CAN 2023 : Radiodiffusion télévision ivoirienne fait appel à la CRTV

Un accord cadre de partenariat entre les deux médias à capitaux publics du Cameroun et de la Côte d’Ivoire a été signé ce 23 juin 2023 à Yaoundé.

« Ce partenariat permettra à la CRTV d’apporter à la RTI Info, diffuseur de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, son expertise et son expérience accumulées durant la CAN féminine 2016, le CHAN 2020 et la CAN 2021. Le volet logistique, gestion des ressources humaines et organisation générale seront les priorités »

La Cameroon Radio Télévision (CRTV) va mettre son expérience pour la diffusion de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) prévue en 2023 en Côte d’Ivoire.

À cet effet, la CRTV et la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) ont procédé, le 23 juin à Yaoundé, à la signature d’une convention-cadre de partenariat. Ces médias publics étaient représentés par leurs dirigeants Charles Ndongo (CRTV) et Fausseni Dembele (RTI).

« Rompre ce cycle qui nous a si souvent incliner à aller chercher loin, ce que nous pouvions trouver à côté, chez le voisin, chez le frère. De montrer à nos publics, à nos dirigeants que nous pouvons travailler ensemble et produire des résultats de qualités », a précisé Charles Ndongo DG de la Crtv.

 « Nous ne nous sommes pas trompés en nous arrimant au bateau de la Crtv qui, a eu la grosse expérience de la Can Total 2020 aux mois de janvier et de février derniers. Nous étions là avec nos équipes techniques et la Crtv nous a permis de fréquenter les sites, de nous émerger et de comprendre de façon pratique comment la Radio Diffusion hôte, prenait en charge ce volet extrêmement important de la compétition », a souligné Fausseni Dembele.

Queen-Eteme veut créer une école pour perfectionner la voix

La chanteuse gospel, qui a connu le succès avec Manu Dibango, hésite entre le Cameroun et un autre pays. Entretien avec celle qui accompagne actuellement la RTI en tant que coach vocal

Delphine Etémé, alias Queen Etémé, a une voix, une présence, un charme, une sensualité dans ses chansons. Elle n’a pas vraiment usurpé son statut de grande chanteuse. Aînée d’une famille de six enfants, celle qui était destinée à une carrière de juriste ou de médecin, plaque tout pour se retrouver avec un micro à la main. Est-ce un signe prémonitoire ? Puisque Queen a été bercée depuis son enfance par les chants de sa grand-mère dans son village à Endinding. Puis, elle a été initiée par un père mélomane aux rythmes camerounais (bikutsi, magambeu, makossa) et étrangers (jazz, bossa nova, blues, rumba..). « C’est une passion, je ne peux pas faire autrement. C’est ma raison de vivre et je ne peux tout simplement pas m’en passer. Il a fallu tout de même que j’aille au bout de mes études, pour convaincre mes parents que je pouvais enfin commencer à faire de la musique », confie-t-elle. Au départ, ses parents n’étaient pas d’accord avec son choix de se lancer dans une carrière musicale. « Il y a eu beaucoup de grincements de dents. Quand mon père m’a envoyée en France à l’âge de 16 ans, c’était une manière de prendre une revanche sur la vie. Parce qu’il n’est pas arrivé loin dans les études. Mes parents ont sacrifié toutes leurs économies pour que je sois une locomotive pour mes frères et s urs. Je ne suis pas devenue médecin comme le voulait mon père. Au bout de 22 ans de carrière musicale, ils ont jeté l’éponge », dit-elle.

