Le président du club Unisport du Haut Nkam est sanctionné par la commission d’éthique de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
La Commission d’éthique de la Fécafoot, statuant ce 04 septembre 2023 sur le cas Donald Ngameni, a eu la main lourde. Le président de l’Unisport du Haut Nkam est lourdement sanctionné dans une affaire d’escroquerie présumée qui l’oppose à Jean Paul Makasso. Un modeste footballeur évoluant au FC Luxembourg City, à qui il avait fait la promesse de l’intégrer, via ses réseaux, en équipe fanion du Cameroun, moyennant quelques millions de Fcfa.
Il est donc reproché au président d’Unisport du Haut Nkam, des faits de manquements aux règles de conduite générales et de corruption. En répression, la commission d’éthique de la Fecafoot lui inflige une interdiction à vie d’exercer une activité relative au football.
Et par ailleurs, Donald Ngameni écope également d’une amende financière de dix millions de Francs CFA. Donald Ngameni, qui est par ailleurs, un agent de joueur, non qualifié, s’est illustré ces derniers jours à travers des déclarations virulentes à l’encontre du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils. Il a par ailleurs réclamé sa démission de l’instance de gestion du football camerounais.
Et comme il fallait s’y attendre, la rhétorique outrancière des règlements de compte ne va finalement jamais s’arrêter à la Fécafoot. Après Njalla Quan Junior que l’on a écarté des affaires du football, un autre contestataire se voit imposer la peine capitale.
Déjà absent lors du déplacement à Fribourg, ce week-end, l’ancien buteur du Paris Saint-Germain est toujours convalescent.
Coup dur pour le Bayern Munich et Eric Maxim Choupo-Moting! En raison de problèmes à son genou, l’attaquant bavarois va manquer le quart de finale aller de Ligue des Champions face à Manchester City, ce mardi 11 avril 2023.
Absent contre Fribourg (1-0) samedi en Bundesliga en raison d’une blessure au genou, l’attaquant du Bayern Munich Eric Maxim Choupo-Moting (34 ans, 6 matchs et 4 buts en LdC cette saison) va également manquer le quart de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City mardi, a annoncé le club bavarois dans un communiqué ce lundi. Un forfait qui devrait amener Thomas Tuchel à titulariser Sadio Mané à la pointe de l’attaque munichoise.
Sur la scène internationale, l’attaquant des Lions indomptables à cause d’un mal de dos a loupé récemment la double confrontation face à la Namibie, dans le cadre des éliminatoires de la Can «Côte d’Ivoire 2023».
Selon les chiffres communiqués par le chef de centre régional 3 311 personnes vivent dans les centres DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) du Cameroun.
Au Cameroun, la réinsertion des ex-combattants tardent à se concrétiser. A en croire les chiffres communiqués par le chef de centre régional DDR de Mora à l’Extrême-Nord, Oumar Bichaïr, 2 600 personnes s’y trouvent actuellement. Soit « 684 hommes, 699 femmes et 1 217 enfants », précise-t-il. Dans la zone anglophone secouée par une crise sécuritaire depuis fin 2016, 342 repentis se trouvent en ce moment au centre DDR de Bamenda et 369 ont rejoint le programme à Buea.
Ces centres sont chargés d’offrir un cadre d’accueil et de réintégration sociale aux ex-combattants du groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord, ainsi qu’aux membres des groupes armés séparatistes dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Selon Stopblablacam, beaucoup attendent leur retour à la vie civile, dont certains déjà sur le point de départ.
« Ils sont nombreux qui sont en train de vouloir sortir, mais il faut mettre certaines données en place pour pouvoir ramener ces personnes dans la société. Le conflit est encore brûlant dans le Nord-Ouest. Donc, il faut prendre beaucoup de précautions avant de prendre certaines décisions qui peuvent avoir un impact énorme sur la vie de ces jeunes et sur les communautés d’accueil », affirme le chef de centre régional DDR de Bamenda, Henry Kum.
