Lors de la deuxième session du Conseil national de la décentralisation, Philémon Yang a demandé que soit finalisé le projet d’une stratégie nationale
Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang a présidé mardi, 29 décembre 2015, la deuxième session du conseil national de la décentralisation.
Durant les échanges, Philémon Yang a donné au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, quatre recommandations. Objectif, optimiser l’évolution de la décentralisation sur l’étendue du territoire national.
Il s’agit de faire tenir dans les chefs-lieux des régions, des séminaires d’imprégnation des règles de gestion administrative, financière et de collaboration entre les préfets et les magistrats municipaux et les responsables des services déconcentrés; de finaliser le projet de stratégie nationale de la décentralisation; d’examiner en collaboration avec les administrations concernées le projet d’indice de développement local.
Selon le Minatd cet instrument permettra d’avoir une meilleure visibilité du niveau de bien-être de chaque commune.
Le Premier ministre a par ailleurs recommandé que des réflexions soient faites et soumises à son appréciation sur l’optimisation des ressources issues de la dotation générale de décentralisation; de proposer un mécanisme de passage du régime de délégation des crédits à celui de dotation des provisions et de procéder au déblocage des ressources issues de la décentralisation dans les délais compatibles avec la réalisation des projets communaux.
Parlant de la mise en uvre de la décentralisation, le Minatd a indiqué que la seule compétence qui reste à transférer dans les communes est l’électrification des zones nécessiteuses. A l’origine de cette situation, la difficulté des collectivités concernées à exercer cette compétence.
Selon le rapport qu’a présenté mardi par le secrétaire permanent dudit conseil, les communes ont exécuté plus de 7000 projets au moyen de divers financements issus de la décentralisation, soit 1109 milliard de FCFA.
Lors du conseil de cabinet qu’il a présidé mercredi, Philémon Yang a recommandé que soient rendus effectives la libération des emprises et une communication optimale
L’exécution des projets de construction des autoroutes et l’amélioration des procédures de passation, d’exécution et de contrôle de la commande publique étaient à l’ordre du jour du conseil de cabinet du mois de décembre.
Au terme des échanges tenus mercredi, 23 décembre 2015, s’agissant de la construction des autoroutes, notamment celles reliant Douala à Yaoundé, Kribi à Edéa et l’autoroute de Nsimalen, le Premier ministre (PM), Philémon Yang, a prescrit une meilleure communication en direction des populations concernées. Objectif, mettre l’accent sur l’impact positif des projets cités sur les conditions de vie des populations locales.
Il a par ailleurs demandé au ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières et à son homologue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de veiller à la concrétisation des indemnisations et à la libération des emprises des autoroutes en cours de construction.
Pour ce qui est de la gestion des commandes publiques, après un bilan de l’année 2015 qu’à présenté le ministre des Marchés publics, Philémon Yang a demandé à ce dernier de renforcer la gouvernance du système de commandes publiques. Il est question de sanctionner les acteurs défaillants et les contrevenants à la réglementation en vigueur.
Le Premier ministre a présenté le programme financier économique et social de son équipe, un programme sans indicateurs de performance
Philémon Yang, le Premier ministre camerounais, a présenté lundi 26 novembre 2012, le programme économique et social de son gouvernement et pour la première fois a parlé du budget programme: « les cinquante années de pratique de budgétisation axée sur les moyens ont mis en évidence de nombreuses limites. Nous pouvons citer la pratique des services votés, les gaspillages dans les dépenses de fonctionnement et la sous-consommation des crédits d’investissement » a indiqué le Premier ministre. « Le budget programme que nous adoptons dès le prochain exercice permettra à coup sûr d’inverser cette tendance. Il s’agira pour les administrations de « faire mieux avec peu », pour reprendre une formule chère au Président de la République. La combinaison de l’efficacité et de l’efficience accroîtra la performance dans la réalisation des objectifs des politiques publiques », a ajouté monsieur Yang. Pourtant, cette appréciation mise à part, la présentation du gouvernement n’a pas beaucoup changé, à quelques exceptions près. Le gouvernement s’est appuyé sur un concept identique de cadrage budgétaire. Par exemple dans la définition du programme d’infrastructure, le Premier ministre fixe comme objectif de programme la construction de route, alors que logiquement, cet investissement devrait être le moyen de parvenir à un objectif qui peut être celui de l’amélioration de l’approvisionnement des marché en vivres des zones rurales en produits de premières nécessités, rien de tout cela n’est indiqué dans le discours du Premier ministre.
