Cameroun : John Fru Ndi dit n’avoir pas été reçu par Paul Biya pour une nomination au Sénat

Le magazine Jeune Afrique a révélé lundi que le leader du SDF s’était rendu au Palais de l’Unité pour négocier sa nomination comme sénateur par le président Paul Biya. John Fru Ndi, lui, dit qu’il n’en est rien.

Jeune Afrique est de nouveau sous le feu des projecteurs au Cameroun. Après le poisson d’avril insinuant une candidature de Samuel Eto’o à la présidentielle 2018, l’hebdomadaire revient avec un article polémique sur John Fru Ndi, le Chairman du Social democratic front (SDF). Ledit article affirme qu’en ce moment, John Fru Ndi négocie une nomination comme sénateur et que, pour ce faire, il a été reçu discrètement au Palais de l’Unité le 04 avril 2018.

Dans le détail, le texte en question, paru lundi dans les colonnes dudit hebdomadaire, indique que «si les élections sénatoriales ont été largement remportées par le parti présidentiel, John Fru Ndi pourrait bien compter parmi les sénateurs nommés par le chef de l’Etat. Le 4 avril, il a été discrètement reçu au Palais d’Etoudi, au moment où le Conseil constitutionnel proclamait les résultats des sénatoriales du 25 mars. Conformément à la loi, Paul Biya nommera 30 sénateurs supplémentaires. Alors que les anglophones revendiquent  la présidence d’une institution majeure, Fru Ndi obtiendra-t-il celle du Sénat ?»]

Le principal concerné dit qu’il n’en est rien. John Fru Ndi se dit d’ailleurs surpris de ces allégations, lui qui affirme n’avoir pas été contacté par l’équipe de Jeune Afrique pour des besoins de vérification de l’information. Selon lui, la dernière interview qu’il a accordée au magazine remonte à environ  18 ans. L’homme politique ajoute que la dernière fois qu’il s’est retrouvé dans la même pièce que Paul Biya, c’était en février 2017, lorsque les Lions indomptables ont été reçus par le chef de l’Etat et son épouse après leur performance à la Coupe d’Afrique des Nations.

Sénatoriales 2018 : L’Undp peu surprise de sa « dure » défaite

La proclamation des résultats des élections sénatoriales 2018, ce jeudi 05 avril, n’a en rien surpris les candidats et militants du parti présidé par Bello Bouba Maïgari.

C’est dans la quiétude de jours ordinaires que quelques militants de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) ont suivi la proclamation des résultats ce jeudi 05 mars. Réunis à la permanence de leur parti au quartier Etoa-Meki (Yaoundé), les cadres qui y travaillent à plein temps, ont suivi la lecture des résultats, regroupés devant le seul téléviseur des lieux.

Ici, dans les locaux du parti, aucune émotion sur les visages pendant la proclamation des résultats des sénatoriales par Clément Atangana, le président du Conseil constitutionnel. Alors que certains convergent vers la salle de réunions pour suivre la lecture des résultats, d’autres estiment qu’il n’y aura rien de nouveau sous le soleil. « Nous avons déjà une idée de ce que dira Clément Atangana car, les procès-verbaux des bureaux de votes nous ont été donnés il y a plusieurs jours », comment une dame avant de s’éloigner vers son bureau. Elle ne trouve aucun intérêt à suivre la proclamation des résultats, moment dont elle ne comprend pas la solennité.

Large victoire du RDPC

A l’issue de la proclamation des résultats, la déception dissimulée cède vite la place à la sérénité. La large victoire du RDPC (dans neuf régions) et le succès du SDF dans le Nord-ouest sont officiels. Il est désormais temps pour les militants de l’UNDP de passer à autre chose.

« Tout était su depuis le 25 mars. Nous n’avons vraiment pas été surpris. On avait déjà une idée des résultats, on attendait juste une version officielle », commente Noah, militant et agent du secrétariat du parti. Optimiste, il poursuit : « Nous sommes tout de même fiers de savoir que dans certaines régions où nous n’avions rien à espérer, quelques électeurs -des conseillers municipaux- nous ont donné leur voix ».

En effet, les résultats de cette élection donnent le RDPC vainqueur. Le parti au pouvoir totalise 63 sièges sur les 70 en compétition au sénat, après avoir obtenu 81,13% des votes sur les dix régions du Cameroun. Second, le SDF, principal parti de l’opposition s’en tire avec sept sièges dans la région du Nord-Ouest, après avoir recueilli 846 voix, soit un pourcentage de 8,62%. Les sept autres partis en lice pour ces élections terminent la course sans le moindre siège. Derrière le RDPC et le SDF, l’UNDP réalise un score de 5,82%. Ce dernier aura réussi tout de même à recueillir respectivement 15, 13 et 7 voix dans les régions du Nord-ouest, du Centre et du Sud- des régions où le parti ne compte aucun grand électeur.

Stratégie agressive du RDPC et irrégularités…

Reprochant au RDPC de n’avoir pas été ouvert dans sa campagne, Hamadou Moussa, attaché à la communication du parti déclare : « Les résultats sont évidemment très décevants pour le parti. Les conseillers du RDPC, dans la plupart des régions, ont été pris en otage par leur hiérarchie et nos candidats n’ont pas pu entrer en contact avec eux pour leur parler et leur faire savoir ce que l’ UNDP proposait »

Il va aussi relever quelques dysfonctionnements survenus durant la campagne : « Des pratiques malsaines ont été remarquées dans les bureaux de vote et l’attention du président a été attirée dans l’un d’eux. Mais, il a ignoré ces alertes. Par exemple, nous avons remarqué à Tcholliré qu’il n’y avait pas de cartes UNDP dans la poubelle parce que les électeurs devaient sortir avec pour montrer à leurs patrons afin de collecter de l’argent ».

 Optimisme

Un peu plus optimiste, Saidu Maidadu, candidat aux sénatoriales et tête de liste du parti dans la région du Nord trouve, pour sa part, que le parti a marqué de bons points. « On n’était pas surpris pour ce galop d’essai.  Nous avions beaucoup de défi à relever et nous les avons relevés. Des conclusions et leçons ont été tirées. A présent, nous attendons les prochains suffrages directs pour rectifier le tir et espérer une meilleure performance ».

Dans la même lancée, le secrétaire général du parti, Pierre Flambeau Ngayap, estime que l’UNDP n’a pas que laissé des plumes à l’issue de ces sénatoriales.  « Notre parti avait des grands électeurs dans quatre régions. Nous nous sommes présentés dans les dix régions, et dans les dix régions, nous avons eu des voix. Vous pouvez tirer vos conclusions. Nous avons confirmé notre assise nationale. ».

Par ailleurs, il pense que le processus poursuit son cours. Celui qu’on peut considérer comme un sénateur « sortant » ne ferme pas les portes à l’espoir d’un siège pour son parti, à l’issue de la nomination de 30 sénateurs par le président de la République, qui a dix jours après la proclamation des résultats pour les désigner.

Sénatoriales 2018 : le coup d’essai du Conseil constitutionnel

La dernière-née des institutions camerounaises a, pour la première fois, pris une part active au déroulement d’un scrutin national.

Il est 11h02 lorsque les onze membres du Conseil constitutionnel font leur entrée dans la salle principale du palais des congrès ce jeudi 5 avril. A l’ordre du jour de l’audience spéciale qui y est prévue, la proclamation solennelle des résultats des élections sénatoriales du 25 mars 2018.

Pour Clément Atangana et ses pairs, il s’agit de mettre un terme à un processus enclenché le mercredi 7 février dernier, avec la convocation du corps électoral par le président de la République. Un galop d’essai pour cette chambre crée ce même 7 février, et officiellement installée le 6 mars.

Le Conseil constitutionnel n’aura, en effet, eu aucun moment de répit avant de résolument se mettre au travail. Dès le 8 mars, soit deux jours seulement après leurs prestations de serment, les magistrats de ladite institution recevaient leur première affaire : un recours pré-électoral demandant l’annulation de la liste du Rdpc dans la région de l’Extrême-Nord. Ils recevront six plaintes au final, à examiner avant l’élection du 25 mars.

Le verdict de cinq de ces six affaires a été rendu le 16 mars en quelques heures. Mais pour le dernier, le conseil a été contraint de reporter l’audience, afin que le Rdpc, la partie accusée, puisse apporter plus d’éléments pour se défendre. Le sénateur et candidat SDF Paul Tchatchouang réclamait le rejet de la liste du Rdpc dans la région de l’Ouest, au motif «que le nommé Joseph Teingnidetio, candidat numéro 07 sur ladite liste serait inconnu des registres d’état civil de la région ». Le conseil constitutionnel donnera finalement raison au Rdpc, après la comparution du candidat querellé.

