Cameroun : 6 soldats tués dans une explosion de mines

Une bombe artisanale a explosé hier lundi 24 avril 2023, au passage d’un véhicule de l’armée avec à son bord des éléments du 42e Bataillon d’infanterie motorisée.

Selon le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa, six militaires camerounais ont été tués et un autre blessé lundi 24 avril dans l’explosion d’une mine dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Région en proie à des violences liées au groupe terroriste Boko Haram.

C’est l’attaque la plus meurtrière attribuée au groupe terroriste Boko Haram contre l’armée camerounaise depuis le début de cette année. Cette attaque meurtrière intervient alors que les chefs militaires du pays sont en conclave à Yaoundé pour évaluer la situation sécuritaire du pays par rapport à la fête nationale prévue le 20 mai prochain.

« Les éléments du 42eme Bataillon d’infanterie motorisée (Bim) menaient une patrouille lorsque leur voiture a sauté lundi sur une mine de Boko Haram sur l’axe Bavongola – Tchebe dans le canton de Mayo Moskota situé près de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria », a indiqué Midjiyawa.

« Le bilan de cette attaque est de six militaires tués et un blessé. Leur véhicule a été complètement endommagé lors de l’explosion. Toutes les victimes ont été évacuées lundi soir vers l’hôpital régional de Maroua », capitale de la région de l’Extrême-Nord, a souligné le gouverneur de la région.

Le groupe armé Boko Haram est basé dans le nord-est du Nigéria et a essaimé dans plusieurs pays voisins, dont le Tchad, le Niger et le nord du Cameroun.

Depuis 2014, ce groupe a fait des ravages dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, commettant des attaques qui sont souvent menées sans discernement ou qui visent délibérément les civils.

Au Cameroun quatre soldats du BIR ont été tués dans l’explosion d’une mine

Une voiture du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a sauté sur une mine mardi matin entre Amchidé et Sabon Gari, sur la route menant à Kolofata (Extrême-Nord).

Selon le bilan de l’explosion communiqué par les forces de sécurité, quatre morts sont enregistrés dans leur rang ainsi que plusieurs blessés. Quant au véhicule du BIR, un pick-up il a été complètement endommagé.

L’engin explosif a été posé dans la nuit du 20 mars sur cette route menant à Kolofata par des présumés membres de la secte islamiste Boko Haram, relaye le journal L’Oeil du Sahel.

La pose de mines est un mode opératoire du groupe terroriste dans le Nord-Est du Nigéria et dans la région du Lac Tchad. En 2017, près de 22 soldats avaient trouvé la mort au Cameroun dans des explosions de mines posées par le groupe terroriste Boko Haram, selon le ministère camerounais de la Défense.

Lac Tchad : plus de 800 jihadistes tués en deux mois

Du 28 mars au 4 juin plus de 800 jihadistes ont été tués sur des îles du Lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, dans des opérations de la Force conjointe (FMM) de ces pays.

La Force multinationale mixte a conduit une opération conjointe dénommée « Lac Sanity » (Intégrité du Lac) dans les îles du Lac Tchad et des localités voisines en vue de « neutraliser » des « terroristes de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) », explique un rapport de la FMM.

La FMM a annoncé avoir neutralisé plus de huit cent (800) combattants de Boko Haram lors d’une opération menée dans le Lac Tchad, du 28 mars au 4 juin 2022.

« Dans le but de créer un environnement sûr et sécurisé dans la région du bassin du Lac Tchad et contribuer à stabiliser la situation dans les zones touchées par les activités terroristes, la Force multinationale mixte (FMM) a conduit du 28 mars au 4 juin 2022, une opération conjointe dans les îles du Lac Tchad et les localités voisines », a indiqué le communiqué.

« Il s’agissait de neutraliser par air, terre et sur les eaux du Lac Tchad, les terroristes de Boko Haram/État islamique en Afrique de l’ouest (BH/EIAO) », a ajouté la même source, précisant que près de trois mille (3000) soldats ont été engagés dans l’opération.

Selon la FMM, l’opération a été « un succès retentissant (avec) sur l’ensemble de l’opération (avec) 805 terroristes neutralisés (tués), la destruction ou la capture de 44 véhicules, 22 motos et une multitude d’armes lourdes et légères ».

Près de 3.000 soldats ont été engagés dans ces actions aériennes, terrestres et navales, lancées dans un premier temps par le Cameroun, le Niger et le Nigeria qui ont été rejoints par le Tchad « 45 jours » après son déclenchement, précise le document.

La Force multinationale mixte est composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad. Depuis 2015 elle participe à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans ces pays.

Cameroun-Crise anglophone : l’armée accusée d’incursion dans un hôpital

Des soldats camerounais ont « envahi » une formation hospitalière dans la région du Nord-ouest à la recherche de sécessionnistes.

C’est le Centre cardiaque Shisong de l’hôpital général catholique Sainte Élisabeth qui a reçu une visite musclée des soldats de l’armée camerounaise le 17 février.

« Vers 11 heures du matin, ce dimanche-là, les forces de défense du Cameroun ont pénétré dans les locaux de l’Hôpital général catholique Sainte Elizabeth et du centre cardiaque de Shisong. Ils étaient à la recherche de combattants séparatistes blessés qui auraient pu être admis à l’hôpital », a rapporté la station de Radio Evangelum.

Celle-ci émet depuis la région du Nord-ouest. Radio citée par le site d’information catholique Cruxnow, qui rapporte les faits dans ce conflit né de la crise anglophone.

Lire aussi :: Crise anglophone: non, les militaires n’ont pas brulé de maisons à Kumbo (officiel)

« Cinq militaires armés sont entrés dans l’hôpital par la porte menant au Farewell Home. Ils se sont dirigés vers la section du centre cardiaque de l’hôpital, à côté de la maison des adieux », poursuit le journal.

Selon Cruxnow, les soldats se sont rendus dans les salles de cette section et ont fait sortir un garçon qui prenait soin de sa grand-mère, admise à l’hôpital. Ils se sont rendus ensuite dans les sections intérieures de l’hôpital, sont allés à l’unité de chirurgie et dans les autres services.

« Les militaires auraient également tiré des coups de feu dans l’enceinte de l’hôpital »,  rapporte le site d’information.

Une situation que le clergé a déplorée. Mgr Georges Nkuo, évêque du diocèse de Kumbo regrette que « cela nous donne une très mauvaise réputation ».

Il poursuit : « l’armée peut entrer dans un hôpital où il y a des patients cardiaques et se déplacer à la recherche de n’importe qui. Cela ne se fait pas, mais cela s’est fait », raconte-t-il.

De plus, le prélat dénonce le fait que les soldats « filment même des patients cardiaques. C’est l’acte le plus irresponsable. Le moins professionnel, pour dire le moins », a-t-il fustigé.

De son côté, sœur Mary Aldrine Kinyuy, la directrice de l’hôpital note que « le risque de traumatisme chez les patients et les agents de santé est élevé. Les conséquences de l’incident sur les patients de la section du centre cardiaque pourraient être désastreuses et durables. L’administration de l’hôpital était mal à l’aise avec l’incident ».

Sécurité : des soldats camerounais tuent 13 combattants séparatistes à Mbinkar

Ils ont été abattus par les forces de défense et de sécurité lors d’une attaque hier lundi 12 novembre à Mayo Mbiinka, département de la Donga Mantung région du Nord-Ouest, selon les sources sécuritaires.

S’après les sources sécuritaires, ces combattants sont tombés au cours d’une embuscade sur la route alors qu’ils allaient enterrer trois de leurs camarades combattants tués la veille. Les échanges de tirs ont permis à l’armée de neutraliser ces derniers, avant de récupérer 11 armes locales, 02 treillis de l’armée de terre et plusieurs munitions.
Les soldats ont ensuite procédé au démantèlement d’une base sécessionniste à l’école publique de Mayo Mbinkar. Des sources affirment que des combats acharnés se sont déroulés dans le département de la Donga Mantung ces derniers jours et plusieurs enlèvements des civils soupçonné d’être de connivence avec l’armée camerounaise.

Violence sur des civils : des soldats camerounais aux arrêts

Les concernés étaient engagés dans des opérations militaires en zone anglophone. Ils sont accusés d’avoir commis et filmé des violences contre des civils.

Il n’y aura certainement pas de communication officielle ! Mais des soldats camerounais sont détenus à la prison militaire de Yaoundé pour n’avoir pas respecté les consignes liées à leur profession. On y compte des gendarmes qui avaient obligé et filmé deux ressortissantes de la zone anglophone à se traîner dans la boue. La vidéo a fait le tour de la toile au début du mois de juin et suscité l’indignation générale.

La gendarmerie nationale avait réagi en interdisant à ses éléments, l’usage des smartphones sur le théâtre des opérations.

Une vidéo de trop donc pour le Haut commandement ! Ce d’autant plus que quelques semaines plus tôt, c’est une  autre scène, également filmée par des gendarmes, qui créait la polémique. On y voyait un homme – présenté comme le général de l’une des bandes armées des régions anglophones – se faire torturer.

