera de la polyculture du poisson de table nourri aux algues marines. Ce sera à Logpom, dans l’arrondissement de Douala V. Le capital de départ est de 2.5 millions F cfa. L’entreprise emploiera 5 personnes directement et 15 indirectement. Elle produira du tilapia et du clarias, les deux poissons les plus consommés au monde. 6 000 têtes sortiront des bassins chaque année. Elles seront commercialisées principalement à Douala et à Yaoundé.

Dès la première année, l’entreprise qui n’a pas encore tranché sur la forme juridique à adopter, sera rentable avec un chiffre d’affaires prévu à 8.5 millions F cfa. Sur la deuxième année, ce chiffre sera porté à 8. 599 000 F cfa.

Objectifs
À travers son initiative, Beaujanot Keumo Mouafo veut apporter sa part de solution à l’absence constatée des protéines animales dans les plats des camerounais. Car, la demande actuelle en poisson au pays, a-t-il fait remarquer, est de 400 000 tonnes par an. Pour l’instant, les importations qui se situent à près de 200 000 tonnes l’an, montrent leur insuffisance, tout en continuant de déséquilibrer la balance commerciale de l’Etat. D’où l’importance de cette nouvelle affaire.

Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales s’est d’ailleurs engagé à lui apporter son soutien, à travers la fourniture des alevins. À 31 ans, B.K.M. sait donc qu’il est attendu dans la case des résultats. Comptable de formation, il dirige actuellement l’agence Belavie de Bonanjo, une entreprise du groupe Manfouo.

Pour cette troisième édition d’Eden Best Business Plan, Le Dr Bruno Ndjankeu, président-directeur général de Thermomecanic, a présidé le jury. Frédéric Epee et Jean Pierre Eyoke l’ont assisté. Le premier est responsable des projets à la délégation régionale du Fonds national de l’Emploi dans le Littoral. Le second enseigne à l’université. Pour ce panel, tous les candidats se situant dans le top 5 du classement « ont de très bons projets ». Et certains ont déjà démarré. Pour arriver à rédiger chacun son business plan, les candidats ont suivi pendant un mois une formation à plusieurs modules organisée par Eden.

Un candidat en plein exposé oral de son projet.
Hindrich Assongo )/n

Semaine de l’entrepreneuriat
Eden Best Business Plan est une compétition organisée par l’organisation Entrepreneurship Development Education Network. L’année 2015 marque la troisième édition. Elle fait partie d’une série d’activités tenues pour commémorer la semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Celle-ci s’est célébrée à travers le monde du 16 au 22 novembre. Dans ce cadre, en plus de ce challenge opposant les porteurs de projets, Eden a organisé deux autres. Il y a d’abord le forum tenu le 19 novembre sous le thème « Investir sur la jeunesse ». Il y a ensuite le séminaire de formation sous le thème « Devenir un entrepreneur à succès » tenu le 21 novembre. Les deux événements ont eu lieu dans la salle des banquets des services du gouverneur de la Région du Littoral.

Eden est une organisation de bénévoles créée en 2013 et basée à Douala. Elle a pour objectifs d’inciter au changement par l’entrepreneuriat et l’auto prise en charge de façon générale. En deux années et 10 mois d’existence, elle a formé plus de deux mille jeunes à l’entrepreneuriat, au développement personnel et au leadership. Depuis sa naissance, elle est dirigée par Diane Carine Ndeuna. Titulaire d’un MBA en administration des entreprises, elle est secrétaire permanente du Mouvement des Entrepreneurs du Cameroun (Mecam), un mouvement patronal ayant ses bureaux à Douala.