Le même scénario s’est reproduit après l’élection. A cette étape du processus, trois recours ont été enregistrés. Ils ont été déposés par l’Udc pour une annulation du scrutin dans la région de l’Ouest, et par le Sdf pour une annulation dans le Sud-Ouest. Les trois recours seront jugés « irrecevables », au cours d’une audience qui s’est tenu le 3 avril. Le contentieux post-électoral ainsi vidé, le Conseil constitutionnel pouvait donc procéder sereinement à la proclamation solennelle des résultats finaux.

La première sortie du Conseil constitutionnel est encourageante de l’avis de certains acteurs politiques. Pour Sixtus Ndefru, secrétaire particulier du chairman de l’UDP, la participation du conseil constitutionnel était satisfaisante. « Le conseil constitutionnel a lu les résultats que nous attendions, donc nous sommes très satisfaits« , a-t-il confié après la lecture des résultats définitifs. Même son de cloche du côté de l’Undp, ou le vice-président Pierre Flambeau Ngayap, « On n’a pas remarqué de fraudes dans les bureaux de vote comme on peut le constater lors d’élections générales« .

Passé ce galop d’essai, le Conseil constitutionnel devra bientôt se pencher sur les échéances électorales à venir. Face aux légèretés observées au cours des sénatoriales, avec notamment la variation du taux de participation entre Elecam et le Minat au soir de l’élection, il faudra redoubler de vigilance lors des élections municipales et législatives, et de la présidentielle.

 

 

 

 

Pierre Baleguel Nkot: « l’Upc est allée aux sénatoriales pour prouver sa légalité »

Le secrétaire général du parti historique, qui a pris le risque de présenter cinq listes à cette échéance, souligne que la visée première était de révéler à l’opinion publique la véritable direction de l’Upc.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) est l’un des grands perdants de l’élection sénatoriale 2018. Avec un score général de 1,48%, ce parti d’opposition sort de cette aventure électorale sans aucun sénateur. C’était la première fois que l’Upc y présente des candidats.

Malgré les résultats enregistrés, les responsables du parti n’affichent pas de déception, pas ouvertement en tout cas.

« Je ne suis pas déçu. On n’avait pas réellement l’ambition de gagner ces élections puisqu’on n’avait pas assez de conseillers municipaux. Mais il fallait quand même qu’on se présente. Nous avons voulu que la démocratie triomphe parce que nous avons toujours dénoncé le fait que notre Parlement soit mono-colore« , déclare le secrétaire général, Pierre Baleguel Nkot.

Celui-ci a engagé l’Upc dans l’élection sénatoriale sans que le comité directeur, son principal organe décisionnel, n’ait débattu sur la nécessité de le faire. Des grincements de dents se sont fait entendre à ce sujet, de la part de sympathisants qui y voient une perte inutile d’argent.

« Ceux qui parlent d’argent ne savent pas ce qui se passe. Ils n’ont pas demandé. On a reçu deux de nos listes. Cela fait un peu plus de 14 millions de francs CFA. Le secrétaire général a mis une somme de 11 millions de francs CFA de ses propres fonds. Trois camarades ont chacun ajouté un million de francs CFA. Ils devraient savoir combien le parti a dans ses caisses, puisque les fonds de fonctionnement ne sont pas encore arrivés », explique le secrétaire exécutif à la permanence, Pascal Ikang.

-Une participation pour combattre les vieux démons-

La participation de l’Upc aux sénatoriales 2018 avait une autre visée. Celle de lever une fois pour toute, le voile sur les membres de la direction de cette formation politique.  » Chaque parti politique est allé aux sénatoriales avec sa raison. Pour l’Upc, il fallait assumer sa légalité. Il fallait séparer l’imposture et la réalité. Il y a quelqu’un que le Rdpc utilise, je parle de Bapooh Lipot qui est tout le temps brandi comme le Sg du parti alors qu’il y a eu un congrès et tout le monde sait qui est le Sg de l’Upc. Ce monsieur a fait savoir que l’Upc allait voter le Rdpc. Il fallait qu’on prouve le contraire. On a investi des candidats à cette élection. Et aux prochaines élections on ne va plus poser la question de savoir qui investi ». Donc, l’Upc luttait d’abord pour sa propre survie, ajoute Pascal Ikang.

L’Union des populations du Cameroun se prépare pour les élections municipales et législatives à venir. L’espoir reste cependant que le président de la République nomme quelques sénateurs upécistes au moment de la désignation des 30 personnes qui vont rejoindre le Sénat.

Sénatoriales 2018: le Conseil constitutionnel proclame les résultats jeudi

Moins de deux mois après sa mise en place, l’instance procède à sa première proclamation de résultats d’élections au Cameroun.

L’audience du Conseil constitutionnel du Cameroun pour la publication des résultats des élections sénatoriales 2018 s’ouvre demain jeudi à 11h au Palais des congrès de Yaoundé. Elle se fera en présence des présidents des deux chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale), du ministre de l’Administration territoriale et de bien d’autres personnalités.

L’instance entrée en service le 7 février dernier – près de 22 ans  après son institution survenue le 18 janvier 1996 – a déjà commencé à jouer son rôle. Mardi, le Conseil constitutionnel s’est réuni pour examiner les recours post-électoraux présentés par le SDF et l’UDC. Lesquels demandaient l’annulation des élections dans les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest. Le Conseil constitutionnel a rejeté les recours.

Demain, cette institution va dévoiler, pour la première fois, les noms des soixante-dix personnes élues pour assurer la deuxième mandature au Sénat.

Sénatoriales 2018 : le Conseil constitutionnel rejette les recours du SDF et de l’UDC

Ces deux partis politiques demandaient l’annulation des élections dans les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest.

Le Conseil constitutionnel a rejeté les deux recours en annulation déposés par le SDF et l’UDC, réclamant une annulation partielle des élections sénatoriales du 25 mars dernier. Les 11 membres du conseil constitutionnel ont, en effet, jugés « irrecevables » les trois plaintes portées à leur jugement. C’était au cours d’une audience qui s’est tenue ce jour au palais de congrès de Yaoundé.

Tout a commencé par l’examen du recours déposé par le SDF. Il portait sur le déroulement du scrutin dans certains départements du Sud-Ouest, où des attaques perpétrées par des assaillants le jour du vote ont empêché à un grand nombre de conseillers municipaux d’exercer leur devoir de citoyens. Mais pour Clement Atangana et ses compères, le requérant Njenje Valentin Kleber, ne dispose pas des qualités requises pour déposer ce recours.

Une sentence différente de celle servie à Youmo Koupit Adamou, requerant pour le compte de l’UDC, et réclamant une annulation du vote de l’Ouest, en raison de nombreuses irrégularités observées notamment dans la Menoua. Ici, le conseil constitutionnel a aussi déclaré cette plainte recevable sur la forme mais irrecevable sur le fond pour manque de preuves.

Le contentieux post-électoral ainsi vidé, il ne manque plus que la proclamation solennelle des résultats finaux. Selon les prescriptions du Code électoral, cette proclamation devrait intervenir au plus tard le lundi 9 avril 2018.

Recours post-électoral : le verdict du Conseil constitutionnel attendu ce jour

L’institution devra se prononcer sur les recours en annulation introduits par le SDF et l’UDC à la suite des sénatoriales du 25 mars dernier.

La session d’examen des plaintes déposées auprès du Conseil constitutionnel par le SDF et l’UDC à la suite des sénatoriales se déroule ce jour. Il s’agit de deux recours en annulation des élections, qui concernent les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest.

Trois principaux écueils ont été formulés par lesdits partis politiques. Pour l’UDC, il y aurait eu de nombreuses violations de certaines dispositions du Code électoral sur la publication des résultats. Le mandataire de ce parti estime notamment que la publication avant l’heure prévue dans un département de l’Ouest, « aurait influencé le vote en faveur d’un autre parti ». Autre grief, le « candidat N°7 sur la liste du RDPC dans cette région », qui avait déjà fait l’objet d’un recours déposé par le SDF avant l’élection. « Pour nous, ce candidat n’existe pas », affirme le mandataire de l’UDC.

Le troisième recours quant à lui a été déposé par le SDF. Les avocats de ce parti affirment que les élections n’ont pas été organisées dans deux des six départements de la région du Sud-Ouest, notamment dans le Lebialem et du Kupe Manenguba. Ceci en raison des attaques perpétrées par des assaillants ce jour, avec pour objectif manifeste de perturber le déroulement du scrutin.

Les recours déposés mercredi dernier au secrétariat général du Conseil constitutionnel seront examinés dès 11 heures de ce matin par le Conseil, qui a au préalable reçu les mémoires en réponse du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et d’Elections Cameroon (Elecam), les deux organisations mises en cause.

Passée cette étape, le Conseil constitutionnel a jusqu’au lundi 9 avril 2018 au plus tard, pour proclamer les résultats définitifs de ces élections sénatoriales de 2018.

