Voici les témoignages de quelques «upécistes» rencontrés à Douala, au lendemain de l’annonce de la disparition d’Augustin F. Kodock, SG de l’UPC
Nous avons appris la triste nouvelle par certains camarades par téléphone ce lundi, 24 octobre, et aussi par voie de radio. C’est comme cela que nous avons su. Cela a été un énorme choc. Augustin Frédérique kodock n’était pas un personnage ordinaire, c’était un leader, un grand homme d’Etat, un intellectuel. Alors, le choc est sérieusement grand. Au sein de l’Upc, c’était un homme a poigne, qui a su mettre de l’ordre dans l’Upc, par ce que n’eut-été sa carrure, l’Upc n’allait plus exister. Vous savez, tous les soubresauts qu’on a connu dans l’union des populations du Cameroun, Augustin Frédérique kodock a su endiguer la foudre de tous ceux-là qui voulaient vraiment anéantir ce parti historique. Donc, on retient de lui, quelqu’un qui a combattu jusqu’à ces jours. D’aucuns l’ont pris comme un dictateur, mais il fallait être Augustin Frédérick Kodock pour mener l’Upc, la où il est.

A la tête de l’Upc, il a réussi malgré les divergences de points de vue, à faire élire un collège de députés. On a glané quelques mairies également. C’était un homme combatif. Comme homme politique, il s’est assigné le rôle de faire passer le message de l’Upc quant à la réconciliation nationale. Il a été recommandé depuis 1953 par le feu Oum Nyobe Ruben, voir recommandation numéro 2. Il a fait aussi la reconversion des mentalités, pour que les camerounais cessent de vivre des lobbyings, des mafias, rancunes, réseaux. qu’ils aient la conscience de construire ensemble le Cameroun. Il était incompris, parce que certains dirigeants à l’époque du gouvernement ont pensé qu’il était l’homme à abattre, et il a continué de lutter contre ces réseaux jusqu’à sa mort.

Il a été un collaborateur efficace. Il a servi le système actuel avec beaucoup de zèle. Ce qui a desservi l’UPC. Ce zèle malheureusement pour nous, fait aujourd’hui que l’Upc soit entrain de survivre au lieu de mener l’offensive.

De son vivant, Augustin Frédérick kodock a eu à prendre des décisions qui n’ont pas servi l’Upc. Il y’a notamment deux grandes décisions politiques. En 1959 quand le Président Félix Moumié lui a demandé d’aller soutenir le premier ministre du Congo, Patrice Lumumba, il a refusé. Disant qu’il a reçu une bourse de l’Etat du Cameroun, et qu’il devait d’abord servir l’Etat. Cela s’est avéré plus tard être un prétexte. En 1992, lorsque le président Biya n’ayant pas eu la majorité aux législatives, il avait besoin de l’Upc et du MDR. Augustin Frédérick kodock a rallié le RDPC, pour lui permettre d’avoir la majorité. Ces deux décisions n’ont pas servi ni l’UPC, ni le peuple.
