L’organisation internationale de défense des droits de l’homme demande aux autorités camerounaises de libérer les détenus de la prison centrale de New Bell menacés par la contamination au choléra.
Au total, sept personnes incarcérées au sein de la prison centrale de New Bell à Douala, capitale économique du Cameroun, sont mortes du choléra. La nouvelle a été rendue publique par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie. Et malgré la riposte contre l’épidémie de retour au Cameroun en fin octobre 2021, la chaine de contamination n’est pas encore rompue. La prison centrale de Douala est d’ailleurs l’un des principaux foyers de la maladie dans la région du Littoral.
Au regard de cette menace qui réside au sein du pénitencier, la vie d’autres prisonniers pourrait être en danger. Le risque est davantage réel lorsqu’on sait que cet établissement pénitencier est en surpopulation. Il abrite au moins 3 500 personnes, un chiffre quatre fois plus élevé que sa capacité normale prévue lors de sa construction (environ 700 détenus).
De plus, selon nos confrères de camer.be, les prisonniers ne bénéficient pas des soins de santé de qualité. La prison bénéficie d’un budget en médicament de 8 milliards de francs CFA par an, ce qui reste insuffisant pour couvrir les besoins.
C’est la raison pour laquelle Human rights watch plaide pour la libération des personnes menacées par ce vent de contamination au vibrion cholérique. L’organisation formule sa requête dans un communiqué récemment rendu public.
De retour au Cameroun en octobre 2021, l’épidémie de choléra progresse encore. Lors du Conseil de cabinet du 31 mars 2022, le ministre de la Santé public a annoncé que le pays nombrait 2097 cas positifs et 67 décès. Au début du mois d’avril, les statistiques ont affiché 4627 cas positifs dont 126 dans la Région du Littoral et 100 cas dans la région du Sud-Ouest. 29 districts de santé dans six régions sont touchés. Sur les six régions concernées, la région du Sud-Ouest et celle du Littoral sont les plus affectées.
Le régisseur de la prison centrale réitère l’interdiction à l’endroit des prisonniers de l’usage du gadget électronique et promet de lourdes sanctions.
C’est un sale temps qui est promis aux détenus de la prison centrale de Yaoundé, Kondengui. Au-delà de la peine qu’ils purgent déjà, une autre vient d’être annoncée.
Mais elle ne concerne que celui qui fera preuve d’indiscipline. L’indiscipline dont il est question est l’utilisation d’un téléphone par un détenu au sein du pénitencier.
A la prison centrale de Kondengui, on parle d’une fuite constante d’images de l’intérieur de la prison. Des images loin de faire l’éloge de cette dernière. Et celles-ci sont très souvent l’œuvre des prisonniers.
A côté de cela, il existe des cas d’incivisme et de circulation de stupéfiants. La présence de ces substances prohibées au sein du pénitencier causent souvent des disputes, des bagarres ou encore des bousculades.
C’est donc dans un souci de rétablir l’ordre et la discipline qu’Ipuni Max Albert Stephane Mbody, régisseur de la prison, a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Dans une note de service commise par l’intendant de ce pénitencier, sont instaurées et présentées de nouvelles sanctions disciplinaires contre « tout détenu (…) trouvé en possession d’un téléphone ou de tout autre objet ou substance prohibée ».
Il enchaîne en indiquant les sanctions en cours « être enchaîné dans une cellule disciplinaire, être transféré dans d’autres quartiers (être) suspension de toute forme de visite et de communication pour une durée d’au moins 1 à 3 mois, être exclu de toute forme de visite et de communication pour une durée d’au moins 1 à 3 mois, être exclu de toutes les visites et communications ».
C’est donc la continuité du combat engagé par l’administration. Depuis quelques années, l’administration pénitentiaire lutte contre la fuite d’images de la prison qui, pour la plupart, montrent des conditions de détention jugées ‘inhumaines’ par les organisations de la société civile.
Selon des chiffres pas encore actualisés de l’administration pénitentiaire, Kondengui accueille environ 4000 prisonniers. Or, la prison a été construite pour en abriter 1000.
