Epinard: Il donne de la force aux muscles mais protège aussi la rétine

L’épinard est même plus efficace que la carotte pour la prévention de la dégénération sénile de la macula de la rétine

Originaire de l’Iran, Spinacia oleracea de son nom scientifique, l’épinard est une plante herbacée de la famille de chénopodiacées. De nos jours des recherches cliniques de laboratoire ont confirmé que Popeye, le célèbre marin des dessins animés, avait raison de manger autant d’épinards pour obtenir la force physique. De plus, de nouvelles applications diététiques-thérapeutiques ont été découvertes pour ce légume excellent, comme son action protectrice sur la rétine et la vue. L’épinard est probablement le légume le plus nutritif connu actuellement bien qu’il n’apporte que 22 calories pour 100 g. Sa teneur en protéines est assez élevée pour un légume (2,86%) mais il ne contient presque pas d’hydrates de carbone (0,8 %) et de graisse (0,35%). Son pouvoir nutritif réside dans sa grande richesse vitaminique et minérale car 100g d’épinards apportent: Deux tiers (672µg ER) des besoins journaliers en vitamine A (1000µg), presque tout (194µg) l’acide folique ou folate nécessaire par jours (200µg),la moitié de la vitamine C (28,1mg) nécessaire par jour (60mg), presque le quart (79mg) du magnésium dont nous avons besoin chaque jour (350mg), plus du quart (2,71mg) des besoins journaliers en fer (10mg).

Affections de la rétine
Une étude très minutieuse au Massachusetts Eye and Ear (Hôpital du Massachusetts pour les yeux et les oreilles) et à l’Université de Havard (Etats-Unis), a démontré que les personnes de 55 à 80 ans qui consomment des épinards de manière habituelle ont moins de risques de souffrir une perte de l’acuité visuelle due à une dégénération musculaire. Ainsi la consommation fréquente d’épinard à quiconque souhaite maintenir son acuité visuelle notamment après 50 ans est recommandé. L’épinard est très riche en lutéine et en zéaxanthine, deux caroténoïdes qui préviennent la perte d’acuité visuelle due à la dégénération de la macula, le point le plus sensible de la rétine. Ce trouble est la cause principale de la cécité au cours du troisième âge. L’épinard contient 2,1 mg de fer / 100g, une proportion supérieure à celle de la viande. Bien que le fer d’origine végétale soit absorbé plus difficilement que celui de provenance animale, la présence de la vitamine C contenue aussi bien dans l’épinard que d’autres aliments favorise l’assimilation de ce minéral. Le jus d’épinard frais est une manière efficace de le prendre en cas d’anémie. Chez les animaux de laboratoire, il a été prouvé que les protéines de l’épinard empêchent l’absorption du cholestérol et des acides biliaires. Sa consommation contribue à réduire le niveau de cholestérol dans le sang. Sa richesse en acide folique ou folate qui prévient certaines malformations nerveuses chez les f tus, ainsi que son pouvoir antianémique, font de l’épinard un légume idéal pour les femmes enceintes. La richesse vitaminique et minérale de l’épinard en fait un légume particulièrement recommandé pour les sportifs et les adolescents en phase de croissance.

L’épinard donne de la force aux muscles mais protège aussi la rétine
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Cameroun: Les prix du macabo et du poisson fumé grimpent, au grand dam des familles!

Ces produits se font rares sur les marchés, les revendeuses accusent les circuits d’approvisionnement…

Macabo et poisson fumé rares
Le macabo, un tubercule très consommé au Cameroun semble avoir disparu des étals dans les marchés de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise depuis quelques semaines. Jusqu’alors considéré comme une nourriture de seconde zone, sa rareté a occasionné une hausse perceptible des prix. Nous sommes dépassés parce qu’avant avec 500 francs on pouvait préparer la nourriture de deux jours, mais maintenant même avec 1000 francs (CFA), on nous vend parfois 10 macabos, parfois 12 déclare une dame qui fait ses courses au marché de Nkoleton. Selon quelques revendeuses, trouver du Macabo est devenu difficile à partir des campagnes de la région du centre et du sud. Pour ceux qui viennent de l’ouest, ils sont trop chers et subissent les coûts de transport des points de production jusque dans les marchés comme ceux de Yaoundé. Regarde par exemple je suis venue ici à 4 heures le matin, on avait déjà pris tous les sacs de macabos. Ceux qui restent sont trop chers pour que je puisse les acheter explique une revendeuse. En l’espace de quelques semaines, les prix ont augmenté de près de 50%.

Un autre produit qui a lui aussi connu une hausse, c’est le poisson fumé. Cette denrée qui est très souvent utilisée comme complément dans une sauce d’arachide est lui aussi devenu très rare. Conséquence, le tas de poissons arrive parfois jusqu’à 1 000 Fcfa au lieu de 500 Fcfa et pour les meilleurs d’entre eux, jusqu’à 10 000 Fcfa. Pour les ménagères qui ont grand besoin de poisson fumé, beaucoup se rabattent sur les maquereaux, ou les sardines fumées, mais qui ont moins bon goût, selon leur déclaration.

Renforcer l’encadrement de la culture du macabo
Selon certains observateurs, la rareté du macabo serait liée au manque d’encadrement des agriculteurs qui le cultivent. La culture du macabo a été laissée entre les mains des paysans dans un contexte où la demande est devenue plus grande et plus complexe. Il n’existe pas un système fiable de régulation du commerce de cette denrée, comme d’ailleurs de toutes les denrées au Cameroun. Or depuis peu des agronomes tentent d’interpeller les autorités sur le fait qu’en raison de l’ouverture du marché à d’autre pays de la sous-région, la simple pratique artisanale ne suffit plus à l’agriculture camerounaise. La principale contrainte à la production du macabo est la pourriture racinaire causée par le champignon pythium myriotylum. Cette maladie continue de provoquer des baisses drastiques de production au Cameroun. Dans le département de Fako, situé dans la région du Sud-ouest, on estime à 50% les pertes racinaires. A la suite de cela, la consommation du macabo est supplée de façon tendancielle par celle du taro. Au ministère de l’agriculture on assure qu’un programme d’amélioration est en cours d’expérimentation.

Selon certaines statistiques non confirmées par des voix officielles, le prix du macabo devrait revenir à la normale avec l’arrivée d’autres denrées sur le marché. La vérité est que le consommateur camerounais ne se focalise pas sur un seul produit. Il a une consommation tendancielle, c’est-à-dire qu’il consomme ce qui est à la portée de sa bourse. Dès que des produits de substitution seront trouvés, les prix vont baisser affirme un observateur averti. Pour le poisson fumé, la fin des pluies devrait entraîner un retour à la normale des prix.

Macabo
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