L’individu, couché à terre dans une flaque d’eau, a les mains et les pieds attachés. Il reçoit des coups et de temps en temps, un gendarme monte sur sa tête ou sur son thorax pour lui créer le plus de douleurs possible. A la fin de la vidéo, l’homme est inerte.

Lire aussi : Explosion d’une grenade à Kousseri: deux militaires menacés de radiation

Le ministère de la Défense a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, expliquant cependant qu’il s’agissait d’une scène d’interrogatoire qui avait mal tourné, parce que l’individu avait tenté de se défendre. Les gendarmes en question aurait également été placés en détention.

Journalducameroun.com a par ailleurs appris que d’autres éléments des forces de sécurité et de défense sont gardés dans des prisons à Yaoundé pour diverses bavures. Les enquêtes sont ouvertes après dénonciation de quelques victimes ou des organisations telles que Amnesty international.

Voir également : Cameroun: des sanctions tombent contre les militaires grévistes de Kousseri

Nigeria: des réfugiées abusées par des policiers et des soldats selon HRW

L’organisation Human Rights Watch accuse des responsables nigérians d’avoir violé des femmes réfugiées, victimes des jihadistes de Boko Haram, dans des camps du nord-est du pays

L’organisation Human Rights Watch (HRW) accuse des responsables nigérians, notamment des policiers et soldats, d’avoir violé et abusé de femmes réfugiées dans des camps du nord-est du Nigeria et qui avaient déjà été victimes des jihadistes de Boko Haram. HRW a mené ce travail d’enquête en juillet dernier.

Ils étaient censés les protéger. Mais les témoignages – 43 au total – recueillis par l’organisation sont accablants. Dans sept camps de déplacés à Maïduguri, les mêmes histoires d’abus sexuels et de viols.

Les auteurs sont des soldats, des policiers, des responsables de camps et des membres de groupes d’auto-défense mis en place par l’armée pour combattre Boko Haram. Quatre personnes ont déclaré à l’ONG avoir été droguées et violées ; 37 affirment avoir été contraintes à des relations sexuelles en échange de fausses promesses de mariage ou d’assistance matérielle et financière.

Une jeune femme de 17 ans raconte : « Un jour, il (c’était un policier) m’a demandé d’avoir des relations sexuelles avec lui… J’ai refusé, mais il m’a forcée. Cela n’est arrivé qu’une fois mais je suis tombée enceinte. Quand je lui en ai parlé, il a menacé de me tuer si j’en parlais à quelqu’un. » Et elle termine : « J’étais terrorisée et je n’ai pas porté plainte ».

Dans ces camps de déplacés, il manque de tout : nourriture, vêtements, médicaments. Et les policiers, militaires, abusent de leur position de pouvoir et troquent de la nourriture, des cadeaux, contre des relations sexuelles.

Le 03 août 2015 dans un camp de réfugiés à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno.
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Mali: attaque meurtrière contre un convoi de soldats dans le centre

Le bilan provisoire fait état de quatre soldats maliens tués et sept blessés. Une attaque violente, dans une région où elles sont devenues extrêmement fréquentes

Au Mali, l’armée malienne a été victime d’une attaque terroriste dans la région de Ségou. Un convoi a été pris pour cible jeudi 13 octobre entre Diabali et Nampala. Pas de revendication pour le moment. Mais le bilan fait état de quatre soldats maliens tués et sept blessés. Une attaque violente, dans une région où elles sont devenues extrêmement fréquentes.

Cette fois, l’attaque a eu lieu aux alentours de Goma Koura, entre Diabaly et Nampala. C’est un convoi militaire de ravitaillement du détachement de Nampala qui a été visé, ce même détachement qui avait déjà essuyé une attaque particulièrement violente au mois de juillet. Dix-sept soldats avaient été tués, 35 blessés. L’attaque avait alors été revendiquée par le groupe islamiste Ansar Dine. Cette attaque, puis celle de Boni, début septembre, toujours dans le centre, avaient d’ailleurs coûté sa place au ministre de la Défense Hubert Tiéman Coulibaly.

« Depuis le mois de juillet, nous avons renforcé cette position, explique-t-on aujourd’hui au ministère de la Défense, mais ils ont changé de mode opératoire en attaquant un convoi. »

Cette fois, deux véhicules ont d’abord roulé sur des mines : un camion-citerne et un véhicule de transport de troupes. Aussitôt après les explosions, le convoi de l’armée malienne est visé par des tirs de roquettes et d’armes automatiques, qui embrasent les véhicules et déciment les militaires. Une attaque complexe donc, bien planifiée et menée en plusieurs temps. Une attaque d’envergure également. Le nombre d’assaillants n’est pas connu précisément, mais on explique au ministère malien de la Défense que « pour mener ce type d’opération, leur nombre était nécessairement conséquent ».

Des renforts ont été dépêchés sur place pour secourir les blessés et ratisser les environs dans l’espoir de retrouver les assaillants. Aucune précision sur l’identité des auteurs de l’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée.

Les attaques terroristes menées dans le centre du pays se sont multipliées depuis l’année dernière. Elles visent essentiellement les symboles de l’Etat malien et les forces de sécurité nationale. Une recrudescence des attaques à laquelle se superposent des conflits intercommunautaires instrumentalisés par les groupes terroristes pour recruter parmi les habitants.

Si les populations civiles ne sont généralement pas directement visées, elles sont directement frappées : de nombreuses écoles du centre du Mali n’ont par exemple pas pu ouvrir leurs portes cette année.

Des soldats maliens à Diabaly, dans le centre du pays.
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Mali: l’armée retrouve les corps des cinq soldats disparus lundi

Quatre corps ont été retrouvés mardi et un cinquième mercredi dans le secteur de Ténenkou, a affirmé un responsable du service de communication de l’armée

L’armée malienne a annoncé mercredi avoir récupéré les corps de cinq soldats portés disparus depuis une attaque lundi, 08 août 2016, dans la région de Mopti, dans le centre du Mali.

Quatre corps ont été retrouvés mardi et un cinquième mercredi matin dans le secteur de Ténenkou, a affirmé un responsable du service de communication de l’armée.

« A ce stade, on ne peut pas préciser la cause de la mort. Nos services examinent encore les dépouilles », a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Ténenkou, à environ 90 km à l’ouest de Mopti, chef-lieu de région, est située dans le delta intérieur du Niger.

Un autre responsable militaire avait rapporté dans la nuit de mardi à mercredi la découverte des corps de quatre militaires qui ont été « rejetés par le fleuve ». Une enquête a été ouverte pour déterminer « s’ils ont été tués et jetés dans le fleuve ou s’ils sont mort par noyade », a-t-il indiqué.

Ces cinq soldats étaient portés disparus depuis l’attaque contre leur position lundi, qui avait été précédée d’une embuscade dimanche contre un convoi de ravitaillement, d’après plusieurs sources militaires maliennes.

Une des sources a attribué l’assaut au groupe jihadiste malien Ansar Dine. Ansar Dine a revendiqué une précédente attaque meurtrière contre l’armée à Nampala, dans la région de Mopti (centre), le 19 juillet. Selon le bilan officiel, 17 militaires ont été tués, 37 blessés et six sont portés disparus depuis.

Le 3 août, Ansar Dine a fait diffuser par une agence privée mauritanienne une vidéo montrant cinq hommes en uniformes militaires, se présentant comme des soldats capturés le 19 juillet.

Cette organisation fait partie des groupes armés jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 et qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, alors que des attaques sont perpétrées régulièrement dans le Nord et, depuis début 2015, dans le Centre.


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Mali: cinq soldats portés disparus après une attaque

L’attaque survenue lundi a visé une des positions de l’armée entre les localités de Ténenkou et Sévaré dans la région de Mopti

Au moins cinq soldats maliens sont portés disparus depuis une attaque dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a déclaré une source militaire malienne qui l’a attribuée au groupe jihadiste malien Ansar Dine.

Cette attaque a visé « une de nos positions lundi (08 août 2016) entre les localités de Ténenkou et Sévaré. Nous sommes sans nouvelles de cinq de nos soldats », a déclaré la source jointe au ministère de la Défense.

Ténenkou est à environ 90 km à l’ouest de Mopti, chef-lieu de région, et Sévaré à une dizaine de km à l’est de Mopti.

Cette source a attribué l’assaut à des hommes d’Ansar Dine. Le groupe a revendiqué une attaque meurtrière perpétrée également dans le centre du Mali contre un camp de l’armée dans la région de Ségou, à Nampala, le 19 juillet. Selon le bilan officiel, 17 militaires ont été tués, 37 blessés et six sont portés disparus depuis.

Une autre source militaire a précisé que l’attaque de lundi dans la zone de Ténékou avait été précédée d’une embuscade contre des forces maliennes dans la région de Mopti par « des hommes armés » non identifiés.

« Lundi, un renfort de l’armée s’est rendu sur les lieux après l’embuscade de la veille, il y a une un accrochage. Chez l’ennemi, il y a des pertes, et nous sommes sans nouvelles d’au moins cinq militaires maliens », a-t-elle ajouté.

Des renforts ont été dépêchés dans la zone, a-t-on ajouté d’autres sources militaire et de sécurité.