« Notre travail est de leur apprendre des petits métiers pour préparer leur intégration dans la communauté plus tard. Et ces communautés sont également prises en compte dans la préparation à cette réhabilitation. Si nous travaillons uniquement sur les ex-combattants sans travailler sur les communautés d’accueil et certaines victimes, la tâche ne sera pas facile », assure le chef de centre DDR de l’Extrême-Nord.
Afin de faciliter la réinsertion sociale de ces anciens associés de groupes armés ayant fait acte de reddition volontaire, les responsables DDR ont plaidé, mercredi 22 mars, pour le renforcement de la sensibilisation. Cette proposition fait partie d’un ensemble de recommandations formulées à l’issue d’une formation de trois jours organisée à Yaoundé sous l’égide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), sur le thème : « Atelier compréhensif sur le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration ».
« Le DDR est un processus international qui a lieu dans plusieurs pays. Cette formation visait à dégager des compréhensions communes sur les concepts de DDR pour l’ensemble du territoire camerounais, parce que les trois centres sont dans des localités fondamentalement différentes », a déclaré le chef de mission de l’OIM au Cameroun, Abdel Rahmane Diop.
L’OIM travaille avec le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) pour renforcer les capacités des acteurs en matière de DDR, dans le cadre de son programme régional de Désarmement, de dissociation, de réintégration et de réconciliation (DDRR) des ex-associés de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, et depuis 2021 dans le Sud-Ouest.
La réduction des fractures numériques est le terme central d’une conférence qui se tient les 15 et 16 mars 2023 à Yaoundé.
C’est Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et télécommunications (Minpostel) qui préside les travaux. D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), seulement 17% de la population africaine a les moyens de s’offrir un (GO) de données à cause des coûts plus onéreux sur le continent et le recours aux services en ligne qui demeure extrêmement inégal selon la situation professionnelle, le genre et le niveau d’éducation. L’Afrique centrale et le Cameroun en particulier ne sont pas exempts de cette triste réalité.
A cet effet, Minette Libom Li Likeng, préside un atelier axé sur les solutions de connectivité complémentaire pour réduire la fracture numérique en Afrique francophone. « Cet atelier est important pour nous puisque le Cameroun est engagé dans la transformation digitale. Il est question pour le gouvernement de réduire la fracture numérique et après avoir identifié les freins, le problème de connectivité des zones rurales, des couches vulnérables, se pose.
Le marché des télécommunications est libéralisé, les opérateurs classiques qui ont pris l’habitude de ne s’intéresser que là où ils ont eu leur rentabilité, il est donc question de trouver une solution pour une connectivité complémentaire. Mais maintenant, le tout n’est pas de connecter les villages, les zones rurales. C’est connecter pour quoi faire ? Voilà pourquoi nous parlons d’une connectivité significative. Il faudrait que, quand on s’intègre, on se connecte aux TIC, c’est pour améliorer ses conditions de vie », explique Minette Libom Li Likeng.
A en croire le membre du gouvernement, le Cameroun où le taux de pénétration de l’internet est passé de 4,3% en 2010 à plus de 36,5% en début 2022, selon Hootsuite et We are Social, va tirer grand profit de cet échange coorganisé par la Banque allemande GIZ, Association for Progressive Communications(APC) et l’Union internationale des télécommunications(UIT).
Le ministre des Mines et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké est décédé ce samedi 21 janvier 2023 à l’hôpital de la CNPS.
C’est à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé, que celui qui occupait le poste de ministre des Mines et du Développement technologique a tiré sa révérence. Les premiers signes de malaise débutent aux environs de 23h hier soir et Gabriel Dodo Ndoké est conduit conscient à l’hôpital de la caisse.
Vers minuit, pendant qu’il est pris en charge par le personnel médical, son état s’aggrave et il est victime d’un arrêt cardiaque. Dès lors, toutes les tentatives des médecins pour le réanimer ne donnent aucun résultat et c’est très tôt ce matin qu’il rend l’âme. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de son décès.
