Le Cameroun parmi les quatre bénéficiaires de Better Cotton

Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Benin font partie des pays qui vont bénéficier des objectifs d’impact de la stratégie 2030 de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Better Cotton.

L’ONG Better Cotton, qui promeut le développement durable pour le coton, a rassemblé mardi à Abidjan des représentants de sociétés cotonnières et d’organisations pour évoquer les perspectives de la production durable de coton en Afrique et explorer les opportunités. A cette occasion, les programmes Better Cotton ont été évoqués avec ses ambitions à long terme qui sous-tendent sa stratégie 2030, que ce soit en Côte d’Ivoire mais aussi au Bénin, au Togo et au Cameroun.

L’initiative arrive au moment où le Cameroun ambitionne de réaliser une production annuelle de 400 000 tonnes de coton graines dès l’année 2025. La culture du coton représente un pilier considérable de l’économie des régions septentrionales du pays (Nord ; Extrême-Nord et Adamaoua) avec 60% des revenus nets agricoles ; 6% des exportations hors pétrole ; 14,1% du Produits intérieur brut (PIB) agriculture d’exportation.

Plus de 2.4 millions d’agriculteurs dans 26 pays ont désormais une licence pour vendre leur coton sous le nom de Better Cotton. Au total, les programmes de l’ONG ont touché près de 4 millions de personnes dont la vie professionnelle est liée à la production de coton. La structure a récemment annoncé quatre nouvelles cibles d’impact couvrant la santé des sols ; l’autonomisation des femmes ; les pesticides et les moyens de subsistance durables.

Rappelons que Better Cotton est une initiative à l’origine de laquelle se sont retrouvés autour du WWF, en 2005, des acteurs aussi divers qu’Adidas, Gap, H&M, l’Organisation inter-églises pour la coopération pour le développement (ICCO), entre autres. Sont représentés au sein de son conseil quatre principales catégories d’acteurs : détaillants et marques, fournisseurs et fabricants, organisations de producteurs et société civile.

Cameroun : les éléphants détruisent les cultures dans le Sud

L’information ressort d’un article produit par l’AFP.

Au Cameroun, les conflits homme-faune en lisière des forêts denses se multiplient et les cas de destructions de cultures sont principalement recensés près des réserves animalières protégées, notamment dans le Nord.

A Campo, près de la frontière avec la Guinée Equatoriale, une vingtaine de plaintes de victimes de huit villages ont été enregistrées par les services de conservation du parc national de Campo Ma’an, vaste forêt vierge de plus de 264.000 hectares, abritant notamment plus de 200 éléphants de forêt et environ 500 gorilles.

« Les éléphants qui vivaient ici n’ont plus d’endroits où aller et se retrouvent dans les champs des populations », affirme Charles Memvi, conservateur du parc.

Dans chacun des villages touchés près de Campo, « on a eu 3 à 4 hectares de plantations détruites, soit une perte financière importante pour les populations », rapporte Michel Nko’o, indiquant que « 80 à 90% » des attaques sont imputables aux éléphants, le reste aux gorilles, chimpanzés, buffles, hérissons, pangolins et porcs-épics.

Plus de 2.000 hectares de forêt dense et vierge ont ainsi été rasés au profit de la culture du palmier à huile par une entreprise agro-industrielle, CamVert, à laquelle Yaoundé avait octroyé une concession sur 60.000 hectares avant de la réduire à 39.000, sous la pression des ONG.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé il y dix ans un projet « d’habituation » visant à familiariser un groupe de gorilles à la présence humaine afin de développer l’écotourisme.

Une partie des recettes du projet devrait échoir aux communautés locales avec le double objectif de sensibiliser les populations à la préservation des espèces tout en jugulant les conflits entre l’homme et la faune.

Cameroun : 6,17 milliards de F CFA pour assurer la gestion des paysages forestiers dans le Sud

 

Le gouvernement camerounais et le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont signé le 30 mars 2022, un mémorandum d’entente à cet effet.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF), une organisation non gouvernementale (ONG) internationale vouée à la protection de l’environnement et au développement durable, intensifiera ses activités dans le sud du Cameroun, au cours des six années à venir.

Renforcer la gestion intégrée des paysages forestiers d’importance mondiale du Cameroun dans le bassin du Congo. C’est l’objectif du Mémorandum d’entente tripartite signé le 30 mars 2022 à Yaoundé entre le ministre camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable Pierre Hele, la représente du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) en charge du projet GEF7 Heike Lingertat et la directrice de WWF-Cameroun Clotilde Ngomba.

