Cameroun : vent de condamnations suite au massacre de 25 personnes à Mamfe

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, d’autres personnalités bien connues de la scène politique nationale et du monde des affaires expriment leur indignation.

Dans une attaque perpétrée par des séparatistes anglophones dans la nuit du dimanche 05 au lundi 06 novembre 2023, 25 personnes ont été froidement massacrées. A coup de feu, de bombes artisanales et de machettes, elles ont été surprises en plein sommeil aux environs de 3h30. Au moins 10 maisons ont été rasées par des flammes dans un incendie attisé par des assaillants. Plusieurs personnes ont été brûlées. Deux filles ont été violées avant d’être abattues. Les corps des victimes ont été déposés à la morgue de l’hôpital de district de Mamfe.

L’attaque qui a eu lieu dans le village Egbekaw New Layout par Mamfe, département de la Manyu, région du Sud-Ouest, suscite un vent d’indignations. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute dit être « choqué et attristé ». Le chef du gouvernement « condamne fermement ces actes de terrorisme contre des citoyens innocents, dont le seul objectif est de porter atteinte à la paix et à la sécurité de nos communautés (…) »

« Encore l’horreur ! » S’exclame Cabral Libii. « Des dizaines de Camerounais décimés à Mamfe. Des enfants, des femmes et des hommes… Quelle tragédie n’avons-nous pas encore connue dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de notre pays ? Quelle fresque macabre ! Je frissonne de rage face à une telle barbarie ! Mon Dieu ! Je condamne ! Aucune cause sur cette terre des hommes ne justifie un tel carnage d’innocents », s’indigne le député.

« Mamfé, quel désastre ! », s’exclame à son tour Serge Espoir Matomba, au regard « des images effroyables à regarder, des cris et des pleurs impossibles à écouter (…) Nous espérons et souhaitons que la lumière soit faite sur cette atrocité et que les coupables seront punis », avance l’homme politique.

Pour Rebecca Enonchong, « l’acte de terreur perpétré à Mamfe, qui a tué des dizaines de civils innocents de la manière la plus méprisable et la plus barbare, doit faire l’objet d’une enquête et les responsables doivent être traduits en justice », exige l’entrepreneuse camerounaise.

 

Cameroun-crise anglophone : véhicules, occupants et commerces incendiés à Buea

Les actes attribués aux séparatistes ont été commis dans la matinée du jeudi 07 septembre 2023 dans la capitale régionale du Sud-Ouest.

Les hommes armés ont attaqué Muea dans la ville de Buea, région du Sud-Ouest, ce jeudi matin. Les assaillants ayant fait intrusion dans cette partie de la ville, ont incendié les commerces, les véhicules et des personnes. De sources médiatiques, un véhicule à usage taxi, son chauffeur et les passagers ont été incendiés vifs sous le regard d’autres personnes impuissantes face à la cruauté. Le bilan non officiel fait état de trois personnes tuées dont une par balle et deux par le feu.

Le maire de la ville David Mafani Mamange a confirmé l’attaque ainsi que la barbarie des assaillants aux médias. Selon l’autorité municipale, il s’agirait des séparatistes anglophones qui s’insurgent contre ceux des habitants de la ville qui ne respectent pas le mot d’ordre leur imposant les villes mortes.

Les forces de défense et de sécurité alertées ont fait une descente sur les lieux et engagé des opérations pour rétablir l’ordre et la paix. Suite à leur arrivée, les habitants de la ville témoignent avoir entendu d’importants bruits des armes provenant de l’affrontement entre les soldats et les séparatistes armés.

Il y a trois jours, dans le cadre de la rentrée scolaire, une élève a été tuée à Kumba dans une attaque attribuée aux séparatistes. Des assaillants ont fait irruption dans un établissement scolaire, ouvrant le feu pour faire peur aux occupants et les dissuader à aller à l’école, suivant leur mot d’ordre de boycott de la rentrée scolaire. Samedi dernier, dans la région du Nord-Ouest voisine et aussi en crise, deux directeurs d’écoles primaires publiques ont été abattus par des séparatistes.

Cameroun-crise anglophone : des leaders religieux appellent les acteurs à laisser les enfants retourner à l’école

Ils ont lancé une campagne de sensibilisation dans les médias sociaux à l’approche de la rentrée scolaire qui aura lieu le 04 septembre prochain.

 

Les échos qui parviennent des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis 2016 ne sont pas de nature à rassurer en totalité sur une rentrée scolaire sans inquiétudes. Des séparatistes anglophones menacent d’imposer le boycott du retour des enfants à l’école, surtout dans des écoles publiques. Les autorités sécurités sécuritaires quant à elles viennent de tenir une rencontre à Yaoundé. Elles ont pris des mesures pour sécuriser ce grand rendez-vous national dans les 10 régions.

Entre ces deux forces qui s’opposent, se trouvent les parents, les enseignants et les élèves, souvent victimes des exactions de part et d’autre. Après plus de six ans de crise, les responsables en charge de l’éducation dans les deux régions signalent à nos confrères de RFI, le manque de 75 000 élèves. En 2022, environ 5 000 élèves déplacés ont pu se réinscrire. Avec l’interdiction brandie par les séparatistes d’inscrire les élèves dans des écoles publiques, la situation qui évolue dans un sens positif pourrait être freinée.

Pour éviter cela et des carnages vécus des années antérieures, les leaders religieux demandent aux séparatistes de laisser fréquenter les enfants. A l’armée régulière ils demandent d’éviter la provocation, d’utiliser les armes de manière responsable. Cette invitation est de Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale.

Pour l’homme de Dieu qui a répondu aux questions de RFI, tous les enfants devraient bénéficier de la scolarisation, au public ou au privé. C’est pourquoi il lance un appel à l’aide pour que les parents puissent inscrire leurs enfants à l’école.

Cameroun-Bamenda : au moins neuf personnes abattues dans une attaque

Le carnage a eu lieu le 16 juillet 2023 à Nacho Junction, dans la capitale régionale du Nord-Ouest.

Une nouvelle incursion des hommes armés non identifiés a fait au moins neuf morts dans la principale ville de l’une des deux régions en proie à la crise depuis 2016. Selon les sources jointes, des hommes armés ont fait irruption dans les lieux pendant que plusieurs personnes étaient assises dans un bar. Des assaillants ont ouvert le feu. Les victimes sont des civils, aussi bien des hommes que des femmes. Tandis que certains sont morts sur place, d’autres se sont retrouvés dans un état critique. Parmi les personnes décédées, se trouve un couple nouvellement marié.