Après l’annonce du décès de ce ministre, les gendarmes ont aussitôt encerclé ses services, sis à l’immeuble Rose à Yaoundé. Selon plusieurs confrères, les forces de l’autre ont pris position à l’immeuble Rose, et scellé le cabinet du ministre, selon les usages en vigueur. Ces usages sont préventifs à la fouille et au vol de documents stratégiques, au bureau du ministre, et même l’argent liquide et les bons de carburant.
Âgé de 51 ans, Gabriel Dodo Ndoke était, après Manaouda Malachie le ministre de la Santé publique, le ministre le plus jeune. Il était à la tête du ministère gestionnaire des plus grands du Cameroun, notamment l’exploitation du fer de Mbalam dans l’Est du pays. Un gigantesque chantier qui devrait rapporter des milliers de milliards de francs CFA au Cameroun, avec en amont, la construction d’un long chemin de fer.
Gabriel Dodo Ndoke, c’est l’histoire d’un homme arrivé à la tête d’un département ministériel hautement sensible et qui a vu passer plusieurs de ses aînés, tous successivement originaires de la région de l’Est.
Gabriel Dodo Ndoké est un haut commis de l’Etat qui a intégré l’administration camerounaise par le corps des inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, il était jusqu’à sa nomination en janvier 2019, secrétaire général du ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).
Cet ancien élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, promotion 1998-2000 est en outre titulaire, entre autres, d’une licence en droit privé francophone, d’une maîtrise en droit privé général, du diplôme d’études supérieure spécialisée en administration fiscale et du diplôme d’études approfondies en droit des affaires.
La mort de ce ministre des Mines et du Développement technologique, après celle de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Clémentine Ananga Messina, le 22 août 2022, poussera peut-être le président Paul Biya a procédé (enfin) à un remaniement ministériel.
Le célèbre musicien camerounais est mort ce lundi 12 décembre 2022 à l’hôpital Laquintinie de Douala des suites de longue maladie.
Le Cameroun est en deuil. Ekambi Brillant a cassé son micro. On le savait très malade depuis un certain temps, mais l’annonce de sa disparition a produit un choc énorme. Ekambi Brillant, de son vrai nom Ekambi Ekambi Louis Brillant1, est décédé ce lundi 12 décembre 2022, à l’âge de 74 ans. Puisqu’il est né le 18 juin 1948 à Douala. Il est également connu sous le pseudonyme de Mot’a muenya, qui signifie l’homme célèbre/distingué, en langue Douala.
Fils d’Ekambi Brillant, grand commerçant et promoteur culturel, il est originaire de Dibombari un village tout proche de Douala et de Ekambi claire native de Djébalè. Celui qu’on surnomme Mot’a Muenya (l’homme important). Tout jeune, il passe son enfance avec ses grands-parents maternels à Djébalè (banlieue de Douala) ; c’est là que nait sa passion pour la musique à l’écoute des piroguiers chantant au retour de leurs sorties en la mer.
En 1962, et contre toute attente car son père le voyait difficilement réussir dans les études, il est admis au concours d’entrée en 6e au Lycée Général-Leclerc de Yaoundé. C’est de là, sous le regard de monsieur Zane Daniel – professeur de musique d’origine française, qu’il y apprend la musique et particulièrement à jouer de la guitare.
En 1971, à l’âge de 23 ans, il arrête ses études, en classe de seconde et rejoint la ville de Douala où il intègre l’orchestre Les crack’s comme guitariste. Ceux-ci se produisent dans la boite de nuit Le Domino. Il se présente ensuite au concours de la musique lancé par l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF) dont le jury était composé, entre autres, de Manu Dibango et Francis Bebey. Il en est le lauréat. C’est grâce à ce prix qu’il sort son premier disque 45 tours intitulé Jonguèlè la Ndolo qui enregistra 20 000 ventes.