Il s’agira pour le WWF de coordonner le projet de gestion intégrée des paysages forestiers d’importance mondiale du Cameroun dans le bassin du Congo (GEF7).

Plus concrètement, le projet GEF7 permettra d’intégrer dans les zones ciblées, la planification et la gestion intégrée dans l’utilisation des terres en mettant en exergue la reconnaissance des valeurs du capital naturel et des droits des populations autochtones et des communautés lés locales.

Il est également question d’améliorer, en collaboration avec les toutes parties prenantes, la gestion des aires protégées et de leurs zones périphériques mais également d’assurer la gestion durable des forêts par le biais des chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux et du bois dur, ceci afin d’améliorer les revenus des populations autochtones.

La promotion du tourisme durable constitue aussi un champ d’actions en vue d’augmenter les bénéfices tirés de la biodiversité par le développement des produits touristiques commercialisables.

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 6,17 milliards de F CFA (environ 9,4 millions d’euros), le projet GEF7 vise également à garantir l’intégrité biologique des paysages forestiers de la région du Sud et d’accroitre les opportunités économiques et les moyens de subsistance des populations locales.

 Le projet cible les zones de Campo Ma’an-Rio Campo (CMRC), le Tri-National Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM), et le Tri-National de la Sangha (TNS), une inter-zone entre Rio Campo et le paysage TRIDOM du Cameroun.

Cameroun: le WWF avait connaissance d’exactions contre les Baka

Telle est l’information que note Survival international dans un rapport présenté par le WWF, visé par une enquête sur des violences aux pygmées du Cameroun

Un rapport interne commandé par le Fonds mondial pour la nature (WWF) au sujet de l’impact de son travail de défense de l’environnement au Cameroun sur les «Pygmées» baka a été divulgué après que le WWF ait pourtant nié son existence. Voici ce qu’il révèle:

Le WWF savait que les Baka n’avaient pas été consultés au sujet des parcs nationaux érigés sur leur territoire. Cependant l’organisation a maintenu publiquement qu’il y avait [i «un fort taux [.] de consentement de la part des communautés»].

Certains écogardes patrouillant dans la zone se comportent comme des «maîtres et seigneurs» envers les Baka, organisant des «opérations coup de poing» qualifiées d’ «effrayantes». En dépit de cela, un porte-parole du WWF a déclaré que les écogardes «remplissaient la mission qui leur avait été confiée», à savoir [i «protéger les forêts et sécuriser l’accès et les zones des forêts communautaires, y compris [.] les Baka»].

De nombreux auteurs d’exactions ne sont pas sanctionnés lorsque des abus sont signalés par les communautés [i «malgré la dénonciation par les communautés [au moyen de] preuves»]. Le WWF persiste néanmoins à déclarer publiquement: [i «Dans les cas où un comportement inacceptable a été porté à l’attention du WWF, [.] le WWF a directement et explicitement abordé le sujet [avec le gouvernement], et le comportement a semblé s’améliorer par la suite»].

Depuis de nombreuses années, le mouvement pour les peuples indigènes, Survival international, dénonce l’implication du WWF dans des abus aux peuples pygmées Baka. Elle accuse le Fonds de s’être livré à l’expropriation de ces populations aux profit des aires protégées, à des arrestations, des tortures et à d’autres types de dérives.


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Cameroun: une campagne pour stopper la destruction de l’environnement

Au menu de cette initiative, la remise par la fondation Roger Milla, d’un don de 50 poubelles pour permettre d’entretenir la propreté autour des stades lors de la CAN féminine

Hausse des maladies respiratoires et des taux de prévalence des cancers, inondations meurtrières, dégradation des sols, tarissement des cours d’eau, pollution de l’air : la destruction de l’environnement a des conséquences graves au Cameroun à tel point que le Fonds mondial pour la nature (WWF) a décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour y remédier.

En marge de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) féminine du 19 novembre au 3 décembre au Cameroun, l’ONG internationale fait appel à la légende du football Roger Milla et sa fondation C ur d’Afrique pour sensibiliser la population camerounaise aux enjeux de la protection de l’environnement.

Sous le slogan « Sports for nature », la campagne lancée lors d’une conférence de presse vendredi à Yaoundé se sert du sport comme levier pour essayer de provoquer un changement de comportements en vue de mettre fin à la déforestation et à la pollution de l’air et des eaux des cours d’eau par les déchets ménagers, deux des principales manifestations de la destruction du milieu de vie dans le pays.