Le top 5 d’Eden Best Business Plan 2015
1er Beaujanot Keumo Mouafo, Polyculture du poisson de table nourri aux algues marines à Logpom (Douala V), 15.6/20

2ème Pascaline Nenda Akinbo, Fabrication et commercialisation du BLESOLAC (Céréale infantile pour nourrissons et enfants à partir de 06 mois ; marque déjà protégée à l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle) (Douala), 14.83/20

3ème Ebenezer Kuimo, Conception et réalisation des panneaux de signalisation de sécurité aux normes françaises (Douala), 12.33/20

4ème Anniece Makoumbo Fifen, Culture du cacao et de la banane plantain sur 60 hectares à Bonepoupa (département du Nkam), 11.66/20

5ème Charles Ondo, Production et transformation du manioc en farine alimentaire dans la périphérie de Douala, 10.3/20

Le vainqueur d’Eden Best Business Plan 2015 entouré des membres du jury et de la présidente d’Eden.
Hindrich Assongo )/n

Le Poisson d’avril: La pêche en eaux troubles

Tout a commencé, paraît-il, en 1564 lorsque le roi Charles IX décida de modifier la date du changement d’année…

Le 1er avril est traditionnellement synonyme de farce. Un poisson d’avril est une plaisanterie, un canular que l’on fait le 1er avril à ses connaissances ou à ses amis. Il est aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien dans la presse écrite, radio, télévision que sur Internet. On ne le pêche pas, on ne le mange pas non plus, on y croit ou alors on y croit pas. L’expression Manger du poisson d’avril, semble donc avoir un rapport étroit avec les facéties du 1er avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui annoncer une nouvelle qu’on invente, en un mot, se divertir un peu à ses dépens et éprouver sa patience. Aujourd’hui, les gens s’accrochent le plus discrètement possible, de petits poissons en papier dans le dos des personnes qui se promènent parfois toute la journée avec ce  »poisson d’avril » qui fait rire les autres.

Les origines de cette légende se situent entre le 11ème et le 16e siècle où l’année nouvelle commençait au 1er avril. Il était traditionnel à cette date d’aller les uns chez les autres et d’échanger de petits cadeaux. La légende voulait que les gens s’offrent des présents qui se mangent, de préférence, du poisson, puisque le 1er avril se situe dans la période du carême où il est interdit de consommer de la viande. Puis, le 9 août 1564, le roi de France, Charles IX décida par l’Édit de Roussillon de modifier le calendrier et fixa le début de l’année le 1er janvier. Dès l’année 1965, les v ux de bonheur, de santé, de prospérité et les petits cadeaux se sont échangés au 1er janvier. Mais quand arriva le 1er avril, quelques petits farceurs eurent l’idée de se faire encore des cadeaux, puisque c’était à cette date qu’avant on s’en faisait. Mais comme c’étaient des farceurs et que ce n’était plus le  »vrai » début de l’année, les cadeaux furent aussi considérés comme de faux cadeaux, sans valeur, des cadeaux  »pour rire ». A partir de ce jour là, chaque année au 1er avril, grands et petits ont pris l’habitude de se faire des blagues et des farces. Pour semer le doute au sujet de la date réelle du nouvel an, certains ont persisté à offrir des présents en avril. Avec le temps, les petits cadeaux d’avril se sont transformés en cadeaux pour rire, en blagues, puis en stratagèmes pour piéger les autres.

La tradition de la blague et de la plaisanterie du 1er avril, au départ occidentale, s’est peu à peu diffusée et s’est répandue dans de nombreux pays. Elle s’exprime de différentes manières en fonction des pays. Les américains et les britanniques ont conservé leur « April’s Fool Day », jour où les farces ne se font que le matin et si vous êtes piégé, vous êtes « une nouille ». Certains écossais parlent aussi de « Gowk ou de Cuckoo ». En Ecosse, soyez deux fois plus vigilant qu’en France car les farceurs peuvent également sévir le 2 avril. Les Allemands ont leur « Aprilscherz » ; en Russie, il s’appelle aussi le « jour des fous » (den dourakov). Au Mexique, l’unique tour consiste à subtiliser le bien d’un ami. La victime aura en échange des bonbons et un petit mot lui indiquant qu’il s’est fait avoir. Il existe même une version indienne du poisson d’avril : elle a lieu le 31 mars et se nomme la fête d' »Huli. Elle a lieu généralement en mars ou en avril et dépend du calendrier hindou. Et la pérégrination continue.

