Cameroun : rapatriement volontaire de 455 réfugiés nigérians

C’est la deuxième phase de ce repatriement de réfugiés installés depuis 2013 au Cameroun.

Installée au Camerpun (région de l’Extrême-Nord) depuis 2013, une seconde vague de réfugiés regagnent leur pays. Cette vague de rapatriement a été lancée vendredi dernier à Maroua.

Au total, 455 pensionnaires nigérians, dont 211 hommes et 244 femmes, qui s’abritaient dans le camp de Minawao, une localité dans le département du Mayo-Tsanaga de la région, pour échapper à l’insurrection de Boko Haram, vont regagner l’Etat de Borno (nord-est) du Nigeria sous la supervision conjointe des autorités camerounaises et nigérianes.

Avant leur départ, les 108 ménages que compte le convoi ont reçu des kits divers (matelas, denrées alimentaires et nattes) offerts par le gouvernement camerounais.

Selon Xhinua, le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, accompagnerait le convoi jusqu’à la frontière, à Banki où les autorités nigérianes vont prendre le relais.

La première phase de rapatriement volontaire des réfugiés nigérians a eu lieu en février et mars 2021.

France : la mobilisation n’a pas sauvé une Camerounaise de l’expulsion à Rennes

Des dizaines de soutiens, dont le directeur de la maison de retraite où travaille Bienvenue Lewa Gouezé, s’étaient déplacés devant le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine), le 18 novembre 2021. La Camerounaise, agent de soins, défendue par Me Élise Gaidot, y contestait son avis d’expulsion.

Le journal Ouest-France présente  Bienvenue Lewa Goueze, née au Cameroun il y a 39 ans, comme étant un agent de soins en France, dans une maison de retraite, à Noyal-sur-Vilaine (IIIe-et Vilaine). Elle travaille à l’Ehpad Saint-Alexis, depuis septembre 2019.

L’actuel directeur de l’établissement était à ses côtés le 18 novembre 2021, à l’audience du tribunal administratif, devant lequel elle contestait son expulsion. Il a exposé avoir besoin d’elle à l’Ehpad. « Très vite, les valeurs qu’elle porte ont été remarquées, ainsi que sa rapide intégration au sein des équipes, a déclaré Bruno Lassalle. Bienvenue a aidé la maison Saint-Alexis à traverser la période Covid. Aujourd’hui, nous comptons quatre postes vacants. Bienvenue fait partie de notre équipe. »

Le préfet d’Ille-et-Vilaine a refusé la délivrance d’un titre de séjour à Bienvenue, le 14 avril 2021, l’obligeant à quitter la France dans un délai de trente jours.

Habitants, collègues, bénévoles associatifs…

Le quotidien régional explique que des dizaines de personnes, habitants de la commune, collègues, bénévoles d’associations, lui avaient également apporté leur soutien, devant le tribunal, où elle était représentée par l’avocate Élise Gaidot.

La décision est tombée il y a quelques jours. Le tribunal rejette sa requête.

 Il estime que Bienvenue « ne démontre pas être exposée au Cameroun à des risques personnels et actuels, pour sa sécurité et sa liberté ». Il estime qu’elle « n’établit pas être exposée, en cas de retour, à des peines ou traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

Bienvenue Lewa Gouezé est traitée en France pour une pathologie peu soignée au Cameroun. Pourtant, le tribunal estime qu’il s’agit là d’une « argumentation inopérante, en ce qui concerne l’obligation qui lui est assignée de quitter le territoire français ».

Neuf Congolais bloqués au Cameroun à cause des restrictions liées au Covid-19 ont pu regagner la RDC

Ils sont arrivés à l’aéroport international de Ndjili (Kinshasa), à bord d’un vol spécial, dans la nuit de lundi à mardi. Accueillis par la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza

 

Les autorités congolaises ont organisé le rapatriement de neuf de leurs concitoyens qui étaient bloqués au Cameroun, depuis les mesures de restriction – dont la fermeture des frontières – prises le 17 mars dernier dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Les neuf personnes sont arrivées à l’aéroport international de Ndjili, à Kinshasa, dans la nuit de lundi à mardi, à bord d’un vol spécial. Elles ont été accueillies par la ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères, Marie Tumba Nzeza.