L’épouse du chef de l’Etat face aux suppliques des épouses des prisonniers de l’opération épervier
Paris, 16 avril 2016. Lily, Faycal et Aïssatou, les trois enfants de Marafa Hamidou Yaya (incarcéré pour détournement de deniers publics) initient une campagne ayant pour objectif de faire pression sur le régime de Yaoundé pour la libération de leur père. La fratrie distribue des tracts aux passants, Place du Châtelet. Les documents (sortis par milliers des presses d’une imprimerie située au 67, Rue Dubois à Paris), traitent de l’injustice subie par leur géniteur. Une phrase du texte promet « un déballage sans fard » sur les démarches de leur mère auprès de la présidente fondatrice du Cercle des Amis du Cameroun (Cerac). Deux jours plus tard, Aïssatou (la deuxième fille de l’ex-secrétaire général à la présidence de la République) tonne sur les ondes d’une radio parisienne. « Notre mère a, depuis le 16 avril 2012 (date de la présentation de Marafa Hamidou Yaya à un juge d’instruction du Tribunal criminel spécial de Yaoundé) sollicité Chantal Biya pour dénoncer l’arbitraire qui entoure l’arrestation de mon père. Chantal Biya a choisi de s’éloigner des suppliques de notre mère. Vous comprenez pourquoi cette dernière, désabusée, est sortie du Cerac ! », Avoue-t-elle. Plus loin, elle lâche : « Ce silence de Chantal Biya a signé un appel en faveur des multiples démissions silencieuses enregistrées dans le Cerac ! »
Coups de pressions
A prendre les mots et leur sens, l’organisation que coiffe l’épouse du chef de l’Etat n’a pas joué le « bon rôle » dans le tourbillon judiciaire qui emporte quelques dignitaires de la République. « Malgré son poids, le Cerac ne parvient pas à articuler un discours convaincant, en lien avec les situations dans lesquelles se trouvent nos maris.Ce carburant manque cruellement au Cerac ! », affirmait Jeannette Marafa, le 27 juin 2015 sur le plateau de TV5 Afrique.
Du coup, le sentiment se fait jour que les départs constatés de Gladys Inoni (épouse de l’ex-Premier ministre Ephraïm Inoni), Marie-Brigitte Atangana Mebara (épouse de l’ex- secrétaire général à la présidence de la République), Rose Olanguena Awono(compagne de l’ex-ministre de la Santé Publique), Germaine Mendo Ze (épouse de l’ex-directeur général de la Cameroon Radio Television et auteur de ‘Mbamba Esaè’ dédié à Chantal Biya) insinuent le manque d’offre attractive du Cerac par rapport aux tourments de leurs maris, actuels des prisonniers de l’Epervier. Selon nos informations, le lobbying infructueux de ces dames auprès de Chantal Biya les a poussées volontairement vers la porte de sortie du Cerac. Et rendez-vous dans les cénacles privés. Où sont épinglés aussi bien les statuts que l’effroyable difficulté à bénéficier de certaines largesses.
A ce sujet, des indiscrétions soulignent qu’au moins deux parmi ces dernières auraient approché la première dame plus d’une fois tant à Yaoundé qu’à Mvomeka’a (ville natal du chef de l’Etat). A chaque fois, l’épouse de Paul Biya aurait répondu selon un axe classique : « Le Cerac n’est pas l’antichambre de la justice ». « C’est la vérité contenue dans cette phrase, glisse sous anonymat une figure tutélaire du Cerac à Yaoundé, qui a alimenté rancunes, ranc urs et désespoirs. Là, on peut croire que nos camarades d’hier se trompent de colère en démissionnant. Même si on peut les comprendre, cela ne craquelle pas le verni de l’union entre celles qui restent ».L’on rapporte que les requérantes venaient la main sur le c ur, la larmichette au coin de l’ il. A chaque fois qu’elles avaient la possibilité de soumettre leur « cas » à « Madame », elles corrigeaient çà et là une phrase maladroite prononcée lors d’une précédente entrevue.
Silence !
D’un point de vue factuel, ce « courant défait» ne quitte pas le « club des grandes dames du pays » après d’assourdissantes déflagrations. « Le Cerac vous prend quand vous venez et laisse quand vous décidez de partir pour une raison ou une autre. Un départ ne saurait s’inscrire sur le fronton d’une grande association. C’est ce que ces camarades ne comprennent pas », ironise une femme politique de la capitale. A comprendre ici qu’au sein du Cerac, tout l’enjeu consiste à ne pas faire du bruit sur des départs prévisibles. « Le tapis vers la porte de sortie est soigneusement déroulé en amont par nos textes », insiste une autre adhérente de l’organisation humanitaire. Reste qu’à un moment ou à un autre, certaines cadres dont les époux sont aujourd’hui emprisonnés ont bien tenté de faire monter une mobilisation en parallèle du cercle. A en croire un membre, l’opération Epervier a constitué une belle occasion pour cristalliser un vieux débat qui traverse chaque jour le Cerac.
