Cameroun : le recensement général de la population est annoncé

Un recensement général de la population se tiendra sur l’ensemble du territoire national à compter du mois de novembre 2023.

Le recensement permettra de connaître le nombre de personnes qui vivent au Cameroun. Il détermine la population officielle, dans chaque région, département, arrondissement, communes etc. L’objectif ainsi visé est le dénombrement des logements et de la population résidant au Cameroun et la connaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens.

À propos de ce 4ème recensement général de la population et de l’habitat, couplé au recensement général de l’agriculture et de l’élevage, le chef d’unité de cartographie au Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep) a révélé ce jour à la CRTV radio que 21 000 candidats se sont manifestés en ligne pour des postes d’agents recenseurs.

Or ce recensement recherche 32 059 agents recenseurs et la date de clôture de l’appel à candidatures est fixée pour le 15 septembre, dans trois jours. Mais pour Hervé Joël Efon, le chef d’unité, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. « Nous pensons que lors des trois derniers jours, les candidats vont s’inscrire. Comme on l’a souvent remarqué, ils attendent la fin pour s’inscrire en grand nombre », espère-t-il.

Initialement prévu de 2013-20216, et renvoyé aux calendes grecques plusieurs fois, le lancement du Recensement général de l’agriculture et de l’élevage (Rgae) couplé au 4e Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph), pourrait effectivement démarrer cette fois-ci entre novembre-décembre 2023, comme annoncé en mars dernier par André Mbairano Dji, le coordonnateur du Rgae.

La preuve, d’après  Joël Hervé Efon, chef d’unité cartographie le chef d’unité de cartographie au Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep) , un appel d’offres a été lancé pour le recrutement de plus de 30 000 agents recenseurs. «  En effet, le recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage a été fait à travers plusieurs phases. La première phase que nous avons appelé la cartographie a consisté à délimiter le territoire national en zones de travail assez homogènes dans lesquelles les agents recenseurs vont travailler.

C’est l’ensemble de ces zones qui forme donc l’effectif à mobiliser. Et donc, dans les 32 059 agents à recruter, nous aurons 24 170 agents recenseurs effectivement qui seront encadrés par 7 881 chefs d’équipes », s’est-il confié à nos confrères de la Crtv ce 12 septembre 2023. A en croire la même source, environ 21 000 candidats se sont déjà signalés en ligne soit un gap de plus de 11 000 à combler à trois jours de la fin des recrutements.

 

Le Cameroun projette de construire une nouvelle prison près de Yaoundé

En projet depuis 8 ans, la délocalisation de la prison centrale de Yaoundé vers sa banlieue (Mbankomo) se heurte à des résistances des populations.

Laurent Esso était à l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier. Venu solliciter une enveloppe budgétaire de près de 66 milliards FCFA pour l’exercice 2023, le ministre d’État, ministre de la Justice, Garde des Sceaux (Minjustice) s’est retrouvé aux prises avec quelques députés de la Commission des finances et du budget. L’honorable Rosette Julienne Moutymbo (présidente de ladite instance) et ses collègues ont interpellé le membre du gouvernement sur l’ultrasensible sujet de la délocalisation de la prison centrale de Yaoundé à Mbankomo, à une vingtaine de kilomètres de la capitale.

Selon les informations du journal Intégration, Laurent Esso a expliqué aux parlementaires que le non démarrage du chantier est dû «une opposition radicale des populations autochtones de cette ville, réfractaires audit projet». Dans le fond, révèlent d’autres sources proches du dossier, certains acteurs, passés maîtres dans l’art de se servir politiquement de référents qui ont une forte capacité mobilisatrice à l’échelle de l’arrondissement de Mbankomo, sont parvenus à s’imposer comme de véritables forces d’opposition à la construction d’un nouveau pénitencier dans la localité.

Au-delà de son ampleur, probablement sans précédent, depuis l’annonce du projet en 2014, la contestation des populations s’est renouvelée ces derniers mois suivant trois dimensions : celle d’un arbitrage de la présidence de la République, des études sur l’impact socio-environnemental et la valeur ajoutée d’une nouvelle infrastructure carcérale à Mbankomo (en plus d’une prison principale créée en 2012). Dès lors, le balancier s’est déplacé vers un rapport de force entre les populations riveraines du site et les pouvoirs publics, plutôt que vers une démarche participative.

Face au resserrement de la contestation, quelques solutions ont été envisagées par la Minjustice. Le premier a ambitionné d’ignorer la contestation et à attendre qu’elle s’épuise d’elle-même. La deuxième solution a consisté en l’adoption d’une gestion purement politique de la contestation, en lui donnant raison et en l’associant sans conditions au projet. La troisième: choisir un autre site. Devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, rapportent nos sources, Laurent Esso a confié que cette dernière option a été choisie en dernier ressort.

Cameroun : le Bucrep dément avoir lancé un recrutement de 30.000 agents

L’information, qui avait fait le tour des médias la semaine dernière, a été démentie  dans un communiqué de la directrice de cette organisation.

La directrice générale du Bureau central des recensements et des études sur la population (Bucrep) a réfuté mercredi, l’information selon laquelle son organisation a lancé un recrutement massif de 30.000 temporaires pour conduire les opérations du 4e recensement général de la population. Une information qui avait été relayée par plusieurs médias en ligne et qui précisait que la directrice générale du Bucrep avait exprimé ce besoin au cours d’une réunion avec les responsables du ministère de l’Économie.

Dans le communiqué rendu public ce 9 août 2017, Bernadette Mbarga affirme qu’aucun recrutement n’a été lancé par le Bucrep pour le 4e recensement général de la population. « Il s’agit d’une fausse information », précise-t-elle avant d’ajouter que « les modalités de recrutement des agents recenseurs seront largement diffusées, partout où besoin sera, le moment venu« .

En rappel, le 15 septembre 2015, un décret présidentiel annonçait le lancement du 4ème recensement général de la population camerounaise. Deux ans après la mise en place du Conseil national de ce recensement, les travaux de préparation vont bon train et la phase opérationnelle est annoncée pour la fin de cette année.

Les adolescentes au centre de la journée mondiale de la population

De concert avec la communauté internationale, le Cameroun a célébré lundi la journée mondiale de la population. Les activités y relatives se sont déroulées à Ngaoundéré dans le Nord

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a présidé lundi, 11 juillet 2016, à Ngaoundéré, les activités relatives à la commémoration de la journée mondiale de la population.

De concert avec la communauté internationale, le Cameroun célébrait l’évènement sous le thème : « investir dans les adolescentes ».

La ville de Ngaoundéré a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de cette célébration. Un choix qui n’est pas fortuit car la situation de la jeune fille est préoccupante dans cette partie du Cameroun.

Selon les statistiques révélées à Ngaoundéré, sept adolescentes sur dix au Cameroun sont analphabètes et deux sur dix sont mariées avant leur majorité.

Au Cameroun, 25% des décès maternels surviennent chez les adolescentes de 15-19 ans. Sur les 7000 femmes qui meurent chaque année en donnant la vie, sur 20 décès par jour, quatre sont des adolescentes. Les jeunes filles sont également victimes d’agressions sexuelles. Raison pour laquelle le ministre Louis Paul Motaze a rappelé l’engagement du Cameroun à prendre en main cette couche de la population.

Dans son message de cette année, le SG des Nations unies, Ban Ki-moon a souligné le fait que les horizons des garçons ont tendance à s’élargir à l’adolescence alors que ceux des filles se rétrécissent.

« Quand une adolescente a le pouvoir, les moyens et l’information nécessaire pour prendre ses propres décisions dans la vie, elle a une meilleure chance de surmonter les obstacles qui la séparent d’un avenir sain et productif. Elle-même, sa famille et sa communauté y gagneront », a dit Babatunde Osotimehin, secrétaire général adjoint de l’ONU.

A Ngaoundéré, la cérémonie de lundi s’est déroulée en présence de la représentante du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), Barbara Sow, et de nombreux autres convives.


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Chiches, les riches!

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Ça y est. Nous avons eu droit à notre traditionnel rapport sur la répartition de la richesse mondiale. Ce travail d’orfèvre est l’ uvre de l’ONG britannique Oxfam. Qu’est-ce que nous y apprenons ? L’information a pourtant fait le tour du monde : le patrimoine cumulé des 1% des plus riches du monde dépasse celui des autres 99% de la population. Autrement dit, 62 hyper riches de notre planète possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.

Le rapport d’Oxfam n’est donc qu’un clin d’ il à tous ceux qui participeront du 20 au 23 janvier, à la 46ème édition du Forum de Davos. C’est aussi une preuve que le fossé qui sépare la minorité des riches et la majorité des pauvres est de plus en plus large. Les rapports alarmants depuis une décennie de la Banque Mondiale, du l’Onu et de l’OMC n’y changent rien. Le déséquilibre financier en cours se justifie par les politiques financières libérales qui ont remplacé les politiques économiques de production.

Pendant la guerre froide, ces chiffres auraient fait bondir nos intellectuels de gauche, le monde ouvrier et quelques nostalgiques du communisme. Mais la mondialisation a réussi à apaiser les climats. Nous nous retrouvons tous dans la même idéologie : le libéralisme.

Le climat consensuel imposé par les puissants financiers n’a pas seulement créé des inégalités. Il a réuni de nouvelles conditions pour enrichir rapidement de plus en plus les de riches. Parmi ceux-ci, on trouve les maîtres absolus du numérique et de ses dérivés, les industriels de l’armement. Ces deux secteurs de l’activité ont de beaux jours devant eux.

Les riches toujours plus riches

Le rapport d’Oxfam n’a surpris personne. Face à la résignation des femmes et des hommes, les inégalités vont se poursuivre. Le libéralisme nous a appris que nous n’avons pas d’alternatives pertinentes pour un autre modèle économique et social. Le communisme est mort parce qu’il était grossier, mensonger et ringard. Il était contre-productif. L’Amérique a exporté son modèle social en Europe après la guerre. Le capitalisme a créé des emplois et une richesse qui a vu une classe moyenne émerger et consommer.

Mais les crises financières et sociales successives ont vu les multinationales délocaliser leurs productions. Le chômage s’est installé durablement en Europe. Certains l’ont pris au départ comme un épiphénomène. Mais la réalité est là. La classe moyenne est en voie de paupérisation. Elle ne consomme plus. Pire, elle constitue un lot important parmi les chômeurs.

Face à ce drame économique et social, les riches ont vu croître leurs revenus de manière exponentielle. Les nouveaux pauvres ont vu de nouveaux impôts égratigner leurs maigres revenus. Les riches, qui ne sont pas à court d’idées ont multiplié de subterfuges. Ils ont multiplié les paradis fiscaux.

Le rapport accablant d’Oxfam n’est pas une surprise. En effet, depuis le début du siècle en cours, la moitié la plus pauvre de l’humanité a bénéficié de moins de 1% de l’augmentation totale des richesses mondiales. Pendant ce temps, 1% des plus riches s’est partagé la moitié de cette hausse.

Paradis fiscaux et autres complaisances du libéralisme
Les multinationales ont profité des commodités de l’optimisation fiscales pour placer leurs bénéfices dans les paradis fiscaux et échapper à l’impôt sur les revenus. Les forces vives, celles qui travaillent nuit et jour ont vu leurs impôts augmenter régulièrement, sous des formes pernicieuses. Le pouvoir d’achat s’est donc considérablement affaibli, plongeant les économies occidentales dans une récession qui ne dit pas son nom. Le chômage s’est installé durablement et aucun signe à l’horizon ne permet aujourd’hui d’inverser sa courbe.

Pire, l’ubérisation programmée du travail va encore fragiliser l’équilibre social. A cette note douloureuse, nous pouvons ajouter l’harmonisation des pensions de retraite à l’échelle européenne et la baisse des prestations sociales.