Après avoir rapidement revendiqué l’attaque de Nampala, Ansar Dine a fait diffuser par une agence privée mauritanienne la semaine dernière une vidéo montrant cinq hommes en uniformes militaires, se présentant comme des soldats capturés le 19 juillet.

Ansar Dine fait partie des groupes armés jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 et qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, alors que des attaques sont perpétrées régulièrement dans le Nord et, depuis début 2015, dans le Centre.

Des membres d’un groupe armé dans des véhicules à Kidal au Mali le 13 juillet 2016.
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Un député centrafricain critique le contingent camerounais de la Minusca

Sur une radio centrafricaine, Bernard Dilla a déploré le fait que les soldats camerounais n’assument pas leur mission qui consiste à protéger les populations. Il demande leur permutation

Le député de Ngaoundaye 1 dans l’Ouham Péndé, Bernard Dilla, a accusé lundi, 01er août 2016, le contingent camerounais de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique (Minusca) de ne pas assurer la protection des civils de sa circonscription.

«On constate quelques manquements chez les forces camerounaises. Les Gabonais se sont faits nettement remarquer par leur vigilance, leur promptitude, leur contact avec la population. On les voit constamment en train de patrouiller dans les rues, les quartiers alors que les Camerounais sont absolument absents dans la ville. C’est très déplorable», a-t-il décrié dans une interview exclusive à la Radio centrafricaine Ndeke Luka.

Selon l’élu de la nation, les Casques bleus du contingent Camerounais n’assument pas leur mission : celle de protéger les populations civiles de Ngaoundaye. Il demande par ailleurs, aux responsables de la Minusca la permutation de ces soldats onusiens.

«Ils ont des tentations de chercher des facilités puisqu’ils sont proches de chez eux. Je demande à la force onusienne, si elle veut être plus efficace et crédible dans la région, il faut que la force camerounaise soit déplacée dans d’autres frontières (.), je crois cela peut résoudre nettement le problème de la sécurité», a souhaité M. Dilla.

Les responsables de la Minusca n’ont pas encore officiellement réagi aux propos de l’élu de la nation.

Le 26 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a reconduit à l’unanimité, le mandat des Casques bleus en Centrafrique jusqu’en novembre 2017. Les quinze membres du Conseil de Sécurité ont associé au prolongement du mandat de la Minusca, un certain nombre de tâches hiérarchisées à exécuter, étape par étape : protection des civiles, promotion et protection des droits de l’homme, mise en place de conditions de sûreté favorables à l’acheminement de l’aide humanitaire.

Ce renouvellement intervient dans un contexte marqué par l’élection, en février 2016, à la présidence de la République centrafricaine, de Faustin Archange Touadéra, la fin de l’opération française Sangaris prévue en octobre prochain et les attaques sporadiques des groupes armés qui semblent reprendre dans le nord du pays.

Coté camerounais, le ministre en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, a annoncé le 21 juillet 2016, un nouveau déploiement de 750 soldats en direction de la Cenntrafrique. Les éléments concernés bénéficient d’une revalorisation de leur prime mensuelle de l’ordre de 80%, passant ainsi de 250.000 à 450.000 FCFA.

Photo d’illustration
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Extrême-Nord: des mesures sécuritaires drastiques face aux attaques terroristes

Entre trois et quatre cents nouveaux soldats, gendarmes et policiers seront déployés à Maroua avec pour objectif de fouiller les moindres recoins de la ville et recenser tous les habitants

La recrudescence des attaques dans plusieurs villes de l’Extrême-Nord Cameroun par Boko Haram a amené les autorités à davantage renforcer les mesures sécuritaires jusque-là mises en place : envoi de soldats supplémentaires, fermeture des frontières (Centrafrique, Nigeria), expulsion d’étrangers en situation irrégulière.

Les attaques de samedi (attentat-suicide : 21 morts et plus de 70 blessés), et de dimanche (dans deux villages de la région : trois personnes décapitées) ont emmené les autorités de la région – et du pays – à renforcer des mesures sécuritaires pour faire face à ces attaques répétées de Boko Haram.

Entre trois et quatre cents nouveaux soldats, gendarmes et policiers seront déployés dans la ville de Maroua (chef-lieu de la région) avec pour objectif de fouiller les moindres recoins de la ville et ses environs, recenser tous les habitants (étrangers et nationaux). Par ailleurs, les enfants de la rue ont été sommés de libérer les lieux publics (interdits de regroupement au-delà de 18 heures), et les étrangers en situation irrégulière seront renvoyés dans leur pays d’origine.

Des mesures qui viennent s’ajouter à celles déjà mises en place par le passé comme l’interdiction de la circulation des motos de 20h à 5h (qui assurent le transport en commun), l’interdiction du port de la Burqa, couvre-feu, contrôles et fouilles systématiques stricts. Autant de mesures salutaires qui jusqu’ici ont ramené le calme et un peu de sérénité.

Ce qui amenait Midjiyawa Bakary gouverneur de la région, à affirmer avec conviction le « retour au calme ». Une annonce qui avait entrainé le relâchement des mesures appliquées. C’était sans compter avec le retour des attaques meurtrières.

Le 29 juin, la localité de Djakana subissait une attaque. Bilan : 11 morts et plusieurs blessés. Et depuis le 1er juillet, douze incursions dont huit meurtrières ont été enregistrées dans des localités comme Kolofata, Balatoukse, Cherif Moussari, Malourmi ,Aldjé, Goulouzivini. Des attaques répétées qui font payer aux civils le lourd tribut ; pour la majorité égorgés, enlevés et du bétail emporté (400 b ufs mercredi 20 juillet).

Les ripostes de l’armée ont permis jusqu’ici de repousser les assaillants. Des mesures sécuritaires qui ralentissent cependant l’activité économique dans cette partie du pays.

« Depuis 3 ans, c’est négatif, ça ne va pas avec ce problème d’insécurité rien ne marche, avec la frontière qui est fermée, nous faisons face à de terribles difficultés », déclare Adam, commerçant à Maroua.

« Je vous dis que ça ne va pas, pour le marché, l’activité dans l’Extrême-Nord ça ne va pas toujours parce que les clients qui venaient de partout, de Mora, Yagoua, Kousseri ne peuvent plus venir à cause de l’insécurité », ajoute Oumarou Ousmane, également commerçant.

Maroua commémore ses morts
Une recrudescence des attaques qui ont lieu alors que les populations de Maroua ont commémoré la date du premier anniversaire de l’attentat du 25 juillet 2015 qui a fait 33 morts et des dizaines de blessés. Une marche silencieuse a été organisée dans les artères de certains quartiers de la ville.

L’attentat avait été perpétré par une femme kamikaze qui s’était fait exploser.


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Le Cameroun rend hommage à 13 soldats tombés au front contre Boko Haram

A titre posthume, ils ont reçu chacun la médaille de la vaillance à l’ordre de l’armée au cours de la cérémonie d’hommage tenue ce vendredi 13 mai au Quartier général de Yaoundé

Treize soldats de l’armée camerounaise, tombés au front dans le Nord du pays, ont reçu les hommages de la Nation ce vendredi 13 mai 2016.

A la cérémonie tenue dans la cour d’honneur du Quartier général de Yaoundé, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a salué la mémoire des disparus.

Au nom du chef de l’Etat Paul Biya, le Mindef a adressé un message de compassion et de reconnaissance de la Nation camerounaise aux camarades d’armes et familles de ces hommes qui ont été victimes de la barbarie du groupe terroriste nigérian.

Ces héros de la guerre, qui ont consenti au sacrifice suprême pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité de la nation, ont reçu chacun à titre posthume la médaille de la vaillance à l’ordre de l’armée.


Eric Benjamin Lamère)/n

Les 13 militaires à l’honneur ce vendredi sont tombés les armes à la main alors qu’ils étaient déployés dans le cadre des opérations Emergence 4 et Alpha – les deux principales déployées par l’armée camerounaise à l’Extrême-Nord -; et celle menée par la Force multinationale mixte, qui comprend les effectifs du Cameroun, du Nigéria, du Tchad et du Niger en vue de l’éradication de la secte islamiste Boko Haram.

Avant eux, de nombreux soldats camerounais ont également perdu la vie dans ces combats. Mais l’armée, qui poursuit la bataille au front en collaboration avec la Force multinationale mixte (FMM), a infligé jusqu’ici de lourdes pertes humaines et matérielles aux islamistes de Boko Haram.


Eric Benjamin Lamère)/n

Mort, délation, politique de la haine entre tribalisme et jeux politiques

Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)

La persistance de la délation, de la calomnie dans ce groupe relativise les agissements du système dictatorial sous lequel nous ployons depuis 5 décennies au Cameroun. Nous devons avoir le courage de le dire, de le dénoncer; on ne replace pas la dictature par une répression de masse, l’histoire est là pour nous le démontrer. Il y a dans ce groupe un élan de générosité capable de faire naître « l’émotion collective » que j’appelle de tous mes v ux depuis mon entrée en politique dans notre pays.