Arrivé en France en janvier 1972, avec le soutien de Jean Dikoto Mandengué (Bassiste camerounais), il fut produit par Philips/Phonogram et sort son second disque 45 tours qui fut également un succès avec 25000 ventes.
Ekambi Brillant en 2019
En 1975, il rompt son contrat avec Philips/Phonogram et se lie à Slim Pezin avec qui il sort l’album Africa Oumba avec comme titre phare Elongui qui par la suite a été repris par plusieurs autres artistes tant africains qu’européens. Cet album enregistra un record d’environ 4 millions de vente (Disque de diamant). Suivront des collaborations avec Slim Pezin comme producteur pour les titres Soul Castel, Musunguédi.
De passage au Cameroun dans les années 1976, Ekambi Brillant crée son orchestre appelé Les Ebis (Ekambi Brillant Show) qu’il fait venir en France. Ekambi Brillant a à son actif près de 20 albums. Il a contribué à l’éclosion de plusieurs artistes aussi bien camerounais comme Marthe Zambo, Valéry Lobé, Aladji Touré qu’africains à l’instar de Cella Stella, Angélique Kidjo. Avec sa disparition, la musique camerounaise perd l’un des artistes les plus talentueux de sa génération.
Discographie partielle
(LPs, bandes originales, compilations)
1971: 45T Philips 6091020: Sesa mulema -Sula n’dolo 1972: 45T Philips 6091028: Nganda ba iyo – Oa nde we nu na tondi no 1973: 45T Philips 6091 034 : Mot a muenya -Mba na mala 1974: 45T Philips 6091 039: Lo bomea nde mbenja nyu- Mba pe na mala o paradis 1975: 45T Philips 6091 041 : Cameroun Airlines Alane mba -Na mea nde minya mam 1976: 45T Philips 6042 059: Mbwang na mbwang -Ngnea Longe
Au pays de Paul Biya, le traitement des tonnes de déchets électroniques produits chaque année est essentiellement aux mains d’acteurs informels, formés sur le tas.
L’image est saisissante. Sous un parasol rafistolé le protégeant du soleil, Ismaël Alioum farfouille dans des amas de déchets électroniques en quête de matériaux à récupérer : dans le quartier des ferrailleurs (Nkonkana) de Yaoundé, la capitale du Cameroun, l’activité informelle bat son plein tandis qu’une ONG propose une alternative durable pour gérer ces déchets, selon l’AFP.
Selon le ferrailleur Ismaël Alioum, les opérateurs chinois et indiens sont très actifs dans la filière et s’approvisionnent essentiellement auprès des acteurs du secteur informel. Sans gants, ni masque de protection, l’homme de 46 ans martèle un vieux régulateur de tension. « Le fer et le plastique sont très recherchés », explique-t-il, les mains pleines de boue. A ses côtés, trois jeunes hommes munis de tournevis et de couteaux s’attaquent eux aussi à de vieux appareils électroniques.
« Ils prélèvent ce qui est utile et abandonnent le reste dans la nature, y compris ce qui est toxique pour l’environnement », déplore Armel Poughela, directeur de Solidarité technologique, une ONG qui propose une alternative au secteur informel en donnant une nouvelle vie à ces équipements dans le respect des normes environnementales.
« Les déchets électroniques comportent des substances nocives qui peuvent provoquer chez l’homme des maladies telles que le cancer quand elles sont rejetées dans la nature », souligne Didier Yimkoua, militant écologiste et président de l’ONG World Action Phyto Protection.
« Quand les ferrailleurs cassent des tubes cathodiques, il y a du mercure ou du plomb qui s’échappe, ce qui est dangereux pour eux et pour les populations », lance-t-il.
En 2012, le Cameroun a adopté une loi sur la gestion des déchets électroniques faisant de Solidarité technologique, fondée en 2011, un des premiers opérateurs à obtenir un agrément de l’Etat pour exercer cette activité. Quelques 25 opérateurs en bénéficient, mais seulement deux sont actifs sur le terrain.
