il s’agit de la Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO). Elle exprime son indignation dans la lettre ouverte ci-dessous adressée le 09 novembre 2021 au ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. Ladite lettre interpelle le gouvernement sur le choix des couleurs du sponsor officiel de la Coupe d’Afrique des nations de football.
Étiquette : lgbt
Au Barreau du Cameroun, seuls deux avocats, sur 2000 membres, défendent les homosexuels
Pour Me Michel Togué, l’un de ces avocats, partir du Cameroun serait laisser ces gens sans défense
Dans de nombreux pays du monde, être homosexuel c’est risquer la prison ou la peine de mort. En parler peut aussi causer un tas de problèmes.
«L’Afrique a développé ces derniers temps une homophobie qui trouve des enracinements parfois dans la religion, parfois dans les prétendues cultures et traditions», explique l’avocat camerounais Michel Togué, président d’honneur du festival Massimadi, rencontré à l’occasion de son passage à Montréal.
Au Barreau du Cameroun, qui compte 2000 membres, seuls deux avocats acceptent de défendre les personnes arrêtées en raison de leur orientation sexuelle. Me Togué a déjà vu leur culpabilité s’établir sur la base d’un simple texto, d’un habillement ou de la consommation du Baileys, vu comme une «boisson de femmes».
Me Togué a reçu des menaces. Il a vu plusieurs fois son cabinet cambriolé. Il a dû mettre son épouse et ses quatre enfants à l’abri aux États-Unis. Reçu en 2013 par l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton, qui a souligné son travail, il aurait pu se faire offrir un asile doré lui aussi, mais il a décidé de rester au Cameroun. «Je continue parce que c’est une sorte de devoir, dit-il. J’ai compris que sans moi, ces gens n’auraient pas de défense du tout.»
Le festival Massimadi présente à Montréal, du 17 au 28 février 2015, des films, courts-métrages ou documentaires afro-caribéens sur les réalités des LGBT. Des réalités marquées par le sceau de la discrimination. Le mot Massimadi provient d’ailleurs du mélange de deux insultes homophobes en créole: «massissi» et «madivine».

Affaire Eto’o-Nathalie Koah: La proposition de Me Alice Nkom
L’avocate suggère aux deux personnages de cesser de se trainer devant les tribunaux pour une «affaire privée». En outre, elle ne voit pas d’inconvénient à intervenir comme médiatrice
Me Alice Nkom, avocate populaire et aussi controversée pour sa défense des personnes Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) au Cameroun, suggère à Samuel Eto’o Fils et Nathalie Koah, de cesser de se trainer devant les tribunaux.
L’avocate a émis ce point de vue hier, jeudi 02 octobre 2014, au Tribunal de première instance de Yaoundé Centre-administratif lors de l’audience de l’affaire opposant les deux anciens amants, rapporte le quotidien privé Le Jour dans son édition de ce vendredi. D’ici au 06 novembre prochain, date de la prochaine audience, «Alice Nkom qui a assisté à l’audience d’hier (jeudi, ndlr), souhaite engager des discussions et/ou négociations entre les deux parties», écrit le quotidien Le Jour.
Jointe au téléphone par Journalducameroun.com, La première femme noire au Barreau du Cameroun, n’a pas démenti la nouvelle relatée par le quotidien privé, tout juste a-t-elle tenu à relever qu’elle est différente «dans la forme.» Me Alice Nkom reconnait que les différentes parties ont constitué des avocats qui perçoivent des honoraires pour leur travail, «il ne s’agit pas de ça», explique-t-elle.
Me Alice Nkom, qui se pose en conseillère, estime que l’ancien capitaine des Lions indomptables et son ex-maîtresse doivent gérer cette «affaire privée» en privé et cesser de suivre les conseils de ceux qui les amènent à se déchirer devant les tribunaux. Elle estime par ailleurs qu’elle est disposée à assurer la médiation entre les deux personnalités qu’elle considère comme «ses enfants», si elle est sollicitée, tient-elle à préciser.
Pour rappel, Samuel Eto’o, à la veille de la Coupe du monde 2014, avait déposé une plainte dans les juridictions camerounaises contre Nathalie Koah sur les faits d’ «escroquerie, de vol et abus de confiance». La dame, agent des opérations à la compagnie aérienne nationale Camair-Co, avait contre-attaqué en déposant une plainte à Paris en juillet 2014 sur les faits de «traite de personne, outrage privé à la pudeur, publications obscènes, proxénétisme, menaces sous conditions, chantage et déclarations mensongères». Le dossier, selon les médias français, a été confié à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne le 28 juillet 2014.