La préoccupation avait déjà été exprimée lors de la présentation deux semaines auparavant de l’édition 2016 du rapport « Planète vivante », qui s’alarme d’une baisse de 67% de la population mondiale des vertébrés.

Selon Hanson Njiforti, le directeur national de WWF-Cameroun, « Sports for nature » est conçu comme une « vaste campagne de sensibilisation en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine (CAN) pour toucher l’esprit et les c urs de tous les fans de football et du public en général sur les défis environnementaux auxquels font face notre planète et notre pays bien-aimé, le Cameroun ».

« Pour WWF, précise le scientifique, [i le football et les icônes du football comme l’ambassadeur [itinérant à la présidence de la République] Roger Milla représentent une voix omnisciente qui peut rassembler les populations sans distinction de couleur et de race, au-delà des frontières, pour sauver cette planète en danger »].

Au menu de la campagne, la remise par la fondation Roger Milla, d’un don de 50 poubelles pour permettre d’entretenir la propreté autour des stades lors de la CAN féminine.

L’organisation le 17 novembre à l’esplanade du stade Omnisports de Yaoundé, d’une journée spécifique dédiée à la promotion et la protection de l’environnement « Sports Day for Nature » et d’une opération de « planting » d’arbres permettra aussi de mobiliser d’autres figures sportives et des personnalités d’origines diverses pour pouvoir créer une plus grande symbiose autour du projet.

L’événement prendra une dimension continentale avec la participation des représentants des gouvernements des pays qualifiés à la CAN et leurs fédérations, des membres de la Confédération africaine de football (CAF, organisatrice du tournoi), des joueuses et leurs staffs techniques, des artistes et autres sportifs de renom, des associations et organisations de la société civile, etc.

L’objectif, explique WWF, est d’encourager les gouvernements et les autres institutions sportives camerounaises et africaines sur la nécessité de la protection de l’environnement, et de montrer le rôle que le sport peut jouer dans ce domaine.

La diffusion de 50 spots télévisés sur des chaînes de télévision locales est prévue, ainsi que la distribution de 20.000 flyers autour des stades de Yaoundé et de Limbe.

Légende vivante du football mondial, Roger Milla, qui occupe aujourd’hui les fonctions d’ambassadeur itinérant à la présidence camerounaise, avait déjà associé son nom à une autre campagne, « Earth Hour » (heure de la Terre), organisée en mars par WWF.

Cet engagement, a-t-il expliqué à la presse vendredi, « est un appel à toute la communauté nationale et internationale pour la préservation de notre planète ».

Car, rappelle le « vieux Lion », son surnom d’ancien joueur de la sélection nationale camerounaise, « depuis 50 ans, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur la destruction de l’environnement. Les catastrophes naturelles se succèdent. Nous assistons presque impuissants à la transformation négative de notre environnement ».

Même si des statistiques n’existent pas, l’ampleur des manifestations et des conséquences de la destruction de l’environnement est alarmante au Cameroun, alerte WWF.

Le Cameroun ayant fait de l’hydroélectricité la base de sa politique de production énergétique, des inquiétudes sont notamment exprimées au sujet des conséquences de la baisse du niveau d’eau des cours d’eau sur la disponibilité de l’électricité déjà insuffisante pour satisfaire la demande des ménages et des industries.

D’après un autre expert de WWF, le nombre de malades de cancers est en hausse au Cameroun, en partie aussi à cause de la dégradation de la qualité des aliments due à la détérioration des sols par les produits chimiques utilisés dans l’agriculture.

Dans sa mission de protection et de promotion du développement durable, l’organisme international soutient le Cameroun et ses voisins de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources forestières et fauniques, et le changement climatique.

Il est également partie prenante de la Déclaration de la Commission du Bassin du Congo sur la gestion durable des forêts, mise en uvre depuis son adoption en 1999 à Yaoundé.


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Cameroun: des pygmées expropriés pour un safari de chasse à l’éléphant

Ces opérations qui permettent d’abattre un éléphant contre la somme de 36 millions de F sont organisées par le Français Benjamin de Rothschild dans deux aires protégées

Survival International a découvert qu’une opération de safaris de chasse à l’éléphant, conjointement détenue par le milliardaire français Benjamin de Rothschild, a été impliquée dans la violation des droits de «Pygmées» Baka locaux et de leurs voisins. Parmi ces violations figurent des expulsions illégales et des tortures.

L’opération est basée au Cameroun, dans deux «aires protégées» louées par Benjamin de Rothschild. Elle offre aux touristes la possibilité d’abattre, contre la somme de 55.000 euros (36, 077 millions de FCFA), un éléphant de forêt.

