Cameroun-complexe sportif d’Olembe : les sous traitants reclament 3 milliards de F d’impayés

Dans une lettre adressée au premier ministre et signée le 10 février, les sous traitants reclament pour la troisième fois leurs impayés.

Le complexe Olembe n’a pas finir de faire parler de lui. Pour la troisième fois, le collectif des sous traitants locaux du complexe sportif d’Olembe a écrit au chef du gouvernement pour réclamer des impayés évalués à 3 miliards F.

« ..Revenons par la présente vous relancer pour une troisièle fois au sujet de nos factures impayées au complexe sportif Olembe (COSO) », a écrit le collectif.

Ceux-ci saisissent encore le chef du gouvernement parce que « fatigués, troublés et humiliés durant plus d’un an de recevoir les mêmes reponses de Magil« . Ils affirment dans le courrier adressé au premier ministre, Dion NGUTE, que MAGIL leur dit: « vous êtes les sous traitants du MINSEP, votre paiement dépend du maître d’ouvrage». C’est à dire MAGIL accusé le MINSEP de payer les sous-traitants. A son tour, le MINSEP de Narcisse Kombi Mouelle dit : « C’est MAGIL qui vous a contracté, allez voir MAGIL».

En effet, malgré les 42 milliards de FCFA déjà perçus, Magil n’a pas payé ses sous-traitants et fournisseurs. À ce jour, l’entreprise doit près de 3 milliards de FCFA aux sous-traitants locaux. Pour la suite des travaux, le ministre des Sports avait proposé en janvier que le chantier soit achevé avec des fonds publics. Pour y parvenir, il suggère de remobiliser les sous-traitants qui ont l’expérience de ce chantier.

Pour mémoire, le Canadien Magil avait repris les travaux de construction du complexe d’Olembe après le retrait du marché d’un coût initial de 163 milliards de FCFA, le 29 novembre 2019, au groupe italien Piccini.

Cameroun-Complexe d’Olembe : MAGIL s’engage à terminer les travaux

Le ministre des Sports et le vice-président de MAGIL donnent des assurances au terme d’une visite de travail effectuée sur le site du complexe.

La polémique n’a pas longtemps duré. Le match opposant le ministère des Sports et de l’Education physique à Magil au Complexe sportif d’Olembe tire vers la fin. Après la menace de résiliation du contrat et d’abandon des travaux par Magil et la phase d’accusation mutuelle,  les parties concernées par la réalisation des travaux affichent un air de fairplay sur le terrain ce 13 janvier 2023. Au regard de la rencontre ce jour sous l’arbitrage central de la présidence de la République, le climat est sans doute favorable à la reprise des travaux.

 « Il y a eu un relâchement, je serais tenté de dire une interruption des travaux à Olembe, en dépit des importants moyens financiers déjà mobilisés par l’Etat et mis à la disposition de l’entreprise Magil. S’il ne s’agissait que d’un stade de football classique, on ne parlerait plus d’Olembe ; puisque la CAN a pu se tenir ici. Mais l’on a voulu d’Olembe comme un complexe sportif unique en son genre en fait », rappelle le ministre des  Sports.

« C’est en cela que nous sommes là aujourd’hui pour réitérer à l’entreprise Magil la volonté du président de la République de faire en sorte que projet aboutisse dans son entièreté et l’urgence et la nécessité pour elle de reprendre les travaux dans le cadre  du contrat que cette entreprise a passé avec l’Etat du Cameroun. Mais également pour dire que l’exécution d’un contrat, ce n’est pas la spécificité d’Olembe. L’Etat camerounais, le gouvernement du Cameroun est un gouvernement responsable qui honore ses engagements. Et Dans le cadre du contrat en question, les engagements du Cameroun sont honorés et seront toujours honorés », assure Narcisse Mouelle Kombi

Pour sa part, l’entreprise Magil Construction parle de mal entendu depuis un an. « Nous avons rencontré un très grand malentendu. Différentes réunions ont eu lieu cette semaine afin que chaque partie puisse exprimer ce qui est à clarifier.  Nous nous sommes entendus. Nous allons travailler sur différentes réunions pour résoudre différents problèmes qui ne sont pas des points  majeurs et bloquants », explique le vice-président de l’entreprise

« Nous allons reprendre dès lundi la levée des 32 réserves avec les sous-traitants et les partenaires afin de pouvoir clarifier ce point-là. Ce projet-là arrivera au bout, c’est l’engagement qui a été pris par l’entreprise, c’est l’engagement qui a été renouvelé entre le gouvernement et Magil, le partenaire de l’Etat du Cameroun pour l’accomplissement de ce projet-là », rassure Franck Mathiere.