Le gouverneur de la région du Nord-Ouest Adolphe Lele Lafrique précise qu’un groupe d’individus armés est intervenu dans le quartier et a éliminé un groupe de 10 personnes qui vaquaient à leurs occupations. Il rassure que les instructions ont été données pour que les assaillants soient poursuivis et rattrapés, et que les mesures ont été prises pour que les populations continuent de vaquer à leurs occupations en sécurité.

Suite à cette tuerie, l’association No Hate Speech-Cameroon condamne « avec la dernière énergie cet acte de barbarie digne de la période médiévale (…) Nous demandons à tous ces terroristes de déposer les armes car les actes qu’ils posent sont inhumains. Ils empêchent les enfants d’aller à l’école et provoquent des exodes massifs, nous demandons à l’armée de traquer tous les responsables de cette ignominie » a posté l’organisation sur Facebook.

Cameroun-obsèques de Ni John Fru Ndi : des séparatistes envoient un avertissement

Le domicile du fondateur du Social democratic front décédé le 12 juin dernier est partie en fumée. Les responsables du parti pointent du doigt les combattants séparatistes.

Une partie du domicile de l’opposant historique au régime de Paul Biya dans le village Baba II a été retrouvée incendiée cette fin de semaine. l’incident a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier, informent les journaux Le Drapeau et Emergence. Selon ces quotidiens qui reprennent d’autres sources concordantes, les séparatistes sont à l’origine de l’incendie, même s’ils n’ont pas revendiqué l’acte. L’incident se produit à deux semaines de la tenue des obsèques du chairman, prévues les 27, 28 et 29 juillet à Yaoundé, Bamenda et Baba II.
Pour le Social democratic front, cet acte traduit la volonté des auteurs de perturber le déroulement des obsèques de cette illustre personnalité de la scène politique camerounaise. C’est « un grand avertissement » que ces personnes envoient. Joshua Osih, vice-président du parti se demande « pourquoi ils s’en prennent avec autant d’ardeur au président John Fru Ndi et au SDF, qui est pourtant dans l’opposition. Si ces séparatistes voulaient dialoguer avec qui que ce soit, ils s’y seraient pris autrement qu’en essayant de se faire remarquer avec cet incident » a confié Joshua Osih à nos confères de RFI.
De son vivant, Ni John Fru Ndi avait été kidnappé à deux reprises par des séparatistes, notamment le 27 avril et le 28 juin 2019. Ses ravisseurs lui avaient proposé de transformer son parti en leur base politique pour revendiquer l’indépendance de « l’Ambazonie » ou du retour au fédéralisme. Une proposition que le leader de l’opposition camerounaise n’avait pas approuvée.

Cameroun : les séparatistes enlèvent cinquante femmes dans le Nord-Ouest

Cinquante femmes ont été kidnappées par les séparatistes anglophones, le 19 mai 2023. Leur crime : avoir dénoncé les taxes et le couvre-feu imposés dans le village.

La crise anglophone fait de nouvelles victimes. Le 20 mai, alors que le Cameroun célébrait sa fête d’unité nationale avec une puissante parade militaire dans les artères de Yaoundé, à moins 300 km de la capitale continuait de se dérouler une guerre fratricide entre l’armée camerounaise et les séparatistes des deux régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest).

Là-bas, depuis 2016, les populations sont prises entre deux feux paient le prix fort de cette guerre incompréhensible, qui était largement évitable par une bonne gouvernance. Vendredi 19 mai, cinquante femmes ont été enlevées sur la route de Big Babanki, dans le département de la Mezam (région du Nord-Ouest). Celles-ci étaient en train de manifester pour dénoncer, entre autres, les taxes et le couvre –feu imposé dans le village.

La réaction du gouvernement est venue de Simon Emile Mooh. Le préfet de la Mezam, a publié un communiqué indiquant que des enquêtes sont en cours pour traquer les combattants séparatistes qui ont tiré, kidnappé et molesté des femmes à Kedjom-Keku (Big Babanki), un village de l’arrondissement de Tubah.

Dans la déclaration publiée le mardi 22 mai 2023, Simon Emile Mooh a condamné l’acte qu’il qualifie de violence sexiste. Il a dit : « Le 20 mai 2023, vers 8 h 30, plus de 30 femmes ont été gravement torturées et kidnappées par des terroristes lourdement armés à Kedjom-Keku. »

Des femmes âgées de la localité avaient pris la rue pour protester contre les prélèvements obligatoires imposés par les séparatistes. La manifestation a rencontré une réponse brutale de la part des combattants qui ont ouvert le feu sur les manifestants et dont certains ont été sérieusement torturés.

Alors que ces femmes restent captives aux mains des leurs ravisseurs, l’avocat et militant des droits humains Felix Agbor Nkongho a condamné ce rapt, qualifiant de criminel cet acte des hommes armés.

 «L’enlèvement de femmes civiles qui ne participent pas activement aux hostilités est clairement un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Cette action inhumaine et insensée est un exemple flagrant de terrorisation de la population civile. C’est embarrassant qu’on les appelle des « protecteurs » de la population sont maintenant des persécuteurs de la population», s’est indigné l’avocat.

«Le fait qu’ils ne puissent pas montrer le moindre respect aux femmes dont certaines sont leurs mères montre que la «révolution» est à son plus bas. C’est l’apogée de l’anarchie et de la criminalité», a-t-il poursuivi.

 

Cameroun : un engin explosif tue deux soldats

La tragédie a eu lieu le 16 mai 2023 dans la localité de Mbonge, département de la Meme, région du Sud-Ouest.

Une patrouille militaire a été la cible d’une attaque dans la journée du mardi. Selon des informations concordantes provenant de plusieurs sources, un engin explosif improvisé a explosé au passage de l’équipe en patrouille qui menait une opération de routine, touchant un véhicule militaire. Deux soldats de l’armée régulière à bord de ce véhicule ont perdu la vie sur le champ. Avec ces deux soldats, nos confrères de 237 online dénombrent 1431 soldats de l’armée régulières qui ont déjà péri dans le combat les opposant aux séparatistes anglophones depuis 2017.