A Paris, elle intègre une chorale de gospel comptant plus de cent choristes. Repérée par la chef de ch ur, elle est très vite promue soliste au sein de l’ensemble. Grâce à son talent et à son travail, Queen Etémé collabore avec de nombreux artistes populaires. Elle est même sollicitée pour l’enregistrement d’albums en studio et pour des concerts live. Queen multiplie également les expériences musicales et sera amenée à travailler avec des artistes tels que Ismaël Lo, Alpha Blondy, Papa Wemba, Gino Sitson…

En 1998, celle que l’on nomme déjà « Queen Etémé », fait une rencontre décisive avec Carole Frédéricks, qui la rassure et l’encourage. C’est lors d’un concert à Paris, au New Morning qu’elle est remarquée par Manu Dibango, qui lui demande de travailler avec lui. C’est le début d’une longue collaboration. Ensuite, Eric Tavelli (il a entre autres fait travailler les artistes françaises Laam, Zazie, Assia…), célèbre professeur de chant tombe sous le charme de la voix de Queen Etémé. Il lui permet de s’assumer, d’aller au bout de son talent vocal et de résolument croire en elle-même. « J’avais déjà une voix très développée, mais j’ai continué à la travailler avec lui. Cela nécessitait beaucoup de boulot. Il faut surtout savoir se servir de sa voix et maîtriser les techniques vocales. Ne serait-ce que pour ne pas se faire mal parce que c’est un instrument précieux », dit-elle. Elle publie en 2003, avec le compositeur Dovi, son premier album, « Soki ». La chanteuse qui ne manque jamais l’occasion de visiter la Côte d’Ivoire, a été pendant deux mois, la coach vocale des candidats de l’émission musicale, Star Karaoké 2014 de la RTI.

Vous êtes de plus en plus régulière à Abidjan.
Oui! Je suis à Abidjan pour terminer un projet musical que nous avons commencé depuis décembre 2013. Il s’agit de l’enregistrement d’un album intitulé,  »Fils d’Afrique ». Actuellement, nous sommes sur la phase de la réalisation du clip-vidéo. C’est une chanson sur la paix. Et sur ce projet, je suis avec mes s urs chanteuses ivoiriennes Monique Séka, Nayanka Bell, Aïcha Koné, Antoinette Konan, Reine Pélagie, Chantal Taïba, Alla Thérèse. C’est une idée de mon producteur qui travaille aussi avec Aïcha Koné. Il a voulu qu’on réunisse nos voix pour porter haut et fort le message de la paix à travers le monde. Au-delà d’être des artistes-chanteuses, nous sommes d’abord des mères. Je pense que la femme étant porteuse de valeur, on a une mission, celle de continuer à chanter la paix.

Comment avez-vous épousé ce projet?
C’est avec beaucoup de joie et de confiance aussi. Parce que mon producteur est quelqu’un qui a une grande vision et qui aime associer les grandes voix de la musique africaine. J’ai trouvé ce projet musical formidable, pas seulement parce que la Côte d’Ivoire est en train de revenir sur le plan culturel et de reprendre sa place de plaque tournante du show-biz africain. Mais surtout, parce que ce pays sort de la guerre. Ça me fait plaisir de pouvoir, ensemble avec toutes mes s urs, porter d’une seule voix le message de la paix. Ce projet musical coïncide en même temps avec les 20 ans du décès du père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny. C’est aussi une occasion pour lui rendre hommage. Parce qu’il a beaucoup uvré pour la paix en Afrique et dans le monde.

Que retenez-vous de Houphouët-Boigny?
Pour moi, il a été un grand visionnaire pour l’Afrique. Il y a qu’à voir la Côte d’Ivoire comment elle est construite. Je suis honorée à ce titre de pouvoir associer ma voix dans un projet d’une telle envergure. Je l’ai connu aussi à travers Manu Dibango qui me parlait de lui. Manu Dibango a été l’un des artistes étrangers à venir s’installer à l’époque en Côte d’Ivoire. Il a été le directeur artistique de l’orchestre de la RTI.