L’ONG récupère les appareils défectueux auprès des entreprises et des ménages, pour « éviter que les déchets ne se retrouvent à la poubelle », explique Augustin Kenné, chef de la section démantèlement.
Les collectes se font désormais sur rendez-vous grâce au travail de sensibilisation de l’ONG, se réjouit Camille Ndomo, employé de Solidarité technologique, qui charge sur son tricycle une plaque à gaz, un écran LCD et un téléphone fixe tout juste récupérés dans une maison du quartier Ewonkan, à l’Est de Yaoundé. Ainsi, plusieurs camerounais survivent grâce au dépotoir d’ordure de Nkolfoulou, dans la banlieue de Yaoundé.
Buteur lors des quatre derniers matchs du Bayern, l’attaquant camerounais démontre qu’il est le remplaçant idéal de Lewandowski.
La presse allemande est assez dithyrambique à l’égard de Choupo-Moting, 33 ans. «Choupolinski» «Choupo-Moteur», «Choupobuteur». Les superlatifs ne manquent pas pour exprimer la grande forme de l’international camerounais en ce moment. Ce mercredi 26 octobre, alors que le Bayern dominait déjà Fc Barcelone à domicile, Choupo-Moting a doublé la mise en croisant une frappe du droit à la 31e minute. Le Bayern l’emporte finalement 3-0, éliminant ainsi dans la course à l’Europe l’ennemi catalan.
Dans ce match, comme lors de trois précédents, le Bayern Munich a pu compter sur son attaquant camerounais, en feu en ce moment. Pour l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain, c’est juste le fruit d’un travail acharné et de patience : « Je n’ai rien fait de spécial. Je me suis juste bien entraîné et j’ai attendu ma chance, c’est tout. Faire partie de cette équipe et jouer tant de minutes me rend heureux», a-t-il déclaré dans un commentaire partagé par Sport1.
Sur le plan statistique, avec ce nouveau but, Choupo-Moting porte son total à cinq réalisations cette saison. Le vice-capitaine de l’équipe nationale de football du Cameroun a marqué quatre buts au cours des trois derniers matchs. Son coéquipier et club Serge Gnabry sait expliquer sa réussite devant les cages en ce moment : «C’est les cheveux. Depuis qu’il s’est teint les cheveux, tout va bien pour lui ». Les cheveux teintés en blanc de l’ancien joueur de Mayence sont devenus un talisman pour lui dans les vestiaires et sur les rectangles verts de la Bundesliga.
Souvent moqué, pour ses occasions manquées, Choupo-Moting, même s’il est loin des standards Robert Lewandowski, apparaît désormais aux yeux de nombreux supporters du Bayern comme le remplaçant idéal du buteur polonais. A 26 jours du début du mondial qatari, la grande forme de Choupo-Moting, est de bons augures pour les Lions indomptables.
La vie reprend timidement à Nyos, trente ans après la catastrophe. Mais le village, composé en majorité d’enfants, manque de tout
Une odeur d’ uf pourri, et comme un bruit de gros cailloux jetés dans l’eau. Puis, un long trou noir. A son réveil au petit matin, l’hécatombe. El Hadj Gaï est l’un des rares à avoir survécu. Le vieillard de 88 ans affirme pourtant être mort le 21 août 1986, en même temps que sa famille et le reste du village.
Cette nuit-là, dans une région montagneuse des Grassfields, dans le nord-ouest du Cameroun, à 320 kilomètres de la capitale Yaoundé, l’explosion subite du lac Nyos, un lac de cratère perché à 1 100 mètres d’altitude, laisse échapper plus d’un kilomètre cube de gaz carbonique. Près de 2 000 personnes meurent asphyxiées dans leur sommeil, tout comme plusieurs milliers de bovins, dans un rayon de 20 kilomètres. C’est la plus grande catastrophe naturelle qu’ait connue le pays.