Afin de créer cette opération de chasse aux trophées, les Baka ont été expulsés de leur territoire ancestral – ce qui est contraire au droit international. Des soldats, policiers et gardes armés patrouillent le territoire; les Baka ont maintenant été informés que les patrouilleurs tireraient à vue si les Baka pénétraient sur le territoire pour chasser afin de nourrir leurs familles, ramasser des plantes ou se rendre sur des sites sacrés.

Les Baka signalent que, rien que l’an dernier, trois de leurs campements en forêt ont été incendiés par des gardes forestiers et des employés du safari. Des hommes Baka qui chassaient dans la forêt ont été frappés par la police locale, des soldats et des gardes forestiers.

Un Baka a raconté : «Ils m’ont dit de porter mon père sur le dos. J’ai commencé à marcher, (le garde) m’a frappé, il a frappé mon père. Pendant trois heures, on m’a frappé à chaque fois que je criais, jusqu’à ce que je tombe évanoui avec mon père.»

Un autre Baka a déclaré : «Quand le safari nous trouve ici, ils brûlent les campements, même les habits aussi, ils nous tapent, ils nous cherchent, ils mettent les chiens derrière toi, les armes derrière toi.»

Un troisième Baka a dit : [i «Le safari a dit que s’ils voyaient qui que ce soit [dans la forêt], les balles siffleraient. Maintenant, ceux qui ont de la famille là-bas sont allés les chercher. Comment on va vivre à présent?»]

Survival a contacté M. de Rothschild pour l’informer que de graves violations des droits de l’homme commises pour le maintien de l’opération de chasse aux trophées avaient été signalées. Aucune réponse n’a été reçue à ce jour.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) est très actif au Cameroun où les «aires protégées» permettant la chasse aux trophées font partie de l’un de ses «paysages écologiques» clefs. Le WWF doit encore commenter ces allégations ou annoncer s’il compte prendre des mesures.

Un agent de réservation a déclaré à Survival : «Tous nos somptueux campements en forêt sont des constructions solides entièrement équipées – des chalets privatifs climatisés, avec salle de bain complète et dressing. De délicieux repas gastronomiques sont servis accompagnés de grands crus et d’autres boissons européennes de grande qualité. (.) Notre campement le plus récent possède une grande piscine protégée.»

A travers la région, les «Pygmées» Baka et leurs voisins sont expulsés de leurs terres ancestrales et risquent d’être arrêtés, battus, torturés, et même tués, tandis que la chasse aux trophées est encouragée. L’administrateur du WWF Peter Flack a également chassé l’éléphant dans la région.

Le directeur de Survival, Stephen Corry, a déclaré : «A travers l’Afrique, de riches amateurs de trophées de chasse sont accueillis dans les zones mêmes où des chasseurs autochtones sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales et brutalisés lorsqu’ils chassent pour nourrir leurs familles. Cela doit prendre fin. La protection de la nature dans le bassin du Congo est une spoliation des terres et une poursuite du colonialisme. Elle provoque de fréquentes et atroces violations des droits de l’homme, y compris des exécutions sommaires. Pourquoi si peu de personnes s’expriment sur le sujet? Survival mène la lutte contre ces abus. Les défenseurs de l’environnement doivent, comme n’importe qui est censé le faire, respecter les droits de l’homme.»

Peter Flack, un administrateur du WWF, pose avec un éléphant de forêt mort
Peter Flack)/n

Une ONG dénonce la collusion entre WWF et les exploitants du bois

Selon le directeur de Survival international, le soutien du WWF à la société Rougier, qui exproprie les pygmées du Cameroun, montre est plus intéressé par les subventions que par l’environnement

L’Afrique centrale a perdu 65% de ses éléphants (WWF)

Le Fonds mondial pour la nature dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte

En dix ans, entre 2002 et 2012, l’Afrique centrale a perdu près des trois quarts de sa population des éléphants de forêt à cause du braconnage, estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte menées par les pays.

Selon Marc Languy, le directeur du WWF pour l’Afrique centrale, ce massacre représente concrètement environ « 65% des éléphants de forêt » de cette région qui abrite le Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier du monde derrière l’Amazonie, en Amérique latine.

« Bien sûr que c’est un crime », a-t-il fustigé dans un entretien à Xinhua en marge d’une cérémonie publique organisée par le gouvernement camerounais mardi à Yaoundé pour la destruction d’un stock d’ivoire illégal estimé à 3,5 tonnes de défenses d’éléphants (2 000 pointes) et 2,6 tonnes d’objets d’art (1 753 pièces) produits sur la base de cette ressource.