La reprise des travaux inclut donc le parachèvement de l’hôtel, du centre commercial, de la piscine olympique et du gymnase.

Cameroun – Stade d’Olembe : Paul Biya envoie une délégation au Caire pour dissiper les inquiétudes de la CAF

Pour répondre aux menaces qui viennent de la Confédération africaine de football (Caf), quant à la capacité du Complexe sportif d’Olembe à accueillir le match d’ouverture, le président du Comité d‘organisation Narcisse Mouelle Koumbi conduit une délégation camerounaise au Caire, afin de convaincre la Caf.

La pression qui vient du Caire oblige le président de la République du Cameroun à déployer sa diplomatie sportive. Sur haute instruction du chef de l’Etat Paul Biya, le ministre en charge des Sports, par ailleurs président du Comité d’organisation de la Can TotalEnergies « Cameroun 2021 », Narcisse Mouelle Koumbi,  conduit une délégation au siège de la Confédération africaine de football ce mercredi 24 novembre 2021.

La mission des émissaires de Paul Biya est claire. Dans la capitale égyptienne, les messagers camerounais ont pour objectif de convaincre les dirigeants de la Caf, quant à la capacité du Complexe sportif d’Olembe à recevoir en toute sécurité le match d’ouverture et la finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique de football.

La dernière correspondance de la Caf  adressée à Narcisse Mouelle Koumbi le 17 novembre est venue mettre davantage la pression au pays de Paul Biya.  Si le secrétaire général de la Caf reste toujours sceptique sur les travaux de finition du Complexe sportif d’Olembe dans les délais, les autorités sportives camerounaises, notamment la bouche autorisée, se veut rassurante. Pourtant au Caire, on semble très loin de tirer un chèque en blanc. Illustration de la descente d’une mission spécialisée dans la maintenance de la pelouse.  Notamment à Bangou, une commune du département des Hauts-Plateaux situé dans la région de l’Ouest, où l’Hôtel Tagidor Garden accueillera deux équipes, la pelouse du terrain d’entraînement de ce complexe hôtelier est « impraticable », selon la Caf.

Dans l’esprit des responsables de la CAF, on devrait déjà humer le parfum de la CAN à partir de la mise en place effective de certaines commissions. Si les Camerounais ont maîtrisé le Covid-19, la CAF a le souci des étrangers attendus au pays de Samuel Eto’o. Quel plan l’Etat du Cameroun a-t-il élaboré pour la sécurité sanitaire ? La réponse des autorités camerounaise reste attendue.

Quid du mur externe du Complexe sportif d’Olembe ? Une chose est au moins certaine, les tracteurs, les coups de pioches et de marteaux dans les alentours de ce stade résonnent de jour comme de nuit.  Fondamentalement l’organisation de la compétition par le Cameroun n’est pas en danger. Douala, qui comme lors du Chan, a deux stades prêts à accueillir la Can.

Mais ce serait un véritable camouflet pour l’honneur du système régnant au Cameroun qui veut profiter de la CAN pour présenter le joyau architectural du Complexe sportif d’Olembe (le plus cher d’Afrique), fleuron du Renouveau, au public sportif du monde entier.

Complexe sportif d’Olembe: « le plus grand crime économique en continu jamais commis au Cameroun »

Si toute la clarté n’y est pas apportée par celui qui en est le suprême ordonnateur, le Chef de l’État, l’histoire retiendra qu’au prétexte ou à  l’occasion de la CHAN- CAN, il a été commis le plus grand crime économique en continu, étalé sur plusieurs années, impuni, contre notre pays.

Certains croient pouvoir dissimuler cet fait honteux en brandissant à l’encan le nom du Président Biya comme un rideau de fumée pour que le peuple n’y voit rien. Ces thuriféraires tentent de faire avaler le mensonge grossier que ces infrastructures sont  un cadeau fait par le Président Biya à la jeunesse. De don ou de cadeau à la jeunesse il n’y en a point. Ce qui doit en revanche être mis en exergue est le fait que c’est la stabilité du pays dont chaque Camerounais est garant qui rassurent les prêteurs d’argent et que ce sont les impôts que nous payons et l’avenir hypothéqué  de nos enfants qui permettront que soit payées les dettes colossales ainsi contractées par le pays pour se procurer ces infrastructures.

