Allocution de Sa Majesté Jean Rameau Sokoudjou lors de la présentation du livre du Pr. Shanda Tonme« J’ai compris Yves Michel Fotso »
Mes chers enfants,
Je tiens tout d’abord à vous souhaiter la bienvenue au palais royal de Bamendjou. Soyez en paix ici et soyez libres, dans un bon esprit.
Je vous souhaite la bienvenue chez vous, dans votre concession, dans le lieu où reposent vos nombrils, comme vous venez de le dire justement.
Depuis que vous avez annoncé votre arrivée, la joie a rempli mon c ur, parce que je suis toujours fier de voir mes enfants, de voir votre visage, de vous parler.
Moi aussi je cherche vos conseils, car je ne peux pas régner tout seul sans vous.
C’est pourquoi, avec tous ceux qui m’entourent, mes collaborateurs et tous les notables, vos frères et s urs qui remplissent cette concession au quotidien, vos mamans qui me préparent mon bon « taro » et mon bon « koki », je dis encore merci, merci et bienvenue à la maison.
Je vous remercie aussi, pour les paroles sages et bien placées à mon endroit et à celui de tous mes pairs, vos autres papas, tous des Rois comme moi à la tête de différents villages. Nous sommes tous des gardiens de la coutume et de nos traditions, sur un même pied d’égalité.
Mes chers enfants,
Vous venez de me présenter un livre, un livre que vous dites être une serviette qui a essuyé vos larmes, pour votre frère, mon fils, notre enfant Yves Michel Fotso.
J’ai beaucoup entendu parler de ce livre, et je l’attendais avec impatience. Puisque je tiens ce livre en mains maintenant, je peux vous faire une confidence. Je n’ai pas seulement vu ce livre en songe, j’ai senti que le matin en ouvrant le livre, mon fils Yves Michel en est sorti comme quelqu’un qui sort d’un endroit où il était bloqué depuis longtemps.
Si vous avez compris votre frère seulement aujourd’hui, quant à moi je l’avais déjà compris. Je n’ai jamais douté de votre frère, je n’ai jamais perdu son image dans ma mémoire de tous les jours.
Vous l’avez compris, et moi je l’ai compris. Nous l’avons compris et nous allons maintenant le faire comprendre à tout le monde.
Comme vous me confiez la mission, une double mission, à la fois de mobiliser mes pairs et de porter le message là-haut, là-haut, là-haut chez le Président Paul Biya, chez le Papa des Papas, j’accepte, j’accepte deux fois, j’accepte trois fois. Laissez-nous le temps, et avec nos prières, la prière de vos mamans, des maffos et des pères qui dorment et qui écoutent sous nos pieds, il en sortira quelque chose. Yves Michel sera libre.
Je suis content que vous n’ayez pas abandonné votre frère dans la souffrance, la douleur et la solitude de la prison. Je suis encore plus content, que vous compreniez ce qui nous rassemble et ce qui nous motive : le travail, la compétence, le mérite, la paix, la solidarité et l’amour pour notre pays. C’est pour cela que notre communauté s’est toujours battue et non pour autre chose.
Nous sommes des légalistes, des gens qui ont le sens de l’autorité et qui respectent l’autorité. Nous sommes aussi des gens qui savons parler au chef et au patron. Nous saurons porter votre message, et en ferons notre message, le message de l’ensemble de notre communauté.
Lorsque vous serez rentrés à Yaoundé, allez transmettre notre amour et notre affection à notre fils, à votre frère Yves Michel Fotso.
Enfin dites-lui, que nous aussi nous l’avons compris, avec toute notre bénédiction./.
Depuis qu’il a publié sa logorrhée sur sa page Facebook, je n’ai donné aucune réponse aux reproches précis faits par l’écrivain Bertolt au texte que j’ai publié dans Kalara sur son livre. Je vais le faire en quatre temps, en commençant par la première partie de son « droit de réponse », celle consacrée au rappel des faits.
A propos de la « Note de lecture »
Voici ce que Boris Bertolt écrit dans le 1er paragraphe (je fais du copier-coller) :
« Aussi séduisant que cela puisse paraître, Christophe Bobiokono commence son texte qui se veut une note de lecture par ce qu’il appelle lui-même un rappel des faits. Dans cette partie qui occupe d’ailleurs une bonne dose du texte, le journaliste fait étalage de toute sa maîtrise supposée du dossier de l’avion. Une manière pour lui de montrer au lecteur qu’il a lui-même une parfaite connaissance du sujet. A aucun moment sur plus de 7000 signes, soit prêt d’une page et demie, il ne cite l’ouvrage qu’il prétend avoir lu ou encore décrit le style, la pagination, l’ordonnancement des chapitres, la mise en page etc. Non. Il tient à prouver à ses lecteurs toute la densité de son savoir sur le sujet. Mais très vite les premières lacunes apparaissent. »
Mes observations :
Boris Bertolt affiche ici sa prétention à faire une cours de journalisme (je le considère comme un jeune audacieux dans le bon sens du terme), au sujet particulièrement de ce qu’il appelle la « Note de lecture ». J’aurais dû citer son ouvrage, décrire son style, parler de la pagination, de l’ordonnancement des chapitres, de la mise en page, etc. En disant les choses ainsi à un public profane, il laisse croire que la « Note de lecture » serait un genre journalistique codifié. C’est bien la preuve qu’il n’a pas achevé son apprentissage du journalisme partout où il est passé, puisqu’il est toujours pressé d’atteindre les sommets sans se soucier de se construire des fondations solides… Je ne dirais pas que ce petit frère est prétentieux, parce que ce mot n’est pas suffisamment fort.
Il suffirait au premier venu de faire une petite recherche dans Google pour se rendre compte que Boris parle de ce qu’il ne maîtrise pas. C’est ça le « professionnalisme » dont il se prévaut.
Dans presque toutes les rédactions de notre pays, l’expression « Note de lecture » est utilisée pour parler du compte-rendu de lecture. Si je ne m’abuse, c’est un emprunt à une rubrique du journal télévisé de la Crtv à l’époque des Christian Wangué.
Moi, j’ai fait un commentaire sur le livre de Boris. J’ai estimé qu’il n’était pas important que j’insiste sur la multiplicité des styles d’écriture que l’on rencontre dans son livre et qui sont sans doute l’illustration d’une propension au copier-coller qui l’expose aujourd’hui à de nombreuses accusations de plagiat.
Je n’ai pas jugé utile de parler du contenant du livre. Mais, comme Boris Bertolt insiste pour avoir mon avis là-dessus, je dirai que la qualité du papier et de l’impression sont en dessous de ce qu’ont produit jusqu’ici Les éditions du Schabel. Il faudrait simplement comparer avec le livre du ministre Urbain Olanguena Awono. L’éditeur a probablement pensé que l’auteur devait rester à son niveau réel, celui d’apprenant.
Je refuse de parler des coquilles, qu’on retrouve partout dans le livre. L’essentiel pour moi était ailleurs, puisque je le dis dans mon article : mon commentaire est celui que quelqu’un qui a suivi l’essentiel des procès et des joutes médiatiques sur le processus foireux d’acquisition d’un avion pour les besoins du président de la République. Je m’en tiens à ça pour le moment.
A propos de la manipulation des dates.