Pourquoi votre producteur a-t-il fait le choix des chanteuses ivoiriennes?
Ce n’était pas évident de réunir plusieurs chanteuses ivoiriennes et même africaines. Avec nos emplois du temps respectifs qui ne coïncident pas. Nous ne résidons pas au même endroit. C’est d’ailleurs ce qui m’oblige à venir en Côte d’Ivoire. C’est plus simple et on ne pouvait pas drainer les autres chanteuses au Cameroun. Vous imaginez si pour le premier jet de ce projet, nous avions New York, le Brésil, etc., le projet serait interminable. Il s’agissait donc dans un premier temps d’avoir une base qui est la Côte d’Ivoire où résident la plupart des chanteuses, même s’il y a quand-même une ou deux qui sont à l’extérieur. C’est pour des problèmes logistiques et d’efficacité qu’Abidjan a été choisie.

A quand la sortie de « Fils d’Afrique »?
C’est pour bientôt. Nous avons un producteur qui est très méticuleux et exigeant. Tant que le produit n’est pas bon, il ne sort pas. Parce qu’on a envie de donner le meilleur de nous-mêmes. C’est environ une dizaine de chansons sur l’album. Il y a un titre que nous avons chanté ensemble et chacune a au moins fait deux chansons. C’est de gratifier le public d’un album éclectique et très ouvert avec des styles musicaux et des couleurs vocales variées.

Quelle est selon vous la définition de la paix?
La paix, c’est vivre en harmonie avec soi-même et avec son frère, sa s ur, son voisin. C’est vivre en harmonie avec tout ce qui nous entoure. Parce que sans cette harmonie, on ne peut pas construire, s’épanouir, émerger, on ne peut pas rayonner. Tout le monde est concerné, tout le monde a un rôle à jouer. C’est pour cela que nous, en tant qu’artistes, leaders d’opinion, mères de famille, femmes africaines porteuses de valeur et d’humanité nous intervenons. Nous avons aussi ce devoir de continuer sans critiquer, juger, stigmatiser. continuer à sensibiliser les gens en leur disant que s’il n’y a pas de paix, il ne peut pas y avoir d’émergence. Pas seulement pour l’Afrique, mais pour le monde tout simplement.

Vous avez mal quand vous voyez toutes ces atrocités en Afrique?
J’ai vraiment mal quand je vois toutes ces guerres et autres crises en Afrique. Ça nous fait régresser et ça nous fait perdre beaucoup de temps. Alors que le monde est à la mondialisation. Les autres avancent à une vitesse exponentielle. Nous sommes toujours en arrière à cause des crises qui nous mettent en retard. L’Afrique a tellement de potentialités, et quand il y a des tensions, tout est perdu.

Qu’est-ce qui vous a marquée quand vous êtes arrivée en 2010 en Côte d’Ivoire pour la première fois?
Je connais la Côte d’Ivoire à travers pas mal d’artistes africains que j’ai côtoyés à Paris. La Côte d’Ivoire a été importante pour bon nombre d’artistes africains comme Bébé Manga, Lokoua Kanza, Koffi Olomidé. Ces artistes me parlaient souvent en bien de ce pays. Quand je suis arrivée ici en 2010, c’est d’abord l’hospitalité des gens qui m’a marquée. La Côte d’Ivoire correspondait déjà à l’image qu’on m’avait dépeinte à travers ses artistes. Elle n’est pas différente du Cameroun. L’Ivoirien, c’est quelqu’un qui aime faire la fête, qui respire la joie. C’est comme le Camerounais. C’est quelqu’un qui aime aller vers les autres. C’est quelqu’un qui aime bien manger aussi.

Le public ivoirien a connu Queen Etémé en 2010. Aujourd’hui, tu as sorti un 4ème album depuis février 2013 qui n’est pas encore connu en Côte d’Ivoire.
C’est vrai ! L’album est baptisé, « Bi Mawo » (NDLR: tiens ma main) avec 14 titres. Il est sorti simultanément en France et au Cameroun depuis février 2013. La Côte d’Ivoire et le reste de l’Afrique recevront l’album d’ici quelques mois. L’année 2014 va être une année où je vais beaucoup bouger. Je vais aller à la rencontre du public et aussi des médias. Même si j’ai des activités extra-artistiques.

