Bénin : six Camerounais poursuivis pour faux passeports, leur procès renvoyé

La Cour de répression renvoie l’affaire des six Camerounais, du commissaire divisionnaire Florent Edgard Agbo et ses autres co-accusés poursuivis dans l’affaire des faux passeports, au lundi 07 février 2022.

Le commissaire Florent Edgard Agbo, six Camerounais, des policiers béninois et un chef de quartier étaient devant le juge ce lundi 24 janvier 2022. Ils sont poursuivis pour « abus de fonction », « faux et usage de faux » dans une affaire de faux passeports délivrés aux Camerounais.

Le procès s’est ouvert ce lundi comme prévu et le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a renvoyé l’audience dans deux semaines. Par conséquent, les accusés n’ont pas été fixés sur leurs sorts aujourd’hui. Ils retournent à la prison où ils séjournent depuis le 30 décembre  2021 en attendant la nouvelle date fixée par le juge.

La Criet reproche à l’ancien directeur de l’Emigration et de l’Immigration au Bénin d’avoir fait preuve d’abus de fonction en délivrant de faux passeports. Ce commissaire divisionnaire, haut gradé de la police républicaine, était chargé de la délivrance des titres de voyage au Bénin.

L’affaire commence un peu avant mi-décembre. Six voyageurs veulent se rendre en Equateur en Amérique du Sud en passant par Istanbul. Ils se présentent à l’aéroport de Cotonou pour accomplir les formalités policières. La police des airs constate que les passeports béninois dont ils sont détenteurs sont faux. La direction de l’Emigration et Immigration est saisie, les faussaires gardés puis relâchés, relate Rfi

Les investigations de la Brigade économique et financières engagées après vont déboucher sur l’arrestation des voyageurs. Ceux-ci sont des Camerounais présentant des titres de voyage béninois. Le chef de quartier est aussi interpellé. Il aurait facilité l’établissement des attestations de résidence sans lesquelles aucun titre de voyage ne peut être délivré. Les enquêtes se sont poursuivies jusqu’à l’arrestation de six policiers vendredi 21 janvier.

Enow Ngachu: « aujourd’hui, nous avons écrit une page d’histoire »

Le sélectionneur des lionnes indomptables du Cameroun s’est exprimé ainsi après la victoire des joueuses face à l’Equateur

Les Lionnes indomptables du Cameroun ont battu l’Equateur (6-0) pour leur premier match dans la Coupe du monde de football féminin qui se dispute actuellement au Canada.

Les Camerounaises ont su profiter de la déconcentration des Equatoriennes pour arracher une victoire historique à la grande satisfaction de leur sélectionneur Carl Enow Ngachu.

«Marquer six buts pour notre premier match en Coupe du Monde, on peut difficilement faire mieux. Nous sommes heureux car aujourd’hui, nous avons écrit une page d’histoire (.) Nous étions très heureux de savoir que notre premier match se jouerait le 8 juin, date anniversaire de la victoire du Cameroun sur l’Argentine en match d’ouverture de la Coupe du Monde 1990. Nous avons battu l’Équateur le même jour. Nous sommes ici pour apprendre et pour faire honneur à l’Afrique», a déclaré le sélectionneur.

Après cette victoire, place maintenant à la préparation du prochain match contre le Japon qui se jouera le 12 juin prochain et Enow Ngachu sait que «Ça va être plus dur contre la meilleure équipe du monde».

Pour l’instant, le Cameroun occupe la première place du groupe C à la différence de but (+6) avec son prochain adversaire qui s’est imposé difficilement face à la Suisse (1-0).


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Amérique latine-Equateur: Deux camerounais abattus dans la capitale Quito

Selon les premiers éléments de l’enquête, ils auraient été abattus par des tueurs d’un gang de trafiquants de drogue, dans le cadre d’un règlement de compte

Assassinés froidement pour une raison encore inconnue
Pour Njang Ayele William et Tabi Tabi Owen, l’aventure en Equateur, un petit Etat situé en Amérique latine, s’est terminée tragiquement il y a un peu moins d’une semaine. Dans la nuit du lundi 19 octobre 2010 dernier, ils ont été surpris par des tueurs, dans une auberge qu’ils occupaient avec un Nigérian et un Guatémaltèque (habitant du Guatemala). Un autre camerounais dont l’identité n’a pas encore pu être recoupée, aurait eu la vie sauve parce qu’il est sorti acheter de quoi manger pour les autres. A son retour dans leur lieu de résidence, il a découvert le macabre spectacle. La police pense que l’ uvre est le fait de tueurs professionnels. Les balles ont été tirées à des endroits précis avec manifestement une volonté claire de tuer. Ce qui écarte l’hypothèse d’une dispute qui aurait viré au drame. Selon les rapports de la police judiciaire de Quito la capitale de l’Equateur, les victimes étaient âgées entre 25 et 30 ans. Dans le quartier, des témoins ont affirmé qu’ils ont d’abord cru à un feu d’artifices à l’occasion d’un anniversaire. Un fait qui arrive souvent dans le quartier où est survenu l’incident. La police penche pour la thèse d’un règlement de compte. Les voisins ont déclaré que les lieux occupés par de nombreux étrangers dont des camerounais, servait de passe à un trafic de drogue. Un témoin dont la police Equatorienne n’a pas relevé l’identité, a indiqué que des fois dans la nuit, des voitures s’approchaient de cette habitation, les conducteurs échangeaient quelques mots avec un des occupants et repartait aussitôt. En même temps que le corps des victimes, la police affirme avoir trouvé des enveloppes contenant des sachets de drogue et des coupures de billets.

La police ne tient pas une piste claire
Au courant de la semaine dernière, l’enquête a connu une petite évolution. Il apparait évident aujourd’hui, selon la police locale, qu’il s’agissait d’un règlement de compte en raison d’un contrat non respecté. Une pratique courante dans l’univers des trafiquants en général. Le procureur de la république de Quito a fait le rapprochement entre les évènements récents et certains moins graves qui avaient conduit en mars 2010, à l’arrestation de plusieurs étrangers vivant dans cette zone, dont le camerounais Njang Ayele William. La police les soupçonnait d’abriter un vaste trafic de drogue à petite quantité, et affirme les avoirs arrêtés pour des délits mineurs. Mais les déclarations de la police restent très controversées. Les proches des victimes qui ne causent pas malheureusement l’espagnol, langue officielle en Equateur, n’ont pas vraiment pu être entendus. Cela dit la vraie histoire du meurtre des deux camerounais reste un mystère. Peut-être trafiquaient-ils? Mais ces assassinats froids peuvent aussi être le fait d’une histoire des m urs.

Cette année c’est l’évènement le plus tragique qui arrive à des camerounais en terre étrangère. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés pour trafic de toutes sortes, dont une femme à Hong Kong, mais jusqu’ici il n’y avait pas de meurtre au programme. Le gouvernement camerounais ne réagit pas souvent à ce type de situation, en raison du principe de non-ingérence dans les affaires de sécurité nationale entre les Etats. Mais en raison d’un lourd climat de suspicion qui pèse parfois sur les étrangers dans certains pays, il serait plus judicieux, que parfois l’Etat camerounais, en collaboration avec les polices locales de certains pays puissent mener une enquête de confirmation. Les autorités Equatoriennes ont indiqué que les corps des camerounais tués à Quito, comme de celui des autres étrangers morts le même jour, seront enterrés en Equateur. La pays affirme manquer de moyen pour rapatrier les corps dans les pays respectifs.

La police equatorienne sortant le corps d’une des victimes camerounaises
Ecuador)/n