Cameroun : l’UNDP maintient le statut quo

Le président national ainsi que les responsables des Mouvements des femmes et des jeunes de l’Union national pour la démocratie et le progrès ont été réélus à la tête du parti dans la nuit du samedi 05 mars 2022.

A l’Undp comme ailleurs, l’inertie est permanente. Sans surprise, Maigari Bello Bouba reste le président national du parti fondé le 09 février 1991 et dont il est à la tête depuis lors. Agé de 75 ans, le fondateur du parti va encore le conduire durant les cinq prochaines années. Le 7è congrès de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès ouvert samedi au Palais des Congrès de Yaoundé, s’est refermé dimanche 06 mars 2022.

Dans cette logique, l’ancien Premier ministre du Cameroun (06 novembre 1982 au 22 août 1983) sera accompagné par Eliane Zene Ondo et Paul Mbafor respectivement maintenus à la tête du Mouvement des femmes de l’Undp et du Mouvement des jeunes de l’Undp. Par ce maintien, l’Undp a opté pour la continuité et la stabilité, les clés qui lui permettront de consolider ses acquis.

En effet, le parti est depuis les dernières échéances électorales au Cameroun, le deuxième parti le plus représenté dans les institutions politiques au Cameroun derrière le Rdpc. Le parti dirige 17 communes sur les 360 que compte le pays ; une mairie de ville sur les 14 (Ngaoundéré) et le Conseil régional de l’Adamaoua. Le parti vieux de 31 ans est représenté à l’Assemblée national par 07 députés et au Sénat par deux sénateurs. Une baisse drastique par rapport aux résultats des législatives de 1992 où le parti a remporté 68 sièges à l’Assemblée nationale.

Pour les prochaines années, le parti se donne pour challenge le maintien de sa position de leader de l’opposition tout en relevant le défi d’aller au-delà. Il compte ainsi engranger d’autres victoires aux prochaines élections sénatoriales (2023), législatives (2025), municipales (2025) et présidentielle (2025).

« Nous poursuivons la laborieuse et irréversible ascension de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès sur l’échiquier politique national vers les victoires toujours méritées. D’autant plus méritées qu’elles sont toujours acquises dans un environnement politique particulièrement compétitif et souvent rude », indique Maigari Bello Bouba.

C’est aussi dans cette perspective, que le président du Mouvement des jeunes de l’Undp inscrit la nouvelle mission qui lui est confiée. « C’est un appel à bien apprécier à sa juste valeur la lourde responsabilité pour ce prochain quinquennat qui est comporte de rendez-vous politiques assez cruciaux. Les sénatoriales, les municipales, les législatives ainsi que la présidentielle de 2025 », déclare Paul Mbafor.

Le conclave a  connu la participation des délégués venus des trois sommets du triangle national. Les assises ont aussi permis de renouveler les membres du Bureau politique et ceux du Comité central du parti. Des représentants d’autres partis politiques invités, tels Maurice Kamto du Mrc, Joshua Osih du Sdf, ont pris part au congrès.

Cameroun : enjeux du 7è congrès de l’UNDP du 05 au 06 mars 2022

L’élection de nouveaux dirigeants de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) est au centre du conclave qui s’ouvre le 05 mars 2022 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Qui succèdera à Maïgari Bello Bouba à la tête de l’Undp ? Dans l’esprit des militants du parti, la question ne se pose pas ! Tout de même, l’évidence sera confirmée ou non au plus tard le soir du dimanche 06 mars 2022. Ce sera au terme du 7è Congrès ordinaire du parti fondé le 09 février 1991 par l’actuel président national, par ailleurs ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs.

30 ans après son premier Congrès ordinaire tenu à Garoua et cinq ans après le 6è Congrès tenu au Palais des Congrès de Yaoundé, l’Undp se réunit de nouveau en Congrès ordinaire dont les enjeux sont divers.

D’abord, il s’agira de renouveler les dirigeants à la tête du parti et au sein des organes centraux de ce dernier. A ce sujet, les congressistes vont procéder à l’élection du nouveau président national du parti, poste clé occupé depuis janvier 1992 par son fondateur Maïgari Bello Bouba, qui par ailleurs a été le premier Premier ministre sous le règne du président Biya (du 06 novembre 1982 au 22 août 1983). Ensuite, ils vont choisir les nouveaux membres du Comité central et du Conseil national du parti.

La phase électorale se poursuivra au cours de la réunion du Comité centrale qui se tiendra lors du Congrès. Cette réunion aura pour objet de désigner les membres du bureau politique et les vices- présidents du Comité central. Le renouvellement des dirigeants débouchera sur l’élection des membres des Comités directeurs des conventions nationales des femmes et des jeunes.