Dans la localité de Mbongè, plusieurs autres décès tant de civils, de séparatistes que de militaires ont été rapportés ces dernières années. En octobre 2022, des sources médiatiques ont relayé le meurtre de trois personnes appartenant à la même famille. Le 18 mars de la même année, une opération attribuée au Bataillon d’intervention rapide des forces armées aurait conduit à la mort de six combattants séparatistes à Foe Bakundu dans la commune de Mbongè.

Cameroun : un camp de séparatistes démantelé dans la région du Sud-Ouest

Belle moisson de la Brigade d’infanterie motorisée (BIM) basée à Buea dans la région du Sud-Ouest qui a mené une opération à Mato vendredi dernier.

Une semaine après l’attaque contre l’Ascension du Mont Cameroun, le BIM s’est de nouveau redéployé dans sa  traque aux séparatistes. Au cours d’une opération, le BIM a investi un camp de séparatistes dirigé par le « général Black Rapen », rapportent des sources dans la région. D’après une source sécuritaire, l’armée a détruit un atelier de fabrication d’Engins explosifs improvisés (EEI) au cours de cette opération.

Six de ces EEI ont d’ailleurs été récupérés à en croire stopblablacam. Le chef de ce groupuscule se serait échappé tandis que plusieurs de ses hommes ont été arrêtés. Mais pour certains, parmi les hommes arrêtés se trouvent plusieurs civils.

Aucune communication n’a été faite sur cette opération et l’armée n’indique pas si la milice attaquée est impliquée dans l’attentat à l’EEI contre l’Ascension du Mont Cameroun, le samedi 25 février dernier.

Ce jour-là en effet, trois engins explosifs de fabrication artisanale ont explosé au passage des athlètes lancés à l’ascension du Mont Cameroun. Ces attaques font officiellement 18 blessés. Une femme atteinte va décéder quelques jours plus tard de ces blessures. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Cameroun-Elections sénatoriales : un responsable d’ELECAM abattu à Bamenda

Gilbert Yufola a reçu plusieurs balles à l’entrée de la sa résidence à Bamenda le 18 janvier 2023.

L’antenne d’Elections Cameroon (Elecam) de l’arrondissement de Jakiri, département du Bui, région du Nord-Ouest a perdu son chef. Gilbert Yafola a été tué mercredi dernier à sa résidence dans la ville de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, l’une des deux régions en crise depuis 2016. Selon le gouverneur de la région, « il a été abattu par des terroristes (…) Il a reçu plusieurs balles alors qu’il était devant le portail de sa résidence à Bamenda », a confié Adolphe Lele Lafrique aux médias.

L’acte attribué aux séparatistes arrive cinq jours après la convocation du collège électoral pour l’élection des sénateurs le 12 mars 2023 par le chef de l’Etat Paul Biya. Au lendemain de la publication du décret y relatif, les leaders séparatistes ont partagé un communiqué sur les réseaux sociaux interdisant la tenue des élections sénatoriales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et menaçant de s’en prendre à ceux qui participent au processus électoral.

« Les élections convoquées par le Cameroun le 12 mars sont interdites. Tous les facilitateurs du génocide et du colonialisme qui tentent de légitimer la domination étrangère seront arrêtés. Ambazonia ne tolérera plus jamais la légitimation des meurtriers et des imposteurs sur notre terre. Gloire au pays des braves », a déclaré le nommé Dr Cho Ayaba sur Twitter. Ces paroles ont ainsi été suivies d’actes faisant une victime.

Pour la suite du processus électoral, la situation nécessite à cet effet des dispositions sécuritaires et administratives particulières. Au moment où la tuerie survient, l’organe en charge de l’organe matérielle des élections doit assurer la continuité du service à Jakiri. Les forces de défenses et de sécurité sont encore plus sollicitées pour maîtriser les élans des séparatistes.

Cameroun : des sécessionnistes sont contre l’élection des sénateurs

Dans une publication sur les réseaux sociaux, un leader des mouvements séparatistes brandit les menaces contre la tenue du scrutin en mars prochain.

Les élections sénatoriales du 12 mars 2023 approchent. Les partis politiques se mobilisent. ELECAM enregistre les premières candidatures. Mais dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à la crise sociopolitique et sécuritaire depuis 2016, les leaders séparatistes propagent des menaces. Ils sont contre la tenue du scrutin permettant de renouveler le Sénat, Chambre haute du Parlement Camerounais.

Pourtant, le mandat des sénateurs en fonction depuis le 24 avril 2018 arrive bientôt à expiration. Malgré cette exigence légale, ils disent ne pas permettre le déroulement des opérations électorales sur « le territoire de l’Ambazonie », leur Etat autoproclamé. D’un ton ferme, ils préviennent :

« Les élections convoquées par le Cameroun le 12 mars sont interdites. Tous les facilitateurs du génocide et du colonialisme qui tentent de légitimer la domination étrangère seront arrêtés. Ambazonia ne tolérera plus jamais la légitimation des meurtriers et des imposteurs sur notre terre. Gloire au pays des braves », déclare le nommé Dr Cho Ayaba sur Twitter.

Les activistes séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne manquent donc pas d’occasion pour se faire  entendre. Depuis environ sept ans déjà, l’opinion est habituée à la propagation de leurs menaces à propos des sujets divers.

Ce sont par exemple l’interdiction d’exercer des activités économiques les lundis dans des villes, celle d’ouverture des établissements scolaires publics et privés dans les régions concernées, celle de la présence des représentants de l’administration de l’Etat du Cameroun ou encore des collectivités locales placées sous tutelle de l’Etat, etc. Pour faire régner leurs mots d’ordre, ils n’hésitent pas à employer des moyens de force et de terreur tels des enlèvements ou l’assassinat.

Cependant, le gouvernement camerounais n’a de cesse de batailler pour préserver l’intégrité du territoire, sécuriser les populations, les institutions, les infrastructures. Avec la présence des forces de défenses et de sécurité, certains établissements scolaires sont ouverts et fonctionnent dans des villes.

Malgré la crise, les élections sénatoriales du 25 mars 2018 ont eu lieu dans ces régions, les élections législatives et municipales du 09 février 2020 aussi, ainsi que les élections régionales du 6 décembre 2020. Le 12 mars 2023, le dispositif sécuritaire de l’Etat permettra sans doute aux grands électeurs de choisir leurs sénateurs pour les cinq prochaines années.

Cameroun-crise anglophone : enlèvement de cinq prêtres, une religieuse et deux fidèles

La déclaration est de monseigneur Andrew Nkea, archevêque métropolitain de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun.