 

Sénatoriales 2018 : les tendances créent la polémique dans le Nord-Ouest

Une confusion règne entre les différents partis politiques en course dans ladite région, en raison d’une interprétation divergente du Code électoral.

Quelques jours après la tenue des élections sénatoriales du 25 mars dernier, un débat est apparu sur la place publique, suite à la publication des tendances dans la région du Nord-ouest. Celles-ci mettent le SDF en tête dans la région, avec 522 voix contre 434 pour son rival, le RDPC.

Pour les membres du RDPC, l’avance attribuée au SDF serait, en fait, une majorité relative, ce qui induirait un partage de postes sénatoriaux au moment de la proclamation des résultats. Pour le SDF par contre, les tendances indiquées démontrent d’une majorité absolue, et la liste du SDF sera la seule gagnante de l’élection dans le Nord-Ouest.

Selon des informations recueillies sur les lieux, le mandataire du RDPC au sein de la commission régionale de supervision des élections, l’ancien gouverneur Faï Yengo Francis, aurait refusé de signer le procès-verbal à cause de cette incompréhension. Il affirme que sa décision est motivée par l’article 218 du code électoral, qui prescrit que « lorsqu’aucune liste n’a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, il est attribué à la liste ayant eu la majorité relative la moitié des sièges à pourvoir arrondi à l’entier supérieur, soit 4 ». Ce qui donnerait 3 sièges au RDPC.

Selon un autre membre de la commission régionale de supervision des élections pourtant, l’article 218 ne devrait pas se lire de manière isolée. Il indique, à cet effet, que l’article 112 précise les conditions dans lesquelles les bulletins sont pris en compte. Et selon cette lecture, six bulletins nuls ont été retirés du décompte final, ce qui permet au SDF d’avoir une majorité absolue, et donc de prendre les 7 sièges en jeu.

Le RDPC n’a pas déposé de recours malgré cette situation. Si les tendances se confirment, la liste du SDF devrait donc l’emporter. Une première pour ce parti dans cette région où se trouve son fief.

Contentieux post-électoral : le Conseil constitutionnel enregistre deux recours

Le mercredi 28 mars 2018 était le dernier jour pour déposer des recours post-électoraux auprès du Conseil constitutionnel. Le SDF et l’UDC sont les seuls partis à contester le scrutin.

Les élections sénatoriales du 25 mars dernier se poursuivent auprès du Conseil constitutionnel. Ce mercredi, l’institution a enregistré deux recours post électoraux, respectivement introduits par le Social democratic front (SDF) et l’Union démocratique du Cameroun (UDC).

C’est aux alentours de 17h00 que le SDF, sous la direction de Njenje Valentin Kléber, électeur et représentant dudit parti dans la commission de supervision des élections pour le Sud-Ouest, a déposé son recours. Le parti de Ni John Fru Ndi demande l’annulation des résultats des élections sénatoriales dans les départements du Lebialem, du Koupe-Manengouba et dans toute la région du Sud-Ouest.

Selon le plaignant, il n’y a pas eu élection à Bangem, le chef-lieu du département du Koupe-Manengouba, à cause de la « terreur et de l’horreur » qui régnaient dans la ville, notamment en raison des échanges de tirs « prolongés » entre forces de l’ordre et assaillants. Il affirme également que dans le département du Lebialem, il n’y a que 27 des 93 électeurs inscrits qui ont pu voter, et qu’en outre, le bureau de vote de ce département a été fermé à 16h30, en violation des dispositions du Code électoral et de la loi.

A l’approche de la fin de la réception des recours, l’UDC s’est lui aussi présenté avec une demande en annulation des résultats des élections dans les départements des hauts-Plateaux et de la Menoua dans la région de l’Ouest. Pour cause, de nombreuses irrégularités ont, d’après ledit parti, été observées le jour du déroulement du scrutin.

Le Conseil constitutionnel devra statuer sur ces différents recours déposés auprès de sa juridiction dans les jours à venir. Cette étape passée, l’institution devra se conformer à l’article 240 (alinéa 1) du Code électoral, qui prescrit que « Le Conseil constitutionnel proclame les résultats de l’élection des sénateurs dans les 15 jours suivant la clôture du scrutin »; soit le lundi 9 avril au plus tard.

 

 

Crise anglophone : le secrétaire général de la mairie de Nguti porté disparu

Il n’a pas été vu depuis dimanche dernier, après la fermeture des bureaux de vote des sénatoriales 2018.

 La famille d’Obi John Ajiah est sans nouvelle de lui depuis dimanche 25 mars. Ce jour-là, les conseillers municipaux étaient appelés aux urnes pour élire les sénateurs de la prochaine mandature. C’est lors du déroulement de ce scrutin que le secrétaire général de la mairie de Nguti (région du Sud-Ouest du Cameroun) a  été vu la dernière fois. Depuis, il ne s’est pas présenté au bureau. Sa famille ignore où il se trouve en ce moment.

Ses proches soupçonnent un enlèvement. Ils pensent que le secrétaire général de la mairie de Nguti a été enlevé par des inconnus après la clôture des votes, dimanche.  D’après une source à ladite mairie, une rançon de 5 millions de francs CFA a été exigée pour la libération d’Obi John Ajiah. Cette dernière information n’a cependant pas été officialisée.

Nguti a été l’un des centres de batailles féroces entre les forces de sécurité camerounaises et les combattants séparatistes qui ont promis de perturber la tenue des élections sénatoriales dans la localité.

Sénatoriales 2018 : Elecam revoit le taux de participation à plus de 97%

Le directeur général des élections, Abdoulaye Babale, a donné un point de presse ce lundi 26 mars 2018.

Vingt-quatre heures après les élections sénatoriales du 25 mars dernier et l’annonce du taux de participation provisoire, Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation et la supervision des scrutins politiques a revu sa copie, et a livré les chiffres définitifs de la participation à ladite élection.

Abdoulaye Babale indique à cet effet qu' »après vérifications de toutes les situations de dépouillement à l’issue du vote, (…) les chiffres présentent désormais 10.112 conseillers municipaux membres du collège électoral pour 9909 votants ; soit un taux de participation de 97,72%« . Des chiffres qui ont naturellement un impact sur le taux d’abstention qui se situe désormais à 2,28%, à raison de 203 conseillers municipaux abstentionnistes.

Elecam précise que cette variation de chiffres est due au temps relativement court qui s’est écoulé entre la fermeture des bureaux de vote et l’annonce des chiffres provisoires. « Il y a eu du retard dans l’acheminement des données, et il y a eu aussi des problèmes de communication. Certaines données ont été transmises pour des soucis de célérité par voie vocale, et il y a eu des confusions. Les chiffres que nous avons maintenant proviennent de toutes les corrections qui ont été effectués dans les bureaux de votes, et dans les commissions régionales de supervision« , affirme le directeur général des élections.

Les chiffres publiés par Elecam montrent que la région du Sud-Ouest est celle qui a connu le plus fort taux d’abstention, avec 153 conseillers municipaux absents soit 17,77%. Une abstention qui serait due aux troubles enregistrés dans cette région pendant le processus électoral, notamment le jour du scrutin. A titre d’exemple, le bureau de vote de la ville de Banguem a essuyé des tirs dimanche, et la résidence du sous-préfet de ladite localité a été attaquée par des assaillants.

Le ministre en charge de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji affirme néanmoins que « l’élection sénatoriale s’est déroulée dans des conditions matérielles satisfaisantes» et les électeurs se sont rendus en grand nombre aux urnes et ont accompli leur devoir civique « en toute sécurité« .

Le processus de décompte et de recensement général des votes quant à lui va se poursuivre au niveau régional d’abord, puis au niveau national, avant la proclamation définitive des résultats par le Conseil constitutionnel dans un délai maximum de 15 jours.

 

Sénatoriales 2018 : le gouvernement évoque des élections dans « l’ordre et la sérénité »

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, l’a déclaré au cours d’un point de presse hier, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote.

« Le scrutin s’est tenu dans tous les chefs-lieux des 58 départements du Cameroun dans l’ordre et la sérénité », a déclaré le ministre Paul Atanga Nji au cours d’un point de presse hier. Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le ministre de l’Administration territoriale ajoute qu’aucun évènement notoire n’a pu entacher la transparence des élections.

Il faut relever que ce satisfecit vient un peu en contradiction avec les événements survenus dans la région du Sud-Ouest. En effet, le bureau de vote de la localité de Banguem (commune du département du Koupé Manengouba) a essuyé des tirs dans la journée du 25 mars. Aucun électeur n’a été touché. Un commissaire de police présent dans le bureau de vote a demandé aux gens de se coucher à même le sol lorsque les assaillants tiraient.

Toujours dans sa communication, le ministre a signalé la présence de 3723 observateurs dont 3309 nationaux et 414 observateurs internationaux au cours de ce scrutin.