Cet événement est le résultat des efforts menés par les pouvoirs publics camerounais et de plusieurs années de campagne et d’interpellation entreprise par WWF et l’ONG Traffic pour la surveillance du commerce des espèces sauvages et une meilleure gestion des stocks d’ivoire du pays, a souligné M. Languy.

« C’est avant tout un symbole, a-t-il déclaré. C’est un message adressé à l’endroit des braconniers, des trafiquants et des consommateurs d’ivoire illégal pour dire que l’ivoire n’a de valeur que sur les éléphants ».

Le Cameroun est un des pays où la préservation des espèces sauvages est fragilisée par les trafics illicites.

Selon les estimations du WWF, au moins 150 éléphants ont été tués chaque année dans ce pays depuis 2012, année où un nombre record d’environ 400 de ces mammifères avaient été massacrés par les braconniers d’origine soudanaise au parc naturel de Boubandjidah (Extrême-Nord), d’après les résultats révélés par des rapports d’enquêtes indépendantes.

Le dernier recensement établi en 2010 par le gouvernement camerounais avait estimé à 21.000 têtes la population d’éléphants du pays. Sans fournir de précisions, le ministère des Forêts et de la Faune admet toutefois que « le braconnage grandissant et les massacres de 2012 notamment ont considérablement réduit cette population ».

Marc Languy qualifie cette menace de « désastre écologique et économique concernant des espèces qui sont importantes pour maintenir la forêt ».

Cette activité, qui touche un nombre important de pays en Afrique, fait généralement intervenir des réseaux de braconniers lourdement équipés, qui se révèlent par conséquent difficiles à combattre pour les unités gouvernementales de protection des parcs naturels, peu fournies en moyens de lutte.

Par exemple, « nous avons eu à déplorer en moins de quatre ans la mort de trois écogardes, de quatre gardes de chasse villageois et d’un guide de chasse, tous abattus par des braconniers, sans compter de nombreux blessés », a rapporté le ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese.

« Dans cet élan de folie, a-t-il ajouté, quatre campements de chasse, un centre de recherche d’écotourisme, cinq miradors, un véhicule tout terrain et plusieurs engins à deux roues ont été entièrement détruits par les braconniers ».

Pour le ministre, les défis à relever sont importants, car le Cameroun partage les frontières avec six pays: le Nigeria, le Tchad, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine (RCA).

La moitié de ces pays est confrontée à des crises sécuritaires, dont notamment la menace émanant du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
20,2% du territoire national est placé sous aménagement d’aires protégées, soit un peu plus de 9,5 millions d’hectares, a précisé M. Ngole Philip Ngwese. « Nous avons l’espoir de pouvoir garder ces espaces sous surveillance de manière permanente », a-t-il souhaité.

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de redoubler d’efforts pour la lutte contre le braconnage. Or, le constat montre que l’expansion de cette activité illicite bénéficie de complicités de décideurs politiques, de responsables de l’armée et même d’ONG, déplore Marc Languy.

D’où l’impératif de mise en place d’une justice sans complaisance, qui impose des « sanctions à la hauteur du crime commis ». [i « S’il n’y a plus de demande [d’ivoire illégal], il n’y aura plus de braconniers. C’est une question de conscientisation. Ça va prendre des années, on en est conscient »], prône le responsable régional de WWF.

Depuis 2012, le gouvernement camerounais a adopté un plan d’urgence pour la sécurisation des aires protégées, d’une valeur de 125 milliards de francs CFA (250 millions de dollars).

Il a aussi conclu des accords de coopération avec des pays voisins. « Il est plus que temps pour que ces accords prennent effectivement effet au quotidien », plaide le ministre des Forêts et de la Faune.


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Cameroun: Survival international accuse le WWF de violer les droits des Baka

Dans sa plainte, l’organisation reproche au WWF d’être impliqué dans des actes de violence et la spoliation de terres de Pygmées au Cameroun

Conflit entre préservation de la nature et protection des peuples indigènes. C’est ce que suscite au Cameroun la plainte de Survival international contre le Fonds mondial pour la nature (WWF). C’est une organisation non gouvernementale qui a pour but de proteger la faune, ses habitats et la nature en général. Elle uvre à collecter des fonds d’aide pour les animaux en voie de disparition.

L’organisme international de défense des droits des peuples indigènes reproche au WWF d’être impliqué dans des actes de violence et dans la spoliation de terres des Pygmées baka.