 

Huit chrétiens sont entre les mains les ravisseurs depuis quelques jours dans la région du Sud-Ouest. Il s’agit de cinq prêtres, une religieuse et deux laïcs, tous de la paroisse saint Mery de Nchang, située dans l’arrondissement de Mamfé, département de la Manyu. L’enlèvement a été perpétré le  vendredi 16 septembre 2022. L’église catholique romaine a fait l’annonce dimanche 18 septembre 2022.

Selon la Conférence épiscopale nationale, « l’église saint Mery de Nchang a été incendiée par des inconnus et cinq prêtres, une religieuse et deux fidèles ont été kidnappés ». Dans cette déclaration signée de Mgr Andrew Nkea, aucun détail n’apparait concernant les circonstances encore moins les ravisseurs. L’église précise tout de même que c’est la première fois qu’un enlèvement d’une telle gravité survient en son sein dans le cadre de la crise anglophone qui a déclenché en 2016. Aussi, elle indique que les ravisseurs n’ont donné aucune raison justifiant leur acte.

Cependant, depuis l’enlisement de la crise sécuritaire, les établissements scolaires, les autorités administratives ainsi que les églises sont visés par les combattants séparatistes. Ceux-ci ont  intimé l’ordre de fermer les établissements scolaires dans les deux régions depuis au moins cinq ans. Ils ont procédé à l’enlèvement des élèves, enseignants, personnel des services administratifs de l’Etat, quand ils n’ont pas assassiné ces derniers. Pour le cas des enlèvements, ils demandent la rançon en contrepartie de la libération des otages.

Pour l’église catholique, cet enlèvement est la première d’une telle envergure survenu en son sein. Le 29 août 2021, Mgr Julius Agbortoko vicaire général du diocèse de Mamfé est enlevé par des hommes armés. Le 05 novembre 2020, les séparatiste kidnappent le cardinal Christian Tumi de regretté mémoire aux alentours de 18h. La scène se déroule à Baba sur la route reliant Bamenda à Koumbo dans la région du Nord-Ouest. Ils lui rendent la liberté le vendredi 6 novembre de la même année.

Cameroun-crise anglophone : au moins six séparatistes neutralisés par l’armée

Les forces de défense et de sécurité ont neutralisé des combattants sécessionnistes dans la région du Nord-Ouest au cours du week-end dernier.

De sources médiatiques, au moins six combattants séparatistes ont perdu la vie au cours des affrontements. Ceux-ci les ont opposés aux forces de défense et de sécurité samedi 10 et dimanche 11 septembre 2022. C’était dans le département du Bui, région du Nord-Ouest. Des sources médiatiques informent qu’aucune perte n’a été signalée du côté du gouvernement.

Selon les populations locales et les sources sécuritaires, les séparatistes ont installé plusieurs camps dans le département du Bui. Pour la sécurité des personnes et des biens ainsi que pour la défense de l’intégrité  du territoire, les forces  se sont attaquées à ces hommes armés qui menacent la paix dans des localités de la région et plus particulièrement chaque début d’année scolaire.

Depuis la rentrée scolaire du 5 septembre dernier, les séparatistes tendent à multiplier les attaques dans les deux régions en crise depuis 2016. Le 6 septembre, six civils voyageant à bord d’un car ont  été tués dans la localité de Muyuka. Quelques jours après, entre le 8 et le 9 septembre, l’armée a neutralisé au moins trois combattants du camp adverse dans le département de la Mezam, région du Nord-Ouest. Luttant pour l’indépendance d’un certain Etat appelé « Ambazonie », les sécessionnistes ont imposé la fermeture des établissements scolaires depuis au moins cinq ans.

Cameroun-Crise anglophone : déploiement des forces spéciales dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest

Le chef de l’Etat Paul Biya a donné son accord pour l’entrée en mission des forces spéciales dans la lutte contre les attaques des séparatistes.

 

 

Octobre 2016, septembre 2022, voilà bientôt six ans que dure. Le combat entre  l’armée régulière et  les rebelles sécessionnistes prend une nouvelle tournure. Elle débute avec le déploiement des forces spéciales. Le président de la République, chef suprême des armées vient de marquer son accord pour cette entrée en matière. Paul Biya l’a signifié au ministre délégué à la présidence chargé de la Défense par l’entremise du ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République.

« J’ai l’honneur de vous faire connaître, pour diligences nécessaires, que monsieur le président de la République a marqué son très haut accord pour le déploiement d’un détachement des forces spéciales dans les théâtres d’opérations des deuxièmes et cinquièmes militaires interarmées (RMIA 2 et RMIA 5) », peut-on lire dans une copie de la correspondance adressée par Ferdinand Ngoh Ngoh à Joseph Beti Assomo.

Cette décision tombe en période de rentrée scolaire. Les séparatistes menacent de nouveau d’empêcher le début des classes et l’ouverture des établissements tout au long de l’année scolaire 2022-2023. En octobre 2021 et en octobre 2020, ils ont attaqué des établissements scolaires tuant plus d’une dizaine d’élèves et enseignants en pleines salles de cours.

Ces exactions s’ajoutent à la destruction des établissements scolaires, des hôpitaux de Kumba et de Mamfe. Dans la mesure où la crise a déjà fait des milliers de mort et de déplacés et où les séparatistes changent de stratégies en cherchant à étendre leur  zone d’opération, les forces spéciales en constituent une autre répondre dont les résultats sont attendus.

Cameroun : des soldats tués par des séparatistes dans une embuscade

Un convoi militaire est tombé dans une embuscade tendue par les sécessionnistes à Bafut dans la région du Nord-Ouest.

 

Encore des soldats tombés au champ d’honneur dans la région du Nord-Ouest en proie aux attaques séparatistes. Cette fois, c’est dans la localité de Bafut que l’attaque mortelle a été perpétrée le 28 août 2022.

Selon les informations concordantes relayées par plusieurs médias, les séparatistes armés sont sortis des forêts, alors que le convoi de l’armée arpentait une voie dans la localité. Ils ont ouvert le feu. Puis à l’aide d’un engin explosif, ils ont atteint un des véhicules de l’armée.