Boris Bertolt poursuit son droit de réponse :
Il écrit : « Dès juillet 2001, le nouveau DG de la Camair saisit le constructeur aéronautique Boeing pour s’informer des conditions d’achat d’une appareil de marque Boeing (.). L’offre de Boeing reçue, Yves Michel Fotso négocie avec un tiers, la société américaine GIA International (.) Elle loue deux avions à la compagnie camerounaise de transport aérien». Cette dernière affirmation relève purement et simplement de l’affabulation et correspond à un discours savamment distillé dans l’opinion publique depuis 2008 y compris par Christophe Bobiokono quand il était encore journaliste à Mutations pour montrer la complicité de détournement entre GIA et Yves Michel Fotso.
En juillet 2001, GIA International ne loue aucun avion à la Camair. A la page 76 du livre, sur la base de documents obtenus à la police judicaire, sur la base des déclarations de Russel Meek président de GIA devant la justice américaine, il apparaît que la 1ère rencontre entre GIA et Yves Michel Fotso de la CAMAIR aura lieu à Johannesburg en Afrique du Sud le 12 juillet 2001. Ceci par l’intermédiaire de Jean Marie Assene Nkou actuellement en fuite qui lui était représentant régional de cette société. Les deux avions dont Bobiokono fait allusion sont le 747-300 et le 767-200. Ce n’est que le 26 juillet 2001, à la suite d’un conseil d’administration tenu à Paris que Polycarpe Abah Abah et Etienne Ntsama donnent leur accord pour l’acquisition par la Camair de ces deux avions. Par la suite et c’est là où naît le scandale, ce sont les 29 millions de dollars virés à GIA les 23 et 24 août 2001 à partir de Paris par la SNH (page 94) qui vont permettre à cette société d’acheter ces deux avions et de les mettre en location à la Camair. Vu la chronologie et les éléments qui précèdent, il est dès lors impossible qu’en juillet 2001, GIA International louait déjà des avions à la Camair de Yves Michel Fotso.
Mes observations :
Je suis encore peiné de constater que le doctorant en criminologie est intellectuellement peu honnête. Je ne suis pas surpris parce que le recours au plagiat tout seul est déjà en soi la preuve d’une certaine malhonnêteté.
D’abord, Boris se permet de soustraire du texte qu’il cite entre guillemets des bouts de passage très importants pour la compréhension du lecteur, pour mieux se poser en connaisseur et oser, sur une base erronée, sa prétendue critique. Je rappelle exactement ce qui a paru dans Kalara : « Dès juillet 2001, le nouveau DG de la Camair saisit le constructeur aéronautique Boeing pour s’informer des conditions d’achat d’un appareil de marque Boeing Business Jet de 2ème génération (BBJ-2) pour le président de la République. L’offre de Boeing reçue, Yves-Miche Fotso négocie avec un tiers, la société américaine Gia International, le financement de l’achat en location-vente (leasing) du BBJ-2 que la présidence de la République veut acquérir. Cette société est supposée être en relation d’affaires avec la Camair à cette période. Elle loue deux avions à la compagnie camerounaise de transport aérien. Le responsable de la Camair et celui de Gia International vont signer une convention de financement du BBJ-2 le 14 août 2001. Le ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya est tenu informé de toutes ces démarches par le DG de la Camair. »
Il est à noter que la phrase soustraite par Boris Bertolt dans la citation (« Cette société est supposée être en relation d’affaires avec la Camair à cette période ») met en évidence la distance prise par son auteur au sujet de l’information donnée. Je ne suis donc point péremptoire dans mon récit. Boris a totalement raison quand il affirme qu’en juillet Gia International ne loue encore aucun avion à la Camair. Je concède même qu’il aurait été plus précis d’écrire que Gia louera deux avions à la compagnie aérienne.
Je dois cependant avouer que je suis frappé par la lucidité occasionnelle de Boris quand il fait sa critique. Parce qu’il sait très bien que Marafa Hamidou Yaya a affirmé pendant le procès et à l’enquête policière qu’il avait été séduit par la « souplesse dans ses conditions d’affaires . en ce qui concerne le financement des aéronefs » de Gia International qui faisait partie des « partenaires de la Camair », avant de demander au DG de la Camair, M. Fotso Yves Michel, de s’informer de la possibilité d’acquérir le BBJ-2 présidentiel à travers la formule innovante de financement de Gia. Boris ne dit nulle part dans son livre qu’une telle affirmation de M. Marafa Hamidou Yaya est contraire à la réalité, parce qu’en août 2001, Camair n’était pas encore en relation d’affaires avec Gia.
C’est bien pour Boris Bertolt de rappeler malgré l’inexactitude de son affirmation que « Ce n’est que le 26 juillet 2001, à la suite d’un conseil d’administration tenu à Paris que Polycarpe Abah Abah et Etienne Ntsama donnent leur accord pour l’acquisition par la Camair de ces deux avions », parlant des Boeings 747-300 et le 767-200 qui furent ensuite loués à la Camair. Cette affirmation est inexacte parce que c’est le Conseil d’administration de la Camair qui prend la décision, même si la résolution est paraphée selon les procédures administratives de la Camair par Etienne Ntsama et Polycarpe Abah Abah. Il est encore inexacte de dire que l’accord a été donné pour « ces deux avions », parce que la Résolution N°5 fait mention d’un seul avion : le Boeing 747-300. Je n’ai pas encore vu la résolution sur le 767-200.
L’affirmation de Boris est cependant intéressante dans la mesure où Camair n’a jamais acquis ces deux aéronefs. Boris Bertolt ne le dit nulle part. Au contraire, c’est Gia International qui acquiert sur instruction de M. Fotso Yves Michel ces deux aéronefs déjà en location chez Camair en juillet 2001 avec l’argent décaissé en août 2001 pour l’achat de l’avion présidentiel. Boris n’est sans doute pas suffisamment lucide pour le comprendre, puisqu’il est totalement enivré par sa proximité inespérée avec Veuve Tchouta Moussa.
Je consens donc encore avec Boris qu’il « est dès lors impossible qu’en juillet 2001, GIA International louait déjà des avions à la Camair de Yves Michel Fotso ». Mais, que dit-il de la pirouette de M. Fotso qui dès le lendemain de l’arrivée des 29 millions de dollars US de la SNH dans les comptes de Gia International, réussit à réorienter une partie dans l’acquisition des avions déjà loués par la Camair ? Comment fait-il pour ne pas voir que tout a été organisé dès le départ pour que l’argent atterrisse dans le compte de Gia International pour un usage autre que l’achat de l’avion présidentiel ? Est-il difficile de comprendre que celui qui décide d’acheter des avions avec cet argent-là pour le compte de Gia International avait la capacité de demander que cet argent soit versé dans les délais à l’avionneur Boeing ? Il faudrait peut-être être doctorant en criminologie pour ne pas le comprendre.
A propos de la SBLC.
Boris Bertolt poursuit sa critique :
« Par la suite, il décrit la réunion ayant eu lieu à la présidence de la République entre Marafa Hamidou Yaya, Benae Mpecke, Justin Mitlassou, Michel Meva’a m’Eboutou et Yves Michel Fotso. S’il prend la peine de dire qu’il s’agissait de la réunion de lancement du projet Boeing Business Jet 2 et de rappeler que Marafa et Fotso ont présenté le projet, il oublie de mentionner deux éléments capitaux pour la compréhension du dossier. Tout d’abord la Camair et la SBLC. Des éléments qui sont déterminants pour la suite. Car, au départ, la Camair doit simplement intervenir comme partenaire technique s’assurant que l’avion respecte les exigences de l’Etat du Cameroun. Mais c’est au cours de la réunion que Michel Meva’a M’Eboutou, ministre des finances à l’époque, décide de faire acheter l’avion par la Camair. [.]