Au Cameroun, la WWF finance des brigades anti-braconnage qui commettent des violences contre les pygmées. Selon Survival international, des Baka ont dénoncé à de nombreuses reprises des frappes et tortures dont ils sont souvent victimes.

Survival international accuse également le WWF, de soutenir la création des zones protégées sur les territoires des Baka. Lesquelles zones leur sont par ailleurs interdit d’accès.

« Malgré cela, l’organisation s’est contentée de faire des déclarations publiques pour contrecarrer les critiques, mais n’a pas mis fin à ces abus. Elle exhorte des entreprises à respecter les principes directeurs de l’OCDE alors même qu’elle les outrepasse constamment. Si le WWF ne peut pas empêcher les brigades anti-braconnage qu’il finance de porter atteinte aux Baka, alors peut-être devrait-il reconsidérer sa présence sur leurs territoires », souligne le directeur de Survival International, Stephen Corry.

Les pygmées Bakas vivent dans les forêts tropicales du Cameroun depuis des décennies. Ce cadre constitue leur milieu d’habitat. Mais du fait des activités d’exploitation forestières et minières et le trafic d’espèces protégées, Ils sont chassés de leurs environnement. Conséquence la santé des membres de cette communauté se détériore de jour en jour.

Pour la protection des peuples Baka et par ricochet leur survie, Survival international appelle les entreprises et organismes à adopter une nouvelle approche de la protection de la nature, qui respecte les droits des communautés indigènes. Il s’agit de façon spécifique de les placer au centre des politiques de protection de la nature.

Depuis que les Baka ont été expulsés de force de leurs forêts, leur santé est en déclin
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Un an après: le WWF n’a toujours pas mis fin aux exactions commises à l’encontre des Pygmées

Par Survival France

Le WWF n’a toujours pas pris de mesures pour mettre fin aux exactions commises par les brigades anti-braconnage à l’encontre des Pygmées baka et de leurs voisins au sud-est du Cameroun, tout juste un an après avoir reçu des rapports sur les harcèlements et les mauvais traitements dont ils sont victimes et treize ans après qu’il en a été informé pour la première fois.

Ces brigades, qui sont formées de gardes forestiers – et parfois de soldats et de policiers -, sont financées par le WWF et ne pourraient agir sans son soutien.

Près de 9 000 personnes ont écrit au WWF pour l’appeler à veiller à ce que son financement ne soit pas utilisé pour violer les droits des Baka et de leurs voisins. L’an dernier, des villageois avaient demandé au WWF de suspendre son aide.

Le WWF a dans un premier temps réagi avec agressivité à la campagne épistolaire de Survival dénonçant ces abus, qualifiant celle-ci de « calomnieuse », « absurde » et ne « servant que ses propres intérêts ». Plus récemment, le WWF a admis être « conscient que la situation défavorisée générale des Baka trouve aussi son origine dans leurs relations avec les gardes forestiers, la police et les tribunaux ».

Le WWF a déclaré qu’il attendrait les résultats d’une enquête menée sur ces exactions par la Commission des droits de l’homme camerounaise. Cependant, plus de cinq mois après que la plainte a été déposée devant la Commission, l’enquête n’a toujours pas commencé. La Commission a déclaré qu’elle avait l’intention de ne visiter qu’un petit nombre de villages et qu’elle publierait ses conclusions à la fin de l’année. Survival, ainsi que de nombreux Baka, ont appelé le WWF à ne pas attendre les résultats de l’enquête pour cesser d’apporter son soutien.

Ces violentes persécutions infligées par les brigades anti-braconnage ne représentent qu’un aspect des violations systématiques des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des Baka. Si le WWF s’est engagé à définir un ensemble de principes fondés sur la nécessité de prévenir de tels abus à l’encontre des peuples indigènes, les Baka dénoncent qu’ils ne sont pas appliqués dans son action au Cameroun.

L’un de ces principes consistait à ne soutenir la création de zones protégées et la mise en place de mesures de restriction sur la chasse et la cueillette de subsistance qu’avec le consentement libre, préalable et éclairé des Baka.

Des Pygmées baka ont été harcelés, frappés et torturés par des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le WWF.
Survival International)/n

Or, les Baka n’ont ni consenti à la création de zones protégées sur leur territoire, ni accepté les lois qui les criminalisent et les assimilent à des braconniers parce qu’ils chassent pour se nourrir. Ils subissent harcèlement, coups et torture et nombreux sont ceux qui dénoncent des morts parmi eux suite aux mauvais traitements.