Assis devant sa case en terre battue, El Hadj Gaï, autrefois éleveur de zébus, observe d’un regard triste « la vallée qui a pris la vie de toute une contrée ». Après la tragédie, sonné, il trouve la force de marcher en direction d’un village du Nigeria voisin où il se réfugie. Il ne reviendra à Nyos qu’au début de 2015, « pour y mourir ».
Dans le petit bourg de Nyos, la vie a repris. Mais trente ans après, la mort rôde toujours. Pour atteindre cette vallée reculée aux confins du Cameroun et du Nigeria, il faut parcourir en moto depuis Wum, la ville la plus proche, une centaine de kilomètres sur une route rocailleuse et truffée de nids-de-poule. Il faut aussi pouvoir dompter une savane haute et menaçante qui débouche sur ce qui était la place du marché avant la catastrophe. A cet endroit, une petite école a surgi de terre, bâtie avec trois fois rien, des planches et des tôles. Samuel Kum Missom, trapu et le visage fermé, dit l’avoir construite par instinct de survie.
« Je suis rentré pour aider mon village à se reconstruire » « La renaissance commence par l’instruction, l’école doit nous sauver du malheur », explique celui qui venait à peine de prendre femme « lorsque cette chose est arrivée et l’a emportée ». Contraint, comme tous les survivants, de quitter les lieux, il est revenu s’installer à Nyos il y a deux ans, avec sa nouvelle famille, son épouse Victorine et leurs cinq enfants. « Le village est l’endroit où l’on doit finir sa vie », songe déjà cet homme vigoureux de 47 ans au verbe haut. Au départ, les seuls élèves de l’école étaient ses enfants. Elle en compte une soixantaine depuis que Guiobert Ndong en a pris la direction en septembre 2015. Lui aussi est un survivant. Il avait 5 ans la nuit du drame.
« Je suis rentré pour aider mon village à se reconstruire avec ce que la vie m’a permis d’apprendre », fait remarquer le jeune homme dégingandé, à la démarche hésitante, en faisant visiter le bâtiment. « Nyos ne doit pas être oublié, nous vivons comme des réfugiés, comme des gens perdus », ajoute l’instituteur. Autour de l’école, un ensemble d’une centaine de cases disséminées dans la vallée, chacune étouffée par de hautes herbes qui servent aussi de pâturage au bétail.
« Nous sommes obligés de nous cacher sur nos propres terres », s’énerve Bouba Hassan Namodji, pour expliquer la broussaille devant les maisons. La communauté est estimée à 300 personnes. En 1986, lorsque le lac Nyos a dégagé du gaz toxique, ce Peul, l’ethnie majoritaire dans la région, avait 13 ans. « Ici, la terre est fertile et je peux gagner ma vie. Dans les camps de recasement, c’est impossible », affirme Bouba Hassan, qui n’a jamais pu aller à l’école, et qui s’exprime en pidgin english, langue véhiculaire au Cameroun. En réalité, l’éleveur ainsi que les autres habitants du village sont des clandestins sur leurs propres terres.
le Le village Nyos, composé en majorité d’enfants, manque de tout.Droits réservés)/n
« Le danger n’est pas écarté »
Car après la catastrophe, le gouvernement a interdit l’accès au lac et installé les survivants dans des camps à une centaine de kilomètres de la région. En novembre, cette interdiction a été réitérée après la publication des recherches d’une équipe de scientifiques japonais indiquant que « le danger n’est pas écarté ». « Nyos est situé au-dessus d’une poche magmatique. Il existe des lignes de failles qui partent de cette poche et entrent en contact avec le fond du lac. C’est une zone de volcanisme actif. Les émanations gazeuses s’accumulent donc en permanence », a expliqué le géochimiste Minoru Kusakabe, qui a dirigé l’équipe de chercheurs.
