Le premier ministre français en visite au Mali

Manuel Valls a entamé, jeudi 18 février 2016, une visite de près de quarante-huit heures au Mali, avant de se rendre samedi au Burkina Faso

C’est un diner officiel qui a réuni la France et le Mali, le 18 février, à Bamako. D’un côté de la table, le président malien et son premier ministre Modibo Keita. De l’autre côté, le premier ministre français et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Les quatre hommes ont parlé sécurité et lutte antiterroriste.

Au c ur des échanges de ce diner officiel : la guerre contre les jihadistes. Les options, muscler un peu plus le mandat des Casques bleus de la Minusma, renforcer les liens et les échanges de renseignements entre la France et les cinq pays du G5 Sahel.

Les quatre hommes ont également évoqué la difficile mise en uvre de l’accord signé à Alger en juin 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord Mali. « La France se porte garante de cet accord », a lancé Manuel Valls. Le président malien pour sa part, a dit son ambition de refaire du Mali le « grenier de l’Afrique de l’Ouest ». « Pour cela, la France vous soutiendra », lui a répondu le premier ministre français.

Bien avant le dîner, Manuel Valls a rencontré la communauté française du Mali dans les jardins de la résidence de l’ambassadeur de France. Dans un discours de combat, il a salué la bravoure des soldats français de Barkhane et félicité les quelques 7 000 civils français qui sont restés au Mali malgré les deux attentats de l’an dernier à Bamako.

Il s’est réjoui que les entreprises françaises aient emporté en 2015 trois fois plus de marchés qu’en 2014, pour une valeur totale de quelque 500 millions d’euros. Et le Premier ministre de conclure, d’un ton presque gaullien : « une grande partie du destin de la France se joue en Afrique ».

Une visite sur fond d’attaques terroristes.
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France: 36 822 sans-papiers expulsés en 2012, record inédit en une année

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ne fixe pas d’objectif pour 2013, mais il a répété début janvier qu’il entendait poursuivre une politique combinant «fermeté» et «justice»

Selon des personnes proches du ministre de l’intérieur français Manuel Valls, 36 822 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de la France durant l’année 2012. En effet cette information vient juste confirmer celle publiée mardi 22 janvier dernier par le journal Libération dans sa version en ligne. Lequel avait révélé que 36 822 sans-papiers expulsés en 2012 contre 32 912 en 2011. Soit une hausse de 11,9% en un an. Pour l’entourage du ministre français de l’intérieur cette hausse des expulsions s’explique par le fait que les juges ont prononcé plus de reconduites à la frontière. Ceci en anticipant une décision de la Cour de cassation rendue en juillet qui stipulait que le séjour irrégulier d’un étranger ne peut plus suffire à son placement en garde à vue. Parmi ces 36.822 expulsions, les retours aidés ont augmenté de 10% et ont concerné en majorité des Roms roumains et bulgares. Cette explosion historique des expulsions est toutefois inférieur à l’objectif visé par le précédent ministre de l’intérieur, Claude Guéant, qui avait tablé sur 40 000 expulsions si Nicolas Sarkozy avait été réélu à l’Élysée. Il avait alors déclaré entre les deux tours de la présidentielle nous sommes en route vers 40 000 reconduites d’étrangers en situation irrégulière.

Le nombre des expulsions a souvent varié selon les années et les administrations en place, la constante restant son augmentation: 9.000 en 2001 sous le gouvernement de Lionel Jospin, 24.000 en 2007 sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy pour atteindre près de 33.000 reconduites à la frontière en 2011. D’après Libération, l’augmentation en 2012 s’est concentrée sur les six mois précédant l’élection de François Hollande, et après il y a eu une baisse considérable. Manuel Valls ne fixe pas d’objectif de reconduites pour 2013, mais le ministre a répété début janvier qu’il entendait poursuivre une politique combinant «fermeté» et «justice». En signe de fermeté, Manuel Valls s’est montré inflexible ces dernières semaines face à la grogne croissante des sans-papiers qui demandent à être régularisés, et aux critiques des défenseurs des étrangers qui le pressent de changer de cap.

36 822 sans-papiers expulsés en 2012 en France
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