Les droits des peuples indigènes du monde entier sont bafoués au nom de la conservation bien qu’ils soient les meilleurs gardiens de leur environnement. Survival lutte contre ces abus à travers sa campagne ‘Les Parcs ont besoin des peuples’.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui: « Jusqu’à présent, l’enquête de la Commission n’a mené nulle part et la visite des villages lui prendra plusieurs mois. Le WWF doit agir maintenant, avant que d’autres vies ne soient brisées ou perdues. Il est également temps que le WWF honore ses engagements en faveur des peuples indigènes, comme les Baka l’ont invité à le faire. Si le WWF voulait réellement faire face à la crise actuelle, il cesserait de financer les gardes forestiers et respecterait ses propres principes ».

Lire la dernière lettre de Survival au directeur général du WWF

Les Baka craignent de s’aventurer dans leur forêt convertie en zone protégée
Atlas / Selcen Kucukustel)/n

WWF accusé de violer les droits de l’homme chez les pygmées

Survival, une organisation consacrée à la défense des peuples indigènes, dénonce les abus des brigades anti-braconnages financées par le Fonds mondial pour la nature

Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, a révélé que de graves abus étaient commis à l’encontre des Pygmées baka du sud-est du Cameroun, aux mains des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Les Baka sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation, la plus grande partie de leur territoire étant transformée en « zones protégées »– dont des zones de chasse au trophée.

Plutôt que de s’en prendre aux puissants individus qui se cachent derrière ce braconnage organisé, les gardes forestiers et les soldats poursuivent les Baka qui pratiquent une chasse de subsistance.

Les Baka et leurs voisins accusés de braconnage risquent la détention, les coups et la torture. Ils font état de nombreux morts parmi eux suite à ces expéditions punitives.

Une vidéo des Baka qui racontent les abus dont ils sont victimes aux mains des équipes anti-braconnage soutenues et financées par le WWF

Le ministère camerounais des Forêts et de la Faune, qui emploie les gardes forestiers, est financé par le WWF qui apporte également à ces derniers une assistance technique, logistique et matérielle. Sans son soutien, les brigades anti-braconnage ne pourraient pas agir.

Les normes fixées par les Nations-Unies requièrent que le WWF prévienne ou atténue ‘les effets négatifs sur les droits de l’homme directement liés à ses opérations’ même s’il n’y a pas contribué, or le géant de l’industrie de la conservation semble réticent à les mettre en pratique. Bien qu’il ait été prouvé que les brigades anti-braconnage ont bel et bien violé les droits des Baka, le WWF continue de leur apporter son soutien.

Suite à la perte de leur territoire et de leurs ressources, on constate un déclin de l’état de santé des Baka et une augmentation des maladies telles que paludisme et sida. Ils craignent de pénétrer dans la forêt qui leur a apporté tout ce dont ils ont besoin durant d’innombrables générations.

Les Baka au sud-est du Cameroun sont victimes de graves abus aux mains des équipes anti-braconnage soutenues et financées par le WWF
Selcen Kucukustel/Atlas )/n

Un Baka a confié à Survival: « La forêt appartenait aux Baka mais ce n’est plus le cas. Nous circulions dans la forêt au gré des saisons mais maintenant nous avons peur de le faire. Pourquoi ont-ils le droit de nous interdire de pénétrer dans la forêt? Nous ne savons pas vivre autrement. Ils nous battent, nous tuent et nous obligent à fuir et à nous réfugier au Congo ».

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui (lundi 06 octobre 2014, ndlr): « Les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement et les meilleurs gardiens du monde naturel. Ils connaissent mieux que quiconque leurs terres et tout ce qui s’y rapporte. Un idée équitable et irréprochable de la conservation va de pair avec le respect du droit international relatif aux peuples indigènes, particulièrement leurs droits territoriaux. Les organisations telles que le WWF devraient être à leur écoute, leur apporter l’aide dont ils ont besoin concernant la protection de leurs terres et les soutenir autant que possible. Il est urgent de repenser la notion de ‘conservation' ».

Les Baka craignent de s’aventurer dans la forêt, laquelle leur apporte tout ce dont ils ont besoin.
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Patrick Mboma vole au secours des éléphants d’Afrique centrale

L’ancien international camerounais a entamé une tournée par le Gabon jeudi. Il se rendra également au Congo-Brazzaville et en RDC où ces pachydermes sont menacés de disparition

Après les terrains de football, l’ancien international camerounais, Patrick Mboma se lance dans un nouveau défi: la défense des éléphants de forêt dans la région Afrique centrale. Il a entamé jeudi, 04 septembre, au Gabon une tournée qui se poursuivra au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo, où ces pachydermes sont menacés de disparition.