Pour lui en faciliter l’entendement, le peuple doit savoir qu’il s’agit d’un projet qui engloutira environ 1000 milliards  F, soit à peu près de quoi construire une autoroute de six voies entre Douala et Yaoundé. Pour rendre encore plus saisissable l’importance du problème, de nos jours, le budget annuel  du Cameroun étant de 4 000 milliards F; le coût total  de ce projet représente donc à peu près 25 % d’un tel budget.

L’ émoi du citoyen lambda sera encore plus grand lorsqu’il apprendra que les travaux sur le site d’Olembe avait donné lieu à un contrat de 163 milliards F signé entre l’entreprise italienne PICINNI, maître d’œuvre   et l’État du Cameroun, maître d’ouvrage. Au moment où ce contrat est résilié par la partie camerounaise, le maître d’œuvre italien déclare avoir déjà réalisé 90% des travaux. Le coût de l’ achèvement des 10% des travaux à réaliser devrait donc ressortir plus ou moins à 16-20 milliards F, montant que raisonnablement on s’attendait à voir l’État rechercher, après bien évidemment qu’un audit aie permis d’évaluer les travaux effectués et de valider le montant des fonds nécessaires pour achever les travaux .

Justifiée est donc l’émoi des populations d’apprendre que sans un audit,  dans une totale opacité, le Ministre en charge est autorisé par le Chef de l’État à contracté  auprès de la banque britannique Standard Chartered et  la Banque Publique d’Investissement BPI France

une dette de 55 milliards F au taux d’intérêt commercial de 7%. Une telle démarche révèle deux graves anomalies. La première est qu’en l’absence d’un audit et n’ayant en possession que l’information fournie par le maître d’œuvre, le montant du prêt  ainsi envisagé représente 300% du montant qui aurait été nécessaire pour achever les 10 % de travaux restant d’après l’évaluation de Piccini.

La deuxième anomalie est que la formule de financement retenue est absolument inappropriée tant pour le profil du client qu’est l’état du Cameroun que pour le taux d’intérêt appliqué. La meilleure des formules de financement aurait sans doute été  un prêt concessionnel à 1 ou 2 % auprès d’un de nos partenaires dans le cadre de la coopération multi ou bilatérale. Une formule moyenne aurait été l’émission de Bons de Trésor à 10 ans a un taux de 3-4 %. La pire des formule est celle qui a été retenue à savoir un prêt commercial à 7-8 % alors même que lors de la revue du FMI du mois d’Octobre dernier,  le Cameroun avait pris l’engagement de ne plus s’endetter à  un taux commercial.

Pour étouffer les questionnements sur ces anomalies et détourner l’attention  du soupçon de l’ampleur de corruption qui  sévit tout au long de l’organisation de cette CHAN- CAN, certains ramènent  et événement à  une hagiographie du Président de la République.

La Vérité est moins reluisante. La CHAN – CAN pourra se révéler être le plus grand crime économique jamais commis au Cameroun, crime rendu possible par la mise en place d’une  » Task Force » au niveau du Secrétariat Général à  la Présidence de la République. En mettant en place cette TASK FORCE, le Président Biya  se référait sans doute à l’époque où il était lui même SG/ PRC,  lorsqu’en 1972,  une manifestation de même nature bien que d ‘ampleur différente s’était déroulé. Manifestement, il se sera trompé d’époque mais aussi… d’individus.

Revenant au dispositif mis en place pour soutenir la  » Task Force« , il s’est agit de  deux mesures autorisées par la Chef de l’État,  chacune de ces mesures ayant facilité ou nourri les dérives par rapport aux principes régissant une gouvernance financière saine de l’État.

La première de ces  mesures est l’instauration du « gré a gré »  dans l’attribution des 50 marchés sur 60; cette décision  aura eu pour effet de neutraliser le mécanisme permettant que pour un ouvrage,  l’aboutissement de la procédure d’adjudication entre des concurrents garantissent la meilleure qualité du service au meilleur prix.

La seconde de ces mesures est l’instauration d’un *guichet unique* où c’est le même agent qui en amont, octroie  les marchés, et  qui, en aval   ordonne  le paiement des décomptes, sans que systématiquement, le visa du maître d’ouvrage  délégué ne soit acquis.

L’effet cumulé de ces deux mesures  a été  de favoriser l’explosion des surfacturation avec l’exemple de chargement de 10 tonnes de sable Sanaga payé à 70 000 F à  Monatele et facturé à 700 000F cinquante km plus loin à Olembe.