Le forum de Davos qui vient de s’ouvrir n’annonce donc comme une boîte de Pandore où des mesures coercitives n’apporteront que des résultats inadaptés.

L’économie libérale n’a pas fini de jeter sur la chaussée des enfants, des femmes et des hommes. Elle brise tout doucement le lien social, la capacité de réfléchir librement, d’exister et de participer activement à la construction d’un nouveau modèle social plus égalitaire et mois hiérarchisé. Chiches, les riches !


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Le Cameroun a mal à l’eau potable et la population se noie dans les marécages!

Par le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (M.C.P.S.D)

L’accès à l’eau qui fut reconnu comme un droit fondamental de l’être humain par l’Organisation des Nations Unies, en faisant de lui un des objectifs du Millénaire pour le Développement semble avoir du mal à se conjuguer au Cameroun dans le sens de la marche au point où il devient urgent de tirer la sonnette d’alarme. L’accès à eau au Cameroun sous toutes ses formes est un problème d’extrême urgence dans l’ensemble du pays. Nous avons besoin d’eau dans tous les actes quotidiens de la vie : pour les cultures, pour se laver, pour cuire nos aliments, pour le ménage, pour la consommation domestique et humaine, les deux termes n’étant pas synonymes ici. Dans tous ces besoins, aucun n’est au-dessus de l’autre, tous sont une priorité et une urgence.

On aurait pu penser que le Cameroun dans cette liste de nécessités est plutôt bien logé avec ses 58 départements portant chacun le nom d’un cours d’eau, avec la Sanaga aussi appelé le Djerem dans la partie Est du pays qui couvre à lui tout seul 28% du territoire camerounais avec 140. 000km² de bassin versant. Que non ! Pourquoi ? En premier, il faut souligner l’hostilité du cours de la Sanaga et des autres fleuves du Cameroun comme le Nyong, leurs côtes inhospitalières. Dans le Sud, les populations se sont éloignées de l’Océan et la Sanaga dans l’imaginaire collectif et les différentes cosmogonies auxquelles les populations accordent une grande importance ici, n’a jamais été un trait d’union entre les populations entre elle, mais aussi entre l’eau et les populations, entre le village et la forêt. Il constitue donc une frontière permanente comme le rapporte le conte migratoire des populations Ekang (Fang, Beti, Boulou) refoulées du Nord où la Sanaga prend naissance dans l’Adamaoua.

Pourquoi donc, avec autant de cours d’eau, les plantes ont soif au bord des Mayo, de la bénoué ? Le bétail meurt de soif, les hommes, les femmes et les enfants meurent des maladies diarrhéiques ? L’ouest du Cameroun qui englobe trois régions n’est pas en reste pourtant arrosée depuis sa dorsale par le Moungo, le Wouri appelé Nkam dans sa partie supérieure c’est-à-dire après Yabassi, la Manyo encore appelée Cross River à son entrée au Nigéria, la Dibamba si bien décrite par Guillaume Oyono Mbia dans Trois prétendants un mari. La Sanaga n’est pas absente ici avec ses 920 Km, le Mbam et ses deux affluents que sont le Noun et Nkim. Point n’est nécessaire de faire l’ensemble du pays, le Cameroun est situé sur 4 bassins hydrographiques que sont les bassins de l’Atlantique, du Congo, du Niger et du Lac Tchad.

L’accès à l’eau potable pour l’usage domestique et essentiellement humaine est un véritablement problème et se veut une urgence nationale dans l’ensemble du triangle nationale.

En cette fin d’année 2015, 36% seulement de ménages sur l’ensemble du territoire bénéficient d’un accès à l’eau potable alors que depuis 2008, le gouvernement camerounais a lancé un plan d’action 2008-2015 visant à atteindre des taux d’accès de 80% à 60% respectivement pour l’eau potable et l’assainissement en milieu rural à terme. (Source OMS-UNICEF, 2014) – Il était donc prévu dans ce projet financer par la Banque Africaine du Développement, l’Agence Canadienne Pour le Développement Internationale (ACDI) et le gouvernement camerounais de réhabiliter et de construire 88 réseaux simplifiés d’alimentation en eau potable, de réaliser 285 latrines à fosse ventilées à 6 compartiments dans les écoles et les centres de santé, de 1332 latrines à fosse ventilée à compartiment unique sur les parcelles privées et de 2 complexes à toilettes genrées dans quatre régions à savoir l’Ouest, le Nord-Ouest, Sud-Ouest, et le Sud.

Quand nous prenons la localité de Bagangté chez lieu du département du Ndé avec 200. 000 habitants, nous découvrons que moins de 12% de la population reçoit de l’eau potable et moins de 7% bénéficient de latrines suivant le standard décrit plus haut. Les grandes agglomérations comme Douala, Yaoundé, Garoua, nous avons des quartiers, comme Damase, Oyom-Abang (Yaoundé), Mabanga à Bonabéri, moins de 5% de la population a accès à l’eau potable quand Bonapriso l’ancien quartier européen a les reins dans l’eau dè s la moindre pluie !

Que faut-il faire aujourd’hui . les pistes du MCPSD ?
Les robinets de la Camwater crache un liquide boueux, les discours de monsieur Basile Atangana Kouna ne rassure plus personne. Faut-il toujours repousser à 2035 la satisfaction de cette urgence qui est l’accès à l’eau potable ? Le porte-monnaie vide n’arrive pas à se fournir en eau minérale considérée pourtant comme produit de première nécessité ? Le Cameroun a pourtant des sociétés de droit national dans la production de l’eau minérale. Il est important pour le MCPSD que la gestion de l’eau soit décentralisée et les compétences transférées aux collectivités territoriales avec un véritable partenariat entre les partenaires privés, l’Etat et les collectivités décentralisées afin de s’occuper en même temps des villes et des campagnes. Il y a urgence de la formation, de la sensibilisation des populations sur la nécessité de créer des points d’eau potable collectifs.

Il y a urgence de former les populations à l’assainissement et aux pratiques d’hygiène notamment dans et par l’amélioration de l’habitat car oui même l’habitat traditionnel doit être modernisé. Les plans d’accès à l’eau potable doivent être triennaux afin de permettre un meilleur suivi de l’évolution des exécutions des différents programmes. Le FEICOM qui est un fond de soutien au Commune doit orienter en urgence ses financements à l’accès à l’eau car le Cameroun est loin d’atteindre les objectifs du millénaire dont il est pourtant signataire.

Pour le MCPSD, l’eau doit être plus que l’eau dans notre pays, elle est un instrument d’une politique au service du développement durable. Ce développement passe par un véritable contrat social entre l’Etat, les collectivités et les usagers. C’est une urgence, nous devons intégrer ceci dans nos programmes scolaires et il n’y a pas une main, une intelligence de trop pour cette uvre.

Vincent-Sosthène Fouda à Mabanda lors de la campagne pour les législatives de 2013.
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Cameroun: le budget du 4e recensement de la population en étude

Le sujet a été abordé, lundi à Yaoundé, au cours de la deuxième session ordinaire du Comité technique chargé de l’opération

Lundi 14 décembre 2015, se sont réunis à Yaoundé les membres du Comité technique du quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). Au cours de cette rencontre, il était question de plancher sur le budget nécessaire à l’opération.

Même si le montant exact de l’enveloppe consacrée à ce recensement n’a pas encore été rendu public, l’on sait déjà, d’après la structure dudit budget, que les dépenses seront consacrées entre autres à l’achat du matériel (tablettes, GPS, véhicules, ordinateurs, etc.) ; au renforcement des capacités du personnel, à la conception et publication de divers documents de travail, à la rémunération des travaux de terrain (salaires, indemnités et frais de formation pour environ 33000 personnes qui vont travailler pour le recensement) ; la communication (production des messages et support, diffusion des messages, mobilisation des relais sociaux.), etc.

A titre de comparaison, le recensement général de la population opéré en Côte d’Ivoire en 2013-2014 avait été évalué à 15 milliards de F de coût initial, pour une population projetée d’environ 23 millions d’habitants. Il est à noter cependant d’après les services du Bureau central du recensement et des études de population (Bucrep), que les tablettes numériques utilisées en Côte d’Ivoire avaient été gracieusement offertes par des partenaires.

Par contre, le Cameroun devra acheter les supports numériques nécessaires au dénombrement de la population. Innovation du RGPH cette année, l’utilisation des tablettes numériques qui permettront notamment un traitement plus rapide des données et l’obtention des premiers résultats en quelques mois.

Une vue de la ville de Yaoundé, capitale camerounaise.
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Le Cameroun opte pour un recensement numérique

L’option du numérique pour le 4e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) a été évoquée à l’ouverture de la 1ère session ordinaire du comité technique en charge de l’opération

Le 4ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) au Cameroun se fera par numérique.

L’annonce a été faite, mercredi dans la capitale du pays, Yaoundé, à l’ouverture de la 1ère session ordinaire du comité technique dédié à cette opération de dénombrement. Ainsi, les agents en charge des opérations de dénombrement seront équipés de tablettes permettant la collecte directe des réponses et leur transmission cryptée dans les centraux y dédiés.

Selon le Bureau central de recensement des études de la population (Bucrep), 30.000 personnes seront recrutées pendant la phase de dénombrement principal à travers l’étendue du territoire national.

Dans le souci d’une plus grande mobilisation sociale, cette administration a également décidé d’impliquer plus étroitement l’autorité traditionnelle au sein des comités locaux.

En dehors de son apport financier, le gouvernement camerounais compte sur l’appui des partenaires au développement pour boucler le budget de l’opération évalué à quelque 27 milliards FCFA, selon des sources introduites.

L’objectif de ce recensement, quatrième du genre, est de dresser l’état, la structure, la distribution spatiale et l’évolution de la population du Cameroun dans le temps.

Après les travaux préparatoires, le recensement pilote, son programme d’exécution prévoit les opérations de cartographie censitaire étendues sur sept mois environ, le dénombrement principal, l’enquête post-censitaire, l’exploitation des questionnaires, l’analyse des données, la publication et la dissémination des résultats, la sensibilisation, sans oublier la coordination technique et administrative.

Selon les statistiques du Bucrep, le Cameroun, qui compte 22,179 millions d’habitants en 2015, en avait 17,463 dix ans plus tôt, 10,493 millions en 1987 et 7,663 en 1976.


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Boko Haram: un lamido appelle à combiner la défense opérationnelle et civile

Le chef traditionnel et sénateur de la localité camerounaise de Banyo dans l’Extrême-Nord, Mohaman Gabdo Yayha, souhaite que les populations civiles soient associées à la défense du territoire

Le lamido (chef traditionnel) et sénateur de la localité camerounaise de Banyo (Extrême-Nord), Mohaman Gabdo Yayha, a appelé à la combinaison des défenses opérationnelle et civile pour éradiquer la secte islamiste Boko Haram qui sévit dans la région septentrionale du pays.

Dans une tribune relayée jeudi par les médias locaux, cette notabilité souhaite que les populations civiles soient désormais associées à la défense du territoire, convaincu qu’avec l’avènement des attentats kamikazes, «les forces de défense et de sécurité ne sauraient être les seuls remparts de la protection collective».

Pour Mohaman Gabdo Yayha, il s’avère aujourd’hui impératif de travailler à la restauration de la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité, si le Cameroun veut accroître substantiellement l’efficacité de son système de renseignement.

«Une des pistes pour y parvenir serait d’intensifier davantage la lutte contre la  »petite » corruption à l’effet notamment de protéger nos populations contre les exactions de certains éléments de nos forces de sécurité». Des exactions répétées surtout dans l’arrière-pays et les zones frontalières et qui ont pour conséquence d’éloigner les populations de ces forces de l’ordre pourtant censées les protéger.