« Depuis trente ans, il ne s’est plus rien passé. Cela veut dire qu’il n’y a plus rien, veut pourtant croire Asta Bami, qui égrène du maïs devant sa maison entourée de ses enfants. Le gouvernement nous interdit de revenir chez nous, mais il a reconnu l’école et a fait construire un puits. Alors, quel est le problème ? »
Depuis son bureau de l’Institut de recherche géologique et minière du Cameroun, à Yaoundé, le géologue Gregory Tagni Léké répond : « L’injonction ne sera pas levée tant que la zone ne sera pas sécurisée. Or, le lac se recharge continuellement en gaz. Nous essayons de déterminer les zones qui pourraient éventuellement être touchées en fonction de la quantité de gaz présente au fond de l’eau. »
S’il ne fait plus de doute que c’est l’explosion d’un nuage de gaz carbonique qui en est à l’origine, elle a pourtant donné lieu à une bataille homérique entre deux scientifiques très médiatiques à l’époque.
Le Français Haroun Tazieff, qui défendait la thèse d’une éruption volcanique de gaz ayant abouti à la libération de CO2, et l’Islandais Haraldur Sigurdsson, soutenant la thèse limnologique : un dégazage des eaux du lac chargées en CO2 du fait de la présence du volcan. Puis, comme après avoir secoué une bouteille de soda, le lac Nyos a laissé échapper une immense bulle de CO2. Le second remporta le duel. Mais pour les survivants, l’une des explications est à trouver dans les mythes liés aux traditions locales, avec des monstres qui auraient surgi du lac.
Mohamadou Amadou est l’un des seuls survivants de la catastrophe de 1986. Droits réservés)/n
Incompréhension des familles des victimes
Sur place, la situation est toujours confuse. Le lac Nyos, 210 mètres de large et 90 mètres de profondeur, peut-il se réveiller et tuer à nouveau ? Depuis 2011, le géophysicien français Michel Halbwachs supervise à Nyos une opération de dégazage progressif du lac. Un tube et une pompe font remonter l’eau riche en gaz dissous. « De 360 millions de mètres cubes de CO2, nous avons pu le réduire à 60 millions. D’ici deux ans, nous pensons pouvoir expurger les 15 % restant, affirme le scientifique. La recharge naturelle est contrebalancée par le dégazage artificiel. Le danger nous semble donc écarté, même avec un bouleversement de type tremblement de terre. »
De quoi accroître l’incompréhension des familles des victimes. Leur porte-parole, Abubacar Suleiman Maoko, 36 ans, lui, n’est pas retourné vivre dans son village natal. Il travaille à Ukpwa, à une centaine de kilomètres de Nyos, où il est directeur d’école. L’homme pointe un problème de taille. « Les autorités empêchent tout retour, mais pendant ce temps, des personnes d’autres régions viennent s’y installer, passent pour des familles de victimes et accaparent les terres. Si rien n’est fait, un conflit ethnique peut s’ouvrir dans cette zone », craint-il.
M. Maoko estime que seules les autorités peuvent contenir l’afflux de « non-victimes ». Il regrette que les données du recensement effectué après la catastrophe ne soient pas accessibles. Bien sûr, en trente ans, les familles se sont agrandies, « mais nous nous connaissons tous », assure l’enseignant.
« Demander aux personnes qui ne sont pas originaires de Nyos de partir alors que certaines y sont depuis vingt ou vingt-cinq ans ne sera pas possible, mais l’Etat doit trouver le moyen de ne pas les considérer comme des victimes dans l’éventualité d’une indemnisation », estime Olivier Bagneken, responsable de l’association pour l’éducation dans la famille (Emida), une ONG qui aide à la réinstallation des populations dans la zone d’influence du lac Nyos.
