Etats-Unis: Quatre chefs d’Etat africains attendus à la maison blanche

Ils seront reçus ce vendredi par Barack Obama dans son bureau ovale

Quatre chefs d’Etat Africains seront reçus ce vendredi 29 juillet par le président américain Barack Obama à la Maison-Blanche. Il s’agit de l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Béninois Thomas Yayi Boni, le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou. Ils ont tous été invités à aller rencontrer Barack Obama, dans son bureau ovale de la Maison-Blanche.

Le Bénin est, du club des quatre, celui qui aura le moins souffert. Pays à la tradition démocratique avérée depuis de longues années, il fut l’un des initiateurs sur le continent africain de la conférence nationale souveraine. Plus, il réalisa par trois fois une alternance des plus pacifiques. Le Niger de Mahamadou Issoufou revient de loin. L’ère de Tandja balayée par la junte de Djibo, la période qui la suivit pouvait se révéler trouble et difficile, d’autant plus que l’homme aux chantiers à terminer comptait toujours de chauds partisans dans le pays. Mais l’idéal démocratique prévalut et Mahamadou Issoufou fut élu. La Côte d’Ivoire et la Guinée sont les pays du club des quatre qui reviennent de très loin. Laurent Gbagbo et Dadis Camara firent chacun leur numéro. Le premier fut délogé du bunker où il s’était retranché et le second s’attrapa une balle dans la tête. Chacune des deux nations a son lot de morts, de blessés, d’injustices et d’exactions.

Et c’est bien tout cet espoir suscité dans les villes et campagnes de ces quatre pays africains que Barack Obama et, au-delà de sa propre personne, tout le peuple américain honorent, saluent et encouragent. Il ne serait pas étonnant que, dans peu de temps, la coopération qui lie les Etats-Unis à ces quatre heureux élus connaisse un boom. Même si la visite des 4 Chefs d’Etat intervient dans un contexte très difficile pour l’économie américaine caractérisé par une menace d’un défaut de paiement. Les discussions entre Barack Obama et John Boehner, le président républicain de la chambre des représentants, semblent avoir du plomb dans l’aile avec le départ des républicains des discussions, le vendredi 22 juillet. Par deux fois depuis ce vendredi là au soir, les pourparlers entre les deux camps ont échoué pour trouver un statu quo sur les mesures à engager afin de réduire l’endettement américain. Outre le risque de dégradation par les agences de notation de leur note souveraine, ce statu quo pourrait semer la panique sur les marchés financiers mondiaux, à peine remis des frayeurs sur le risque de contagion de la crise de la dette grecque à d’autres pays européens. Le président américain doit, lui aussi, faire face à des critiques, car les membres de son aile gauche refusent d’accepter des coupes dans les programmes sociaux très appréciés de leurs électeurs. Car tous, démocrates comme républicains, pensent aux élections de l’an prochain.

Le Béninois Thomas Yayi Boni (haut gauche), l’Ivoirien Alassane Ouattara (haut droite), le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou
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Kenya: La famille de Barack Obama sous haute protection

Après l’assassinat de Ben Laden, on redoute une répercussion sur la famille africaine du président des Etats-Unis

Sarah Obama est au centre des attentions au Kenya. La sécurité a été renforcée autour de la famille kényane du président américain Barack Obama, pour prévenir toutes éventuelles représailles à l’élimination d’Oussama Ben Laden, a indiqué un responsable policier kényan. Le pays est en effet en état d’alerte terroriste depuis la mort du chef du réseau terroriste Al Qaida en début de ce mois de mai. Cette famille est regroupée à Kogelo, un village reculé de l’ouest du Kenya, autour de la figure emblématique de «Mama» Sarah Obama, 89 ans, troisième épouse du grand-père paternel de Barack Obama, qui n’a cependant pas de lien de sang avec l’actuel président américain. Tous les visiteurs allant chez elles seront scrupuleusement contrôlés, ils passeront des contrôles de sécurité avant d’être autorisés à se rendre dans sa maison, a déclaré à la presse l’administrateur de la région de Nyanza, Francis Mutie.

On se souvient qu’après l’annonce de la mort du chef d’Al-Qaïda, le président kenyan Mwai Kibaki avait réagi par un communiqué. Il affirmait que c’était un «acte de justice» pour les victimes de l’attentat perpétré en 1998 contre l’ambassade américaine au Kenya. Au nom du Gouvernement et du peuple de la République du Kenya, je félicite toutes les personnes qui sont derrière la liquidation d’Oussama Ben Laden, avait-il continué. La première attaque d’envergure internationale perpétrée le 7 août 1998 à proximité de l’ambassade des Etats-Unis et d’une banque à Nairobi avait fait 200 morts et plus de 1000 blessés. Plus tôt, le Premier ministre kenyan Raila Odinga a déclaré que le meurtre du chef d’Al-Qaïda est une réalisation majeure et une justice pour toutes les victimes du terrorisme au Kenya. Par ailleurs, Le Kenya partage une longue frontière avec la Somalie, dont la plus grande partie du territoire est actuellement contrôlée par les insurgés islamistes radicaux shebab, qui ont fait v u d’allégeance à Al-Qaïda. Les shebab qui, ont déjà menacé par le passé de frapper le Kenya, ont promis de venger «très bientôt» la mort d’Oussama Ben Laden, sans donner davantage de détails.