Le lamido de Banyo souhaite l’organisation et de l’équipement des comités de vigilance, surtout dans des zones où la présence des forces de sécurité n’est pas assez importante, l’expérience de la lutte contre le phénomène des coupeurs de route ayant enseigné que ces comités de vigilance étaient de redoutables adversaires pour les criminels.

Il ne s’agit pas, explique-t-il, de fournir des fusils d’assaut à ces escouades civiles de veille, mais de moyens et équipements, fussent-ils rudimentaires, pour se défendre avec l’avantage d’une connaissance parfaite du terrain, ceux connaissant les réalités des zones frontalières sachant à quel point il est difficile, pour les forces de sécurité, de surveiller les multiples pistes et sentiers qui relient le Cameroun au voisin nigérian.

Pour Mohaman Gabdo Yayha, l’unique ennemi du Cameroun en ce moment se nomme Boko Haram «et ses complices véritables sont la pauvreté, le chômage des jeunes et l’injustice sociale».


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Vivre avec le terrorisme dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Depuis plusieurs mois, cette région camerounaise a connu près de 20 attentats-suicides. La population a dû s’habituer à vivre avec la menace permanente de nouvelles incursions

Le Cameroun est une cible privilégiée du groupe Boko Haram, qui se fait désormais appeler Etat islamique en Afrique de l’Ouest. Depuis plusieurs mois, l’Extrême-Nord du pays a connu près de 20 attentats-suicides. La population a dû s’habituer à vivre avec la menace permanente de nouvelles attaques.

« Depuis les terribles attentats de Paris, la peur est revenue. Pourtant nous sommes habitués, nous vivons avec… » Issa est un habitant de Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il ne compte plus les attentats-suicides « des Boko Haram » dont sont victimes les populations. Entre pression sécuritaire, vie sociale transformée et couvre-feu « les gens ne vivent plus comme avant », dit Issa, avant d’ajouter « la prière est notre refuge ». Chassés de leurs fiefs du nord-est du Nigeria par une offensive des armées de la région, les insurgés de Boko Haram multiplient, depuis début 2015, attentats-suicides et incursions sanglantes au Cameroun voisin, dans la région de l’Extrême-Nord, où l’armée est déployée en masse le long de la frontière.

S’adapter…
Le 11 octobre, deux femmes kamikazes se faisaient exploser dans le village de Kangaleri, à une trentaine de kilomètres de Mora, dans cette province de l’Extrême-Nord. La première femme avait tué neuf personnes dans un petit restaurant, tandis que la seconde s’était fait exploser, elle, sans faire de morts. Le 9 novembre, trois civils et deux femmes kamikazes ont été tués au cours d’un attentat-suicide près d’une mosquée à Fotokol, ville frontalière du Nigeria. Les deux kamikazes visaient, semble-t-il, la mosquée.

« Face à ce type d’événement, nous sommes unis dans l’adversité, dans la guerre, explique Issa. La peur doit changer de camp, il ne faut pas céder à la panique. Les populations se sont adaptées à la présence importante des forces de l’ordre et de sécurité. »

« C’est vrai, commente un enseignant de l’université de Yaoundé 2, les populations sont passées de la méfiance à la collaboration. Elles savent où se trouve leur intérêt. Certes, poursuit-il, avec l’état d’urgence et le couvre-feu de 19h à 5h du matin, instaurés dans l’Extrême-Nord, les populations ont modifié certaines de leurs habitudes. Là encore, elles se sont adaptées. Elles se sont adaptées à la pression sécuritaire plus importante, il y a les patrouilles des forces de sécurité et de défense, les comités de vigilance… Et puis il y a cette psychose du passage de l’attaque, disons classique, des Boko Haram aux attentats-suicide. Tout ça fait que les gens ne vivent plus comme avant. »

Justin, infirmier à Maroua, confirme : « Pour gagner la guerre contre les Boko Haram, il faut la mobilisation de la population, notamment en matière de renseignement. Tout Camerounais, tout être vivant, doit agir ainsi, collaborer. Cette guerre contre le terrorisme est l’affaire de tous et c’est tous ensemble, unis, que nous gagnerons. Cela peut bousculer nos comportements, nos façons de faire effectivement. »

S’adapter est le maître-mot. « Les femmes, par exemple, dit Justin, ne peuvent plus porter le niqâb ou le khimar, ce voile intégral qui couvre le visage et le corps, ne laissant apparaître que les yeux et une partie du menton. » La suspicion tombe sur toute femme voilée de la tête au pied. Il en est ainsi depuis que des attentats kamikazes sont le fait de femmes et de jeunes filles. « C’est une rupture avec nos traditions locales, explique Justin. Dans les sociétés traditionnelles ou musulmanes, quel que soit l’événement, il y avait toujours un respect pour la femme, la fille et l’enfant. L’islam combattant apporte là une évolution véritablement traumatique pour nos sociétés, un islam combattant qui fait feu de tout bois, qui envoie des enfants à la mort. »

Une économie au ralenti
Pour le responsable d’une ONG locale, « c’est toute l’économie de cette vaste zone qui est sinistrée, dans une région traditionnellement délaissée par le sud depuis des années. La fermeture des frontières avec le Nigeria a littéralement asphyxié l’économie déjà très faible, entraînant une hausse des prix des produits de base importés. Les marchés de la région ne fonctionnent plus, vers la frontière les paysans ne peuvent plus cultiver, leur bétail est pillé ou parfois même abandonné, des villages sont désertés, le chômage explose… » Le trafic routier sur l’axe Maroua-Ndjamena, cordon vital qui traverse le Cameroun du sud au nord jusqu’au Tchad, a beaucoup baissé. Et les échanges avec le Nigeria sont bien sûr au point mort.

« Depuis début 2015, il y a eu une intensification des attaques de Boko Haram qui a eu des conséquences catastrophiques pour toute la région », expliquait il y a quelques jours Najat Rochdi, coordonnateur humanitaire de l’ONU au Cameroun. « Les répercussions, dit-elle, sont immédiates sur le quotidien des paysans ». Et Najat Rochdi avertit : « C’est toute la cohésion sociale qui est mise à mal, ce qui crée un terreau fertile pour le recrutement de Boko Haram ».


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Boko Haram: cette guerre imposée par les autres

Par Zachée Betché, essayiste

Dans Histoire des animaux, Aristote explique que la guerre dépend essentiellement de deux facteurs : la nourriture et le mode de vie. Les animaux se font la guerre quand ils occupent les mêmes espaces. Cependant, quand il y a abondance de nourriture, ils vivent les uns avec les autres. A l’évidence, il n’existe pas de fond cohérent à cette guerre lancée par Boko Haram contre les Etats et les populations des pays concernés. Si seulement la guerre a été une fois déclarée par la nébuleuse ! L’on voit se déployer les forces du mal qu’une religion, quelle qu’elle soit, ne saurait durablement supporter. La hargne d’une telle destruction, qui fait couler le sang, la présence avérée de combattants non-musulmans dans les rangs du groupe terroriste, etc. invalident ce confinement religieux du conflit. Certes tout fondamentalisme peut se décliner en barbarie. Mais tout porte à croire que Boko Haram cache une machination terriblement scandaleuse : la guerre est-elle vraiment celle des Africains eux-mêmes ? Et si des prédateurs tapis dans l’ombre uvraient avec agilité pour se moquer une fois de plus de ces Africains que l’histoire contemporaine s’obstine à mettre à sa remorque ?

Personne ne comprend comment un groupe, quoique dopé par la possession d’armes diverses et confiné, il y a à peine une décennie dans les réseaux locaux, puisse faire trembler quatre pays aux stabilités politico-administratives différentes certes, mais appréciables ? Comment sort-on de modestes écoles coraniques de Maïduguri et d’autres villes nigérianes que l’on comptait seulement des doigts d’une seule main pour secouer des Etats structurés ?

L’opinion dans les pays rudement touchés par le terrorisme de Boko Haram a manifestement évolué. Les élucubrations grotesques inhérentes à ce contexte tentent de se tasser pour laisser émerger des discours qui s’efforcent d’être proches de la vérité. Des scènes se sont répétées au point d’alerter les plus sceptiques sur une vigilance plus accrue marquée du sceau de la responsabilité. Des arrestations ostentatoires d’individus dont la ressemblance avec les jeunes de l’ethnie Kanuri, massivement instrumentalisés, ne relèvent que de l’impossible. Deux individus européens munis d’arsenal de guerre ont été appréhendés en plein c ur de Yaoundé, le 25 juillet 2015, sous le regard troublé de nombreux badauds. La scène est passée quasi-inaperçue parce que d’une évidence massacrante. La curiosité a cédé à la peur. La suite est restée lettre morte. L’usage du conditionnel a permis de refouler cette peur d’une menace imminente. Les médias occidentaux ne s’en sont pas régalés.

Cameroun, un Boko Haram national ou étranger ?
Bien sûr que l’opinion des populations est plurielle ; ceci au gré des informations reçues, suivies et interprétés selon l’intelligence de chacun. Cependant, seuls quelques individus isolés, distants et moins exposés aux bruits et cris inhérents aux explosions de bombes peuvent encore se berner à considérer que les armées du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad combattent des élèves d’écoles coraniques djihadistes. Certes, c’est le visage qui perce l’écran des fours médiatiques, mais il faut beaucoup de foi pour écarter la thèse d’une internationalisation dépassant les seuls horizons bleutés du Lac Tchad. Les médias occidentaux dominants sont démunis en ce qui concerne les conflits lointains, si ce n’est qu’ils sont réduits aux lignes éditoriales prescrites. Les médias d’Etat dans les pays touchés par l’irruption de la gangrène terroriste sont hautement politisés et soumis à de sérieux devoirs de réserve. La presse ainsi que les télévisions privées recherchent la vérité de ce sombre conflit et osent des hypothèses tenaces. Hélas, peut-être que la massivité des déclarations, le verbe militant et le ton souvent exalté affaiblissent la force de persuasion du discours.

Au Cameroun, la question ne consiste plus à savoir s’il existe un Boko Haram national ou étranger. Le niveau le plus basique de l’intelligence voudrait que l’on conclue à l’existence de toutes sortes de relais possibles. Le conflit est déterritorialisé et ses segments peuvent se retrouver à tout bout de champ. Les services secrets d’Etat le savent mieux que quiconque.

Le flou s’est réellement installé. Qui est Boko Haram ? Nous n’avons pas la prétention d’y répondre de manière définitive tant il manque encore des pièces au puzzle. La guerre par contre est une réalité : des affrontements continuent, des attentats-suicides prolifèrent. Les armées nationales sont à l’ uvre et accomplissent courageusement leurs délicates missions. La déclaration de Paul Biya sur le perron de l’Elysée, à défaut d’avoir été une divine maladresse, n’était pas moins une exaltation du mythe de Gribouille qui, pour se protéger contre la pluie, se jette dans l’eau. C’est sous l’emprise du réalisme que le Cameroun s’était définitivement extériorisé dans un conflit asymétrique qu’on lui a imposé. Le but est de repousser, sinon d’anéantir, la fougue tristement déstabilisatrice à multiples facettes.

Venus recoloniser notre patrie via un islamo-fascisme de façade
L’arrivée forte médiatisée de l’armée américaine au Nord du Cameroun montre aisément que cette guerre n’est pas la nôtre. Autrement dit, la moindre des vérités c’est qu’elle n’est pas exclusivement nôtre. Peur et méfiance se sont emparées une fois de plus des Camerounais dont les représentants – Assemblée nationale et sénat – n’ont pas été consultés pour l’accueil ou non sur leur sol de trois cents militaires étrangers. On objectera que l’armée tchadienne aussi s’est installée au Cameroun. Cependant, toutes proportions gardées, la symbolique de cette présence états-unienne au Cameroun est incommensurable. Des justifications fusent mais l’autorité de l’Etat paraît impuissante.