Quelques canulars célèbres de ces dernières années
En 1992, une radio publique nationale américaine annonce que Richard Nixon est candidat à l’élection présidentielle. Son slogan de campagne : « Je n’ai rien fait de mal, je ne recommencerais pas « . En 1999, la radio BBC 4 affirme à ses auditeurs que l’hymne national anglais « God save the Queen » va être prochainement remplacé par un chant européen en allemand. Des milliers d’auditeurs appellent l’antenne, scandalisés. En l’an 2000, le quotidien sportif portugais « A bola » publie un article selon lequel l’UEFA a décidé de retirer l’organisation de l’Euro 2004 à son pays. Un traumatisme pour certains lecteurs. En 2002, le site Internet canadien « Bourque Newswatch » annonce le départ du ministre des Finances, Paul Martin. Repris par le bulletin financier britannique, « The Gartman Letter », la nouvelle aurait fait perdre 32 cents au dollar canadien. Au Cameroun, c’est le poisson d’avril diffusé par le quotidien Mutations sur la candidature de René Sadi à la présidentielle de 2011, qui a fait sensation l’année dernière en levant le tabou sur la succession de Paul Biya. En c e1er avril 2011, soyez deux fois plus vigilants et prenez tout ce qu’on vous dit avec beaucoup de recul pour éviter de tomber dans les filets de ces pêcheurs en eaux troubles.


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Le Cameroun élabore des stratégies pour accroitre la production du poisson

La 40e session ordinaire du Conseil d’administration de la Caisse de développement de la pêche maritime (Cdpm) s’est tenue à Douala

Près d’un milliard pour la production halieutique
Rien n’aura filtré des assises du Conseil d’administration ordinaire de la Caisse de développement de la pêche maritime tenu le 14 février 2011. C’est dans son rôle de Président dudit conseil que le Dr Aboubakar Sarki, ministre de l’élevage des pêches et des industries animales, a dirigé cette rencontre. Des informations recueillies, on aura appris que le programme d’action et le budget 2011 ont été examinés et adoptés, les membres de cette structure de contrôle ont ainsi équilibré leurs recettes et dépenses à la somme de 999 millions 450 milles FCFA une légère augmentation par rapport aux comptes 2009 dont le chiffre était de 998 millions de FCFA : Il ne faut pas se leurrer en matière de budget vous le savez ce sont des prévisions, mais c’est la disponibilité des fonds donc la trésorerie qui est la plus importante car c’est grâce à cela que nous pourrons atteindre nos objectifs a dit le Dr Raymond Sanzhie Bokally. Le secrétaire exécutif de la CDPM a laissé échapper ces petites craintes alors même que le Cameroun -comme beaucoup d’autres pays- vit des pénuries récurrentes de poissons. C’est fort de cette situation qu’une batterie de mesures visant à réduire à sa plus simple expression ce phénomène ont été pensées, c’est ainsi que des actions à mener ont été élaborées.

Les mesures envisagées
Il est question de consolider le processus de cogestion des ressources halieutiques au niveau des pêcheries continentales, en vue d’instaurer systématiquement une période de repos biologique, de même la Cdpm envisage l’achèvement des travaux de réhabilitation et la mise en fonctionnement optimal des stations située dans certaines zones reculées du pays pour une production massive d’alevins de qualité. A Douala il faudra mettre en service l’unité pilote d’élevage de poisson en circuit fermé de Logbaba – localité située dans l’arrondissement de Douala 3e – et la construction d’une deuxième unité. Les autres actions concernent le renforcement du système de suivi, contrôle et surveillance des activités de pêche en zone côtière et l’équipement des services en matériel de travail. Toute chose qui selon les spécialistes pourraient véritablement résoudre le manque de poissons et des autres produits halieutiques.

Approvisionner le marché
La Cdpm est sous la tutelle du Minepia, elle comprend le service de la Pêche Industrielle, celui de la Pêche Artisanale et le service de la Recherche Appliquée et de la Documentation. Elle symbolise la direction centrale de la pêche maritime au Cameroun. Son objectif est d’améliorer les conditions de travail des pêcheurs et d’augmenter la rentabilité de la pêche. Les statistiques de la Fao estiment que la production de la pêche maritime industrielle au Cameroun est jaugée à 20 milles tonnes de poissons et crevettes par an.

Maquereau, poisson prisé au Cameroun
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Cameroun: Les prix du macabo et du poisson fumé grimpent, au grand dam des familles!