D’un autre côté, le gouvernement ne semble pas avoir repris à son compte, les défis structurels des budgets au Cameroun. Le premier est celui de la disponibilité en devises pour le gouvernement. Selon Dieudonné Essomba qui mène une campagne sur le sujet depuis plus de 4 ans, « tant que le gouvernement ne fixera pas son programme d’investissement en identifiant clairement ce que cela coûte en termes de devises, il fera toujours face à des blocages à moins de s’endetter. Même si sa dette reste soutenable, le Cameroun reste mal noté par les agences de notation qui le placent à BB . L’autre défi auquel doit faire face le budget au Cameroun est celui de l’efficience de la dépense. Les experts n’associent pas l’efficience à la bonne gouvernance seulement, mais surtout à la structure même du budget. Le gouvernement appuie la mobilisation de ses ressources sur les hypothèses de revenus permanents. Un baril de pétrole à un prix fixe connu, des recettes douanières connues, la croissance du secteur non pétrolier connue aussi, et les revenus fiscaux connus. A l’analyse, la méthode n’est pas appropriée pour la conduite d’un budget basé sur un programme. Compte tenu de la contrainte liée aux devises, les experts estiment que sur le moyen terme, ce choix de politique budgétaire, peut être un facteur aggravant du déficit commercial et on le vit actuellement au Cameroun, où le déficit réel est de l’ordre de près de 5000 milliards Fcfa, largement du fait des dépenses publiques. En outre, pour financer l’investissement public et les dépenses courantes, le Cameroun dépense toutes les recettes pétrolières à mesure qu’elles deviennent disponibles. En conséquence, il ne suit actuellement aucune approche. Le budget programme devrait permettre de changer cela, mais à condition que certains prérequis soient respectés, comme celui de rendre efficace la dépense public.
Le Premier ministre a présenté le programme financier économique et social du gouvernement
Le Premier ministre Yang Philemon a présidé la cérémonie d’inauguration jeudi 23 août 2013 et a rassuré les populations sur la construction des bretelles
Le Premier ministre pour représenter le Président de la république
A l’occasion de cette inauguration, le Premier ministre n’a pas manqué de répondre à une des préoccupations majeures. Yang Philemon a assuré que les bretelles de cette route seront achevées. Un message que le chef du gouvernement camerounais a dit provenir directement du président Paul Biya. « Il me charge de vous dire que toutes les bretelles envisagées par rapport à la route Ayos-Bonis seront effectivement construites. De la même manière que les rivières et les ruisseaux irriguent les fleuves, l’axe Ayos-Bonis a besoin d’être irrigué par des bretelles et de nouvelles voies bitumées», a déclaré le Premier ministre. Un message accueilli avec satisfaction par les populations présentes, même si aucun calendrier ne leur a été présenté. Prenant la parole sur le sujet, le ministre en charge des travaux publics a surtout profité pour apaiser le spectre de corruption et de conflit de personnalité qui a flotté autour de ce projet d’infrastructures, mettant en cause plusieurs ministres dont Bernard Messengue Avom en poste aux travaux publics, au moment où un rapport de la Commission nationale anticorruption (CONAC) épinglait la gestion du projet. Il a indiqué que la route a finalement coûté 350 FCFA le kilomètre contre les 600 que prévoyait l’étude de faisabilité. « Il y a donc lieu de relativiser certaines de nos prises de position antérieures et d’identifier les véritables raisons qui auront impacté négativement ce projet », a fait savoir patrice Amba Silla.
Promesse de campagne
Le Premier ministre qui représentait le président Paul Biya, n’a pas manqué de préciser que cette inauguration s’inscrivait dans la lignée des grands travaux entamés par le gouvernement et son chef suprême. Il a précisé aussi l’importance que revêt cette route pour le pays et la sous-région. «Les bénéfices tirés de son usage feront rapidement oublier les inquiétudes manifestées par les populations riveraines au cours de l’exécution du projet. Cet axe fait partie du corridor Douala-N’Djamena et Douala-Bangui. A ce titre, elle participera à un accroissement des échanges dans la sous-région de l’Afrique centrale. Au plan national, elle est appelée à accompagner le développement du monde rural, à la faveur de la mise en place progressive de réseaux secondaires garantissant le désenclavement des bassins de production agricole », a déclaré Philémon Yang. La route Ayos Bonis longue de 191 kilomètres est une promesse électorale du président Biya, vielle aujourd’hui de 20 ans. en 2011, un rapport de la CONAC apprend que des irrégularités ont entaché le déroulement du projet. « Dans ses élans de corruption, l’entreprise, allègrement soutenue par certains agents du maître d’ouvrage, tend à obtenir un marché dit « complémentaire » sur le lot 1 dont les travaux sont déjà achevés. Ce marché « complémentaire » est évalué à 15.386.524.487 FCFA. Pour y parvenir et au mépris de toute procédure du code des marchés publics, l’ordre de service n°976, fabriqué pour les besoins de la cause, a été signé et notifié le 10 juillet 2009 à l’entreprise », faisait savoir la CONAC dans un rapport. Il reste difficile cependant de savoir si la route correspondait aux termes de références et aux objectifs de départ. La satisfaction du gouvernement est atténuée par des experts, qui estiment que pour une route sous régionale, une double voie unique est un investissement sobre.