L’obscurité grandit et peut-être qu’un jour cette centralisation du pouvoir montrera enfin ses limites et que chaque parcelle du territoire pourra faire entendre sa voix à Yaoundé. Le peuple aura grandi et exigera de tout savoir. Car, à force d’entretenir le flou, l’on accélère le délabrement institutionnel conduisant la base à douter des pouvoirs établis. Et si c’était le but caché de ceux qui sont venus via un islamo-fascisme de façade, recoloniser notre patrie ? N’y a-t-il pas abondance de nourriture pour que ces bêtes sauvages d’une ère nouvelle – postcoloniale – puissent se la partager en évitant de massacrer les peuples ? Les peuples d’Afrique doivent s’imposer en se donnant toutes sortes de moyens pour tracer les sillons de leur propre histoire en revendiquant le pourquoi de leur présence au monde. Boko Haram n’est pas la natte que nous tissons, elle est celle que les autres viennent tisser dans notre cour en notre nom.


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Le Modecna encourage le recensement de la population camerounaise

Par Bruno Deffo, président national du Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna)

Le chef de l’Etat camerounais par le décret n°2015/397 du 15 septembre 2015 a institué le recensement de la population et de l’habitat sur l’ensemble du territoire répondant ainsi à l’une de nos nombreuses préoccupations à lui adressées dans une de nos récentes correspondances.

Le Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna) interpelle le président de la République sur les innombrables abus de biens du peuple et sur la méconnaissance du patrimoine général de l’Etat. Nous saluons l’initiative, mais nous restons dubitatifs sur la sincérité de cette importante opération car les résultats du dernier recensement nous ont paru biaisés; recensement effectué en 2005 mais résultats publiés tardivement en 2011.

Néanmoins nous demandons au peuple camerounais d’ici et d’ailleurs de se mobiliser pour rendre sincère cette importante opération qui est le socle de la démocratie et du développement. Fort de ce qui précède nous invitons le peuple à dénoncer tous abus. Pour cela le Modecna propose la mise en place d’une cellule de veille qui sera opérationnelle au moment opportun. Nous osons croire qu’à la suite du prochain recensement un découpage des circonscriptions électorales reflétant la réalité de la cartographie du recensement sera fait aux fins d’être en phase avec le principe démocratique de représentativité.

Nous vous rappelons que le système de gouvernance actuel est passé maître dans l’art de la destruction des biens du peuple.

Le Modecna saisi ainsi l’occasion d’appeler à une mobilisation tous azimuts et à une vigilance accrue pour dénoncer d’éventuels abus des biens du peuple, lors des renouvellements des organes de base du Rdpc (parti au pouvoir, Ndlr).

Le Modecna recommande au président de le République d’instruire à cet effet la non utilisation des ressources de l’Etat (logistique, hébergement, argent, personnel, etc.)

Etant donné que les élections anticipées sont envisageables, Le Modecna recommande également des décrets complémentaires pour instituer:
*la gratuité de la carte nationale d’identité (CNI);
*l’instauration de la biométrie intégrale pour les élections;
*l’élargissement de la mission du Conseil national du 4è RGPH au recensement de tout le patrimoine de la nation camerounaise;
*la création d’un tribunal spécial pour vider les contentieux fonciers pendant en justice;
*la révision en vue d’un consensus du code électoral pour entre autres points adopter des élections présidentielles à deux tours.

Tout en espérant que nos diverses recommandations seront pris en compte, veuillez agréer Monsieur le président de la République du Cameroun, l’expression de nos salutations distinguées.


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Le 4e recensement de la population compromis par l’insécurité dans le Nord

L’opération de mise à jour de la base cartographique vient d’être stoppée du fait de la menace qui pèse sur les régions septentrionales du Cameroun, indique-t-on au Bureau central des recensements

L’opération de mise à jour de la base cartographique, dans la perspective du 4ème recensement général de la population et de l’habitat du Cameroun, vient d’être stoppée au Cameroun du fait de la menace terroriste qui pèse sur les régions au Nord du pays, apprend-t-on auprès des services compétents du Bureau central des recensements et des études de population (BUCREP).

Après la phase de renforcement de ses capacités institutionnelles et des capacités techniques de ses cadres intervenue en 2014, cette institution publique avait en effet prévu, au cours du second semestre de l’année en cours, d’engager l’un des tournants les plus importants de ladite opération.

«On ne peut pas, en l’état actuel des choses, prendre le risque de déployer des équipes dans ces régions où la secte islamiste Boko Haram multiplie les exactions», a expliqué un cadre du BUCREP sous le sceau de l’anonymat.

Cette opération devrait en effet permettre au Bureau d’exploiter et d’interpréter des images satellitaires et/ou des photographies aériennes comme base pour la pré-identification des entités géographiques ainsi que le pré-découpage des limites des zones de dénombrement permettant l’allègement du travail sur le terrain.

Elle devrait aussi fournir des informations actualisées, sous forme de fonds de cartes directement exploitables dans un système d’information géographique (SIG) de manière à rentrer, de manière efficace, dans la cartographie censitaire du 4ème recensement démographique.

Financé par le gouvernement avec l’appui des partenaires au développement, le 4ème recensement général de la population et de l’habitat du Cameroun (2013-2018) ambitionne de dresser l’état, la structure, la distribution spatiale et l’évolution de la population dans le temps.

Après les travaux préparatoires, le recensement pilote, son programme d’exécution prévoit la cartographie censitaire, le dénombrement principal, l’enquête post-censitaire, l’exploitation des questionnaires, l’analyse des données, la publication et la dissémination des résultats, la sensibilisation ainsi que la coordination technique et administrative.

Selon les statistiques du BUCREP, le Cameroun, qui compte 22,179 millions d’habitants en 2015, en avait 17,463 10 ans plus tôt, 10,493 millions en 1987 et 7,663 en 1976.


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Afrique subsaharienne: sept points pour comprendre la crise agricole

Par Louis-Marie Kakdeu

Les pays de l’Afrique subsaharienne sont des économies agricoles où certains citoyens meurent encore paradoxalement de faim. Les émeutes de la faim de 2008 au Sénégal, Cameroun et Burkina Faso ont révélé que le système était considérablement déficitaire depuis au moins 30 ans. Pourtant, comme le pensait aussi Jeffrey Sachs, Directeur d’Earth Institute de l’université Columbia à New York, un modèle de développement généré par l’agriculture permettrait à l’Afrique de venir à bout de l’insécurité alimentaire et des périodes de grande famine. Qu’est-ce qui cloche? Quelles sont les différentes facettes de la crise agricole en Afrique subsaharienne ?

Crise de la main d’ uvre
Il s’agit d’abord d’une crise de la main d’ uvre. Selon le FAO, la production de riz en 2014 a baissé de 12% au Liberia, de 8% en Sierra Leone et d’environ 4% en Guinée. La majorité des producteurs appartiennent à la classe des retraités dans des pays où la masse des jeunes de moins de 35 ans représente jusqu’à 75% de la population. Il convient de valoriser ce métier auprès des jeunes en créant un véritable statut pour l’agriculteur. De nos jours, les activités agricoles restent en majorité des exploitations familiales. Des incitations administratives leur permettraient de devenir des entreprises à part entière offrant des opportunités d’emploi.

Foncier rural
Sur le plan financier, l’absence d’une réforme du droit de propriété et du droit foncier fait des terres paysannes des objets sans valeur et non susceptibles de servir d’hypothèques pour l’accès aux marchés financiers. Sans oublier le fléau de l’accaparement des terres excluant les communautés indigènes de leur activité principale. C’est vrai qu’il est de la responsabilité du secteur financier d’innover ses produits pour les adapter aux spécificités de l’activité agricole, notamment en Afrique subsaharienne. En attendant, les États devraient bâtir des institutions fortes pour dissocier la survie des politiques publiques de l’avenir politique des individus comme au Malawi où la révolution verte était dépendante des méthodes du Président Mutharika mort au pouvoir en 2012.

Insuffisance des infrastructures
On a aussi une crise commerciale liée au manque d’infrastructures de base. Depuis le début des années 1990, les stocks d’infrastructures que l’Afrique hérités de la colonisation ne suffisent plus à soutenir la croissance économique. Par conséquent, le manque de moyens de transport ou des voies de communication conduit soit aux pénuries, soit aux flambées des prix, soit aux pertes en productivité estimées à 40% ou encore aux manques à gagner de 5 à 20% dus à l’absence d’électricité. Les investissements massifs dans les infrastructures demeurent une priorité.

Insuffisances technique et technologique
Aussi, la crise est surtout d’ordre technique et technologique. Les techniques traditionnelles d’agriculture sont encore prépondérantes. Par exemple, dans beaucoup de régions montagneuses, l’on cultive encore dans le sens de la montagne. La mécanisation de l’agriculture reste encore un luxe. Les semences les plus répandues sont non-sélectionnées. Au Cameroun, le peu de semences sélectionnées distribuées datent de 1987. Pis, l’essentiel des paysans restent analphabètes et n’ont pas accès de façon autonome aux avancées techniques et technologiques. Il convient donc d’investir massivement dans la vulgarisation des techniques et bonnes pratiques agricoles via des caravanes agricoles, la multiplication des écoles et laboratoires agricoles, le soutien de la recherche locale, etc.

Changement climatique
Il y a aussi une crise environnementale liée à la difficulté à adapter les cultures aux changements climatiques. Par exemple, les cycles des saisons ont changé mais, les cultures restent les mêmes ainsi que le calendrier agricole. Les paysans se retrouvent de plus en plus soit avec des inondations ou des sécheresses, ce qui impacte négativement les récoltes en quantité et en qualité. Il convient de faire de nouvelles études géotechniques et climatiques en vue de réorienter les activités agricoles en Afrique subsaharienne.

Les politiques agricoles continuent de favoriser les cultures rentières qui n’entrent pas dans les habitudes alimentaires locales. Dans les faits, les agriculteurs africains dépendent des produits importés pour la survie, ce qui ne favorise pas l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire. Pis, ces politiques agricoles sont centralisées. Dans des contextes où les découpages des circonscriptions administratives ne correspondent pas aux régions naturelles du pays, l’on continue de décider au niveau central de ce qui ne marche pas de la même manière dans l’ensemble du pays. Il convient d’intensifier la décentralisation de l’agriculture et d’adopter la démarche bottom-up.

Subventions internationales
Plus important, les décisions de l’OMC ne sont toujours pas favorables à l’Afrique subsaharienne. Les producteurs africains subissent la loi de la « Realpolitik ». Il s’agit de l’hypocrisie des puissances mondiales qui subventionnent leur agriculture au détriment de l’Afrique subsaharienne en violation des règles du libre marché. Par exemple, seul un an d’indocilité légitime a permis au Malawi avec l’augmentation des subventions en 2005 de récolter un excédent de céréales d’un demi-million de tonnes et de les exporter au Lesotho, Swaziland et Zimbabwe (400 000 tonnes de maïs). Cet exemple de « révolution verte » montre que les Africains doivent s’autonomiser, développer le marché sous-régional et travailler à la transformation de leurs produits agricoles sur place.

Mauvaise gouvernance
Enfin, la crise est aussi et surtout celle de la mauvaise gouvernance locale. Il existe beaucoup de corruption dans les programmes et projets agricoles au niveau local. Des fonctionnaires véreux détournent les fonds alloués à la production agricole comme cela a été le cas dans le programme maïs au Cameroun en 2009. L’agriculture africaine ne prospérera pas dans la corruption. Le professionnalisme de la magistrature est nécessaire pour y faire face.

