Quatre journées portes ouvertes ont récemment été organisées pour faire découvrir les trésors du premier palais présidentiel du Cameroun
Bâtiment chargé d’histoire pour avoir été le premier palais présidentiel du pays avant l’ actuel logé au quartier Etoudi, à l’ouest de la capitale, le Musée national du Cameroun dressé au quartier administratif au centre- ville de Yaoundé, est redevenu une attraction majeure pour les visiteurs depuis sa réouverture au public le 6 novembre après 6 ans de fermeture.
Pour quatre journées portes ouvertes organisées jusqu’au 9 novembre par le ministère des Arts et de la Culture en marge de la célébration de l’accession au pouvoir du président Paul Biya le 6 novembre 1982, ce monument historique a fait courir des foules d’ anonymes en quête de découverte des trésors culturels, artistiques et même archéologiques conservés dans ses pavillons.
« En Afrique, nous avons l’un des plus beaux bâtiments [..] On se rend compte qu’avec ce musée nous pouvons faire beaucoup de choses.C’est un atout inestimable »], avait déclaré la ministre des Arts et de la Culture, Ama Tutu Muna, lors d’une visite guidée organisée la veille à l’intention d’un groupe de journalistes de la presse nationale et internationale.
Construit en 1930, cet édifice est un symbole marquant l’ évolution du Cameroun. D’abord palais du gouverneur à l’époque de l’administration coloniale française, il accueille après l’ indépendance le 1er janvier 1960, le premier président Ahmadou Ahidjo qui, avant de céder sa place à son Premier ministre Paul Biya en 1982, décide de doter le pays d’un nouveau palais présidentiel à Etoudi.
Créé par un décret présidentiel en 1988, le Musée national retrace, photos à l’appui, ces grands moments de l’histoire contemporaine de ce pays d’Afrique centrale et tente de faire revivre par ailleurs à la mémoire collective d’autres événements importants, à l’exemple de la guerre de l’indépendance imposée au colonisateur par des nationalistes aujourd’hui célébrés comme des « héros nationaux ».
Sur une superficie de 5 000 mètres carrés, ce musée contient une trentaine de salles d’exposition de pièces en tous genres : parallèlement aux oeuvres d’art révélatrices de la grande richesse culturelle camerounaise et aux pièces d’archéologie, les documents officiels parmi lesquels la Constitution puis les cartes du Cameroun et lesarmoiries nationales se découvrent dans une « salle des symboles de l’Etat ».
Victime du pillage des objets d’art qui a frappé les pays africains depuis la colonisation, le Musée national camerounais n’ en mène pour autant pas moins large.
« Il y a des fouilles qui se font ici. Pendant ces fouilles, on découvre beaucoup d’objets. Ces fouilles nous font savoir qu’on avait une civilisation depuis 50 000 ans avant Jésus Christ et même au-delà », a affirmé la ministre des Arts et de la Culture.
Après les quatre journées portes ouvertes, le musée, fermé pendant 6 ans pour cause de travaux de rénovation, a rouvert ses portes au public mardi, cette fois-ci pour des visites payantes.
