Cameroun : des pluies « très abondantes » annoncées dans le Sud-Ouest

L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) annonce des précipitations « très abondantes » jusqu’au 10 avril dans la région du Sud-Ouest.

De fortes précipitations sont encore attendues dans la région du Sud–Ouest. En raison de ces fortes pluies, cette période sera marquée par « un risque très élevé » d’enregistrer d’autres inondations dans cette région, précisément dans les villes de Limbe, Tiko, Mutenguene et Buea, indique l’Onacc dans son dernier bulletin d’alertes et de prévisions climatiques publié samedi.

Au moins deux personnes sont mortes dans les coulées de boue provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues le 18 mars à Buea, capitale régionale du Sud-Ouest. Les pluies ont emporté sur leur passage des pans de routes, des véhicules, et détruit des habitations et des commerces.

L’Onacc prévoit encore d’autres dégâts considérables au cours de cette première décade du mois d’avril : risque de décès par noyade suite aux inondations, glissements de terrain « dans les zones à forte pente », destruction de nombreuses infrastructures (écoles, hôpitaux, transformateurs, poteaux en bois, etc.), destruction des toitures des maisons d’habitation, « augmentation » des cas d’accidents de la voie publique due au « brouillard » surtout au petit matin.

Ces fortes pluies auront également une incidence sur le plan sanitaire, avec notamment une résurgence des cas de choléra « suite à la contamination des points d’eau par les eaux de ruissellement souillées », selon l’organisme. Les pluies du 18 mars dernier ont détruit des infrastructures de provision d’eau potable et des latrines.

« Ce qui va directement affecter environ 500 personnes, qui seront limitées au moins provisoirement dans l’approvisionnement en eau potable », déclarait alors la cheffe du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Cameroun, Karen Perrin, peu après le sinistre.

A en croire Stopblablacam, cette crainte tient au fait que le Sud-Ouest a été la région la plus affectée par l’épidémie de choléra qui a refait surface dans le pays en octobre 2021.

Palmeraies : Bolloré perd en justice face à 145 riverains camerounais

La justice française a donné raison, ce jeudi 1er décembre 2022, à 145 riverains camerounais face au groupe Bolloré, qui exigent qu’il fournisse des documents censés établir ses liens avec la Société camerounaise de palmeraies.

La justice française a donné raison ce jeudi 1er décembre 2022 à 145 Camerounais qui souhaitent contraindre le groupe français Bolloré à fournir des documents censés établir ses liens avec la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), qu’ils accusent d’attenter à leurs droits.

Les riverains dénoncent l’exploitation de palmiers par la Socapalm. Selon eux, elle condamne leur accès à des terrains et lieux de sépulture et pollue les eaux dont ils dépendent. Comme le tribunal de Nanterre (région parisienne) en première instance, la Cour d’appel de Versailles (ouest de Paris) a estimé que les activités de la Socapalm sont « susceptibles de porter atteinte aux droits « fondamentaux » des demandeurs et notamment à leur droit à un environnement sain ».

Ainsi, leur avocat, Me Fiodor Rilov, souhaite contraindre le groupe Bolloré à produire des pièces censées attester, soit du contrôle qu’il exerce sur la Socapalm, soit des relations commerciales établies avec elle via une holding belgo-luxembourgeoise, la Société financière des caoutchoucs (Socfin).

La Cour d’appel a estimé jeudi « caractérisée la nécessité qu’il soit ordonné aux sociétés Socfin et Socapalm la production des procès-verbaux de leurs assemblées générales sur les quatre derniers exercices » pour « déterminer le rôle exact joué par la société Bolloré SE en leur sein », selon le jugement consulté par l’AFP.

Cameroun : les ventes de terrain suspendues dans 21 départements

Henri Eyebe Ayissi, ministre Camerounais des Domaines, du cadastre et des affaires foncières l’a annoncé le 28 avril au cours d’un conseil de cabinet.

La suspension des transactions foncières dans 21 départements au Cameroun a pour but de juguler les ventes illégales des terres du domaine national.