Pourquoi voulez-vous créer en Afrique une école pour enseigner la perfection des voix?
Depuis que je suis rentrée en Afrique, j’étais en train de faire les investigations. Maintenant, je suis au stade de l’action. Pour passer à l’action, quand on a une vision, il faut vraiment s’assurer qu’on est dans le sens de la vision. Et mobiliser toutes les ressources financières, matérielles, logistiques, spirituelles pour accomplir la vision. Je suis en train d’ériger une école panafricaine de perfectionnement de la voix. Cette école va associer musique et étude pour permettre à l’artiste de demain, d’être un leader culturel. Je compte réaliser ce projet au Bénin. C’est pour cela que ça prend beaucoup de temps. J’hésite pour le moment entre le Cameroun et un autre pays. Comme l’école a une vocation panafricaine, en la mettant au Cameroun, les gens vont penser que c’est parce que je suis camerounaise, que j’ai choisi ce pays.

Qu’en est-il de la vie sentimentale de Queen Etémé?
Vous voulez que je parle de ma vie sentimentale ? C’est un vrai désas-tre. Mais tout ce que Dieu fait, est bon. Peut-être aussi, est-ce le prix du sacrifice. Je n’ai pas de vie privée. Je n’ai que mes enfants. Puisque j’ai un enfant biologique de 15 ans et un autre de 25 ans adopté, qui sont aussi musiciens. Je suis fière de les avoir. Et la musique est une passion que je partage avec mes enfants.

C’est quoi le désastre ?
Le père de mon enfant est décédé en 2006. Depuis, je n’ai pas encore trouvé un autre homme dans ma vie. Je me suis tournée vers ma carrière. Mais avec l’âge et la maturité, je me suis dit pourquoi ne pas avoir un mari? Je me dis si Dieu me donne la grâce d’avoir un mari, c’est vraiment le sésame. Je veux quelqu’un qui a une vision, qui a des grandes valeurs. Il y a eu beaucoup de propositions, ce n’est pas parce qu’on a rencontré quelqu’un avec qui on s’entend, avec qui on partage des valeurs que forcément vous pouvez aboutir au mariage. Tu peux avoir un homme dans ta vie qui est ton meilleur ami, ton confident, ton partenaire. Mais en fait, le mariage, c’est autre chose. C’est une institution divine. Il ne faut pas l’aborder de façon légère.

Queen Eteme
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Côte d’Ivoire: Le patron de la télévision publique RTI révoqué

Il est accusé d’avoir négligé la couverture médiatique sur le retour du président des USA

Le président Alassane Ouattara vient de frapper un grand coup. Il a limogé le patron de la télévision publique ivoirienne après de graves dysfonctionnements, notamment l’absence d’équipe pour couvrir son retour des Etats-Unis, a-t-on appris de source officielle. M. Ouattara a mis fin par décret aux fonctions de Pascal Brou Aka comme directeur général de la RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne), qui est remplacé par l’un de ses adjoints, Lazare Sayé Aka, a indiqué dans un communiqué le ministre de la Communication, Souleymane Diakité. Cette décision est la conséquence de graves dysfonctionnements observés dans la gestion quotidienne de la RTI. Ces dysfonctionnements ont atteint leur paroxysme samedi, aucune équipe de reportage n’ayant été dépêchée pour couvrir le retour à Abidjan du chef de l’Etat de sa visite aux Etats-Unis, a-t-il expliqué.

