L’ambassadeur et ancien ministre a été inhumé ce week-end en présence d’un parterre de personnalités
Un modèle de simplicité et de partage
C’est aux environs de 14 heures et 05 minutes ce samedi 13 novembre 2010 que la terre de Balatchi s’est définitivement refermée sur Joseph Fofe Tapydji. De nombreuses personnalités ont effectuées le déplacement pour accompagner à sa dernière demeure, l’ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine. Aux premiers rangs, le ministre de l’enseignement supérieure Jacques Fame Ndongo, représentant personnel du chef de l’Etat, présent à toutes les étapes des obsèques, de Paris où l’ancien ministre est décédé, à Balatchi en passant par Yaoundé où a eu lieu jeudi 11 novembre la levée de corps. Jacques Fame Ndongo, au nom du chef de l’Etat a salué la mémoire de l’un des serviteurs les plus dévoués et avisés de la nation, entré à la fonction publique le 25 février 1966 sous le matricule 22 889A. Par ailleurs, il s’est voulu rassurant quant au soutien du gouvernement et particulièrement du couple présidentiel vis-à-vis de la famille si durement touchée. C’est une grande perte pour la nation, affirme le ministre, mais il devrait pour les générations actuelles et à venir, servir de modèle de simplicité et de partage. Dans son homélie, l’évêque émérite de Bafia Monseigneur Atanaze Mballa a quant à lui appeler les uns et les autres à soutenir la famille du défunt, car ce dernier n’appartenait plus seulement aux Balatchi, mais à tout le Cameroun. Il n’y a qu’à regarder l’ensemble des services qu’il a rendu tant aux malades dans sa casquette de médecin dentiste, qu’à toute la nation, en qualité de ministre et ambassadeur.
Des témoignages forts
Tout d’abord, la parole était donnée à sa majesté Kenfack Tanga, chef supérieur Balatchi. Ce dernier a salué « le grand rassembleur » qu’était Joseph Fofe, également le « principal bâtisseur du groupement Balatchi ». Ce qui lui a valu son entrée au conseil de la notabilité, au titre de « Fouadjou ». Par la suite, le Général Mambou Defo est venu rappeler ses années lycée avec celui qui jusqu’à sa mort le 1er octobre dernier était son meilleur ami et confident, avec qui il a pris pendant longtemps son petit déjeuner. Mais ce matin je l’ai pris tout seul lance t-il. Jo et moi nous sommes ensemble depuis 1951, il était en classe de 4e AB1 quand il m’a adopté, se souvient le Général. Suivront au pupitre Jaques Roger Bobooh, chef de la délégation du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le Général Samabou, frère cadet du défunt, et enfin Lionel Fofe, fils et désormais successeur du défunt. Une mission lourde parce que n’ayant pas les capacités de mon père, mais le digne héritier a donné l’assurance de poursuivre avec tous ses efforts, les uvres engagées par le père.
En plus des honneurs militaires, l’autre point fort de la cérémonie des obsèques officielles était la décoration de l’illustre disparu. A titre posthume, Joseph Fofe Tapydji a été fait Commandeur de l’ordre national de la valeur, pour l’ensemble des services rendus à la nation. Distinction remise par le ministre Jacques Fame Ndongo. La cérémonie a également été rehaussée par la présence de l’épouse du président de la commission de l’Union Africaine, ainsi que de nombreuses figures étatiques dont le ministre des enseignements secondaires Louis Bapès Bapès, le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation Madeleine Tchuente, le vice Premier Ministre en charge de l’agriculture et du développement rural Jean Nkuete, le ministre délégué à la présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat Siegfried David Etame Massoma. Etaient également présents, le gouverneur de la région de l’Ouest avec à ses côtés le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bafoussam, le préfet des Bamboutos, les maires Victor Fotso de Bandjoun, Françoise Foning de Douala Vème et plusieurs autorités traditionnelles. Mais s’il est une chose que les milliers de personnes qui ont fait le déplacement de Balatchi ce samedi 13 novembre garderont à l’esprit, ce serait à n’en point douter le souvenir d’un village calme au vent frais, d’une population respectueuse et d’un homme qui durant des années a servi son pays avec respect, simplicité et dans la plus grande humilité. Adieu Son Excellence !

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