«Chez moi au Cameroun dans le parc de Bouba Ndjida, il y a un peu moins de deux ans, quatre cents éléphants tués en un mois». C’est l’ancienne vedette des Lions indomptables qui parle ainsi. A cause de cette macabre comptabilité, Patrick Mboma n’a pas hésité lorsqu’il a été consulté pour devenir l’ambassadeur de bonne volonté pour lutter contre le massacre des éléphants en Afrique centrale.

La situation dans la région est grave. Le Gabon a par exemple perdu 11 000 éléphants ces dix dernières années selon le Fonds mondial pour la nature. La République démocratique du Congo ne compte plus que 7 000 éléphants contre 100.000 il y a vingt ans seulement. Au Congo-Brazzaville, les braconniers déjouent aussi la vigilance.

Patrick Mboma sillonne la sous-région pour apporter son message aux braconniers et leurs complices: «Stoppez maintenant vos velléités, stoppez vos efforts dans cette criminalité parce que nous combattrons pour la biodiversité». Après cette tournée, Patrick Mboma souhaite organiser un week-end pour la protection des éléphants d’Afrique.

Patrick Mboma
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WWF s’inquiète des ravages de la kalachnikov, arme prisée par les braconniers à l’Est

Selon les données du Fonds mondial pour la nature, c’est l’arme la plus utilisée pour le massacre des éléphants à l’est du Cameroun

L’arme de guerre de marque Kalachnikov, « AK47 », est aujourd’hui la plus utilisée par les braconniers pour le massacre des éléphants dans la région camerounaise de l’est, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Cette révélation, faite par le bureau local de l’organisation, intervient au lendemain de l’arrestation, dans le parc national de Lobeke, de deux individus porteurs de ladite arme et de plusieurs munitions.

Quelque 100 Kalachnikov ont ainsi été saisies sur des braconniers depuis 2007 dans les aires protégées des régions de l’Est et du Sud frontalières avec la Centrafrique et le Congo où plus de 500 pachydermes ont été abattus, selon WWF. Une « AK47 », apprend-on auprès de cet organisme, s’échange contre 60.000 FCFA du côté camerounais de la frontière, le marché étant devenu plus florissant depuis que l’instabilité règne en RCA.

Face au péril, le gouvernement a déployé dans les aires protégées les plus menacées des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée), en même temps que le nombre des écogardes du ministère des Forêts et de la Faune a été augmenté.

Dans la même veine, le directeur général du WWF, Marco Lambertini, a récemment adressé un message au chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, lui suggérant le lancement d’un appel en direction de l’Assemblée générale des Nations Unies aux fins d’adoption d’une résolution de mise en place d’un mécanisme d’application des résolutions en matière de lutte contre la criminalité faunique aussi bien dans le pays qu’au plan de la sous-région.

Selon lui, cette disposition aidera au renforcement de la coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination des produits fauniques issus de la criminalité dans le secteur.

La Kalachnikov est l’arme la plus utilisées par les braconniers à l’est du Cameroun, selon WWF. Elle est principalement utilisée pour le massacre des éléphants
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RCA: 26 éléphants massacrés

Selon un communiqué du WWf les braconniers ont abattu les animaux dans le site classé au patrimoine mondial de l’humanité

D’après le Fonds mondial pour la nature, au moins 26 éléphants ont été massacrés après l’entrée de 17 individus armés de kalachnikov dans cette réserve unique d’éléphants situé à Dzanga Bai, au sud-ouest de la Centrafrique. Les braconniers se sont présentés comme faisant partie des forces du gouvernement de transition Séléka, au pouvoir depuis six semaines ajoute l’ONG.

Mardi dernier, le WWF avait déjà alerté les médias de la présence de ces braconniers dans le parc, appelant la communauté internationale à aider à rétablir la paix et l’ordre en République centrafricaine qui a été secoué par la violence et le chaos depuis le début de l’année et à aider à préserver ce site unique du patrimoine mondial. La zone protégée de Dzanga-Sangha, au sud-ouest du pays, est la cible depuis quelques semaines d’une offensive massive des braconniers. Ces raids sont le fait de braconniers locaux qui travaillent pour des groupes armés. Une fois l’ivoire prélevé, la viande est vendue sur les marchés, raconte l’un de leurs représentants. L’Afrique centrale est régulièrement frappée par des opérations de braconnage. En février 2012, au moins 300 éléphants ont été tués pour leur ivoire dans le parc national de Bouba N’Djidda au nord du Cameroun.

26 éléphants massacrés en Centrafrique