Officiellement patron de la RTI, Pascal Brou Aka était dans les faits le patron de la TCI (Télévision Côte d’Ivoire), les installations de la RTI ayant été détruites durant la crise post-électorale récente et les combats du début avril. La TCI avait été créée début 2011 par le camp Ouattara, cloîtré au Golf hôtel d’Abidjan, pour contrer la propagande de la RTI, alors contrôlée par les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril. Selon des sources bien informées, le sort de Brou Aka était scellé depuis le samedi 30 juillet où, de retour de sa visite de travail aux Etats – Unis, le chef de l’Etat n’a pas trouvé d’équipe de reportage de la télévision nationale pour recueillir ses propos. Une situation qui aurait fort déplu au président Ouattara à son arrivée à l’aéroport d’Abidjan. Ce, d’autant plus que la visite d’Etat qu’il venait d’effectuer aux Etats-Unis lui a permis d’échanger avec le président américain, Barack Obama, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon et les plus haut responsables des Institutions de Bretton Woods. Ne pas pouvoir donner les nouvelles de ce déplacement important aux Ivoiriens à cause de la Rti était une chose que le chef de l’Etat ne pouvait tolérer. En fin de compte, c’est un technicien de la Rti qui aurait réussi à se présenter à l’aéroport pour interroger le président Ouattara sur sa visite aux Etats-Unis. Mais avant de descendre de son avion, le chef de l’Etat aurait été obligé de patienter à bord de l’aéronef parce que ni le protocole d’Etat ni les cameras n’étaient prêts pour fixer les images.

Des questions subsistent. Le patron de la Rti a-t-il été régulièrement informé de l’heure d’arrivée du chef de l’Etat? Pourquoi pour un déplacement aussi important, l’on n’a pas jugé utile de faire voyager un journaliste de la Rti? L’absence de journaliste de la Rti à l’aéroport était-il le seul fait reproché à Brou Aka? Y a-t-il autre chose qui a fait basculer la balance en faveur de cette décision? Parce que si l’on devrait se fonder sur cet argument, Brou Aka ne devrait pas être le seul responsable à écoper de cette lourde sanction. Parce que l’absence totale de journalistes à l’aéroport est la preuve que la faute ne se situe pas seulement au niveau du patron de la Rti. Il y a un cas de dysfonctionnement plus profond. Brou Aka n’a été que la face visible de l’iceberg. Selon certaines sources, le président Ouattara voulait, à travers cet acte, donner un signal fort, un avertissement solennel à tous les responsables de l’administration ivoirienne. Une passation de charges aura lieu le mardi 02 aout 2011 au siège de la RTI à Cocody.

Pascal Brou Aka (photo) a été remplacé par Lazare Sayé Aka
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Crise ivoirienne: Laurent Gbagbo se prononce sur la situation

Sur la télévision nationale ivoirienne, il s’est dit prêt à faire des concessions, mais refuse de lâcher le pouvoir

Gbagbo revendique et justifie sa victoire
Alors qu’on ne s’y attendait pas, le président Laurent Gbagbo aux commandes de la Côte d’Ivoire, a fait ce mardi dans la soirée, une apparition publique sur les ondes de la RTI, la radio et télévision ivoirienne. C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement depuis le début de la crise sur les résultats des élections présidentielles en Côte d’ivoire. Je suis le président de la République de la Côte d’Ivoire, j’ai prêté serment, j’ai nommé un Premier ministre, le pays s’est remis aussitôt au travail et l’Etat fonctionne, a-t-il fait savoir. Il est revenu sur les différentes étapes qui ont marqué l’annonce des résultats et insiste sur sa victoire. J’ai remporté le scrutin avec 51,45 % des suffrages. Il revient au Conseil constitutionnel de proclamer les résultats, a-t-il déclaré, précisant que la Commission électorale indépendante (CEI) n’avait, selon lui, qu’un rôle d’organisation et de contrôle du scrutin. Laurent Gbagbo se dit désormais prêt à affronter les pays dits de la communauté internationale toute entière, et qui soutiennent tous son rival Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de l’élection par la CEI. De la communauté internationale, Laurent Gbagbo a dit qu’elle a donné un spectacle affligeant, en proclamant les résultats à l’hôtel du Golf, au QG de son adversaire. Ils sont nuls. La communauté internationale a déclaré la guerre à la Côte d’Ivoire. Cela n’est pas acceptable et ne sera pas accepté a indiqué Gbagbo. Poursuivant son discours, le président aux commandes de la Côte d’ivoire a fait savoir qu’il regrettait les morts des derniers jours, dont il tient la communauté internationale responsable.On veut nous terroriser, mais je ne veux plus que le sang soit versé. Je ne veux plus de guerre qui peut s’étendre aux pays voisins a ajouté Gbagbo, appelant au calme et à la retenue. S’adressant ensuite à son adversaire, Alassane Ouattara, réfugié à l’hôtel du Golf, il lui demande de regagner son domicile. Je tends la main à monsieur Ouattara et à l’opposition armée qui le soutient, a-t-il dit.