Au Cameroun, les avocats de Nathalie Koah ont demandé qu’une collégialité puisse être constituée pour examiner la plainte de Samuel Eto’o. Me Alice Nkom estime pour sa part que les deux parties auraient plus à gagner en retirant leurs plaintes respectives.

Cameroun: Liberté provisoire pour un condamné d’homosexualité
L’étudiant de 32 ans condamné par la justice camerounaise à 36 mois de prison pour homosexualité, a été remis en liberté le lundi 16 juillet 2012
Jean Claude Roger Mbédé 32 ans, et condamné fin avril 2011 par la justice camerounaise d’homosexualité, a été remis en liberté le lundi 16 juillet 2012 dernier. Les circonstances de cette libération ne sont pas clairement définies, mais pour les associations de défense des minorités sexuelles, c’est une victoire. «Ce n’était pas la première demande de remise en liberté que nous avons introduite à la cour. (.) C’est un combat permanent et nous pensons que les cultures vont évoluer», a indiqué Maitre Michel Togue, son avocat, dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI). Le jeune Mbede avait été arrêté en Mars 2011 sur la dénonciation d’une personne à qui il avait envoyé des SMS, à caractère homosexuel, invitant celui-ci à une rencontre coquine. Saisi par la police, il avait été placé en garde à vue, et gardé pendant sept jours au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), avant d’être inculpé et transféré à la prison centrale de Yaoundé après être passé aux aveux complets. Le 28 avril 2011, il était reconnu coupable de pratique d’homosexualité et condamné à trois années d’emprisonnement par le tribunal de première instance de Yaoundé qui s’est appuyé sur l’article 347 bis du code pénal camerounais, qui condamne les pratiques homosexuelles et prévoit que toute personne ayant «des rapports avec une personne de son sexe» risque jusqu’à cinq années d’emprisonnement. Une homophobie fustigée par l’Association de Défense de l’Homosexualité ADEFHO rejointe par les associations Human Rights Watch et Alternatives – Cameroun. Elles soutiennent l’opinion selon laquelle la loi camerounaise qui rend passible de sanctions pénales, un comportement sexuel consenti, viole les droits fondamentaux à la vie privée, à l’égalité et à la liberté d’expression reconnus au Cameroun.
En janvier dernier, Jean-Claude Roger Mbédé et six autres hommes détenus pour les mêmes raisons avaient adressé un message de v ux depuis leur prison pour encourager les associations à ne pas baisser les bras. «Votre soutien représente pour les LGBT ( lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, Ndlr) du Cameroun en général, et pour nous en particulier qui sommes en prison. l’Espoir. L’espoir de sortir un jour de cette prison dans laquelle nous avons été jetés, mais aussi l’espoir qu’un jour les LGBT pourront marcher en toute liberté au Cameroun, la tête haute. Sans humiliation», avaient-ils fait savoir. Le gouvernement camerounais refuse de reconnaitre l’homosexualité comme un choix possible de la personne humaine. La société tolère encore des unions incroyables entre des personnes âgées et des mineures. Des arrestations, détentions et procès d’hommes homosexuels et de personnes soupçonnées d’être homosexuelles ont lieu fréquemment en vertu de l’article 347a du Code pénal camerounais. Mais la position des décideurs est difficile à cerner aujourd’hui. Il y a quelques années, lorsque des personnes haut placées dans l’appareil étatique avaient été citées dans une affaire d’homosexualité, l’affaire avait viré au scandale socio-politique. Evoquant le sujet, le président Biya a souvent fait savoir que c’était des questions relevant de la vie privée. En 2011 par contre, le gouvernement camerounais avait rappelé à l’ordre l’Union Européenne. Sa représentation camerounaise avait octroyé un financement de près de deux cent millions de FCFA pour assurer la garantie des droits des homosexuels lorsqu’ils sont devant des juges ou dans les prisons. Si l’article 347a est en vigueur depuis 1972, cela fait seulement quelques années qu’elle est appliquée avec grande force. Paradoxalement, cela coïncide aussi avec une augmentation de sa pratique dans la société et surtout parmi les plus jeunes. L’affaire Mbede est aujourd’hui en appel.