Le Premier ministre est accueilli par les autorités locales le 22 août à Bonis spm.gov)/n
En partenariat avec l’entreprise britannique Afferro Minning, le Premier ministre a présidé une rencontre d’opportunités avec des investisseurs
Une cinquantaine d’investisseurs à l’écoute du Cameroun
Une cinquantaine d’investisseurs originaires des pays membres du Commonwealth (ayant en commun le partage de la langue anglaise), ont pris part jeudi 27 octobre 2011 à Perth en Australie, à un business breakfast (déjeuner d’affaire) offert par l’Agence de Promotion des Investissements du Cameroun (API) en partenariat avec des investisseurs britanniques (Afferro Mining) et en marge du sommet de cette organisation. Un évènement présidé par le premier ministre Yang Philémon qui représente à ce sommet, le président Paul Biya. Le premier ministre et les membres de sa délégation ont eu l’occasion de présenter le Cameroun, comme « une opportunité pour les nombreux investisseurs en quête de destinations rassurantes pour leurs futures activités ». Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue, la Présidente du conseil d’administration de l’API, Dr Diane Acha Morfaw assistée du directeur général adjoint de cette structure, Donatus Boma, a félicité le groupe Afferro d’avoir choisi d’investir au Cameroun : « Bienvenue dans le plus beau jardin secret d’Afrique ! » leur a-t-elle lancé en anglais. Du côté d’Affero Minning on s’est aussi montré satisfait de l’initiative. Le patron exécutif du Groupe, Luis da Silva, a exprimé sa satisfaction pour le travail d’exploration entrepris par sa filiale camerounaise, CAMINEX installée à côte de Djoum dans la région du sud du Cameroun. Au passage une annonce : « Les 1,4 milliards de tonnes de fer déjà annoncés à Nkout ne représentent qu’un début, la vision d’Afferro au Cameroun étant de devenir une source de référence mondiale pour l’industrie de fer », a-t-il fait savoir. C’est vendredi 28 octobre qu’a débuté le sommet par une cérémonie présidée par la Reine d’Angleterre en Australie. Le Cameroun y est présent en sa qualité de membre.
Affero Minning est une entreprise britannique spécialisée dans les métiers de l’extraction minière. Elle détient au Cameroun un permis d’exploration dans plusieurs localités. Le 16 juin 2011, l’entreprise a revu à la hausse son évaluation sur la base des premiers forages effectués dans la région Nkout au sud du Cameroun. Selon des informations rapportés par des courtiers en finance britanniques, ces premiers forages auraient permis de mettre en évidence jusqu’à 1,42 milliards de tonnes de minerais donc 33% de fer brut. Les responsables d’Afferro font aujourd’hui savoir que d’autres travaux sont en cours, avec pour objectifs de mettre en évidence notamment jusqu’à 600 millions de tonnes supplémentaires. L’entreprise possède aussi des permis d’exploration dans les localités de Ngoa, Akonolinga et la grande vallée du Ntem où ses équipes de recherches ont récemment mis en évidence l’existence d’une cible potentiellement riche en matière magnétique. Peu d’informations ont filtré des échanges que le premier ministre Yang Philémon aura eu avec les dirigeants d’Affero Minning à Perth, tout comme avec les autres investisseurs. Mais selon des sources proches de la délégation camerounaise, l’initiative conjointe entre ces deux acteurs des secteurs public et privé, aura été appréciée par les participants. La faiblesse de son potentiel financier interne, pousse le Cameroun à intensifier la promotion des investissements étrangers. Le Sommet s’achève le 30 octobre prochain, le retour du chef du gouvernement et de sa délégation devrait permettre d’avoir plus d’informations.
Le premier ministre camerounais avec des investisseurs du Commonwealth et les responsables de l’APIJournalducameroun.com)/n
Voici les nouvelles directives du Premier Ministre aux membres du gouvernement
C’est à l’immeuble étoile abritant les services du Premier ministre, que s’est tenu le 30 juillet 2009, le Conseil de Cabinet du mois de juillet auquel ont pris part, outre les proches collaborateurs du Chef du gouvernement, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les ministres d’Etat, les ministres et les ministres Délégués.La communication spéciale du premier ministre et deux points étaient inscrit à l’ordre du jour : le compte rendu du ministre de l’emploi et de la Formation Professionnelle sur l’exécution des directives antérieures prescrivant la détermination des mesures urgentes à prendre en matière de lutte contre le chômage ; le compte rendu du ministre Délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat sur l’exécution des directives antérieures prescrivant le renforcement des capacités opérationnelles des inspections générales ministérielles . Pour sa part, le chef du gouvernement s’est appesanti sur le fonctionnement de l’administration.
