Dans une déclaration du chef du Biafra Nations League (BNL), Princewill Chimezie Richard et du chef de cabinet, Linus Asuquo Essien, ils s’irritent contre la nouvelle arrestation du chef du peuple Biafra qui réjouit les autorités nigérianes, mais aussi camerounaises.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a reçu en audience le 13 juillet 2021 à Abuja, un émissaire du président Paul Biya, en la personne du ministre délégué en charge de la Coopération avec le Commonwealth, Félix Mbayu. Les deux hommes ont surtout parlé de sécurité. La frontière commune de plus de 1500 kilomètres faisant face aux attaques des groupes séparatistes. Au Cameroun les Ambaboys dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et au Nigeria le Biafra Nations League (BNL).
Le président Buhari et son hôte camerounais se sont au passage réjouit de la nouvelle arrestation de Nnamdi Kanu, le chef du peuple autochtone du Biafra, IPOB. Ce qui irrite les membres de la BNL qui viennent de commettre une déclaration. Le groupe séparatiste de la péninsule de Bakassi promet de commencer des opérations militantes dans la région riche en pétrole. Il est question selon nos confrères du Daily Post, de saboter la sécurité maritime du Cameroun et du Nigeria à Bakassi, ce qui affectera les économies et la sécurité des deux pays.
« [Nos] milices à Bakassi commenceront à intercepter les navires et à appréhender tous les membres d’équipage à bord comme nous l’avons fait en 2016/2017 (…) Nous allons priver le Cameroun de sa pleine souveraineté sur la péninsule de Bakassi, [nous sommes] prêts à ramener Bakassi en pleine insurrection », déclare le groupe.
La BNL affirme que Buhari et Biya ont élaboré des plans pour attaquer les groupes séparatistes opérant aux frontières et dans le golfe de Guinée, conformément à l’Accord de Maroua signés entre les anciens président des deux pays Yakubu Gowon et Ahmadou Ahidjo.
Les séparatistes nigérians vont jusqu’à conseiller à l’actuel président camerounais de ne « commettre la même erreur » que l’ancien dirigeant Ahmadou Ahidjo qui avait signé l’Accord de Maroua. Un accord par lequel le Nigeria reconnaissait la souveraineté camerounaise sur Bakassi en 1975, mais par la suite le gouvernement nigérian a dénoncé cet accord, au point d’occuper militairement la péninsule à certaines périodes.
La menace de ce groupe armé témoigne du climat d’insécurité qui continue de régner sur cette localité du Sud-Ouest Cameroun.