De nouveaux cas viennent d’être signalés dans les départements du Mbéré et de la Vina
La péripneumonie contagieuse a été signalée pour la dernière fois au Cameroun en 1972 alors qu’elle venait de décimer une bonne partie du cheptel bovin. On la croyait depuis totalement éradiquée. Que non! En août 2010, l’épidémie a refait surface dans les départements du Mbéré et de la Vina dans la région de l’Adamaoua. Maladie réputée pour son caractère particulièrement contagieux, cette pandémie qui décime les animaux inquiète au plus haut niveau les éleveurs et les consommateurs. La péripneumonie contagieuse agit particulièrement sur deux cibles à savoir, le b uf et le buffle domestique.
De nouveaux cas de contamination qui ont été signalés dans ces deux départements viennent d’être confirmés par les experts du Laboratoire National de Vétérinaire (Lanavet) de Bokle à Garoua. L’heure est donc à l’alerte maximale pour éviter une contamination en masse du bétail. C’est l’objectif d’un séminaire d’explication qui s’est tenu à cet effet ce jeudi 26 mai 2011, dans la salle des conférences de la délégation régionale du tourisme de l’Adamaoua. Ce séminaire qui a rassemblé une cinquantaine de participants a été une occasion d’échanges entre experts et éleveurs dans la perspective d’une action concertée pour une lutte efficace contre la maladie. Deux actions restent jusque là possibles à savoir: La protection des zones non infectées par une surveillance accrue des frontières et l’abattage systématique de tous les animaux infectés.
A l’aide d’un vidéoprojecteur, le Dr Yaya Aboubakar du Laboratoire National de Vétérinaire (Lanavet) de Bokle à Garoua, a relevé les actions néfastes de cette maladie pour appeler les éleveurs à une prise de conscience. L’une des méthodes les plus efficaces préconisées par l’orateur reste la vaccination systématique de toutes les bêtes. Car si rien n’est fait selon l’expert, l’Adamaoua pourrait connaître une situation similaire à celle des régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Bobo Bakary, président de la Plateforme régionale des organisations professionnelles agrosylvopastorales, une structure qui regroupe les acteurs du monde rural dans l’Adamaoua, souligne pour sa part compter sur une action synergique entre pouvoirs publics, éleveurs, mais aussi les politiques.