L’opération de rapatriement des Congolais bloqués à l’étranger est envisagée dans plusieurs pays. Elle ne concerne que les personnes détenteurs de billets-retour et qui ne sont pas résidentes à l’étranger.

Cameroun: 12 000 réfugiés nigérians de retour dans leurs localités d’origine

Le HCR s’inquiète du fait que ces réfugiés soient obligés de financer eux-mêmes leur retour dans la localité de Banki au Nigéria.

Douze milles réfugiés nigérians abrités dans le camp de Minawao sont retournés à Banki, leur localité d’origine, durant le mois de mai. 1 800 d’entre eux sont rentrés en fin de semaine dernière, indique le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Selon l’institution, ces réfugiés auraient décidé «volontairement» de rentrer chez eux. Les raisons évoquées sont : «des conditions difficiles au camp de Minawao» et le début de «la saison agricole» à Banki.

Un problème porte de l’ombre au tableau dépeint par Le HCR, c’est celui de la situation qui prévaut à Banki qui « héberge déjà une grande population de près de 45 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et est loin de pouvoir recevoir un tel nombre. Dans Banki, et aussi dans les villes voisines, où les gens espèrent se diriger, l’accès humanitaire est très limité et dépend en grande partie de la disponibilité des escortes militaires. Comme la plupart des rapatriés sont toujours incapables de voyager vers leurs villages d’origine du fait de la sécurité reste incertaine, il existe un besoin urgent de terrain supplémentaire pour plus d’abris et d’autres installations dans le camp des déplacés

Nous insistons pour que tous les pays de la région facilitent les procédures de refuge et d’asile à tous ceux qui en ont besoin», souligne le HCR.

L’institution onusienne dénonce par ailleurs le fait que le Cameroun n’ait accordé aucune assistance technique ou financière pour le retour de ces réfugiés, les obligeant à financer eux-mêmes leur transport. Selon des conventions internationales, les  pays qui abritent des réfugiés s’assurent que les conditions sécuritaires et économiques sont favorables à la survie des personnes à rapatrier et que la sécurité règne dans les régions de retour. Un soutien financier est aussi accordé aux réfugiés pour faciliter leur réinstallation.

«Pourtant, le 03 mars derniers, le Cameroun a signé, avec le Nigéria et le HCR, un accord visant à faciliter les retours volontaires», rappelle le HCR. En signant cet accord, le Cameroun et les deux autres parties s’étaient engagés à optimiser l’encadrement des réfugiés désireux de retrouver leurs régions d’origines ainsi qu’à leur fournir  toutes les informations nécessaires.

Belgique: trois Camerounais poursuivis pour un acte de «rebellion»

Les concernés et trois autres personnes comparaissent ce jour pour s’être opposés, le matin du 17 août 2016, à une scène violente de rapatriement forcé.

Six personnes dont trois camerounais comparaissent ce mercredi, 31 mai, devant le Tribunal correctionnel de Bruxelles. Ils sont jugés pour « entrave méchante à la circulation aérienne » après s’être opposé le 17 août 2016 à une expulsion violente d’un immigrant clandestin.

La scène s’est déroulée à bord du vol SN371 qui devait transporter des passagers à destination du Cameroun. Un immigrant camerounais escorté de deux policiers en civil est entré dans l’avion et a pris place à l’arrière de l’appareil. «Lorsque tout le monde était à bord, le Camerounais a commencé à crier et une révolte s’est produite à bord. Trois Français, deux Allemands et un Camerounais ont été contraints de quitter l’avion avec le clandestin. Un procès-verbal a été dressé à leur encontre pour rébellion et diffamation», avait expliqué porte-parole de la police fédérale, De Waele.  Selon lui, cette expulsion a été empêchée  par l’intervention des six passagers  qui auraient alors «créer une rébellion à bord».