Njilié n’est plus qu’un prénom Frédéric, Nguélé n’est plus qu’un prénom Martin, Ebele Kwene n’est pas plus que Georges Honoré, ce sont là des soldats et officiers camerounais tombés pour défendre « l’intégrité de notre territoire », barbarisme qui ne signifierait rien au regard des vies qui tombent si les soldats au front ne nous envoyaient pas de la ligne de feu des messages comme amis, comme frères, comme compatriotes. C’est la teneur du dernier message de Njilié Fefen Frédéric : « Merci grande s ur pour ton soutien. Tu n’imagines pas ça me fait plaisir que tu aies suivi mon appel. Quand on fait tout ça on se dit souvent même de quoi il s’agit ? De quoi ou de quels types de barbares on les protège ? Et la regarde ce reportage, c’est vraiment réconfortant. Car là on se dit ah il y a au moins des gens qui s’intéressent à ce qu’on fait dans leur propre pays. »

Ces lettres qui nous parviennent par bribes de la ligne de feu sont une invite à tisser, à construire quelque chose de plus fort, de plus grand, de plus humain et certainement de plus camerounais. Que disons-nous collectivement, quand les soldats sur la ligne de front, s’arrêtent ensemble et refusent d’abandonner la dépouille d’un des leurs aux corbeaux et aux charognards ? Les reporters de guerres, oui il y en a quelques-uns dans notre pays, qui nous rapportent des images afin que nous sachions et que nous ne fassions pas comme une génération avant la nôtre qui a utilisé un effaceur pour avancer en oubliant que la vie humaine ne saurait transcender l’histoire d’un pays.

Ne négligeons pas la place qu’il convient d’accorder à l’expérience positive de nos soldats sur la ligne de feu. Si une lecture régressive de l’histoire considère la mort d’un système de pensée dans l’évolution et la construction d’une identité, alors, il nous revient de rendre compte de la rémanence d’une vision de l’espace issue de notre appropriation de l’histoire, de cette histoire, celle qui justement doit engendrer un peuple ; le peuple camerounais. Pouvons-nous, en distillant la haine faire mieux que Achille Mbembé ? Daniel Abwa, Engelberg Mveng, TaguemFah ? Des noms qui ne disent rien à beaucoup d’entre nous ici, mais pourtant qui structurent notre espace public pour le faire tenir en une couture reconnaissable et identifiable par tous. Intellectuel je suis, pas par le dire mais par le faire, par la reconnaissance de mes pairs. J’ai aussi appris à l’école jésuite à ne point revendiquer l’humilité parce que la modestie me suffit.

Loin de mourir, d’être dépassé, ou même contesté, le Cameroun doit trouver une nouvelle fraîcheur avec vos recherches, non avec les injures, la calomnie la médisance affamée, une sorte de lupa generis tui permanente. Ici même il y a trois jours, j’ai demandé si la génération des billes était capable de faire mieux que celle du songo à défaut de la détrôner ? Chaque génération a sa révolution, celle de nos pères a produit les indépendances que nous qualifions de factices; toi, cher compatriote, qu’a produit la tienne pour que demain tes enfants pas les miens puissent en parler avec fierté ?

L’histoire n’est pas un exercice comparatif; Mongo Beti a écrit les plus belles lettres de la littérature camerounaise, on ne te demande pas de l’égaler, mais juste de faire ta part. Voilà pourquoi je salue la « Société Camerounaise d’Histoire » qui réunie du 27 février au 1er mars 2016 à Maroua a consacré une partie de ses travaux sur la thématique : « regards croisés des historiens camerounais » sur l’historien et politologue Achille Mbembe. Ça change des injures permanentes, des critiques ad hominem. Je me souviens de cette question que me posa un enseignant à l’IRIC alors que j’étais appelé à donner une conférence en septembre 2002, « dites-moi docteur, qu’est-ce que Mbembe a déjà apporté à notre pays ? Qu’est ce qu’il dit au juste ? »

Je l’invitai avec courtoisie à le lire, à l’époque, Mbembé n’avait encore prêté sa plume qu’à Ruben Um Nyobè qui aujourd’hui est référencé comme historien ou comme écrivain 70 ans après son assassinat. C’est cela la mission de l’intellectuel, s’effacer pour faire dire l’autre, pour faire exister l’autre. C’est ce que nous enseignait Pierre Bourdieu dans les années 1996, mon compatriote le Dr Désiré Danga m’y avait fortement conseillé de prendre ces cours. « La mission des intellectuels est historique, elle n’a pas de début et elle n’a pas de fin : elle est (être Dasein de Heidegger). C’est grâce au travail des intellectuels, grâce à leur implication dans le devenir de leurs sociétés que les hommes jouissent aujourd’hui de leur dignité et de leur fierté. » Pierre Bourdieu comme me le dira un jour Jean-Marc Ela est né aussi pauvre que 98% de camerounais à Denguin dans le béarnais. Comme Ossendé Afana le premier économiste camerounais né dans ce qui est l’arrondissement de Sa’a aujourd’hui dans le département de la Lékié, comme Joseph Tchuindjang Pouemi, né le 13 novembre 1937 à Bangoua; C’est pour cela que nous avons beaucoup à apprendre d’eux.

Combien sommes-nous à nous interroger sur le dépeuplement au féminin du département de la Menoua à cause des pratiques archaïque du mariage? Le lopin de terre donné même à titre symbolique, à la grand-mère qui contraint les filles à se marier au village le plus proche ? J’en ai été victime, les filles s’en vont non pas dans l’arrondissement voisin, non pas dans le département voisin, elles quittent le pays pour échapper à ces contraintes d’un autre siècle ;
Voici le témoignage de Rosalie : « Il faut comprendre que la Menoua c’est quatre groupes, les Bafou, les Foto, les Baleveng et les Fokoué, je suis 100% Bafou, je n’ai jamais réussi à trouver un prétendant mieux ailleurs que chez les Bafou pour mes parents, alors j’ai quitté le Cameroun à la première occasion pour épouser un Ontarien que j’ai rencontré à l’université. »

Pour Vanessa, le cas n’est guère différent, « ma mère avait 4 s urs et deux frères, tous mariés à Foto, ma grand-mère a donc reçu des terres à chacun des mariages de ses cinq filles, trois de mes tantes ont eu des problèmes dans leur ménage et notre grand-mère n’a plus eu accès aux terres. Mes tantes ont toujours fait pression sur nous, de manière maligne, « oui ce prétendant est bien mais ce serait bon si tu trouvais un mari ici à Foto »; Aujourd’hui mes cinq s urs sont célibataires et moi je suis mariée à un burkinabè. Je l’ai fait parce qu’aucun camerounais n’était assez bien pour me mériter pour ma famille en dehors d’un Foto. »

Nous aurions gagné à travailler sur l’anthropologie et l’ethnologie de ce département qui a tant à offrir au Cameroun tout entier. Pourtant ce travail est ignoré dans la recherche, la Menoua dans 40 ans pourra disparaître comme département à cause de son incapacité à faire évoluer ses coutumes et ses us. Ce qui est vrai pour le département de la Menoua, l’est aussi pour plusieurs départements et plusieurs tribus dans l’ensemble du territoire national.

C’est par la guerre que j’ai ouvert cette réflexion; Je voudrais la poursuivre en disant que le nombre important de correspondances de guerre qui nous parviennent par les réseaux sociaux nécessite l’élaboration d’un cadre méthodologique précis approprié au corpus et permettant d’en brasser la masse. Nous pourrions élaborer des instruments nouveaux d’analyse du contenu de ces échanges et en faire un instrument historiographique nouveau permettant de comprendre l’état d’esprit des combattants, sur la manière dont se constitue cette identité commune qui manque tant dans ce pays si disparate au front, avec ses peuples si différents les uns les autres . Je refuse d’être seul convoqué à faire ce travail; C’est une invite à tous et à toutes, parce que nous pouvons et devons tous faire uvre utile, parce que je suis persuadé que l’attitude épistolière que nous pouvons dégager ici, dans l’espace de l’interdiscours contemporain et de nos contemporains permettra de faire entendre la voix d’un groupe, la voix d’un peuple, le groupe des combattants, le peuple camerounais.


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Hommage au lieutenant Frédéric Njilié Fefen et à ses soldats tombés au front

Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)

Le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (M.C.P.S.D) a appris tôt ce matin que des combats entre les forces républicaines et les combattants de la secte Boko Al Haram dans les localités de Zigagué et Salé dans l’Extrême Nord de notre pays ont fait trois morts du côté de nos forces de défense. Le lieutenant Frédéric Njilié Fefen a perdu la vie dans ces combats qui viennent nous rappeler la cruauté et l’absurdité de cette guerre.

Ces décès rappellent à mon souvenir mon frère le commissaire de police Mekongo Fidèle mort en 1999 de suite de blessures, je n’ai pas oublié le Capitaine Robert Djinebo tombé le 17 octobre 2015. Comment oublier ce long cortège de cercueils recouverts des couleurs de notre Etat-Nation que je suivis il y a encore seulement un mois au Quartier Général de Yaoundé, avec les restes de nos jeunes, de nos enfants à la verdeur de l’âge ! Je n’ai pas oublié cette histoire qu’il ne raconta un jour à la résidence des Pères Oblats de Marie à Maroua, lorsqu’il remarqua un jour sur les sentiers de cette sale guerre, un jeune garçon tout en guenille et qu’il lui offrit deux boites de conserve. Il ne lui vint pas à l’esprit de lui demander de quel côté il était.

