Cameroun : 23 milliards de F pour une stratégie nationale en faveur de la filière bambou

Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune, vient de lancer un appel d’offres national restreint, en vue du recrutement d’un prestataire chargé de l’élaboration des documents de projets de la stratégie nationale de la filière bambou au Cameroun.

Le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) a indiqué que, le gouvernement a déboursé la somme de 5 milliards de FCFA en 2020, pour importer des cure-dents à base de bois de bambou, fabriqués en Chine. Pourtant le pays dispose d’un fort potentiel estimé à 1,2 million d’hectares de bambous (15 espèces de bambous et 21 espèces de rotin). Selon les projections du même ministère, l’exploitation optimale de ce potentiel pourrait créer jusqu’à 250 000 emplois dans le pays.

A travers cet appel, le gouvernement veut booster sa filière bambou. En effet, la structure qui sera retenue aura pour mission d’élaborer le projet de promotion des exploitations durables du bambou dans les régions du Centre et du Sud, pour l’approvisionnement légal des marchés.

Aussi, de mettre sur pied le projet de création des plantations de bambou dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, d’élaborer le projet de renforcement des capacités des artisans de la filière bambou dans la chaîne de valeur ameublement et enfin de concevoir le projet de production du charbon de bambou pour l’approvisionnement des marchés urbains.

Le coût prévisionnel de cette prestation s’élève 23 790 375 FCFA pour une durée de quatre mois. Les potentiels soumissionnaires sont attendus au ministère des Forêts et de la Faune, au plus tard le 09 août 2022.

La mise en place d’une stratégie nationale de développement de la filière bambou au Cameroun permettra de commencer à réaliser le potentiel encore inexploité de cette ressource forestière. Ce qui devrait permettre au Cameroun de capter une partie du marché estimé à 11 000 milliards de FCFA, que le bambou et le rotin représentent dans le monde, selon le ministère des Forêts et de la Faune.

 

 

 

 

 

Cameroun : les opportunités de la filière bambou et rotin sont sous-exploitées

Le tout premier congrès africain du bambou et du rotin s’est ouvert le 20 avril 2022 à Yaoundé, la rencontre s’achève ce 22 avril.

Cette rencontre d’envergure est organisée en partenariat avec l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (Inbar). En effet, l’Accord de Beijing relatif à la création d’Inbar permet au Cameroun d’introduire à l’international plus de 200 produits dérivés impliquant les secteurs du cosmétique, la construction, la microcomposante, l’ameublement, la médecine, le textile et la fibre composite. A noter que, le commerce mondial du bambou et du rotin rapporte plus de 11 300 milliards de F CFA.

 « Le bambou et le rotin comme moteur d’une économie résiliente et durable en Afrique, dans le contexte marqué par la dégradation progressive des ressources en bois d’origine naturelle et l’urgence de la lutte contre les changements climatiques ». Tel est le thème du tout premier congrès africain du bambou et du rotin (20 au 22 avril au Cameroun).

« Le bambou et le rotin sont deux leviers qui peuvent permettre, s’ils sont bien exploités, de créer les emplois, lutter contre la pauvreté et améliorer le cadre et les conditions de vie des populations. Au plan environnemental et climatique, le bambou et le rotin séquestrent le carbone au même titre que la forêt », indique Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune.

Selon les estimations officielles, le Cameroun abrite 15 espèces de bambou sur les 1 642 recensées dans le monde, et jusqu’à 21 espèces de rotin sur les 631 dénombrées sur la planète. L’exploitation optimale de ce potentiel, grâce notamment à la production d’une partie des 200 produits qui peuvent découler du bambou et du rotin, pourrait créer jusqu’à 250 000 emplois dans le pays.

La filière bambou et rotin globalement, représente un marché estimé à 11 000 milliards de F CFA dans le monde.

Le Bambou et le rotin au centre d’une conférence régionale à Yaoundé

La rencontre tenue les 11 et 12 août 2016 est placée sous le thème: «les potentialités du bambou dans le crédit du carbone, la restauration des écosystèmes et la création d’emplois»

Une conférence régionale sur les stratégies de vulgarisation du bambou et du rotin s’est tenue du 11 au 12 août 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Placée sous le thème: « les potentialités du bambou dans le crédit du carbone, la restauration des écosystèmes et la création d’emplois », la conférence régionale a réuni les membres du Réseau international du bambou et du rotin (Inbar) à Yaoundé.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Ngole Philip Ngwese, a présenté la volonté du Cameroun à vulgariser et à valoriser ces produits forestiers non ligneux.

« Le bambou séquestre deux fois plus de carbone que les arbres, ce qui est en réalité intéressant dans le cadre de la préservation de l’environnement. L’utilisation du bambou et du rotin pour la restauration des écosystèmes dégradés donc de l’amélioration de la couverture végétale. Le bambou est une espèce à cycle court qui se régénère assez rapidement et qui peut permettre de faire beaucoup de choses », a- t-il ajouté.

Les expériences de Chine et du Nigéria ont été narrées aux participants. Pour le directeur général de l’Inbar, Hans Friederich, le Cameroun regorge d’un potentiel important de ces ressources.

A l’issue de cette conférence qui regroupe près de 50 pays participants et membres de l’Inbar, « le Cameroun entend se doter des outils nécessaires à la pleine réalisation de son potentiel en matière de production, de transformation et de développement d’une véritable économie du bambou et du rotin », a rappelé le ministre Ngole Philip Ngwese.


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