Comme le disait Jacques Diouf, Directeur Général de la FAO, une hausse de la facture des importations alimentaires des pays les plus pauvres aurait [« un impact dévastateur sur la sécurité de nombreux peuples et sur les droits de l’Homme »]. Cela veut dire que les crises politiques en Afrique subsaharienne seraient aussi des crises alimentaires. Il convient comme le disait Calestous Juma, professeur kényan à l’université Harvard et auteur de The New Harvest: Agricultural Innovation in Africa, de replacer l’agriculture au centre de toutes les décisions économiques majeures. Les États africains ont pris cet engagement à l’Union Africaine mais, le lobby des importations semble plus fort. Il revient au lobby des agriculteurs africains de se renforcer.

Louis-Marie Kakdeu pense l’agriculture autrement.
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Garoua-Boulaï: des preneurs d’otages venus de RCA tués par la population

Ils tentaient de s’enfuir après avoir enlevé huit personnes dans cette ville située dans la province de l’Est du Cameroun

Des hommes armés venus de la Centrafrique ont été tués par les habitants de la ville camerounaise de Garoua-Boulaï à l’Est du Cameroun, alors qu’ils tentaient de s’enfuir avec des otages.

«Plus d’une dizaine d’hommes armés ont enlevé huit personnes près de Garoua-Boulaï. Alertées, les populations munies de machettes sont sorties comme un seul homme et ont empêché les ravisseurs de s’enfuir», explique le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

«Les huit personnes ont été libérées par les populations. Certains assaillants ont été tués. Deux d’entre eux ont été pris vivants et remis aux forces de sécurité», ajoute l’autorité administrative qui dit ne pas encore avoir de chiffres exacts sur le nombre de personnes tuées et qui précise que cet évènement a eu lieu dans la nuit de samedi dimanche. Des populations ont également été blessées au cours de cet affrontement.

Les autorités administratives et sécuritaires camerounaises affirment que pour l’instant on ne peut faire de lien entre cet enlèvement avorté et le précédent enlèvement qui a eu lieu il y a une dizaine de jours dans la même localité frontalière avec la République centrafricaine, au cours duquel 17 camerounais ont été enlevés et emmenés en Centrafrique.

«L’exploitation des deux preneurs d’otages permettra d’avoir une vue plus claire de la situation», indique une source sécuritaire à Anadolu.

Le précédent enlèvement n’a pas encore été revendiqué et on est sans nouvelles de ses otages parmi lesquels se trouvent un maire et quatre chefs traditionnels. Toutefois, quelques habitants de Gbabio, le village dans lequel ce précédent enlèvement a eu lieu, sont actuellement interrogés. Le gouverneur de la région de l’Est a également appelé «toute la population à dénoncer tout acte suspect» et à «collaborer avec les forces de l’ordre».


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L’intégralité de la lettre de l’Union des Populations du Cameroun à Paul Biya

Par Louka Basile, président

A l’occasion de la mise en place du tout premier Sénat dans notre pays, l’Union des Populations du Cameroun (Upc) vient d’être privée de son droit constitutionnel de concourir à l’expression du suffrage. L’opinion nationale sait que l’Upc a tenu son congrès les 17 et 18 mars 2012 à Douala, congrès auquel, parmi d’autres, votre parti, le Rdpc, lui a fait l’amitié de déléguer une représentation de très haut niveau. Cela n’a pas empêché cependant, que quelque temps seulement après, deux sous-préfets dans le Mfoundi laissent tenir des réunions sans qualité, au titre de « congrès de l’Upc ». Trois récépissés de congrès concurrents pour le même parti en 6 mois, est-cela la non-immixtion de l’Administration dans les affaires internes des partis?

Le comble survient lorsque la même Administration, tirant argument de ses propres fautes, demande et obtient que l’Upc soit éliminée de la compétition politique à l’occasion des élections sénatoriales. C’est pour nous, une grave injustice. Comment cela est-il possible dans un Cameroun qui se veut résolument engagé dans la voie de la démocratie ? Déjà, depuis son congrès de Douala, l’Upc est privée du financement auquel elle a droit conformément aux dispositions des articles 279, 281, 282 et 283 du code électoral, et ce, avant la tenue de quelque congrès dissident. L’Upc n’aurait-elle pas le droit, de prendre les orientations politiques qui lui conviennent, de choisir ses dirigeants, bref, de disposer d’elle-même ? Comment comprendre que ce parti soit reconnu légal, mais que sa direction, issue d’un congrès légal et conforme à ses statuts, ne soit pas reconnue par l’Administration d’Etat ?

Monsieur Le Président de la République,

Nos militants et sympathisants, mais aussi des observateurs indépendants, ainsi qu’une bonne partie de l’opinion, se demandent s’il y a au Cameroun une loi spécifique, des textes particuliers, des dispositions secrètes, auxquels l’Upc serait soumise à son insu, et qui lui valent ce traitement spécial que ne subit aucun autre parti. Nous nous tournons vers vous, chef de l’Etat et garant de la Constitution, parce que nous avons la nette conviction qu’un complot est ourdi contre l’Upc et ce qu’elle représente, et que ce complot utilise quelques leviers de l’Etat. Nous nous tournons vers vous, pour obtenir que l’Upc puisse enfin fonctionner librement, à l’instar des autres partis, qu’elle ne soit pas en permanence obligée de lutter pour sa survie face à l’Administration, au lieu de préparer les échéances électorales comme les autres, au lieu d’éduquer ses militants comme elle le souhaiterait, au lieu de s’organiser sur le terrain comme elle le devrait. Cette lettre est ouverte, parce que l’Upc n’est pas un parti banal au Cameroun. Le sort qui lui est réservé intéresse la nation, et s’inscrit dans son histoire. En lui permettant de jouir pleinement de ses droits, vous faites uvre d’équité, et vous donnez des fondements solides à la démocratie camerounaise.

Très haute considération.

Lettre de Louka Basile de l’Union des Populations du Cameroun à Paul Biya

Mali : La population satisfaite de l’intervention des forces françaises

L’intervention de l’armée française aux cotés des militaires maliens, le vendredi dernier, a suscité chez les Maliens un sentiment de soulagement et de satisfaction

En ce samedi 12 janvier règne un calme dans le quartier de populaire de Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. La panique qui s’était emparée de la capitale a fait place à la sérénité après la reprise de Konna grâce à l’intervention de l’armée française.
Adama Koné a le transistor collé à l’oreille pour écouter attentivement les derniers développements de la situation au nord du Mali. Il s’arrache ainsi du groupe engagé dans un débat passionné sur le même sujet. Ici le soulagement est le sentiment le plus partagé après l’intervention prompte et efficace de la France auprès des forces armées maliennes pour arrêter la percée des islamistes à Konna. « La France a tout simplement sauvé le Mali dont l’existence était menacée après la débâcle de Konna. Merci la France », soupire Sékou Konaté qui avoue avoir passé une nuit blanche le jeudi dernier après la prise de Konna. Mamadou Traoré n’en dit pas moins. La France, explique t-il, a déjà rempli son contrat en stoppant net les fous de Dieu. L’armée malienne ne pouvait pas faire face à leur force de frappe. Même s’il reconnaît le caractère salvateur de l’intervention française, Zakaria Traoré n’en développe aucun fantasme. Il félicité d’abord les militaires maliens qui ont accepté de mourir pour sauver la patrie. Avant de juger l’intervention française comme une reconnaissance du sacrifice des tirailleurs qui sont morts pour libérer la France pendant la deuxième guerre mondiale.

Ouf !
Sylvain ne s’embarrasse d’aucune honte car il est convaincu qu’aucune armée africaine ne pouvait arrêter ces islamistes puissamment armés. Quant à l’intervention française, il la voit comme la réparation d’un tort que la France avait causé au Mali en décidant d’enclencher la guerre en Libye. Assise à l’ombre d’un hangar à quelques encablures du  » grin », la vieille Fanta partage le point de vue Zakaria. Elle pense que l’appui des militaires français à l’armée malienne est un hommage à son défunt mari qui a défendu la patrie française et perdu un frère à la guerre mondiale. Chauffeur de son état, Mamadou Camara domicilié à Dravéla estime que Mali est un grand pays qui ne peut pas être lâché par le bon Dieu. Pour lui, les prières dites dans les mosquées du pays ont été exaucées. Optimiste, le jeune chauffeur croit dur comme fer qu’avec l’assistance française et l’arrivée prochaine des forces africaines, le Mali va bientôt recouvrer son intégrité territoriale.


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Populations: Encore de nombreux défis au Cameroun

Le pays doit encore faire face à un taux élevé de mortalité maternelle, et une pauvreté importante, parmi les tranches les plus jeunes

Pour la journée mondiale de la population qui se célèbre ce mercredi 11 juillet 2012, le Cameroun à travers son ministère en charge de l’économie et de la planification, s’est joint à la communauté internationale. Une série d’activités a été organisée notamment dans la capitale Yaoundé, avec l’organisation des causeries éducatives et des campagnes de dépistage gratuit du Vih/Sida. En marge de cela des activités sportives ont aussi été organisées. La cérémonie officielle devrait avoir lieu au ministère de l’économie, en présence du représentant résident du fonds des nations unies pour la population (FNUAP). Cette année, le thème choisi à l’échelle mondiale pour cette journée est: « Accès universel aux services de santé procréative ». Un défi encore trop important pour de nombreux pays en voie de développement comme le Cameroun. « En cette Journée internationale de la population, j’appelle les États Membres à se concerter et à agir rapidement, afin de réduire l’écart qui existe entre la demande et l’apport de soins de santé procréative. La santé et les droits de la procréation font partie intégrante du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Investir dans l’accès universel à la santé procréative, c’est investir dans des sociétés en bonne santé et dans un avenir mieux assuré », a fait savoir Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Si le Sida reste un vecteur important de risque dans la maternité au Cameroun, le pays doit faire face à de nombreux autres défis. Selon de récents rapports sur le sujet, beaucoup trop de femmes meurent encore en donnant la vie. Le thème de cette année est en droite ligne avec un des défis de l’heure du FNUAP notamment au Cameroun, celui d’améliorer l’accès des femmes enceintes aux services de santé. La représentation locale de cette organisation expérimente aujourd’hui, une stratégie en vue de permettre un accouchement plus facile et assisté, au moyen de kits appropriés et subventionnés. Le programme qui se déroule dans la partie nord du pays, attend encore de livrer ses conclusions définitives. A côté de cela, l’organisation contribue au renforcement des capacités des personnels de centres hospitaliers. En octobre 2011, l’organisation a soutenu quatre écoles de sages-femmes des régions du Centre, de l’Est, du Nord et du Nord-ouest, par des dons de matériel, mais aussi à travers la formation des formateurs. Ici aussi, les résultats et les impacts ne sont pas encore rendus publics. L’autre gros défi du Cameroun en rapport avec sa population est celui de l’extrême pauvreté d’une partie d’elle. Selon les dernières statistiques officielles, 40% de camerounais vivraient encore en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 500 francs CFA par jour. Si le gouvernement continue de prétendre pouvoir apporter les solutions efficientes à tous les problèmes, l’évidence s’est faite aujourd’hui que seule une implication de la population elle-même est susceptible de la sortir de la pauvreté. Une implication qui selon des économistes comme Dieudonné Essomba, passe par l’accroissement de la production. Le FNUAP a rend public en cette année 2012, un document présentant des personnes qui malgré la difficulté du milieu ont su développer le moyen de contribuer à la création des valeurs au Cameroun.