Leurs rapports sont attendus, a relevé le ministre, qui annonce le recensement général des votes au niveau régional puis national, avant la proclamation officielle, des résultats par le Conseil constitutionnel, dans un délai de quinze jours.

Sénatoriales 2018 : des tendances en faveur du Rdpc à l’issue du scrutin

Les premiers chiffres des élections sénatoriales qui se sont déroulées ce dimanche 25 mars sont connus. Le Rdpc, parti majoritaire au Sénat, est bien parti pour y conserver sa domination.

Les bureaux de votes qui ont accueilli les conseillers municipaux ce jour dans le cadre des élections sénatoriales sont désormais fermés. Quelques heures après la clôture du scrutin, les différentes institutions impliquées dans le processus électoral sont à l’heure du bilan de la journée.

A Elecam, le directeur général des élections Abdoulaye Babale affirme que son organisation a pu « recouper les procès-verbaux des différents bureaux de vote », et est en mesure de donner le taux de participation du scrutin. Il indique à cet effet que 9305 conseillers municipaux, sur les 10105 régulièrement inscrits ont pris part au vote sur l’ensemble du territoire national, soit un taux de participation de 92%. « Il y a eu 800 abstentions, ajoute-t-il, ce qui donne un taux d’abstention de 7,95% ».

Dépouillement des élections sénatoriales 2018 à Yaoundé, bureau de vote Bastos B

Sur le terrain, les chiffres collectés sur l’ensemble du territoire donnent le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) en tête des tendances dans 9 des 10 régions du pays, avec des scores proches de 100% dans plusieurs bureaux de vote. C’est le cas à Yaoundé Bastos, où le parti au pouvoir a obtenu 285 voix sur 286 votants. Malgré ces tendances favorables, le parti majoritaire au Sénat pourrait composer avec le Sdf annoncé en tête dans le Nord-Ouest, avec 522 voix à son actif contre 434 pour le Rdpc.

Selon le ministre Paul Atanga Nji, l’élection sénatoriale de ce jour s’est déroulé de manière libre et transparente. On note tout de même quelques incidents en zone anglophone notamment dans les villes de Banguem et de Bamenda. Le ministre de l’Administration territoriale rassure néanmoins que ces incidents étaient mineurs, et dont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin.

 

 

Sénatoriales 2018 au Cameroun : des coups de feu dans un bureau de vote au Sud-Ouest

Les assaillants ont également attaqué la résidence du préfet du Koupé Manengouba et celle du du sous-préfet de Banguem, dimanche 25 mars 2018.

Des hommes armés non identifiés ont attaqué la résidence du préfet du département du Koupé Manengouba et le domicile du sous-préfet de Banguem, dans la région du Sud-Ouest au Cameroun. Selon notre source, les deux attaques ont eu lieu aux premières heures du dimanche 25 mars 2018. Le bilan reste inconnu pour l’heure.

Notre source fait également savoir que le bureau de vote de la localité de Banguem (commune du département du Koupé Manengouba), qui a accueilli les grands électeurs pour l’élection sénatoriale 2018, a également essuyé des tirs. Mais aucun des électeurs n’a été touché. « Un commissaire de police présent dans le bureau de vote a demandé aux gens de se coucher à même le sol lorsque les assaillants tiraient», raconte un témoin.

Un habitant de Banguem, sorti de son domicile pour prendre connaissance de ce qui se passe, a reçu une balle. Des riverains indiquent que des coups de feu résonnent depuis trois jours dans cette partie de la région du Sud-ouest. Le but de cette manœuvre des assaillants consistait à empêcher la tenue de l’élection sénatoriale prévue ce dimanche 25 mars 2018, analyse une source sécuritaire.

Sénatoriales 2018 : malgré une campagne compliquée, l’UNDP attend les résultats dans la « sérénité »

La candidate Abega Ndjie Marie, tête de liste dudit parti dans la région du Centre, a donné cette assurance quelques minutes avant la fermeture des bureaux de vote ce dimanche 25 mars.

Marie Abega Ndjie, tête de liste de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) pour les sénatoriales dans la région du Centre, a l’air sereine lorsque nous la rencontrons ce dimanche 25 mars à Yaoundé, à quelques minutes de la fin des votes. « Tout a été fait. Il faut juste se remettre au résultat des urnes…Nous avons fait notre travail qui consistait à aller à la rencontre des conseillers municipaux afin de leur présenter notre projet de société. Maintenant, nous attendons de voir s’ils ont effectivement adhéré à notre cause », a-t-elle déclaré.

Au sujet du déploiement de son parti durant la campagne, la candidate du parti relève quelques difficultés. En premier, elle évoque la difficulté à rencontrer les conseillers municipaux de la région. « Il était très difficile pour nous de les rencontrer. Nous avons voulu des rencontres groupées au cours desquelles nous aurions pu toucher plusieurs d’entre eux. Malheureusement, ce ne fut pas le cas », note-t-elle. Pour contourner la difficulté, elle déclare avoir eu recours à des rencontres individuelles, le plus souvent informelles, avec certains conseillers municipaux. Ceux-ci ont toujours été des connaissances ou alors des amis de ses connaissances.

Il est aussi à préciser qu’au cours de cette élection, les conseillers municipaux du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, auraient eu la consigne de ne guerre s’ouvrir à une rencontre avec les partis adverses. Pis, selon Marie Abega Ndjie, ils ont reçu la consigne de voter uniquement les listes du RDPC sous peine de sanction.  « Le RDPC ne veut pas la majorité des sièges mais plutôt la totalité », se plaint-elle.

Interrogée sur le discours tenu lors de sa campagne, elle affirme y être allée de tout son cœur avec les conseillers municipaux auxquels elle a eu accès. « Nous leur avons parlé en toute franchise sur la nécessité d’un changement. Maintenant, le destin du Cameroun est entre les mains de ses grands électeurs. A eux de voir s’ils sont les électeurs du peuple ou alors les électeurs du parti », a-t-elle conclu.

Au moment de la mise en ligne de cet article, les bureaux de vote ont fermé sur l’étendue du territoire national. Les scrutateurs procèdent déjà aux dépouillements de cette deuxième élection sénatoriale au Cameroun. L’UNDP attend donc la proclamation des résultats. Mais les premiers dépouillements dans la ville de Yaoundé ne vont certainement pas faire sourire les cadres du parti. Les deux bureaux de Yaoundé annoncent une victoire écrasante du RDPC. A Bastos A, sur 143 votants, le bureau a enregistré 143 voix pour le RDPC, tandis qu’à Bastos B, 142 votes ont été enregistrés pour le RDPC contre un vote pour l’UNDP.

Il est prévu cette soirée à la permanence de ce parti une grande concertation dont l’ordre du jour n’a pas été communiqué.

 

Pr Eric Mathias Owona Nguini : « Le Sénat est une chambre qui fait pleinement partie du pouvoir législatif »

Le politologue revient sur l’importance de l’institution législative et explique le peu d’engouement observé lors de la campagne pour l’élection sénatoriale qui a lieu le dimanche 25 mars.

A quelques heures  de la clôture de la campagne électorale, a-t-on l’impression que les partis accentuent la campagne sur les grands électeurs ?

Rien ne permet de démontrer que les  partis ont accentué la campagne sur les grands électeurs. Il est probable qu’à l’approche de cette échéance, les états-majors ont intensifié  les contacts avec les grands électeurs dans la perspective de ces élections

Qu’est-ce qui justifie le peu d’engouement observé lors de cette campagne ?

Les élections sénatoriales sont assez particulières parce que les sénateurs sont désignés par des collèges électoraux. Il ne s’agit pas des élections populaires. On ne peut donc pas attendre qu’il ait le même degré de mobilisation que lorsqu’il y a des élections ou le choix est fait par le citoyen

Quel est le rôle du Sénat dans un pays comme le nôtre ?

Le Sénat est une chambre  qui fait pleinement partie du pouvoir législatif, et qui y joue un rôle d’appoint à côté de l’Assemblée nationale, qui émane du suffrage universel direct. C’est une chambre qui permet de bénéficier de l’expérience d’un certain nombre de sénateurs parce qu’ils ont souvent eu à occuper d’importantes fonctions politiques et administratives ou dans la gestion des sociétés.

e Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a écarté Achidi Achu, Emmanuel Mve, John Begheni Ndeh,  Francoise Puene (Mamy Nyanga),  respectivement têtes de liste dans les régions du Nord-Ouest, du  Sud et de l’Ouest de la course pour les Sénatoriales. Qui peut avoir motivé cette décision et quelle analyse faite-vous de cette mise à l’écart ?

Il faudrait enquêter de manière précise pour savoir quelles sont ces motivations. Mais le résultat est le même, celui de faire que ces personnalités ne puissent se présenter comme candidats du Rdpc dans les Sénatoriales à venir

 Le ministre de l’Administration territoriale a commencé la distribution de la cagnotte aux partis politiques en lice pour les Sénatoriales. À votre avis a quoi servira ce financement public ?