Le lieutenant Frédéric Njilié Fefen n’avait que 25 ans, il était diplômé de l’Ecole Militaire française de saint Cyr (2013), il était à son deuxième poste d’affection, il avait fait option management et relations internationales à Saint-Cyr. Il avait un frère jumeau, il le laisse, il laisse sa mère veuve depuis peu. A tous ces fils du pays, le MCPSD salue la mémoire.

Muette et sourde est l’étroite demeure, profond est le sommeil de ceux qu’on y ensevelit. Robert, toutes tes espérances sont à jamais éteintes ; le soleil dardera ses rayons sur ta tombe ; mais tu ne sentiras pas leur chaleur.

Allez, ô vous les défenseurs de nos frontières et de nos valeurs, emportez avec vous nos bénédictions !

Soldats et sous-officiers, vous ne vieillirez pas comme nous, nous qui vous avons survécu. Vous ne connaîtrez jamais l’outrage ni le poids des années. Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore, nous nous souviendrons de vous, toute la Nation camerounaise se souviendra de vous.


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Centrafrique: plus de 205 casques bleus camerounais rapatriés

Selon le quotidien privé Le jour, les critères de démobilisation et les conditions du rapatriement de ces soldats par l’Onu restent pour le moment inconnus

L’effectif du bataillon de l’armée camerounaise actuellement déployée dans la Mission intégrée multidimentionnelle de stabilisation des Nations Unies en République Centrafricaine (Minusca) vient d’être réduit. Selon le quotidien camerounais Le jour, édition du vendredi 04 mars 2016, le contingent était constitué au départ d’environ 950 hommes. Par contre, le site internet de la Minusca précise que le contingent camerounais comptait 1260 hommes et femmes. De cet effectif, environ 205 casques bleus camerounais en activité sur le territoire centrafricain ont été rappelés au Cameroun. Les critères de démobilisation et les conditions de rapatriement de ces casques bleus restent inconnus.

Le journal qui donne l’information, précise que ces hommes démobilisés du contingent camerounais auraient dans un premier temps été rassemblés dans un camp nommé Beloko, situé à environ huit kilomètres, non loin de la frontière camerounaise. Depuis peu, ils sont progressivement rapatriés et sont appelés chacun à rejoindre son unité. Certains auraient déjà été aperçus à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Le bataillon camerounais en Centrafrique apporte pourtant sa contribution dans la pacification du pays. Il a notamment participé à plusieurs opérations de désarmement, de sécurisation des villes, de restauration de l’autorité de l’Etat et de protection des civils. Des actions qui lui ont permis de ramener le calme dans les villes du pays, à l’instar de Bouca, alors sous la menace constante de bandes armées.

C’est le 15 septembre 2014 que le tout premier contingent camerounais de la Minusca est arrivé à Bangui, à la suite du transfert de responsabilités de la Misca. Son Etat-major est basé à Bossangoa, avec une présence dans plusieurs régions du pays à savoir Bangui, Poua, Bozoum, Cantonnier, Bouca, Beloko, Batangafo, Baoro, Bocarango, Ndele, Kaga bandoro, pour ne citer que celles-là.


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Boko Haram: des séquelles psychologiques, un ennemi oublié de l’armée!

Malgré les horreurs qu’ils subissent au front, certains participants au combat pour la première fois, les soldats camerounais ne bénéficient pas d’assistance psychologique. Et pourtant.

Samedi 25 juillet 2015, un bruit assourdissant vient de déchirer le silence de la ville de Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Une explosion sème la panique au sein de la population. Sur le carreau, plusieurs corps en lambeaux. L’on dénombra une quinzaine de morts au total.

Trois jours plutôt, une autre explosion avait déjà fait 13 morts. La ville de Maroua vivait pour la première fois les horreurs que subissent désormais, au quotidien, les populations de Fotokol, Amchidé, Kerawa, Kolofata..

Des islamistes lourdement armés prennent régulièrement d’assaut les places publiques où ils tuent, kidnappent et pillent à tout venant. Face à cette situation particulière, l’armée camerounaise riposte et remporte de nombreuses victoires. Mais au-delà de ce symbole, de nombreux soldats ont un autre ennemi parfois silencieux, qui pourtant gagne du terrain : des séquelles psychologiques ! Sans assistance, des hommes de l’armée sont tourmentés au quotidien par ce qu’ils voient et font sur le champ de bataille.

Serge: « Nous n’étions pas préparés pour une guerre aussi longue »
Serge est un sous-officier de l’armée camerounaise. Il est engagé au front depuis plusieurs mois. En cette fin de soirée de décembre, il revient d’une intervention sur le terrain. Il a accepté de décrire sous anonymat ce que vivent certains de ses camarades d’armes. « Nous n’étions pas préparés pour une guerre aussi longue, et certains parmi nous n’avaient jamais tiré sur une personne avant d’être déployés sur le terrain. Parfois, à leur retour à la base, ils délirent, crient dans la nuit ou posent d’actes incompréhensibles.», raconte-t-il. Il refusera toutefois de confirmer des cas de suicide de soldats relayés par la presse nationale. Mais, ce sous-officier affirme qu’il n’existe aucun dispositif pour leur apporter assistance. [i « Certains se consolent dans l’alcool, et d’autres auprès des camarades. Dans tous les cas, nous ne tenons pas rigueur aux actes qu’ils posent car nous savons qu’ils n’étaient pas comme cela avant. » Conclut-il.

Francis Nt. : « C’est difficile à vivre »
Francis Nt., un autre sous-officier de l’armée camerounaise, stationné à Mora dans le département du Mayo Sava toujours à l’Extrême-Nord, justifie à sa manière la réaction de ses camarades. « Les corps déchiquetés de nombreux villageois, des enfants kidnappés, torturés défigurés ou éventrés, les dépouilles décapités des camarades.. C’est difficile à vivre », reconnait-il.

A l’écoute de ces soldats, nous tentons de savoir s’il y a un mécanisme mis sur pied par l’armée pour assister les soldats au front. Contacté à cet effet, le Colonel Didier Badjeck, en charge de la communication au ministère de la Défense (Mindef) du Cameroun, évoquant son incompétence à ce sujet, va nous renvoyer vers le directeur de l’hôpital militaire de Yaoundé.

C’est dans cet hôpital que sont soignés tous les soldats blessés au front. Dans les couloirs, de jeunes soldats, mutilés au combat, nous suivent du regard. A son tour, le Colonel Dr Mbozo’o évoquera le secret défense : « Etant donné que les opérations se poursuivent toujours le terrain, certaines questions sont encore classées dans le cadre du secret défense.. », nous expliquera-t-il.

Selon le psycho-pathologiste Dr Baliaba, « la guerre est une situation conflictuelle qui nécessite d’énorme matériels stratégiques.. La guerre implique le travail de deuil qui a comme manifestation : insomnie, enlèvements et psychose généralisée. En situation d’urgence, près de 20 % de la population souffre de troubles de comportements. Le stress post-traumatique s’observe plusieurs mois après l’évènement. Dans ces conditions, quelque chose mérite d’être faite en urgence. ».

Le Dr Baliaba dira d’ailleurs pour conclure qu’un soldat violent est un danger pour lui-même et pour ses camarades au front.

Des soldats de l’armée camerounaise au front contre Boko Haram.
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Accusations d’abus sexuels: la Minusca va prendre des mesures

Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à une exploitation sexuelle à Bangui par des soldats de trois pays participants à la Mission de l’ONU en RCA

L’ONU a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d’abus sexuels portées contre ses casques bleus en Centrafrique. Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des « abus sexuels et une exploitation sexuelle » à Bangui par des soldats de trois pays participants à la Mission de l’ONU en RCA (Minusca). Selon l’AFP qui cite des sources aux Nations unies, il s’agit de soldats du Maroc, du Gabon et d’Egypte. Les victimes ont été interrogées à Bangui par des enquêteurs du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Les autorités centrafricaines ont été informées de ces nouvelles accusations d’abus sexuels portées contre des casques bleus, ainsi que les pays contributeurs de troupes concernés afin que ceux-ci enquêtent et prennent éventuellement des sanctions contre leurs ressortissants. Ces nouvelles accusations portent à 26 le nombre de cas d’abus sexuels impliquant la Minusca.

Le chef de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, explique que des mesures vont être prises, notamment la création d’une unité de police et de l’armée. « Désormais nous mettrons en place une unité de police et de l’armée dont la responsabilité première sera de mener des enquêtes pour nous assurer du comportement de nos propres troupes, explique-t-il. Nous voulons connaître les allées et venues de nos troupes. C’est inacceptable que des forces onusiennes soient impliquées dans ces crimes qui grandissent la misère d’une population qui est déplacée. »

« Détermination sans faille »
Les quatre victimes présumées sont des mineures qui vivaient dans un camp de déplacés de Bangui. « Notre détermination est sans faille et nous ferons tout pour aller au bout de cette affaire, pour déterminer les responsables et mettre en demeure les contingents et les pays dont les troupes seront responsables de ces forfaits », assure Parfait Onanga-Anyanga.