Il a relevé que dans leur grande majorité, les agents publics s’acquittent quotidiennement de leurs tâches avec zèle, dévouement et désintéressement. Cependant, en raison d’un effet-système, ces efforts méritoires sont contrariés par l’impéritie et l’incurie de quelques uns. Le PM a affirmé que l’inertie administrative décriée par le président de la République n’est pas une fatalité, aussi a-t-il instruit les chefs de départements ministériels de reprendre en main leurs personnels par la restauration au sein de leurs administrations respectives des valeurs cardinales du service public comme l’assiduité, la ponctualité, le respect des procédures, ainsi que la célérité dans le traitement des dossiers. Il a aussi prescrit le départ effectif, dans les formes appropriées des personnels admis à faire valoir leur droit à la retraite ; un compte rendu devant lui être fait sous quinzaine. Le chef du gouvernement a clôturé son props, en recommandant plus de discipline dans la gestion des missions à l’étranger, pour tous les maillons de la chaîne administrative. Il a aussi instruit de limiter au strict minimum indispensable le nombre de voyages, leur durée ainsi que la taille des délégations.
En ce qui concerne la lutte contre le chômage, le ministre chargé de l’Emploi a fait savoir que les instruments stratégiques y afférents sont disponibles et connaissent un début d’exécution, à l’instar du Programme d’investissements prioritaires de promotion de l’emploi, du programme d’amélioration de l’offre de Formation Professionnelle pour l’Emploi (PAMOFPE), du Plan d’action national pour l’emploi des jeunes ainsi que de la stratégie de formation professionnelle. En outre, l’objectif d’amélioration des performances du Projet Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI) a été atteint grâce à la création de 9960 emplois directs et indirects en 2008, soit une augmentation de 60% par rapport à l’année 2007. S’agissant de la réforme des Sections artisanales et rurales (SAR-SM), le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle a indiqué qu’elle aboutira en 2010 à leur transformation en Centres de formation aux métiers (CFM) avec une diversification de l’offre de formation par la préparation aux métiers porteurs au sein des filières agro-pastorales, tourisme, bois et bâtiment. Prenant acte de ce compte rendu, le chef du gouvernement a prescrit au ministre chargé de l’Emploi de finaliser l’élaboration des référentiels des filières agro-pastorales dans les Sections artisanales et rurales (SAR-SM), d’achever l’extension du maillage du Fonds national de l’Emploi dans les régions du Nord et du Nord-Ouest et d’améliorer le système de recouvrement des prêts octroyés par le PIAASI pour en abonder le fonds de roulement.
Le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat a rendu compte de l’exécution de la directive tendant au renforcement des capacités opérationnelles des inspections générales ministérielles. Il a indiqué que des efforts ont été faits en matière de formation aux techniques de vérification, avant de déplorer l’insuffisance des ressources humaines matérielles et financières allouées à la fonction contrôle interne dans les ministères. Pour ce qui est de la transmission à ses Services des rapports émanant des inspections générales ministérielles, ceux-ci sont passés de 15 à 32 entre 2007 et 2008. Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat a précisé que des perspectives heureuses s’offraient néanmoins à cette action de renforcement des capacités, qui est intégrée au Programme d’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans les finances publiques (PAGT/FP) en cours d’exécution et au Programme d’appui à la réforme de la vérification interne au Cameroun (PARVIC). Enfin, le Premier ministre a prescrit au ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat de conduire une étude sur le statut du vérificateur interne et de lui faire tenir un compte rendu semestriel d’exploitation des rapports des Inspections générales ministérielles ainsi qu’un planning triennal de formation des personnels qui y exercent.
Le président Paul Biya a prescrit à la nouvelle équipe gouvernementale sa feuille de route
Le gouvernement du Cameroun conduit par son nouveau premier ministre Yang Philémon a rencontré le 03 juillet dernier, le président Paul Biya. C’était dans le cadre d’un conseil ministériel qui s’est déroulé au palais de l’Unité à Etoudi. Même si cet événement peut être perçu comme un baptême de feu pour les nouveaux ministres, certains observateurs de la scène politique camerounaise n’hésitent pas à penser que ce premier conseil ministériel qui intervient au lendemain du récent remaniement ministériel du 30 juin 2009 avait une tout autre visée. Ce rapprochement conduit ces observateurs à présumer qu’au-delà d’une simple convenance de prise de contact, le président de la république a voulu faire prendre aux nouveaux membres du gouvernement, la pleine mesure de leur responsabilité, tout en leur indiquant les priorités du régime des grandes ambitions.
