Cameroun : l’Assemblée nationale dénonce les scandales qui ébranlent le pays

A l’occasion de la plénière  d’ouverture de la session de mars, la doyenne d’âge a interpellé les gestionnaires de la fortune publique.

Non, « Le Cameroun, notre cher et beau pays, ne saurait se muer en terre de scandales ». Laurentine Koa Fegue, doyenne d’âge à l’Assemblée nationale préside les travaux de la première session ordinaire de l’année législative 2023 depuis le 3 mars dernier. A ce titre, dans son discours d’ouverture de la session, la  députée a exprimé son indignation à l’encontre de la série de « scandales de la République » que le Cameroun accumule depuis quelques années.

La représentante du peule cite quelques  affaires qui secouent le pays. « Nous condamnons avec la dernière énergie les cas répréhensibles que constituent toutes ces affaires », s’indigne-t-elle.

A l’écoute de l’élue de la nation, les scandales les plus significatifs sont entre autres l’affaire du chantier de construction du complexe sportif d’Olembe ; l’affaire de la gestion des fonds Covid-19, l’affaire des indemnisations relatives au projet de construction de l’autoroute Douala-Yaoundé ; l’affaire de la gestion des chapitres 94 et 65 de la loi de finances ; l’affaire de l’assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoît Balla, ancien évêque de Bafia ; affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, « affaire, affaire, affaire… Il faut que cela cesse », lance la présidente du bureau d’âge de la Chambre basse du Parlement.

Suite  à cette condamnation, l’Assemblée nationale appelle par sa voix les gestionnaires des biens publics à « faire preuve de patriotisme et de rectitude morale (…) Je les exhorte à éviter tout acte susceptible de ternir, de quelque manière que ce soit, la belle image de notre pays auprès de l’opinion nationale et internationale », a poursuivi celle qui conduit les travaux de la session jusqu’à l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. Cette élection aura lieu dans quelques jours.