Il parle aussi de la difficulté d’avoir des troupes toutes aux « standards onusiens ».

Parfait Onanga-Anyanga, chef de la Minusca, a réaffirmé sa fermeté à l’égard des casques bleus impliqués dans des scandales d’abus sexuels.
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A propos de Joseph Beti Assomo, quand c’est bien c’est bien!

Par Boris Bertolt

Cet homme s’appelle Joseph Beti Assomo. C’est le ministre de la Défense. Le 31 décembre, pendant que ses collègues organisaient à leurs résidences des réveillons de la saint Sylvestre à coup de millions, lui il était dans l’Extrême-Nord. Il a passé la nuit auprès de nos vaillants soldats qui font face aux voyous de Boko Haram.

Voilà un homme d’Etat. Il me rappelle le ministre américain de la Défense (son alter égo) qui il y a encore quelques années avaient passé la saint sylvestre avec les soldats américains en Irak et en Afghanistan.

Dire que dans le régime de Biya tout le monde n’est pas pourri. Il y a certains qui méritent de continuer à servir l’Etat au plus haut niveau même si Paul Biya s’en va. Cet acte montre que Beti Assomo a une haute considération de l’Etat et de sa fonction dans un pays où les gens pensent uniquement à voler même les jours des fêtes.


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Amnesty International dénonce des disparitions au Cameroun

Selon son directeur général, Alioune Tine, l’organisation a identifié 131 personnes qui n’ont plus donné signe de vie depuis leur arrestation dans le nord du pays par des soldats de l’armée

AI a « identifié » 131 personnes qui n’ont plus donné signe de vie depuis leur arrestation dans le nord du Cameroun par des soldats de l’armée camerounaise, a déclaré Alioune Tine, le directeur général de cette organisation de défense des droits de l’homme, pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Mille (autres) personnes ont été arrêtées dans le nord du Cameroun », a-t-il ajouté, dénonçant les « dénégations molles » des autorités de ce pays, en ce qui concerne ces arrestations.

Ces dernières ont eu lieu dans le cadre de la lutte menée par l’armée camerounaise contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram, dans le nord du pays, selon Alioune Tine.

« Oui, nous sommes d’accord avec les autorités camerounaises qu’il faut combattre les groupes armés (.) Mais cela doit être fait dans le respect des obligations internationales du Cameroun en matière de droits humains », a-t-il précisé.

M. Tine appelle le gouvernement de ce pays d’Afrique centrale à « édifier l’opinion internationale sur le sort des 131 personnes portées disparues ». « Nous verrons ensuite ce qu’il faudra faire. »

Le dirigeant d’Amnesty International affirme que « 25 personnes sont mortes en détention » au Cameroun, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram dans le nord du pays.

Interrogé par BBC Afrique, le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a fait état d’arrestations basées sur « la loi antiterroriste » et le « Code de procédure pénale » du Cameroun.

« L’ignorance de ces deux instruments légaux, qui président à la marche de notre justice, amène probablement les dirigeants d’Amnesty International de dire tout et son contraire », a soutenu M. Bakary.

« La séparation des pouvoirs ne m’autorise pas de dire quoi que ce soit. (.) Je ne peux faire la moindre déclaration, car il relève de la compétence d’un pouvoir différent de celui dont je suis le représentant », a-t-il ajouté.


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Tchad: 2000 soldats de retour à N’Djamena

Derniers soldats du corps expéditionnaire tchadien engagé depuis début 2015 au Nigeria, au Cameroun et au Niger contre les islamistes Boko Haram, ils ont regagné la capitale tchadienne vendredi

Les 2.000 derniers soldats du corps expéditionnaire tchadien engagé début 2015 au Nigeria, au Cameroun et au Niger contre les islamistes nigérians de Boko Haram sont rentrés vendredi, 11 décembre 2015, à N’Djamena.

Au total, le président Idriss Déby Itno avait mobilisé environ 5.000 hommes pour déclencher une offensive contre les militants de Boko Haram, qui a depuis rallié l’organisation de l’Etat islamique (EI).

Des troupes tchadiennes restent sur le terrain mais elles sont désormais sous commandement de la force régionale de lutte contre Boko Haram, formée des pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger) et du Bénin.

Comme ses voisins, le Tchad est régulièrement la cible d’attaques menées par les islamistes.

Samedi, 27 personnes été tuées par un triple-attentat suicide sur le marché d’une localité de la région du lac Tchad.

Lors de ces offensives terrestres, l’armée tchadienne a infligé des pertes sévères aux islamistes, notamment en les chassant de plusieurs localités sous leur contrôle au Nigeria.

Pour l’armée tchadienne, le bilan est également lourd. Selon des sources militaires tchadiennes, 113 soldats ont été tués au combat et 660 blessés dans les opérations au Niger, Nigeria et au Cameroun.


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Guerre contre Boko Haram: douze soldats tombés au front décorés

Les corps sans vie des militaires tués sur le champ de bataille entre septembre et novembre ont été restitués à leurs familles vendredi, 27 novembre 2015, au quartier général de Yaoundé

Courant septembre, octobre et novembre 2015, douze soldats camerounais sont tombés au front dans la région de l’Extrême-Nord, alors qu’ils défendaient les couleurs du Cameroun contre les islamistes de la secte nigériane Boko Haram.

Leurs corps, sans vie, ont été restitués à leurs familles respectives vendredi, 27 novembre 2015. C’était au cours d’une cérémonie d’hommage présidée à la cour d’honneur de la brigade du quartier général de Yaoundé par le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo.

Avant la restitution des dépouilles pour inhumation, au nom du chef de l’Etat, chef des Armées, Paul Biya, Joseph Beti Assomo a fait des héros morts pour la défense de la patrie, des médaillés de la vaillance avec citation à l’ordre de l’armée à titre posthume.

Dans son oraison funèbre au cours de cette cérémonie de levée du corps, le Colonel Roger Kuitcheu, Commandant de la 41ème Brigade d’infanterie motorisée, a raconté les circonstances dans lesquelles le capitaine Robert Djinebo et ses camarades ont trouvé la mort.

«La Nation est sous le choc. N’ayons pas honte d’avoir le c ur déchiré, n’ayons pas honte des larmes, ils le méritent. Vous êtes de beaux guerriers. Votre disparition brutale est une épreuve pour tous les soldats engagés dans la guerre contre Boko Haram. Votre mort nous commande aujourd’hui l’audace, toujours l’audace. Soyez assurés de notre détermination la plus totale à continuer de combattre le terrorisme sur notre territoire et où qu’il se trouve», a déclaré le Colonel Roger Kuitcheu.


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Force multinationale mixte: les soldats en action contre Boko Haram

Près de 400 éléments du secteur n°1 ont effectué leur première patrouille mercredi, 25 novembre 2015, entre Limani et Boundéri à l’Extrême-Nord du Cameroun

Première sortie des éléments du secteur n°1 de la Force multinationale mixte (Fmm) mercredi, 25 novembre 2015. Près de 400 soldats ont effectué leur première patrouille entre Limani et Boundéri, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Au cours de cette sortie, un camion de transport des troupes a sauté sur un engin explosif improvisé aux environs de Wambaché. Le bilan fait état de «sept militaires de la Fmm qui ont été blessés et sont admis en soins à l’infirmerie du 42ème bataillon d’infanterie motorisée à Mora», indique le quotidien Le Jour dans son édition du vendredi 27 novembre 2015.

D’après le journal, depuis l’entrée en scène des éléments de la Force multinationale mixte «l’on ne note plus d’incursion des combattants de la secte sur la dorsale entre Limani et Bounderi, ni sur la route nationale n°1. Avec l’opérationnalisation du secteur n°1de la Fmm, les espoirs de la voir viable renaissent».

Les contours de cette force internationale impliquant les quatre Etats de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin pour lutter contre Boko Haram avaient été définis par des experts à Yaoundé. C’était depuis le mois de février 2015. 7500 hommes fournis par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, Le Niger et le Bénin devaient la constituer. L’effectif a par la suite été revu à 8700 hommes. Jusqu’ici, seul le Cameroun a mis en application ses promesses».

Sur les 2450 militaires promis à la force par le Cameroun, 2000 vont être déployés sur le terrain. Ils devront «sécuriser cette zone frontalière infestée par Boko Haram. La dorsale était devenue le cauchemar des autorités camerounaises et des forces de défense. C’est un tronçon de route d’une soixantaine de kilomètres entre Limani et Bounderi où les terroristes multipliaient il y a quelques jours les incursions meurtrières. Le capitaine du Bir, Djinebo par exemple y avait trouvé la mort», rapporte le journal.


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Cameroun: quatre soldats en poste au front radiés de l’armée

La décision publiée par le Mindef pointe des «actes odieux qui entachent l’image des forces de défense, au moment où celles-ci font face aux menaces protéiformes qui interpellent» le pays

Quatre soldats camerounais viennent d’être radiés des rangs pour «faits avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense», a-t-on appris au terme d’une décision publiée lundi par le ministre délégué à la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo.