Sur la SBLC qui permettait de garantir la sécurité de l’argent du Cameroun, elle a également été abordée au cours de cette réunion. Mais notre « spécialiste » n’y voit pas d’intérêt. Pourtant c’est encore le ministre des finances, Michel Meva’a M’Eboutou qui s’oppose à l’émission d’une SBLC. Lui-même déclare au juge d’instruction (page 87) « « J’étais dès le départ contre le principe de la lettre de crédit. J’ai décidé qu’il fallait acheter cet avion au comptant pour ne pas passer par ces banquiers. Ça ne fait pas sérieux ». Ces éléments ne sont pas importants pour notre cher Bobiokono. »
Mes observations :
Pour commencer, il est totalement inexacte de déclarer comme le dit Boris Bertolt « [qu’au] départ, la Camair doit simplement intervenir comme partenaire technique s’assurant que l’avion respecte les exigences de l’Etat du Cameroun ». C’est le rôle de l’Etat-major particulier du président de la République qui peut recourir à tout technicien de son choix pour cela. La Camair n’intervenait éventuellement que dans l’entretien de l’avion. Et on en était loin encore. Et même si la préoccupation était urgente, ce n’est pas un manager comme Yves-Michel Fosto qui aurait donné un avis éclairé sur la question. C’est probablement le directeur technique de la Camair qui l’aurait mieux fait.
Ensuite, il n’y a pas de doute sur les faits que rapporte Boris Bertolt quand il cite notamment M. Meva’a M’Eboutou. Aucun doute. Il n’y a donc aucun doute que la SBLC a été évoquée pendant la réunion organisée par Marafa Hamidou Yaya. Nulle part dans mon article, je n’ai prétendu le contraire. Il n’est pas juste de présenter les choses de façon à laisser croire que je l’ai fait. Si j’avais écrit un livre, je serais revenu avec force détails sur la SBLC et le rôle de la Camair. Je fais dans mon article une synthèse qui ne retient que des faits importants.
Evidemment, pour un doctorant en criminologie, l’usage de la SBLC et le recours à la Camair restent importants en dépit de ce qui est connu, ce n’est pas le cas pour le journaliste que je prétends être. Pour plusieurs raisons.
Commençons par le rôle initial dévolu au DG de la Camair par M. Marafa Hamidou Yaya, le chef de projet, dans le processus d’acquisition de l’avion présidentiel. M. Fotso et M. Marafa prétendent que c’était un rôle essentiellement limité au fait que c’est la Camair qui s’occupait du suivi technique des avions de la présidence de la République. Mais les faits montrent qu’il s’agit d’un mensonge.
En donnant la parole à M. Fosto pour exposer sur la formule de financement de Gia International, M. Marafa a, dès le départ, décidé de faire jouer un rôle imminent à M. Fotso dans le financement de l’achat de l’avion. C’est Fotso et lui qui sont d’accord sur la SBLC dont Meva’a M’Eboutou n’a jamais entendu parler par le passé. C’est me semble-t-il le Ministre des Finances qui doit décider du mode de financement de l’avion, parce que cela ressortit de ses prérogatives. Qu’est-ce qui donne à Marafa Hamidou Yaya le pouvoir de décider du mode de financement en lieu et place du financier de l’Etat?
Dans l’ordre normal des choses, M. Marafa Hamidou Yaya aurait dû prévenir le Ministre des Finances de l’objet de la rencontre et lui demander d’apprêter un exposé, quitte à profiter de la présence du DG de la Camair pour parler du mode de financement prétendument innovant de Gia International. Pour moi, c’est une question de conviction, il n’est pas discutable que Marafa Hamidou Yaya et Fotso savaient dès le départ où ils allaient. La présence de M. Fotso à cette rencontre ne s’imposait d’ailleurs pas s’il n’avait un rôle éminent à jouer dans le captage ultérieur des fonds publics.
Ce que j’affirme précédemment suffit à montrer que la SBLC dont parle Marafa Hamidou Yaya est une entourloupe. D’ailleurs, les faits montrent qu’au moment où Gia International est célébré par M. Marafa Hamidou Yaya pour le supposé caractère innovant de son mode de financement, cette entreprise n’a jamais livré aucun avion à une seule compagnie dans le monde. C’est largement connu aujourd’hui. Cette société avait moins de 5 mille dollars US dans son compte bancaire à Bank of América au moment où les virements de la SNH arrivent. Même le banquier américain était surpris.
Enfin, le contrat signé entre Gia International et Camair (représenté par M. Fotso) achève de démontrer que la SBLC n’était qu’une entourloupe. Ce contrat, signé le 14 août 2001 demande à la Camair de verser un « cash deposit » de 31 millions de dollars US avant le 24 août 2001 dans le compte de Gia International. Et ce contrat du 14 août est antérieur à la réunion organisée par Marafa Hamidou Yaya vraisemblablement le 16 ou le 17 août 2001. Ce contrat, faut-il le rappeler, a longtemps été caché justement pour éviter que la réalité soit découverte. Ce n’est qu’en 2008 qu’il a été sorti.
Alors, il est indécent de s’accrocher sur le fait que Meva’a M’Eboutou a déclaré qu’il était dès le départ contre la SBLC afin de justifier la confiscation des 29 millions de dollars US par Gia International sous l’instigation de M. Fotso et devant le silence bienveillant de M. Marafa Hamidou Yaya. En le disant, je ne dilue ni la responsabilité du chef de l’Etat dans ce qui s’est passé, ni celle de Meva’a M’Eboutou.
A propos des livraisons manquées du BBJ-2.
Boris Bertolt poursuit sa critique :
« Christophe Bobiokono poursuit un long exposé sur Jean Marie Atangana où il n’évoque les pas les deux autres reports de livraison de l’avion du président Biya après celui de mars 2002, il ne parle pas de la création par Yves Michel Fotso de la société AVIPRO FINANCE pour couper les loyers des avions de GIA afin de livrer le BBJII du chef de l’Etat. Il ne parle pas du conflit ouvert au sein de l’appareil de l’Etat entre Jean Marie Atangana Mebara et Yves Michel Fotso dont le début de l’illustration se situe au chapitre intitulé : « la rencontre de Genève » (pages 143-151). Il ne parle pas non plus de ses amis de APM (pages 193-214), qui au même moment où l’on se bat pour offrir un avion au chef de l’Etat man uvrent non seulement pour la prise de contrôle de la Camair, mais également veulent offrir un autre avion au chef de l’Etat. Y compris celui d’un prince saoudien. Ces éléments ont tous échappé à ce spécialiste autoproclamé de l’avion du président. Il oublie de mentionner qu’en septembre 2003, soit quelques jours avant qu’il ne soit débarqué de la Camair, Yves Michel Fotso contacte Boeing et leur dit qu’il arrive dans les prochains jours payer CASH l’avion du président (page 182). La présidence de la République refusa. Chez Bobiokono ce n’est pas un évènement important. Il préfère parler de la décision de Paul Biya de prendre l’Albatros sans également ajouter que tous les rapports émettaient des réserves sur l’avion (pages 175-192). Que dire de cette lettre de Arnold Schumacher, directeur des ventes Europe/Afrique de la division BBJII au directeur de la Camair avant l’acquisition du BBJII qui met en garde l’Etat du Cameroun sur l’Albatros. Que chacun aille lire et se faire sa propre idée (pages 191-192). »
Voici mes observations :
Il y a tellement d’affirmations gratuites dans le livre de Boris Bertolt et dans le commentaire ci-dessus que je suis peiné pour ceux qui ont cru que son livre pouvait être une enquête. Quand il affirme que M. Fotso a coupé le paiement des loyers à Gia International pour les faire virer dans le compte de Avipro-Finance, est-il conscient de la gravité de ce qu’il affirme ? Sans doute pas. Quand il dit que la présidence a refusé que M. Fotso paye cash l’avion chez Boeing, il étaye cela avec quoi ? Pourquoi à ce moment-là ? Il faudrait plonger dans son livre et voir l’importance donnée aux « sources anonymes » dans cette supposée enquête journalistique pour comprendre qu’il ne s’agit que d’une affabulation.