La Ligue des droits de l’Homme de Belgique décrit un scénario différent. « Alors que les passagers prennent place à bord du vol SN371, ils sont témoins d’une scène choquante. Un homme, ligoté aux mains et aux chevilles, est maintenu plié en deux sur son siège par deux policiers. L’homme se débat, crie et semble étouffer. Face aux cris de détresse de cet homme, la majorité des passagers ne peut s’empêcher de réagir. Ils refusent de s’asseoir, en exprimant verbalement et pacifiquement leur indignation face à la violence de l’expulsion en cours.

Devant les protestations des passagers, le commandant de bord ordonne aux policiers d’abandonner l’expulsion. L’escorte policière ainsi que le détenu descendent de l’avion. Peu de temps après, plusieurs agents de police remontent à bord et désignent, arbitrairement, six personnes comme étant les «meneurs» des protestations. Ces six personnes sont arrêtées et emmenées au commissariat. Lorsqu’elles sont finalement libérées, après 24h de détention, elles doivent payer de leur poche un nouveau billet vers le Cameroun. »

Le migrant a été rapatrié quelques jours plus tard.

Une manifestation de soutien est organisée ce jour devant le Palais de justice de Bruxelles. Elle est une initiative de la Ligue des droits de l’Homme qui appelle à manifester en soutien aux «six héros» inculpés.

 

 

 

Allégation de rapatriement forcé de réfugiés: le Cameroun répond au HCR

Le Minrex a signifié, mercredi, au représentant de cette institution dans le pays la désapprobation du gouvernement camerounais accusé de chasser des milliers de réfugiés nigérians

Le gouvernement  s’insurge contre les allégations du Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR) accusant le Cameroun de procéder au rapatriement forcé des réfugiés nigérians. Cette désapprobation a été présentée mercredi, 29 mars 2017, par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella. C’était au cours d’une audience accordée à Yaoundé au représentant-résident du HCR, Lazare-Etien Kouassi.

Lejeune Mbella Mbella a exprimé «la vive désapprobation du gouvernement camerounais, suite aux déclarations  excessives et infondées faites par le responsable de cette organisation à Genève, faisant état de rapatriements forcés par les autorités camerounaises des réfugiés nigérians dans des zones et des villages pas totalement sécurisés».

Selon le HCR, près de 26 000 réfugiés nigérians avaient été rapatriés «contre leur volonté» le 21 mars dernier. Dans une déclaration relative à cette affaire, l’instance indique que cela constitue «grave violation» de la Convention de 1951 sur les réfugiés et de la Convention de l’OUA de 1969, ratifié par le Cameroun.

Au mois de février déjà, les autorités avaient été mises en cause pour le retour non volontaire de 500 réfugiés nigérians. Depuis, le gouvernement s’est engagé à accompagner les réfugiés désireux de regagner leurs localités d’origine. Par l’accord y relatif, signé avec le Nigéria et le HCR, le pays s’engage à fournir aux concernés des informations sur la situation sécuritaire et économique qui règne dans leur pays avant tout déploiement.

«Le gouvernement camerounais rejette catégoriquement ces allégations dénuées de tout fondement, particulièrement injustes et susceptibles d’entacher l’image d’un pays dont les efforts méritoires pour accueillir les réfugiés sont unanimement salués», déclare le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, dans une communication faite mercredi en écho à Lejeune Mbella Mbella.

Selon lui, près de 550 000 réfugiés (dont 87 000 Nigérians) se trouveraient actuellement en territoire camerounais. Ils proviennent de la RCA et Nigéria, parmi eux se trouvent également d’anciens réfugiés tchadiens, rwandais, et burundais.

«Concernant les réfugiés nigérians, plus de 87 000 personnes sont actuellement présentes au Cameroun. Plus de 60 000 de ces réfugiés sont hébergés dans le camp de Minawao, initialement prévu pour 20 000 personnes. Des milliers d’autres réfugiés nigérians sont recueillis par des familles d’accueil, dont les ressources sont pourtant modiques», indique Issa Tchiroma Bakary, soulignant également que 841 Nigérians fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram «ont été accueillis» au Cameroun le 20 mars dernier.