Le financement, tel qu’il est prévu, va permettre aux partis de disposer de ressources qui vont les aider à prendre en charge les dépenses qui sont liées  à une campagne électorale. La campagne est un moment assez intense, qui exige que les partis puissent mobiliser un niveau important de ressources financières pour pouvoir précisément procéder aux opérations politiques qui sont nécessaires, afin qu’ils disposent du plus grand nombres d’élus.

  Y a-t-il un risque de voir certains partis chercher à corrompre les conseillers municipaux avec cet argent ? En cas de corruption avérée, quelles sont les sanctions prévues par la loi ?

Les sanctions prévues par la loi  sont celles prévues par le Code pénal, la corruption électorale étant une expression du délit de corruption qui existe dans le Code pénal dans l’article 134

 Le Conseil national de la communication du Cameroun a rappelé aux médias privés que durant  la campagne des sénatoriales, toutes les émissions à caractère politique sont interdites. Le Cnc ne devrait pas plutôt contribuer à organiser de façon équitable  l’intervention et le temps de parole des différents candidats et protagonistes sur ces médias ? Pourquoi la Crtv devrait avoir le monopole de la communication sur la campagne?

Comme il y a une prolifération des médias, une répartition du temps d’antenne sera moins aisée que dans les médias publics. C’est pour des raisons d’équité. Il est plus facile de contrôler l’équité des  temps d’antenne accordé à chaque formation politique à partir des médias publics.

 

Sénatoriales 2018 : Elecam annonce de lourdes sanctions contre les électeurs qui boycotteront le scrutin

Cette annonce a été faite par deux membres du conseil électoral en tournée dans la région du Sud-Ouest.

De lourdes sanctions attendent les conseillers municipaux qui boycotteront les élections sénatoriales du 25 mars prochain. Ce rappel a été fait par Christopher Tambe Tiku et Thomas Ejangue Mbonda, deux membres du conseil électoral d’Elecam au cours d’un séjour dans le Sud-Ouest.

Christopher Tambe Tiku et Thomas Ejangue Mbonda se sont exprimé à la fin d’une tournée organisée dans ladite région, dans le but d’évaluer le niveau de préparation des antennes d’Elecam dans le cadre de l’organisation des sénatoriales 2018. Ils se sont également rendus sur le terrain pour se rassurer de la distribution effective des cartes d’électeurs spéciales, et pour veiller à ce que les cartes des absents soient conservées dans les bureaux de la division d’Elecam, afin que celles-ci ne soient pas utilisées pour gonfler les urnes.

Car comme l’a rappelé les deux membres du conseil électoral, « l’article 218 du code électoral dit que le vote des conseillers municipaux est obligatoire » ; par conséquent « l’absence non justifiée d’un conseiller lors de cette élection sénatoriale pourra être punie par la loi ».

Au délégué régional d’Elecam, Evelyne Mukete, les membres du conseil électoral ont rappelé que la mission de l’organe en charge des élections consiste à s’assurer que toute activité menée par les partis politiques au cours de cette période est conforme à la loi et à la réglementation en vigueur.

Ils ont enfin mis en garde tous les neuf partis politiques participant cette année à l’élection d’éviter de porter les tenues de leurs partis le jour de l’élection.

 

Sénatoriales 2018 : le conseil constitutionnel valide la liste du Rdpc à l’Ouest

Il s’agissait du dernier recours relatif au contentieux pré-électoral, en suspens auprès de cette juridiction.

Le conseil constitutionnel a rejeté la requête du SDF et a validé la participation du candidat n°7 de la liste du Rdpc pour les sénatoriales dans la région de l’Ouest. Cette dernière requête du contentieux électoral, a finalement trouvé une issue à la fin de l’audience de ce jour après un premier report jeudi dernier.

En rappel, le SDF avait demandé l’annulation de la liste de candidature du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc) dans la région de l’Ouest, en raison d’une irrégularité qui aurait été observée sur le nom du candidat numéro sept. Le sénateur Paul Tchatchouang, candidat sur la liste du Social Democratic Front (Sdf) dans la circonscription de l’Ouest, affirmait en effet «que le nommé Joseph Teingnidetio, candidat numéro 07 sur ladite liste serait inconnu sur les registres d’état civil de la région ».

Avec le rejet prononcé par le conseil constitutionnel, toutes les listes présentées par Elecam sont désormais aptes à concourir sereinement dans cette élection qui se déroulera le 25 mars prochain.

 

 

 

Contentieux pré-électoral : un recours en suspens au conseil constitutionnel

Le président dudit conseil demande la comparution d’un candidat. L’audience a été reportée au lundi 19 mars 2018.

Cinq heures et quarante-six minutes. C’est le temps qu’il a fallu au conseil constitutionnel pour examiner les 6 recours déposés auprès de sa juridiction, dans le cadre du contentieux pré-électoral. Dès le début de l’audience, le verdict des premières affaires a rapidement été rendu.

Dans l’affaire Dame Saki Lamine contre Rdpc et Elecam, le Conseil a jugé irrecevable la requête de la sénatrice sortante de la région de l’Extrême-Nord qui se plaignait que son parti, le RDPC, lui a refusé l’investiture pour une nouvelle candidature. Le même verdict a été prononcé dans l’affaire Ngbamine Ngbamine Zacherie contre Isabelle Assouho  épouse Tokpanou, Rdpc et Elecam et dans le dossier Engono Valentin contre Rdpc et les autres.

L’affaire monsieur Ahmadou Ahidjo contre le Rdpc et Elecam a été annulé, tout comme le recours intenté par Pierre Flambeau Ngayap, Secrétaire général et mandataire des listes de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp). Ce dernier qui sollicitait l’annulation de la liste Rdpc dans l’Adamaoua, a contre toute attente, signalé un désistement. Par conséquent, le Conseil contitutionnel « a déclaré l’affaire n°6 radiée du rôle ».

Les membres du conseil constitutionnel lors de l’audience

Après une suspension de séance de 30 minutes plus tard, la reprise des travaux a consisté en un seul point : l’annonce du verdict dans l’affaire n°3, Paul Tchatchouang, sénateur et candidat sur la liste du Social Democratic Front (Sdf) dans la circonscription de l’Ouest, réclamant le rejet de la liste du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans la région de l’Ouest au motif «que le nommé Joseph Teingnidetio, candidat numéro 07 sur ladite liste serait inconnu sur les registres d’état civil de la région ».

Dans le jugement, « le Conseil ordonne à lundi prochain la comparution du nommé Teingnidetio Jean, candidat titulaire numéro 07 de la liste RDPC de la région de l’Ouest, à la diligence dudit parti ; renvoie la cause au 19 mars 2018 à 11h pour continuation des débats».

Dans l’ensemble donc, toutes les autres listes ont été validées et peuvent sereinement concourir dans cette élection, en attendant l’épilogue de celle de la région de l’Ouest.

Sénatoriales 2018 : l’Undp peut-il faire mieux qu’en 2013?

La campagne pour les sénatoriales bat son plein et les partis multiplient les occasions de déploiement. Sur le terrain, un duel Undp contre Rdpc se dessine dans les dix régions du pays.

La performance de l’Undp à l’élection du 25 mars prochain est très attendue. Pour cause, ce parti est le seul de l’opposition à avoir réussi à faire valider ses listes dans les dix régions du Cameroun, en attendant que le contentieux électoral, attendu ce 15 mars du coté du conseil constitutionnel, soit vidé.

Au sein du parti, cette réussite a été transformé en argument de campagne. Pour le secrétaire général de ladite formation politique Pierre Flambeau Ngayap, l’Undp rappelle ainsi « à tous les camerounais, qu’il a une assise nationale ». Mais si le parti peut se féliciter de ce « succès », tout n’est pas encore joué. Joint au téléphone par journalducameroun.com, Yannick Yimga, journaliste pour le journal tri-hebdomadaire l’œil du Sahel et spécialiste de politique dans le septentrion estime qu’à priori il ne faudra rien attendre de nouveau de l’Undp. Pour lui, le fait que la composition du collège électoral est largement à l’avantage du Rdpc le démontre assez. Il ajoute cependant que l’Undp peut avoir une chance avec l’annulation de la liste du Rdpc dans l’Adamaoua, une région où le parti que dirige Bello Bouba Maïgari a une très forte assise.

En effet, l’Undp a introduit un recours auprès du conseil électoral pour l’annulation de la liste présentée par le Rdpc dans la région de l’Adamaoua, au motif que le dossier présenté par madame Souadatou Djallo épouse Kalkabba, candidate du Rdpc, aurait été fait avec un faux acte de naissance.