Encore de nombreux défis au Cameroun pour la gestion des populations
Noiraufeminin.com)/n

International: Saadi Kadhafi veut rentrer en Libye

Selon ses propos diffusés dans une interview, une grande majorité de la population n’est pas satisfaite de la situation actuelle du pays

Depuis le Niger où il s’est réfugié après la chute de Tripoli, Saadi Kadhafi a affirmé que 70 % des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle. Selon lui, il y a une rébellion qui s’étend jour après jour, et il y aura une rébellion dans tout le pays. Réfugié au Niger, le fils Kadhafi s’apprête à lancer une intifada contre un pouvoir libyen qu’il juge illégitime. Soutenu par des milices armées, le fils Kadhafi tenterait d’instiller le désordre en Libye, rapporte un quotidien arabe. De la capitale Niamey, il a confirmé par téléphone qu’il retournerait prochainement en Libye. Un message qu’il adresse à tous les Libyens, ceux de l’intérieur et ceux résidant à l’étranger. Lors de cet entretien téléphonique, le fils de Mouammar Kadhafi aurait également indiqué que le Niger n’exerçait aucune pression sur lui, écrit le quotidien Al Quds al-Arabi. Depuis le mois de septembre, le fils Kadhafi vit au Niger, sans que cela inquiète les nouvelles autorités libyennes. Contrairement à Seif al-Islam, Saadi n’a jamais été pressenti comme pouvant être le dauphin du guide libyen attrapé et tué le 20 octobre 2011. Sauf que désormais, le fils Kadhafi est sorti de sa réserve et menace explicitement le Conseil de transition au pouvoir en Libye depuis la chute du Guide. Cette sortie médiatique n’a pas été sans conséquence. Saadi Kadhafi a été placé sous surveillance au Niger et son téléphone a été coupé. Les autorités de Tripoli ont rapidement réagi pour éviter toute mis en uvre de révolution à leur encontre.

Du côté des autorités du Niger, on ne souhaite pas communiquer sur les propos de Saadi, par ailleurs considérés comme une violation du devoir de réserve par les nouvelles autorités libyennes. Saadi Kadhafi use de son droit d’asile accordé par le Niger pour agresser le peuple libyen et leur glorieuse révolution, a commenté le porte-parole du CNT Mohammed Nasr al Hraizi. Le nouveau gouvernement libyen exige que les autorités nigériennes prennent leurs responsabilités, notamment en extradant ce fils Kadhafi trop bavard.

Des gangs
Interrogé sur le Conseil National de Transition (CNT), qui a pris les rênes du pays après la chute du régime, Saadi Kadhafi a estimé qu’il arrivera un jour où le peuple Libyen sera capable d’exterminer ces gangs. A mon retour en Libye, je m’efforcerai à assurer qu’il n’y ait pas d’opérations de représailles ou de vengeance, a-t-il promis. Saadi Kadhafi, 38 ans, s’est réfugié au Niger en août 2011. Ce pays, qui lui a accordé l’asile, refuse de l’extrader malgré les demandes répétées des nouvelles autorités libyennes. Celles-ci l’accusent de s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football, selon Interpol qui avait émis une notice rouge pour demander à ses 188 pays membres son arrestation. Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 11 novembre 2011 que son pays avait accordé l’asile pour des raisons humanitaires à Saadi Kadhafi.

Saadi Kadhafi, trop bavard?
lexpress.fr)/n

Accroissement de la population: Entre opportunités et défis

Le monde devrait franchir en 2011 la barre des 7 milliards d’êtres humains, une réalité qui cache trop de défis dans plusieurs pays, dont le Cameroun

Un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), rendu public mercredi 26 octobre à Yaoundé par le bureau camerounais de cette agence, annonce que la population mondiale dépassera le seuil symbolique des 7 milliards d’habitants le 31 octobre 2011. Ce rapport examine aussi la dynamique qui se cache derrière ces chiffres, et donne un aperçu des défis démographiques très divers auxquels les mondes d’aujourd’hui et demain doivent faire face à l’exemple de la Chine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Ex-république démographique de Macédoine, la Finlande, le Mexique, le Mozambique et le Nigeria. « Au Nigéria par exemple, dans une mégalopole telle que Lagos, les urbanistes s’efforcent de rénover certains quartiers et de créer des collectivités plus cohérentes, plus gérables, plus viables. Des pays tels que l’Ethiopie et l’Inde ont lancé des campagnes pour mettre fin aux mariages précoces et prévenir les grossesses qui menacent le pronostic vital chez les adolescentes. On retrouve les mêmes défis et les mêmes possibilités au Cameroun » a fait remarquer Michel Balima, le coordonnateur résidant du système des nations unies au dans le pays. Le responsable onusien a aussi relevé un des défis majeur de la croissance démographique au Cameroun, celui de la conciliation entre augmentation de la population et augmentations de la richesse, principalement du pouvoir d’achat. La disparité des deux données fait selon lui, que « les filles adolescents et les femmes » qui manquent de revenus suffisants, « ne peuvent pas déterminer leur fertilité. Il rappelle aussi que d’un autre côté, la forte démographie l’emporte sur la capacité à fournir des services de santé pertinents aux populations.

Le gouvernement camerounais par la voix de son ministère en charge de l’économie et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), a fait savoir que le Cameroun s’associait aux défis et opportunités de la croissance démographique dans le monde. « La population camerounaise croît plus vite que les ressources disponibles et une telle structuration ne laisse pas indifférent. Avec un taux de 2,6% de croissance de sa population, les 3,6% de croissance s’avère insuffisant parce que rien ne reste pour un investissement durable » a déclaré Yaouba Abdoulaye, ministre délégué au MINEPAT. Les nations unies se sont dites prêtes à soutenir le Cameroun dont elles saluent la volonté et la détermination à donner une vision claire et ambitieuse à son développement économique et social, à travers des documents cadres et des stratégies nationales d’une grande qualité. « Nous nous engageons à rester un partenaire technique et financier fiable qui mettra l’être humain et ses droits à l’emploi, l’alimentation et les services de base au centre de nos plans d’interventions » a rajouté pour conclure, Monsieur Balima. Le bureau du FNUAP au Cameroun a profité de la circonstance, pour présenter une chanson dédiée à la femme, chanson produite par l’artiste camerounais Ndédi Eyango, qui y a associé de nombreuses personnalités dans le monde da la musique ou de la communication. Un outil qui, selon Alain Sibenaler, devrait permettre de sensibiliser le plus grand nombre sur l’importance de la lutte contre la mortalité maternelle. Les défis liés à la question des femmes sont d’autant plus importants aujourd’hui, que le Cameroun court un risque invisible non pris en compte par le rapport. Celui du déséquilibre naturel entre le nombre des femmes et celui des hommes. Au Cameroun, elles sont plus nombreuses et représentent jusqu’à 54% de la population selon les chiffres du dernier recensement général des populations. Si la tendance se confirme à l’avenir, il faudrait nécessairement que les femmes soient naturellement intégrées, en dehors de toute politique sur le genre, sinon on se retrouverait avec une part importante de la population en marge du système de production, cause de déséquilibre économique.

Le monde devrait franchir en 2011 la barre des 7 milliards d’êtres humains

Décentralisation: Une progression mitigée au Cameroun

Le Premier ministre a présidé la 1ère session du conseil national de la décentralisation. Il aura encore été question de chronogramme et du transfert des recettes

Peu d’avancées finalement sur la décentralisation au Cameroun. Réunis jeudi 04 août 2011 autour du premier ministre Yang Philémon, les membres du conseil national de la décentralisation ont une fois encore planché sur les mêmes problèmes. Des avancées sont perceptibles, mais le gouvernement ne donne pas clairement l’impact de ces avancées sur le processus en lui-même. Au cours de cette année quatre ministères ont rejoint les neuf premiers déjà engagés. Mais le processus se trouve encore à sa phase expérimentale. D’un autre côté, le conseil a rapporté l’effectivité d’un élargissement de l’assiette des compétences et des ressources transférées. Depuis le début de l’année, on parle de 23 milliards transférés. Prenant la parole, le ministre en charge de la décentralisation a aussi présenté comme acquis l’élaboration d’un projet de chronogramme. Il devrait servir de base à la définition d’une véritable stratégie de mise en uvre de la décentralisation au Cameroun. Pour ce qui est du taux de la fraction des recettes de l’Etat, le MINATD a proposé qu’il soit fixé à 9,72%. Il a d’ailleurs demandé que ce taux soit déjà consigné dans la circulaire relative à l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2012. Le conseil a aussi fait part des difficultés. Le MINATD a reconnu que le financement était l’un des axes de faiblesse du dispositif de mise en uvre de ce processus. A quatre mois de la fin de l’exercice budgétaire en cours, toutes les quotes-parts n’ont pas encore été reversées, ce qui freine l’action des communes sur le terrain.

Le Conseil une fois encore, s’est dit résolu à tout faire pour remédier à ces difficultés afin de faire de la décentralisation un succès. Mais cela risque d’être difficile. Les défis fondamentaux de la décentralisation semblent esquivés par l’administration. Il existe encore des tensions entre la reconnaissance des initiatives collectives locales et l’exigence d’intégrer ces initiatives dans une vision d’ensemble. Les clivages socio-ethniques sont encore trop présents. Une exigence rendue complexe par la disposition constitutionnelle qui demande que soit pris en compte l’intérêt des minorités autochtones. D’un autre point de vue, le principe de péréquation dans la redistribution des centimes additionnels renforce au niveau des institutions la fraction entre producteurs et consommateurs. Les politiques n’ont pas expliqué comment ils procèderont réellement pour empêcher une rupture brusque de ces inégalités. Pour ce qui est du financement, les difficultés y relatives risquent de ne pas trouver une solution effective dans la configuration actuelle de l’économie. Avec seulement 21% de capacité d’intervention sur l’économie, l’Etat aura toujours du mal à assurer le transfert des recettes. Les experts s’accordent à dire que pour réussir, la décentralisation doit être un processus général qui doit inclure toutes les modalités de l’intervention publique et une révision du cadre législatif. Mais pour l’heure cela ne semble pas être le cas. Une des grosses limites est l’inadaptation des services déconcentrés de l’Etat, appelés à accompagner les communes dans la réalisation de leurs objectifs de développement. La mise en place de la décentralisation en cours a déjà coûté près de 20 milliards au contribuable. En l’absence d’un cadre clair, il a forte chance de ne pas avancer plus rapidement

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Côte d’Ivoire: Les civils pris en otages

En Côte d’Ivoire la population se retrouve prise au piège des combats que se livrent les troupes loyales au président sortant Laurent Gbagbo et celles de l’armée d’Alassane Ouattara.

Alors que le Premier Ministre d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro affirmait ce dimanche que « la situation est « désormais mûre » pour que l`offensive sur Abidjan des forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara « soit rapide » », les ivoiriens vivent un véritable cauchemar. Après plus de trois mois de tergiversations et de négociations vaines menées par la communauté internationale, les armes ont désormais la parole. Depuis maintenant 5 jours, la capitale économique ivoirienne, Abidjan est le théâtre de tirs à l’arme lourde, de combats dans les rues avec son corollaire de victimes civiles innocentes, dont bon nombre sont touchées par des balles perdues à l’intérieur même de leur maison où tout le monde vit terré depuis le début des combats. Un couvre-feu drastique a été mis en place mais même en dehors des heures où il est en vigueur, il est dangereux de s’aventurer dans les rues.

Selon plusieurs sources (ONU, HCR, Croix-Rouge), les combats ont déjà fait six cents morts et plusieurs centaines de blessés. Le nombre de déplacés a atteint le million, dont près de la moitié a fui la capitale Abidjan, où les Forces de défense et de sécurité(FDS, loyales à Laurent Gbagbo) sèment une véritable terreur dans les quartiers pro-Ouattara. En l’espace de deux semaines, le nombre de réfugiés au Liberia voisin a explosé, passant de 95000 à presque 300 000, selon un récent rapport du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le nombre de déplacés à l’intérieur du pays s’est lui aussi accru. La prise mardi 29 mars par les combattants d`Alassane Ouattara de Duékoué, important carrefour de l`Ouest ivoirien, s`est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans variant de 330 tués à un millier de « morts ou disparus ». Le CICR évoque « au moins 800 morts » pour la seule journée du 29 mars, parlant de « violences intercommunautaires », et l`ONG catholique Caritas fait état d` »un millier de morts ou disparus » entre les 27 et 29 mars. Selon l`Onuci, « la plupart » des 330 morts de Duékoué ont été tués par des combattants de M. Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, les autres l’ayant été essentiellement par des miliciens et mercenaires libériens pro-Gbagbo. Le camp Ouattara a vivement contesté ces « allégations », affirmant que tous les tués étaient des « miliciens » et non des « civils ».