L’acte ministériel pointe des «actes odieux qui entachent l’image des forces de défense, au moment où celles-ci font face avec abnégation et courage aux menaces protéiformes qui interpellent» le pays.

Pour Joseph Beti Assomo, cette radiation vise donc à «garder sauf l’honneur de l’armée camerounaise».

Même si le communiqué se garde d’aller dans les détails des faits reprochés à ces hommes, des sources introduites précisent que les intéressés ont été convaincus de vols, viols et autres actes contraires à la discipline militaire.

Voici une semaine, Joseph Beti Assomo, revenant d’une tournée des fronts de crise dans les régions est et septentrionales, avait déjà des «sanctions disciplinaires exemplaires» à l’endroit de certains militaires en zone d’engagement, «reconnus coupables de faits graves avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense».

Après avoir désapprouvé avec la plus grande fermeté «ces actes odieux, et heureusement isolés d’une minorité de militaires qui entachent l’image des forces de défense, au moment où elles font face avec abnégation et courage aux menaces protéiformes qui interpellent» le Cameroun, il a réitéré l’esprit de discipline devant régner au sein de la troupe ainsi que la parfaite collaboration entre les populations et les forces de défense pour la consolidation du lien armée-nation.

Le Mindef rassurait aussi l’opinion quant à la détermination du haut commandement à combattre toute dérive, «de la part de certains militaires susceptibles de porter atteinte aux droits des populations».

Cette série d’actes, note-t-on, intervient au lendemain de la publication d’un rapport d’Amnesty International dénonçant «les violations des droits de l’homme commises par ses forces de sécurité» camerounaises, coupables selon l’ONG «de crimes au regard du droit international et d’autres violations des droits humains».

Et, alors que Joseph Beti Assomo n’était pas encore à la Défense, en réponse à cette interpellation, le toujours ministre de Communication et non moins porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, avait invoqué des «suspicions à peine voilées», estimant que les enquêtes des chercheurs «manquent à tout le moins d’objectivité».


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Boko Haram: les soldats tchadiens se retirent du Cameroun

Les Forces armées tchadiennes d’intervention au Cameroun (FATIC), de retour de leur expédition contre la secte terroriste ont été accueillis en héros samedi matin à N’Djamena

Les Forces armées tchadiennes d’intervention au Cameroun (FATIC), de retour de leur expédition contre la secte terroriste Boko Haram, ont été accueillis en héros samedi matin dans la capitale.

Sur un parcours long de plusieurs kilomètres, allant de la frontière du Cameroun à la Place de la Nation, en face du Palais présidentiel, les N’Djaménois se sont massés de bonne heure pour ces héros juchés sur leurs chars et véhicules Toyota tout-terrain.

Selon le général Bénaïndo Tatola, ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale, ce retour du contingent tchadien se justifie par « la prise en compte de sa zone de responsabilité par la force mixte multinationale de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin qui se chargera de mener désormais les opérations contre le groupe terroriste Boko Haram dans cet espace ».

Le 14 janvier 2015, l’Assemblée nationale du Tchad avait autorisé le gouvernement à envoyer les troupes aider les armées camerounaises, nigériennes et nigérianes qui faisaient face à l’expansion de la secte islamiste.

Quatre mois plus tard, comme l’exige la Constitution, les députés tchadiens ont voté une loi portant prolongation de la présence de leurs forces armées engagées dans le cadre de la lutte conjointe régionale contre Boko Haram.

Le bilan de cette intervention, fourni par l’Etat-major tchadien après les quatre premiers mois, reste lourd: 71 morts soldats tués et 416 autres blessés.

Armée tchadienne.
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Cameroun: honneurs nationaux à cinq soldats tombés au front

Une cérémonie de levée de corps des militaires morts sur le champ de bataille à l’Extrême-Nord et en Centrafrique s’est tenue vendredi au quartier général de Yaoundé, sous la présidence du Mindef

Le matin du vendredi 25 septembre 2015, la cour d’honneur de la brigade du Quartier général de Yaoundé a abrité la cérémonie de levée de corps de cinq soldats morts sur le champ de bataille dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et en République Centrafricaine.

Au cours de la cérémonie présidée par le ministre de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o, des dépouilles des soldats camerounais ont été remises aux familles des victimes. Il s’agit notamment des gendarmes et militaires morts armes à la main, en service commandé, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) et lors des opérations Alpha et Emergence4.

Quatre des cinq soldats sont tombés sur le champ d’honneur le 13 juillet 2015, les 11, 12 et 25 août derniers suite aux attaques et attentas-suicides des islamistes de Boko Haram. Le cinquième soldat a quant-à-lui perdu la vie lors d’une mission de maintien de la paix à Bangui en RCA.

L’hommage de ce vendredi intervient après celui rendu le 17 juillet 2015 à six soldats tombés sur le champ d’honneur, dans la lutte contre Boko Haram à l’Extrême-Nord du pays.

Au nom du chef de l’Etat Paul Biya, chef des Armées, le Mindef a adressé un message de compassion et de reconnaissance de la Nation camerounaise aux camarades d’armes et familles de militaires et gendarmes, ayant consenti au «sacrifice suprême pour préserver la paix et la sécurité dans leur pays». Edgard Alain Mebe Ngo’o a salué la mémoire des disparus avant d’épingler la médaille de la vaillance avec citation à l’ordre de l’armée à titre posthume à chaque dépouille.

Des dépouilles des soldats camerounais morts en guerre décorées par le Mindef à Yaoundé (photo d’archives)
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Détournement des primes: le Mindef met les chefs militaires en garde

Le sujet a été abordé lors des discours prononcés les 16 et 17 septembre, respectivement à Garoua et à Maroua par le ministre de la Défense, aux cérémonies d’installation des généraux Ndjonkep et Kodj

Le ministre camerounais de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o, a présidé, les 16 et 17 septembre 2015, au nom du chef de l’Etat, les cérémonies d’installation des commandants des 3e et 4e régions militaires interarmées. Il s’agit respectivement du général de brigade Frédéric Ndjonkep Meyomhy et du général de brigade Jacob Kodji.

A l’occasion, le Mindef a insisté, en s’adressant aux chefs militaires, sur le respect des droits dus aux soldats déployés sur le terrain. Le Mindef est revenu sur le règlement de discipline générale en vigueur au sein des forces de défense et de sécurité qui stipule que «la force principale des armées c’est la discipline».

« Les chefs doivent prêcher par l’exemple »
Pour le représentant du chef de l’Etat, «la bonne gouvernance doit présider à la conduite des hommes sur le terrain, en vue de l’exécution des opérations de guerre. Cette gouvernance doit mettre un point d’honneur à ce que les chefs eux-mêmes prêchent par l’exemple». Le Mindef a donc invité les chefs militaires à respecter les droits des soldats en termes de primes alimentaires, de primes de guerre et d’autres avantages dont ceux-ci ont connaissance et que les chefs ont l’obligation de satisfaire. «D’autant plus que les mêmes avantages sont prévus pour eux, parfois de manière très substantielles», précise Edgard Alain Mebe Ngo’o, dans une interview accordée au quotidien national et publiée lundi.

A ceux qui tenteraient de détourner les primes des soldats, le Mindef rappelle que «le président de la République a la main particulièrement lourde en ce moment, vis-à-vis de tous les militaires qui vont s’écarter de la ligne de conduite». Selon Edgard Alain Mebe Ngo’o, «en temps de guerre, priver la troupe, les soldats de leurs droits, c’est un acte de trahison qui peut amener les auteurs à être justiciables devant le tribunal militaire». Le Mindef précise donc par-là que tout écart de comportement sera «sévèrement sanctionné».

Le ministre camerounais de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o.
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Extrême-Nord: nouvelle attaque de Boko Haram, deux soldats camerounais tués

Des hommes armés soupçonnés d’appartenir à la secte islamiste nigériane ont attaqué mercredi soir la localité de Dabanga, tuant deux soldats et brûlant deux véhicules de l’armée camerounaise

Des hommes armés soupçonnés d’appartenir à la secte islamiste nigériane Boko Haram ont attaqué mercredi soir Dabanga, localité de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun limitrophe du Nigeria, tuant deux soldats et brûlant deux véhicules de l’armée camerounaise, a-t-on appris jeudi de sources militaires.

Les islamistes présumés dont le nombre n’est pas précisé ont pénétré tard dans la nuit, aux environs de 21H (20H GMT), et ont tendu une embuscade à une patrouille des forces camerounaises disposées dans cette zone dans le cadre d’un important dispositif sécuritaire visant à contrer l’avancée du groupe terroriste sur le territoire national, rapportent ces sources.

C’est sur un tronçon de l’axe Maroua-Mora-Kousséri, qui relie le Cameroun à N’Djamena, la capitale tchadienne. Le bilan de l’attaque fait état de « deux marins (camerounais) tués, deux véhicules militaires brûlés avec deux gros camions de transport de marchandises », selon ces sources.