Une histoire d’immigration

On m’a dit : «Michel, s’il te plaît, viens prendre un pot avec nous». Sans hésitation, j’ai rejoint le groupe. C’était à Schaerbeek, Bruxelles, Belgique. Non loin de la gare du Nord, vers vingt et une heures, dans un lieu où certaines personnes d’origine africaine et autres se regroupent pour refaire le monde autour de quelques bières et des prompts pas de danse.

Entre deux bonnes bières belges, s’introduit le sujet de l’immigration…

Tout a commencé par ce jeune Équato-Guinéen, il a dit : «avez-vous vu les attaques contre les étrangers en Afrique du Sud ? C’est inadmissible ! Chez moi, ce n’est pas comme ça !» Vient ensuite un Gabonais, il a dit : «C’est horrible, c’est scandaleux !». Un Centrafricain a dit : «Mandela n’est pas gentil». Tout le monde s’est tourné. On lui a dit : «Il est mort, Mandela». Il a continué en disant : «Je voulais dire Thabo Mbeki». Quelqu’un a dit : «C’est qui ça ?» Une autre personne a répondu : «C’est le président de l’Afrique du Sud». Un Camerounais a dit : «tu ne comprends pas le nom ? Il y a que ces gens-là pour s’appeler béquille». Un Togolais a dit en riant : «En plus on s’étonne qu’il rapatrie les gens». Un autre a dit : «Ce n’est pas Zuma machin là ?». «Zuma quoi ?», reprit un Congolais. «Je dis Zuma quelque chose», continua le Togolais. L’Ivoirien dit : «Ah oui, sur internet on dit que c’est Jacob Zuma». Le Centrafricain reprit la parole, il dit : «il n’est quand même pas gentil»…

Ça parlait. Ça riait. Ça se discutait. Ça s’insurgeait. Ça buvait aussi. Ça s’abreuvait sans limites. Il y avait des professeurs. Il y avait des étudiants. Des docteurs en je-ne-sais-plus-quoi. Des vrais docteurs aussi. Il y avait un mélange fou. Des diplômés aux non-diplômés. Tout le monde avait la parole. Tout le monde s’insurgeait…

Et là, il y a ce Camerounais qui a dit : «Jacob Zuma est fou». Quelqu’un a dit : «Tu savais qu’il est polygame, le mec ?» Un autre dit : «Oui polygame, il n’est africain que quand il veut la femme. Après, il devient comme européen et rapatrié». Un Béninois dit : «heureusement que Talon est là pour épargner ce genre d’humiliation à d’autres Africains». Une personne ressemblante à un Burkinabé dit : «Il faut en finir avec cette histoire de visa entre-africain.» Un Camerounais dit : «Contrairement à certains pays, au Cameroun, tout le monde est le bienvenu»…

 

Pendant ce temps, assis tranquillement, je buvais mes bières… Eh oui, pour une fois, j’avais décidé de ne pas parler et d’observer les gens. Ça ne servait à rien de militer. Ils étaient tous contents d’être enfin d’accord. Chacun condamnait fermement ces gens en Afrique du Sud qui chassent les étrangers. Ce qui m’intriguait est de voir comment chacun parlait de son pays comme d’un lieu où ce genre de chose n’existe pas. Chacun évitait de mal parler de son pays d’origine. Ils confondaient l’orgueil et la réalité. Ils étaient tous humanistes et les politiques de leurs pays aussi. Le monde semblait tout beau chez eux. J’étais estomaqué par cet abrutissement ou semblant d’ignorance.

Je m’explique :

— Je me suis rendu compte qu’il y avait des Camerounais qui ne savaient pas qu’au Cameroun on rapatrie les sans-papiers. Qu’ils sont arrêtés, placés en cellule, frappés quotidiennement, jusqu’à ce qu’ils trouvent un moyen de rentrer chez eux ! Ce fut le cas d’un Béninois qui me racontait son calvaire camerounais…

— Le visa pour le Ghana est l’un des plus exorbitants en Afrique. Et en plus, les policiers frappent les sans-papiers avant de les rapatrier.