Ces derniers jours, des informations contradictoires sur les menaces directes pesant sur des membres de la famille Obama sont apparues dans la presse. Selon l’AFP, il n’existerait aucun danger de cette sorte. The Telegraph, en revanche, croit savoir qu’un groupe islamiste basé en Somalie qui désire venger la mort d’Oussama Ben Laden vise directement Sarah Obama. La grand-mère, elle, qui n’est pas musulmane, indique que sa vie quotidienne n’est pas affectée par les nouvelles patrouilles de police autour de son domicile. Sarah Obama a acquis une célébrité au Kenya depuis que Barack Obama est venu la voir en 2006, et a fortiori quand ce dernier a été élu en novembre 2008 premier président noir des Etats-Unis. Le gouvernement kenyan a déclaré Kogelo site national, et Mama Sarah a été enrôlée pour parrainer différentes uvres caritatives.

Mama Sarah indique que sa vie quotidienne n’est pas affectée par les nouvelles patrouilles de police autour de son domicile
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Investiture de Barack Obama au Cameroun: L’avis de Charles Nguini de Transparency International

Nous ne sommes même pas sûrs que nos enfants vivront l’alternance dans notre pays

Nous avons assisté aujourd’hui à l’investiture du président Barack Obama. C’est une expérience extraordinaire que de vire en direct une telle transition entre président sortant et président entrant. Et surtout avoir un président d’origine afro-américaine. Donc, c’est une interpellation d’un autre point de vue pour notre pays parce que nous avons conscience que nous n’allons peut être pas toujours dans la bonne direction. Donc c’est vraiment une interpellation par rapport à la marche de notre démocratie. Qui doit être une marche, certes par étapes, qui doit être une marche sur des chemins bien balisés. Pour le moment, nous avons l’impression que parfois, nous rentrons plutôt au lieu d’avancer. L’interpellation c’est qu’aucun pouvoir ne doit s’éterniser. Il n’est pas nécessaire de s’éterniser pour laisser une marque. De l’autre point de vue, le fait que l’homme fasse son uvre et passe la main à d’autres c’est vraiment la marque de la démocratie; il y a l’alternance certes, mais il y a également d’autres choses. Vous voyez tout l’apaisement qui a consacré cette cérémonie. Donc, l’on magnifie le rêve américain tel qu’on a pu le vivre, tel qu’on a pu le lire depuis longtemps. Mais nous ne sommes pas sur de le vivre dans notre pays, nous ne sommes même pas sur que nos enfants le vivront.

Charles Nguini, Transparency International
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Investiture de Barack Obama au Cameroun: l’avis de Charles Ateba Eyene, président du club éthique

Cela arrivera aussi forcément, fatalement au Cameroun

Je crois que c’est quelque chose de très émouvant, impressionnant, et je crois que c’est une source d’inspiration pour beaucoup de jeunes de notre génération. Obama est un modèle à suivre, un modèle de travail, un modèle de talent, un modèle de compétence. Le Cameroun peut tirer des leçons de cette investiture. La roue de l’histoire tourne. Les Etats-unis ont évolué. Il y a cinquante ans, voire cent ans, les choses ne se passaient pas ainsi. Et je suis sur qu’au Cameroun, les générations qui commencent en soixante dix en montant pourront imposer à notre société ce genre de rêve. Ce qui est sur c’est que nous ne pouvons pas avoir ce genre de démocratie avec les gouvernants actuels. Ça c’est ce qui est sur parce qu’ils n’ont pas été formés à cette démocratie. Ils ont été formés à la démocratie des migmags, de la corruption, à la démocratie des trafics d’influence et de la tricherie; donc, je pense que, une nouvelle classe arrivera un jour et je pense que ce sera beaucoup plus quand on aura à la tête des patriotes, c’est-à-dire des gens qui se sont battus pour l’indépendance, des gens qui croient au Cameroun, des gens qui préservent le Cameroun, des gens qui considèrent que les étrangers ne sont pas autre chose que des partenaires avec qui on peut faire et non des gens qui doivent venir décider en nos lieux et places. Donc, je pense que cela arrivera forcément, fatalement, et je souhaite bon vent à Barack Obama et je souhaite qu’il soit appuyé par tous ceux qui le soutiennent véritablement.

Charles Ateba Eyene, président du club éthique
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