Ces produits se font rares sur les marchés, les revendeuses accusent les circuits d’approvisionnement…

Macabo et poisson fumé rares
Le macabo, un tubercule très consommé au Cameroun semble avoir disparu des étals dans les marchés de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise depuis quelques semaines. Jusqu’alors considéré comme une nourriture de seconde zone, sa rareté a occasionné une hausse perceptible des prix. Nous sommes dépassés parce qu’avant avec 500 francs on pouvait préparer la nourriture de deux jours, mais maintenant même avec 1000 francs (CFA), on nous vend parfois 10 macabos, parfois 12 déclare une dame qui fait ses courses au marché de Nkoleton. Selon quelques revendeuses, trouver du Macabo est devenu difficile à partir des campagnes de la région du centre et du sud. Pour ceux qui viennent de l’ouest, ils sont trop chers et subissent les coûts de transport des points de production jusque dans les marchés comme ceux de Yaoundé. Regarde par exemple je suis venue ici à 4 heures le matin, on avait déjà pris tous les sacs de macabos. Ceux qui restent sont trop chers pour que je puisse les acheter explique une revendeuse. En l’espace de quelques semaines, les prix ont augmenté de près de 50%.

Un autre produit qui a lui aussi connu une hausse, c’est le poisson fumé. Cette denrée qui est très souvent utilisée comme complément dans une sauce d’arachide est lui aussi devenu très rare. Conséquence, le tas de poissons arrive parfois jusqu’à 1 000 Fcfa au lieu de 500 Fcfa et pour les meilleurs d’entre eux, jusqu’à 10 000 Fcfa. Pour les ménagères qui ont grand besoin de poisson fumé, beaucoup se rabattent sur les maquereaux, ou les sardines fumées, mais qui ont moins bon goût, selon leur déclaration.

Renforcer l’encadrement de la culture du macabo
Selon certains observateurs, la rareté du macabo serait liée au manque d’encadrement des agriculteurs qui le cultivent. La culture du macabo a été laissée entre les mains des paysans dans un contexte où la demande est devenue plus grande et plus complexe. Il n’existe pas un système fiable de régulation du commerce de cette denrée, comme d’ailleurs de toutes les denrées au Cameroun. Or depuis peu des agronomes tentent d’interpeller les autorités sur le fait qu’en raison de l’ouverture du marché à d’autre pays de la sous-région, la simple pratique artisanale ne suffit plus à l’agriculture camerounaise. La principale contrainte à la production du macabo est la pourriture racinaire causée par le champignon pythium myriotylum. Cette maladie continue de provoquer des baisses drastiques de production au Cameroun. Dans le département de Fako, situé dans la région du Sud-ouest, on estime à 50% les pertes racinaires. A la suite de cela, la consommation du macabo est supplée de façon tendancielle par celle du taro. Au ministère de l’agriculture on assure qu’un programme d’amélioration est en cours d’expérimentation.

Selon certaines statistiques non confirmées par des voix officielles, le prix du macabo devrait revenir à la normale avec l’arrivée d’autres denrées sur le marché. La vérité est que le consommateur camerounais ne se focalise pas sur un seul produit. Il a une consommation tendancielle, c’est-à-dire qu’il consomme ce qui est à la portée de sa bourse. Dès que des produits de substitution seront trouvés, les prix vont baisser affirme un observateur averti. Pour le poisson fumé, la fin des pluies devrait entraîner un retour à la normale des prix.

Macabo
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Cameroun: La pêche reste porteuse à Kribi!

Afin de faire face aux difficultés de la vie, les jeunes de Kribi vivent grâce au poisson.