— En Côte d’Ivoire, on rapatrie les sans-papiers, c’est un fait !

— Le Gabon, l’Angola et la Guinée équatoriale sont les champions d’Afrique centrale en matière de rapatriement ! Très souvent, ils entassent les gens dans des bateaux avant de les renvoyer.

— Etc.

Alors, que certains arrêtent de croire qu’il n’y a que chez les Européens que l’on rapatrie les gens. Les Africains aussi sont champions en la matière. L’Afrique du Sud n’est pas l’exception. Après avoir dit cela, je précise quand même, bien sûr, que je suis contre le rapatriement des personnes…

 

Les Maliens continuent de protester contre le «rapatriement des sans-papiers»

Un sit-in est prévu mardi dans la localité de Kayes à l’ouest du pays, toutes choses qui ont poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta à tenter de calmer les populations

Au Mali, malgré de nombreuses déclarations, les autorités ont du mal à convaincre tout le monde qu’aucun accord de réadmission n’a été signé au sujet de leurs ressortissants en situation irrégulière dans les pays de l’Union européenne (UE). En tout cas, les protestations se poursuivent. Un sit-in est prévu ce mardi 03 janvier 2017 par des jeunes dans la localité de Kayes à l’ouest du pays alors que le consulat parisien a été occupé quelque temps. C’est dans ce contexte que le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’invite dans le débat.

En s’adressant aux Maliens de l’extérieur, le président Ibrahim Boubacar Keïta a commencé par saluer leur dévouement. «Vous contribuez grandement aux efforts de développement de notre pays», a-t-il déclaré. Et comme s’il s’adressait directement aux Maliens de France qui ont occupé leur consulat à Paris, il enfonce le clou : «J’ai entendu votre message ! J’ai pris la mesure de vos frustrations, j’en tirerais très bientôt toutes les conséquences».

Sanctions attendues
Du coup, certains parient que des têtes vont tomber. Le consul général du Mali à Paris a déjà été limogé, pour notamment avoir très mal géré l’occupation des locaux du consulat. Mais ici, on s’attend à d’autres sanctions. ministres ? directeurs centraux ? Seul le président malien le sait pour le moment.

Mauvaise communication
Il faut dire que si les autorités maliennes affirment n’avoir signé qu’un communiqué avec l’Union européenne, pour une partie de l’opinion, il s’agit d’un accord de réadmission des sans-papiers maliens en Europe. Et même dans les rangs du gouvernement et du parti au pouvoir, certains reconnaissant que des ministres ou des responsables ont mal communiqué sur le sujet. Un sujet sensible quand on sait que les Maliens de l’extérieur, en situation régulière ou pas, contribuent énormément au développement de leur pays.

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Près de 2000 Camerounais ont quitté la Centrafrique par la route

Ils ont été conduits dans des camions sur l’itinéraire Bangui-Garoua-Boulaï, sécurisé par les forces de la Misca.

La sécurisation de l’axe Bangui – Garoua-Boulaï (long de 700 Km) par les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) a permis le rapatriement de près de 2000 Camerounais entre le 17 et le 18 février 2014, a indiqué le journal gouvernemental Cameroon Tribune dans son édition du 27 février. Ils l’auraient été sur « instructions du chef de l’Etat ». Par ailleurs, de nombreux transporteurs (près de 600 camions) stationnés à Garoua Boulaï depuis le début de la crise centrafricaine, recommencent à effectuer des rotations entre Bangui et Douala.

A l’instar des Camerounais rapatriés de la République Centrafricaine par la route, d’autres ont bénéficié du pont aérien établi entre Douala et Bangui depuis la mi-décembre 2013. Au 6 janvier, ils étaient déjà au nombre de 3790 qui avaient pu être rapatriés de RCA. Entre le 13 février 2014, date de reprise du pont aérien Douala-Bangui, et le 16 février 2014, 431 personnes sont rentrées au Cameroun à bord d’un avion de Camair-Co et de l’aéronef MA60 de l’armée camerounaise.