D’abord, selon le contrat du 14 août 2001 qui lie Camair à Gia International (signé par M. Fotso, il faut le signaler), le paiement des 31 millions de dollars US avant le 24 août 2001 donnait lieu à la livraison de l’avion nu le 04 octobre 2001, soit six semaines après. Or, le Cameroun a versé à Gia International les 31 millions de dollars US avant le 24 août 2001. ET Fotso n’a rien fait pour que Gia International récupère l’avion chez Boeing à la date prévue, soit six semaines plus tard. Faute de paiement, Boeing a vendu son avion qui était prêt à bonne date.
Pour notre doctorant en criminologie, il faudrait rendre APM (qui n’entre en scène que longtemps après) ou Atangana Mebara (qui est nommé en août 2002) responsable de la cette non livraison du BBJ-2. Il faut une sacrée dose de malhonnêteté si ce n’est d’incompétence pour oser le faire.
Le 2ème échec de la livraison du BBJ-2 intervient en mars-avril 2002. Et toujours pour manque de versement des 29 millions de dollars US à Boeing, argent confisqué sur instruction de M. Fotso par Gia International. Marafa Hamidou Yaya est encore Secrétaire général de la présidence de la République. Encore là, le doctorant estime que ce sont les interférences de mes « amis » d’APM ou encore l’obstruction de M. Atangana Mebara qui sont à l’origine du report de la livraison de l’aéronef. Je ne fais plus de commentaire.
Le 3ème échec de livraison du BBJ-2 a lieu en octobre 2002, deux mois après l’arrivée de M. Atangana Mebara. A cette époque, les 29 millions de dollars US sont toujours entre les mains de Gia International. Sont-ce Atangana Mebara et APM qui empêchent à Gia International de verser l’argent à Boeing ?
Quand Boris Bertolt affirme que les loyers des avions loués par Gia International ont été payés dans les comptes de Avipro Finance, en Suisse, il dit une contrevérité en affirmant qu’il s’agissait de prendre des mesures pour payer l’avion. L’usage fait des loyers payés dans le compte d’Avipro Finance est connu. D’ailleurs, dans l’édition de Kalara lundi prochain (17 octobre 2016), je vais en parler un peu en exploitant une décision du tribunal de la confédération suisse. J’indique, en passant, que des virements ont été faits à partir du compte de Avipro Finance pour le Cameroun et précisément la CBC pour un usage sans aucun rapport avec l’avion présidentiel. Un virement ordonné puis annulé sur ce compte d’une somme de 1 millions de dollars en direction du compte de Marafa est mis en évidence dans cette décision de justice.
En fait, si notre doctorant avait déjà reçu ses premiers cours de criminologie, il se serait sans doute rendu compte que Avipro Finance et Gia International ne sont que des sociétés écran utilisées pour spolier le Cameroun de certains de ses avoirs. C’est sans doute difficile à faire comprendre à un écrivain qui reste encore dans le vertige de ses rencontres avec ses sources anonymes.
A bientôt pour la suite. si nécessaire.
N.B. : je ferai scanner et je publierai plus tard le contrat du 14 août 2001 entre Gia International et Camair. C’est un contrat qu’on cherche en vain dans le récente livre de Shanda Tonme, « J’ai compris Yves Michel Fotso », une autre uvre d’empoissonnement de l’opinion publique.
La haute juridiction du Cameroun a confirmé mercredi matin la culpabilité des deux personnalités, réduisant cependant leur peine de 25 à 20 ans de prison pour le détournement de 21 milliards de FCFA
La Cour suprême a condamné mercredi, 18 mai 2016 au petit matin, en leur présence, Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso à 20 ans d’emprisonnement pour le détournement de 31 millions de dollars (21 milliards de F CFA) destinés à l’achat d’un avion présidentiel, le fameux BBJ-II.
Julienne Kounda, ex-directrice générale adjointe de la Commercial Bank of Cameroon (CBC) – banque dont Yves Michel Fotso fut le président du Conseil d’administration – qui avait été condamnée en instance à 10 ans de prison, a été relaxée.
La Cour suprême du Cameroun a reconnu que l’ancien secrétaire général de la présidence de la République a agi de « concert criminel » pour permettre à l’ex-administrateur directeur général de la défunte compagnie aérienne du Cameroun (Camair) de mettre en place un montage financier complexe ayant abouti au détournement des 21 milliards de F CFA.
La Haute juridiction s’était emparée du dossier opposant l’Etat à Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso, pour un examen en pourvoi de cassation, sur demande des intéressés. Ces derniers espéraient par ce moyen retourner l’affaire en leur faveur. Mais l’instance vient de confirmer la culpabilité établie le 22 septembre 2012 par le Tribunal de grande instance du Mfoundi.
Cette sentence survient après la première rendue le 25 avril 2016. L’ex-patron de la Camair a encore été reconnu coupable d’un détournement de près de 9 milliards de F
L’ancien administrateur-directeur général de la Cameroon Airlines (Camair), Yves Michel Fotso, a été condamné à perpétuité pour la deuxième fois en l’espace de quatre jours, cette fois pour le détournement d’une somme totale de 8,719 milliards F CFA portant sur deux cas, a-t-on appris auprès du Tribunal criminel spécial (TCS).
Cette cour spéciale a aussi ordonné la confiscation de ses comptes bancaires, en même temps qu’il devra payer 20 milliards F CFA à la liquidation de la compagnie aérienne nationale au titre du préjudice moral, économique et des frais de justice, et 20 milliards FCFA à l’Etat.
Dans le premier cas, Yves Michel Fotso, qui au passage purge déjà une peine de 25 ans d’emprisonnement, prononcée le 12 septembre 2012 relative à un détournement de fonds dans le cadre de l’acquisition d’un aéronef destiné aux déplacements du chef de l’Etat, était accusé d’avoir payé à la société Aircraft la somme de 4,053 milliards FCFA issue des indemnisations versées à la Camair par Chanas Assurances, en paiement de l’accident du Boeing 747 «Combi» survenu à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris, le 5 novembre 2000.
Soupçonné de détenir des intérêts Aircraft, il avait pour sa part indiqué que la transaction querellée représentait des honoraires attribués à la société en contrepartie d’une intervention dans la procédure d’indemnisation de la compagnie aérienne.