Cette mesure concerne : la Lékié, la Mefou et Afamba, la Mefou et Akono, le Mbam et Inoubou, le Mbam et Kim, le Lom et Djerem, le Dja et Lobo, la Vallée du Ntem, l’Océan, la Mvila, la Sanaga-Maritime, le Moungo, le Nkam, la Haute-Sanaga, le Noun, la Bénoué, le Fako, la Mezam, le MayoBanyo, la Vina et le Wouri.

Henri Eyebe Ayissi a expliqué que cette suspension de ventes de terrain intervient dans un contexte où des transactions ont lieu dans le domaine national alors que c’est interdit par la loi.

Pourtant, selon  l’Ordonnance n° 74/l du 6 juillet 1974, fixant le régime foncier, le domaine national est essentiellement constitué de toutes les terres non immatriculées, qui ne se situent pas dans les emprises du domaine public. L’État en assure l’administration dans l’optique d’une utilisation et d’une mise en valeur rationnelles.

Alors, les transactions ne sont possibles qu’à la faveur soit de la concession ou du bail, en ce qui concerne les terres libres de toute occupation effective, soit de l’immatriculation, dans les cas où l’occupation se traduit par une emprise évidente de l’homme sur la terre ou une mise en valeur probante. À l’exception de ces procédures, les aliénations ou les ventes des terrains du domaine national sont interdites.

Mais malgré, cette réglementation, les ventes se sont poursuivies. Ce qui spolie l’État et crée un préjudice pour les acheteurs qui peuvent se voir contester l’accès à la terre après-vente.

Il faut noter que, les affaires foncières constituent le gros du travail juridique au Cameroun. D’après les chiffres, c’est 85% des affaires enrôlées au niveau des juridictions administratives et de 65% pour ce qui est des juridictions judiciaires.

 

Mauritanie-Cameroun: les Lions vont reconnaitre le terrain cet après-midi

Les Camerounais, arrivés à Nouakchott mercredi, effectuent la séance d’entrainement de reconnaissance de la pelouse ce jeudi 02 mai 2016

Le Cameroun affronte la Mauritanie vendredi 03 juin à Nouakchoot en match de la 5e et avant dernière journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations, Gabon 2017. Cette rencontre se disputera au stade olympique de Nouakchott à partir de 16h (heure locale, 17h au Cameroun).

En prélude à cette rencontre, les Lions indomptables sont arrivés mercredi dans la capitale mauritanienne après avoir disputé le 30 juin dernier un match amical contre la France.

Les Camerounais s’étaient inclinés (3-2) dans cette rencontre face au Français. Eric-Maxim Choupo-Moting avait égalisé à la 88e minute, avant que Dimitri Payet n’offre sur le fil la victoire aux Bleus d’un coup franc magistral. « Pour moi, le score est de 2:2, car nous n’avons été battus que sur un coup franc magnifique », a confié à l’issue du match Hugo Broos. « Les joueurs peuvent être fiers de leur performance. J’espère que nous garderons le même état d’esprit face à la Mauritanie », ajoutait le sélectionneur du Cameroun.

Les Mauritaniens de leurs côtés avaient battu le Gabon (2-0) en amical le 28 mai dernier à Barcelone en Espagne. Une victoire importante pour le moral des Mourabitounes qui voudraient s’imposer face au Lions indomptables afin prendre la tête du groupe.

Au vu de l’enjeu, la rencontre s’annonce explosive. Mais les Lions indomptables restent sereins. Eux qui effectueront la séance d’entrainement de reconnaissance de la pelouse ce jeudi après-midi à 16h.

Dans le même groupe, on suivra particulièrement la sortie de l’Afrique du sud. Dos au mur dans ce Groupe M, elle se déplace en Gambie. Troisièmes, avec seulement trois points en quatre matches, les Bafana Bafana, champions d’Afrique en 1996, sont dans l’obligation de l’emporter pour conserver une chance de revenir à hauteur du Cameroun qui en cas de victoire sur la Mauritanie compostera son ticket pour le Gabon.


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Issa Tchiroma Bakary: « les opérations spéciales menées sur le terrain portent des fruits »

Par Issa Tchiroma Bakary

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a tenu une conférence de presse mardi, 04 août 2015, à Yaoundé afin de faire le point sur les opérations de lutte contre le groupe terroriste.

«Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chers Invités,
Mesdames, Messieurs,

Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à ce rendez-vous auquel je vous ai conviés, et je voudrais vous remercier pour votre prompte réaction.

Notre échange de ce jour porte sur la situation relative aux opérations de riposte de nos Forces de Défense et de Sécurité, suite aux attentats-kamikazes perpétrés par l’organisation terroriste Boko Haram les 12, 22 et 25 juillet derniers dans la région de l’Extrême-nord.

Vous vous souvenez en effet que deux kamikazes s’étaient fait exploser le dimanche 12 juillet 2015 vers 19 heures dans la localité de Fotokol à la frontière avec le Nigéria faisant 13 morts dont les deux kamikazes et 10 blessés. Le mercredi 22 juillet 2015 aux environs de 14 h 30 minutes, deux autres kamikazes se faisaient exploser à leur tour au quartier Bamaré et à l’entrée du marché central de la ville de Maroua, faisant 13 morts, dont les deux kamikazes et 32 blessés.

Trois jours plus tard, le samedi 25 juillet 2015, un autre attentat-suicide survenait au quartier Pont vert, toujours dans la ville de Maroua, avec pour bilan, 21 morts et 85 blessés.

À la suite de ces tragédies successives à la cruauté à nulle autre pareille, qui ont créé l’émoi et la stupeur au sein de nos populations, le Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, a prescrit des mesures énergiques, pour traquer et débusquer ces criminels et les mettre hors d’état de nuire.

Pour la période allant du 25 juillet au 1er août 2015, le bilan des opérations spéciales menées par nos Forces de Défense et de Sécurité sous la supervision des autorités administratives, se présente ainsi qu’il suit:

Deux jeunes filles âgées respectivement de 19 et de 21 ans, ont été interpellées en possession de deux sacs à main contenant des engins explosifs dont je vous montre les photos.

À Maroua, trois individus ont également été interpellés avec en leur possession, un sac en plastique contenant des engins explosifs. Leur objectif était de se faire exploser dans une mosquée.

Les Forces de Sécurité ont bénéficié dans cette opération du concours précieux d’un conducteur de moto-taxi, qui au péril de sa vie, a détourné un des kamikazes de sa destination et l’a conduit dans un commissariat de police de la ville, avec ses explosifs.

Je voudrais à ce stade, au nom du Chef de l’État, saluer le comportement exemplaire et la bravoure de ce citoyen qui, grâce à sa collaboration avec les Forces de Sécurité, a permis de sauver plusieurs vies humaines et de préserver d’importants biens matériels.
Incontestablement, ce citoyen occupe une place de choix dans le c ur du Chef de notre nation.

À Bogo dans le département du Diamaré, une opération de la brigade de Gendarmerie locale, a permis de neutraliser un terroriste Boko Haram et de récupérer un fusil AK 47, 17 cartouches de 7,56 millimètres, une boîte de chargeur de fusil AK 47 et deux motos.

Au camp des réfugiés de Minawao, quatre suspects Boko Haram ont été interpellés et sont en exploitation.

Plusieurs opérations de ratissage et de blocage ont été effectués ici et là. Elles ont permis d’interpeller de nombreux suspects qui sont en exploitation.

Il faut dire que ces opérations, menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ont également permis d’interpeller plusieurs catégories de criminels, y compris des évadés de prison.

En marge de ces opérations, plus de 3 000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés et remis au service Emi-immigration de la Sûreté nationale pour leur refoulement.

Les enquêtes spécifiques ouvertes sur les Très Hautes Instructions de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, se poursuivent.

Les premières conclusions font ressortir ce qui suit notamment:

Sur les auteurs, les identités des deux kamikazes des attentats du 22 juillet 2015 ne sont pas encore révélées. Mais on sait déjà que la terroriste de Barmaré se faisait passer pour une mendiante. Quant à celle du marché central de Maroua, des témoignages concordants indiquent qu’elle se livrait également à la mendicité, en compagnie de sa mère. Les témoins font en outre savoir que l’intéressée présentait en apparence des signes de démence.

Pour ce qui est de la kamikaze du 25 juillet 2015 au quartier Pont vert de Maroua, il s’agit d’une jeune fille de 13 ans environ.