Les 2000 Camerounais rapatriés l’ont été sous « instructions du chef de l’Etat »
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216 Camerounais de nouveau rapatriés de RCA

Pour la journée du 13 février 2014, c’est 216 Camerounais fuyant la Centrafrique qui ont pu bénéficier du rétablissement du pont aérien avec Bangui.

L’aéroport international de Douala a accueilli un Boeing 737-700 de la compagnie aérienne Camair-Co et un aéronef militaire hier en provenance de la capitale de la République Centrafricaine, Bangui. Ces deux avions ont pu ramener à leur bord 216 Camerounais fuyant la crise civile en Centrafrique.

Cette action s’inscrit dans la continuité des opérations du Pont aérien instruit par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, à la mi-décembre 2013. Au 6 janvier 2014, ils étaient déjà au nombre de 3790 qui avaient pu être rapatriés sans contrepartie de la RCA. Une cellule de crise, pour coordonner toutes ces opérations, est logée dans les services du gouverneur de la région du Littoral. Selon les témoignages recueillis par les journalistes auprès des 216 nouveaux rapatriés auxquels vont certainement s’ajouter d’autres, la gratitude va à l’endroit de Paul Biya pour cette action humanitaire.


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Troubles au Maghreb: Des camerounais rapatriés de la Libye

D’autres compatriotes abandonnés à eux-mêmes toujours en attente d’être rapatriés

L’information est donnée par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune dans sa parution de ce lundi, 14 mars 2011, 22 ressortissants camerounais ont été rapatriés vendredi dernier de la Libye. A l’aéroport international de Douala, ils ont été accueillis par le conseiller aux affaires économiques, Joseph Elongo qui représentait le gouverneur de la région du littoral, Faï Yengo Francis. Ces compatriotes apprend-t-on également dans les colonnes du journal, ont pu rejoindre le bercail grâce au concours de l’ambassade du Cameroun en Egypte, dont un collaborateur les attendait au niveau de la frontière de la Libye avec l’Egypte, afin de faciliter leur entrée sur le sol égyptien. Les compatriotes munis alors d’un laisser-passer attribué par l’ambassadeur Mohamadou Labaran, ont dû tout de même passé dix jours en Egypte dans l’attente du règlement des formalités administratives liées notamment au rapatriement vers leur pays natal. Une fois au bercail, ceux-ci qui ne cachent pas leur soulagement, affirment avoir été dépossédés de tous leurs biens matériels et papiers importants au cours des violences qui secouent actuellement la Libye.

Des compatriotes abandonnés en Libye
De même, ils disent craindre le pire pour les autres camerounais abandonnés à leur triste sort au pays du colonel Mohammar Khadafi, et appellent les autorités gouvernementales à prendre des mesures pour leur retour au bercail. Toujours d’après le journal, des sportifs en occurrence des volleyeurs évoluant au sein du championnat libyen de première division, ont pu regagner le sol camerounais. Il s’agit de Valéry Tatsi, Sege Ag, Georges Kari, Jean Pierre Ndongo et Adege. Le championnat a été interrompu en raison des tensions actuelles en Libye. Dans l’espoir de voir leurs coéquipiers revenir au pays également, ils n’écartent pas la possibilité de rejoindre les équipes locales pour poursuivre leur carrière, certains ayant déjà écarté toute possibilité de retour en Libye, même si la situation venait à se calmer.

D’autres camerounais attendent le rapatriement en Libye (image d’illustration)
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Grande-Bretagne: Mobilisation contre le rapatriement d’un Camerounais

Anselme Noumbiwa a déclaré sa vie en danger s’il retournait au Cameroun, pour avoir refusé d’observer une tradition de son village en pays bamiléké