Ce débat, apprend-on, porte sur la proximité ou non de l’association avec la sphère politique égard au profil de ses membres (selon Beatrix Verhoeven, auteure de « Chantal Biya, la passion de l’humanitaire, paru en 2008 aux éditions Khartala, « le Cerac est composé de femmes privilégiées : épouses des diplomates accrédités au Cameroun, femmes membres du gouvernement, épouses de membres du gouvernement, directrices générales de sociétés publiques et parapubliques, députées, secrétaires générales de ministères, juristes, médecins, éducatrices, femmes d’affaires»). « Beaucoup pensent que c’est un tremplin politique. C’est justement là l’origine du glissement entre la politique et la justice », assume une adhérente influente qui brandit le « caractère apolitique » du Cerac.
Par Mowha Franklin, président national du Frontline Fighters for Citizens Interests (FFCI)
Le FFCI (Frontline Fighters for Citizens Interests) informe l’opinion publique nationale et internationale que les mauvaises conditions de détention carcérale à la prison de Dschang ont, à ce jour poussé les détenus à une révolte. Maintes fois, ils n’ont cessé de signifier aux autorités pénitentiaires, leurs préoccupations quant à leurs mauvaises conditions de détention. Ces dernières sont restées sourdes et aveugles devant ce fait extrêmement grave.
Les détenus n’ont pas de quoi se désaltérer, c’est-à-dire de l’eau à boire, encore moins pour se laver. Lors de la dernière visite du FFCI dans cette maison d’arrêt, nous percevions des odeurs nauséabondes à 100 m de la prison. Tout le voisinage ne cesse de se plaindre du fait du mauvais entretien de ces lieux, ce qui dégage à la ronde une étouffante odeur de selles, d’où bon nombre de ménages à l’entour ont été forcés de quitter leurs habitations. Alors que les gens vivent à l’intérieur de la prison dans cette insupportable condition.
Aujourd’hui, à la suite des multiples revendications restées vaines, les détenus ont manifesté leur mécontentement à travers une grève pacifique, exigeant que les conditions carcérales soient améliorées.
Nous notons que dans cette maison d’arrêt, l’insalubrité s’aggrave au fil du temps. La surpopulation carcérale n’est pas moins au rendez-vous. L’eau courante est inexistante dans cette prison où les détenus doivent uniquement compter sur les eaux de pluie pour s’abreuver entre autres.
Le FFCI s’inquiète de la condition des détentions dans nos prisons au Cameroun, une question qui semble n’intéresser personne, une question sur laquelle les Autorités camerounaises sont restées muettes ; ce qui constitue une violation extrêmement grave des droits de l’homme, un traitement inhumain et dégradant des personnes privées de liberté.
Il conviendrait que l’Etat du Cameroun prenne conscience de cette situation fort préoccupante car son silence s’apparente à une surdité méprisante et insultante. Une situation qui n’est pas seulement propre à la Prison de Dschang, mais à toutes les maisons d’arrêt du Cameroun.
Le FFCI exige avec force que l’Etat trouve une solution urgente à cette insupportable situation, afin d’abréger les souffrances des dizaines de milliers de nos concitoyens détenus dans les prisons camerounaises.
L’un des défis majeurs de l’administration pénitentiaire est l’encadrement d’adeptes de la secte, a indiqué Laurent Esso, vendredi, au sortir d’une session du Conseil de cabinet
L’un des défis majeurs de l’administration pénitentiaire camerounaise est aujourd’hui «l’encadrement des centaines d’adeptes de la secte Boko Haram, enclins à l’endoctrinement des autres détenus», a déclaré, dans un communiqué lu à la radio nationale, le ministre camerounais de la Justice (Minjustice), Laurent Esso. C’était vendredi, 28 août 2015, au sortir d’une session du Conseil de cabinet, instance de régulation de l’action gouvernementale.
Laurent Esso n’a toutefois pas indiqué si des mesures préventives étaient arrêtées ou déjà en vigueur pour combattre cette menace. Il a cependant annoncé la poursuite des recrutements de personnel d’encadrement, la réhabilitation des prisons et l’aménagement des quartiers féminins et mineurs dans les prisons qui n’en disposent pas encore.
Le Minjustice a aussi plaidé pour la revalorisation des dotations budgétaires relatives à la prise en charge alimentaire et sanitaire des détenus, au renouvellement du parc automobile des délégations régionales, à l’acquisition d’armes et matériels de sécurité adéquats ainsi qu’à la création d’un fonds d’intervention d’urgence.
Le Cameroun compte actuellement 10 prisons centrales, 50 prisons principales et 18 prisons secondaires qui, au 31 mai 2015 et selon les chiffres officiels, hébergeaient 26.702 personnes privées de liberté à divers titres.