Le Secrétaire général adjoint de l`ONU chargé des droits de l`homme, Ivan Simonovic, est à Abidjan pour « évaluer la situation générale » après le massacre dans l`ouest de la Côte d`Ivoire de plusieurs centaines de personnes, a indiqué ce lundi la mission onusienne à Abidjan. A son arrivée dimanche, il « a exprimé sa vive préoccupation par rapport à la détérioration de la situation des droits de l`homme entachée de massacres à l`Ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles », selon un communiqué de la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci). Pendant ce temps, les protagonistes parlent stratégie millitaire. « La stratégie était d`encercler la ville d`Abidjan, ce que nous avons réussi parfaitement. Nous avons envoyé des soldats à l`intérieur de la ville pour faire du harcèlement des troupes pro-Gbagbo, des miliciens et mercenaires. Nous constatons à la suite de ce harcèlement une panique généralisée des troupes (du président sortant Laurent) Gbagbo. La situation est désormais mûre pour que l`offensive soit rapide. Ne vous inquiétez surtout pas. Les Ivoiriens doivent faire confiance aux Forces républicaines » de M. Ouattara, a déclaré M. Soro, Premier Ministre.

Il faut garder les mains en l’air dans la rue, pour montrer qu’on ne porte pas d’arme
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Cameroun: La peste porcine fait des ravages dans l’extrême-nord

Pour la première fois, les autorités de la région ont demandé aux populations de ne plus consommer la viande de porc

Une infection très résistante
Dans un communiqué rendu public le jeudi 24 juin 2010, le préfet du département du Diamaré dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et dont la principale ville est Maroua, a demandé à la population de ne plus manger la viande de porc. Une décision qui fait suite à une épidémie sans précèdent de peste porcine africaine(PPA) dans cette partie du pays. Le 02 juin, Nasseri Paul Béa avait officiellement confirmé la présence de cette maladie du bétail. Les autorités en charge de l’élevage au Cameroun ont commencé à décimer les porcs. L’abattage et la vente des porcs ont aussi été interdits la localité. Selon des informations recueillies auprès des autorités vétérinaires, le premier cas cette année serait partie de Yaoundé, la capitale camerounaise. Difficile à croire, dans la mesure où le principal foyer de propagation de la maladie reste confiné dans la région du nord du pays. La peste porcine africaine (PPA) est une maladie virale fortement contagieuse et habituellement mortelle pour les animaux dans la famille du porc. Le virus de la PPA est assez robuste et a été autrefois classifié comme iridovirus: c’est un grand virus qui survivra jusqu’à 15 semaines dans le sang pourri, 70 jours dans le sang sur les bois, 11 jours en résidus en température ambiante, 3 heures à 50 degrés Celsius, 18 mois dans le sang de porc à 4 degrés Celsius, 150 jours en viande désossée à 39 degrés Celsius, et 140 jours en jambons secs salés. Seulement les espèces de la famille du porc sont prédisposées à l’infection, avec les porcs domestiques habituellement et mortellement infectés. La transmission de l’infection se fait par le contact direct entre les animaux malades et sains ou indirectement par l’ingestion des ordures.

Le gouvernement a pris des mesures
La peste porcine africaine (PPA) est en principe rare dans cette partie du Pays. Elle s’est produite pour la 1ère fois au Cameroun en 1982 tuant plus de 80% de la population des porcs qui était à ce moment-là d’environ 1,6 million. Ce fut une tâche vraiment difficile de rétablir l’industrie du porc depuis lors. Quelques fermiers ont essayé de réapprovisionner leurs fermes, mais ont malheureusement perdu leurs animaux face à cette infection dévastatrice. Cependant, les éleveurs qui ont suivi strictement les conseils de santé animale des vétérinaires du ministère de l’élevage, des pêches et des industries d’animales et le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, ont réussi en grande partie à protéger leur bétail. La région de l’extrême Nord est un grand secteur de production de porc qui a très rarement eu des manifestations de la PPA. La plupart des manifestations au Cameroun se sont produites dans la partie sud du pays. Aucun risque de contamination à l’homme n’a encore été établi jusqu’aujourd’hui. Mais la chair des animaux contaminés par ce virus n’est pas conseillée à la consommation.

Des porcs élevés en plein air
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Catastrophe économique en perspectives
La présence de cette épidémie risque d’entrainer des conséquences énormes sur les petites économies des éleveurs de porcs. Certains iront jusqu’à perdre tout un élevage. L’exploitation se passant généralement dans des cadres informels, les élevages ne sont pas assurés et l’Etat n’apporte pas toujours une subvention économique complète en cas de survenance d’un désastre comme celui-ci. Avec taux mortalité de près de 100% lorsqu’elle s’empare des troupeaux, l’impact économique de cette maladie pour les éleveurs et l’ensemble du secteur de l’élevage porcin risque d’être dramatique. Le renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages s’avère donc essentiel. En aval de la filière, les structures d’abattage, de contrôle sanitaire et de transformation de la viande demeurent insuffisantes. La qualité des viandes ainsi que l’hygiène à l’abattage sont faibles. Déjà le préfet du Diamaré a tranché. Les mesures suivantes sont prises en vue de circonscrire et éradiquer l’épizootie; interdiction totale de divagation des porcs dans tout le département; interdiction de vente et d’abattage de porcs; interdiction de mouvements des porcs hors du département ainsi que dans le sens inverse; abattage systématique des porcs dans les villages infectés, peut-on lire dans un arrêté qu’il a signé. Selon ce même arrêté, ces mesures de précaution ne seront levées que, 40 jours après la disparition du dernier cas et désinfection des locaux et objets infectés.

Viande de porc sur les étals des marchés
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Cameroun: Des chefs traditionnels en conclave ce weekend à Yaoundé

Ils sont le premier maillon sur lequel s’appuient les autorités pour gouverner les populations

2 000 chefs traditionnels venus des quatre coins du Cameroun ont participé les samedi 27 et dimanche 28 mars 2010 au Palais des congrès de Yaoundé, au premier forum des chefs traditionnels du Cameroun. La manifestation était présidée par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, lui-même lamido de Mada dans la région de l’Extrême-Nord. Il garde par ailleurs la casquette de président d’honneur de l’association nationale des chefs traditionnels du Cameroun. De nombreux responsables et anciens hauts responsables de l’administration qui occupent les places de chefs traditionnels dans leurs régions d’origine, étaient présents. Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et chef traditionnel de Nkolandom (Sud du pays), Martin Belinga Eboutou, Directeur du cabinet civil de la présidence de la République et chef traditionnel de Nkilzok (sud du pays). Egalement présents, Ibrahim Mbombo Njoya, le sultan des Bamoun, Camille Mouthé à Bidias chef de Byamessè (région du centre) Alim Hayatou le lamido de Garoua.

Les observateurs relèvent une manipulation
Officiellement, le motif de la rencontre était de créer un cadre qui puisse permettre de faire un état des lieux de la chefferie traditionnelle au Cameroun et mettre sur pied le conseil national. Dans les différentes prises de paroles, les interventions avaient plus des allures de précampagne en faveur du président Paul Biya, affirme une source proche de l’évènement. Les chefs traditionnels doivent apporter tout leur soutien au président de la République, son excellence Paul Biya, pour une victoire à la prochaine élection présidentielle de 2011, a affirmé le président Cavaye Yeguie Djibril. L’implication d’un nombre important de chefs traditionnels dans l’atteinte des objectifs politiques n’est pas une première au Cameroun. Les administrations coloniales et post coloniales successives y avaient recours, lorsqu’il fallait faire comprendre certaines choses au peuple. Selon certains analystes politiques, si le président Biya remporte les élections présidentielles de 2004, c’est grâce aux dynamiques élites et chefs traditionnels du grand nord, qui jouissent encore d’une forte emprise sur les consciences. Je me souviens que des villageois se concertaient avec le chef sur le bulletin à choisir avant de rentrer dans des isoloirs affirme un ancien observateur des élections qui ajoute un bon exemple de scrutin libre.

La cour de la chefferie Badenkop

Objectif présidentielles 2011
Le président de l’Assemblée nationale a réussi le tour de force, de dissocier malgré toutes les apparences la rencontre des objectifs politiques. Les chefferies traditionnelles du Cameroun sont à l’origine des micro-états. A l’époque coloniale, les puissances européennes qui se sont succédées au Cameroun s’appuieront sur celles-ci pour asseoir leur pouvoir. Le chef traditionnel devenant alors l’indispensable auxiliaire entre la population et le pouvoir colonial. A l’indépendance, Ahidjo s’appuiera sur ces chefferies pour conserver la maîtrise du territoire national, en s’assurant les loyautés des chefs traditionnels par un système clientéliste. En 1977, toutefois, un nouveau statut est adopté qui transfère certains pouvoirs administratifs aux maires. Pour Cavaye Yeguie Djibril, c’est toute l’institution de la chefferie traditionnelle au Cameroun qui a été fortement ébranlé à la fin des années 1980. Il aura fallu attendre l’arrivée à la magistrature suprême du président Paul Biya en 1982, son périple à travers les provinces d’alors du Cameroun, et surtout l’accueil qu’il aura reçu dans les lieux sacrés de nos chefferies traditionnelles pour que celles-ci recouvrent progressivement une partie de leur considération d’antan ajoutera-t-il en guise de conclusion.

Le chef traditionnel de Ngaoundal avec ses membres du conseil

Cameroun: Abong bang accueille la 20e édition de la journée mondiale de la population

Le thème choisit cette année honore les femmes.

Célébrée chaque 11 juillet de l’an, la Journée mondiale de la population a été placée, cette année, sous le thème Réagir à la crise économique: investir dans les femmes est un choix avisé. Ban ki Moon secrétaire général de l’ONU a adressé pour la circonstance un message universel. Il part de l’argument selon lequel avec le resserrement des budgets, la crise risquerait d’effacer les résultats obtenus de toute lutte en matière d’amélioration de la santé et de lutte contre la pauvreté. Lorsque les revenus des ménages diminuent, ce sont les filles qui risquent le plus de devoir abandonner leurs études. Quand les profits diminuent, ce sont les femmes qui risquent le plus de perdre leurs emplois et leurs sources de revenus. Lorsque les systèmes de santé chancellent, ce sont les femmes qui risquent d’être privées de soins lors de l’accouchement.

Déjà, avant la crise, une femme mourait chaque minute des complications de la grossesse et de l’accouchement, et ce presque toujours dans l’un des pays en développement où la crise enfonce chaque jour davantage les femmes dans la misère. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnalités sont intervenues dans le monde pour dire qu’il n’y a pas de meilleure solution que celle suggérée par le thème de la Journée mondiale de la population de cette année, «Investir dans les femmes et les filles ».

Au Cameroun, les activités qui devraient marquer cette célébration ont débuté depuis le lundi 06 juillet dernier. Sous la supervision de l’IFORD, le ministère du plan et du bureau régional de l’UNFPA, la semaine du démographe a été organisée. Il y avait au programme des journées portes ouvertes, une table ronde organisée autour du thème retenu cette année et une conférence débat sur les questions de l’intérêt des données socio démographique dans la planification du développement en Afrique. Pour sa contribution à l’investissement sur les femmes, l’axe choisit par les autorités camerounaises est basé sur le thème violences et lutte contre les violences basées sur le genre. Objectif général du projet est de valoriser la femme à travers des actions de sensibilisation. Sont prévus des cliques socio-juridique ; causeries éducatives, distribution des dépliants et actions répétées du Ministère en charge des femmes.