Ensuite, le président du parti saisira sans doute l’occasion pour rappeler les missions statutaires dévolues aux différents responsables du parti.   De plus, ce Congrès national sera l’occasion pour le président national de décliner les progrès et les innovations du parti vieux de 31 ans et qui accompagne le gouvernement dans la mise en œuvre de la politique définie par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc)

Enfin, cette rencontre d’envergure se tient au lendemain des élections régionales du 06 décembre 2020, des élections municipales et législatives du 09 février 2020. Ces échéances ont hissé l’Undp au second rang des partis politiques les plus représentatifs au Cameroun. En effet, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès dirige 17 communes sur les 360 que compte le pays ; une mairie de ville sur les 14 (Ngaoundéré) et un exécutif régional. Le parti compte 07 sièges à l’Assemblée nationale, deux au Sénat.

Ainsi, les assises vont aussi constituer un cadre de ressourcement en vue d’un nouveau redéploiement du parti qui reste dans un statut quo.

Cameroun : le tourisme sexuel considéré comme un «crime sans frontière »

Le pays mène la lutte contre ce phénomène à l’occasion de la journée  mondiale pour un Tourisme responsable qui se célèbre ce 2 juin 2021.

Le thème de cette 15e journée mondiale du Tourisme est : «Non au tourisme sexuel, crime sans frontière». Il s’agit d’un type de tourisme qui regroupe les individus qui voyagent dans le but d’avoir des relations sexuelles, souvent négociées, soit entre voyageurs, soit avec les populations locales, et particulièrement les jeunes.

Le  Lac Tison, situé dans la commune de Ngaoundéré 1er, région de l’Adamaoua,  sert de cadre à la célébration de la 15ème édition. Le Ministre d’Etat, Ministre du Tourisme et des Loisirs Bello Bouba Maigari, saisira l’occasion pour interpeller les acteurs du tourisme, aux bonnes pratiques nécessaires à la pérennisation d’un tourisme responsable dans le monde.

Suivant les données officielles, le tourisme représente 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), et joue un rôle non négligeable dans la création des emplois dans le pays. Le gouvernement dit vouloir, plus que par le passé, promouvoir ce secteur, et accroitre le potentiel touristique sur l’ensemble des dix régions.

Cameroun –Covid-19 : répartition de 1,7 milliard de FCFA au secteur de l’hôtellerie et restauration

Dans le cadre de la relance de l’économie frappée par la  crise de la Covid-19, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maïgari vient de définir les critères d’éligibilités et d’autres détails de partage du Fonds de Solidarité nationale aux entreprises relevant de son départementLes hôtels répartis en six catégories, se taillent la part du lion avc 810 millions de FCFA .

Vers la répartition du Fond Spécial de la solidarité nationale institué par le chef de l’Etat Paul Biya pour relever les entreprises négativement impactées par la Covid-19. Une circulaire du ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maïgari, définit les critères d’éligibilité des hôtels pour en bénéficier.

Les hôtels sont classés en six catégories. Ils se partageront 810 millions de FCFA. Pour la première catégorie il suffit d’avoir une clientèle essentiellement internationale, avoir accueilli les patients Covid-19 ou les mis en quarantaine et être pressenti pour accueillir les délégations du CHAN 2021 et de la CAN 2022.

S’agissant de la deuxième catégorie, tous les autres critères cités plus haut sont exigés, sauf celui concernant l’accueil des malades de Covid-19. En ce qui concerne la troisième catégorie, l’hôtel n’est pas obligé d’avoir une clientèle internationale. Toutefois, précise le ministre, il lui faut avoir hébergé des patients et des mis en quarantaine de coronavirus. Exigence presqu’identique à la catégorie quatre, à la seule différence que la clientèle doit être essentiellement locale.

En cinq, l’on retrouve les hôtels dont l’activité avait déjà été paralysée par les crises sécuritaires, avant d’être totalement plombée par le Coronavirus. La dernière catégorie englobe tous les hôtels autorisés.

Les établissements de restauration ne sont pas en reste, la circulaire de Bello Bouba énonce qu’ils vont se partager 190 millions de FCFA. Et en ce qui concerne les critères, ces établissements de restauration  doivent être pressentis pour la restauration de certaine délégation du CHAN et de la CAN.,

Aux agences de tourisme, il est demandé d’être représentatives sur le plan national, disposer d’un agrément IATA et être en activité depuis l’année 2019. Pour les guides touristiques, appelés à se partager 40 millions de FCFA avec les agences, il faut être l’un des plus représentatifs, être en activité  et être guide national ou régional.

Le dossier doit contenir  entre autres les dossiers fiscaux, les derniers bulletins de solde/paie des employés et leur relevé d’identité bancaire et les quittances impayées d’eau et d’électricité.

En rappel, le Fonds de Solidarité nationale avait été institué dans le cadre de la relance post-covid-19. Un décret du Premier ministre chef du gouvernement signé le 22 juillet 2020, fixe la répartition dudit Fond.

