Cameroun: le SNJC dénonce la difficulté d’accès à l’information dans les services publics

Par Denis Nkwebo, président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC)

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) vient d’être informé des entraves aux libertés fondamentales dont a fait l’objet l’équipe de reportage de la Chaîne de télévision STV, à l’Hôpital Central de Yaoundé (HCY). A cet effet, nous dénonçons avec la dernière énergie le comportement ignominieux du Pr Pierre Joseph Fouda, Directeur de l’Hôpital Central de Yaoundé (HCY), commanditaire de cet incident.

Selon les informations à notre possession, une équipe de reportage du Desk Yaoundé de la Chaîne de Télévision STV s’est rendue dans la matinée à l’Hôpital Central de Yaoundé pour effectuer un reportage sur l’état de santé de l’une des égéries de la musique camerounaise Anne Marie Ndzie. Pendant le tournage, cette équipe a été interpellée et séquestrée sur instruction du Directeur de ladite formation hospitalière publique sous le prétexte qu’elle n’a, préalablement pas, obtenu l’autorisation. Pis encore, la bande d’enregistrement de la camera a été saisi et le contenu a été détruit.

Ces actes sont constitutifs d’une violation grave des libertés fondamentales des droits humains. Cet incident survient au lendemain de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse que le Cameroun a célébré le 03 mai de concert avec la communauté internationale. Et dont le thème était : « Accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit ! » Preuve s’il en faut que l’accès à l’information en générale et aux sources d’informations est un mirage au Cameroun.

Or, la liberté de l’information est une liberté fondamentale et un droit humain, intrinsèquement liée à la liberté d’expression. Ce droit définit le degré d’ouverture et de transparence au sein de la société, notamment dans les instances publiques. Et il est propice à la mise en place de démocraties participatives, d’un développement durable, ainsi qu’une bonne gouvernance, sous la surveillance du public et la supervision d’acteurs (non) gouvernementaux.

Le SNJC, tout en s’indignant contre cette agression dont a subit l’équipe de reportage de la Chaîne de télévision privée STV, déplore l’environnement hostile qui est entretenu dans les services publics contre les professionnels des médias à capitaux privés dans l’exercice de leur métier ;

Le SNJC dénonce le difficile accès aux sources d’informations dans les services publics et cette terreur qui est entretenue sur les journalistes des médias à capitaux privés.
– Rappelle l’obligation que le gouvernement camerounais a de respecter ses engagements internationaux en faveur d’une liberté de la presse effective;
– Invite de ce fait, les autorités compétentes de mettre tout en uvre afin de donner des facilités aux hommes et femmes des médias de tout bord dans l’exercice de leurs métiers respectifs et de leur assurer assistance comme l’exige les conventions internationales ;
– Prône une meilleure collaboration entre les responsables des services publics et les travailleurs des médias pour faire échec aux velléités visant à ternir l’image du Cameroun.


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Bangangté reçoit le prix de l’excellence des Nations Unies pour les services publics

Célestine Ketcha Courtès recevra la distinction pour la commune qu’elle dirige le 26 juin prochain en Corée du Sud

La commune de Bangangté dans l’ouest Cameroun vient de recevoir le prix de l’excellence des Nations Unies pour les services publics, dans la catégorie « Amélioration du service rendu aux populations », juste derrière l’Afrique du Sud (première) et devant le Singapour (troisième). Le Maroc, autre pays africain retenu en 2014, a été primé dans la catégorie « Promotion de l’égalité dans les services publics ».

La commune que dirige Célestine Ketcha Courtès a été retenue pour « la plus prestigieuse distinction internationale d’excellence dans le Service public », comme on peut le lire sur le site des Nations Unies, pour le projet de « Maîtrise d’ouvrage durable pour l’eau et l’assainissement » (Modeab). La cérémonie de remise des prix aura lieu le 26 juin 2014 à Séoul en Corée du Sud lors du Forum des Nations Unies sur le service public et la célébration de la journée internationale du service public.

Ce projet lancé en 2011, et qui vise à donner de l’eau potable à toutes les localités de son arrondissement, a été rendu possible grâce à un partenariat noué entre la municipalité de Bangangté, l’Agence internationale des maires francophones (AIMF), l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la Fondation Véolia et le SIAAP.

Cette récompense vient conforter les actions menées par Célestine Ketcha Courtès dans ce chef-lieu du département du Ndé depuis 2007 qui correspond à son arrivée à la tête de l’exécutif municipal. C’est une deuxième reconnaissance pour le projet Modeab qui a avait déjà été primé en 2012, sur le plan national, par le Fonds spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom). Le maire avait reçu également cette année-là le premier prix décerné par le Feicom pour les meilleures pratiques communales en matière de développement local, grâce notamment à la construction des toilettes publiques et des latrines écologiques dans les écoles et marchés de la commune de Bangangté. Ville par ailleurs régulièrement reconnue comme ville la plus propre de la région de l’Ouest. De quoi augmenter le capital de sympathie de Célestine Ketcha Courtès auprès des populations de ce département.

Célestine Ketcha Courtès, maire de Bangangté
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