Selon certaines études et en dehors du surpeuplement, les prisons camerounaises sont réputées être occupées en grande partie par des personnes en proie à de trop longues détentions préventives du fait de lenteurs judiciaires.
Prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Droits réservés)/n
Le gouvernement a annoncé jeudi, après deux mois de silence, la libération de 150 prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011
Le président du Front populaire ivoirien (FPI, le parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo) Pascal Affi N’Guessan et une délégation de cadres de son parti ont rencontré jeudi plusieurs ministres ivoiriens emmenés par Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre auprès du président de la République chargé du dialogue politique. « Le gouvernement a marqué sa volonté d’aller de l’avant, de travailler ensemble avec le FPI et les partis d’opposition », afin de trouver des « solutions définitives » au problèmes entravant la réconciliation, a observé M. N’Guessan.
« Des engagements forts ont été délivrés ce jour », comme la libération « dans les heures qui vont suivre » de « 150 prisonniers politiques », s’est-il réjoui. « 150 personnes vont être mises en liberté provisoire », a confirmé M. Ahoussou, qui a demandé en échange au FPI de « poser des actes forts pour consolider la paix » en « acceptant de lever solennellement » son « mot d’ordre du boycott des opérations du recensement » de la population. « C’est un mot d’ordre pris par le comité central (du FPI). Nous allons lui en rendre compte. Il décidera », a répondu le président de la principale formation d’opposition, dont l’appel au « boycott massif » de l’enquête nationale est très suivi par ses militants.
La Côte d’Ivoire se remet progressivement d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 constituèrent l’épilogue sanglant, lors duquel plus de 3.000 personnes ont péri. Si le pays repart économiquement, avec une croissance de 9% ces trois dernières années, la réconciliation politique, fondamentale car la crise fut avant tout politique, peine à se concrétiser.
Aïchatou Mindaoudou, représentante de l’ONU en Côte d’Ivoire, s’est ainsi félicitée jeudi de la reprise du dialogue politique entre les deux parties, qu’elle a qualifié de « preuve de responsabilité ». La réussite de la prochaine élection présidentielle en octobre 2015 est ainsi impérative pour tous les acteurs impliqués en Côte d’Ivoire, afin d’apaiser définitivement le pays.
Mais si le chef de l’Etat Alassane Ouattara s’est déjà déclaré candidat à sa propre succession, le FPI, dont la présence au scrutin est nécessaire pour que celui-ci soit exemplaire, laisse planer le mystère quant à sa participation. Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de deux ans à La Haye, en attente d’être jugé par la Cour pénale internationale.
Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoiriengdb.voanews.com)/n
Le chef de Boko Haram a diffusé ce lundi une nouvelle vidéo
Abubakar Shekau parle pendant 17 minutes dans une vidéo obtenue par l’AFP, qui montre ensuite une centaine d’adolescentes portant un voile couvrant tout leur corps, en train de prier dans un lieu non-identifié. La diffusion de cette video intervient alors que la mobilisation internationale pour obtenir la libération des lycéennes enlevées s’amplifie, au moment où Israël se dit prêt à aider à les « localiser » et Paris à organiser un sommet africain, probablement samedi, sur le sujet. Des experts américains, britanniques et français sont déjà au Nigeria pour participer aux recherches. La Chine a aussi proposé de partager les informations recueillies par ses services de renseignements et ses satellites.
Le président nigérian Goodluck Jonathan, très critiqué pour son inaction dans les jours qui ont suivi l’enlèvement des lycéennes, a affirmé dimanche qu’il était « très optimiste » à propos de l’opération de recherche en cours, grâce à cet appui logistique de la communauté internationale. Les exactions de Chibok, qui pourraient « constituer des crimes contre l’humanité » selon le Conseil de sécurité de l’ONU, ont suscité des réactions de soutien de célébrités mondiales comme la première dame des Etats-Unis Michelle Obama et l’actrice américaine Angelina Jolie. Dernière grande personnalité à prononcer son soutien aux captives nigérianes, le pape François a appelé les fidèles à « prier pour la libération immédiate » des jeunes filles, via son compte Twitter samedi soir.
Au total, 276 lycéennes avaient été enlevées le 14 avril à Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est), qui abrite une communauté chrétienne importante. 223 d’entre elles sont toujours portées disparues.
Capture d’écran réalisée à partir de la video obtenue lundi 12 mai 2014 par l’AFP auprès du groupe islamiste extrêmiste Boko Haramafp)/n