Cameroun: le ministre du Tourisme recherche un DG pour assurer le fonctionnement de Bengo’o Hôtel

L’appel à candidatures survient un peu plus de trois mois après l’inauguration, par le Premier ministre, de cet hôtel trois étoiles de l’Etat, bâti à Ebolowa

 

Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maïgari, invite les Camerounais titulaires d’une licence en gestion d’entreprise hôtelière ou d’un BTS additionné à 10 ans d’expérience à faire acte de candidature pour le poste de directeur général de Bengo’o Hôtel.

Le nouvel hôtel de l’Etat, bâti à Ebolowa (Sud-Cameroun), a été inauguré le 30 janvier 2020 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Il s’agit d’un hôtel de catégorie “trois étoiles”, qui avait été attendu en prélude au Comice agropastoral d’Ebolowa de janvier 2011, événement auquel le président de la République, Paul Biya, avait participé.

Les candidats doivent avoir une expérience de “gérant d’une structure de même niveau”, précise Bello Bouba Maïgari.

Les candidatures sont recevables au ministère du Tourisme dans un délai de “15 jours après la date de signature” du document. Le communiqué a été publié dans le quotidien gouvernemental le 08 mai 2020.

Sénatoriales 2018 : l’Undp peut-il faire mieux qu’en 2013?

La campagne pour les sénatoriales bat son plein et les partis multiplient les occasions de déploiement. Sur le terrain, un duel Undp contre Rdpc se dessine dans les dix régions du pays.

La performance de l’Undp à l’élection du 25 mars prochain est très attendue. Pour cause, ce parti est le seul de l’opposition à avoir réussi à faire valider ses listes dans les dix régions du Cameroun, en attendant que le contentieux électoral, attendu ce 15 mars du coté du conseil constitutionnel, soit vidé.

Au sein du parti, cette réussite a été transformé en argument de campagne. Pour le secrétaire général de ladite formation politique Pierre Flambeau Ngayap, l’Undp rappelle ainsi « à tous les camerounais, qu’il a une assise nationale ». Mais si le parti peut se féliciter de ce « succès », tout n’est pas encore joué. Joint au téléphone par journalducameroun.com, Yannick Yimga, journaliste pour le journal tri-hebdomadaire l’œil du Sahel et spécialiste de politique dans le septentrion estime qu’à priori il ne faudra rien attendre de nouveau de l’Undp. Pour lui, le fait que la composition du collège électoral est largement à l’avantage du Rdpc le démontre assez. Il ajoute cependant que l’Undp peut avoir une chance avec l’annulation de la liste du Rdpc dans l’Adamaoua, une région où le parti que dirige Bello Bouba Maïgari a une très forte assise.

En effet, l’Undp a introduit un recours auprès du conseil électoral pour l’annulation de la liste présentée par le Rdpc dans la région de l’Adamaoua, au motif que le dossier présenté par madame Souadatou Djallo épouse Kalkabba, candidate du Rdpc, aurait été fait avec un faux acte de naissance.

Seulement, même en cas d’un retrait de la liste du Rdpc dans l’Adamaoua, la partie ne serait point gagnée pour l’Undp. Car comme en 2013, le parti au pouvoir, par ailleurs majoritaire en nombre de conseillers dans ladite région, pourrait choisir de donner ses voix au SDF ou à tout autre parti moins ancré dans la région. Objectif, déstabiliser l’Undp dans ce qui apparaît comme son fief.

A la permanence de l’Undp au quartier Etoa Meki à Yaoundé, les concertations se multiplient et les cadres du parti se disent sereins. Ils l’auraient davantage été si des élections municipales avaient précédé celles des sénateurs. « La configuration électorale actuelle est à l’avantage du Rdpc. Si les élections municipales s’étaient tenues avant celles-ci, nous sommes surs qu’ils n’auraient pas le même nombre de conseillers municipaux et le jeu aurait été un peu plus équilibré », avance Hamadou Musa, attaché à la communication dudit parti.

« Rien n’est perdu, car nous sommes un parti de valeur, notre assise nationale n’est plus à remettre en cause, les électeurs auront le choix », ajoute-t-il, avec un brin d’optimisme, soulignant le poids politique de certaines têtes de liste. On retrouve en effet au sein des listes Undp des candidats aux noms à forte résonnance comme celui de Saïdou Maïdadi, membre du bureau politique et tête de liste dans la région du Nord . Un homme d’affaires reconnu, ancien premier vice-président du SDF.

Il faudra certainement attendre l’issue des élections pour déterminer si ce parti en voie de retrouver sa vigueur d’antan. En rappel, l’Undp est le parti d’opposition à avoir inscrit le plus grand nombre de députés au cours d’une législature. C’était en 1992, et le parti comptait 68 députés sur les 180. D’où l’intérêt de se demander s’il pourra rebondir au cours de ces sénatoriales.