Dans la communication qu’il a délivrée jeudi au nouveau gouvernement, le Chef de l’Etat a laissé transparaître les mobiles qui auraient été à l’origine du toilettage gouvernemental du 30 juin 2009, où tout au moins de la sortie de certains ministres du gouvernement. Il ressort de la communication présidentielle lu sur les antennes de la Crtv radio que l’inertie tant décriée, le manque de dynamisme, mais aussi le laxisme sont autant de maux qui ont selon le président Paul Biya, altéré l’efficacité du précédent gouvernement que conduisait Chief Thomas Ephraïm Inoni.
Ce tableau sombre, mieux cette critique acerbe et sans complaisance a amené le président de la république à se préoccuper de la nécessité de la cohésion gouvernementale, seule gage de la mise en application de la politique des grandes ambitions chère au père du renouveau. L’on se souvient que les membres de l’ancien gouvernement avaient plus d’une fois étalé au grand jour leurs divergences.
Au rang des priorités, le Chef de l’Etat réitère à la nouvelle équipe de trouver les voies et moyens susceptibles d’améliorer le niveau de vie des populations. Ceci suppose le facile accès des camerounais aux produits de première nécessité. Ceci devrait être le cheval de bataille de l’équipe conduite par Yang Philémon, qui va par ailleurs s’atteler à extirper de l’administration camerounaise les démons de l’immobilisme, de la corruption, des détournements des deniers publics, de l’inertie et surtout de toutes les méthodes viles qui entravent la résolution rapide des problèmes. La nouvelle équipe gouvernementale aura-t-elle plus de pugnacité et d’efficacité pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés par le président de la république? Seul l’avenir nous le dira.
Commentaire du journaliste Paul Ayangma sur les dossiers qui atendent le nouveau premier ministre
Philémon Yang a du pain sur la planche! Le nouveau chef du gouvernement camerounais arrive à la primature à un moment où de nombreux secteurs de l’économie subissent les effets néfastes de la crise financière internationale. La situation, loin d’être alarmante nécessite très rapidement une thérapie de choc, surtout que les experts en économie prédisent une croissance faible de l’ordre de 2,5% alors qu’on attendait 4%. Les recettes budgétaires sont en baisse du fait du rétrécissement de la demande nationale et internationale. D’aucuns ont proposé une révision de la loi des finances 2009, afin de la rendre plus compatible avec la réalité. L’opinion publique attend de voir si le Premier ministre validera cette orientation, où s’il proposera une autre option plus pertinente, question d’imprimer sa marque.
Yang Philémon doit dans la même perspective insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur du bois. Sinistré depuis quelques temps, ce secteur d’activité subit de plein fouet les affres de la crise financière internationale. Des statistiques du ministère des Forêts et de la Faune indiquent que : la demande du marché extérieure du bois a connu une baisse comprise entre 25 et 35% ; le chiffre d’affaires des entreprises forestières a régressé de 20 à 25% ; les prix de vente de certains débités phares ont chuté de 8,29%. Ceci a eu pour corolaire le licenciement de 1600 ouvriers, et la mise en chômage technique de près de 2400 autres à cause de la fermeture des usines et des chantiers d’exploitations. Si on s’en tient à la dernière note de conjoncture du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), tous les sous secteurs de l’activité industrielle broient du noir.
Le même constat peut se faire dans le domaine agricole. Le Cameroun importe plus de la moitié de ce qu’il consomme, la crise alimentaire a mis à nu les atermoiements de la politique agricole nationale. Le plan de relance du secteur agricole, pourtant annoncé tambour battant peine à se mettre en marche à cause dit-on dans ce département ministériel d’absence de moyens financiers conséquents pour sa mise en application. Du coup le Cameroun hypothèque l’agriculture, sa véritable source d’enrichissement et privilégie les ressources minières : pétrole, diamant. et surtout la sempiternelle position d’éternel assisté. La lutte contre la corruption dans l’administration camerounaise, le relèvement du panier de la ménagère, la traque des faux fonctionnaires sont entre autres dossiers que devra gérer le nouveau chef du gouvernement camerounais.
Le premier cheval de bataille de Yang Philémon sera de revitaliser un appareil gouvernemental émoussé depuis de long mois. La longue attente du remaniement du gouvernement a inhibé pleins d’initiatives, rendus paresseux de nombreuses personnes qui vivaient dans la hantise permanente d’être emportées par le coup de tête du père des grandes ambitions.
