Cameroun : un appel à contribution pour la construction du monument de Dikongue Pipa

Le ministère des Arts et de la Culture sollicite les contributions de tous les Camerounais pour la construction d’un monument à la gloire du réalisateur camerounais Dikongue Pipa à Ouagadougou.

La jeune génération d’amateurs de cinéma ne connait pas assez Jean-Pierre Dikongue Pipa mais en 1976, ce réalisateur a porté haut les couleurs du Cameroun en remportant l’Etalon de Yennenga, le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Cette distinction lui a été remise pour son long métrage intitulé Muna Moto. Cette histoire d’amour impossible entre deux jeunes a par ailleurs glané de nombreux autres trophées au cours de la même décennie : le Grand prix Georges Sadoul en 1975 et le Grand prix du Festival international du film de l’ensemble francophone à Genève en 1975.

Il n’existe pas de statue à la gloire de Jean-Pierre Dikongue Pipa, comme cela se fait d’ordinaire pour les autres étalons, sur la colonne des cinéastes à Ouagadougou. C’est cette situation à laquelle le Minac tente de remédier, à l’initiative de la maison de production Cordia Prod. La structure avait lancé un appel à projet en juin 2018 pour la construction dudit monument.

Le Minac sollicite les contributions de tous les Camerounais pour que cet ouvrage puisse être inauguré au lancement de la 26e édition du Fespaco, du 23 février au 02 mars.

 

 

 

Ouagadougou : bientôt un monument pour le Camerounais Dikongue Pipa

Ce réalisateur a remporté l’Etalon de Yennenga, le grand prix du Fespaco, en 1976.

La construction à Ouagadougou d’un monument à la gloire du Camerounais Jean-Pierre Dikongue Pipa est une initiative de la maison de production audiovisuelle camerounaise Cordia Prod. Cette structure a lancé ce projet à Douala le 17 mai dernier, en marge de la célébration de son premier anniversaire.

Jean-Pierre Dikongue Pipa ! Le personnage n’est pas assez connu de la  jeune génération au Cameroun. Mais en 1976, ce réalisateur gagne l’Etalon de Yennenga, le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui se tient tous les deux ans au Burkina Faso. Le Camerounais décroche le précieux sésame avec le film Muna Moto. Ce long métrage est une romance à la camerounaise qui raconte l’impossible histoire d’amour de Ndongo et de la jeune Ndomé. Ils sont amoureux et veulent se marier mais Ndongo, orphelin, n’a pas de quoi payer la dot. L’oncle de Ndongo, époux de trois femmes sans enfant, convoite Ndomé. Il parvient aisément, avec le consentement de la famille de la jeune fille et du village, à voler la place de son neveu auprès de Ndomé.

Le film présente les failles des sociétés traditionnelles camerounaises où le collectif et le respect des lois préétablies priment sur les aspirations personnelles. Il a remporté d’autres récompenses, à l’instar du Grand prix Georges Sadoul en 1975 et le Grand prix du Festival international du film de l’ensemble francophone à Genève en 1975.

«A nos jours il ne se trouve toujours pas de statue à l’égérie de Dikongue Pipa sur la colonne des cinéastes à Ouagadougou comme le veut la tradition pour chaque Etalon », indique Cordia Prod sur son site Internet. Une situation que la structure se propose de corriger et, pour ce faire, elle s’est fixée le délai du 2 mars 2019 pour réaliser son projet.