Menacé de mort pour s’être opposé à sa coutume
Selon une information qui nous a été transmise ce mercredi 21 avril 2010, le vol du Camerounais Anselme Noumbiwa qui devait être rapatrié ce jour au Cameroun a été annulé. Les autorités britanniques n’ont pas fait de commentaires sur les raisons de cette annulation. L’avocat d’Anselme Noumbiwa, 34 ans, a affirmé aujourd’hui travailler à sa relaxe. Les autorités britanniques étaient résolues à renvoyer les trois camerounais dans leur pays d’origine, estimant que les demandes d’asile dans les trois cas n’étaient pas fondées sur des éléments objectifs. Le cas d’Anselme qui a vécu six ans en Suède est assez complexe. Sa vie serait mise en danger s’il retournait au Cameroun, en raison d’une incompatibilité entre sa foi chrétienne et ses traditions Bamilékés (Un grand groupe tribal au Cameroun). Son père qui était chef d’une tribu Bamiléké en décédant l’aurait désigné comme successeur à la chefferie. Anselme aurait déclaré pour justifier sa demande d’asile que l’un des actes d’intronisation dans sa tribu consistait à avoir des rapports sexuels obligatoires avec les veuves de son défunt papa et chef. Face à son refus, la tribu aurait décidé de le condamner à mort. Anselme affirme que dans sa tribu un nouveau chef ne peut être intronisé que s’il meurt.

Les militants des droits de l’homme pas d’accord
Une histoire qui visiblement n’a pas convaincu les responsables de l’immigration britannique. Depuis son arrivée sur le sol britannique, les services de l’immigration ont tenté six fois de le renvoyer au Cameroun. Mais à chaque fois une véritable campagne de protestation est organisée pour empêcher l’opération. Lors du dernier essai en date, un équipage de la compagnie française Air France se serait interposé. Le commandant de bord reprochait aux autorités britanniques la violence avec laquelle était menée l’opération.

Selon nos sources, un autre Camerounais Yves Njitchoua serait lui aussi en train de récupérer de ses blessures, après 4 tentatives échouées de rapatriement vers le Cameroun. Dans son cas les autorités britanniques l’aurait mis dans un avion en partance pour Nairobi au Kenya, très loin de son pays, où il a été violement été remis dans un avion pour l’Angleterre. Une bonne partie de l’opinion britannique s’est rangée du côté des demandeurs d’asile, plus en raison des méthodes utilisées par les autorités britanniques. Cette brutalité à l’encontre des personnes qui ont fui la torture est inconcevable, surtout que dans les charters on n’envoie pas quelqu’un superviser et s’assurer que la personne rapatriée est à l’abri de tout danger une fois arrivée dans son pays a déclaré Jackie Fearnley, une militante des droits de l’homme très concernée par les dossiers des Camerounais rapatriés.

Doute sur le fondement de la demande d’asile
Les services de l’immigration britannique ont refusé de se prononcer sur la question, mais un agent de cette administration a confié qu’en général, les tribunaux et les services de l’immigration s’assuraient toujours que le pays de destination était sûr. Il est difficile de confirmer ou d’infirmer l’histoire d’Anselme. Visiblement la question des obligations du successeur ne serait pas une invention, mais de là à entrainer une condamnation à mort cela reste non vérifiable. De toute évidence, la loi camerounaise qui est au-dessus des coutumes et des pratiques traditionnelles ne permettrait pas des actes délictuels ou criminels en raison de traditionalisme. Le Laäkam comme on l’appelle chez les Bamilékés est justement cette cérémonie d’intronisation. Un notable que nous avons rencontré confirme l’existence de cette règle. Mais il dit aussi que les habitudes ont évolué et que le successeur n’est plus obligé de reprendre les veuves du défunt chef. Selon d’autres observateurs, l’autre pratique serait pour le successeur de traverser de gauche à droite et vice versa chacune de ces femmes étendues sur le sol. Ce geste suffit à équivaloir à l’obligation du Laäkam nous confirme Roger Kouamo. Seulement l’univers Bamiléké est très complexe et multiple. Aucune indication n’est donnée sur la tribune d’origine d’Anselme Noumbiwa. Jusqu’à lors, on ignore si c’est le nuage de cendre ou l’activisme des militants des droits de l’homme qui ont eu raison de ce nouveau rapatriement.

Anselme Noumbiwa
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