Mais au moment où le Cameroun célèbre cette ultime journée, de nombreuses difficultés persistent chez les populations camerounaises. De nombreuses personnes vivant dans le monde rural souffrent encore d’accès aux soins de santé et à une éducation convenable. Mais le problème le plus sérieux reste celui des populations vivant dans les villes. L’extraordinaire rapidité de l’urbanisation a été signalée à maintes reprises. Pensant y trouver le bonheur, de nombreuses personnes s’y installent fortuitement et finissent par y vivre dans une promiscuité parfois inimaginable. L’autre problème est celui de la difficulté à avoir des données statistiques et démographiques fiables. Jusqu’à ce jour par exemple, les résultats du dernier recensement effectué au Cameroun sont toujours attendus, bloquant ainsi toute initiative viable sur le long terme. Interrogé sur la question, un des intervenant aux différentes conférences organisées a révélé que ces résultats attendus depuis si longtemps pourraient sortir dans des jours très proches.

La célébration nationale aura lieu à Abong bang ce samedi où se retrouveront toutes les autorités pour de grandes festivités.


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Cameroun: L’église déguerpit des populations à Bafoussam

Ceci suite aux actes d’immatriculation sur des terrains au quartier Doumelong

A la demande de l’Eglise catholique représentée par Monseigneur Joseph Atanga, évêque de Bafoussam, la commission chargée du règlement des litiges fonciers dans l’arrondissement de Bafoussam III, a procédé aux actes d’immatriculation sur des terrains que celle ci revendiquait au quartier dit Doumelong. Ces parcelles de terrain étaient pourtant occupées depuis plus de 70 ans par de nombreuses familles. Ces dernières se sentent réellement lésées et accusent le sous-préfet de la localité d’avoir pris cause et faits pour la mission catholique alors même que toujours d’après ces populations ce sont leurs familles qui gratuitement ont installé la mission catholique sur des terres qui leur servaient de culture et d’habitation.

Informée de la procédure de bornage, elles ont introduit une opposition qui n’a pas abouti du fait dit-on du parti pris du sous-préfet. Dans un message porté du 26 mai 2009, ce dernier invitait les membres de la commission consultative à prendre part, le 29 mai, à une assise préparatoire de bornage de trois parcelles du domaine national suivant la demande de la mission catholique de Doumelong et le règlement du litige l’opposant à certaines personnes convoitant le même espace. Il demandait aussi aux occupants du site d’apprêter d’autres documents relatifs à ce terrain, la demande d’obtention du titre foncier ou tout autre titre de propriété.

Face à ce que ces familles ont considéré comme étant des menace de la part du chef de terre dans son message porté, le Collectif des familles s’opposant au bornage sollicité par la mission catholique de Doumelong saisit le gouverneur deux jours après pour une intervention urgente. Visiblement le gouvernement n’a pas donné suite favorable à la demande puisque le 9 juin, veille du bornage, le chef de terre, par le commandant de brigade de gendarmerie de Kongso, envoi une lettre de mise en garde rappelant que la commission consultative chargée de la gestion du domaine national de l’arrondissement de Bafoussam III procèdera, le 10 juin 2009, à 9 heures, au bornage des parcelles querellées par la mission catholique et certains occupants. Au cours du bornage qui a eu lieu le lendemain, en présence des gendarmes et policiers, de l’évêque de Bafoussam et de ses collaborateurs, Innocent de nombreuses personnes protestataires seront arrêtés et gardés à vue.

Par la voix de son directeur exécutif, Charlie Tchikanda, la Ligue des droits et libertés, basée à Bafoussam a dénoncé et condamné « ce bornage au forceps qui vise à spolier les populations riveraines de leurs terres. Les opérations de bornage sont essentiellement une procédure consensuelle et amiable. Par conséquent la présence des forces de l’ordre sur les lieux ne se justifiait pas. Dès lors que tout acte posé sans ce consensus ni entente est réputé nul et de nul effet au regard de la réglementation en vigueur.» Tout en précisant qu’il ne prend partie ni pour les populations, encore moins pour l’église, Charlie Tchikanda regrette le fait que cette injustice soit soutenue et cautionnée par une autorité morale telle que le diocèse de Bafoussam. Cette dernière position est loin de surprendre. Au regard de la loi camerounaise sur la propriété immobilière, les terrains non encore immatriculés sont la propriété de l’Etat qui a la latitude en cas de besoin de procéder au déguerpissement.

Les familles qui restent insatisfaites ont introduit un recours auprès du délégué départemental en charge des questions foncières.

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Madagascar: Andry Rajoelina va t-il réussir?

La communauté internationale et une bonne partie de la population s’opposent à son pouvoir

Le nouvel homme fort de Madagascar n’a pas le sommeil tranquille ces derniers jours. Le TGV comme l’appellent affectueusement ses partisans, doit faire face aujourd’hui à la contestation de son pouvoir par les partisans de son prédécesseur, Marc Ravalomanana, tombé le 17 mars 2009 à Antananarivo, la capitale. En effet, à peine le nouveau président de la Haute Autorité de Transition a achevé de s’installer au palais, que des milliers des partisans du TIM, le parti de l’ancien président malgache, qui a trouvé refuge au Swaziland, sont descendus dans la rue pour demander à leur tour, le départ du nouveau président Andry Rajoelina. Le lundi 23 mars dernier ils ont investi la place de la démocratie. La plupart de ces partisans restés fidèles au président déchu, sont ceux là même qui ont tenu à faire rempart de leur corps, pour protéger le président Marc Ravalomanana au palais d’Iavoloha, à une dizaine de kilomètres d’Antananarivo la capitale, où l’ex président s’était retranché avant son départ du pouvoir et du pays.

L’ambiance qui a régné dans la capitale était presque identique à celle vécu deux mois au paravent quand l’ex maire de la capitale menait une lutte acharnée contre son principal rival. Le cortège du nouveau président qui passait par là a été, presque pris à parti par les manifestants qui ont lancé les jets de pierres violents. .ils seront dispersés un temps par les coups de feu tirés en l’air par la sécurité présidentielle. La place du 13 mai est envahie depuis quelques jours par les supporters de marc Ravalomanana qui doivent de temps à autre faire face aux partisans du nouveau président. Andrianantoandro Raharinaivo, le porte parole du TIM, est au devant de la scène secondé par les autres hauts cadres du parti. Le but de leur manifestation est de pousser Andry Rajoelina à la démission car sa prise de pouvoir est disent- ils, illégale et condamnée par une grande partie de la population malgache et la communauté internationale.

En effet, la suspension de l’Assemblée nationale et du Senat par les nouvelles autorités malgaches, le renforcement et la mise sur pied de la Haute Autorité de Transition et le Conseil pour le Redressement Economique et Social, ne militent pas en faveur d’une paix imminente à Madagascar. Le nouveau régime devra donc s’atteler à faire face aux nouvelles sanctions que va subir son pays. La grande île est déjà suspendue des activités de l’Union africaine qui a qualifié la situation à Madagascar de changement institutionnel de gouvernement .En outre, la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe SADC, étudie déjà à son tour des sanctions contre le régime d’Andry Rajoelina. Les Etats Unis qui avaient choisi la grande île comme l’un des premiers pays devant bénéficier de son programme de lutte contre la pauvreté ont qualifié de coup d’état l’arrivée au pouvoir de TGV.

Le pays de Barack Obama a déjà suspendu son aide non humanitaire, et a ordonné le rapatriement d’une partie du personnel de son ambassade. Quant au président Nicolas Sarkozy dont le pays est le principal bailleur de fonds de Madagascar, la prise de pouvoir du nouvel homme fort malgache est un coup d’état. Et malgré l’arrivée à Antananarivo du nouvel ambassadeur Français, Jean Marc Châtaigner, l’Union européenne préparerait également des sanctions contre le régime malgache actuel. Mais au cours du premier conseil des ministres, le président de la Haute Autorité de Transition, a déclaré que [b la question n’est pas la reconnaissance, mais la façon

Andry Rajoelina
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Approvisionnement en eau au Cameroun, rien ne va plus!

Suite à la disparition des bornes fontaines publiques, les populations se retournent vers les puits

Suite à la disparition des bornes fontaines publiques, les populations à faible revenu se retournent vers les puits qui fournissent de l’eau gratuitement, bien que la qualité soit douteuse.

Avoir de l’eau n’est pas du tout facile à Nkomo
Jean Olinga, commerçant

L’eau c’est la vie a-t-on coutume de dire. Se ravitailler en eau pure, incolore, inodore et sans saveur reste un défi à relever pour les populations camerounaises en général et les habitants du quartier Nkomo à Yaoundé au lieu dit stade Abéga en particulier. Munis de grands seaux, de bidons, de gourdes et même de marmites, femmes, enfants et hommes parcourent environ cinq kilomètres de routes pour puiser l’eau des puits. « Avoir de l’eau n’est pas du tout facile à Nkomo » lance Jean Olinga, commerçant, à la quête du précieux sésame qui va lui permettre de prendre son bain avant de vaquer à ses occupations.

Pour atteindre le puits situé en pleine brousse et qui ne jouit d’aucune condition de salubrité, d’entretien et même d’aménagement, il faut arpenter de longues collines accidentées. La boue qui n’est pas moindre rend le chemin glissant. Il suffit d’un faux pas pour se retrouver au sol avec la bassine d’eau et le travail sera à recommencer. L’eau en elle-même tend à avoir une couleur claire et c’est tout. Le fond du puits, pas profond est recouvert de boue, de champignons et d’herbes aquatiques. Un nombre important d’insectes défile sur l’eau et chacun plonge son sceau dans le puits, sans se soucier de l’état de salubrité du récipient. A quelques centimètres du point de ravitaillement, certaines personnes font leurs toilettes, laissant échapper des gouttelettes qui se retrouvent dans le puits. « Je suis pressé. En me lavant ici, ça me donne la possibilité d’utiliser l’eau avec laquelle je vais rentrer à la maison à d’autres fins » explique un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années.

Puits d’eau à Yaoundé
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Il faut faire le ménage, apprêter les enfants qui vont à l’école, préparer le petit déjeuner. Nous utilisons l’eau du puits parce que celle de la borne fontaine coûte chère.
Une ménagère

Plusieurs personnes se bousculent pour puiser rapidement. A cette heure de la matinée, ce point d’eau est très fréquenté. « Il faut faire le ménage, apprêter les enfants qui vont à l’école, préparer le petit déjeuner. Nous utilisons l’eau du puits parce que celle de la borne fontaine coûte chère » précise une ménagère accompagnée de ses deux enfants. L’eau est vendue par les particuliers à raison de 10 Fcfa le bidon de 10 litres, 20 Fcfa le seau de 15 litres et 50 Fcfa le bidon de 30 litres. Les usagers qui utilisent l’eau fournie par la Camwater connaissent le problème de coupures intempestives, pourtant le quartier est doté d’un château d’eau. Paul Essomba qui habite le coin depuis trois mois se plaint du fait qu’il est obligé de se lever du lit parfois à 2 heures du matin pour remplir les seaux.

« La Camwater n’avertit pas, ne donne aucune explication aux consommateurs. Parfois il y a coupure le matin et le soir ça revient. Parfois, durant toute la journée, il n’y a pas d’eau. La production commence à 2 heures, pour s’achever à 5 heures. Il arrive même que nous fassions 2 à 3 jours sans eau ».
Rendu au château d’eau, impossible d’avoir les raisons de ces coupures à répétition. Les responsables pointent du doigt la Camwater. A la camwater les dirigeants nous orientent à la délégation provinciale car selon ces derniers, les problèmes de coupure ne date pas d’aujourd’hui et seuls les décideurs peuvent apporter une réponse à cette préoccupation.

Puits d’eau
Edouard Tamba)/n