Yang Philémon, premier ministre du CamerounJournalducameroun.com)/n
Premier ministre, Chef du Gouvernement: Yang Philémon
Vice Premier ministres
Vice Premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural: Nkuété Jean
Vice Premier ministre, ministre de la Justice : Amadou Ali
Ministres d’Etat
Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence : Laurent Esso
Ministre d’Etat, ministre des Transports : Bello Bouba Maïgari
Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation : Marafa Hamidou Yaya
Ministres
Forêt et faune : Ngollè Ngollè Elvis
Postes et télécommunications : Biyiti bi Essam Jean Pierre
Relations extérieures : Eyebe Ayissi Henri
Santé Publique : Mama Fouda André
Petites et moyennes entreprises, économie sociale et familiale : Etoundi Ngoa Laurent Serge
Finances : Essimi Menye
Affaires sociales : Bakang Mbock Cathérine
Travaux Publics : Messengue Avom Bernard
Emploi et formation professionnelle : Perevet Zacharie
Promotion de la femme et de la famille : Mme Abena Ondoa née Obama Marie Thérèse
Fonction publique et réforme administrative : Bondé Emmanuel
Travail et sécurité sociale : Nkili Robert
Développement urbain et habitat : Tchatat Clobert
Enseignements secondaires : Bapès Bapès Louis
Enseignement supérieur : Fame Ndongo Jacques
Elevage, pêches et industries animales : Aboubakary Sarki
Communication : Issa Tchiroma Bakary
Energie et eau : Ngako Tomdio Michael
Industries, mines et développement technologique : Ndanga Ndinga Badel
Economie, planification et aménagement du territoire : Motazé Louis Paul
Domaines et affaires foncières : Beleoken Jean Baptiste
Jeunesse : Adoum Garoua
Commerce : Mbarga Atangana Luc Magloire
Culture : Ama Tutu Muna
Tourisme : Baba Amadou
Education de base : Mme Youssouf Adoum née Adidja Alim
Environnement et protection de la nature : Hele Pierre
Sports et éducation physique : Zoah Michel
Recherche scientifique et innovation : Tchuente Madeleine
Ministres délégués
Défense : Mebe Ngo’o Edgard Alain
Environnement et protection de la nature : Nana Aboubakar Djalloh
Agriculture et développement rural : Mme Ananga Messina née Beyene Clémentine
Administration territoriale et décentralisation : Edou Emmanuel
Relations extérieures : Adoum Gargoum, Dion Ngute Joseph
Contrôle supérieur de l’Etat : Etamé Massoma Siegfried David
Finances : Titti Pierre
Relations avec les Assemblées : Owona Grégoire
Justice : Kamto Maurice
Economie, planification et aménagement du territoire : Yaouba Abdoulaye
Ministres chargés de missions à la Présidence de la République
Mengot Victor Arrey Nkongho
Atanga Nji Paul
Sadi René
Hamadou Moustapha
Secrétaires d’Etat
Justice, chargé de l’Administration pénitentiaire : Ngafeeson Emmanuel
Industries, Mines et Développement technologique : Fuh Calistus Gentry
Défense : Bokam Jean Baptiste
Santé publique : Hayatou Alim
Travaux publics : Nyetam Nyetam Hans
Enseignements secondaires : Mounouna Foutsou
Transports : Mefire Oumarou
Forêt et Faune : Matta Joseph Roland
Education de base : Manga Ewolo André
Présidence
Directeur du Cabinet civil de la Présidence: Belinga Eboutou Martin
Secrétaires généraux adjoints de la Présidence: Tabi Agbor Peter, Fouda Séraphin Magloire
Conseiller spécial à la Présidence de République: Sindjoun Luc
Chargé de missions au Cabinet Civil de la Présidence de la République: Bilé Bidjang Martin
Entrent au gouvernement
Issa Tchiroma Bakary : ministre de la Communication (ancien ministre)
Youssouf Adoum née Adidja Alim : ministre de l’Education de base
Ngako Tomdio Michael : ministre de l’Energie et de l’eau
Zoah Michel : ministre des Sports et de l’éducation physique ;
Abena Ondoa née Obama Marie Thérèse : ministre de la Promotion de la femme et de la famille
Ananga Messina née Beyene Clémentine : ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture
Mounouna Foutsou : secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires
Changent de poste
Bello Bouba Maïgari, ancien ministre d’Etat en charge des Postes et télécommunications
Biyiti bi Essam Jean Pierre : ancien ministre de la Communication
Beleoken Jean Baptiste : ancien Directeur du Cabinet civil
Mebe Ngo’o Edgard Alain : ancien Délégué général à la Sûreté nationale
Quittent le gouvernement
Zé Meka Rémy : ancien ministre délégué en charge de la Défense
Anong Adibimé Pascal : ancien ministre des Domaines et des affaires foncières
Edjoa Augustin : ancien ministre des Sports et de l’éducation physique
Mbomback Suzanne : Ancien ministre de la promotion de la femme et de la famille
Haman Adama : ancien ministre de l’Education de base
Sindeu Jean Bernard : ancien ministre de l’Energie et de l’eau
Gounoko Haounaye : ancien ministre des Transports
Abena Cathérine : ancien secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires
Les décrets de ce 30 juin ont modifié le visage décisionnel du Cameroun
Des décrets portant remaniement du gouvernement et nomination des responsables de la présidence de la république ont modifié le visage décisionnel au Cameroun. Attendu depuis longtemps, les mouvements dans le gouvernement camerounais interviennent alors que l’opinion en était encore à s’interroger et polémiquer sur le rapport impliquant le président Biya dans le problème des biens mal acquis.
