Cameroun: un étudiant, un laptop MA60. Pourquoi une telle précipitation?

Par Jean Takougang

Les thuriféraires du Président Paul Biya nous expliquent que les 500 000 laptops MA60 qui vont être « offerts » aux étudiants des universités et facturés au peuple camerounais obéissent à la politique « un étudiant, un laptop » depuis que le président est devenu « Android ». Ceci veut dire d’une part que tous les bacheliers de cette année ont été pris en compte et d’autre part que chaque année, tous les enfants qui réussiront à décrocher le BAC auront aussi un laptop toujours financés par le contribuable et toujours utilisés par M. Biya pour polir son image.

Attendons l’année prochaine avec sa cuvée de nouveaux bacheliers ; l’école primaire, bien qu’obligatoire peut toujours attendre d’être gratuite comme claironné depuis des années.

Ce n’est pas une priorité pour le chef de l’État. Le code pénal dispose que ceux qui ne pourront pas payer pour envoyer leurs enfants dans cette école « gratuite » iront en prison pour délit de pauvreté. Les enfants du secondaire paieront toujours 5 000 frs de frais d’informatique, même là où il n’y a ni électricité ni le moindre ordinateur Pentium 0.

Tant que cette opération maffieuse est sous-traitée par les membres de la famille des dominants, les enfants seront obligés de payer. Ils auront beau se demander pourquoi ils ne paient pas 5 000frs pour avoir les cours de français, d’anglais, etc., on leur répondra que c’est parce que le chef de l’Etat tient beaucoup à l’informatique qu’il les fait payer. Il fallait aussi que cette opération se passe avant le 04 août, date d’entrée en jeu des APE.

Les ordinateurs en provenance de l’U.E pourraient être moins chers et l’obliger ainsi à faire moins de bénéfice sur ses laptops MA60. Les Camerounais qui jusqu’ici vivaient autour de la vente des laptops peuvent déjà fermer boutique! Enfin, sachons au moins remercier un président qui sait être généreux avec l’argent des autres.


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Soupçons de fraude aux examens: Après le Baccalauréat, le BEPC

Le ministère des Enseignements secondaires réfute les rumeurs faisant état d’une fuite d’épreuves avant la tenue, du 10 au 12 juin 2014, du Brevet d’Etudes du premier cycle

Après la sortie du directeur de l’Office du BAC sur la fraude au baccalauréat littéraire, des rumeurs se répandent également sur des fuites d’épreuves dans le cadre de l’organisation du Brevet d’Etudes du premier cycle (BEPC), dont les épreuves ont eu lieu du 10 au 12 juin 2014. Ici on parle de sujets d’examens dont certains candidats ont pu prendre connaissance à Mbalmayo dans le Centre, à Douala dans le Littoral, et à l’Ouest.

Approché par Cameroon Tribune, le directeur des Examens, des Concours et de la Certification au ministère des Enseignements secondaires (Minesec), Alain Blaise Bisse Bea, a reconnu qu’il y a effectivement eu des épreuves qui ont circulé entre certains candidats comme étant celles du BEPC 2014. « Après comparaison, nous avons découvert que c’étaient des fausses », affirme-t-il. Les épreuves en question, selon Alain Blaise Bisse Bea, étaient identiques dans la structure mais différentes dans le contenu en rapport avec celles qui ont été effectivement présentées aux candidats le jour de l’examen.

Selon le Minesec, les épreuves présentées aux candidats étaient différentes de celles de l’examen
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Cameroun: Ruth Koto chante la « Grâce » pour son retour

L’album retour-aux-sources « Boman » de la camerounaise sort officiellement en novembre prochain

Dès les premières mélodies, l’incursion dans la vie du commun des motels est consommée. Mélange de genres et d’époques, « Bonam », le dernier album de la chanteuse, camerounaise, Ruth Koto, décrit les faits de société. « Bonam », la grâce en français signe en fait un virage important dans la carrière de la s ur cadette du feu Kotto Bass. Elle, qui s’était révélée au public camerounais en 2003, grâce à la chanson « ton pied, mon pied » extrait de son premier album intitulé « Dames de C ur ». Son dernier album est en quelque sorte la suite du maxi single intitulé « Nyambé », sorti en 2011. L’opus mêle en 10 titres, des sonorités locales (makossa) au zouk, avec de belles mélodies et une évolution notable dans le chant. Cet album est teinté d’émotions, de vie et des histoires d’amour.