Le lac Monoun, distant d’une centaine de kilomètres, avait, lui aussi, laissé échapper du gaz carbonique en 1984, tuant une quarantaine de personnes. Ces deux lacs camerounais, en plus du lac Kivu, à la lisière de la République démocratique du Congo et du Rwanda, sont les seuls au monde en mesure de produire une éruption limnique. Et, selon les spécialistes, la quantité de gaz contenue dans le lac Kivu est proportionnelle à sa taille imposante : une surface de près 2 700 km2 et 480 mètres de profondeur. Un danger encore plus colossal que celui qui a failli rayer Nyos de la carte.
La couleur rougeâtre du lac Nyos est la même que celle observée après l’explosion de gaz carbonique qui a provoqué la mort de 2 000 personne, le 21 août 1986. Droits réservés)/n
Cela fait 29 ans ce mardi 11 mai 2010 que le roi du reggae a quitté la scène. Hommage!
En 2096, quand l’ancien tiers-monde occupera et colonisera les anciennes super-puissances, Bob Marley sera commémoré comme un saint. Ainsi écrivait le journal américain New York Times en 1996, quinze ans après la disparition de Robert Nesta Marley, dit Bob Marley. Quatorze ans après cette déclaration, peut être aussi ironique que prophétique, soit 29 ans après sa mort, l’âme de Bob continue de vivre et de nous habiter. Justement comme un prophète. En tout cas pour les «rastafariens», les «rastas» il en est un. Une sorte d’apôtre. Sinon comment comprendre cette permanente présence dans nos esprits, cette façon de toucher tous les publics et de transcender les genres et les générations. D’aucuns peuvent encore se poser la question, mais la réponse est toute faite.
Ce fils de Britannique et d’une mère jamaïcaine a fait connaître au monde le reggae, inspirateur même si certains ne l’admettent pas de plusieurs tendances occidentales dont le rap. Qui mieux que Bob aurait pu produire des succès aussi fulgurant que Is this love, could you be, Redemption song, Slave, War par exemple. De son vivant, Bob a toujours souhaité montrer à l’humanité la falsification des cultures et de l’histoire des peuples noirs. Ses textes expriment à l’origine l’affirmation de la dignité et la valorisation d’une identité pour son peuple bafoué par des siècles d’esclavage, de colonialisme et d’oppression économique; ce que certains ont tenté, mais n’ont pas pu assumé. Pour beaucoup, Bob Marley demeure bien que décédé prématurément à 36 ans un symbole d’émancipation et de liberté, n’hésitant pas à aborder les thèmes même les plus évités de la société opprimée dont il faisait partie.
Aujourd’hui encore, nombreux sont-ils qui ne jurent que par Bob Marley, catalyseur du mouvement reggae qui dès l’âge de 19 ans (marquant le début de sa carrière) rencontre un certains Peter Tosh et avec Junio Braithwaite et Bunny Wailer fabrique son premier succès international, NoWoman No Cry. 35 ans après sa sortie, No woman no cryest toujours capable de balayer les larmes du visage d’une veuve. Des signes qui ne trompent pas et démontrent le sens et l’esprit que Bob a donné à sa musique. Des signes qui prédisent que pendant des décennies encore, les mélodies de Nesta Marley seront encore autant présentes que ce que les «grandes puissances» auront fait des peuples noirs. Redemption song sera toujours un cri de ralliement pour l’émancipation de toutes les tyrannies, qu’elles soient physiques ou spirituelles; Exodus continuera d’exciter le guerrier; Africa unit sera le champ de d’espoir et d’appel à l’union des Africains et One love sera l’hymne international d’une humanité vivant dans l’unité, dans un monde au-delà des frontières, au-delà des croyances, où tout le monde aura enfin appris à vivre avec son prochain en en paix.
Tel est l’héritage que Bob, foudroyé loin de sa Jamaïque en 1981 par un cancer généralisé, a légué. Un héritage qui de toute manière répond positivement à la question dont Carlos Santana dit qu’il faudrait toujours se la poser avant d’agir dans la vie: Comment ceci va-t-il améliorer le monde? Yaa Mannnn!-
Bob Marley, l’auteur du succès « No woman no cry »turquoise-voyages.fr)/n