Seulement, même en cas d’un retrait de la liste du Rdpc dans l’Adamaoua, la partie ne serait point gagnée pour l’Undp. Car comme en 2013, le parti au pouvoir, par ailleurs majoritaire en nombre de conseillers dans ladite région, pourrait choisir de donner ses voix au SDF ou à tout autre parti moins ancré dans la région. Objectif, déstabiliser l’Undp dans ce qui apparaît comme son fief.

A la permanence de l’Undp au quartier Etoa Meki à Yaoundé, les concertations se multiplient et les cadres du parti se disent sereins. Ils l’auraient davantage été si des élections municipales avaient précédé celles des sénateurs. « La configuration électorale actuelle est à l’avantage du Rdpc. Si les élections municipales s’étaient tenues avant celles-ci, nous sommes surs qu’ils n’auraient pas le même nombre de conseillers municipaux et le jeu aurait été un peu plus équilibré », avance Hamadou Musa, attaché à la communication dudit parti.

« Rien n’est perdu, car nous sommes un parti de valeur, notre assise nationale n’est plus à remettre en cause, les électeurs auront le choix », ajoute-t-il, avec un brin d’optimisme, soulignant le poids politique de certaines têtes de liste. On retrouve en effet au sein des listes Undp des candidats aux noms à forte résonnance comme celui de Saïdou Maïdadi, membre du bureau politique et tête de liste dans la région du Nord . Un homme d’affaires reconnu, ancien premier vice-président du SDF.

Il faudra certainement attendre l’issue des élections pour déterminer si ce parti en voie de retrouver sa vigueur d’antan. En rappel, l’Undp est le parti d’opposition à avoir inscrit le plus grand nombre de députés au cours d’une législature. C’était en 1992, et le parti comptait 68 députés sur les 180. D’où l’intérêt de se demander s’il pourra rebondir au cours de ces sénatoriales.

Sénatoriales 2018 : l’Udp promet de battre le Rdpc et le Sdf dans le Nord-Ouest

Cette ambition a été déclarée lors du lancement de la campagne électorale dudit parti, dans la région du Nord-Ouest.

S’exprimant à Bamenda lors du lancement de la campagne de son parti, El Hadji Lawan Bako, chairman de l’United democratic party (Udp), a déclaré que sa formation politique gagnera tous les sièges sénatoriaux de la région du Nord-Ouest.

Celui qui est par ailleurs tête de l’unique liste présentée à ces élections par l’Udp, se vante de disposer d’une stratégie qui aurait déjà fait ses preuves. Selon lui, en effet, c’est grâce à lui que les conseillers municipaux de la région du Nord-Ouest ont voté pour le Rdpc plutôt que pour le Sdf lors des élections sénatoriales de 2013.

« Cette année, la liste de notre parti a été validée par Elecam, nous allons certainement gagner cette élection« , a-t-il déclaré confiant. Le chef de la liste Udp défend ses collistiers, et affirme que son parti a investi des personnes pouvant représenter valablement les populations à la chambre haute du Parlement.

El Hadji Lawan Bako promet à l’électorat qu’une fois élu, son parti cherchera une véritable solution à la crise anglophone, s’engagera dans de nombreux projets de développement et ravivera l’esprit patriotique au sein de la diaspora camerounaise; ceci dans le but de réduire les migrations des Camerounais à l’étranger en fournissant environnement favorable entre autres.

Le président national de l’Udp a également affirmé que son parti offre la possibilité à la population de la région du Nord-Ouest d’expérimenter quelque chose de nouveau et de différent, loin du Sdf et du Rdpc. Des partis qu’il décrit comme étant des « distractions qui n’ont pas apporté de développement significatif à la Région ».

Pour finir, il a exhorté les conseillers à faire le meilleur choix qu’ils auront, et à profiter des récompenses après les élections du 25 mars.

Sénatoriales 2018 : « Les campagnes seront conduites en fonction des visées des formations politiques », Mathias Eric Owona Nguini

La campagne électorale pour les élections sénatoriales a été lancée le samedi 10 mars par le Conseil électoral d’Elections Cameroon. Le Professeur Mathias Eric Owona Nguini éclaire le public sur les enjeux de ces élections, et explique le processus d’attraction que les partis politiques mettent sur pied tout au long de cette campagne.

Journalducameroun.com : Sur presque 300 partis politiques légalisés au Cameroun, seulement neuf vont concourir pour les Sénatoriales.  Qu’est qui à votre avis peut justifier le peu d’engouement des formations politiques pour cette élection ?

Mathias Eric Owona Nguini : S’il y’a un faible engouement des formations politiques pour les élections aux Sénatoriales, en dehors des neuf formations qui ont décidé de participer à ce scrutin, c’est en raison de la base juridique qui organise ces élections. En effet, les élections Sénatoriales sont organisés de telle manière que c’est un collège qui désigne les Sénateurs et ce collège, est constitué à priori des conseillers municipaux et des conseillers régionaux. Comme les conseils régionaux n’existent pas, il n’y a évidemment pas de conseillers régionaux, dès lors le collège électoral se réduit uniquement aux conseillers municipaux. Or, les partis qui ont une motivation importante pour participer à ces élections Sénatoriales sont ceux qui disposent d’une certaine représentation dans les différents conseils municipaux de la République.

JDC : Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), de Maurice Kamto est le seul parti politique représenté au parlement (1 député a l’Assemblée nationale) qui a appelé au boycott de ce scrutin. Quel lecture faite-vous de cette prise de position ?

Mathias Eric Owona Nguini : En fait, le Mrc a essayé de profiter de la conjoncture politique spécifique aux élections Sénatoriales, pour faire un peu de communication politique. Il a profité de ces élections pour contester notamment le fait que les conseillers régionaux n’ont pas été mis en place avant qu’on aille aux élections Sénatoriales dans une perspective qui consiste à montrer qu’il est en faveur d’une application exigeante de la Constitution. Il faut néanmoins noter que si le Mrc a décidé de boycotter, c’est d’abord en raison de sa base strictement limitée en termes de représentation municipale.

JDC : Dès la publication des listes des candidats par le Conseil Constitutionnel, de nombreux observateurs ont estimé que le Rdpc s’est taillé la part du Lion…

Mathias Eric Owona Nguini : Cela est lié à la configuration politique dans laquelle les élections sénatoriales sont convoquées. Cette configuration  fait qu’en raison de l’absence des conseils régionaux et en raison de la forte maitrise des conseils municipaux  par le Rdpc, celui-ci a en quelques sortes une prime automatique dans la victoire en ce qui concerne les élections Sénatoriales. Il est pratiquement sûr de les gagner sauf, véritable séisme.

JDC : Samedi dernier, les partis politiques sont descendus dans l’arène pour deux semaines de campagne, afin de convaincre le maximum d’électeurs. Les arguments et les programmes politiques vont-ils dominer les débats.  A quel type de campagne doit-on s’attendre ?

Mathias Eric Owona Nguini : Les campagnes seront conduites en fonction des visées que les différentes formations politiques recherchent. Pour  le Rdpc qui bénéficie d’une forte représentation et d’un fort contrôle sur les conseils municipaux,  il s’agira d’indiquer aux membres du collège électoral et particulièrement ceux qui en sont issus, qu’il est important d’assurer la victoire de cette formation. Pour les autres formations d’opposition, il s’agira de  de constituer une représentation au Senat à l’occasion de ce scrutin. Ils savent à priori qu’ils vont dans cette élection de manière à limiter les dégâts compte tenu de la représentation massive de conseillers municipaux liés au Rdpc.

JDC : A votre avis les autres partis ont-ils une chance de devancer le RDPC dans certaines régions ?

Mathias Eric Owona Nguini : Cela peut toujours arriver en fonction d’enjeux locaux, que le Rdpc puisse éventuellement être devancé par certaines formations d’opposition mais cela reste quand même difficile.

Sénatoriales 2018 : l’Union des populations du Cameroun bat campagne

Des rencontres entre candidats et conseillers municipaux, seuls électeurs pour ce scrutin, se déroulent dans le Littoral et le Centre. Objectif : obtenir le plus grand nombre de voix possible.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) bat campagne auprès des conseillers municipaux des régions du Littoral et du Centre où ses deux listes ont été reçues pour les sénatoriales du 25 mars 2018. Des rencontres ont lieu depuis samedi entre les 28 candidats de ce parti (principaux et secondaires) et les quelques 200 électeurs (54 dans le Littoral et 155 dans le Centre) acquis à leur cause.

Une première réunion a eu lieu dimanche à Eseka (région du Centre) entre l’UPC et ses conseillers municipaux des arrondissements de Makak, Eseka, Ngok-mapubi, Bot-makak, Matomb.

Il est aussi question pour l’Upc de tenter de ravir des voix aux autres formations politiques en compétition dans ces deux régions. Ce sont : le Cpdm,  l’Udc (deux CM), le Sdf (137 CM), et l’Undp  (six CM), Rdpc (776 CM). Des rencontres y afférentes sont prévues mercredi à Bot-makak et samedi dans le Wouri.