S’agissant du deuxième cas, et concernant toujours l’indemnisation du Boeing 747 et pour laquelle l’assureur avait versé un total de 29 milliards FCFA à la Camair, M. Fotso, en poste entre 2000 et 2003, avait fait virer ces indemnisations dans un compte de la Commercial Bank of Cameroon (CBC) dont il était par ailleurs actionnaire majoritaire, engrangeant ainsi des intérêts à hauteur de 4,666 milliards FCFA au détriment de la compagnie aérienne dont il avait la charge.
En détention depuis le 1er décembre 2010, Yves Michel Fotso avait déjà été condamné à perpétuité par le TCS le 25 avril 2016 pour détournement de plus de 32 milliards de FCFA.
Réputé en mauvaise santé, l’intéressé ne s’était plus présenté à la barre depuis le début d’année en même temps que son collège d’avocats avait décidé, en février dernier, de se déconstituer pour dénoncer « une parodie de justice ».
C’est la sentence rendue lundi à Yaoundé par le Tribunal criminel spécial contre l’ancien administrateur-directeur général de la défunte Camair. Reconnu coupable du détournement de 32 milliards
L’ancien administrateur-directeur général de la défunte compagnie aérienne du Cameroun a été condamné hier, lundi 25 avril 2016, à la prison à vie. Yves-Michel Fotso é été reconnu coupable d’un détournement de deniers publics évalués à 32,4 milliards de F CFA (32 448 316 370 F CFA dans le détail), durant son mandat à la tête de la Camair (2000 – 2003).
Cette sentence contre Yves Michel Fotso, dans l’une des deux affaires pour lesquelles il est encore poursuivi, a été rendue par une collégialité de juges du Tribunal criminel spécial présidée par Virginie Eloundou. La juge a suivi les réquisitions du ministère public qui a demandé la prison à vie pour M. Fotso, ainsi que la confiscation de ses biens et comptes gelés.
L’ex-ADG de la Camair, compagnie aérienne dont l’Etat du Cameroun était le principal actionnaire, a également été condamné à une amende de 19 milliards de F CFA. La justice a décidé de saisir 15 comptes bancaires gelés appartenant au fils du milliardaire Victor Fotso.
Le verdict a été rendu en l’absence d’Yves-Michel Fotso et de ses avocats.
En février 2016, ces derniers avaient transmis une lettre au président du Tribunal criminel spécial dans laquelle ils dénonçaient « un simulacre de justice, dont l’issue ne fait aucun doute ».
L’Allemand Me Buhler, la Française Me Bénédicte Graulle et l’américain Me Dominique Inchauspé indiquaient notamment que: «tout accusé a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement par un Tribunal indépendant, impartial et respectueux des droits de la défense. Or, les auxiliaires de justice que nous sommes constatent que ces principes fondamentaux ne sont pas appliqués dans cette affaire». Dans la même veine les conseils camerounais de l’homme d’affaires – Me Achet et Me Mandeng – emboîtaient le pas à leurs collègues occidentaux en annonçant aussi leur déconstitution.
Estimant, en novembre 2015, avoir remboursé un montant de 1,7 milliard conclu avec le liquidateur de la Camair dans le cadre d’un protocole d’accord; et demandant par là une cessation des poursuites (disposition prévue par le TCS qui peut ainsi demander l’autorisation au ministère de la Justice), Yves Michel Fotso avait reçu une douche froide en apprenant que le tribunal ne s’estimait pas lié par ledit protocole d’accord et qu’il lui était imputé plutôt un détournement de 69 milliards F CFA.
Les intérêts de l’Etat à ce procès étaient défendus par l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Francis Sama Asanga.
En septembre 2012, Yves Michel Fotso avait déjà été condamné à 25 ans de prison, solidairement avec l’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya, pour le détournement d’une somme de près de 21 milliards de F CFA, débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République: le BBJ II. A la Cour suprême, où le recours des deux personnalités a été effectué avant d’être finalement enrôlé le 22 mars 2016, l’homme d’affaires n’y a assisté à aucune audience.
Une autre sentence est encore attendue contre l’ex-ADG de la Camair. Il s’agit notamment du délibéré sur la culpabilité du volet N°1 portant sur le sinistre et l’épave du Boeing 747-300 Combi, sorti de piste le 5 novembre 2000 à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris.
Déjà condamné en 2012 à 25 ans d’emprisonnement, Yves Michel Fotso a écopé de la prison à vie le 25 avril 2016Droits réservés)/n
Les deux personnalités étant absentes au tribunal mardi, la haute juridiction a renvoyé leur audience au 03 mai prochain. Des cas de maladie évoqués
Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso n’étaient pas présents à la haute juridiction mardi, 05 avril, pour l’audience programmée en rapport avec l’examen du pourvoi en cassation introduit par les deux personnalités. Le premier président de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone, a renvoyé l’audience au 06 mai 2016.
Les avocats de l’ancien ministre d’Etat ont indiqué que leur client «est interné à l’hôpital général depuis le 23 mars dernier», au lendemain de sa dernière présence au tribunal, le 22 mars dernier. A cette date, l’audience n’avait pas toujours eu lieu, du fait qu’Yves Michel Fotso, ancien administrateur-directeur général de la défunte Camair – ne s’était pas rendu au tribunal.
A l’audience du 05 avril, les avocats de Marafa Hamidou Yaya ont sollicité un renvoi sous trentaine. Les conseils de Yves-Michel Fotso, qu’on dit souffrant depuis plusieurs semaines, ne se sont pas présentés à l’audience hier, de même que l’ex-ADG de la défunte Camair.
Pour rappel, les deux personnalités ont été condamnées en instance en septembre 2012 à 25 ans de prison ferme chacun, pour coaction de détournement de la somme de 29 millions de dollars destinés à l’acquisition d’un aéronef neuf pour les voyages du chef de l’état.
Messieurs Marafa et Fotso avaient tous deux introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. Malgré l’enrôlement de ce recours, l’examen de l’affaire pourrait connaitre plusieurs reports étant donné que la haute juridiction ne peut juger en matière pénale, en l’absence d’un accusé.
Enrôlé à la haute juridiction du Cameroun le 22 mars, le pourvoi en cassation introduit par les deux personnalités n’a pas été examiné mardi du fait de l’absence de l’une des parties
La section spécialisée de la Cour suprême du Cameroun a renvoyé, au 05 avril 2016, la prochaine audience de l’affaire Marafa Hamidou Yaya et Yves-Michel Fotso. Si le premier s’est présenté hier à la Haute juridiction pour le premier enrôlement du pourvoi de cassation introduit par les deux personnalités, ce n’était pas le cas du second. L’état de santé de Yves-Michel Fotso,- directeur général de l’ancienne compagnie aérienne du Cameroun – en serait la cause.
Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général à la présidence de la République; ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et Yves Michel Fotso – ancien administrateur directeur général de la Camair – ont été condamnés en instance en septembre 2012 à 25 ans de prison ferme chacun, pour coaction de détournement de la somme de 29 millions de dollars destinés à l’acquisition d’un aéronef neuf pour les voyages du chef de l’état.
La Cour suprême a décidé d’examiner le pourvoi en cassation (recours) introduit par les deux personnalités, un peu plus de 41 mois après leur condamnation.
La justice a refusé mercredi la proposition faite par l’homme d’affaires de prendre sa résidence de Bandjoun pour restituer le solde du protocole d’accord transigé avec le liquidateur de la Camair
Dialogue de sourds hier, mercredi 17 mai, au Tribunal criminel spécial, à Yaoundé. Les avocats de l’Etat du Cameroun, ceux de la liquidation de la Camair et les représentants du parquet général du TCS ont refusé la proposition faite par Yves Michel Fotso, de rembourser en nature, exigeant le paiement en numéraire. Tandis que ce dernier présentait cette suggestion comme difficile à exécuter.