S’agissant de la nature des explosifs, les premières investigations tendent à révéler que les charges utilisées par les terroristes sont de nature militaire, vraisemblablement récupérées lors des attaques menées par Boko Haram sur des cibles militaires, ou alors, acquis dans certains pays en proie à des conflits armés et à des situations d’instabilité.

L’exploitation des lots d’explosifs saisis lors des opérations spéciales conduites par les Forces de Défense et de Sécurité, permettront de donner de plus amples explications quant à l’origine exacte de ce matériel de guerre.

Pour l’instant, les constats effectués sur les différentes scènes des attentats ont permis de collecter un matériel diversifié, constitué de ceintures servant de support et de transport des charges, de micro-plaques électroniques, de câbles électriques et de piles servant à la fourniture d’énergie de mise à feu.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Comme vous pouvez donc le constater, le Gouvernement a parfaitement pris la mesure de la menace terroriste dans notre pays en général, et particulièrement dans la région de l’Extrême-nord où elle se fait le plus sentir.

Les opérations spéciales décidées par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, et menées sur le terrain par les Forces de Défense et de Sécurité, sous la Coordination des autorités administratives, sont en train de porter des fruits. Cette lutte va continuer en s’intensifiant, jusqu’à l’éradication totale du péril Boko Haram dans notre pays.

Au nom du Chef de l’État, je demande une fois de plus à tous les Camerounais en général, et aux populations de la région de l’Extrême-Nord en particulier-qu’il s’agisse des élites politiques et intellectuelles, des prédicateurs, des ministres du culte, des chefs traditionnels, des chefs de blocs ou de quartiers, des commerçants, des transporteurs publics, des leaders d’associations, et autres organisations sociales-de redoubler de vigilance, de ne ménager aucun effort pour une collaboration totale, loyale et sincère avec les autorités administratives et les forces de défense et de sécurité, de leur communiquer toute information susceptible de débusquer Boko Haram et ses complices partout où ils pourraient se trouver sur notre territoire.

Je voudrais, au nom du Gouvernement, exprimer ma satisfaction face à l’écho favorable que cet appel trouve auprès des populations. De nombreux résultats obtenus à ce jour dans les opérations menées par nos Forces de Défense et de Sécurité, le sont en effet, grâce à la collaboration de ces populations.

Car, ne l’oublions pas: c’est en pure lâcheté que les criminels de Boko Haram agissent, en se rendant invisibles et opérant à chaque fois par surprise. Et c’est donc grâce à l’information que seules peuvent procurer les populations, que ces barbares peuvent être démasqués et appréhendés par les Forces de Défense et de Sécurité.

Toujours au nom du Chef de l’État, je les exhorte à ne jamais céder à la panique, et à opposer une résistance inébranlable à cette campagne de psychose et de peur que la horde barbare et criminelle de Boko Haram, tente de mener en direction de nos populations.

J’en appelle également à la responsabilité des médias, pour qu’ils s’abstiennent de manière absolue, d’exposer au public, sous le prétexte de la couverture de ces tragiques évènements, des images insoutenables, faites de corps déchiquetés ou en décomposition, ainsi que des bains de sang.

Je voudrais qu’il soit bien compris qu’en le faisant, nous ne faisons que faire à notre insu, le jeu de Boko Haram, dont le but, à travers ces attentats lâches et criminels, est de semer la terreur et d’installer les populations dans la peur et la psychose.

Je compte donc une fois de plus sur votre engagement citoyen et sur votre sens de responsabilité, tel que vous le prescrivent d’ailleurs l’éthique et la déontologie de votre métier.

Je vous remercie de votre aimable attention.»


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Présidentielle 2011: Kah Walla: «D’où sort l’argent du RDPC?»