Yang Philémon, le nouveau premier ministre issu de ce remaniement est âgé de 62 ans, anglophone, originaire de la province du Nord-Ouest et membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Il était précédemment secrétaire général adjoint de la présidence, et aussi le président du conseil d’administration de la camairCo. Il remplace un Ephraïm Inoni, qui aura été dans les derniers moments de sa primature cité dans la périlleuse affaire de l’avion présidentiel. Également anglophone et membre du RDPC, il avait été nommé à la tête du gouvernement en décembre 2004. La nomination de Yang Philémon retire donc la primature au Sud ouest.
Camerounjournal du Cameroun)/n
Plusieurs autres membres de l’ancien gouvernement ont été reconduits dans la nouvelle équipe, marquée par l’entrée de huit personnes pour remplacer autant de départ. Parmi les ministres qui n’ont pas été reconduits, figurent Haounaye Gounoko des Transports, Madame Haman Adama de l’Education de base, Augustin Edjoa des Sports et de l’Education physique, Jean-Bernard Sindeu de l’Eau et de l’Energie et Mme Suzanne Mbomback (Promotion de la Femme et Famille). Le départ le plus remarqué est celui de Rémy Zé Meka, qui était ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Il est remplacé à ce poste par l’ancien patron de la police camerounaise, Edgard Alain Mebe Ngo’o. De nombreuses analyses et réflexions se faisaient déjà entendre dans les milieux autorisés tout au long de la soirée de mardi.
Sur l’entrée d’Issa Tchiroma le décret du président est une confirmation d’un ensemble de faits qui sont intervenus depuis le début de cette année. On se souvient quelques mois plus tôt, le président de l’ANDP en principe parti de l’opposition a organisé une conférence pour expliquer à la presse son alignement à la révision constitutionnelle qui donnait la possibilité au président Biya de se représenter en 2011. Un acte qui avait intrigué cette presse à laquelle il avait expliqué le faire par souci de participation au débat politique dans son pays. Dernièrement c’est dans une interview qu’il a encore étonné les opposant radicaux, lorsqu’il prend fait et cause pour le président Biya dans l’affaire des biens mal acquis. Parlant du rapport comme d’une campagne de déstabilisation, il relève contrairement à ses propos de campagnes en 2007, il révèle tout son soutien au chef de l’Etat.
Rémy Ze Meka aura certainement été emporté par la multiplication des scandales impliquant son département ministériel. Des cambriolages à l’attaque stupéfiant de limbe par des pirates. On le disait déjà sur le départ. La récente affaire d’argent retrouvé dans un conteneur en lieu et place des supposés armes aura certainement confirmé son départ. Augustin Edjoa quant à lui paye sa gestion controversée de l’équipe nationale de football qui est sur la sellette quant à sa qualification au mondiale 2010, mais aussi bien d’autres affaires sportives. L’inauguration du palais des sports aura été sa dernière grande sortie en tant que ministre, un joyau architectural qui ne l’aura pas sauvé. L’autre surprise de ces actes est le retour de Belinga Eboutou qui rentre au cabinet civil, lui que de nombreuses personnes disaient en disgrâce.
Dans l’ensemble en dehors de quelques nouveaux visages qui ont fait leur entrée, le nouveau gouvernement reste un gouvernement de cadre et pour certains le chef de l’Etat a juste changé la couleur du train qui va le conduire aux présidentiels de 2011. Il a donc préservé les grands équilibres, en donnant un appel de pied aux électeurs du nord ouest fief de John Fru Ndi qui ont désormais une raison d’apporter un soutient plus important à Paul Biya, avec le retour en grâce de leur région. Autre croche pied, Biya l’a fait aux électeurs du nord en ingérant la toute dernière trace d’opposition sérieuse, par la nomination du très renversant Issa Tchiroma.
Yang PhilémonJournalducameroun.com)/n
Quoiqu’il en soit, l’ère Inoni est passée et la période yang Philémon bénéficie de tout un ensemble d’opinion favorable, surtout aux yeux d’une diaspora camerounaise qui se souvient que le nouveau PM était haut commissaire du Cameroun au Canada. Mais au-delà de ces faveurs, le nouveau PM devra personnellement gérer un gouvernement où il sera le patron des barons comme Amadou Ali, Jean Kuete, et Marafa Hamidou Yaya. Au plan collectif, il devra prendre en main les grands chantiers du gouvernement.