Comparaissant dans le cadre de la plainte du liquidateur de la défunte compagnie aérienne national du Cameroun, l’ex-administrateur directeur général de la Camair a réitéré sa proposition de céder à l’Etat l’une de ses demeures: sa résidence de Bandjoun, «évaluée à plus de 1,08 milliard de F CFA», rapporte le quotidien Le Jour ce jeudi.
Les avocats de l’Etat ont rejeté cette proposition, lui rétorquant qu’ils veulent «du cash», relève ce journal.
Citée dans Le Jour, Yves Michel Fotso a expliqué qu’il ne lui est pas possible de rembourser en espèces, étant donné que le TCS, juridiction habilitée à connaitre des détournements de deniers publics supérieurs à 50 millions de F CFA, a ordonné «le blocage» de ses comptes. L’homme d’affaires a proposé au tribunal de «libérer ses comptes» pour remettre les sommes en numéraire. Autrement, il a dit s’en remettre au ministre de la Justice pour arbitrer cette querelle.
Le fils du milliardaire Victor Fotso a été condamné initialement en septembre 2012 à 25 ans d’emprisonnement par le tribunal de grande instance du Mfoundi, pour le détournement d’une somme de 21 milliards de FCFA débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République. Il s’est pourvu en cassation auprès de la Cour suprême après cette condamnation.
Il est poursuivi dans une autre affaire, celle de la liquidation de la Camair, dans le cadre de laquelle il a comparu hier. Accusé du détournement de 69 milliards de F CFA, Yves Michel Fotso a pu voir le montant ramené à 02 milliards de F CFA, grâce à un protocole d’accord conclu avec le liquidateur de la Camair. Le TCS prévoyant une éventuelle fin des poursuites lors de la restitution du corps du délit, l’accusé a jugé bon de rembourser. A cette date, Yves Michel Fotso a déjà reversé 665 millions de F CFA au Trésor public, d’après des informations du quotidien Le Jour. Dans une interview accordée le 13 mars 2015, Me Eyouck Nyebel, l’avocat de l’Etat du Cameroun dans cette affaire, parlait plutôt d’un montant déjà restitué estimé à 750 millions de F CFA.
«C’est le liquidateur de la Camair et Yves Michel Fotso qui, pour des raisons qu’ils maitrisent seuls, ont ramené ce montant à ce prix de 2 milliards de F CFA», avait ajouté l’avocat.
Yves Michel Fotso au tribunal le 04 mars 2015Droits réservés)/n
Par Christelle Nadia Fotso, Docteur en Droit; Avocat aux Barreaux de Washington, DC et de Bruxelles
A ceux qui hurleront que le silence est d’or, je répondrai oui mais pas pour une fille qui est également une mère (j’ai l’honneur incroyable d’être le tombeau de la mère de mon père).
Je ne suis pas la fille d’un saint mais celle d’un homme qui a pris le chemin de Hiala et a fait quelque chose de sa vie. Ceux qui comme moi ont la chance inégalable d’aimer et d’admirer un parent comprendront…
Je le dis haut et fort en une phrase simple et sobre: je suis fière d’être la fille de Fotso Victor et le fait qu’il ne soit pas un Dieu me donne l’espoir que je pourrai un jour lui ressembler!
Mon droit de réponse:
Suite à l’entretien de Monsieur Yves Michel Fotso paru dans le Jeune Afrique du 8 mars, il est nécessaire d’apporter quelques précisions et corrections essentielles au nom de l’équité:
Il est tout à d’abord important de rappeler que Fotso Victor est un homme d’expérience qui a construit tout le long de sa vie un immense groupe industriel sans jamais s’exiler afin d’aider à bâtir le Cameroun, son pays, et en devenant maire de son village: Bandjoun.
Monsieur Fotso n’est pas un vieillard prisonnier de sa famille, mais bien un sage qui accomplira jusqu’au bout ses devoirs de père et d’homme d’état. Il a une foi inébranlable en la justice de son pays et au principe essentiel à la cohésion d’une nation qui est l’application des lois à tous ses citoyens quel que soit leur nom de famille.
Par conséquent, il irait à l’encontre des convictions de Monsieur Fotso qui sont la fondation de son uvre d’exiger une justice particulière pour un individu parce qu’il est son enfant. Yves Michel Fotso est un adulte qui a fait ses propres choix. Il est donc pour le moins incongru de sa part d’attendre de l’homme intègre qui lui a donné la vie et un nom un sacrifice abrahamique lorsque son pays lui demande des comptes.
En somme, la véritable différence entre Monsieur Fotso et l’un de ses nombreux enfants semble, hélas, fondamentale ; elle explique sans doute les lieux d’où chacun d’eux parle: Fotso Victor croit au droit et reste avant toute chose un notable qui comprend qu’avec les privilèges viennent des devoirs et des obligations avec lesquels on ne peut transiger surtout lorsqu’on vient d’une grande famille.
Cela s’appelle de la dignité. Elle est la force de ceux qu’à Bandjoun on appelle encore aujourd’hui peben (les nobles).
L’annonce a été publiée lundi, 16 mars 2015, dans la presse publique camerounaise par les soins de Me Alain Benoît Dameyo, huissier de justice dont l’étude est sise à Bangui ; et Me Ernestine Attegnia, huissier de justice à la 3ème charge près la Cour d’appel du Littoral et des tribunaux de Douala.
La vente aux enchères aura lieu le 31 mars 2015 à 09h00 précises au siège de la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), à Bangui, informent les deux huissiers de justice. Les enchères seront reçues sur la mise à prix de 1,3 milliard de F CFA (1.362.500.000 F CFA dans le détail).
De manière détaillée, il s’agit de 3000 actions d’une valeur de 10.000 F CFA chacune, détenues par la Fotso Group Holdings (FGH); 123.250 actions d’une valeur nominale de 10.000 FCFA chacune détenues par Capital Financial Holdings Luxembourg (CHF), société luxembourgeoise dans laquelle il détient d’importantes parts. Yves-Michel Fotso vend enfin ses propres actions au sein de la Commercial Bank Centrafrique: 10.000 au total d’une valeur de 10.000 F CFA chacune.
L’avocat de l’Etat du Cameroun dans l’affaire Camair réagit suite aux récentes sorties médiatiques de l’homme d’affaires
L’avocat de l’Etat du Cameroun dans l’affaire de la défunte Cameroon Airlines (Camair), actuellement en cours devant le Tribunal criminel spécial du Cameroun, s’étonne des propos de Yves Michel Fotso, véhiculés dans les médias dont une l’interview accordée à Jeune Afrique cette semaine.
Yves Michel Fotso s’y présente comme la victime d’un «règlement de comptes politique». L’ex-Administrateur général de la Camair explique par ailleurs qu’il ne devrait plus être poursuivi, étant donné que la Camair et le liquidateur avaient conclu un protocole d’accord prévoyant le remboursement de 2 milliards de F CFA.
«On est face à un justiciable qui n’est pas serein. On ne sait pas ce qu’il cache derrière cet appel au public», indique , l’avocat de l’Etat du Cameroun dans une interview accordée au quotidien privée Le Jour ce 13 mars.