Il semble de plus en plus éloigné le temps où la question d’une participation à cette élection des sénateurs divisait au sein de l’Upc. Des questions de financement étaient l’argument principal qu’évoquaient, il y a quelques semaines encore, certains militants du parti historique. Le parti n’a pas assez d’argent en caisse. L’heure est à l’action.

Biya II Jean Jacques, Bienvenu Vincent de Paul Mougnanou, Ngo Yap epouse Njeng, Pierre Oka’a, Pierre Claver Sangon, Léocadie Ngo Mioumnde, Parfait Roland Ebode (région du Centre), Philippe Omam, Odile Ngo Mbila epouse Moukouri, Emmanuel Hot Tegue, Gabriel Njon, François Zogning, Ngo Gwet épouse Eyango, Ursule Ndoumbe epouse Bikoko sont les candidats de l’Upc à cette échéance électorale.

 

 

Sénatoriales 2018 : le SDF lance sa campagne dans le Sud-Ouest

Le parti de l’opposition le mieux représenté au sénat a lancé sa campagne pour les sénatoriales du 25 mars dans la région du Sud-Ouest.

Le SDF a lancé sa campagne pour les élections sénatoriales de cette année ce weekend dans le Sud-Ouest. Au cours du meeting de lancement qui s’est tenu le 10 mars dernier à Buea, les militants dudit parti ont prévenu les membres du collège électoral de ne pas voter pour ceux qui les « abandonnent en temps de crise ».

Les candidats du SDF de ladite région ont appelé l’électorat à les plébisciter, car selon eux, la liste du SDF est la plus susceptible de s’attaquer au problème anglophone. Un problème qui, selon eux, ne peut être traité qu’au plus haut niveau du processus décisionnel, qui est la Chambre haute du Parlement.

Cette position a été renforcée par Martin Forcha Ndobegang, président régional du SDF Sud-Ouest. Pour lui, seul le SDF peut défendre les intérêts des populations, en particulier celles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«Nous l’avons démontré l’année dernière, lorsque nos députés ont élevé la voix contre l’oppression des anglophones en cours au Parlement et au Sénat. Malheureusement, les députés du RDPC que nos populations ont voté pour les représenter, les ont abandonnés au moment où ils avaient le plus besoin d’eux », affirme-t-il.

«Si vous regardiez ce qui s’est passé lors de la dernière session sénatoriale, vous auriez vu que les sénateurs SDF de l’Ouest et de l’Adamaoua se battaient pour que la crise anglophone soit inscrite au programme du Sénat. Pendant ce temps, les sénateurs RDPC du Nord-Ouest et du Sud-Ouest affirmaient que le problème des deux Régions anglophones ne les concerne pas, pourtant ils prétendent représenter ces régions. Nous voulons présenter une équipe qui se battra pour la crise anglophone « , a ajouté le président régional du SDF, par ailleurs maire de Kumba II.

Martin Forcha Ndobegang souligne enfin que si le député du SDF de la circonscription de Jakiri ne saisissait pas courageusement l’hémicycle sur la question, le problème anglophone n’aurait jamais été mentionné.

« Nous ne voulons pas que notre électorat commette à nouveau la même erreur. C’est l’occasion pour vous de voter pour des personnes qui vous représenteront véritablement et non pour celles qui vous abandonneront lorsque la situation sera difficile », a-t-il déclaré.

Sénatoriales 2018 : vers un raz de marée du Rdpc?

Malgré les recours qui ont été déposés contre certaines de ses listes, le Rdpc entend rafler la totalité des sièges au cours de cette élection. Echos de campagne.

Le samedi 10 mars était jour de lancement officiel de la campagne pour les sénatoriales à Bafoussam et dans le reste du pays. Dans les artères de la capitale régionale de l’Ouest cependant, aucun signe ne présage de la tenue imminente d’un événement politique d’envergure nationale. Rendu à la maison du parti de ladite ville dans la matinée de ce jour, l’ambiance est ordinaire. Un militant présent confie au reporter de journalducameroun.com être en train de se préparer pour se rendre à Mbouda, où s’effectuera un meeting le lendemain, 11 mars. Il s’agit du lancement de la campagne du Rdpc dans le département des Bamboutos, en présence du ministre Ngannou Djoumessi, chef de la délégation départementale du comité central.

Cette timidité apparente contraste pourtant avec l’hyperactivité enregistrée au siège du Rdpc à Yaoundé, depuis la proclamation des listes de candidatures par Elecam. Le vendredi 9 mars déjà, soit 48 heures après la publication des listes, le secrétaire général du comité central dudit parti a présidé une réunion de haut rang et à huis-clos, portant sur le déroulement de la campagne. Le SG Jean Nkuete en a profité pour présenter la circulaire du président national Paul Biya, avant d’évoquer le déploiement sur le terrain.

On a alors appris que tous les conseillers municipaux du Rdpc ont été invités à voter massivement pour les candidats de leur parti. Dans un extrait de cette circulaire publié dans les colonnes du quotidien Le jour, le président Paul Biya affirme que « les conseillers municipaux Rdpc sont spécialement interpellés dans leur engagement et leur devoir de militantes et de militants, afin qu’aucune de leur voix ne manque aux listes de notre parti lors du décompte des votes à l’issue du scrutin ».

« En effet, bien plus qu’une exigence de discipline, le vote responsable des conseillers municipaux Rdpc relève d’une démarche citoyenne et patriotique, salutaire pour la poursuite efficiente des batailles que nous ne cessons de mener pour la paix, l’unité, l’intégrité territoriale et le progrès de notre pays, avec le concours et le soutien constants de nos compatriotes de bonne foi », explique-t-il.

Pour Paul Biya, le Rdpc doit faire mieux qu’en 2013, et remporter la totalité des 70 sièges de sénateurs en compétition. Une ambition réaliste étant donné que le parti au pouvoir compte à lui seul 8600 conseillers contre 1000 pour l’opposition. Par ailleurs, il y a 5 ans, les 14 sièges qui avaient échappé au Rdpc étaient dues au fait que ses listes avaient été disqualifiées dans les régions de l’Ouest et de l’Adamaoua. Ce qui n’est pas le cas cette année car Elecam a validé les listes du Rdpc dans les 10 régions, en attendant que le contentieux pré-électoral soit vidé. Les listes concernées par ce contentieux sont celles de l’Adamaoua, de l’Ouest et de l’Extrême-Nord.

En attendant le verdict du conseil constitutionnel qui devrait intervenir au plus tard le 9 mars, les descentes se multiplient sur le terrain. Les militants Rdpc du  Nyong et So’o sous la houlette du ministre Grégoire Owona, ont cotisé 21 millions de francs Cfa le 11 mars, pour financer la campagne. Dans la région du Sud, le chef de la délégation régionale du comité central Jacques Fame Ndongo, et les chefs de délégation départementaux s’activent sur le terrain.

La circulaire du chef du parti est claire, le vote des conseillers municipaux Rdpc pose l’exigence d’une campagne électorale qui les conforte dans le choix à opérer dans l’urne. Par ailleurs, les candidats se doivent également de séduire les conseillers municipaux des autres partis politiques.

 

Sénatoriales 2018 : l’UMS dans la course pour sa première participation

L’unique liste déposée par le parti de Pierre Kwemo a été retenue dans la région de l’ouest. C’était à l’issue de la session de plein droit du conseil électoral, tenue jeudi à Yaoundé.

L’Union des mouvements socialistes (UMS) prendra part aux prochaines élections sénatoriales du 25 mars 2018. La liste déposée par le parti de Pierre Kwemo dans la région de l’Ouest, vient en effet d’être retenue par le Conseil électoral, réuni en session de plein droit jeudi 07 mars 2018, à Yaoundé.

Pour sa première participation à ce scrutin, le second du genre dans l’histoire du Cameroun, l’UMS a choisi de mettre la femme à l’honneur. Anne Njonkam est tête de liste. A sa suite, on retrouve six hommes et une autre femme. Il s’agit par ordre d’arrivée de François Xavier Tembiwa, d’Edouard Boulefack, d’Ebenezer Tobo Nyala Nkoungoua, de Florence Metikam, de Thomas Mouchingam et de Chedjou.

Ces sept candidats titulaires ont respectivement comme suppléants les personnes suivantes : Célestin Chenoussi, Isidore Ganmo, Victor Kana, Julienne Tchokonte Takundeu, Arjan Blaise Ehode Djobo, Odette Kwopnang et Magne. Des visages pas très connus de la scène politique camerounaise. Face à eux, quatre grosses pointures expérimentées : le RDPC, le SDF, l’UDC et l’UNDP. L’élection n’est cependant pas gagnée d’avance dans la région de l’Ouest.