Le bilan non-officiel fait état de trois soldats tués et de nombreux autres blessés. Pour le moment, aucune communication du gouvernement, encore moins de l’armée n’a été faite. Cependant, les séparatistes anglophones ont revendiqué l’attaque. Cette dernière survient un jour avant la tenue d’une rencontre sécuritaire à Yaoundé en prélude à la rentrée scolaire qui a lieu le 5 septembre prochain sur l’ensemble du territoire camerounais.

Cameroun-Crise anglophone : le chef suprême des armées renforce le front Nord-Ouest et Ouest

Paul Biya a pris un décret le 14 juillet 2022 nommant de  nouveaux responsables dans l’administration centrale et les commandements territoriaux du ministère de la Défense.

L’acte du président de la République nomme le général de brigade Nka Valère commandant de l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé. Il prend le commandement dans cette unité de formation après service rendu en qualité de commandant de la 5è région militaire interarmées. Il y a pris les commandes en octobre  2020. Il a initié les opérations « clean Bamenda » et « Clean Kumbo » dans un contexte marqué par la crise sécuritaire animée par les séparatistes anglophones.

C’est aussi dans ce contexte trouble accentué par l’extension de la crise sécuritaire dans la région de l’Ouest que son successeur prend le commandement. Le nouveau commandant de la 5è région militaire interarmées, le général de brigade Bouba Dobekreo quitte le commandement du 1er secteur de la Force multinationale mixte (Fmm) du bassin du Lac Tchad.

Figure de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord durant  les sept dernières années, l’officier général prend les rênes de la région militaire couvrant le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le défi majeur à relever ici est la réduction de la capacité de nuisance et de déploiement des groupes armés séparatistes qui sévissent dans le Nord-Ouest et l’Ouest.

Le général de brigade Nka Valère remplace le colonel Pierre Loti Tiokap à l’Ecole de guerre de Yaoundé. Ce dernier quant à lui prend la place du général de brigade Bouba Dobkreo. C’est désormais le commandant de 1er secteur de la Force multinationale mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Le décret N°2022/299 du 14 juillet 2022 qui les nomme, porte aussi nomination du général de brigade Housseini Djibo en qualité de commandant de la 5è région de gendarmerie. Il était jusque-là commandant de la première région de gendarmerie à Yaoundé. La 5è région de gendarmerie est une circonscription de la Défense s’étendant sur  les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest. Le nouveau commandant devra faire face aux milices séparatistes anglophones qui ont pris l’habitude d’attaquer les postes de gendarmerie.

Il remplace le général de brigade Ekongwese Divine Nnoko affecté comme commandant à la deuxième région de gendarmerie. Celle-ci couvre la région du Littoral et celle du Sud-Ouest. La dernière, comme la région du Nord-Ouest, est sous l’emprise de la crise sécuritaire depuis 2016.

Cameroun : sept personnes abattues par un homme armé

Elles ont été mortellement atteintes après qu’un individu non identifié a tiré sur 10 personnes en une journée.

Les incursions de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, les attaques des combattants séparatistes ainsi que les incidents y relatifs au Nord-Ouest, au Sud-Ouest et à l’Ouest, n’ont pas fini de faire couler le sang. Voici que, de manière inattendue, un individu muni d’une arme de guerre, vient de tuer sept villageois à Belel. Le drame s’est produit dans la journée du 13 juin dernier, entre 7 heures et 17 heures.

Selon les informations recueillies par nos confrères de Cameroon tribune, le tueur a tiré sur 10 personnes. Huit ont été atteintes et 7 sont  mortes. Entre autres personnes décédées, figure le directeur de l’école primaire de Didjawa, le nommé Biya Mamoudou. La 8è personne atteinte par balle et qui est encore vivante aurait été transférée aux soins intensifs à Yaoundé pour meilleure prise en charge. L’assaillant quant à lui est encore en cavale. Une chasse à l’homme ouverte par les forces de maintien de l’ordre est encore en cours.

Suite à cette tragédie, le préfet du département de la Vina Yves Bertrand Awounfack Alieunou est descendu dans le village pour rendre visite à la population apeurée et encore sous le choc.

Cameroun : 45 patients sauvés des flammes à l’hôpital de district de Mamfe

La formation sanitaire située dans la commune de Mamfe, département de la Manyu région du Sud-Ouest a été ravagée par des flammes.

45 patients ont été sauvés de justesse grâce à la mobilisation et transférés à l’hôpital de la garnison de la localité, où ils sont pris en charge. Selon la Crtv, les flammes dont l’origine est attribuée à des bandes armées, ont entièrement ravagé, dans la nuit du mercredi 08 au jeudi 09 juin 2022, l’hôpital de district de Mamfe.

Le préfet du département de la Manyu Joseph Oum est descendu sur les lieux en compagnie des forces de défense et de sécurité. Selon l’autorité administrative, la structure aurait reçu la visite inattendue d’un groupe d’hommes armés autour de 21h. Une enquête a été ouverte pour établir les causes exactes de l’incendie.

L’hôpital de district de Mamfe détruit est une infrastructure sanitaire située en zone de conflit, lequel est lié à la crise anglophone qui sévit depuis au moins six ans. Elle n’est pas la première à subir la furie des flammes issues de la barbarie des hommes armés. Le 11 février 2019, l’hôpital de district de Kumba a été victime d’un incendie attribué aux séparatistes anglophones.

Cameroun : cinq gendarmes tués dans le Noun

Le drame s’est produit à Njitapon, au cours d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés.

Les forces de maintien de l’ordre et de sécurité viennent de recevoir une visite sanglante des assaillants. Les assaillants venus de la région du Nord-Ouest, ont fait une incursion au poste du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale dans la localité de Kouoptamo, département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Ledit poste est situé entre Ngoketundjia dans la région du Nord-Ouest et Njitapon dans la région de l’Ouest. Le bilan provisoire fait état de cinq gendarmes tués deux autres blessés. Le poste attaqué a été incendié.

Le gouverneur de la région de l’Ouest Awa Fonka Augustine est descendu sur le terrain pour s’enquérir de la situation et ouvrir une enquête pour mettre la lumière sur les faits. Il a prescrit néanmoins la réactivation des comités de vigilance dans certaines localités. Pour l’instant, aucune déclaration des autorités n’a encore été faite sur les circonstances de cette attaque.

La région de l’Ouest voisine à la région du Nord-Ouest en crise depuis 2016, est très souvent en proie aux incursions des séparatistes anglophones.