La candidate du Cameroon Peoples’s Party, CPP, prône la révision du système de financement de la campagne électorale au Cameroun

Bientôt une semaine que la campagne électorale a démarré, en prélude à la tenue de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011. Sur le terrain, les différents candidats multiplient des actions de charme auprès des électeurs, pour solliciter leurs suffrages le jour j. Si certains candidats ont opté pour une grosse campagne axée notamment sur les grandes affiches à travers le pays comme c’est principalement le cas du président sortant, Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC, d’autres challengers faute de moyens financiers, se contentent plutôt de quelques modestes affiches difficilement repérables. Si le parti au pouvoir met également tout le monde d’accord en raflant la mise au niveau de l’affichage par exemple, c’est grâce à ses milliers de militants, qui se sont mobilisés chacun dans sa région, pour renflouer les caisses du parti des flammes. Selon leurs propres déclarations, (RDPC, ndlr.) le montant qu’ils ont levé auprès de leurs militants, n’atteint pas 1 milliard, affirme Kah Walla dans une sortie médiatique ce jeudi, 29 septembre.

Or près de 3 milliards de FCFA auraient été mobilisés pour la campagne électorale actuelle. D’où sort donc le reste de l’argent?, s’interroge la candidate du CPP. Il est important de revoir le système global de financement de la campagne électorale. Nous avons un candidat qui je crois les déclarations du RDPC, disent que c’est quelque chose comme 3 milliards, on aimerait savoir d’où sort cet argent. On veut savoir d’où sort cet argent?, martèle Edith Kah Walla. Selon elle, il y a un déséquilibre dans le mécanisme de financement de la campagne électorale des partis politiques. Un avis que partagent également d’autres leaders politiques. D’ailleurs, tous n’ont pas encore reçu les fonds que doit débloquer l’Etat pour le financement de la campagne électorale. Mais, l’on apprend qu’une dizaine de candidats sur la vingtaine retenus, auraient déjà perçu la première tranche de l’argent, car c’est un financement à deux phases.

Mme Kah Walla
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Une campagne de proximité
Par ailleurs Kah Walla poursuit son opération marketing sur le terrain. Ce jeudi, elle a dirigé une séance de formation de ses jeunes militants, sur les ficelles de communication du CPP dans les médias. Nous avons un candidat qui est là depuis 29 ans, il ne prend pas la peine de venir voir les Camerounais, même quand ils veulent le voir. Il reste au Palais et puis d’autres personnes courent à gauche et à droite. C’est sa stratégie. Maintenant, d’autres personnes ont d’autres stratégies. Nous, on a une campagne de proximité, on ne va pas seulement dans les capitales des régions, mais on va jusqu’aux différents départements, etc., dit-elle. Elle tentera de sillonner toutes les dix régions pour le reste des jours de campagne.

L’affiche de campagne de la candidate
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Présidentielle 2011: Voici le planning de campagne de Kah Walla

Jusqu’à la fin de la campagne électorale, elle effectuera plusieurs rencontres avec de potentiels électeurs

Elle est l’une des rares candidates à la présidentielle, à présenter un chronogramme de ses activités. Jusqu’à la fin de la campagne électorale, elle effectuera plusieurs rencontres avec de potentiels électeurs suivant ce programme

Vendredi 30/09
Dla IIIème : Soboum village: 10H00-11H30
Dla Vème : Bonamoussadi: 12H00-14H00
Dla Ier : Essengue: 15H00-17H30

Descente dans les régions
Samedi 1er /10/11
Littoral: Mbanga10h-12h00 – Arrêts dans les marchés et gares routières: Distribution des flyers par les militants, distribution des bulletins de vote par la candidate, communication grand public, caravane

Ouest:
14h00 – 16h00: Bafang/Bafoussam
16h00 – 18h00: Bouda par Galim

Dimanche 2/10/11
Nord Ouest: Santa et Bamenda, 10h00 – 18h00
Rencontre avec l’équipe régionale, arrêts dans les marchés et gares routières: Distribution des flyers par les militants, distribution des bulletins de vote par la candidate, communication grand public, caravane

Lundi 03/10/11
Centre: Yaoundé : 8h00 – 12h00
Meeting et distribution des bulletins de vote au marché Mokolo

Mardi 04/10/11
Est: Bertoua
Arrêts dans les marchés et gares routières: Structuration de l’équipe régionale, distribution des flyers par les militants, distribution des bulletins de vote par la candidate, communication grand public, caravane

Mercredi 05/10/11
Extrême nord: Maroua et Maga

Jeudi 06/10/11
Extrême -nord: Maroua
Au choix des régions; Conférence avec les jeunes sur Maroua; Rencontres populaires

