Concertation à Paris sur la situation des réfugiés et prisonniers politiques camerounais

Par le Comité de libération des prisonniers politiques camerounais (CL2P)

Mercredi 26 novembre, le CL2P accueille Georges DOUGUELI et Amnesty International pour une concertation sur la situation des réfugiés et prisonniers politiques camerounais. Cette conférence se tient dans les murs de la chocolaterie, siège d’Europe Écologie les Verts.

Avec l’intervention de Georges DOUGUELI, le CL2P a pour objectif de mettre en lumière certains aspects de l’actuelle nervosité du régime de Yaoundé, au regard des différents événements qui en témoignent: manifestation étudiante, répression dans le nord du pays, arrestations arbitraires, décès en prison faute de soins des prisonniers politiques, ou rejet délibéré des avis de l’ONU recommandant leur libération….Tout ceci dans une attitude de défiance assumée vis-à-vis de la communauté internationale.

Sous couvert d’un combat légitime contre l’insécurité qui menace l’intégrité de son territoire – avec notamment les incursions meurtrières de Boko Haram au Nord et celles des rebelles centrafricains à l’Est, toute personne perçue comme obstacle à la pérennisation du régime de Paul Biya est systématiquement réprimée.

Quelques dates pour saisir l’ampleur de la répression:

– 9 août M. Aboubakar SIDIKI, président du Mouvement Patriotique du Salut Camerounais (MPSC), parti d’opposition, est arrêté;

– 27 août Me Harissou ABDOULAYE, notaire de réputation internationale est enlevé;

– 10 octobre Thierry BATOUM et Barthélémy TCHALEU de l’Association pour la Défense des Droits des Étudiants du Cameroun (ADDEC) sont exclus des universités camerounaises pendant deux ans suite à l’organisation d’une grève pacifique;

– fin octobre, trois journalistes Rodrigue TONGUÉ, Félix Cyriaque EBOLÉ BOLA, Baba WAMÉ sont traduits devant le tribunal militaire de Yaoundé.

Pendant la concertation, nous passerons en revue toutes les situations relatives aux atteintes aux Droits de l’Homme au Cameroun; afin d’explorer toutes les voies juridiques et judiciaires pouvant permettre d’élucider les différentes exactions vécues par les réfugiés et prisonniers politiques camerounais.

La conférence se tiendra Mercredi 26 novembre à 19h00