Cameroun : des partenaires des séparatistes condamnés aux États-Unis pour trafic d’armes

Le verdict a été rendu le 9 mai dernier par un tribunal du Maryland, aux Etats-Unis. Il condamne Wilson Nuyila (45 ans), Eric Fru Nji (40 ans) et Wilson Che Fonguh (39 ans) pour conspiration, transport d’armes dont les numéros de série ont été effacés.

La crise anglophone joue une partie des prolongations aux Etats-Unis. Des personnes originaires du Cameroun avaient été inculpées en août dernier après des enquêtes menées par le département américain de la sécurité intérieure. Selon nos confrères de Stopblablacam, les trois hommes étaient soupçonnés d’avoir tenté d’exporter des armes illégalement vers le Nigeria et « au moins un autre endroit en Afrique », de novembre 2017 à décembre 2019.

Mais pour Emmanuel Nsahlai, l’avocat américain d’origine camerounaise à l’origine de la procédure, il ne fait aucun doute que ces activistes séparatistes tentaient de faire parvenir des armes aux milices sécessionnistes des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. « Ils seront condamnés à une peine de prison. L’audience de détermination de la peine peut prendre des semaines. Dans le système américain, l’audience pour déterminer la peine n’est pas immédiate après la condamnation », explique Me Emmanuel Nsahlai contacté par SBBC.

Wilson Nuyila, Eric Fru Nji et Wilson Che Fonguh risquent de 5 à 20 ans de prison. Cependant, souligne l’avocat, ils bénéficient de circonstances atténuantes, ayant été jusque-là des citoyens exemplaires sans autre délit dans leur dossier.Trois autres Camerounais d’origine accusés de trafic d’armes attendent également d’être fixés sur leur sort. Il s’agit de Alambi Walters Muma, Edith Ngang, Tamufoh Nchumuluh St Michael.

Terrorisme : le Cameroun classé 11ème dans le monde

 

C’est un classement du groupe de réflexion australien Institute for Economics and Peace (IEP).

 

Le Cameroun est classé 5ème  au plan africain derrière la Somalie, le Burkina Faso, le Nigeria, le Mali et le Niger. Sa région de l’Extrême-Nord est depuis des années en proie aux assauts du mouvement islamiste Boko Haram, très active dans la zone du Lac Tchad.

Avec 37 attentats et 58 morts rien qu’en 2021, au total 326 terroristes et 1.041 civils ont été tués dans le pays entre 2014 et 2021.

Selon le rapport, le mouvement djihadiste a beaucoup recruté au milieu des années 2010 du fait du taux de pauvreté élevé chez les jeunes à qui il offrait entre 600 et 800 dollars par mois, mais aussi du fait de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition.

Même si le rapport ne mentionne pas les attaques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il faut noter que, ces régions sont en proie à une guerre séparatiste depuis 2017.

Cette crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants a basculé progressivement vers des revendications sécessionnistes.

 

Cameroun : le Sous-préfet et le maire d’Ekondo Titi décèdent après l’explosion d’une mine

Le convoi des deux autorités administratives a roulé sur cet engin posé par des sécessionnistes ambazoniens.

Selon certaines sources, la scène s’est produite aux environs de 11H30 ce mercredi 2 mars 2022. La ville côtière d’Ekondo Titi, département du Ndian dans la région du Sud-Ouest a vu disparaître ses deux de ses autorités administratives.

Son Sous-préfet, Timothée Aboloa ainsi que son maire, Nanji Kenneth ont perdu la vie après une embuscade tendue par des séparatistes ambazoniens.

« Le convoi du maire et du sous-préfet était en tournée socio-économique lorsque leur véhicule a roulé sur un engin explosif autour de Bekora, localité située dans l’arrondissement d’Ekondo-Titi », indique le préfet du département du Ndian, Gilbert Guibai Baldena.

« Il y a eu six morts dont le sous-préfet, le maire, le chauffeur et des militaires », ajoute le préfet.

Engin explosifCes derniers auraient posé un mines sur le chemin qu’allait parcourir le véhicule du Sous-préfet. Se trouvait aussi dans le convoi, Ebeku William, président de la section du RDPC, l’adjudant Akono du bafumar sécurité et Meh Stanley, le chauffeur.

Les ambazoniens ne sont pas à leur premier forfait avec l’utilisation des mines. Ils avaient déjà utilisé ce même moyen au Nord-Ouest pour s’en prendre aux militaires du Bataillon d’intervention rapide, Bir.

 

Cameroun : un militaire décapité à la machette à Galim, région de l’Ouest

Les séparatistes anglophones ont tendu une embuscade aux soldats de l’armée régulière mardi 25 janvier 2022. De source administrative, un militaire a été tué et d’autres blessés.

 

Selon le gouverneur de la région de l’Ouest Awa Fonka Augustine, un groupe armé appartement au mouvement sécessionniste anglophone a décapité un militaire mardi dernier dans la localité de Galim, région de l’Ouest Cameroun.

Selon les informations rendues publiques par l’autorité administrative, « les soldats qui effectuaient une patrouille motorisée à Galim, localité limitrophe avec la région du Nord-Ouest, sont tombés dans une embuscade des séparatistes. Un soldat a été décapité à la machette, sa tête et son arme ont été emportées. D’autres soldats ont été aussi blessés », explique le représentant du chef de l’Etat et du gouvernement dans la région.

Les séparatistes, auteurs de cette tuerie, ont revendiqué l’attaque en publiant une vidéo tournée lors de l’exécution. Dans l’enregistrement, ils déclarent : « Nous sommes venus du Nord-Ouest en mission spéciale à l’Ouest pour finir avec vous. Notre mission est accomplie, donc nous rentrons chez nous ».

Les faits surviennent au moment où le Cameroun accueille sur son sol la Coupe d’Afrique des nations de Football (Can) 2021. La région dans laquelle l’assassinat a été commis abritait la poule B composée du Sénégal, de la Guinée, du Zimbabwe et du Malawi. A l’approche de la Can, le gouvernement a renforcé les mesures sécuritaires dans les régions en crise depuis 2016. Ce dispositif est d’autant plus renforcé dans les zones où les délégations résident et où les matches se disputent.

Depuis environ cinq ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun sont en proie à la crise dite séparatiste. Les forces qui s’opposent à l’armée régulière a procédé de manière répétée à l’exécution des policiers, gendarmes, militaires et civils. Le 20 octobre 2019, l’officier de police Nwana Paul Vawahat a été assassiné. Sa tête, sans corps et mutilée a été retrouvée à Bamenda, principale ville de la région du Nord-Ouest d’où est partie la crise. Le 30 septembre 2019, les séparatistes ont torturé puis décapité la gardienne de prison Florence Ayafor.