«Ils ont transigé sur un montant de 2 milliards F CFA à payer par Yves Michel Fotso qui ne correspond pas au préjudice subi étant donné qu’on réclame 69 milliards F CFA à monsieur Fotso. Sauf preuve contraire, la défunte Camair était une entreprise publique dont le capital était détenu majoritairement par l’Etat du Cameroun et à ce titre les fonds de la Camair sont des fonds publics. Ce qui justifie qu’à côté de la liquidation de la Camair, l’Etat se soit constitué partie civile», explique le conseil de l’Etat du Cameroun.
«C’est le liquidateur de la Camair et Yves Michel Fotso qui, pour des raisons qu’ils maitrisent seuls, ont ramené ce montant à ce prix de 2 milliards de F CFA», ajoute-t-il.
«Bien plus sur les 2 milliards arrêtés, Yves Michel Fotso n’a payé que 750 millions F CFA, ce qui représente à peine le tiers de ce qu’il doit payer. Donc à ce jour, il n’a même pas entièrement remboursé ce que le protocole d’accord prévoit. Dans l’un ou dans l’autre cas, il ne peut prétendre à un arrêt des poursuites», détaille l’avocat.
L’homme d’affaires a constitué trois avocats du cabinet Jones Day, basé à Paris, pour sa défense, à côté de ses avocats camerounais: Me Mandeng et Me Achet. Ces avocats ont demandé lors de l’audience du 04 mars dernier, la mise en liberté de leur client étant donné que le mandat de détention provisoire émis pour cette affaire «a expiré» depuis le 22 avril 2014.
«Ce monsieur est détenu pour d’autres causes. Il est notamment sous le coup d’un emprisonnement de 25 ans dans le cadre d’une première affaire. Et l’absence d’un mandat de détention provisoire ne devrait avoir aucune incidence sur le cours normal de la procédure actuellement pendante au TCS», estime Me Jean-Paul Eyouck Nyebel.
Les avocats d’Yves-Michel Fotso ont également demandé une jonction de procédures entre les deux ordonnances de renvoi de leur client devant le TCS. La première ordonnance concerne la plainte du liquidateur de la Camair (en cours).
«La deuxième ordonnance de renvoi est encore dans les tiroirs. Elle n’a encore été notifiée à aucune des parties et n’est pas encore définitive puisqu’elle peut faire l’objet de recours devant la Chambre de contrôle et d’instruction de la Cour suprême», explique l’avocat de l’Etat.
Ce dernier refuse par ailleurs qu’on puisse parler d’un rouleau compresseur dans ce cas contre le fils du milliardaire Victor Fotso. «Lorsqu’on a posé des actes qui remettent en cause l’ordre public, il est normal qu’on y réponde autant de fois que cela s’impose quitte à chaque fois à prouver son innocence», conclut-il.
Yves-Michel Fotso arrivant à l’une de ses audiences au tribunalJ-B. T.)/n
L’homme d’affaires, condamné en septembre 2012, estime avoir fait un mauvais calcul en remboursant 886 millions de F CFA. Depuis deux ans dans l’espoir de l’arrêt des poursuites
Yves Michel Fotso, ancien administrateur directeur général de la Camair, regrette d’avoir remboursé 886 millions de F CFA dans le cadre de l’affaire dite Albatros, portant sur l’achat foireux d’un avion présidentiel, le fameux Boeing business Jet-2 (BBJ-II), pour lequel il a été condamné avec d’autres accusés en septembre 2012 à 25 ans d’emprisonnement par le tribunal de grande instance du Mfoundi.
Ces derniers avaient été reconnus coupables de détournement d’une somme de 21 milliards de FCFA débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République
«Je vous avoue que je regrette aujourd’hui d’avoir versé les 886 millions de F CFA dans l’affaire de l’avion présidentiel, car, compte tenu du volet politique de mon co-accusé, Marafa (ancien secrétaire général de la présidence de la République et ancien ministre de l’Administration territoriale, ndlr), une fin de non-recevoir était prévisible», assure l’homme d’affaires, dans une interview publiée cette semaine dans l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Avec la mise en place du Tribunal criminel spécial, le législateur camerounais avait prévu des dispositions permettant au ministère de la Justice, s’il le souhaite, d’autoriser la fin des poursuites contre un accusé en cas de restitution du corps du délit.
Amadou Ali
Yves Michel Fotso avait ainsi décidé, en janvier 2013, de restituer 886 millions de F CFA au Trésor public, en déterminant l’implication de chacun des cinq autres personnes condamnées avec lui dans la même affaire (deux à 25 ans, deux à 15 ans et un à 10 ans). Seulement, le fils du milliardaire Victor Fotso demeure en prison.
Une situation qu’il attribue à un «règlement de comptes politique» venu du ministère de la Justice que dirige actuellement Laurent Esso, magistrat de formation. «Un rejet de ma requête ne m’aurait pas étonné de la part de son prédécesseur (Amadou Ali), qui me tient rigueur d’avoir refusé en mai 2009 de l’aider à faire tomber ses collègues du gouvernement qu’il souhaitait faire embastiller dans le cadre de l’opération épervier», déclare l’ex-ADG de la Camair.
Rapports avec Victor Fotso
Toujours dans le cadre de l’interview accordée à Jeune Afrique cette semaine, Yves Michel Fotso explique ne plus entretenir de bonnes relations avec son père, le milliardaire Victor Fotso, lequel aurait pu lui permettre d’obtenir une libération sous-caution. «Comme je l’ai appris à mes dépens, au sein de ma propre famille, nombreux étaient ceux qui espéraient ma disparition», affirme-t-il, pointant du doigt notamment certains de ses «jeunes frères et s urs».
«Ils ont abusé de la faiblesse de notre père et l’ont convaincu de ne rien faire pour me sortir de cette situation, au prétexte, selon eux, que j’aurais falsifié son testament pour m’approprier une partie de son patrimoine et, surtout, que j’aurais man uvré en coulisses pour le déposséder d’un immeuble de douze étages situé à Bonanjo (quartier d’affaires de Douala), d’une valeur de plusieurs milliards de F CFA».
Yves-Michel Fotso s’est pourvu en cassation auprès de la Cour suprême après sa condamnation par le Tribunal de grande instance du Mfoundi en 2012. «Il existe une forte probabilité qu’elle casse le verdict du TGI de Yaoundé. Mais je ne suis pas naïf, mes bourreaux feront tout pour me maintenir en prison», prétend l’homme d’affaires poursuivi dans une autre plainte du liquidateur de la Camair.
Yves Michel Fotso répond actuellement devant le Tribunal criminel spécial de la gestion des indemnisations accordées à la défunte Camair à la suite de la sortie de piste du Boeing 747-Combi à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris en novembre 2010. Le liquidateur de l’ex-Camair accuse Yves Michel Fotso d’avoir fait perdre près de 19 milliards de F CFA à la compagnie à cette époque
Me Michael Buhler, Me Benedicte Graulle et Me Dominique Inchauspé ont demandé au Tribunal criminel spécial mercredi de procéder à une jonction des procédures en cours contre l’homme d’affaires
Le Tribunal criminel spécial a connu de nouvelles plaidoiries mercredi, 05 mars 2015 dans le cadre des poursuites contre Yves Michel Fotso. L’ex-Administrateur directeur général a constitué pour sa défense des avocats du barreau de Paris qui ont demandé aux juges de joindre les procédures en cours contre leur client et de lui restituer sa liberté.
