Cameroun : la BAD accompagne le gouvernement dans le contrôle des finances publiques

A cet effet, la Banque africaine de développement et le gouvernement camerounais ont lancé à Yaoundé, le Programme régional de renforcement des mandats des institutions supérieures de contrôle des finances publiques.

 Le Cameroun, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Tchad et le Togo, sont les pays bénéficiaires du programme.

« Les défis sont nombreux et couvrent la vérification des recettes, des dépenses publiques, des états financiers de l’administration centrale et ses démembrements. Le projet va appuyer ainsi le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques de l’Afrique francophone subsaharienne, dont le mandat est de renforcer les capacités des institutions de contrôle et organismes d’audit externe », a expliqué Sekou Keita, manager au Département des services fiduciaires et de l’inspection à la Banque africaine de développement.

« Je voudrais réitérer la disponibilité du Groupe de la Banque africaine de développement à œuvrer de concert avec ses pays membres du continent pour la mise en œuvre de l’un de ses mandats principaux : le renforcement de la gestion financière des pays africains à travers l’accompagnement des structures nationales intervenant dans la gestion des finances publiques » a-t-il ajouté.

La session de renforcement des capacités a porté sur quatre thématiques : la première sur les procédures de décaissement, a porté sur les principes généraux, la préparation des demandes de paiement et l’utilisation des formulaires de la Banque, ainsi que les critères d’éligibilité des dépenses financées par la Banque.

Le second thème a porté sur les passations de marchés et a mis l’accent sur les principes fondamentaux de passation des marchés et des cas pratiques d’acquisition de biens et services, etc. Le troisième a porté sur le suivi-évaluation et la nécessité de disposer d’une unité dédiée avec les outils adéquats, et des ressources financières et humaines suffisantes.

Enfin, le quatrième volet a été consacré à la gestion financière dont les fondements et exigences ont été présentés aux participants et au personnel de la mise en œuvre du programme.

Cameroun : la dette publique est de 11 456 milliards de FCFA en mars 2022

Cette dette qui représente 45,5% du Produit intérieur brut (Pib) est en augmentation de 0,8% par rapport au trimestre précédent et de 7,4% en glissement annuel.

11 456 milliards de francs CFA, c’est  le montant de la dette de l’Etat du Cameroun relevé au mois de mars 2022.  Cette dette qui est en augmentation, se compose de 92,5% de la dette directe de l’administration centrale et 7,4%  de dette des entreprises publiques. L’information est du directeur général de la Caisse autonome d’amortissement, dans un entretien publié par nos confrères de Cameroon tribune ce lundi 23 mai 2022.

Selon Richard Evina Obam, la dette directe de l’administration centrale s’élève à environ 10 593 milliards de francs CFA, soit 41,6% du Pib. Elle a augmenté de 1,0% par rapport au trimestre antérieur et de  8,2% en glissement annuel. Cet encours provient de dette issue des créanciers extérieurs évaluée à 72,1% et de dette issue des bailleurs de fonds domestiques. A cela, il faudrait inclure les Restes à payer qui datent de plus de trois mois.

Le directeur de CAA poursuit en donnant une estimation de la dette directe des entreprises publiques à fin mars 2022. Elle avoisine 860 milliards de francs CFA, soit 3,4% de Pib. Contrairement à la dette de l’administration centrale, celle-ci a diminué de 0,7% par rapport au trimestre précédent et de 1,4% en glissement annuel. Cette dette est due à 53,4% aux créanciers extérieurs et à 46,6% aux partenaires intérieurs.

A en croire Richard Evina Obam, l’augmentation de la dette de l’Etat du Cameroun trouve son explication dans l’engagement du Cameroun dans la réalisation des chantiers d’infrastructure depuis 2010. Pour réaliser ces chantiers qui visent le développement économique du Cameroun, le gouvernement a choisi de recourir à l’endettement public.