De tels excès de boulimie prédatrice et de corruption n’auraient pu se perpétrer et se perpétuer sans une prise d’intérêt de ceux là qui  validaient les devis justifiant l’attribution des marché en gré à gré, et surtout, ces mêmes qui autorisaient le paiement des décomptes  des travaux -prétendument quelque fois- effectués.

L’exemple du Président Ahidjo en 1972

Et pourtant, à l’école de l’ Histoire, le régime actuel doit  apprendre comment ce type de situation devrait être traité. Lorsqu’après la CAN de 1972 qui avait donné lieu à la construction des deux grands stades Omnisports Yaoundé et de Douala sans la moindre fausse note au niveau des chantiers, des rumeurs avaient couru sur des opérations frauduleuses de billetterie, le Président Ahidjo avait ordonné immédiatement l’ouverture d’une enquête de police judiciaire. Le rapport subséquent ayant établi une pratique de double billetterie, l’affaire avait été transmis à la justice.

Il s’en était suivi une condamnation sans coup férir de hauts responsables du Comité d’Organisation dont notamment  Kouam Samuel, un des milliardaires les plus en vue de l’époque, Ekoko Alfred,  un haut cadre financier. Ce traitement rigoureux ordonné par le Président de la République avait eu le double avantage de rappeler aux uns et aux autres l’impératif absolu du respect des exigences d’une gestion financière  saine et surtout d’opérer une catharsis qui soulageait le peuple camerounais de l’ humiliation d’avoir été éliminé de la compétition  en demi-finale par le Congo mené par  » Mbono  Sorcier« .

Il y a donc ici occasion de s’interroger sur les raisons pour lesquelles le Président Biya ne tire politiquement  pas une leçon de la pratique de son illustre prédécesseur  et mentor, lui qui à l’époque était déjà Secrétaire Général de la Présidence de la République et qui occupait donc la fonction sur laquelle converge aujourd’hui tous les doutes et les soupçons d’une gestion calamiteuse du volet financier de la mission de la Task Force mise en place par lui même.

Le fait le plus troublant est de  voir le Président de la République s’interdire de commanditer un audit financier effectué par un Cabinet à l’expertise internationalement reconnu dont seuls les conclusions fourniraient un éclairage sur les responsabilités éventuelles des mauvaises pratiques enregistrées dans ce projet dans ses phases antérieures, mais surtout  renseigneraient sur les besoins financiers nécessaires pour son achèvement.

La parole du Président attendue : un droit du peuple

Le  Président de la Republique est certainement conscient que sa posture de tolérance voire de bienveillance à l’égard  de certains commis de son entourage interroge. Vouloir passer en force en mobilisant l’argent ou croire pouvoir faire passer la tempête en gardant le silence pourrait se révéler être une faute politique majeure, sur le moyen terme. Ce qu’attendent de lui un frange significative de l’opinion est de le voir  commettre cet audit indépendant  dont la restitution devra ABSOLUMENT être publique. C’est une exigence republicaine de transparence par rapport à laquelle tous  de ces temps, nous ne saurons rester passifs,  car notre passivité pourra amener les générations à  venir à  se demander quel genre de citoyens nous aurons été.

Si le Président de la République ne manifeste pas  sa volonté de promouvoir la transparence dans  ce dossier, il pourrait lui être prêter d’être l’allié objectif de  ceux-là sur lesquels planent de fortes présomptions de corruption. Certains Chefs d’État comme Moboutou Sesse Seko ont raté leur entrée dans l’ Histoire de cette manière.

Des légions entières de citoyens écoeurés par une certaine tolérance ou une pratique certaine de la prévarication, du népotisme et de la corruption, pourront le jour dit se lever et dire Non. Et dans ce mouvement, ils précipiteront  ceux qui s’y attendent le moins  dans la géhenne de se voir  dénier pour la postérité  la vertu républicaine.

Célestin Bedzigui 

Président du PAL – Parti de l’Alliance Libérale

Cameroun : le gouvernement justifie l’endettement de 55 milliards de FCFA pour terminer le Complexe d’Olembe

Le président de la commission ad hoc en charge des infrastructures au ministère des Sports et de l’éducation physique, à donné des explications sur le sujet mercredi dernier sur le poste national de la CRTV.

Des éclairages suite à la vague d’indignation suscitée par un décret du 16 février du président de la République, Paul Biya qui habilite le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, à contracter un crédit de 55 milliards de FCFA à la Standard Chartered de Londres et BPI Export Finance, pour financer le projet d’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembé.

