Yves-Martin Assiga: «c’est la qualité des golfeurs qui nous manque»

Le président de la Fédération camerounaise de golf (Fécagolf) parle de la procédure de qualification zone Afrique pour les jeux Olympiques 2016

Comment se porte le golf camerounais?
La saison s’est terminée avec le premier semestre de l’année, nous sommes dans l’inter-saison, et en faveur de l’inter-saison, nous avons de généreux membres, des golfeurs, qui cultivant l’esprit de ce sport à savoir la convivialité, l’amitié, la fraternité, ont décidés d’organiser une compétition. C’est la deuxième édition de cette compétition, elle permet pendant ce mois d’août aux golfeurs de se retrouver et de passer de bons moments ensemble.

Quel est votre appréciation du Memorial golf tournament de Yaoundé édition 2015?
Cette deuxième édition est en progrès aussi bien au niveau de la participation que de l’organisation, et elle commence à s’installer dans la mesure où les membres qui sont favorables l’apprécient, tous ceux qui sont à Yaoundé à cette période et même ceux qui sont de passage, sont d’accord pour dire qu’elle est bien organisée. Au niveau des professionnels, la dotation a encore augmentée. Les conditions de participation sont très souples permettant à tout le monde de jouer le samedi et le dimanche dans un très bon esprit, donc c’est vraiment un plaisir de participer au Memorial golf tournament. Félicitations aux organisateurs qui sont messieurs Lucien Manga qui travaille à l’OMS, et réside à Brazzaville James Medou qui lui réside à Genève. Tous deux camerounais et golfeurs, ils ont permis pendant ce mois d’août à toute la communauté de golfeurs de passer des moments de convivialité.

Les golfeurs que nous avons interrogés se plaignent d’un manque notoire de compétitions au niveau national, qu’est-ce qui explique cela?
Les golfeurs professionnels se plaignent toujours, c’est une rhétorique. Ils veulent avoir des compétitions, ils peuvent participer à des tournois dans la sous-région. Nous avons organisé il y a quelques années des compétitions que l’on appelait le tour fédéral, et nous avions une participation très mitigée des professionnels avec une dotation importante, donc il ne s’agit pas de multiplier les compétitions, mais d’augmenter le niveau de jeu des professionnels et pour cela, il faut qu’ils se confrontent aux meilleurs, on a bien remarqué que la confrontation entre eux, n’apporte pas l’émulation escomptée. Depuis deux, trois, je dirais même quatre ans aujourd’hui, il n’y a véritablement que deux joueurs qui ont le niveau international, les autres ne progressent pas, il n’y a donc pas de miracle, ce sont ceux qui sortent sur la sous-région, voire sur le continent européen, l’accent est donc mis sur la confrontation avec les professionnels de l’extérieur que d’organiser des compétitions à l’intérieur, l’inter-saison n’apporte donc pas grand-chose, au moment où les professionnels doivent travailler leur jeu.

Le golf redevient une discipline olympique, comment avez-vous accueillis cette nouvelle?
On a accueilli le golf comme un sport à part entière, cela lui a redonné ses lettres de noblesse, nous allons essayer de faire les qualifications par le biais world golf ranking, qui va permettre si possible aux camerounais d’être à rio, mais ce sera difficile parce que l’Afrique n’aura pas beaucoup de place et il y a de grande nation de golf en Afrique notamment l’Afrique du Sud, le Nigéria, quelques pays du Maghreb, quelques pays des grands lacs, en occurrence le Kenya, qui ont de très bons golfeurs à bon niveau, donc, nous allons apprendre sur cette édition de Rio 2016. Il n’y a pas de doute, ayant participé à l’open junior l’année dernière nous commençons à nous installer sur la scène internationale petit à petit. Mais je répète, plus que la quantité des golfeurs, c’est la qualité des golfeurs qui nous manque. C’est pourquoi l’accent est mis par le Golf Club de Yaoundé, le Practice club de Douala, le Golf Club de Tiko sur la formation des jeunes, plutôt on les prendra, mieux on va les former, et ils seront mieux aguerris pour affronter la compétition à l’international.

Yves-Martin Ahanda Assiga, président de la Fédération camerounaise de golf (Fécagolf).
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