Dans l’album, la chanteuse à la voix nacrée, passe quelques faits de sociétés au scanner et conte les histoires d’où elle tire son inspiration. Ruth Kotto a pris les compositions de Toto Guillaume. Fort de cela, le morceau « Coco » qui signifie mon amour, chante une histoire de couple où les personnes étrangères y trouvent un mot à dire. Le hic, c’est que celles-ci cherchent toujours a séparer le couple qui pourtant s’aime « à la folie ». C’est la désolation. Ainsi, le deuxième titre «Dimbéa mba», c’est-à-dire oublie-moi, vient mettre un terme à cette histoire d’amour qui a fait son temps. On se dit à Dieu. Un fond sonore pas joyeux introduit « Folo-Folo », morceau chanté en hommage à son feu frère qui était en même temps son mentor. Elle conte une histoire de femme frivole (Folo-Folo) qui ne sait pas reconnaitre l’amour qu’un homme porte pour elle. Ruth plonge ensuite dans une reprise de Toto Guillaume dans le titre « Songa la môdi » avant de se mettre sur le chemin de « Ngea ». Après avoir crié pour les femmes dans le titre « Ndut’a muto », la chanteuse fait un retour au bercail avec le titre « Na ma timba », avant de chuter sur « Mulema ». Une chanson jouée sur la douceur.

Ruth Kotto relève également le contraste de son album dans la forme. Le fond du ciel sur la pochette de l’album symbolise un nouvel horizon. L’auteur y figure, assise sur un canapé tout en noir vêtue, avec un regard ailleurs. Tout est réuni pour donner une belle image à ce nouvel album qui, a coup sûr séduira les mélomanes. L’album est déjà dans les bacs. A recommander aux amateurs de makossa.

Ruth Koto chante la « Grâce » pour son retour
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France: La plus jeune Bachelière 2010 est camerounaise

Déesse Dji’Ala, 14 ans fréquentait le lycée Camille Saint-Saëns à Rouen en France et était élève de terminale scientifique

14 ans et déjà le Bac en poche!
Peut-être à entendre les conversations de son papa, Déesse a intégré les informations scientifiques, comme une donnée naturelle. Elle était il y a un mois la plus jeune candidate au Baccalauréat 2010 en France. Elle n’a pas eu la mention mais c’est déjà un gros exploit. Aujourd’hui, Déesse Dji’Ala est la plus jeune bachelière du baccalauréat 2010 en France. Le sujet de philosophie était intitulé «Dépend-il de nous d’être heureux?» Un sujet qu’avait choisi la jeune camerounaise. J’ai dit que cela dépendait de notre volonté mais que cela n’était pas toujours possible en raison du hasard et de la nature. J’ai dit aussi qu’on avait besoin des autres pour être heureux, avait-elle expliqué. Ce succès lui donne raison. Elle a obtenu son diplôme avec une moyenne de 11,5/20. Pas mal pour une jeune fille qui devrait être en 4ème à son âge. La jeune fille a débuté sa scolarité au Cameroun à Yaoundé. Elle a fréquenté au lycée Leclerc. En 2005, son père qui est chercheur-enseignant en biophysique et chimie l’a fait venir en France en même temps que toute sa famille.

Délicat d’obtenir le Bac avec l’âge d’une fille de 4ème
Après son diplôme, la jeune fille aimerait suivre des études de médecine ou s’inscrire en IEP (institut d’études politiques). On réalise tout de suite la difficulté qu’il y a à choisir son chemin quand on n’a que 14 ans. Les trois quarts des élèves précoces s’inscrivent en classe préparatoire et font ensuite des grandes écoles. Les autres vont à l’université, où ils ne réussissent pas toujours, mais pas forcément moins bien qu’un bachelier d’un âge normal, précise un expert en orientation. Le papa de la jeune camerounaise qui est lui-même enseignant saura guider sa fille. La réussite Déesse dans l’environnement français rappelle qu’elle a débuté au Cameroun et que peut-être comme elle de nombreux jeunes camerounais dans les mêmes conditions seraient devenus de très jeunes bacheliers. Déesse n’est pas une première au Cameroun. Avec l’amélioration du système éducatif camerounais, les jeunes obtiennent le Bac précocement. Seul problème, le gouvernement ne suit pas toujours ces petits génies qui sortent de nos écoles.

Déesse dans les bras de son père
Boris Maslard)/n