Cameroun : l’armée rétablit la circulation dans certaines localités du Nord-Ouest

Elle avait été bloquée par des combattants séparatistes qui s’insurgeaient contre l’interdiction de la circulation des motos pour une période de trois mois.

Après l’assassinat de cinq policiers à Bali au mois de juillet dernier, l’autorité administrative avait décidé de suspendre circulation des motos pour une durée de trois mois. Ces motos étant considérées comme le moyen de transport privilégié des séparatistes pour commettre leurs forfaits.

Le média public la CRTV  annonce que l’armée a libéré du 14 au 15 août  la circulation routière dans le Nord-Ouest. Il s’agit entre autres de la route Bamenda-Bali-Enugu au Nigeria, la route Bamenda-Fudong; Bambui-Fundong. Des routes qui facilitent l’entrée et la sortie des marchandises du Cameroun..

L’opération de libération a été menée  en présence du gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Afrique qui a appelé les populations à collaborer avec l’administration et les forces de défense et de sécurité.

Cameroun : Me Emmanuel Nsahlai, engagé dans la traque des séparatistes à l’étranger

Basé à Los Angeles aux Etats-Unis, l’avocat d’origine camerounaise, poursuit les instigateurs de la crise anglophone et leurs complices,  coupables d’actes ayant provoqué la guerre ou des massacres dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Il est à l’origine de l’inculpation des trois camerounais : Alambi Walters Muma, Edith Ngang, Tamufoh Nchumuluh St Michael, le 1er juin dernier par un tribunal du Maryland, pour trafic d’armes en direction du Nigeria. Les trois prévenus auraient, depuis 2017, fait transporter des armes par bateau en direction du Nigeria qui partage une frontière avec les régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et du Sud-Ouest).

Me Emmanuel Nsahlai a saisi la justice américaine par le biais de son cabinet basé à Los Angeles,  qui s’est spécialisé dans la traque des séparatistes et leurs soutiens basés à l’étranger. En 2019, Me Emmanuel Nsahlai poursuivait le leader séparatiste Tapang Ivo Tanku, pour terrorisme international. Le 7 juin dernier, il introduisait une plainte auprès de Facebook pour demander que 15 comptes liés aux mouvements sécessionnistes soient bloqués. Ceci, après avoir obtenu en 2018 qu’une quinzaine de comptes similaires soient bloqués.

Les Ambazoniens, ceux qui se réclament de l’Etat fantoche dénommé Ambazonie,  doutent de la crédibilité de l’avocat, en estimant que son cabinet est une officine « dirigée par le régime répressif de la République du Cameroun ».

Cameroun : trois soldats tués par les séparatistes dans le Sud-ouest

Ils sont tombés dans une embuscade le dimanche 14 février. Un autre militaire grièvement blessé.

Des sources sécuritaires rapportent une attaque de séparatistes armés dans la région du Sud-ouest ce dimanche 14 février 2021 en fin de matinée. En effet, trois soldats appartenant au Bataillon des fusiliers marins (Bafumar) sont tombés dans une embuscade nom loin du poste de contrôle e de Bekora Barombi, dans le département du Ndian.

Les trois soldats appartenaient au 21ième Bafumar basé à Ekondo Titi. Il s’agit, selon des sources, des Ebot Ayuck, Konynuyu Peter et du matelot Lapiomi. Schoune a quant à lui été blessé. Aucune communication officielle n’a jusqu’ici été faite par les autorités, notamment le porte-parole du ministère de la Défense.

Des organisations estiment à un millier le nombre de soldats et policiers tués par les séparatistes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis 2017. Le conflit a déjà fait plus de 3000 morts selon International Crisis Group.

Cameroun : « les combattants séparatistes suivent les matchs et ils sont contents des Lions » [Gouverneur du Sud-ouest]

Bernard Okalia Bilaï dit tenir des informations selon lesquelles le CHAN est en train de ramener les séparatistes « à la raison ».

Il en est convaincu, « même ceux qui disent qu’ils nous combattent, ils suivent les matchs et ils sont contents des lions ». « Ils », se sont les combattants séparatistes actifs dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Pour rassurer de ce que la sécurité sera de mise lors du match Cameroun-Maroc comptant pour la première demi-finale du CHAN, et qui se joue à Limbe dans la région du Sud-ouest, le gouverneur ne fait pas l’économie de son assurance. « Je crois que le football est en train de les ramener à la raison, parce que les informations que j’aie c’est que tous oublient même les menace et ils suivent les Lions ». Le plus haut responsable de la région du Sud-ouest s’exprimait ainsi ce 2 février sur les antennes du Poste national.

Pour lui, « le football est ce qui a toujours réuni les Camerounais de toutes catégories de tous les bords sociaux et politiques ». Aussi émet-il ce vœu : « nous voulons que le match de demain sonne la fin des turbulences dans le Sud-ouest. Que cela sonne la fin de tout ce que nous avons vécu de malheureux et de triste ». Il en profite pour rappeler que « toute la population participe à la sécurité. Et c’est le plus important, parce que quand nous avons la population avec nous, nous sommes renseignés et les mesures prises sont adaptées aux menaces ».

Les milices séparatistes dans la région du Sud-ouest avaient menacé de perturber le déroulement de la compétition. Quelques jours avant l’ouverture du CHAN, un attentat à la voiture était perpétré dans non loin du stade de Limbe, l’une des villes abritant des matchs de ce tournoi. L’attaque n’a pas fait de victimes.

Cameroun : deux blessés dans l’explosion d’une bombe artisanale à Douala

Les victimes sont soupçonnées d’être les poseurs de l’engin explosif.

Des hommes d’une unité de déminage de la gendarmerie nationale étaient à l’œuvre ce dimanche 31 janvier 2021 au quartier Bepanda, lieu-dit « Voirie », à Douala. Ils ont été alertés après qu’un engin explosif a détonné.

Cet incident a fait deux blessés. Deux hommes brulés au second degré, avec par ailleurs des doigts mutilés. Selon les premiers constats des forces de sécurité, il s’agit des deux poseurs de bombe qui ont été surpris dans leur manipulation de l’engin.