Me Michael Buhler, Me Bénédicte Graulle et Me Dominique Inchauspé, du cabinet Jones Day basé à Paris, ont été constitués par Yves Michel Fotso aux côtés de ses avocats camerounais : Me Mandeng et Me Achet. Les avocats «blancs» de l’ex-Adg de la compagnie aérienne nationale ont demandé au tribunal de faire la jonction de procédures entre la plainte du liquidateur de l’ex-Camair et celle de l’accusation pour détournements de deniers publics.
La première plainte est relative à la gestion des fonds générés par les 31,5 milliards de F CFA d’indemnisations reversées à la Camair suite à une sortie de piste du Boeing 747-Combi à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris en novembre 2010. Le liquidateur de l’ex-Camair accuse Yves Michel Fotso d’avoir fait perdre près de 19 milliards de F CFA à la compagnie à cette époque dans le cadre de ces indemnisations. Les nouveaux avocats de l’homme d’affaires ont demandé aux juges mercredi de remettre en liberté leur client étant donné que la détention provisoire commise pour cette affaire «a expiré» le 22 avril 2014 sans la production d’un autre mandat.
Dans le cadre de la deuxième affaire, d’après les détails donnés par le quotidien Le Jour, Yves Michel Fotso est accusé d’avoir détourné 5,8 milliards de F CFA au préjudice de la Camair par le débit de ses comptes bancaires et le détournement de 26,6 milliards de F CFA par le paiement de loyers indus dans le cadre des contrats de location-vente des Boeing 767-200 et 747-300.
L’audience a été renvoyée au 18 mars pour laisser aux différentes parties le soin de peaufiner leurs arguments.
Yves-Michel Fotso a été condamné en septembre 2012 à 25 ans d’emprisonnement par le tribunal de grande instance du Mfoundi pour le détournement d’une somme de 21 milliards de FCFA débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République.
La justice française a accepté la demande de désistement des avocats du groupe qui appartenait à Yves Michel Fotso, concernant la saisie des comptes de l’ambassade de Guinée Equatoriale en France
Le tribunal de grande instance de Paris a rendu un jugement favorable à la République de Guinée Equatoriale le 18 septembre 2014 dans l’affaire l’opposant à la Commercial bank Guinea Equatorial (CBGE), qui appartenait à l’homme d’affaires camerounais Yves Michel Fotso, aujourd’hui en prison. Les avocats de ce pays pétrolier ont donné une conférence de presse sur ce jugement, conférence relayée lundi, 06 octobre 2014, par le Bureau d’information et de presse de Guinée Equatoriale.
Le porte-parole des avocats équato-guinéens, Abeso Tomo, a indiqué, au cours de ladite conférence de presse, que le jugement rendu le 18 septembre 2014, donne raison à son pays. L’Etablissement bancaire avait intenté deux actions dans les juridictions françaises, l’une pour la saisie des comptes de l’ambassade de la Guinée Equatoriale en France et l’autre pour la saisie et la vente de tous les biens immeubles en France appartenant à la République de Guinée Equatoriale. «Nous avons été à nouveau en procédure orale et la République de Guinée équatoriale a présenté de vifs arguments qui nous ont donné raison et l’annulation de toutes les saisies immobilières de la Guinée équatoriale a été ordonnée, de même que Commercial Bank a été sanctionnée pour mauvaise foi», a conclu le porte-parole, rapporte le site guineaecuatorialpress.com.
Désistement
En parcourant le jugement effectivement rendu par la Chambre des saisies immobilières du Tribunal de grande instance de Paris le 18 septembre 2014, la juge Cécile Tharasse dit plutôt donner «acte» à la Société Commercial Bank Guinea Equatorial du «désistement» de sa demande. Le désistement demandé par la CBGE annule la saisie immobilière ordonnée le 6 mars 2013 par le même tribunal.
Le différend entre la Guinée Equatoriale et la CBGE date de plus de 12 ans. La brouille est intervenue après le refus en 2002 de la Guinée équatoriale d’accorder un agrément à la Commercial Bank Guinea Ecuatorial (CBGE), ceci après la signature d’une convention d’établissement. Saisie par la banque, la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) donnera raison au groupe en 2009 en exigeant de la Guinée Equatoriale le versement d’une somme de 45,7 milliards de F CFA.
reor.fr)/n
Le différend va se déporter à France par des démarches des avocats de Yves Michel Fotso et ici, la Cour d’appel de Paris confirmera le jugement antérieur. Finalement, la Guinée équatoriale acceptera de verser 20 milliards de F CFA pour voir cesser les poursuites. En mars 2014, un cabinet français, Jones Day, reviendra à la charge sous le prétexte que la Guinée Equatoriale n’aurait versé que la moitié de la somme. De sa part, l’Etat equatoguinéen a toujours assuré avoir reversé 7,5 millions d’euros à Paris à un huissier de justice agissant pour la CBGE. La décision du 18 septembre a donné l’occasion aux avocats de la République de Guinée équatoriale de qualifier les actions de la CBGE de «mauvaise foi».
«Réussir à ce que la justice française ordonne la saisie exécutoire de la résidence des diplomates du pays, y compris l’ambassade, était une façon de nuire à l’image de la Guinée équatoriale, a déclaré le porte-parole des avocats équato-guinéens, Abeso Tomo, au cours de sa conférence de presse.
Le jugement rendu le 18 septembre 2014 par le Tribunal de grande instance de Parisguineaecuatorialpress.com)/n
La Banque annonce avoir enfin achevé sa recapitalisation, mesure qui avait été exigée par le ministère des Finances depuis plus d’un an
« La Commercial Bank Cameroun (CBC) informe son aimable clientèle et tous ses partenaires qu’à la suite de sa recapitalisation intervenue dans le cadre du processus de restructuration, laquelle a été précédée par une opération de réduction de capital, le capital de la banque a été porté à FCFA 12.000.000.000. » Telle est la quintessence du communiqué publié par l’administrateur provisoire de la CBC, Martin Luther Njanga Njoh, ce 04 avril 2014.
Initialement de 7 milliards de FCFA, la recapitalisation de la banque privée camerounaise, créée par le milliardaire Victor Fotso, avait été exigée par le ministère des Finances depuis le 28 janvier 2013. Alamine Ousmane Mey avait donné trois mois pour la recapitalisation de la CBC, sous administration provisoire depuis 2009, afin de lui permettre de retrouver son équilibre.
Les actionnaires « historiques » de la CBC ont été exclus du capital de celle-ci le 9 décembre 2013. Ce que le fils de Victor Fotso, Yves Michel, emprisonné pour une affaire de détournement de deniers publics du temps où il était directeur général de la Compagnie aérienne du Cameroun (Camair), a eu à dénoncer dans une lettre ouverte.
Publiée le 13 décembre 2013 dans le quotidien privé Mutations, Yves Michel Fotso y rappele que les représentants des trois entreprises du groupe Fotso – Capital financial holding Luxembourg (Cfhl), société de droit luxembourgeoise, Fotso group holdings Ltd, société de droit chypriote, et Dawney holdings Ltd, société des Iles Vierges britanniques – détenant 52% des actions dans la Commercial bank of Cameroon, ont été expulsés de l’assemblée générale des actionnaires sous prétexte que leurs actions étaient mises sous séquestre.
La restructuration du capital de la CBC avait été exigé pour amener la banque à retrouver l’équilibreinvestiraucameroun.com)/n