Au bord de la mer de Kribi, plus précisément à la plage du lycée, un groupe de dix jeunes pêcheurs s’activent à tirer une corde. Celle-ci est enfouie dans la mer, et grâce à un ballon rouge flottant au milieu de la mer, ceux-ci parviennent à déterminer à quel niveau se trouve la corde qu’ils tirent sans relâche depuis une dizaine de minutes. Cette corde que nous sortons de la mer est liée à un filet que nous avons lancé au milieu de l’eau il y a une heure, dans le but de pêcher du poisson. Nous y sommes rendus à l’aide de la pirogue qui est placée là au bord de la mer, explique Emmanuel Sadjo, un pêcheur.
Après une trentaine de minutes, l’on voit peu à peu sortir de l’eau le filet. D’une couleur blanche, il est large d’une trentaine de mètre. Extrait de l’eau avec plusieurs variétés de poissons, ce filet est immédiatement mis au bord de la plage où les pêcheurs essaient de sortir la moisson récoltée dans la mer. Ce sont en majorité des fritures, des bars, des crevettes et des crabes encore vivant. Ce contenu est mis dans un récipient de couleur bleu marine prête à la commercialisation.

Le récipient est transporté à quelques mètres de la plage où se trouve une nappe étalée à même le sol avec au dessus des plats en aluminiums qui servent de mesure. Aussitôt, quelques dames venues s’approvisionner engagent des pourparlers avec les pêcheurs. Le plat de Meo encore appelé fritures est vendu à 250 Fcfa, le plat de Mabanga coûte entre 1000 Fcfa et 1500Fcfa. Le plat de sardine coûte environ 500Fcfa, explique Emmanuel Sadjo. Après les ventes, les bénéfices sont partagés entre toutes les personnes ayant participées à la pêche. «Le gain du jour varie en fonction de la qualité et de la quantité de poisson pêché. Je peux avoir jusqu’à 3500Fcfa de gain quotidien si la pêche est bonne. Mais il y a des endroits de la mer où la pêche est encore meilleure. Et dans ces endroits, on peut facilement avoir plus de 10000Fcfa par jour », affirme Emmanuel Sadjo.
Plus la pêche est bonne, plus les pêcheurs mènent leurs activités. Ils peuvent jeter le filet au milieu de la mer jusque dans la nuit.

Jeunes pêcheurs à Kribi
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Quand nous jetons le filet dans un endroit dans la mer, et qu’il récolte beaucoup de poisson, nous y retournons jusqu’à ce que la mer nous refuse le poisson à cet endroit. Ensuite, nous changeons d’endroit et si là aussi il n’y a pas de bons résultats, nous changeons jusqu’à ce que la mer refuse définitivement de nous donner du poisson.
Emmanuel Sadjo, jeune pêcheur

Cette activité est très fructueuse pendant la saison du poisson. La bonne saison commence à la fin du mois d’août jusqu’au mois de janvier. « Cette période est marquée par la présence dans la mer des poissons Bars en majorité. Ce qui fait les affaires de tous ceux exercent dans le secteur. A partir de mai c’est la mauvaise saison. Pendant cette période, la mer bouge beaucoup, et la variété de poissons qu’on y retrouve est majoritairement constituée de crustacés (langoustes, crabes, mâchoirons, requins…). Pendant la saison sèche, les crevettes se font rares », explique Antoine Beyembele, vendeur de poisson..
Tout le monde peut s’allier aux pêcheurs pour « pointer la journée ». Et tous ceux qui ont le désir de pêcher dans la mer de Kribi sans aucune discrimination peuvent le faire sans condition », rassure M. Bello, patron pêcheurs. « Je suis originaire du Nord Cameroun. Je n’ai eu besoin que de ma pirogue et des gens avec qui je travaille pour mener cette activité qui me permet de nourrir toute ma grande famille », poursuit-il.

Mener cette activité nécessite une pirogue: la pirogue à en croire les pêcheurs coûtent sensiblement 60 000Fcfa. Le filet quant à lui est commercialisé à 200 000Fcfa. Pour d’autres pêcheurs qui pratiquent l’activité autrement, ils ont besoin d’un bateau. Ces derniers font plusieurs jours en mer. Ils jettent le filet dans l’eau et attendent trois heures au même endroit avant de le tirer de l’eau.
Malgré le caractère obsolète de leurs équipements, les caprices du climat et de la mer, les jeunes pêcheurs de la cité balnéaire ne compte pas mettre un terme à cette activité qui leur permet de survivre. Une aubaine pour les nombreux touristes qui auront toujours à leur table du bon poisson frais de Kribi.

Jeunes pêcheurs à Kribi
www.hotel-kribi.com)/n