L’Union des mouvements socialistes (UMS), un parti qui tisse sa toile 

L’UMS est l’un des nouveaux partis qui entre dans la danse des sénatoriales cette année. Pourtant, l’UMS a déjà engrangé des victoires tant sur le plan politique que sur le plan sportif. Son fondateur, Pierre Kwemo, est en effet l’actuel maire de la commune de Bafang, et il est par ailleurs le président fondateur du club sportif UMS de Loum.

Son parti, il le créée en 2011, près de deux mois après sa démission du Social Democratic Front (SDF). Il quittait alors des fonctions de premier vice-Président du Social Democratic Front (SDF) et de député l’Assemblée nationale pour créer un parti dont la devise est «Unité, engagement, démocratie».

Après la mairie de Bafang qu’il a à son actif, le président de cette formation politique, Pierre Kwemo compte engranger d’autres victoires politiques. Voilà qui explique la candidature de son parti aux Sénatoriales du 25 mars prochain.

Sénatoriales 2018 : deux listes de l’UPC retenues

Le parti historique avait présenté cinq listes pour l’élection des sénateurs. Elecam en a rejeté trois mardi.

L’Union des populations du Cameroun (UPC) ne concourra pas l’obtention de sénateurs dans les régions du Sud-Ouest, du Nord et de l’Adamaoua  le 25 mars prochain. Ainsi en a décidé Election Cameroon’s qui a publié ce jour les listes des partis politiques retenus, 36 sur 42 présentées par neufs formations politiques.

Les raisons évoquées par Elecam sont : documents de candidatures incomplets et non présentation du certificat de paiement des frais relatifs au dépôt des candidatures.

Les candidats de l’Upc sont : Biya II Jean Jacques, Bienvenu Vincent de Paul Mougnanou, Ngo Yap epouse Njeng, Pierre Oka’a, Pierre Claver Sangon, Léocadie Ngo Mioumnde, Parfait Roland Ebode (région du Centre). Philippe Omam, Odile Ngo Mbila epouse Moukouri, Emmanuel Hot Tegue, Gabriel Njon, François Zogning, Ngo Gwet épouse Eyango, Ursule Ndoumbe epouse Bikoko sont les porteurs des idéaux du parti dans la région du Littoral.

Un délai de deux jours est accordé à chaque partie qui aurait des contestations.

Les listes de l’Upc ont été présentées sur initiative de son secrétaire général Baleguel Nkot,  élu le 9 octobre 2017 à l’issue du congrès électif dudit parti. Jouant de ses prérogatives, celui-ci a lancé l’Upc dans cette aventure alors même que des réserves sont émises sur l’opportunité de participer à ces élections. Seules les présidentielles, les législatives et les élections communales étaient privilégiées pour cette échéance, le parti n’ayant pas assez de moyens financiers ni de conseillers municipaux acquis à sa cause.

Le comité directeur de l’UPC se tiendra le 10 mars prochain. La séance devrait permettre d’enteriner la décision du secrétaire général et de peaufiner les détails de l’organisation des cette aventure électorale.

 

 

Sénatoriales 2018 : les candidats sont connus

Sur les 42 listes reçues par l’organe en charge des élections, cinq ont été rejetées et une s’est retirée.

Le Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) vient de publier les listes des candidats retenus pour les élections sénatoriales qui se déroulent le 25 mars prochain au Cameroun. C’était au cours d’un point de presse donné par Enow Abrahams Egbe, le président dudit conseil.

Dans son discours de circonstance, le président du conseil électoral a annoncé que 36 listes ont été retenues sur les 42 déposées par les neuf partis en compétition. Les listes du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc), et celles de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) de Bello Bouba Maïgari ont été retenues dans les 10 régions. Le leader de l’opposition, le Social democratic front (SDF) s’en tire avec 5 listes, après le retrait de sa liste du Centre et le rejet de deux autres.

Pour le reste, on retient que l’Andp présentera 4 listes, l’Upc 2 listes, l’Udc 2 listes; l’Ums, l’Udp et le Fsnc une liste chacun.

Le code électoral donne deux jours aux partis politiques dont les listes ont été rejetées pour déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel. Il s’agit uniquement de l’Upc et du Sdf, dont certaines des listes ont été disqualifiées. Selon Elecam, celles-ci comportaient des irrégularités. Les élections sénatoriales auront lieu le 25 mars.

La liste complète des candidats ici

 

Sénatoriales 2018 : le Dg d’Elecam annonce des élections dans tous les départements du Cameroun

Abdoulaye Babale s’est exprimé au cours d’un échange avec la presse, en marge de la clôture des réceptions des candidatures pour les élections sénatoriales.

A un mois des sénatoriales de 2018 au Cameroun, le directeur général des élections rassure de la tenue effective du scrutin sur toute l’étendue du territoire. Au cours d’un échange avec la presse ce 23 février 2018 au siège d’Elecam à Yaoundé, Abdoulaye Babale a estimé que les troubles sécuritaires que connait le Cameroun ne sont pas de nature à empêcher le bon déroulement des élections.

« Le Cameroun est un pays comme d’autres pays dont on parle peut-être en moins. Nous circulons, nos chefs d’agences départementales sont en contact avec les délégués régionaux (…) Nous sommes prêts. Les élections vont se dérouler au niveau des 58 agences départementales d’Elections cameroon. Nous sommes en paix. Pas seulement à Yaoundé mais sur toute l’étendue du territoire national », affirme Abdoulaye Babale.

Le directeur général des élections reconnait, à demi-mots, que le Cameroun vit actuellement une crise, mais maintient que des mesures adéquates ont été prises pour que cela n’impacte pas le bon déroulement des élections. « Le fait d’avoir une plaie ne signifie pas qu’on est malade et pourri. Si on a quelques points où il y a des problèmes.D es dispositions sont prises par les autorités compétentes pour que les électeurs fassent leur devoir », ajoute-t-il.

Les propos d’Abdoulaye Babale interviennent moins d’un mois après l’annonce de la mort d’Elie Roger Tchonang, présenté comme agent Elecam en service à l’agence de Bangem dans le Sud-Ouest. Selon des informations recueillies sur les lieux de son décès, il aurait été abattu par des militants sécessionnistes. Une information que la direction générale d’Elecam n’a jamais confirmé.

Les élections sénatoriales se tiendront le 25 mars prochain.

Sénatoriales 2018 : neuf partis politiques en course

Le dépôt de candidature pour les prochaines élections sénatoriales s’est achevé ce 22 février. La course dans les différentes régions est lancée.

C’est une ambiance particulière qui accueille le visiteur à la direction générale d’Elecam ce 22 février, date limite de dépôt de candidature pour les sénatoriales 2018. Outre la présence remarquée des journalistes, les agents de ladite structure s’affairent. Pour eux, pas le temps de s’attarder dans des discussions. « Nous sommes là jusqu’à minuit au moins, c’est une veillée », nous renseigne au passage une employée du service de la communication.

Le dépôt des listes de candidatures se fait dans le calme. Il est 15h07 lorsque le premier parti politique fait son entrée. Il s’agit d’une délégation de quatre membres du RDPC avec à sa tête le ministre Grégoire Owona, mandataire dudit parti. Cette arrivée suscite l’étonnement des personnes présentes car, en 2013, le même parti avait déposé ses listes la nuit tombante. « Nous sommes plus outillés », explique un des membres de la délégation.

Selon la même source, le parti a passé en revue pas de moins de 1400 pièces, en raison de 10 pièces par candidats, et 14 candidats par région. « C’était un travail difficile, mais le choix n’a pas été compliqué. Les critères étaient clairement définis dans la circulaire du président national… Les débats qu’il y a eu çà et là constituent simplement l’expression démocratique de notre parti », renchérit-elle. Le mandataire Grégoire Owona, pour sa part, insiste sur l’approche genre des listes du RDPC. « Chaque liste du RDPC comporte au moins deux femmes », affirme-t-il.

Abdoulaye Babale rassure

Vers 18 heures, un point du directeur général des élections permet de faire le point sur les dépôts de candidatures. Il indique que le RDPC a déposé des listes dans les 10 régions. Le SDF est en course dans l’Adamaoua, l’Est, l’Ouest et le Sud-ouest. L’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) livrera bataille dans l’Extrême-Nord et le Sud-ouest, et enfin l’United democratic party (UDP) sera présent dans le Nord-Ouest. En somme, le RDPC et l’UNDP ont dix listes chacun, le SDF en a proposé six, l’UPC cinq, le FSNC, l’UDP et l’UMS trois chacun, l’ANDP deux et l’UDC une.

Abdoulaye Babale rassure que le processus se déroule sereinement et promet que les cartes d’électeurs spéciales pour les sénatoriales seront distribuées aux membres du collège électoral dans trois semaines au plus tard. En rappel, les sénatoriales se tiendront le 25 mars prochain. Le collège électoral est composé de 10600 conseillers municipaux.