Ces derniers sont également soupçonnés d’être des combattants séparatistes. En effet, des milices sécessionnistes tentent en effet de porter le conflit hors des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Plusieurs tentatives d’attentats à l’Engin explosif improvisé ont déjà échoué dans les villes de Douala et de Yaoundé. Selon les autorités, ce serait l’œuvre de cellules dormantes installées dans les grandes villes.

Cameroun – général Valère Nka: « Nous avons besoin de la collaboration de la population dans le Noso »

Au moment où les crimes crapuleux et enlèvements deviennent légion dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest,  l’armée lance un appel aux populations pour cesser l’activité des combattants séparatistes.

L’armée veut traquer les auteurs des crimes dans le Noso. Elle annonce avoir capturé près 25 séparatistes, saisi des armes et engins explosifs, démantelé un atelier de confection de tenues et d’épaulettes à Boyo un village du Nord-ouest.

Après cette opération, le commandant de la 5ème région militaire lance un appel  aux populations des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Le général Valère Nka sur les antennes de la Crtv Radio, le media public, le 31 août 2020  a déclaré : «nous avons besoin de la collaboration de la population dans la conduite de nos missions sur le terrain».

La situation reste préoccupante dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Des corps continuent de tomber sur le coup des balles et des assassinats à l’arme blanche. Depuis le déclenchement de la guerre en 2016, environ 4000 morts ont été comptés.

Crise anglophone : Agbor Balla sous le feu des critiques pour avoir soutenu le fédéralisme

L’avocat Agbor Balla est visé par de vives critiques de la part des sympathisants de la cause séparatistes pour avoir défendu un retour au fédéralisme à deux régions au Cameroun.

Taxé de « malhonnête intellectuel » et « peureux », l’avocat camerounais Nkongho Agbor Balla est tourné en dérision par des leaders du mouvement indépendantiste anglophone. Et pour cause, cet activiste a cristallisé l’attention générale lundi en posant le retour au fédéralisme à deux régions comme solution à la crise anglophone.

« Une fédération à deux Etats est la solution à la crise. Toute autre solution, que ce soit la décentralisation, la fédération à dix Etats ou un statut spécial, ne sont que des mesures provisoires. Nous devrons revenir à la table pour aborder les questions fondamentales », a écrit l’avocat sur sa page Facebook.

Cela n’est pas passé inaperçu du côté des séparatistes. « Il n’y a jamais eu de fédération à deux Etats. Le 1er septembre 1961, le Cameroun a transformé sa constitution en La Constitution fédérale et l’a imposé à l’ambazonie », tance le chef de guerre ambazonien Ayaba Cho. Il est soutenu dans cette posture par Mark Bareta et Abdul  Karim.

Agbor Balla Nkongho s’est fait connaitre au Cameroun en jouant un rôle prééminent dans le mouvement corporatiste qui a ouvert la voie à des revendications de grande ampleur sur la forme de l’Etat le 8 novembre 2016. Agissant sous la bannière du Consortium de la société civile anglophone, avocats, enseignants et transporteurs, sous l’égide d’Agbor Balla, avaient réclamé l’instauration d’un système fédéral à deux régions ou l’indépendance complète du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour mettre fin à la marginalisation supposée des anglophones.

Agbor Balla revient-il sur ses positions ?

A sa sortie de prison le 31 août 2017, Agbor Balla s’est montré moins bouillant sur des questions touchant à la crise anglophone. Même s’il a mené diverses consultations à l’étranger sur le sujet, ses réseaux sociaux ont, pendant longtemps, servi principalement à la promotion de ses activités en faveur des droits de l’Homme. Il a cependant participé au grand dialogue national organisé par le gouvernement du Cameroun à Yaoundé du 30 septembre au 04 octobre 2019.

« Nous pensons que le Cameroun doit être un et indivisible. Mais nous pensons également que la décentralisation ne résoudra pas le problème. Nous devons arriver à une fédération. C’est le minimum que les gens qui ont pris les armes accepteront », avait soutenu l’avocat en marge de la première journée du grand dialogue. Cette position n’est guère partagée par les séparatistes, clame Ayaba Cho.

Cameroun: Nchout Ajara rend hommage à Florence Ayafor, tuée par les séparatistes

Juste après le match d’hier, 08 octobre, la joueuse à l’origine du but de la qualification du Cameroun au 4ème tour des éliminatoires des Jo 2020, a dédié la qualification du pays à la gardienne de prison sauvagement assassiné dans la région du Nord-Ouest.

«Plus jamais ça», écrit tout en majuscule Ajara Njoya, juste après la qualification de la sélection camerounaise pour le 4e tour des éliminatoires des Jeux olympiques Tokyo 2020 au Japon. «Cette qualification est pour Florence Ayafor. Joignez vos prières aux miennes afin que Dieu le créateur puisse la combler des bienfaits de l’au-delà…».

L’internationale camerounaise est l’auteur du but à la 82ème minute qui a scellé la qualification des Lionnes indomptables. Un passage à l’étape supérieure qui a été obtenue de justesse. Le Cameroun est passé malgré sa défaite (1-2) face à la République démocratique du Congo au match retour qui s’est joué au stade des Martyrs à Kinshasa. Le match aller en terre camerounaise s’étant soldé par une victoire des joueuses camerounaises (2-0).

Avec cette victoire, Nchout Ajara rend un hommage à Florence Ayafor, tuée par des séparatistes, le 30 septembre 2019, jour de l’ouverture du Grand dialogue national visant à apaiser les tensions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La gardienne à la prison centrale de Bamenda a été Kidnappée alors qu’elle revenait d’une cérémonie funéraire à Pinyin, son village natal.

Dans deux vidéos qui continuent de faire le tour de la toile, on peut la voir dénudée, traînée le long d’une ruelle cahoteuse, les bras et les mains tenus par chacun des sécessionnistes. Elle a été battue, violée, puis égorgée encore vivante par les combattants séparatistes à Pinyi dans le Nord-Ouest. Un assassinat filmé par les assaillants et diffusé sur les réseaux sociaux.

Des images insoutenables qui suscitent l’émoi des Camerounais de tout bord. «Le Cameroun a vécu l’horreur suite à l’assassinat barbare de Madame Florence Ayafor à Pinyi dans le nord-ouest. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux et crapuleux et demande que Justice soit faite et que ce crime ne reste pas impuni», espère Serges Espoir Matomba, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, sur son compte twitter.