Chez les assaillants, l’on dénombre un mort, suite à un échange de tirs avec les unités de l’armée camerounaise en mission de surveillance du territoire, apprend-on en outre.

Cette nouvelle attaque survient dans un contexte de recrudescence des assauts de Boko Haram au Cameroun, de plus en plus marqués par des attentats-suicides. Les plus récents, au nombre de deux comme la plupart des précédents, ont causé au moins 9 morts et 24 blessés dimanche matin à Kolofata, autre localité de l’Extrême-Nord proche de la frontière nigériane, selon des sources militaires.

La veille, l’armée camerounaise avait annoncé avoir stoppé une tentative d’incursion à Balgaram, tuant plusieurs jihadistes présumés.

Deux jours auparavant pourtant, le général Bouba Dobékréo a été installé à Mora dans ses fonctions de commandant du premier secteur de la Force multinationale mixte (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), en cours d’opérationnalisation.

Sous commandement nigérian, cette force commune est prévue d’être dotée de 10.500 hommes dont 8.500 soldats, et 2.000 gendarmes et policiers, fournis par le Cameroun, le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Bénin, d’après les effectifs communiqués par une source proche du dossier.


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Prime des anciens soldats de la Misca: Paul Biya ordonne le paiement par anticipation

L’information a été donnée par le Mincom, lors d’un point de presse mercredi à Yaoundé, faisant suite au mouvement d’humeur des militaires. Intégralité du propos liminaire de Issa Tchiroma Bakary

«Ce mercredi 09 septembre 2015, environ 200 militaires sur près de 1 300, récemment mis en relève dans le cadre du contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en République centrafricaine, la MINUSCA, ont entrepris une marche de protestation, depuis le Centre de Formation Technique des Armées – le CFTA – sis au quartier Ekounou à Yaoundé, vers le Boulevard de la Réunification et jusque devant le palais de l’Assemblée nationale à Ngoa-Ekellé, en passant par le Boulevard du 20 mai, dans le but de réclamer le paiement des arriérés de primes dues à leur participation à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique, la MISCA.

De fait, ces militaires, dont les salaires au titre de leur appartenance aux forces de défense camerounaises, sont régulièrement payés sur le budget de l’État, voulaient, par ce mouvement d’humeur, revendiquer publiquement le versement de huit (08) mois de primes impayées, pour la période allant de février à septembre 2014, date du transfert d’autorité de la MISCA placée sous la responsabilité de l’Union africaine, vers la MINUSCA qui, comme son nom l’indique, dépend directement de l’ONU.

Cette situation, connue des autorités militaires camerounaises, a fait l’objet d’une mission d’explication du chef d’État-Major des Armées le 23 février 2015, auprès des militaires dudit contingent, afin de les informer des démarches entreprises par le Gouvernement camerounais vers la Commission «Paix et Sécurité» de l’Union africaine, interlocutrice diplomatique des pays ayant fourni des contingents à la MISCA, et à qui incombe normalement la charge du paiement des primes réclamées.

Plus récemment encore, du 30 août au 02 septembre 2015, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, s’est personnellement rendu au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, pour porter cette situation devenue préoccupante, à l’attention du Commissaire « Paix et Sécurité » de l’Union africaine.

Des assurances ont alors été données au mandataire camerounais, sur le fait que des diligences étaient en train d’être effectuées, pour la finalisation de la procédure devant conduire à l’apurement de ces arriérés.

Cette information a une fois de plus été portée à la connaissance des militaires concernés.

Et c’est sur ces entre-faits, que certains d’entre eux ont décidé d’organiser la marche de ce jour.

Informé de cette situation, le chef de l’État, chef des Armées, a ordonné des mesures appropriées, pour faire revenir la situation à la normale.

Et à l’heure où je vous parle, je puis vous donner l’assurance que ce mouvement d’humeur a cessé d’exister.

Par la suite, et sur les Très Hautes Instructions de Son Excellence Monsieur le président de la République, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense est allé à la rencontre des militaires concernés par la revendication de ce jour, pour leur annoncer la décision prise par le chef de l’État, de faire procéder au paiement immédiat, et par anticipation sur la régularisation à venir de l’Union Africaine, des arriérés de primes réclamées.

À l’annonce de cette information, les militaires concernés sont immédiatement rentrés dans les rangs, et ont exprimé leur profonde gratitude au président de la République, Son Excellence Paul BIYA.

Je saisis cette occasion, pour indiquer que le mouvement d’humeur intervenu ce jour à Yaoundé, ne doit en aucun cas occulter les qualités de nos forces de défense, qui résident essentiellement dans la rigueur de leur discipline, l’excellence de leurs capacités militaires, leur sens de l’honneur, leur bravoure et leur dignité.

Je rappelle que le Cameroun est souvent intervenu-et avec satisfaction – sous des formes diverses, au sein des forces de pacification et de stabilisation de situations de conflits à travers le monde, qu’il s’agisse du Cambodge, du Darfour, de Haïti, de la crise ivoirienne, pour ne citer que ces cas-là.

J’indique aussi que cet engagement de Son Excellence Monsieur le Président de la République auprès de la communauté internationale, est irréversible, et qu’il se poursuivra chaque fois que les circonstances l’exigeront et que les moyens de notre pays le rendront possibles.

S’agissant particulièrement de la MINUSCA, pour laquelle le Cameroun fournit l’un des plus forts contingents parmi les pays africains, le chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, a pris la décision d’intervenir auprès de la communauté internationale, alors même que des menaces protéiformes planaient déjà sur certaines régions à l’intérieur de notre pays.

En ce qui concerne justement ces menaces, à l’instar de celle que représente le groupe terroriste Boko Haram, notamment dans la région de l’Extrême-nord, je rappelle, pour louer et magnifier leur action, que nos forces de défense et de sécurité ont aujourd’hui mis en déroute sur le front militaire, cette ignoble organisation criminelle, dont l’action, désormais réduite à de lâches attentats-suicides, montre bien que ses jours sont désormais comptés.

Au nom du Gouvernement, je demande donc à nos populations de continuer d’apporter leur soutien inconditionnel et indéfectible à nos forces de défense et de sécurité, toujours à l’avant-garde de la préservation de notre espace territorial, de la sécurité des biens et des personnes et du triomphe des idéaux de paix et de stabilité à travers le monde.

Pour conclure, je voudrais, au nom du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, Chef de l’État, Chef des Armées, réitérer à nos forces de défense et de sécurité, l’engagement de la nation tout entière à leurs côtés, et exalter à nouveau ces valeurs de discipline, de bravoure, d’abnégation, de compétence, d’honneur et de fidélité aux Institutions de la République, pour lesquelles le peuple camerounais leur est à jamais reconnaissant.

Je vous remercie de votre aimable attention».


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Force multinationale: les effectifs des pays de la CBLT et du Bénin connus

Au terme de la réunion des chefs d’états-majors des cinq pays engagés dans la lutte contre Boko Haram, le chiffre de 8 700 hommes, décidé par les chefs d’Etats, a été réparti entre les cinq armées

Au Tchad, la réunion des pays de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin pour la mise en place de la force multinationale chargée de la lutte contre Boko Haram s’est clôturée samedi 22 août 2015. Cette réunion a permis de décider des effectifs, de parler de la question du financement et d’aborder les détails stratégiques.

A l’issue de la réunion des chefs d’états-majors de cinq pays engagés dans la lutte contre Boko Haram, devenu Etat islamique en Afrique de l’Ouest, le chiffre de 8 700 hommes, décidé par les chefs d’Etats a été réparti entre les cinq armées. Ainsi le Nigeria déploiera 3 750 soldats, le Tchad 3 000, le Cameroun 2 650, le Niger 1000 et le Bénin 750.

Sur le terrain, les trois zones territoriales ont été définies autour du bassin du lac Tchad. Chaque zone étant supervisée par un commandant désigné par chaque pays contributeur de cette force. Dans les jours à venir, le général nigérian Illiya Issa Abba entreprendra une tournée d’inspection du déploiement des troupes dans ces trois secteurs.

Il se rendra à Mora, au nord Cameroun, non loin de la ville de Maroua, ensuite à Gambaru, la ville nigériane qui fait face à Fotokol au Cameroun et qui a été le théâtre des premiers accrochages entre les islamistes et les forces coalisées. Il ira ensuite à Baga, sur les rives nord du Lac Tchad.

Pendant ce temps, les troupes des différents pays membres de la force multinationale vont finaliser leur déploiement dans les trois secteurs. Les officiers d’état-majors, affectés à Ndjamena, siège de la force, sont priés de rejoindre au plus tôt leur commandant qui lui, a déjà pris ses quartiers avec certains de ses collaborateurs.

Malgré la dynamique politique initiée par les dirigeants des pays menacés par Boko Haram, il faut du temps pour rendre cette force opérationnelle. Aucun délai n’a été officiellement annoncé. Et le financement reste une équation à plusieurs inconnues: «la lutte contre Boko Haram est financée par les contributions nationales et cela ne suffit pas», peste une source militaire, qui préconise la tenue d’une conférence sur les modes de financement de la lutte contre le terrorisme.

Plus de soldats pour aller au front contre Boko Haram.
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