Vendredi 07/10/11 – Littoral: Douala

Samedi 08/11 – Littoral: Douala

La candidate Kah Walla lors du lancement de sa campagne à Douala
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Conflits au Cameroun: Une bande de terrain de 2500 m2 objet d’une discorde

Une confrontation a débouché sur la mort d’une personne et l’enlèvement de deux autres

L’histoire est assez insolite lorsqu’on reste dans le cadre de la réputation du Cameroun pays ou coexistent pacifiquement plusieurs communautés distinctes. Pourtant c’est vrai. Deux communauté villageoises de la région Nord-ouest du pays se livrent une guerre farouche. D’après le quotidien Mutations qui rapporte les faits, la discorde aurait débuté en mai 1999. Alors que le pays tout entier se prépare à la fête de la réunification qui a lieu les 20 mai chaque année au Cameroun, les villages Balingham et Awing qui partagent la même frontière dans le département de la Mezam, se sont livrés à des rixes qui auraient conduit à la mort de 4 personnes.
L’administration est intervenue à l’époque, et les deux parties ont apporté à l’appui de leurs prétentions des documents datant de l’époque coloniale. Le document des Balinghams est renforcé de données topographiques. Argument que réfuteraient les Awing avec un document signé à une date antérieure et qui prouverait leur occupation première des lieux. Ils soutiennent en outre que c’est par hospitalité qu’ils auraient permis aux autres de s’installer.

Le fait est que dans ces tergiversations successives se seraient poursuivi jusqu’à dernièrement. L’audition des gendarmes révèle que le 23 mars dernier, un couple en provenance de Baligham veut cultiver à la frontière avec Awing. Il s’agit d’une parcelle litigeuse qui est à l’origine des conflits entre les deux villages. Des paysans originaires de Awing l’attrapent, le molestent et séquestrent la dame du couple. Le mari, Mouyiet, s’enfuit vers son village et ameute tout le monde. Le lendemain matin, les Baligham envahissent une partie d’Awing. Les deux communautés auraient fait usage de fusils de fabrication traditionnelle. Louis Kah est mort dans cet affrontement. Se souvient-on à Baligham. On est pressé d’avoir la version des Awing. Il faut encore faire quelques kilomètres, en passant par Bamenyam dans le département des Bamboutos, avant de rejoindre Awing.


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Les images sont plus expressives. Dans le village Awing, les mesures de sécurité ont été renforcées. Trois villageois armés de fusil de fabrication traditionnelle montent la garde au niveau d’une barrière: On n’entre plus ici n’importe comment, aurait affirmé l’un des gardes. Tous les passants sont identifiés. Awing est plus peuplé que Baligham. 60.000 habitants. Ce sont des chefferies de deuxième degré. Chaque concession détient au moins une arme à feu à Awing, pour des besoins de sécurité. On prend peur de se rapprocher des jeunes gens qui les arborent dans des champs. Ils montent et descendent à la recherche d’un éventuel envahisseur. D’après un résident de cette localité, le bilan a été très lourd. On parle de dizaine de maisons et d’autant d’hectares de champs brulées. Les rhizomes de bananiers-plantains ont subi la furie des machettes.

Rien n’a résisté de la concession de Mathias Ttsabong, un des villageois présumé enlevé. Le Fon Fozo II de Awing n’en revient pas. Il invite les autorités administratives à s’y pencher immédiatement. Le climat social tumultueux est à l’origine du fort déploiement des gendarmes. Ils sillonnent les deux villages de jour comme de nuit, de manière à empêcher d’autres attaques. A Awing comme à Baligham, on ne dort plus le c ur tranquille. Rien n’indique qu’on est définitivement sorti de la crise. L’administration par le biais du préfet de la Mezam proposerait quant à elle deux solutions. L’une serait de réunir les deux chefs protagonistes et les amener à s’entendre sur une ligne de démarcation à proposer en urgence. La deuxième aussi folle qu’elle peut paraître se conformerait au droit applicable en matière de conflit transfrontaliers interétatiques. Le préfet pourrait ainsi demander aux deux villages de produire leurs documents coloniaux respectifs et leur appliquer l’uti possidetis, solution déjà utilisée dans le conflit opposant le Cameroun au Nigeria pour la presqu’île de Bakassi.


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