Cyrille Ntolo, le président de la commission ad hoc en charge des infrastructures au ministère des Sports et de l’éducation physique, à donné des explications sur le sujet mercredi dernier sur le poste national de la CRTV.

Il fait savoir en en effet que : « _Ce qui se passe, c’est que juste après le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, la société Piccini décide d’arrêter les travaux. Magil, qui vient d’achever les travaux sur le stade de la réunification à Douala, propose alors avec le soutien du gouvernement canadien d’aider le gouvernement dans l’achèvement du complexe sportif d’Olembe. Magil décide d’achever toutes les composantes du complexe dans les limites de l’enveloppe restante du marché d’origine de Piccini, soit 50 milliards de FCFA, ce qui équivaut à un financement non mobilisé du premier marché plus 5 milliards de coûts supplémentaires. Les 50 milliards ne sont donc pas un projet de détournement de milliards, encore moins de surfacturation. Standard Chartered Bank s’est rendu compte que les procédures d’attribution du contrat à Magil étaient assez régulières, tant au regard des lois nationales qu’internationales. Elle a donc décidé de poursuivre les négociations avec le gouvernement camerounais_ ».

Rappelons que les travaux du Complexe d’Olembe lancés en 2016 coûteront finalement plus de 200 milliards de FCFA à l’État du Cameroun. Pourtant fils étaient sensés consommer seulement 163 milliards. Le Complexe d’Olembe, notamment son stade doit servir pour accueillir les matchs de la 33e Coupe d’Afrique des nations en 2023.

Cameroun : la facture du complexe sportif d’Olembe explose à plus de 200 milliards FCFA

Le nouvel emprunt de 55 milliards FCFA souhaité par le président Paul vient s’ajouter aux trois dettes déjà contractées pour réaliser cette infrastructure.

Le président de la République a autorisé ce 16 février, le ministre de l’Economie à signer une « convention de crédit » de 55 milliards FCFA. Cette dette, contractée auprès de la Standard Chartered Bank Londres et BPI France Export doivent permettre, renseigne le décret, de financer le « projet d’achèvement des travaux du Complexe sportif d’Olembe dans la ville de Yaoundé ». Son cout initial était déjà évalué à 163 milliards FCFA.

Cette autorisation à l’endettement intervient quelques jours après la révélation d’informations sur un besoin de financement pour la construction du stade. En effet, d’après le journal l’Anecdocte, le constructeur Magil serait en quête de 17 milliards FCFA pour parachever le stade.  « Il était question pour l’entreprise de mettre sa trésorerie à contribution pour le premier mois, en attendant le soutien opérationnel au Cameroun et d’autres bailleurs de fonds internationaux. Engagé à fond à livrer l’infrastructure, Magil s’est engagé à veiller aux respects des contrats commerciaux qui lient les financements internationaux à l’État du Cameroun, puisque désormais il était devenu son représentant pour ce type de négociation pour l’avancée des travaux à Olembe. Mais avec la contre-campagne de Piccini au niveau international, les portes des financements se sont fermées et l’entreprise Canadienne s’est retrouvée dans l’impossibilité de lever des fonds pour ce projet pharaonique. Du coup, Magil se retrouve en ce moment avec d’énormes tensions de trésorerie, et ne peut plus continuer de financer les travaux sur fonds propres. Un contretemps qui contribue au ralentissement des travaux tout en repoussant drastiquement les délais de livraison de cette infrastructure qui aurait dû être mise en exploitation, depuis la fin de l’année 2020 », peut-on lire dans le journal dans sa livraison du 7 février dernier.

En clair, ce nouveau financement devrait porter à plus de 200 milliards FCFA, les fonds déjà mobilisés pour construire de stade. En effet, le Cameroun avait déjà contracté 139 milliards FCFA auprès de INTESA SAN PAOLO SPA et 24,5 milliards FCFA auprès de UBA.

Rappelons que les travaux du complexe sportif d’Olembe ont été engagés fin 2009. L’infrastructure aurait dû être livrée trois ans plus tard, mais en 2018, le stade n’était toujours pas construit alors que le Cameroun devait accueillir la Coupe d’Afrique des nations de 2019. L’italien Piccini va être viré de la maitrise d’ouvrage en 2019. Remplacé par le Canadien Magil qui lui aussi peine à terminer le chantier. En plus du stade de 60 000 places, le complexe sportif d’Olembe doit comporter avec un hôtel de 70 chambres, une piscine olympique, un gymnase, des courts de tennis, de basketball, de handball et de volleyball.