«Le travail de nuit» comme solution pour décongestionner le Port de Douala

Le directeur général du PAD estime que les navires arrivent de nuit comme de jour et qu’il ne faut pas par conséquent arrêter le travail à 15h30

D’après Emmanuel Etoundi Oyono, directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’une des solutions qui n’a pas encore été envisagée pour le désengorgement au port de Douala, et qui serait pourtant fort salutaire, consiste au travail de nuit. «Partout dans le monde, les espaces portuaires bougent de façon continue, puisque les navires arrivent de nuit. Si les marchandises sont débarquées dans le même temps et le trafic également traité durant la nuit, ça permet d’avoir un meilleur résultat, avec les efforts déjà en cours pour la décongestion. Il s’agit entre autres de la réhabilitation de tous les quais défectueux et de la sélection des navires devant accoster», explique-t-il, dans la presse publique ce vendredi.

Problème avec la solution proposée par le DG du PAD, le travail de nuit n’est pas mentionné dans les textes qui régissent le travail des fonctionnaires au Cameroun. «Naturellement, même au niveau du port, les gens arrivent à 7h30 et s’en vont vers 15h30. S’il faut faire travailler les gens de nuit comme ça s’impose en ce moment, il faut modifier les textes et trouver une rémunération conséquente à ces travailleurs», reconnaît Emmanuel Etoundi Oyono.

En attendant la mise en uvre de cette proposition, le DG du PAD a indiqué que le retour à la normale dans cette plateforme portuaire n’est pas pour demain. Les mesures déjà prises pour la décongestion ne seront «réellement bénéfiques qu’en 2015», estime-t-il. Le Directeur général a égrené d’autres problèmes portant sur la fluidité sur les quais. Sur les 15 disponibles au Port, deux sont défectueux et 13 autres «jonchés de navires de guerre et d’épaves». «Des activités non commerciales», qui freinent le port, explique Emmanuel Etoundi Oyono. Le problème de temps d’attente à la bouée est toujours d’actualité. «Certains mettent 21 jours à man uvrer là où les autres font trois jours», décrie le DG.

Emmanuel Etoundi Oyono, DG du PAD
DR)/n