Il cède des concessions à son rival et menace la communauté internationale
Laurent Gbagbo s’est aussi dit prêt à accueillir un comité d’évaluation pour juger des résultats de la présidentielle, composé de l’UE, des Etats-Unis, mais aussi de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de la Russie et de la Chine. Un pas d’ouverture qui apparemment ne suffit pas. Dans le camp adverse, une porte-parole d’Alassane Ouattara a répondu que Laurent Gbagbo continuait de ruser avec le monde en proposant d’ouvrir le dialogue. Il dit avec force qu’il est encore le président de la République de Côte d’Ivoire, ce qui est inacceptable, a-t-elle insisté. Il s’agit pour lui de reconnaître le verdict des urnes et de partir, tout simplement. Une position qui est celle de la France, qui fait planer la possibilité d’une intervention militaire. Ce mercredi 22 décembre 2010, le président français Nicolas Sarkozy a organisé une réunion sur la situation tendue en Côte d’Ivoire. Étaient présents à cette réunion, le Premier ministre François Fillon ainsi que Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères), Alain Juppé (Défense), François Baroin (Budget) et le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud. Par la suite, le gouvernement français a recommandé aux ressortissants français qui le peuvent de quitter provisoirement le pays. Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a également conseillé à la population de différer les projets de voyage vers la Côte d’Ivoire parlant des sources d’inquiétudes indiscutables sur la situation dans le pays. Déjà Mardi 21 décembre, Paris avait appelé à nouveau au départ sans délai de Laurent Gbagbo et se disait désormais très vigilant sur la situation des 15.000 ressortissants français et des Européens installés en Côte d’Ivoire. Répondant aux questions de l’assemblée nationale française, Michèle Alliot Marie, la ministre des affaires étrangères a fait savoir qu’aucune attaque ou menace n’avait été formulée pour l’instant envers des Français ou des Européens mais que la France se préparait à toute éventualité, y compris l’évacuation militaire de ses ressortissants.

La communauté internationale rigide jusqu’au bout
La communauté internationale elle aussi continue d’être ferme, Gbagbo doit quitter le pouvoir. De nombreux observateurs se demandent pourquoi l’organisation des nations unies est si intransigeante dans le processus électoral ivoirien, alors qu’en Haïti où les mêmes difficultés post électorales se posent, le décompte des voix a été proposé. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a accusé mardi le camp de Laurent Gbagbo de tenter de provoquer les Casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de tarir les sources d’approvisionnement de la Mission onusienne. Une attitude conforme à la vision du camp Gbagbo qui accuse la partialité des nations unis. Face à ce défi direct et inacceptable à la légitimité des Nations Unies, la communauté internationale ne peut pas rester sans rien faire. Elle doit agir et agir de manière résolue. Toute tentative d’affamer la Mission de l’ONU pour qu’elle se rende ne sera pas tolérée. Toute attaque contre les Nations Unies et son personnel sera considérée comme une attaque contre la communauté internationale, a fait savoir Ban Ki-Moon. Même si l’union africaine dénonce l’attitude de Laurent Gbagbo, il n’en reste pas moins que dans de nombreuses grandes villes africaines, ce dernier est soutenu, du moins en pensée. La déclaration du gouvernement français de ce jour donnera les nouvelles orientations de la situation. Pour la Cour pénale internationale, la solution à ce problème devrait venir de l’Afrique. Je pense que des États africains ont un rôle primordial à jouer pour trouver une solution au problème , a fait savoir Moréno Ocampo, le procureur de cette Cour, mardi dernier. Cependant menace-t-il, si cela s’avère impossible et que des crimes sont commis, des États africains pourraient être prêts à déférer la situation à mon Bureau et à fournir des forces pour appréhender les individus coupables de crimes en Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo s’est exprimé sur la crise en Côte d’ivoire
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Cameroun: L’émission de télé réalité Stars 2 Demain s’exporte en côte d’ivoire