Très tard dans la soirée ils étaient déjà nombreux ceux qui spéculaient sur le sort du désormais ancien premier ministre et de l’ancien ministre de la défense. Pour bon nombre, l’épervier vole déjà bien bas au dessus de leur tête.
Il est ancien ministre, ancien haut commissaire et actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République
Ancien ministre, ancien haut commissaire du Cameroun au Canada, actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République, Yang Philémon va désormais chapeauter le conseil d’administration de la Camair Co.
Parce qu’il est un homme du sérail, sa nomination au poste de président du conseil d’administration de la nouvelle compagnie aérienne Camair Co est tout, sauf une surprise. Actuellement secrétaire général adjoint à la présidence de la République du Cameroun, Yang Yunji Philémon est de ceux dont les noms ont souvent été cités pour devenir premier ministre. D’abord parce qu’il est ressortissant de la région du Nord-Ouest, vivier des « premier ministrables » depuis plus de deux décennies et aussi parce qu’il a le profil de l’emploi.
Yang PhilémonJournal du Cameroun)/n
Titulaire d’une licence en Droit obtenue à l’Université de Yaoundé, le tout premier commandant en chef du conseil d’administration de la Camair Co a connu une ascension exaltante. Magistrat diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam), section magistrature, il est nommé, en Janvier 1975, au parquet de la Cour d’Appel de Buéa où il va officier comme procureur. Juste le temps de se familiariser avec les prétoires où il passe à peine 6 mois. Il est ensuite propulsé au gouvernement le 30 Juin 1975. Il devient alors vice-ministre de l’Administration territoriale. Trois ans plus tard, le 2 Mai 1978, il est nommé Ministre de l’Elevage et des Industries animales. Il y restera jusqu’au 4 Février 1984, date à laquelle il quitte le gouvernement. Après près de 8 mois de passage à vide, il fait ses valises pour le Canada le 23 Octobre 1984, date à laquelle il est nommé ambassadeur du Cameroun dans ce pays de l’Amérique du Nord. Lorsque le Cameroun adhère au Commonwealth, en 1995, la désignation de son titre va subir une modification sémantique : l’« ambassadeur » devient « haut commissaire » du Cameroun au Canada. Mais, cela ne change rien à sa longue carrière diplomatique. Il passe en effet 20 ans à ce poste dont 10 ans en tant que doyen du corps diplomatique accrédité au Canada. En 1999, alors qu’il est haut commissaire du Cameroun dans ce pays, Paul Biya, chef de l’Etat, va se décommander d’une rencontre avec la communauté camerounaise, alors que celle-ci s’était pliée en quatre pour le recevoir et lui exprimer ses doléances. C’était lors du sommet de la Francophonie qu’avait accueilli le Canada en cette année là. L’on aurait pu considérer cela comme un désaveu de la part du chef de l’Etat. Faux. En décembre 2004, Yang Philémon rentre au Cameroun par la grande porte. Il est nommé secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Depuis lors, il n’a pas quitté les couloirs feutrés de la présidence où l’on le retrouve parfois dans les délégations retreintes du président Paul Biya pendant ses séjours à l’Etranger. Une position éminemment privilégiée.
A 61 ans, il devient ainsi le président du tout premier conseil d’administration de la Cameroon Airlines Corporation. Un conseil d’administration qui sera constitué de M. Mendouga Paul Alain, représentant du ministère des transports, M. Nguenang Joseph Désiré, représentant du ministère des finances et Mme Ngomo Angeline Florence représentante du ministère du Tourisme.
Yang PhilémonJournal du Cameroun)/n
La compagnie aérienne Camair Co, créée le 11 Septembre 2006 par décret présidentiel N°2006/293, après l’échec de la défunte compagnie aérienne (Cameoon Airlines), est une société à capital public qui est appelée à remplir plusieurs missions : « l’organisation et l’exploitation des transports aériens réguliers, supplémentaires ou spéciaux, de passagers, de marchandises ou de poste, au moyen de tous aéronefs et par tous autres modes de transport terrestre ou maritime qui pourraient être nécessaires pour assurer l’exploitation desdits services, et généralement toute activité de transport aérien ; l’achat, l’affrètement et la location de tous matériels et de toutes fournitures afférentes à l’exploitation des services aériens et à toute activité de transport aérien ; la conclusion de tous accords et l’exécution de toutes opérations commerciales et financières utiles à la réalisation de son objet social ; et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent, directement ou indirectement, aux missions définies ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement».
La Cameroon airlines corporation (CAMAIR-CO), la nouvelle compagnie nationale de transport aérien, devrait bientôt lancer ses activités avec une flotte de 4 aéronefs. L’Etat camerounais pourrait alors céder 51% des parts à des opérateurs privés.