Cameroun : Thierry Hot intègre l’Institutional Investor Network aux États-Unis

Le vice-président en charge des relations institutionnelles de la holding américaine Litium Capital est désormais membre du conseil consultatif de cet organisme soutenu par l’initiative Prosper Africa.

Le Camerounais Thierry Hot, vice-président en charge des relations institutionnelles de la holding américaine Litium Capital, vient d’intégrer la International Investor Network (IIN), comme membre du conseil consultatif.

L’IIN a pour mission de faciliter le contact et les échanges entre les investisseurs institutionnels américains et le monde des affaires africain, afin de doper les investissements sur le continent.

Ce réseau est soutenu par Prosper Africa, l’initiative du gouvernement américain en faveur du commerce et des investissements entre les pays africains et les États-Unis, rattachée à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

En 2020, Paul Biya, le chef de l’État camerounais a reçu en audience Thierry Hot, en tant que conseiller spécial du président du Burkina Faso d’alors (Roch Marc Christian Kaboré). Hot arbore ainsi la casquette d’une personnalité qui connaît les arcanes et les milieux politiques de haut niveau en Afrique.

En 2022, Hot a été nommé vice-président chargé des relations institutionnelles au sein de la holding américaine Lilium Capital, active sur le continent africain. Le Camerounais ayant officié à la BBC et Africa 24 rejoint donc Lilium Capital, une holding détentrice du groupe bancaire Vista Bank présent en Afrique de l’Ouest.

Interlocuteur privilégié des hommes d’affaires africains et du monde à un très haut niveau depuis une vingtaine d’années, Thierry Hot est par ailleurs le fondateur du magazine panafricain « Notre Afrik ».

Cameroun : l’incroyable parcours de Thierry Hot reçu par Paul Biya

Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya a reçu en audience, mardi 25 août 2020, Thierry Hot, conseiller spécial du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, porteur d’un  pli fermé dont la teneur n’a pas été révélée. Retour sur la trajectoire de ce journaliste camerounais, de 47 ans, au parcours hors du commun.

Thierry Hot ne fait jamais rien comme les autres. Il est l’un des rares camerounais que le président  de la République du Cameroun reçoit régulièrement en audience. Celui-ci a foulé le sol du Palais de l’unité à trois reprises  ces trois dernières années.

Il a été reçu deux fois en 2017. D’abord le 8 mars par le ministre Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, au nom du chef de l’Etat, puis le 29 juin par Paul Biya en personne. Et enfin ce mardi 25 août de 2020, il a de nouveau monté les marches du Palais de l’Unité, pour un autre entretien avec le premier Camerounais.

Au sortir de cette dernière audience qui a duré près d’une heure, l’émissaire du président burkinabè a indiqué que les questions de sécurité, de gouvernance ainsi que la gestion de la pandémie de Covid-19 sur le continent ont été les principaux centres d’intérêt de sa rencontre avec le président de la République, Paul Biya. Thierry Hot a relevé une convergence de vues entre Yaoundé et Ouagadougou sur l’ensemble des sujets abordés, ce qui traduit, a-t-il déclaré, l’excellence des relations entre les deux pays.

Thierry Hot lors de l’audience au Palais de l’Unité le 25 août 2020

Homme de confiance du chef de l’Etat du Burkina Faso, Thierry Hot, est un camerounais âgé de 47 ans, réputé brillant communicateur. Dans un article consacré aux hommes du premier cercle de Roch Marc Christian Koboré arrivé au pouvoir en 2015, Jeune Afrique le présente comme : « Ancien journaliste à la BBC, fondateur du magazine Notre Afrik et un temps patron de l’information au sein de la chaîne Africa24, Thierry Hot, connaît parfaitement le landerneau politique burkinabè et dispose d’un carnet d’adresses étoffé – y compris sur la scène internationale. Bien introduit du Sénégal à la Guinée équatoriale en passant par le Cameroun, son pays d’origine, il a des prérogatives étendues

Possédant plusieurs cordes à son arc, il est le président du conseil d’administration de Rebranding Africa Forum, un forum annuel organisé à Bruxelles dans le but de promouvoir l’Afrique. Ce forum porte sur l’émergence et le développement de l’Afrique.

Un non-national

Mais au Burkina-Faso, son pays d’adoption, son influence est loin de faire l’unanimité.  Une partie de la presse locale le présente comme un étranger qui sait tout des secrets de l’Etat du Burkina-Faso. Pour le journaliste Julius Beco, Thierry Hot est perçu comme le vice-président. Il sait tout et voit tout dans la gestion du pouvoir de Roch Kaboré. Il serait même le grand décideur des programmes de certaines missions à l’extérieur du président Kaboré.

« L’ombre de Thierry Hot plane dans tout le palais de Kossyam partout où Roch Kaboré foule le pied. Il effectue des missions prestigieuses à l’extérieur au nom du président de la République auprès d’autres chefs d’Etats comme le cas au Cameroun son pays d’origine. Une démarche qui n’est pas appréciée par la diplomatie puisqu’elle viole certains règlements à la matière ou le chef de la diplomatie burkinabé dont le ministre des affaires étrangères a la charge », écrit Julius Beco.

Le journaliste burkinabé termine son argumentaire en s’interrogeant : «  Est-il acceptable qu’un non-national puisse être plongé dans tous les affaires d’Etat d’une nation ? ».

Tout compte fait, il apparaît que  Thierry Hot est l’exemple d’une jeunesse camerounaise dynamique qui œuvre au rayonnement du continent.