Pauline Amou, chef du projet à Abidjan nous parle de l’émission qui sera diffusée sur RTI, dès le 1er mai 2009

Connue au Cameroun, l’émission de télé réalité Stars 2 Demain sera diffusée dès le 1er mai sur les antennes de la radio télévision nationale ivoirienne (RTI). Comment se passe la préparation?
Stars 2 Demain à Abidjan se déroule exactement comme ça se passe au Cameroun. On a déjà fait la première phase qui est la phase de casting. On a parcouru 4 régions de la Côte d’Ivoire: Gagnoa, Yamoussoukro, Bouaké et Abidjan. Le casting s’est déroulé du 10 au 21 mars dernier, on a eu plus de 4 000 inscrits en cinq jours de communication. Aujourd’hui, nous sommes à la phase de post-production, on fait le montage pour la diffusion qui va commencer le 1er mai sur la première chaîne nationale en Côte d’Ivoire, RTI.

4 000 inscrits, cela montre que les ivoiriens ont bien accueilli ce concept né au Cameroun?
Effectivement, le concept a été bien accueilli chez nous. En cinq jours de communication seulement, avoir plus de 4 000 inscrits, je pense que c’est un bon résultat, un bon record. Les ivoiriens sont déjà habitués à ce genre d’évènement, c’est-à-dire de télé réalité. Dès qu’on a diffusé les spots à la télévision, tout de suite, les gens se sont inscrits. Les inscriptions se faisaient uniquement par Internet, et on a pu avoir plus de 4 000 personnes. Je pense que c’est un bon résultat pour un début et surtout pour une première année.

Pauline Amou, chef du projet Star2demain à Abidjan
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A quelques jours de la diffusion de ce programme sur RTI, qu’est ce qui fera la spécificité de Stars 2 Demain Côte d’Ivoire par rapport au Cameroun?
Au Cameroun, il y a trois groupes de musiques, en Côte d’Ivoire, ce sera pareil, à l’exception du fait qu’en lieu et place de la musique camerounaise, ce sera la musique ivoirienne. A côté de cela, il y aura également la musique africaine et la musique exotique ouverte vers le monde. Donc, ce sera pareil qu’au Cameroun, mais on mettra plus l’accent sur la musique ivoirienne.

Comme au Cameroun, les candidats ivoiriens seront-ils aussi logés dans ce qu’on appelle ici le village de l’émission basé à Limbé?
Bien sûr, c’est le même processus qu’au Cameroun. Dès qu’on va commencer la phase de diffusion dès le 1er mai, à partir du 27 juin, ce sera l’ouverture des portes du village.

Où sera basé le site du village?
Pour le moment, on n’a pas encore choisi le lieu. Mais ce qui est certain, c’est que le village ne sera pas basé à Abidjan. On voit plutôt une ville balnéaire qui est hors d’Abidjan, notamment à une heure de route de notre capitale économique. Nous sommes actuellement en négociation avec le propriétaire des lieux.


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